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En règle générale, la structure du trafic aérien n'est pas une conséquence mais une donnée constitutive de la capacité. La
structure du trafic résulte essentiellement du marché du transport aérien, sauf en cas de saturation des infrastructures où le
trafic est limité par la capacité. La structure du trafic aérien est caractérisée par la répartition des vols (heures de pointes,
densité du trafic), par la typologie des aéronefs (fonction de la masse et des dimensions géométriques) et par la répartition
entre arrivées et départs. Ces paramètres génèrent d’importantes contraintes sur l’écoulement du trafic.
Les modes de gestion du trafic (ou encore de l'alimentation du système de piste(s)) par les services de la navigation aérienne,
avec notamment la prise en compte des turbulences de sillage, imposent des contraintes d'espacement en vol et au sol qui
influent directement sur la capacité.
La fluidité de l’écoulement du trafic dépend également de la structure de l'espace aérien terminal (volume et sectorisation,
réseau des routes d'arrivée et de départ, etc.), des moyens techniques (image et précision radar, outils d'aide au séquencement
des vols, etc.), des méthodes en vigueur (organisation des flux d'arrivée et de départ, utilisation d'un système de pistes
« spécialisé » ou « banalisé » dans le cas d'un doublet de pistes parallèles, règles de circulation aérienne, marges de sécurité,
etc.) et de la gestion de l’armement des postes de contrôle.
La capacité peut être limitée par des contraintes dues aux nuisances sonores ou par une utilisation commune d'un même
espace aérien terminal par plusieurs aéroports (par exemple, Nice et Cannes). Elle peut aussi être affectée par certaines
conditions atmosphériques (pluie, neige, verglas, mauvaise visibilité) qui peuvent réduire fortement le débit de trafic.
Enfin, l'infrastructure sol est l'élément déterminant, mais non unique, de la capacité théorique. Le nombre de pistes, de voies de
circulation et leur agencement influent directement sur le nombre d’avion qu’il est possible de traiter et donc sur la capacité.
Les définitions de la capacité
La capacité technique
C’est le nombre de demandes pouvant être traitées dans un période de temps avec une infrastructure donnée, en respectant la
réglementation et compte tenu d’un niveau de qualité de service.
Les demandes peuvent aussi bien correspondre à un nombre de mouvements sur une piste qu’au taux d’occupation de postes
de stationnement ou encore l’utilisation d’aires de dégivrage, etc.
La période de temps peut aller de la minute à l’année selon le problème traité.
La détermination de la capacité technique dépend :
d’une pointe de trafic donnée caractérisée par sa durée et sa structure (typologie des avions, mélange
arrivées/départs) ;
des pratiques d'utilisation du système de piste(s), qui dépendent de la qualité de son alimentation, des marges de
sécurité ;
d’un niveau de qualité de service (retard moyen des vols) acceptable pour les exploitants.
2.2 La capacité déclarée
Elle fixe le débit maximal de trafic qu’un aéroport est en mesure d'accepter, en prenant en compte l'ensemble des éléments de
la chaîne aéroportuaire (espace aérien terminal, système de piste(s), voies de circulation, aires de stationnement, aérogare,
accès routier ou ferroviaire) ainsi que certaines contraintes extérieures (environnement). Il s'agit d'une valeur représentant un
objectif affiché par l'aéroport. Elle est nécessairement inférieure ou égale à la capacité technique.
Sur les aéroports coordonnés (Orly, Paris-CdG, Lyon, Nice), on introduit la notion de capacité de programmation, qui est une
variante de la capacité déclarée. Elle permet à un comité des horaires, qui se réunit tous les six mois, d'attribuer des créneaux
aux compagnies aériennes. Cette procédure garantit aux opérateurs un service de qualité mais réduit l'accessibilité de
l'aéroport.