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Chapitre 1 :

Production de l’énergie
électrique basée sur les énergies
renouvelables.

Nadia &Yousra
I. L’énergie solaire :

1. Introduction

Les sources d’énergies renouvelables occupent une place de plus en plus importante dans
le bouquet énergétique mondial. Le Maroc ne fait pas exception à cette tendance et à
l’avantage de jouir d’un potentiel particulièrement riche par rapport à d’autres pays. En
effet, notre pays se trouve dans une région ayant un rayonnement solaire élevé avec en
moyenne 3000 heures d’ensoleillement par an, la condition parfaite pour l'exploitation de
l’énergie solaire, la forme d’énergie gratuite et inépuisable par excellence et qui se
distingue par sa gratuité, son grand respect de l’environnement, et sa transformation
facile. Le futur de notre planète dépend surtout des choix énergétiques que nous devons
affronter de nos jours.

2. Les types des panneaux solaires :


a) Le panneau solaire photovoltaïque
Il capte la lumière du rayonnement solaire pour produire de l’électricité. La conversion se
fait par l’intermédiaire d’un matériau semi-conducteur comme le silicium présent dans la
cellule photovoltaïque.
b) Le panneau solaire thermique
Ils captent la chaleur du rayonnement solaire afin de produire de l’eau chaude. Ce type de
panneaux est donc utilisé dans un système de boiler solaire pour la consommation d’eau
sanitaire.

3. Définition de l’énergie solaire photovoltaïque :

L’énergie solaire photovoltaïque est en réalité l’énergie électrique obtenue par la


conversion directe des rayonnements solaires en électricité sous formede courant continu.
La production d’électricité à partir de l’énergie solaire se fait au moyen du procédé
photovoltaïque utilisé sur les panneaux solaires. Le phénomène de transformation de la
lumière en électricité est ce que l’on appelle « l’effet photovoltaïque ».Ce dernier
représente ainsi la seule alternative existante à la production d’électricité à partir de la
force mécanique, puisque toutes les autres techniques sans exception, renouvelables ou
non, font appel à des génératrices tournantes (alternateurs ou dynamos) qui peuvent être
actionnées de diverses manières : vapeur, vent, force de l’eau…

Nadia &Yousra
a) L’effet photovoltaïque

L’effet photovoltaïque désigne la capacité que possèdent certains matériaux, notamment les
semi-conducteurs, à convertir directement les différentes composantes de la lumière du soleil
(et non sa chaleur) en électricité.
Un panneau solaire est composé de plusieurs cellules. Ces cellules sont composées de
silicium, un matériau semi-conducteur contenu dans le sable
C’est le seul moyen connu actuellement pour convertir directement la lumière en électricité.
La cellule photovoltaïque constitue l’élément de base des panneaux solaires photovoltaïques.
Il s’agit d’un dispositif semi-conducteur à base de silicium délivrant une tension de l’ordre de
0,5 à 0,6 V.

b) Les différents types de panneaux solaires photovoltaïques


Il existe plusieurs types de panneaux photovoltaïques au marché. Ces accessoires se
distinguent les uns des autres par leur composition en termes de cellules. Même si les cellules
sont faites au silicium, les techniques de conception diffèrent d’un panneau à un autre, ce qui
aboutit aussi à une différence au niveau de la performance.

 Les panneaux solaires photovoltaïques avec des cellules en silicium


monocristallin :
Ici, les cellules sont obtenues à partir du silicium fondu et transformé en cristal. Les cellules
prennent un aspect bleuâtre. Le rendement de ce type de panneau solaire photovoltaïque est
estimé à 12 – 20 %. Il faut prévoir un budget assez conséquent pour son installation.

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 Les panneaux solaires photovoltaïques avec des cellules en silicium polycristallin
Les cellules de ce panneau solaire présentent aussi une apparence bleue et s’obtiennent à
partir de cristaux issus du refroidissement du silicium. Il propose un très bon rendement
compris entre 11 et 15 %. Les panneaux solaires avec des cellules en silicium polycristallin
présentent le meilleur rapport qualité/prix sur le marché.

 Les panneaux solaires photovoltaïques sans silicium en couche mince CIS


Les cellules CIS sont des cellules de type cuivre-indium-sélénium. Contrairement au silicium,
il est plus simple de trouver les matières premières pour leur fabrication. Aussi, elles sont très
efficaces en termes de conversion énergétique. En ce qui concerne le rendement, cela va de
l’ordre de 9 à 11 %. Pour obtenir un meilleur rendement, il faut prévoir une grande surface
d’installation.

 Les panneaux solaires photovoltaïques avec des cellules silicium amorphes en


couche mince
Ici, pendant la transformation du silicium, il y a une production de gaz qui a lieu. Les cellules
obtenues à partir du silicium ont une couleur grisâtre foncée qui peuvent parfois tirer sur du
marron. Cela fait penser aux cellules des machines à calculer.

Il n’est pas nécessaire d’avoir un éclairage intense pour que ce genre de panneau fonctionne.
Il présente un rendement faible, soit 5 – 9 %. On l’utilise très rarement contrairement aux
autres.

Nadia &Yousra
II. L’énergie éolienne :
1. Définition

L’énergie éolienne est l’énergie cinétique des masses d’air en mouvement autour du globe. La
racine étymologique du terme « éolien » provient du nom du personnage mythologique Éole,
connu en Grèce antique comme le maître des Vents.

L’humanité utilise le vent depuis la nuit des temps (bateau à voile, moulin à vents…). C’est
certainement la forme d’énergie renouvelable qui connaît le plus fort développement. Une
éolienne est une machine qui transforme l'énergie cinétique du vent (déplacement d'une masse
d'air) en énergie mécanique ou électrique. Les éoliennes sont conçues de manière à produire
un maximum de puissance pour des vents de forces moyennes fréquemment rencontrées.
Elles atteignent leur puissance nominale pour une vitesse de vent de 50 km/h (14 m/s). Si le
vent devient plus violent, la machine subit des contraintes plus importantes. Elle est alors
freinée grâce à un système de régulation électronique qui lui permet de rester à la puissance
maximale (atteinte dès 50 km/h) tout en limitant les efforts sur la structure. Au-delà d'un
certain seuil (90 km/h, soit 25 m/s), la régulation ne suffit plus. La machine est alors stoppée
afin de lui éviter de subir des charges trop importantes. Cette énergie offre deux grands
avantages, puisqu'elle est totalement propre et renouvelable. Lors de son exploitation, elle
n'entraîne aucun rejet (pas d'effet de serre) et aucun déchet. Mais le principal inconvénient de
cette source d'énergie renouvelable est son manque de flexibilité et son inconstance. Le vent
ne souffle pas forcément quand on en a besoin ! En moyenne, une éolienne tourne à sa
puissance nominale 1/5 du temps sur une année.

L’énergie éolienne est une forme indirecte de l’énergie solaire : les rayons solaires absorbés
dans l’atmosphère entraînent des différences de température et de pression. De ce fait les
masses d’air se mettent en mouvement et accumulent de l’énergie cinétique. Celle-ci peut être
transformée et utilisée à plusieurs fins :

la transformation en énergie mécanique : le vent est utilisé pour faire avancer un véhicule
(voilier ou char à voile), pour pomper de l’eau (éoliennes de pompage pour irriguer ou
abreuver le bétail) ou pour faire tourner la meule d’un moulin.

la production d'énergie électrique : l’éolienne est couplée à un générateur électrique pour


fabriquer du courant continu ou alternatif. Le générateur est relié à un réseau électrique ou
bien fonctionne au sein d'un système « autonome » avec un générateur d’appoint (par
exemple un groupe électrogène), un parc de batteries ou un autre dispositif de stockage
d'énergie. Une éolienne est parfois qualifiée d’aérogénérateur dès lors qu'elle produit de
l'électricité.

2. Principe de fonctionnement :
 Les éoliennes opèrent sur un système composé de nombreux composants critiques qui
permettent de transformer l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique. Peu importe
le type de l’éolienne, le principe est de faire tourner des aimants dans une bobine pour
produire de électricité.

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 Les éoliennes fonctionnent selon un simple principe : les trois pale sous forme d’hélice
sont liées à un rotor, ces pales permettent la conversion de l’énergie hydraulique du vent
en une énergie mécanique de rotation, cette énergie mécanique est transmise par la suite
au rotor qui est relié à l’arbre principale, qui alimente un générateur en rotation pour
générer de l’électricité.

3. Les types des éoliennes :


 Les éoliennes terrestres dites « onshore » sont installées sur la terre.
 Les éoliennes dites « offshore » sont installées en mer.

On distingue deux grands types d'éoliennes :

 Les éoliennes à axe vertical


 Les éoliennes à axe horizontal

Il existe de nos jours plusieurs sortes d'éoliennes parmi ces deux grandes catégories.

a) Les éoliennes à axe horizontal :

Les éoliennes modernes classiques tripales : conception qui s'est imposée sur le marché
mondial pour des raisons de stabilité de la structure.
La hauteur totale de ces éoliennes varie entre 25 et 180m pour une puissance qui va de 100
KW à 5 MW.
b) Les éoliennes domestiques

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-Leur taille n'excède pas les 12m et elles ont une puissance comprise entre 100W et 20Kw.
-Les éoliennes horizontales ou domestiques peuvent être de type « aval » ou « amont ». Dans
la majorité des cas, ce sont des éoliennes « amont », c'est-à-dire que le vent souffle
directement sur les pâles de l'éolienne. Cela implique l'utilisation de pâles très rigides car elles
sont très exposées au vent.
La configuration « aval » est utilisée plus particulièrement pour les petites éoliennes qui sont
munies de pâles plus fragiles.

c) Les éoliennes à axes verticaux :

Les éoliennes à axe vertical sont plus


onéreuses que les éoliennes à axe horizontal
et de conception plus complexes mais
s'adaptent plus facilement à des zones de
vent irrégulier. Une éolienne à axe vertical
est surtout utile dans les endroits où il n'y a
pas beaucoup de place.

Darrieus
Elles sont peu encombrantes, ne nécessitent pas de systèmes d'orientations et sont simples à
installer. Par contre, elles ont un faible rendement et ne démarrent pas toutes seules.

Savonius
Cette éolienne a également un faible rendement par rapport à une éolienne classique mais
elle a l'avantage de fonctionner avec toutes les directions du vent. L'éolienne est compact et
le fait d'être sur un axe vertical diminue les vibrations ce qui peut être très contraignant sur
un bâtiment.

d) les hydroliennes :

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Les hydroliennes sont des éoliennes spécifiques qui
fonctionnent sous l'eau en utilisant l'énergie des
courants marins. Ce sont des éoliennes sous-marines
ou aérogénérateurs marins.
Le développement des hydroliennes est très récent et
déjà très prometteur. Si la fabrication des éoliennes
terrestres est beaucoup moins complexe que celle des
hydroliennes, ces dernières peuvent déployer une
puissance beaucoup plus grande pour une taille
beaucoup plus petite. Cela est dû au fait que l'énergie
des courants marins est 800 fois supérieure à celle du
vent.

L'inconvénient majeur des hydroliennes est son impact sur l'environnement marin : si les
hélices tournent assez lentement et créent moins de perturbations que les hélices d'un bateau,
les hydroliennes créent cependant des zones de turbulence plus grandes empêchant le
développement de la faune et de la flore marine sur de grands périmètres.

e) Eolienne de pompage :
Créées dans les années 1930, les éoliennes « Oasis
» ont pour fonction d'utiliser la force motrice du
vent pour actionner une pompe à eau.

III. Les énergies hydrauliques :


PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE BASEE SUR L’ENERGIE
POTENTIELLE DANS LES BARRAGES :

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Figure : Le barrage des Trois-Gorges, dans la province du Hubei en Chine

-L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique renouvelable qui


est issue de la conversion de l'énergie hydraulique en électricité. L'énergie cinétique du
courant d'eau, naturel ou généré par la différence de niveau, est transformée en énergie
mécanique par une turbine hydraulique, puis en énergie électrique par une génératrice
électrique synchrone.

1. Avantage :

-C'est une énergie renouvelable, d'un faible coût d'exploitation et qui est responsable d'une
faible émission de gaz à effet de serre ; la capacité de stockage de ses réservoirs permet de
compenser les variations de la demande ainsi que celles des énergies intermittentes (éolien,
solaire).

2. Inconvénients :

-Elle présente toutefois des impacts sociaux et environnementaux particulièrement dans le cas
des barrages implantés dans les régions non montagneuses : déplacements de population,
éventuellement inondations de terres agricoles, modifications des écosystèmes aquatique et
terrestre, blocage des alluvions, etc..

3. Les étapes de production :

Une centrale hydraulique produit de l'électricité grâce à une chute d'eau entre deux niveaux de
hauteurs différentes, qui mettent en mouvement une turbine reliée à un alternateur.

1. La retenue de l'eau

Le barrage retient l'écoulement naturel de l'eau. De grandes quantités d'eau s'accumulent et


forment un lac de retenue.

2. La conduite forcée de l'eau

Une fois l'eau stockée, des vannes sont ouvertes pour que l'eau s'engouffre dans de longs
tuyaux métalliques appelés conduites forcées. Ces tuyaux conduisent l'eau vers la centrale
hydraulique, située en contrebas.

La plupart des centrales hydrauliques en France sont automatisées. Chaque centrale se met en
marche selon un programme prédéfini en fonction des besoins d'électricité.

3. La production d'électricité

À la sortie de la conduite, dans la centrale, la force de l'eau fait tourner une turbine qui fait à
son tour fonctionné un alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine, l'alternateur
produit un courant électrique alternatif.

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La puissance de la centrale dépend de la hauteur de la chute et du débit de l'eau. Plus ils seront
importants, plus cette puissance sera élevée.

4. L'adaptation de la tension

Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par l'alternateur pour qu'il
puisse être plus facilement transporté dans les lignes à très haute et haute tension.

L'eau turbinée qui a perdu de sa puissance rejoint la rivière par un canal spécial appelé canal
de fuite.

Figure : Schéma en coupe d'un barrage hydroélectrique.

A : réservoir, B : centrale électrique, C : turbine, D : générateur, E : vanne, F : conduite


forcée, G : lignes haute tension, H : rivière

De quoi dépend l’énergie produite ?

-Pour les barrages par accumulation la quantité d'énergie disponible, sur une période donnée,
dans la réserve d'eau d'un barrage dépend de son volume, des apports et pertes naturels sur la
période et de la hauteur de chute.
-Pour les barrages au fil de l'eau la quantité d'énergie produite est directement liée au débit
(m3/s, m3/h, m3/j, m3/an).
-Le choix du type de turbine le plus adapté est fait par le calcul de la vitesse spécifique notée
« ns ».

 La turbine Pelton, avec une roue à augets, elle est conçue pour les hauteurs de chute de
plus de 200 mètres ;

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Figure : Turbine de Pelton

 La turbine Francis, plutôt montée pour des chutes moyennes, voire hautes, avec une roue
à aubes simple ou double

Figure : Turbine Francis

 La turbine Kaplan, parfaitement adaptée aux basses chutes et forts débits, avec une roue
de type hélice, comme celle d'un bateau. Viktor Kaplan a mis au point une roue à hélice
dont les pales peuvent s'orienter en fonction des débits utilisables.

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Figure : Turbine de Kaplan

 La turbine Wells, assez peu connue, utilise le mouvement de l'air provoqué par le
mouvement des vagues à travers un tube vertical.

Figure : Turbine Wells

Les centrales hydroélectriques :

-Il existe trois formes principales de production d'énergie hydroélectrique :

 les centrales dites gravitaires, ainsi nommées car les apports d'eau dans leur réservoir ou
leur prise d'eau sont essentiellement issus de cours d'eau par gravitation, telles que
les centrales au fil de l'eau ou les centrales hydroélectriques de lac ;
 les stations de transfert d'énergie par pompage (S-T-E-P), aussi connues sous l'appellation
« centrales hydrauliques à réserve pompée » ou « centrale de pompage-turbinage », dans

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lesquelles des turbines réversibles pompent l'eau d'un bassin inférieur vers un bassin
supérieur.
 les usines marémotrices, qui utilisent l'énergie du mouvement des mers, qu'il s'agisse du
flux alterné des marées (marémotrice au sens strict), des courants marins permanents
(hydroliennes au sens strict) ou du mouvement des vagues.

Critères de classement des centrales hydroélectriques :

Classement par type de fonctionnement :

On distingue ainsi :

les centrales au fil de l'eau, dont la constante de vidage est généralement inférieure à deux
heures ;
les centrales « éclusées », dont la constante de vidage est comprise entre deux et deux
cents heures ;
les « lacs » (ou « réservoirs »), dont la constante de vidage est supérieure à deux cents
heures.
Classement par type de remplissage :
Il est également possible de classer les centrales en fonction des caractéristiques de
remplissage de leur réservoir qui conditionne l'usage électrique qui peut en être fait.
Par exemple, le remplissage de certains réservoirs peut statistiquement être obtenu de façon
hebdomadaire, saisonnière, annuelle, voire pluriannuelle, dans le cas de très grandes étendues
d'eau .Il est évident que la vitesse de remplissage a un impact direct sur la flexibilité
d'utilisation.
Classement par hauteur de chute
On distingue ainsi :

 les hautes chutes (supérieures à 200 m)


 les moyennes chutes (entre 50 et 200 m)
 les basses chutes (inférieures à 50 m)
Entre ces trois types de classement, il n'existe pas d'équivalence stricte mais une forte
corrélation :

 Les centrales au fil de l'eau ont en général un remplissage fréquent avec des apports
réguliers, et de faible hauteur de chute ;
 les éclusées ont un remplissage quotidien ou hebdomadaire influencé par la saison (saison
de crues) et des hauteurs de chute moyenne, plus rarement haute ;
 les lacs ont des remplissages en général saisonniers (fonte des neiges ou saison des pluies)
et des hauteurs de chutes importantes.

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IV. Les machines électriques alternatives :
1) Machines Asynchrones :
a) Les composants de cette machine :

La machine se compose de deux pièces principales :


Stator :
Le stator d'un moteur triphasé (le plus courant en moyenne et grosse puissance), comme son
nom l'indique, est la partie statique du moteur asynchrone. Il se compose principalement :

 de la carcasse,
 des paliers,
 des flasques de palier,
 du ventilateur refroidissant le moteur,
 le capot protégeant le ventilateur.

Figure : stator d’une machine asynchrone

L'intérieur du stator comprend essentiellement :

 un noyau en fer feuilleté de manière à canaliser le flux magnétique,


 les enroulements (ou bobinage en cuivre) des trois phases logés dans les encoches du
noyau.
 Dans un moteur triphasé les enroulements sont au nombre minimum de trois décalés
l'un de l'autre de 120° comme le montre le schéma ci-dessous.

Figure : influence du nombre de pôles sur la vitesse de rotation et de la forme du champ


statorique résultant.

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Lorsque les enroulements du stator sont parcourus par un courant triphasé, ceux-ci produisent
un champ magnétique tournant à la vitesse de synchronisme. La vitesse de synchronisme est
fonction de la fréquence du réseau d'alimentation (50 Hz en Europe) et du nombre de paires
de pôles. Vu que la fréquence est fixe, la vitesse de rotation du champ tournant du moteur ne
peut varier qu'en fonction du nombre de paires de pôles.

Le rotor :

Le rotor est la partie mobile du moteur asynchrone. Couplé mécaniquement à un treuil


d'ascenseur par exemple, il va créer un couple moteur capable de fournir un travail de montée
et de descente de la cabine d'ascenseur. Il se compose essentiellement :

 D'un empilage de disques minces isolés entre eux et clavetés sur l'arbre du
rotor afin de canaliser et de faciliter le passage du flux magnétique.

 D'une cage d'écureuil en aluminium coulé dont les barreaux sont de forme
trapézoïdale pour les moteurs asynchrones standards et fermés latéralement
par deux "flasques" conductrices.

Figure : Rotor d’une machine asynchrone.

b) Fonctionnement de la machine asynchrone :

Le principe de fonctionnement d'un moteur asynchrone repose :

D'une part sur la création d'un courant électrique induit dans un conducteur placé
dans un champ magnétique tournant. Le conducteur en question est un des
barreaux de la cage d'écureuil ci-dessous constituant le rotor du moteur.
L'induction du courant ne peut se faire que si le conducteur est en court-circuit
(c'est le cas puisque les deux bagues latérales relient tous les barreaux).
D'autre part, sur la création d'une force motrice sur le conducteur considéré
(parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable)
dont le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite.

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Figure : schéma explicatif du fonctionnement d’un moteur asynchrone.

Comme montré sur le schéma ci-dessus, le champ tournant, à un instant donné, est
orienté vers le haut. En considérant deux conducteurs diamétralement opposés, on
constate que les courants induits dans ces deux conducteurs sont en sens inverse et,
associés au champ magnétique, créent des forces motrices en sens inverse. Le rotor
étant libre de tourner sur l'axe X-Y, les deux forces s'associent pour imprimer aux
deux conducteurs un couple permettant la rotation de la cage d'écureuil : le moteur
électrique est inventé.
Pour entretenir la rotation du moteur, il est nécessaire de faire varier soit le courant
dans les conducteurs de la cage, soit le champ magnétique. Dans un moteur
asynchrone, c'est le champ magnétique qui varie sous forme de champ tournant créé
dans le stator.
Au démarrage le champ tournant balaye les conducteurs de son flux à la vitesse
angulaire de synchronisme. Le rotor mis en rotation tend à rattraper le champ tournant.
Pour qu'il y ait un couple entretenu au niveau des conducteurs, la variation de flux doit
être présente en permanence; ce qui signifie que si les conducteurs tournent à la
vitesse de synchronisme comme le champ tournant, la variation de flux sur les
conducteurs devient nulle et le couple moteur disparaît.
Un rotor de moteur asynchrone ne tourne donc jamais à la vitesse de synchronisme
(50 Hz). Pour un moteur à une paire de pôles (à 50 Hz, la vitesse de rotation du champ
tournant est de 3 000 [tr/min]) la vitesse de rotation du rotor peut être de 2 950
[tr/min] par exemple; intervient ici la notion de glissement.
c) Glissement et couple de vitesse de rotation :
Glissement :
-Comme on l'a vu au niveau du principe de fonctionnement d'un moteur asynchrone, la vitesse
de rotation de l'arbre du moteur est différente de la vitesse de synchronisme (vitesse du champ
tournant).
-Le glissement représente la différence de vitesse de rotation entre l'arbre du moteur et le
champ tournant du stator; il s'exprime par la relation suivante :

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s = n0 - nn
Avec,

 n0 = vitesse du champ tournant.


 nn = vitesse de rotation de l'arbre.

Le glissement est généralement exprimé en pourcentage de la vitesse de synchronisme


n0.
s = (n0 - nn) / n0 [%]

La vitesse de synchronisme, quant à elle, est fonction de la fréquence du réseau et du


nombre de paires de pôles. Elle s'exprime par la relation suivante :

n0 = (f x 60) /p

Avec,

 n0 = vitesse du champ tournant.


 f = la fréquence du réseau (en général 50 Hz).
 p = le nombre de paires de pôles.

Couple de vitesse de rotation :

C = (P x 9 550) / n
Avec,

 P = Puissance du moteur [W].


 n = la vitesse de rotation du moteur [tr/min].

Une des courbes la plus caractéristique des moteurs asynchrones est celle du couple en
fonction du glissement :

Figure : Couple en fonction du rapport : vitesse de rotation/vitesse de synchronisme.

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Sur le graphe ci-dessus on voit tout de suite qu'il faut choisir le type de moteur en fonction de
l'application : par exemple pour les motorisations des ascenseurs, on préférera les moteurs à
double cage présentant un profil de courbe plus plat en fonction du glissement afin de
bénéficier d'un couple relativement constant quelle que soit la charge.

Une des caractéristiques importante du moteur asynchrone, est qu'il peut, dans certaines
conditions, se transformer en générateur asynchrone.

Les courbes suivantes montrent ce phénomène :

Figure : Fonction en moteur ou en générateur suivant le couple résistant.

d) Pilotage de la vitesse de rotation :

Le pilotage de la vitesse de rotation du moteur asynchrone est essentiel pour beaucoup


d'applications.
La relation suivante permet de cerner quels sont les paramètres qui peuvent influencer la
vitesse de rotation.
On a :
s = (n0 - n) / n0
Avec,

 s = glissement [%].
 n0 = vitesse du champ tournant [tr/min].
 n = la vitesse de rotation de l'arbre du moteur [tr/min].

Ou :
n = ((1 - s) x (f x 60)) / p
Avec,

 f x 60 = fréquence du réseau [Hz] multipliée par le nombre de secondes par minute.


 p = le nombre de pair de pôle.

On peut donc piloter la vitesse de rotation en intervenant sur :

 le nombre de pair de pôle (moteur à deux vitesses par exemple),


 le glissement du moteur (moteur à bague),
 la fréquence du réseau.

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 Pilotage en modifiant le nombre de pôles :
Les enroulements sont disposés dans les encoches du stator d'une manière particulière qui en
fait tout sa complexité. Les différents couplages par paire de pôles permet d'obtenir
différentes vitesses.
Un moteur bipolaire a une vitesse de rotation de 3 000 [tr/min], tandis qu'un quadripolaire
tourne à 1 500 [tr/min] ou à 3 000 [tr/min].
Donc pour autant que l'on puisse réaliser des couplages différents sur des moteurs à deux
nombres différents de paires de pôles, on obtient des vitesses différentes.

 Régulation de fréquence :

Sans perte de puissance, on peut piloter la vitesse de rotation du moteur en faisant varier la
fréquence car la vitesse de rotation du champ tournant au niveau du stator change. Pour
conserver le couple moteur (intéressant pour les ascenseurs), il faut que la tension du moteur
se modifie avec la fréquence dans un rapport constant. En effet, le couple est lié à la
fréquence, la tension et le courant par la formule suivante.
C ~ (U/f) x I
Avec,

 C = couple moteur [Nm].


 U = tension du réseau [V].
 I = courant absorbé par le moteur.

Si le rapport entre la tension et la fréquence reste constant, le couple le reste aussi.

Figure : Pilotage en fréquence et en tension.


Le pilotage du moteur par un variateur de fréquence et de tension montre des intérêts certains;
à savoir principalement :

 la limitation du courant de démarrage (de l'ordre de 1,5 fois le courant nominal);


 un couple relativement constant quelle que soit la vitesse du moteur.

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2) Machine synchrone :
La machine synchrone est une machine réversible de conversion électro-mécanique. On la
rencontre dans de nombreux dispositifs de conversion d'énergie aussi bien en:

 production d'énergie électrique à partir d'énergie mécanique où elle porte le nom


de génératrice synchrone lorsque la vitesse est variable (exemple éolien) ou d'alternateur
lorsque sa vitesse est fixe (exemple centrale thermique),

 production d'énergie mécanique à partir d'énergie électrique où elle porte le nom


de moteur synchrone (exemple chaîne de traction des TGV).

Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de


rotation de l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant.

Cette famille de machine regroupe en fait plusieurs sous familles, qui vont de
l’alternateur de plusieurs centaines de mégawatts au moteur de quelques watts, en
passant par les moteurs pas à pas.

3) Constitution de la machine synchrone

Stator
Le stator est formé d’un circuit magnétique feuilleté portant un enroulement triphasé réparti
dans des encoches. Ce bobinage constitue l’induit de la machine car il est le siège de forces
électromotrices induites par le champ tournant.

Rotor
C’est la partie tournante. Parfois c’est un aimant permanent pour les petites machines, mais en
général c’est un électroaimant sous forme d’un cylindre ferromagnétique massif recevant un
bobinage qui, alimenté en courant continu (excitation), génère p paires de pôles sud et nord
alternés.

4) Machine synchrone à rotor bobiné


Ce genre de machines est constitué d'un rotor qui comporte des bobines. On alimente ces
bobines par des courants continus bagues pour générer le flux magnétique inducteur
On distingue deux types de machines synchrones à rotor bobiné :
 Les machines à pôles lisses
 Les machines à pôles saillants

a. Machines à pôles Saillants


Ces machines possèdent un enroulement inducteur monophasé constitué de bobines enroulées
autour de pôles ferromagnétiques et mises en série de façon à assurer l’alternance des pôles.
On agit sur la forme de l’épanouissement polaire pour obtenir une répartition, proche d’une
sinusoïdale, de l’induction dans l’entrefer. Cette structure est ainsi caractérisée par sa
simplicité de réalisation et de maintenance.

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Par contre, pour des raisons mécaniques, elle ne prête généralement qu’à des applications où
la vitesse ne dépasse pas 1000 tours par minute.

Figure. Rotor d’une Machine Synchrone à pôle saillant

b. Machines à pôles lisses


Ce type de machine est souvent utilisé pour des applications de fortes puissances et grande
vitesse. Des frettes en acier amagnétique peuvent être utilisées afin de maintenir en place les
têtes de bobines. Les machines à pôles lisses sont caractérisées par une distance constante
entre les deux parties ferromagnétiques statorique et /ou rotorique le long de la périphérie de
l’entrefer ; l’encochage du stator et/ou du rotor est magnétiquement assimilé à un entrefer
constant.
Le rotor à pôles lisses est utilisé dans les machines synchrones bipolaires ou tétra polaires qui
fonctionnent aux vitesses de 3000 ou 1500 tours par minute. Le rotor à pôles saillant ne
convient pas pour de telles machines à cause des difficultés que présente la fixation des
enroulements d’excitation concentrés en cas du petit nombre de pôles (surtout dans les
machines bipolaires).c’ est pourquoi les machines bipolaires et tétra polaires utilisent
exclusivement des rotors lisses bien que les rotors à pôles saillants reviennent moins chers .
Le courant inducteur est généralement injecté au rotor par l’intermédiaire de bagues sur
lesquelles frottent des balais

Figure. Machine synchrone à rotor bobiné avec rotor à pôle lisse

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5) Propriétés de la machine à rotor bobiné.
Les avantages
 Rendement excellent ; très supérieur à celui de tous les autres types des machines.
 Sa vitesse est rigoureusement constante.
 On peut l’alimenter à des tensions élevées.
 fonctionnement en moteur avec un bon facteur de puissance ou en compensateur
pour fournir du l’énergie réactif.

Les inconvénients
 Peut décrocher dans le cas d’une surcharger brusque ou d’une chute de tension
importantes du réseau.
 A besoin d’une génératrice à courant continu pour assurer l’excitation.
 Peut démarrer qu’à des faibles charges

6) Machine synchrone à aimant permanent


Dans les machines synchrone à aimant permanent, les aimants sont aussi situés sur la partie
tournante. Le stator est constitué d’un enroulement triphasé distribué sinusoïdalement.
Concernant son fonctionnent, il est basé sur le principe de rotation du champ magnétique en
synchronisme avec le rotor, d’où le nom des machines synchrone à aimants permanents.
Dans la plupart des applications, un onduleur est nécessaire pour avoir une alimentation avec
une tension et une fréquence variable.
Dans ces systèmes le champ tournant rotorique peut être gardé en synchronisme avec la sortie
de l’onduleur pour une vitesse allant de zéro à sa vitesse maximale.
7) Propriétés du moteur synchrone à aimant permanent

Les avantages
 A puissance nominale, le rendement d’un moteur synchrone est élevé par rapport à un
moteur asynchrone.
 La vitesse d’un moteur synchrone demeure rigoureusement constante, même si la tension
d’alimentation ou la charge qu’il entraine subissent des variations.
 Le couple d’un moteur synchrone est proportionnel à la tension d’alimentation et non pas
au carré de celle-ci, donc cet actionneur peut mieux supporter une baisse temporaire de la
tension d’alimentation sans décrocher.
 A des vitesses lentes, un moteur synchrone est plus léger et moins cher qu’un moteur
asynchrone de même puissance tournant à la même vitesse.
 Puissance massiques élevée.

Inconvénients

 En contrepartie, lorsque le réseau est exposé à des interruptions de service de très court
durée (de l’ordre d’une seconde), le moteur asynchrone peut continuer à fonctionner alors

Nadia &Yousra
que moteur synchrone décroche et s’arrête, ce qui nécessite une surveillance particulière
avec l’utilisation des dispositifs de sécurité.
 Construction plus compliquée du moteur synchrone et par conséquent un prix élevé

Nadia &Yousra

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