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femme rêveuse. La simplicité répétitive de la mélodie, le caractère obsessionnel de anticipe sur le dépouillement des lieder à venir, et dans Auf dem Wasser zu singen
l’accompagnement pianistique évoquant le mouvement du rouet mais aussi le trouble (À chanter sur l’eau, Strolberg, 1823), qui retrouve la simplicité du lied strophique en
de Marguerite sont mis au service d’un portrait psychologique d’une grande acuité. comparant l’écoulement de la vie à celui du ruisseau.
Abandonnant l’idée d’une mélodie agréable et charmante, Schubert transforme
À partir de 1823 Schubert, qui avait été malade, entre dans son ultime phase
le genre du lied pour en faire le vecteur privilégié de l’émotion intime romantique.
de composition marquée par le recours à de nouveaux poètes comme Rückert ou
L’année suivante, Schubert compose de très nombreux lieder (147) et il enchaîne
Wilhelm Müller. Avec sa concision et sa cohérence musicale, Du bist die Ruh (Tu es le
les chefs-d’œuvre. Dans Erlkönig (Le Roi des Aulnes), sur une ballade de Goethe, la
repos, Rückert, 1823) est une des plus belles réussites de Schubert de cette époque.
musique abandonne toute référence populaire pour adopter une écriture continue
Sur fond de doubles croches régulières et ondulantes, l’apparente simplicité des
(durchkomponiert) destinée à créer la tension nécessaire à la traduction d’un drame
deux premières strophes prend un aspect plus incantatoire dans la troisième qui, à
complet se déroulant en quelques minutes. Pour renforcer le réalisme, Schubert
deux reprises, est marquée par une suspension lyrique dans l’aigu suivie d’une très
attribue aux trois personnages du poème – en plus d’un narrateur au discours froid et
expressive mesure de silence total. En 1826, Schubert constitue un petit cycle consacré
implacable – des caractéristiques vocales et musicales qui les différencient nettement.
au Wilhelm Meister de Goethe, en revenant sur des textes qui l’avaient inspiré à
De la séduction à la frayeur, en passant par le ton charmeur ou la demande pressante,
plusieurs reprises depuis 1815. C’est le cas de Nur wer die Sehnsucht kennt (Seul celui
les images se bousculent au gré des imitations musicales et soulignent la dimension
qui connaît la nostalgie) où Schubert utilise de nombreuses modulations en mineur
fantastique du poème. De cette même année datent également Rastlose Liebe
pour accentuer l’insondable tristesse du poème. Im Frühling (Au printemps, Schultze,
(Amour sans répit, Goethe), avec son martèlement continu d’arpèges descendants,
1826) mélange le charme d’une mélodie suave associé à une écriture savante.
et Am Bach im Frühling (Près du ruisseau au printemps, Schober, 1816), simple lied
à la fraîcheur printanière écrit sur le texte d’un ami qui lui fournira une vingtaine de En 1828, année de sa disparition, Schubert continue à produire des lieder,
poèmes. comme Der Hirt auf dem Felsen (Le pâtre sur le rocher, Müller) – son dernier
lied composé – qui date des dernières semaines de son existence. Le dialogue
Jusqu’en 1823, Schubert alterne les poètes bien que Goethe reste toujours
du berger avec son instrument trouve un écho entre la voix et la clarinette qui,
présent, comme c’est le cas en 1817 avec Ganymed, dont l’apparente liberté d’inspiration
exceptionnellement, s’ajoute au piano. Schwanengesang (Le chant du cygne), est un
formelle repose en fait sur une série de variations changeant systématiquement de
recueil de 14 lieder paru après la mort de Schubert et dont l’ordre et le titre sont
tonalités et de formules d’accompagnement au piano. Échappant aux habitudes,
dus à l’éditeur Haslinger. Liebesbotschaft (Message d’amour, Rellstab), qui ouvre ce
cette ample invocation à l’amour manifeste une étonnante unité dans la diversité.
recueil, retrouve la sérénité apaisante de La Belle meunière. Dans ce lied strophique,
Die Götter Griechenlands (Les dieux de la Grèce, 1819), sur un fragment de Schiller,
l’évocation du ruisseau portant le « message d’amour » est rendue par un flot continu
oppose musicalement le monde des dieux à celui des hommes. Schubert fait preuve
et sans à-coups au piano, qui est également doté d’une basse chantante dialoguant
d’une belle réflexion sur la puissance de la poésie, seule à pouvoir compenser chez
avec la mélodie principale. Die Stadt (La ville), sur un texte de Heinrich Heine, contraste
l’homme la perte du commerce avec les dieux. En 1821, c’est dans le Divan de Goethe,
par son dramatisme. Les formules répétées et les accords douloureux amènent à
inspiré du poète persan Hafiz, que Schubert va puiser quelques poèmes. Face à cette
une déclamation évoquant une marche funèbre que ponctuent des roulements de
poésie orientale aux couleurs chatoyantes, Schubert allège sa musique, comme dans
tambour. La ville apparaît comme l’expression du souvenir d’un amour heureux.
Suleika 1 (sous-titré « Vent d’est ») où l’évocation de l’attente amoureuse est traduite
par un frémissement continu. Dans ce lied, Schubert semble avoir fusionné les formes De Schiller et Goethe à Heine, le lied schubertien, qui s’appuie sur les meilleurs
strophique et durchkomponiert. Du même recueil, Geheimes (Le secret, 1821) est poètes allemands, est le reflet des pensées intimes du compositeur qui réalise une
également une belle réussite : sur un lancinant balancement rythmique au piano, la remarquable fusion entre le verbe poétique et le lyrisme musical.
mélodie révèle un secret amoureux avec une séduisante alternance entre l’expression
de la joie retenue et le frémissement haletant de l’aveu. La fraîcheur retrouvée
transparaît également dans Nachtviolen (Julienne des dames, Mayrhofer, 1822), qui
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many masterpieces. In Erlkönig, based on a Goethe ballad, music leaves all popular Sehnsucht kennt. In this song Schubert uses numerous modulations in minor keys to
references to adopt a continuous writing (durchkomponiert) intended to create the underline the unfathomable sadness of the poem. Im Frühling (Schultze, 1826) mixes
necessary tension to translate in few minutes a complete drama. To reinforce realism, the charm of a suave melody associated with a scholarly writing.
Schubert gives to the three characters of the poem, in addition to a narrator, vocal In 1828, year of his death, Schubert continued to produce songs, such as Der
and musical characteristics that clearly make the difference between them. From Hirt auf dem Felsen (Müller) — his very last song — that dates back to the last few
seduction to fright, going across a charming tone and a pressing demand, the images weeks of his life. The dialogue of the shepherd with his musical instrument finds an echo
jostle with the liking of musical imitations and emphasize the fantastic dimension of between the voice and a clarinet exceptionally added to the piano. Schwanengesang
the poem. Rastlose Liebe (Goethe), with its continuous hammering of descending is a collection of 14 Lieder published posthumously and whose order and title are due
arpeggios, and Am Bach im Frühling (Schober, 1816), a fresh song written on a poem to the publisher Haslinger. Liebesbotschaft (Rellstab) which opens this song cycle
by a friend, belong to the same period. finds the soothing serenity of Die schöne Müllerin. In this strophic song, the evocation
Until 1823 Schubert alternates poets although Goethe is still present. In of the brook carrying the «message of love» is rendered by a continuous and smooth
1817, Ganymed (Goethe) shows an apparent freedom of formal inspiration but the flow on the piano, which is also endowed with a singing bass dialoguing with the
song is actually based on a set of variations that systematically change tones and main melody. Die Stadt (Heinrich Heine) contrasts by its dramatism. The repeated
accompanying features on the piano. This ample invocation to love manifests an keyboard features and the painful chords lead to a declamation evoking a funeral
astonishing unity in diversity. Set on a fragment by Schiller, Die Götter Griechenlands march punctuated by drum rolls. The city appears as the expression of the memory
(1819) opposes musically the world of gods to the world of men. Schubert shows a of a happy love.
fine reflection on the power of poetry, the only way for men to compensate the loss From Schiller and Goethe to Heine, the Schubertian Lied, which is based on
of contact with the gods. In 1821, Schubert makes use of some poems from the Divan the best German poets, is a reflection of the intimate thoughts of the composer who
by Goethe, which was inspired by the Persian poet Hafiz. In Suleika 1, the evocation realizes a outstanding fusion between the poetic verb and the musical lyricism.
of amorous expectation is translated by a continuous shudder. In that song, Schubert
seems to have merged the strophic and durchkomponiert forms. From the same
book, Geheimes (1821) is also a great success: on a throbbing rhythmic piano sway, the
melody reveals a secret love with a seductive alternation between the expression of
the retained joy and the panting quivering of the confession. Nachtviolen (Mayrhofer,
1822) anticipates the simplicity of future songs and Auf dem Wasser zu singen
(Strolberg, 1823) is an simple strophic song comparing the flow of life with that of
the creek.
From 1823, Schubert, who had been sick, entered his final phase of
composition marked by the use of new poets like Rückert or Wilhelm Müller. With
his conciseness and musical coherence, Du bist die Ruh (Rückert, 1823) is one of
Schubert’s greatest achievements of that period. On a background of regular and
undulating semiquavers, the apparent simplicity of the first two stanzas takes on a
more incantatory aspect in the third which, twice, is marked by a lyrical suspension
in the treble followed by a very expressive measure of total silence. In 1826, Schubert
wrote a small song cycle devoted to the Wilhelm Meister by Goethe, returning to
texts that had inspired him several times since 1815. It is the case of Nur wer die
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ZWISCHEN POESIE
UND MUSIKALISCHER LYRIK
Jean-Jacques Velly
Das Kunstlied ist ein wesentlicher Teil von Schuberts Kreation.
Dies geht sogar so weit, dass es verschiedene Etappen seiner
Im Bereich der Musik werden manchmal Ideen künstlerischen Reife begleitet. Schubert fasste das winzige Erbe dieses
fortlaufend vermittelt, sie finden ihre Begründung Bereichs von Mozart und Beethoven, jedoch auch insbesondere jenes von
Johann Rudolf Zumsteeg, dem Meister der präromantischen Balladen,
jedoch lediglich in der Offensichtlichkeit ihrer Aussage zusammen und brachte bereits früh den Umbruch des Genres um in
zahlreichen verschiedenen Formen ein neues musikalisches Konzept zu
So spricht man beispielsweise vom Kontrapunkt von Johann Sebastian Bach, der schaffen, das Musik und Poesie verbindet, um ein neues Gleichgewicht zu
Vokalität von Bellini oder der Orchestrierung von Ravel, die allesamt perfekte schaffen. Anfangs gibt es von ihm noch Kunstlieder, bei denen die Klavierbegleitung
Beispiele für einen musikalischen Ausdruck sind, der keiner weiteren Erklärung lediglich den musikalischen Ausdruck des Gedichts unterstützen soll. Aufgrund
bedarf. Dasselbe gilt für Schubert und das Kunstlied, zwei Worte die schon fast als seiner hervorragenden Klavierfertigkeiten gibt Schubert dem Klavier die Rolle eines
Pleonasmus gelten könnten, da der Name des Komponisten automatisch mit dem feinsinnigen und wirkungsvollen Partners der Poesie und wird somit zum ersten
Musikstil einhergeht, an dessen Schaffung er ja auch beteiligt war. Eine Sammlung „Klavier-Poeten“, dessen Modell von berühmten Nachfolgern wie Schumann, Wolf
der Kunstlieder von Schubert, die man als moderne Schubertiade ansehen kann, usw. aufgenommen wird. Das Kunstlied ist so tief im musikalischen Universum von
ist mit einer geschmackvollen Mahlzeit zu vergleichen, die den Zuhörern immer Schubert verankert, dass es manchmal der Stimulus und der musikalische Baustoff
wieder anders aufgetischt wird. Denn die Musiker stellen aus hunderten Stücken wird, der für die Komposition mehrerer Werke notwendig ist, die rein instrumental,
geschickt ein ausgewogenes Menü bestehend aus nur einer kleinen Auswahl Sonaten, Quartette oder Quintette usw. sind. Es handelt sich hier um den Vorreiter
dieser zusammen, wobei generell bekannte Stücke mit anderen, eher unbekannten für ihre Nutzung durch Gustav Mahler, einen großen Bewunderer Schuberts, der sie
zusammengelegt werden. Allgemein bekannte Lieder nehmen somit bei immer in seinen eigenen Symphonien benutzt.
anders zusammengesetzten Sammlungen eine andere Gestalt an, da sich ebenfalls
Um seiner Leidenschaft immer neue Texte zu bieten, die musikalisch
ihr musikalisches Umfeld ändert. Die sich abwechselnden Stimmungen und Gefühle
begleitet werden, schöpft Schubert aus verschiedensten Quellen, was auch immer
geben uns Anlass zu einer musikalischen Reise mit einigen reizenden und sensiblen
ihm an Literatur bekannt wird. Er zeigt seine guten Entschlüsse, indem er zahlreiche
Etappen.
Gedichte von Goethe, Schiller oder Klopstock und Heinrich Heine zur Hand nimmt.
Das Kunstlied ist ein wesentlicher Teil der Sprache Schuberts und ist
Er begleitet auch zahlreiche Texte von Poeten aus seinem Freundeskreis, mit denen
einer der faszinierendsten Aspekte seiner Kreation. Der Komponist kultivierte
er an den berühmten Schubertiaden teilnimmt, darunter insbesondere Johann
es während seiner gesamten kurzen Karriere und es zeigt sehr eindeutig sowohl
Mayrhofer. In dieser kulturgeladenen und ruhigen Atmosphäre konnte Schubert die
seine musikalische Laufbahn als auch seine psychologische Entwicklung. Der junge
beste Literatur seiner Zeit entdecken und seine poetischen Vorlieben verfeinern.
Schubert zu seinen Anfängen, im Alter von lediglich 14 Jahren, drückte sich noch
manchmal mittels eines populären Stils aus. Die bitteren Lebenserfahrungen und Diese Aufnahme bietet verschiedene Kunstlieder, die während der
ihre Enttäuschungen veranlassen ihn jedoch einige Jahre später dazu, zahlreiche gesamten Karriere Schuberts komponiert wurden. Von seinen ersten Erfolgen im
Kunstlieder zu komponieren, in denen sich die Ironie des Lebens und die Verzweiflung Jahr 1814, im Alter von lediglich 17 Jahren, bis hin zu den Melodien, die während
der Realität in einem klaren oder sogar asketischen Stil widerspiegeln, als würde seiner letzten Monate verfasst wurden. Schiller war zwar der erste Poet, der ihn
dem Gesang selber der Atem genommen, der ihm die Stimme verleiht und ihn prägte, Goethe beeinflusste ihn jedoch über den längsten Zeitraum hinweg. Er
leitet. Im März 1824 zog Schubert in seinem Tagebuch die Bilanz seines Lebens und war es auch, dessen Texte er am meisten begleitete und mit dem er die schönsten
erklärt in gewisser Weise die Gründe für seine musikalische Entwicklung, indem Schöpfungen erreichte. Ende 1814, als er das erste Mal einen Text von Goethe vor
er schrieb: „Keiner, der den Schmerz des Andern, und Keiner, der die Freude des sich hat, komponiert Schubert Gretchen am Spinnrade und vermag es mit einer
Andern versteht. Man glaubt immer, zueinander zu gehen, und man geht immer nur unglaublichen Kontrolle, trotz seines jungen Alters, die verliebte Erregung der
nebeneinander. […] Meine Erzeugnisse sind durch den Verstand für Musik und durch verträumten jungen Frau wiederzugeben. Die sich wiederholende Einfachheit der
meinen Schmerz vorhanden“. Melodie, die Zwanghaftigkeit der Klavierbegleitung, mit der die Bewegung des
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Spinnrads zum Ausdruck gebracht wird, jedoch auch die Unruhe von Gretchen Ab 1823 stimmt Schubert, der zu dieser Zeit krank war, seine letzte
zeugen von einem umfassenden psychologischen Scharfsinn. Schubert verlässt Kompositionsphase ein, die durch die Begleitung von Gedichten neuer Poeten wie
die Idee einer angenehmen und reizenden Melodie, verändert eher die Art des Rückert oder Wilhelm Müller geprägt war. Dank der Prägnanz und der musikalischen
Kunstlieds in ein Abbild der intimen Emotion der Romantik. Im darauffolgenden Jahr Kohärenz ist Du bist die Ruh (Rückert, 1823) einer der schönsten Erfolge
komponiert Schubert zahlreiche Kunstlieder (147), darunter zahlreiche Meisterwerke. Schuberts aus dieser Epoche. Im Hintergrund sind regelmäßige und wiegende
Im Erlkönig, einer Ballade von Goethe, zeugt die Musik von keinerlei Popularität, Sechzehntelnoten zu vernehmen und die offensichtliche Einfachheit der ersten
sondern wird durchkomponiert, um die notwendige Anspannung zu erzeugen, um ein beiden Strophen wird in der dritten noch beschwörender, da zweimal eine hohe
vollständiges Drama in nur wenigen Minuten darzustellen zu können. Um das Ganze lyrische Unterbrechung stattfindet, auf die eine sehr ausdrucksvolle Stille folgt. 1826
noch realer darzustellen, gibt Schubert den drei Rollen des Gedichts, neben einem schafft Schubert einen kleinen Zyklus zu Wilhelm Meister von Goethe, indem er sich
Erzähler mit gefühlskalter und unerbittlicher Redeart, stimmliche und musikalische abermals Texten widmet, die ihn bereits mehrmals seit 1815 inspiriert hatten. Dies
Eigenschaften, die sie stark voneinander abgrenzen. Von der Verführung über den ist der Fall bei Nur wer die Sehnsucht kennt, wo Schubert zahlreiche Modulationen
bezaubernden Ton oder das Drängen bis hin zum Schrecken, die Bilder springen je in Moll verwendet, um die unergründliche Traurigkeit des Gedichts zu betonen. Im
nach musikalischem Ausdruck und unterstreichen das Fantastische des Gedichts. Frühling (Schultze, 1826) ist eine Mischung aus dem Charme einer seichten Melodie
Aus demselben Jahr stammt ebenfalls Rastlose Liebe (Goethe), mit seinen ständig und eines geschickten Textes.
absteigenden Arpeggios, und Am Bach im Frühling (Schober, 1816), ein einfaches
Im Jahr 1828, sein Todesjahr, produziert Schubert weiter Kunstlieder
Kunstlied mit frühlingshafter Frische, komponiert für den Text eines Freundes, der
wie Der Hirt auf dem Felsen (Müller), sein letztes komponiertes Kunstlied, das
ihm etwa zwei Dutzend Gedichte an die Hand gab.
aus den letzten Wochen seiner Existenz stammt. Der Dialog des Hirten mit
Bis 1823 nimmt sich Schubert verschiedene Poeten vor, auch wenn seinem Instrument findet zwischen der Stimme und der Klarinette ein Echo, die
Goethe immer einen Platz einnimmt. So ist es der Fall von Ganymed im Jahr 1817, ausnahmsweise das Klavier begleiten. Schwanengesang ist eine Sammlung aus 14
dessen offensichtliche formelle Inspirationsfreiheit auf einer Reihe von Variationen Kunstliedern, die nach dem Tod Schuberts erschien und deren Titelordnung dem
beruht, deren Tonart und Klavierbegleitung sich systematisch ändert. Ganz anders Herausgeber Haslinger zu verdanken ist. Liebesbotschaft (Rellstab), das erste Stück
als gewöhnlich ist diese weitreichende Anrufung der Liebe ein überraschendes dieser Sammlung, findet wieder die beruhigende Ausgeglichenheit von Die schöne
Einzelstück des reichhaltigen Gesamtwerks. In Die Götter Griechenlands (1819), auf Müllerin. In diesem Kunstlied wird der Bach, der die Liebesbotschaft überbringt,
einem Fragment Schillers, steht musikalisch die Welt der Götter jener der Menschen durch einen durchgehenden und stoßfreien Klavierfluss dargestellt, der ebenfalls
gegenüber. Schubert zeigt hier eine schöne Überlegung hinsichtlich der Macht einen melodischen Bass aufweist, der mit der Hauptmelodie dialogiert. Die Stadt
der Poesie, die einzig in der Lage ist, beim Menschen den Verlust des Handels mit begleitet einen Text von Heinrich Heine und gibt den Kontrast aufgrund seines
den Göttern zu kompensieren. 1821 wird Schubert einige Gedichte in Divan von Dramatismus. Die wiederholten Saitenklänge und die schmerzhaften Akkorde lassen
Goethe, inspiriert vom persischen Poeten Hafiz, schöpfen. Dieser östlichen Poesie an eine Deklamation denken, die einen Trauermarsch wiedergibt, betont durch
mit schillernden Farben gegenüber erleichtert Schubert seine Musik, wie in Suleika Trommelwirbel. Die Stadt scheint wie eine Erinnerung an eine glückliche Liebe.
1 (Untertitel „Ostwind“), in dem er die verliebte Erwartung durch ein ständiges
Von Schiller und Goethe bis Heine stützen sich die Kunstlieder Schuberts
Beben darstellt. In diesem Kunstlied scheint Schubert die Strophen fusioniert und
auf die besten Poeten Deutschlands. Sie zeugen von den intimen Gedanken des
durchkomponiert zu haben. Aus derselben Sammlung stammt Geheimes (1821) und
Komponisten, der eine beeindruckende Fusion zwischen Poesie und musikalischer
ist ebenfalls ein voller Erfolg: reißende Schwingungen mit dem Klavier geben der
Lyrik schafft.
Melodie ein verliebtes Geheimnis mit einer betörenden Abwechslung von verhaltener
Freude und dem schnaubenden Beben des Geständnisses. Die wiedergefundene
Frische zeigt sich ebenfalls in Nachtviolen (Mayerhofer, 1822), das bereits einen
Vorgeschmack auf die Nüchternheit der Kunstlieder gibt, und in Auf dem Wasser zu
singen (Strolberg, 1823), in dem die Einfachheit des Kunstlieds wiederzufinden ist
und der Fluss des Lebens mit jenem eines Bachs verglichen wird.
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Natalie Dessay
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I had put it off for a long time but I knew Ich habe diesen Moment lange hinausgezögert,
that one day I’d have to sing Schubert. Not aber ich wusste, dass ich eines Tages Schubert
because I had to, but because I wanted to. würde singen müssen.
My first memory of lieder music goes back to when I was 15. A great German singer Nicht aus Verpflichtung, sondern auf meinen eigenen Wunsch hin. Meine
had come to Bordeaux to sing Winterreise (Winter Journey). I didn’t understand erste Erinnerung an Kunstlieder stammt aus der Zeit, als ich fünfzehn war. Ein
anything, even though I studied German and was passionate about it. I mean, I großer deutscher Sänger war nach Bordeaux gekommen, um die Winterreise
didn’t really enjoy the music. I was bored and left feeling frustrated, knowing that zu singen. Ich habe nichts davon verstanden obwohl ich Deutsch konnte und
I’d missed out on something that I considered important and beautiful but that I mich für diese Sprache begeisterte. Ich will damit sagen, dass ich die Musik nicht
couldn’t understand. I told myself it would come later in life. And it did, much, much ausgekostet habe; ich habe mich gelangweilt und bin frustriert wieder gegangen,
later. wobei mir bewusst war, dass ich etwas versäumt hatte, dessen Bedeutung und
I re-read poems, listened again to the music, went to concerts, and we finally Schönheit ich erahnte, wozu mir der Zugang jedoch verwehrt war. „Das wird später
connected. kommen“, habe ich mir gesagt. Und es kam auch – sehr, sehr viel später.
Schubert died at the age of 31 but was an old soul. I think I had to mature a little and Ich habe mir noch einmal die Gedichte durchgelesen, mir erneut die Musik angehört,
gain experience to truly understand the wonder of his melodies that are so delicate, Konzerte besucht, und so haben wir uns miteinander vertraut gemacht.
inventive, poignant and varied. And it is such a pleasure to be able to constantly Schubert ist mit 31 Jahren gestorben, war jedoch eine alte Seele, und ich musste
discover new ones (there are around 600 of them) alongside Philippe Cassard, who zweifellos leben und reifen, um bei diesen so zarten, so erfinderischen, so
has been working on Schubert for a remarkably long time. He took me under his ergreifenden und abwechslungsreichen Melodien von Faszination ergriffen zu
wing to help me discover this unique world. I am immensely grateful to him, and werden. Und was für eine Freude, an der Seite von Philippe Cassard, der schon seit
also to Wolfgang Holzmair who agreed to guide us through the twists and turns of so langer Zeit mit Schubert verkehrt, unaufhörlich neue davon zu entdecken (es gibt
the poems, sometimes suggesting more idiomatic phrases as he has been studying beinahe 600)! Er hat mich, als sei ich ein kleines Mädchen, in diese einzigartige Welt
this repertoire for decades. begleiten können. Ein riesengroßes Dankeschön an ihn und an Wolfgang Holzmair,
I also owe thanks to Ruben Lifschitz who introduced me to the world of lieder and der sich dazu bereit erklärt hatte, uns durch die Mäander der Gedichte zu führen,
melodies. He told me thirty years ago that one day I should get to know Schubert. und der uns manchmal idiomatischere Phrasierungen vorgeschlagen hat – er, der
How right he was, as the joy it gives me is as great as my wait was long... sich mit diesem Repertoire schon seit Jahrzehnten beschäftigt.
Natalie Dessay Ich denke auch an Ruben Lifschitz, der mich in die Welt des Kunstliedes und der
Melodie eingeweiht hat und mir vor dreißig Jahren schon sagte, dass ich mich eines
Tages eingehend mit Schubert befassen müsste. Wie Recht er hatte, denn der
Genuss steht im Verhältnis mit meinem ach so langen Warten ...
Natalie Dessay
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Philippe Cassard
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It was with pleasure that I accepted Natalie’s and Gerne bin ich der Einladung von Natalie und Philippe
Philippe’s invitation to assist them with advice on gefolgt, sie bei der Aufnahme ihrer Schubert album
their Schubert album recording. Do they actually zu beraten. Brauchen die beiden jemanden, der
need such assistance? Not really! Philippe has ihnen zur Seite steht? Eigentlich nicht! Philippe
always occupied himself with Schubert. And hat sich seit immer mit Schubert beschäftigt. Und
Natalie? She is a true artist. Whatever she does Natalie? Sie ist eine wahre Künstlerin, und was
is done with great sincerity and passion — and a immer sie in Angriff nimmt, tut sie mit großem Ernst
certain degree of self-doubt. My task was to put und Leidenschaft — und einem gewissen Ausmaß
the latter into perspective, occasionally offer tips an Selbstzweifeln. Diese zu relativieren, hier und
from the viewpoint of a seasoned lieder singer, dort aus der Sicht eines erfahrenen Liedsängers
give courage and insist on corrections where einige Tipps zu geben, Mut zuzusprechen, auf
required. The days of recording, the simple joy Korrekturen zu bestehen, wenn es mir notwendig
of accomplishment, the artists‘ openness and schien, war meine Aufgabe. Die Tage der Aufnahme,
concentration, all this was a wonderful experience die Freude über Gelungenes, die Offenheit und
for me. The result: a very personal and focused Konzentration, all dies ein wunderschönes Erlebnis.
view on Schubert off the beaten track and precisely Das Resultat: eine sehr persönliche, konzentrierte
for this reason a source of delight. Sicht auf Schubert, abseits des Mainstreams, und
gerade deshalb beglückend.
Wolfgang Holzmair
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Rauschendes Bächlein, Wenn sie am Ufer, Wer reitet so spät durch Nacht und Wind? “Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn?
So silbern und hell, In Träume versenkt, Es ist der Vater mit seinem Kind; Meine Töchter sollen dich warten schön;
Eilst zur Geliebten Meiner gedenkend, Er hat den Knaben wohl in dem Arm, Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn
So munter und schnell? Das Köpfchen hängt; Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm. Und wiegen und tanzen und singen dich ein.”
Ach, trautes Bächlein, Tröste die Süße «Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?» - «Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Mein Bote sei du; Mit freundlichem Blick, «Siehst, Vater, du den Erlkönig nicht? Erlkönigs Töchter am düstern Ort?»
Bringe die Grüße Denn der Geliebte Den Erlenkönig mit Kron’ und Schweif?» «Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau:
Des Fernen ihr zu. Kehrt bald zurück. «Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.» Es scheinen die alten Weiden so grau.»
All’ ihre Blumen, Neigt sich die Sonne “Du liebes Kind, komm, geh mit mir! “Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt;
Im Garten gepflegt, Mit röthlichem Schein, Gar schöne Spiele spiel ich mit dir; Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt.”
Die sie so lieblich Wiege das Liebchen Manch bunte Blumen sind an dem Strand, «Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an!
Am Busen trägt, In Schlummer ein. Meine Mutter hat manch gülden Gewand.” Erlkönig hat mir ein Leids getan!»
Und ihre Rosen Rausche sie murmelnd «Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht, Dem Vater grauset’s, er reitet geschwind,
In purpurner Glut, In süße Ruh, Was Erlenkönig mir leise verspricht?» Er hält in Armen das ächzende Kind,
Bächlein, erquicke Flüstre ihr Träume «Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind: Erreicht den Hof mit Müh’ und Not:
Mit kühlender Flut. In dürren Blättern säuselt der Wind.» In seinen Armen das Kind war tot.
Der Liebe zu.
02. Du bist die Ruh, D.776 04. Die Götter Griechenlands, D.677
(Friedrich Rückert) (Friedrich von Schiller)
Du bist die Ruh, Treib andern Schmerz Schöne Welt, wo bist du? Kehre wieder,
Der Friede mild, Aus dieser Brust! Holdes Blütenalter der Natur!
Die Sehnsucht du Voll sei dies Herz Ach, nur in dem Feenland der Lieder
Und was sie stillt. Von deiner Lust. Lebt noch deine fabelhafte Spur.
Ich weihe dir Dies Augenzelt Ausgestorben trauert das Gefilde,
Voll Lust und Schmerz Von deinem Glanz Keine Gottheit zeigt sich meinem Blick.
Zur Wohnung hier Allein erhellt, Ach, von jenem lebenwarmen Bilde
Mein Aug und Herz. O füll es ganz! Blieb der Schatten nur zurück.
O5. Gretchen am Spinnrade, D.118 07. Schwanengesang, D957, No. 11: 09. Suleika, D.720
(Johann Wolfgang von Goethe) “Die Stadt” (Marianne von Willemer)
(Heinrich Heine)
Meine Ruh’ ist hin, Sein hoher Gang, Was bedeutet die Bewegung?
Mein Herz ist schwer, Sein’ edle Gestalt, Am fernen Horizonte Bringt der Ost mir frohe Kunde?
Ich finde sie nimmer Seines Mundes Lächeln, Erscheint, wie ein Nebelbild, Seiner Schwingen frische Regung
Und nimmermehr. Seiner Augen Gewalt, Die Stadt mit ihren Türmen, Kühlt des Herzens tiefe Wunde.
Wo ich ihn nicht hab Und seiner Rede In Abenddämmrung gehüllt. Kosend spielt er mit dem Staube,
Ist mir das Grab, Zauberfluß, Ein feuchter Windzug kräuselt Jagt ihn auf in leichten Wölkchen,
Die ganze Welt Sein Händedruck, Die graue Wasserbahn; Treibt zur sichern Rebenlaube
Ist mir vergällt. Und ach, sein Kuß! Mit traurigem Takte rudert Der Insekten frohes Völkchen.
Mein armer Kopf Meine Ruh’ ist hin, Der Schiffer in meinem Kahn. Lindert sanft der Sonne Glühen,
Ist mir verrückt, Mein Herz ist schwer, Die Sonne hebt sich noch einmal Kühlt auch mir die heißen Wangen,
Mein armer Sinn Ich finde sie nimmer Leuchtend vom Boden empor Küßt die Reben noch im Fliehen,
Ist mir zerstückt. Und nimmermehr. Und zeigt mir jene Stelle, Die auf Feld und Hügel prangen.
Meine Ruh’ ist hin, Mein Busen drängt sich Wo ich das Liebste verlor. Und mir bringt sein leises Flüstern
Mein Herz ist schwer, Nach ihm hin. Von dem Freunde tausend Grüße;
Ich finde sie nimmer [Ach]1 dürft ich fassen Eh’ noch diese Hügel düstern,
Und nimmermehr. Und halten ihn, Grüßen mich wohl tausend Küsse.
Nach ihm nur schau ich Und küssen ihn, 08. Am Bach im Frühling, D.361 Und so kannst du weiter ziehen!
Zum Fenster hinaus, So wie ich wollt, (Franz von Schober) Diene Freunden und Betrübten.
Nach ihm nur geh ich An seinen Küssen Dort wo hohe Mauern glühen,
Aus dem Haus. Vergehen sollt! Du brachst sie nun, die kalte Rinde, Dort find’ ich bald den Vielgeliebten.
Und rieselst froh und frei dahin. Ach, die wahre Herzenskunde,
Die Lüfte wehen wieder linde, Liebeshauch, erfrischtes Leben
Und Moos und Gras wird neu und grün. Wird mir nur aus seinem Munde,
Allein, mit traurigem Gemüte Kann mir nur sein Athem geben.
Tret’ ich wie sonst zu deiner Flut.
Vier
O6. Gesänge aus “Wilhelm Meister”, D.877, No. 4: Der Erde allgemeine Blüte
“Nur wer die Sehnsucht kennt” Kommt meinem Herzen nicht zu gut.
(Johann Wolfgang von Goethe) Hier treiben immer gleiche Winde,
Kein Hoffen kommt in meinem Sinn,
Nur wer die Sehnsucht kennt Ach! der mich liebt und kennt, Als daß ich hier ein Blümchen finde:
Weiß, was ich leide! Ist in der Weite. Blau, wie sie der Erinn’rung blühn.
Allein und abgetrennt Es schwindelt mir, es brennt
Von aller Freude, Mein Eingeweide.
Seh ich ans Firmament Nur wer die Sehnsucht kennt
Nach jener Seite. Weiß, was ich leide!
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10 1 2 Lieder von Franz Schubert, S.558, 12. Ganymed, D.544 13. Nachtviolen, D.752
No. 2: “Auf dem Wasser zu singen” (Johann Wolfgang von Goethe) (Johann Baptist Mayrhofer)
(Franz Liszt)
Wie im Morgenglanze Nachtviolen, Nachtviolen!
Du rings mich anglühst, Dunkle Augen, seelenvolle,
Frühling, Geliebter! Selig ist es, sich versenken
Mit tausendfacher Liebeswonne In dem samtnen Blau.
Sich an mein Herz drängt
11. Geheimes, D.719 Deiner ewigen Wärme Heilig Gefühl,
Grüne Blätter streben freudig
(Johann Wolfgang von Goethe) Euch zu hellen, euch zu schmücken;
Unendliche Schöne! Doch ihr blicket ernst und schweigend
Über meines Liebchens Äugeln Daß ich dich fassen möcht’ In die laue Frühlingsluft.
Stehn verwundert alle Leute In diesen Arm! Mit erhabnen Wehmutsstrahlen
Ich, der Wissende, dagegen, Ach, an deinem Busen Trafet ihr mein treues Herz,
Weiß recht gut, was das bedeute. Lieg’ ich, schmachte, Und nun blüht in stummen Nächten
Denn es heißt: ich liebe diesen Und deine Blumen, dein Gras Fort die heilige Verbindung.
Und nicht etwa den und jenen. Drängen sich an mein Herz.
Lasset nur, ihr lieben Leute, Du kühlst den brennenden
Euer Wundern, euer Sehnen! Durst meines Busens,
14. Rastlose Liebe, D.138
Lieblicher Morgenwind!
Ja, mit ungeheuren Machten (Johann Wolfgang von Goethe)
Ruft drein die Nachtigall
Blicket sie wohl in die Runde;
Liebend nach mir aus dem Nebeltal.
Doch sie sucht nur zu verkünden Dem Schnee, dem Regen,
Ihm die nächste süße Stunde. Ich komm’, ich komme! Dem Wind entgegen,
Wohin? Ach, wohin? Im Dampf der Klüfte
Hinauf! Hinauf strebt’s. Durch Nebeldüfte,
Es schweben die Wolken Immer zu! Immer zu!
Abwärts, die Wolken Ohne Rast und Ruh!
Neigen sich der sehnenden Liebe. Lieber durch Leiden
Mir! Mir! Möcht ich mich schlagen,
In eurem Schosse Als so viel Freuden
Aufwärts! Des Lebens ertragen.
Umfangend umfangen!
Alle das Neigen
Aufwärts an deinen Busen,
Von Herzen zu Herzen,
Alliebender Vater!
Ach, wie so eigen
Schaffet das Schmerzen!
Wie soll ich fliehen?
Wälderwärts ziehen?
Alles vergebens!
Krone des Lebens,
Glück ohne Ruh,
Liebe, bist du!
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Special Thanks : Ines Kindlmann, Philip Nedel, Matthias Wäcken, Michael Schulz, Michael Schetelich.
Toute notre gratitude à Wolfgang Holzmair pour ses conseils, son attention de tous les instants et sa générosité.
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