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Céramique cappadocienne

inventoriée et décrite avec


une introduction par Henri
de Genouilhac. T. 1.
Introduction. [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet


Genouillac, Henri de (1881-1940). Céramique cappadocienne
inventoriée et décrite avec une introduction par Henri de
Genouilhac. T. 1. Introduction. Collection Chantre. T. 2.
Acquisitions du Musée du Louvre. 1926.

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CERAMIQUE CAPPADOCIENNE

INTRODUCTION. — COLLECTION CHANTRE


MUSÉE DU LOUVRE DÉPARTEMENT DES ANTIQUITÉS ORIENTALES

SÉRIE ARCHÉOLOGIQUE
TOME I

CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE

I INVENTORIÉE ET DÉCRITE AVEC UNE INTRODUCTION

PAR

HENRI DE GENOUILLAC

TOME 1. — INTRODUCTION. — COLLECTION CHANTRE

LIBRAIRIE ORIENTALISTE PAUL GEUTHNER


13, RUE JACOB, PARIS (VIe)

1926
A

MONSIEUR EDMOND POTTIER


DE L'ACADÉMIEDES INSCRIPTIONS
ET BELLES-LETTRES
CONSERVATEUR DU MUSEEDU LOUVRE
HONORAIRE

jRespectueux honunage.
PRÉFACE

La Célppadoce hittite nous était déjà connue par les monuments, et les
publications de Perrot et de Chantre. Elle commence à nous dévoiler son
histoire politique et économique en nous livrant et les textes officiels de ses
rois, découverts par H. Winckler a Bog haz-keuy, et les actes privés de ses
cités aux colonies mésopotamiennes, comme celle de Kanis à Kul-tépé.
Dans le domaine de la vie matérielle, les fouilles de Chantre et de
lrinckler, les trouvailles indigènes, les recherches de Grothe et Virolleaud
ont enrichi nos connaissances d'une remarquable collection céramique dont le
musée du Louvre conserve une très helle part, à côté des spécimensd'Oxford,
de Berlin et de Conslantinople.
Ainsi est en partie comblée Vimportante lacune que signalait Déchelette(1)
dans son Manuel d'Archéologie préhistorique et retrouvé un anneau de la
chaîne qui relie l'Europe à l'Asie primitive. Par leur génie, en effet, les
Hittites se distinguent du monde suméro-sémitique de Mésopotamie c'est vers ;
(1) « Une grande lacune subsiste. pour le vaste territoire qu'occupe au centre de l'Asie Mineure
le peuple des Hittites, peuple dont on a exhumé les monuments et les sculptures, mais non l'in-
dustrieprimitive. Une connaissance plus complète de sa civilisation initiale pourrait aboutir à des
découvertes particulièrement intéressantes pour l'Europe du Sud. En effet, les affinités ethniques
qui rapprochaient des Thraces les peuples de Phrygie sont établies par les textes (PERROT et CHIPIEZ,
V, p. 1). D'autre part, l'archéologie préhistorique a déjà mis en évidence, pour le premier temps
de l'âge du bronze, certaines similitudes culturales communes aux Thraces du Danube et aux tribus
de l'Europe occidentale. On est donc en droit d'attendre des progrès et des découvertes ultérieures
de la préhistoire dans le centre et le nord de l'Asie Mineure d'intéressantes acquisitions. » (DÉCHE-
LETTE, Manuel, II,pp.50-51.) Les fouilles n'ont pas atteint en Cappadoce les temps préhistoriques
mais les présentes données historiques nous mettent sur la voie entrevue par Déchelette.
l'Europe et le Caucase qu'il faut sans doute chercher leurs anciennes parentés.
Or, comme l'a écrit Franchet, l'auteur de la Céramique primitive, la céra-

:
«
mique nous initie aux gotltsartistiques [d'unpeuple], à ses mœurs, à sa reli-
gion. ». Et c'est Vintérêt de la collection du LouvrepourVhistoire parmi ces
peuples campés en Asie, elle nous révèle un ancêtre de VHellénisme.
INDEX

Pages.
PRÉFACE vu

INTRODUCTION
Le décor
La spirale

A.-
liée.
La ligne ondulée
géométrique

doigts.
Lesreprésentationsanimales

champ.
DONNÉES DES HIÉROGLYPHES ET DES IMAGES GRAVÉES SUR SCEAUX

B. —
C. —
Vases entre les
Vases posés dans le
Vases à anses
terre
Pages.
34
36
39
40

47
50
51
55

CHRONOLOGtE.
I). -- Vases posés à

CONVENTIONNELS.
TERMES TECHNIQUES
57

60

64

INVENTAIRE.
BIBLIOGRAPHIE 66

69
INTRODUCTION

Suivant les règles d'une méthodequis'impose, la présente publication groupe à


part les objets provenant de fouilles scienti fiques et les acquisitions faites aux indi-
gènes. Le tome I donne Vinventaire des objets trouvés dans les fouillesd'E. Chantre,
longtemps conservés au musée Guimet et entrés au Louvre en septembre 1925, grâce
à la libéralité de M. Hackin, conservateur du musée Guimet. Le tome II comprendra
à
les acquisitions du Département des Antiquités orientales faites Paris, les dons de
MM. Gaudin et V irolleaud, et les achats faits en Orient par l'auteur en 1924.

ASPECT GÉNÉRAL DE LA CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE

Le seul travail à consulter sur l'exemple de la céramique cappadocienne est


le mémoire de Myres sur les poteries d'Asie Mineure paru dans le Journal of Royal
Anthropological Institute (1903, XXXIII, p. 377); on y trouve, avec une biblio-
graphie des monuments publiés, une classification chronologique en trois groupes
prémycénien, mycénien, postmycénien. Il y a déjà là une indication, non seu-
:
lement pour la Troade, mais aussi pour la Cappadoce.
Pour cette dernière province, située au cœur de l'Asie Mineure, loin des
»
« voies maritimes — car les mers sont des routes beaucoup plus que des barrières,
— loin des plaines où nous voyons se rencontrer les peuples de Mésopotamie et
du Nil, nous pouvons dès maintenant nous faire une idée assez précise du déve-
loppement de l'art céramique et de l'aspect très original qu'il présente de vases
conçus comme figures animales.
Dès 1898, en effet, Chantre avait donné dans les Mémoires de la Société d'an- Mission
thropologie de Lyon des notes qu'il publiait bientôt dans sa Mission en Cappadoce Chantre.
sur les nombreux fragments de vases, généralement de médiocres dimensions, qu'il
avait recueillis à Kara-euyuk (à côté de Kul-tépé). Or, Chantre signalait d'in-
nombrables spécimens — « des mètres cubes » — d'anses et de becs « goulots,
becs et anses qui se terminent ou sont formés de têtes animales )>, particulièrement
:
de béliers (1). Il ajoutait que des vases entiers à forme animale (figures de chiens,
de moutons et d'oiseaux) se rencontraient également, moins souvent, pensait-il,
cependant qu'à Chypre ou à Rhodes, — ce qui ne me paraît pas certain.
Dans une remarque que je crois très judicieuse, Chantre concluait de la répé-
tition si fréquente de la représentation des mêmes animaux, que cette représen-
tation pouvait être la reproduction en terre cuite de l'animal le plus souvent
sacrifié, ainsi déposé en figure au pied de la divinité en place de l'animallui-même.
Je me fais une idée analogue de la toute première origine du rhyton, avec son trou
d'évacuation au poitrail, sans doute pour laisser écouler le liquide figurant le
sang de la victime.
la
Je me demande même si l'anse des tasses — « queue comme nous disons —»
n'est pas précisément, au moins en Cappadoce et à Chypre, le reste de la queue,
décorative et utilitaire tout ensemble, des très anciens vases à forme animale.
Quoi qu'il en soit, il me paraît bien plus probable encore qu'en Cappadoce par-
ticulièrement le « goulot « a été inspiré par les cous d'oiseaux (2) et de capridés,
et que toutes ces têtes animales recueillies par Chantre et après lui ne sont pas
un motif tardif de décor céramique mais la première forme des becs de « théières ».
Le mémoire de Chantre mentionnait des fragments à peinture polychrome
et insistait avec raison sur l'enduit lustré rouge de la partie supérieure des vases,
qui me semble une des caractéristiques de la céramique cappadocienne. Une
remarque importante signalait qu'en dehors des jarres rondes ou ovales (pithoi),
la plupart des vases avaient un fond à peine indiqué, que quelques-uns même d'un
type fort commun si l'on en jugeait par la masse énorme des débris — [les seuls
à léger plat] — étaient à fond très étroit.
De ce fait général, comme de l'épaisseur des poteries, et de la forme des anses,
on pouvait induire que le tour (3) n'avait pas été anciennement employé le simple
examen des vases le confirme avec certitude.
:
(1) « Si bien que l'on peut dire que le bélier domine ici comme la vache à Mycènes. »
(2) Voir la note au sujet du bec relevé en Crète, p. 21, n. 1.
(3) Diodore de Sicile (1. IV, ch. LXXVII) attribue à Thalos, sculpteur athénien, l'invention du tour,
vers 1200. — L'lliade (1. XVIII, v. 599-601) compare la danse en 'ronde des jeunes gens à la marche de
la roue sous l'action de la paume du potier (donc la girelle ou tournette) :
Ce modeste et rapide inventaire donnait un aperçu sincère des trouvailles
de Kara-euyuk. Les acquisitions du Louvre ne font que confirmer les premières
conclusionsdeChantre; au reste, une bonne partie des acquisitions faites par moi
en 1924 proviennent du site voisin de Kara-euyuk, Kul-tépé.
Le Musée de Berlin (1) possède au moins quelques vases céramiques prove-

:
nant de Kul-tépé. Edouard Meyer en a donné cinq spécimens dans son Royaume
et Civilisation hittites (pl. V); ils ont l'intérêt 1° de confirmer l'existence, en Cap-
padoce strictement dite, de tasses à long goulot cylindrique et à têtons (fig. 1,
cp. notre n° 170, t. II, pl. 43); 2° de nous donner la provenance d'un nouveau vase

Fig.1à5.

de la série au motif « de la ligne ondulée » ;


(fig. 2) 3° de présenter un nouvel
exemple de figurine de style « chypriote », importé par la voie des caravanes, —
à moins que les objets prétendus « chypriotes »
ne soient en réalité des exporta-
tions d'AsieMineure en Chypre (fig. 3). Enfin, le Musée de Berlin possède deux
modèles, un entier, de belles tasses à anse haute, parois épaisses, fond en pointe,
décor noir sur rouge fait de losanges et de bandes en faisceau de lignes droites
(fig. 4 et 5; cp. notre n° 121, t. II, pl. 31).
Le même Musée possède encore un beau taureau couché à engobe rouge lissé
(polirt), publié jadis par Ohnefalsch-RichterdanssonKypros (CXCI, 1-2; ici
fig. 6 et 7), en un heureux rapprochement; c'est bien le style réaliste de Kara-
euyuk et la même technique; on comparera tout spécialement l'animal couché
au beau lustre beige et rouge de la collection du Louvre (t. II, pl. 5 et 5 bis).
»
(1) 1:«
:
archaeologisches Seminar de Berlin possède une collectioninédite de fragments de Boghaz-keuy.
(2) Voici la description haut., 0,35; larg., 0,57. Thonertes Bild eines Ochsens. — Der Graubraume
Mission Les trouvailles céramiques de l'expédition Hugo Grothe, malgré le petit nombre
Grothe. des objets trouvés et publiés
par LudwigCurtius, sont intéressantes elles semblent
bien représentatives de l'ensemble de la céramique cappadocienne et s'insèrent
:
heureusement dans les séries que présente le Musée du Louvre.
Du décor zoormophique, Curtius nous offre deux spécimens (nos 37 et 38,
pl. XX, 10 et 11; ici fig. 8 et 9), l'un de goulot en tête de bélier, l'autre de tête
massive d'oiseau ayant servi de motif ornemental à un vase on se rappelle la
richesse du site de Kul-tépé en ce genre de fragments. — Plus remarquable est
:

Fig.6.

la rencontre de ce skyphos pointu en bucchéro noir clair (Curtius, nO 21, pl. XVIII,
3; ici fig. 10) qui est l'exact pendant de notre nO 94 (t. II, pl. 30), provenant de Kul-
tépé, et serait un exemple de concordance de formes entre les types de Cappadoce
s
et de la Troie mycénienne (Schliemann Sammlung, nO 2529, cité par Curtius). —
Le mémoire de Curtius groupe ensemble un certain nombre de fragments sous le
»
titre de « style géométrique en losanges : ce sont d'abord les fragments du col
d'une très grande jarre (panse de 550 mm.) à surface légèrement lissée (pl. XV,

chevrons ;
1, n° 1; ici fig. 11); on y voit, entre deux zones de lignes droites, une bande de
pour la forme et l'âge il faut comparer nos deux belles jarres
nos 10 et 11 (t. II, pl. 22, 23 et 23 bis) et une très grande jarre du Musée de Con-

Thonkorper ist mit feiner geschlemmten rothen Thone, des dann polirt wurde, überzogen. Détails, theils
plastisch modellirt, theils vertieft, eingeritzt oder eingeschmitten (Texte, p. 247).
stantinople. J'en rapproche les nos 6 et 7 de Curtius (pl. XVI, 7 et 8; ici
fig. 12 et 13) (1), au croisé de lignes en faisceaux, et les fragments 8 et 12

Fig.7.

(pl. XVII, et 5; ici fig. 14 et 72), aux losanges quadrillés. Plus proche encore des
1
chevrons est4;la quadruple ligne brisée du nD 5 (pl. XVI, 6; ici fig. 15, cp. 71, ;

Fig.8. Fig.9.

no 13 de Curtius, pl. XVII, 6), qui en est une forme antérieure. D'un style géo-
métrique plus compliqué, mais aussi ancien, sont deux fragments de la planche XV
-
(1) Je suis étonné que le n° 7 porte un véritable engobe de pâte différente, et non un poli de même terre
que le vase.
(3 et4; ici fig. 16 et 17), apparentés à notre n° 11 (t. II, pl. 23), et tout de
même, le n° 3 (pl. XVI, 4; ici fig. 18). Peut-être plus récents seraient les

Fig.10.

nos 2 et 16, qui porteraient, un engobe, l'un blanc, l'autre brun (ici fig. 19
et 20).
La mission Grothe a récolté de même plusieurs spécimens de poterie [à en-

Fig.11.

gobe] rouge, encore de façonnage à la main (nos 24-31); je n'en puis rien dire,
faute de reproductions, mais je doute que le mot « couverte », qui suppose une
glaçure vitrifiée, soit à garder en français.
La collection Grothe comprend une très jolie tasse à anse (brisée), au décor
en écu fait de larges rubans noirs et de lignes fines droites ou brisées, ainsi que de
boucles pendantes et du svastica (nO 17, pl. XVIII, 7; ici fig. 21); malgré la forme

Fig.12. Fig.13.

pointue qui rappelle notre n° 126, je pense qu'il faudrait le rapprocher de notre
n° 19 (t. II, pl. 33) à peinture noire sur engobe blanc(fig. 22).
Le no 10 (pl. XVII, 3; ici fig. 23), par sa peinture brune (?), et le fragment
n° 9, polychrome sur engobe blanc,' représentent dans la collection la poterie

Fig.14. Fig.15.

d'époque ionienne à peinture polychrome et décor compliqué de points (cp.


t. II, no158).

Il faut certainement classer à part le beau fragment n° 18 (pl. XVI, 1;


ici fig. 24; — cp. fig. 25, qui est le no 4 de Curtius, pl. XVI, 5), de poterie
fine et certainement faite au tour, avec décor d'oiseaux d'eau voguant sur une
nappe, représentée par des lignes ondulées; il n'y a pas de raison pour y voir une
importation, puisque le même motif se retrouve à Kara-euyuk en polychromie
(MYRES, Jo. Roy. Anthr. Inst., p. 385, fig. 10, un des 70 fragments de Crawfort).
La collection cappadocienne de Grothe se complète par une idole préhisto-

Fig.16. Fig.17.

rique à tête triangulaire (pl. XX, 6), en calcaire, tout à fait semblable à celles
que
le Louvre a acquises en 1923 par l'intermédiaire de M. C.-F. Jean comme provenant

Fig.18.

Fig.19.

Fig.20.

de Cappadoce; l'exemplaire est donc certainement authentique malgré des doutes


émis bien légèrement.
Je signale sans pouvoir la décrire une coupe de bronze (nO 29, pl. XVII, 8),
très probablement mycénienne, qu'il faudrait comparer à notre n° 39 (t. II,
pl. 44), et aux exemplaires trouvés par Schliemann à Hissarlik.

Fig,21.

Fig. 23.

Fig.22.

Fi-.25.

Fig.2(5.

Fig.24.

Le fragment aux canards dont je viens de parler, trouvé à Kara-euyuk Mémoire


et publié par Myres (fig. 26), nous donne l'occasion de citer cinq autres documents deMyres.
reproduits dans son mémoire sur le « style peint en Cappadoce »; deux provien-
nent de Bolus (fig. 27 et 28), entre Tokat et Sivas, au pied du Yildiz, sur le Tché-
térik tchay; deux (fig. 29 et 30), de Zillé (Silé), dans la montagne, à 60 kilomètres

Fig.27. Fig.28. Fig.29.

de Tokat; un autre (fig. 31), de Kara-Yacoub, troiscités à la frontière de la Cap-


padoce et du Pont. Ces précisions me paraissent intéressantes à donner parce que
je vois un rapprochement à faire entre les fragmentsfigures 27 et 29 et tels tessons
découverts à Anau en Turkestan par Pumpelly; s'il y a dépendance et non pas
simple rencontre, la voie d'accès seraitindiquée par le fait même. — Au point de
vue du style, il faut noter dans les figures 28 et 30 les losanges quadrillés si
fréquents en Cappadoce et à Anau; les ronds concentriques (fig. 29 et 31) qui

Fig.30. Fig.31.

abondent dans le décor mycénien, et ces sortes de triangles rectangles à hypo-


ténuse curviligne (fig. 27 et 29) qu'on rencontre surtout à Anau.

Boghaz- Les collections de Boghaz-keuy ne sont pas d'un autre type. Chantre estimait
keuy. qu'elles sont sinon apparentées à celles de Chypre, Rhodes et Mycènes, du moins
très voisines. A côté de la poterie primitive à décor incisé en « dents de loup »,
plumes, et arêtes de poissons, on retrouve en décor peint les damiers, losanges,
bandes et croix (?). Comme à Kara-euyuk, on a recueilli des anses en têtes d'ani-
maux (CHANTRE, pl. III, 8) et des figurines de quadrupèdes (ib., pl. III, 5). Mais
il faut attendre pour essayer de caractériser la céramique de Boghaz-keuy la publi-
cation des tessons et vases de Constantinople préparée par Macridy-bey. crois Je
qu'elle contribuera surtout à enrichir des séries déjà connues; mais j'ai pu y voir
des vases remarquables, par exemple un très grand cratère à peinture de style
géométrique, et un fragment de grande figurine de taureau à engobe et peinture
lustrés rouge et noir, qui feront belle figure à côté de la tête de taureau et des
jarres du Louvre.

Entre la Cappadoce et la Troade il y avait la Phrygie; c'est là que se trouve Gordion.


le site de Gordion exploré par les frères G. et A. Koerte en 1900. Le style céramique
se rapproche encore davantage de celui d'Hissarlik qu'à Kul-tépé (Gordion,
p. 59, fig. 25, n° 12, et vase à bec en gouttière de style protominoen, p. 55); ce-
pendant je note, autant qu'on peut s'en rendre compte, un spécimen du groupe
« à la ligne ondulée »
(p. 179, no 9), de beaux vases à grand bec theière et sur les
fragments 101 et 102, trouvés dans la ville, des traces de lissage comme à Kul-
tépé. M. E. Pottier (Mémoires de la Délégation, XIII, p. 77), a proposé d'autres
rapprochements avec Anau, l'Elam et Sumer (fig. 22 et 23 de Koerte et pl. 2 et 3);
en réalité la poterie de Gordion semble encore mal définie. A ce point de vue aussi,
comme à tant d'autres indiqués par M. F. Cumont, la Phrygie reste à explorer.

COMPARAISON AVEC LES CÉRAMIQUES DES CONTRÉES VOISINES

ASIE MINEURE ET MÉSOPOTAMIE.

Il y a là un fait général assez clair. Les vases de Mésopotamie, — Sumer,


Babylonie, [Elam] (1), et très probablement Assyrie (2), -
sont dès le début de
l'âge du bronze déjà faits au tour, d'une pâte sableuse sans oxyde de fer mais à
dégraissant végétal; ils affectent généralement la forme de calice, n'ont pas (3)

trahit déjà l'usage du


(1) D'après les plus récentes fouilles de Suse, la poterie préhistorique susienne
tour; mais il faut noter qu'elle présente de nombreux vases à anse haute (11.A., XXI, p. 107,fig.2, c) et
d'autres à goulot cylindrique de remplissage (fig. 2, a, d, e), selon M. de Mecquenem.
(2) Au témoignage des fouilles de Thureau-Danginet Dhorme faites sur ses frontières à Tirqa (Ashârah)
(Suria,Y,p.287).
(3) 1° Je signale l'exception que présente la page 54, fig. 6; ces deux vases à anse haute figurent sur
un très ancien relief sumérien du Louvre (CONTENAU,Antiq. Orient., pl. 50), mais je ferai remarquerque l'anse
semble faite de roseaux enfouis dans la pâte séchée de la panse et liés au col du vase; l'hypothèse ne paraîtra
pas extraordinaire si l'on admet que les premiers vases sumériens ont été de vannerie goudronnée. -2°
Kish, pl. XIII; la publication de M. E. Mackay sur la céra-
Un
fait plus important s'observe dans LANGDON,
mique funéraire de la nécropole A (série A, pl. 1, 3) nous montre de grandes urnes à poignée plate au sym-
d'ordinaired'anse et très rarement de bec (1) ougoulot, mais présentent un tond
plat à bourrelet et des paroisfines encore amincies au bord; ils sont cuits au
four protégé, après séchage au soleil (2), jusqu'au point d'offrir un ton jaune crème;
ils ne portent jamais d'engobe ni de motif en relief et ont rarement de décor peint,
mais restent ordinairement nus.
Au contraire, les vases d'AsieMineure (3) sont, jusqu'à l'âge du fer (4),

;
modelés à la main et à l'estèque, faits d'une pâte riche en oxyde de fer ou alumine;
ils sont à anse et généralement à anse haute ils ont souvent des goulots à forme

;
de tête et cou animaux (5); ils ont les fonds pointus, arrondis ou à très léger plat;
leurs parois sont épaisses et inégales toutes les poteries semblent cuites à un feu
très mal protégé et offrent d'ordinaire un ton rose ou gris; elles portent souvent un
engobe (rouge) ou au moins un poli fait de lait terreux de même pâte que le corps
du vase; les motifs en relief ne sont pas rares; la peinture rouge et noire est fré-
quente en sorte que la céramique n'apparaît jamais nue.
On n'aurait pu imaginer de caractéristiques plus différentes pour des arts
que l'on représente souvent comme apparentés. Le P. Vincent, en notant simple-
ment le manque de décor dans la céramique babylonienne malgré l'influence
élamite sur les formes de cette même céramique, propose d'expliquer ce phéno-
mène par la pensée que l'art en Sumer était royal et religieux et ne s'appliquait
pas aux ustensiles privés, abandonnés à l'industrie, et que comme tel, travaillant
pour les temples et les palais, il s'appliquait à la pierre, laissant la terre pour les
besoins des maisons privées (Syria, V, 4, p. 295). — Si la conception est juste, il
faudrait dire que la céramiqued'Asie Mineure fut précisément à décor et qu'elle
suscita un effort artistique parce qu'elle avait une place dans les offrandes aux
dieux.

bole d'Istar (cp. DE GENOUILLAC, Premières recherches archéologiques à Kish, t. II, pl. XXI, 4); l'auteur
»
nous dit que certains tombeaux (5,20, etc.) renfermaient de ces jarres déjà « failes au tour et des coupes du
type B qu'il appelle braziers et qu'il refuse de rapprocher malgré la ressemblancedes « coupes à Champagne »
de Carkémish; la technique de ces urnes à poignée-idole semble toutefois très ancienne, et l'anse de ce type
pourrait être un fait isolé, celui d'une technique vite disparue. La poterie ordinaire (pl. XIII, XIV, XV,
XVI) ne présente pas d'anse.
(1) Les rares vases à bec trouvés dans deux seuls tombeaux de Kish (MACKAY, type D, pl. XIV) nous
reportent aussi à une technique très ancienne (antérieure au tour ?), qui a ses représentations dans les reliefs
de Nifïer figurant des vases en pierre (?), BA. I, pl. XVI.
(2) Les briques de Goudéa, à notre grand étonnement, n'étaient pas cuites, car elles ont perdu à la
cuisson 20 p. 100 d'eau (de constitution), d'après les recherches de M. R. Chevallier.
(3) J'excepte le groupe bien compact (V) de caractère mixte qui pourrait provenir d'influence étrangère,
comme de celle des colonies assyriennes de l'époque des « tablettes cappadociennes ».

:
(4) Suivant Brogniart, le tour aurait été introduit en Asie Mineure assez tard, sous l'influence hellé-
nique, et par le nord entre le Minoen et l'Ionien.
(5) On en a trouvé un exemplaire à Suse (t. XIII, pl. XXX, 1-3).
En tout cas, on ne saurait trop insister sur ces différences générales, car la
poterie est essentiellement représentative des coutumes d'une race ou plutôt d'un
pays, elle est affaire d'ateliers, c'est-à-dire de routine, elle ne peut présenter que
des progrès très lents et ne subir presque aucune influence personnelle ou étran-
:
gère dans l'antiquité, on importe des vases plutôt qu'on ne les copie. Si donc la
poterie d'Asie Mineure et celle de Mésopotamie sont très différentes, c'est qu'il
y a là des races différentes, comme les faits linguistiques sembleront le confirmer.
TROADE.

Avec l'industrie céramique de la Troade, celle de la Cappadoce offre plus


d'un rapprochement frappant; la publication par Hubert Schmidt de la collection
Schliemann nous servira à exploiter ce riche trésor au point de vue comparatif.
Comme à Kara-euyuk, nous trouvons à Hissarlik des figurines animales de
terre cuite (nos 7644-9), des goulots en forme de tête animale (nos 3277 et suiv.),
une tête massive de cheval (n° 3251).
Parmi les plus anciennes formes de vases, on remarquera cette petite image
votive de gobelet (nO SS. 157, fig. 32), toute semblable à l'un de nos petits objets
en bucchéro gris noir (t. II, n° 95, pl. 42, fig. 33). Parmi les vrais vases du pre-

Fig. 32. Fig.33. Fig.34. Fig.35. Fig.36.

mier âge, il faut noter les formes des n08 672 et 677 (fig. 34, 35) qui offrent, tant
pour le fond que pour le bord presque droit et l'anse, une ressemblance évidente
avec notre n° 35 (t. II, pl. 30), et il n'est pas indifférent de remarquer de suite
qu'on rencontre en Thessalie préhistorique une forme très analogue (W. A. T.,
p. 110, fig. 36) (2). Une forme assez rapprochée, à panse plus ouverte et à bord
légèrement aplati travaillé à l'estèque (nO 722, fig. 37), nous rappelle nos vases 102

(1) C'est dire que je ne reconnais pas en Asie Mineure le « sentiment mésopotamien » dont parle le
P. Vincent, même sous l'influence de ses colonies babyloniennesqu'il place vers 2750 avant J.-C., ou assy-
riennes vers 2500.
:
(2) M. Glotz signale les rapprochements de formes entre la Thessalie et la Troade TSOUNTAS, fig.199,
204, 210; — il rappelle le trafic entre Troie et la Thessalie et le Danube (GLOTz p. 251).
et 103 (t. II, pl. 42, et 34); le potier troyen n'a pas trouvé du premier
coup
ces belles formes et les nos 288 et 540 (fig. 38 et 39) (cp. 1800 et 3616; fig. 40

Fig.37. Fig.38. Fig.39.


et 41) nous montrent ses tâtonnements. La poterie préhistorique de Thessalie
nous présente aussi des tasses arrondies à anse haute (TsoUNTAS, col. 150, fig. 61,

Fig.40.
Fig.41.
ci-contre fig. 42; col. 278, fig. 209, ci-contre, fig. 43; PERROT,
Ilistore, VI, p. 420,
fig. 475) et même, copié sur le métal,
un modèle à anse très haute (W. A. T., p. 207,
ci-contre fig. 44).
Assurément, il peut y avoir des rencontres fortuites dans
les ressemblances

Fig.42.
Fig.43.
de formes, mais il est telle particularité qui
semble indiquer des influences
directes: tels sont, me semble-t-il, les têtons de la
panse des vases. Que l'idée soit
venue d'un simple pastillage, de l'usage antérieur de vases biberons ou de celui
de vases figurines de femme, il est curieux de retrouver en Cappadoce (E. MEYER,

Fig.44 Fig.45. Fig.46.

pl. V, ici fig. 1, p. 3, et notre n° 17, t. II, pl. 32) une forme très analogue à tel vase
de la Troie homérique (nO 3585 [ci-contre, fig. 45] et toute la série 3565 et suiv.)

Fig.47. Fig.50.

Fig.48. Fig.49. Fig.51.

qui avait du reste ses ancêtres dans la Troie II (nos 859, 879, 881 [ci-contre,
fig. 46, 47, 48]).

Ces rapprochements avec l'ancienne Grèce ne sont pas trop audacieux


ce qui frappe tout d'abord, en effet, dans la céramique d'Hissarlik, c'est son carac-
:
tère européen, préhellénique. Elle diffère tellement de la poterie mésopotamienne
que même là où elles se rencontrent dans la forme des panses, elles se distinguent
et par les fonds et par les anses; il suffit pour s'en convaincre de rapprocher
soit les nos 1764 et 1198 [fig. 49 et 50] de la collection Schliemann et les repro-
ductions de mon ouvrage Kich (t. II, pl. XX, 1), soit les nos 525 et 1761 de
Schliemann [ci-contre, fig. 51, 52] et Kich, II, XX, 3. — Comme silhouette,
on a en Cappadoce la forme Chantre, VIII, 1, que Myres déclare commune à
Troie 1 et VI. — Enfin, le lissage qui donne un aspect lustré à nos poteries cap-
padociennes n'est pas rare à Troie, où l'on a même retrouvé des polissoirs (PER-
ROT, Histoire de l'Art, VI, p. 896, fig. 442).
Il y a un vase sacré à boire et à faire des libations qui a son histoire, c'est
le U-KOLÇàpymmiKkw d' Homère (Odyssée, III, 63), vase d'or (Odyssée, III, 41; Iliade,

Fig.52.

Fig.53. Fig.54.

XXIV, 102), dont se servent les dieux (Iliade, XV, 86) et qui sert aux hommes à
boire le vin joyeux (Odyssée, III, 41). C'est très probablement (1) le cornet allongé
à deux anses latérales basses que l'on retrouve déjà dans la Troie préhistorique
(SS. 595; ici fig. 53) et qui devient à l'époque de la Troie d'Homère le joli calice
allongé, cp. fig. 54 (2). Nous retrouvons le 8iir<zç sous deux aspects différents à Kara-

(1) A moins que ce ne soit les coupes à deux anses du type SS. 3565 [ci-contre, fig. 55] et TSOUNTAS,
col. 159, fig. 162 [ci-contre, 56]; col. 163, fig. 163 (cp. W. a. T., p. 156, fig. 103, g).
(2) Troy, de SCHLIEMANN, éd. Smith, p. 158, nos 111 et 112; p. 171, n° 135; PERROT, Hist. de l'Art, VI,
euyuk: d'abord avec une forme en bol profond, grossièrement façonné à la main
(notre n° 111, t. II, pl. 30); puis, sous une forme identique à celle de Troie VI, dans
notre n° 112 (t. II, pl. 41). Ce dernier modèle que je pressentais devoir retrouver

Fig.55. Fig.56.

en Cappadoce a été, en effet, acheté par le Musée du Louvre en 1925 comme prove-
nant de Kul-tépé [ci-contre, fig. 54] (1).
Au point de vue des formes de vases, il reste à signaler la rencontre à Troie
de jarres presque sphériques (SS. 2523) [ci-contre, fig. 57], analogues à nos jarres

Fig.57.
de Cappadoce nos 11 et 10 (t. II, pl. 23 et 22), et les bords relevés soit en bec d'oi-
seau (PERROT, VI, p. 901, fig. 448; — SARTIAUX, pl. XII, 1), soit en gouttière, que
nous retrouvons également dans la collection Chantre (Mission, pl. VII, 1, et
p. 66, fig. 43), cette dernière forme étant proprement protominoenne (2).
La parenté de la Troade et de la Cappadoce est donc évidente pour la céra-
;
mique (3) les caractéristiques sont les mêmes, les formes voisines. Le décor zoo-
fig. 452, p. 903; SARTIAUX, Troie, pl. XII, 4; POTTIER, Cat. des vases antiques, I, p. 80, nos 5-9; Rev. arch.,
Fouilles de Yortan, 1902, p. 284; Musée de Saint-Germain,salle de Mars, vitr. 56, no 58570.
(1) On serait même porté à l'attribuer à la Troade, si l'affirmation de la provenance n'était si ferme.
Je rappelle ici comme petit vase pointu à deux anses notre n° 94 (t. II, pl. 30) et celui de Grothe (pl. XVIII, 3).
(2) FIMMEN, Kretische Mykenische Kultur, fig. 67, 68, 69.
(3) GLOTZ, p. 251. L'auteur rappelle ailleurs l'alliance des Hittites et des Dardaniens battus à Kadès
par l'Égypte (1295), alliance qui a pu être une des causes de la guerre de Troie (1281).
morphique est plus réaliste en Cappadoce qu'à Troie, mais le vase figurine animale
s'y retrouve. J'ajouterai que comme à Kara-euyuk, à Hissarlik on a rencontré
des bols, des poignards de cuivre en feuille de saule et des tessons « chypriotes (1) »;
et qu'une coupe en bronze cappadocienne (nO 32, t. II, pl. 44) rappelle étrange-
ment un objet d'argent d'Hissarlik (SCHLIEMANN, éd. Smith, Troy, pl. XVII,
nO 245). — S'il était établi, comme le pense Hubert Schmidt, que le tour a été
employé à Troie dès l'âge de la ville II (2), la Cappadoce serait restée longtemps

Fig.58.

en retard (3) sur la Troade à cet égard, mais il faudrait le verdict de techni-
ciens pour l'admettre définitivement.
Il faut noter ici, à propos de Troie et des voies d'accès de la mer en Asie
Mineure (4), la scène peinte sur une chaussure votive en terre cuite (5), dont le

(1) Cf. GLOTZ, p. 254.


(2) Voir aussi PERROT, Histoire de l'Art, VI, p. 900, fig. 446.
(3) Je croirais volontiers à ce retard et d'abord pour les industries du métal (le bronze n'est pas nommé

:
que je sache dans les tablettes « cappadociennes »), les progrès de l'industrie métallurgique ayant une
grande influence sur l'industrie céramique « En regardant le métallurgiste pousser ses feux à 1.200°, le potier
apprend à construire des fours où la cuisson est autrement puissante que dans la fosse où jusqu'alors il
»
enfumait ses produits (GLOTZ, p. 397).
(4) Pour les Grecs, la mer est un « pont », TOVTOÇ,
dès le XVIIe siècle (GLOTZ, p. 60).
(5) Cp. le pied amulette des Hittites seals d'HoGARTH, p. 17, fig. 6, et le petit objet analogue, no 202,
dessin appelle une comparaison avec l'art mycénien (1); j'ignore au reste la pro-
venance exacte de l'objet, malgré l'indication vague de « région de Césarée et »
la forme de la chaussure hittite (2). On voit sur les deux faces un char attelé et
:
monté [ci-contre, fig. 58 et 59] à l'arrière, un grand rectangle barré de deux dia-
gonales représente la caisse de char; au-dessus, et un peu en avant, une silhouette
d'homme représente l'aurige; les deux roues, extrêmement hautes, sont à nom-

Fig.59.

breux rayons obliques (c'est-à-dire tangents au cercle du moyeu) pour figurer


sans doute le mouvement rapide; les chevaux semblent, au moins sur une des
t. II, pl. 57. Cp. l'amulette en forme de chaussure trouvée à Hamadan (Alte Orient, IX, 3-4, HUSING, p. 26,
fig. 14).
(1) On a retrouvé à Troie des vases de technique mycénienne (FIMMEN, p. 96 et 103), et des fragments
au décor de spirales, courant dans le style mycénien (GLOTZ, p. 254), mais antérieur dans les Cyclades.
(2) Pour la forme à pointe relevée de la chaussure hittite sur les monuments figures, voir HOGARTH,
Carkémish, B. 10, 11, 12 et WEBER, Hethitische Kunst, pl. 2, 3, 5, 18, 19, 21, 22, 29, 36. — Les lampes cas-
»
sites affectaient une forme inspirée de la chaussure hittite, le « soulier (KING, Boundaries stones, LXXVIII,
ici fig. 60).
faces, au galop (galop volant?); deux rênes vont de la tête des chevaux à la droite
de l'aurige; un fouet est dans sa main gauche. — Je pense qu'il n'y a aucune con-
clusion à tirer de la place des roues à l'avant de la caisse de char, non plus que
de celle de l'aurige, au-dessus, et entre les deux. — Pour le style du dessin, j'aban-
donne l'étude à de plus compétents que moi, après avoir seulement fait le rappro-
chement (1).
YORTAN.

Un scrupule m'a induit à examiner les poteries découvertes par Paul Gaudin
à Yortan en Mysie et conservées au Louvre sous le n° CA. 1220. Elles proviennent
toutes d'une nécropole de l'âge de Troie II : les sarcophages étaient, comme à His-
sarlik, de grandes jarres (pithoi) de pâte grossière, auxquelles on comparera cer-
tains fragments découverts par Chantre à Kara-euyuk et faisant partie de notre
collection. La petite céramique qui constituait le mobilier funéraire est très ana-
logue à celle de Troade (Hissarlik et Aren-keuy) et de Chypre; c'est surtout (à
part trois pièces, à engobe rouge oranger, les nos 7, 9, 37) du bucchero; le décor est

:
ou incisé (chevrons), ou façonné en relief (cannelures, têtons, croissants), ou fait
de peinture grise sur noir (chevrons et filets 20, 22, 28). Les cols d'œnochoés,
droits et taillés en biseau, offrent une nouvelle variété du type des becs du minoen
récent. — Je note enfin ici deux vases en terre séchée ou dégourdie, d'une tech-
nique très archaïque et grossièrement incisés (nos 1 et 3); la forme du no 1, non
reproduite par Collignon dans les Comptesrendus de VAcadémie des Inscriptions
(t. 1901, II, p. 810), se retrouvera plus tard (vers 2400), devenue plus élégante,
dans les fouilles de Hrozny à Kul-tépé. — En somme, la poterie de Yortanrelie
la Cappadoce et la Phrygie à la Troade et à la Thrace (Corpus des vases antiques,
Louvre, IV, pl. 1 et 2).

(1) Il y a une difficulté à reconnaître ici un char hittite; les chars de l'époque des colonies proto-assy.
riennes de Kanis (vers 2500 av. J.-C.), analogues aux chars sumériens à part les roues (RA., 1910, VIII,
»
p. 115), sont représentés sur les empreintes de sceaux cappadociens avec quatre roues, « avant très élevé
et siège à l'arrière (DELAPORTE, CCO., II, pl. 97, no 954, et PINCHES, Ann. Anth. Arch. Liverpool, I, 3,
pl. XVII). D'autre part, la sulpture syro-hittite (Carkemish, B, 10, cp. MEYER, R. K. H., pl. VIII) et les
cylindres du deuxième âge hittite représentent [comme ici] un aurige debout dans une caisse de char haute
fplacée au-dessus des roues], tenant à gauche le fouet et à droite des rênes, non pendantes mais flottantes
au vent (Hittites seals, pl. VI, nos 167, 168); est-ce ce modèle que veut représenter notre dessin? — Les
chars hittites représentés sur les monuments de Ramsès II commémorant la bataille de Kadès sont à deux
chevaux, la caisse de char reposant sur le brancard, celui-ci portant par son extrémité sur l'axe des roues,
par une disposition qui réalise le principe génial au point de vue dynamique de la brouette (E. MEYER,
fig. 4, p. 13); mais ce sont des chars égyptiens (MASPERO, Histoire, II, p. 387).
EGÉE.

Le lien entre les civilisations de la Cappadoce et de la Troade devait se


découvrir, il apparaît avec évidence. D'autre part, Troie, nous l'avons vu, fut
en rapport avec la Crète minoenne (GLOTz, p. 252) et avec l'Egée mycénienne (ib.,
p. 254; FIMMEN, p. 96 et 103, fig. 80 et 91). Toutefois l'influence directe de la Crète
à l'époque du triomphe de son art (minoens primitif et moyen) n'apparaît pas en
Cappadoce; de même, une action de la Grèce centrale et des Cyclades, au moment
où fleurit l'art industrialisé et stylisé des Achéens de Mycènes. — S'il se trouve
quelque rencontre, comme celle du sphinx (cappadocien?) d'Hagia Triada en
Crète (GLOTz, p. 252) ou quelques analogies dans les formes de becs de vases (1),
c'est peu de chose parmi les richesses de cet art crétois, à qui appartient la priorité
de la technique (2) et la primauté du décor.
Sans doute, les influences égéo-mycéniennes (3) semblent plus nettes; ce sont
le goût des formes [humaines et] animales des vases; le dessin particulier de l'œil
dans deux figures humaines de Cappadoce (t. II, pl. 10, n° 152) et des Iles (Bos-
SERT, Altkreta, p. 8, fig. 21); la rencontre d'oiseaux d'eau (t. II, pl. 10 bis, et
GROTHE, XVI, 5, à comparer à FIMMEN, Kretisch-Mykenische Kultur, p. 143,
fig. 144); la représentation du pli du cou dans deux figurines de taureaux, l'une
de Cappadoce (taureau de Berlin, dans OHNEFALSCH-RICHTER, CXCI, 1 et 2,
ici fig. 6, cp. p. 4, t. II, p. 5, n° 128), l'autre d'AMORGOS (Altkreta, fig. 111, p. 79);
la complaisance en Cappadoce comme dans les Iles (SANTORIN, Altkreta, fig. 24,
p. 9) pour les becs relevés inspirés du mouvement de l'oiseau qui avale en
buvant (4). Ces traits, secondaires dans l'ensemble de la céramique, peuvent très
bien s'expliquer par l'influence intermédiaire de Chypre.

(1) Je signale d'après M. Glotz, vers 2500 avant J.-C., en Crète, (c des cruches projetant un bec long et
haut qui est souvent tubulaire et leur vaut le nom de théières »; cette description répond bien à la forme
retrouvée par Chantre à Kara-euyuk (pl. VIII, 3), et que j'ai établi ailleurs, par le témoignage des sceaux
cylindres des tablettes cappadociennes,dater de la même époque.
(2) Si la girelle ou tournette date en Crète du début du IIemillénaire comme on l'a conclu de l'existence
»
de ces vases à parois « en coquille d'oeuf (GLOTZ, p. 399), et si le tour à pédale, qui « fit tomber» les becs
modelés et rendit aux parois une épaisseur moyenne, date des environs de 1750 avant J.-C. chez les potiers
de Crète, leur avance dans la technique sur ceux d'Asie Mineure est évidente quel que soit le classement
chronologique et les dates les plus élevées proposées pour nos poteries.
(3) M. Glotz (p. 154, no 7) cite une poterie mycénienne trouvée dans la région de Samsoun, à Akalan.
(4) Interprétation rendue certaine par la fig. Altkreta, 99, p. 69 (Crète). — Les becs en gouttières
horizontales eux-mêmes rappellent des têtes d'oiseaux; le décor y dessine l'œil et la fente du bec (Altkreta,
fig. 143, c; PRASCHNIKER, Kretische Kunst, pl. 2).
CHYPRE.

Au sujet de la céramique, l'île de Chypre apporte des complications singu-


lières aux recherches comparatives, tant ses ateliers semblent avoir exporté (1),
tant ses ports, ouverts à tous les marins de la Méditerranée, ont à toutes les
époques accueilli leurs marchandises. Ce qu'il y a de certain, dans notre domaine,
c'est qu'on rencontre des figurines et des vases chypriotes dans le territoire de
la Cappadoce et sur la voie des caravanes qui joignait Chypre à la capitale hittite

Fig.61. Fig.62.

par la mer et les pyles de Cilicie ». La gourde imitant le modèle de peau (t. II,
«
n° 132, pl. 35, fig. 62) provient de la région de Césarée; le beau « bol » chypriote
(nO 130, pl. 43) et le cheval avec cavalier (nO 129, pl. 9 [ci-contre, fig. 61]) pro-
viennent de la région de Bulgar-maden près de Kilissé-Hissar, c'est-à-dire de
Thyane auprès des portes ciliciennes. Ce « bol » est tout à fait semblable au

(1) Ateliers de potiers et de fondeurs, car ses poignards de cuivre étaient dès la haute époque mycénienne
répandus à Troie, dans la Thrace et sur le Danube. — Gourde chypriote à Suse, POTTIER,Délégation, XII.
type très répandu à Chypre (OHNEFALSCH-RICHTER, CXLVIII, 85; CLII, 6;
CLXXII, 16; CLXXIII, 23) et rencontré en Egypte, Syrie, Troade, Egée, Attique
(GLOTz, p. 247) et même en Palestine (DUSSAUD, Civ. Préh., 1re éd., p. 150, 2e éd.,
p. 239). M. Dussaud en fait remonter le modèle à Chypre vers la fin du premier
âge du bronze, avec persistance du type à l'époque mycénienne; on peut admettre
que l'exportation date surtout du XVIIe ou xvie siècle. Pour la gourde (fig. 62),
on sait que tout un groupe de vases chypriotes ont mérité le titre de céramique «
;
imitant le cuir» (2) toutefois, le décor est ici différent et la date peut être plus basse.

;
Le cheval à cavalier est aussi très bien documenté à Chypre (HEUZEY, Cat.
des figurines antiques, éd. 1923, p. 145 OHNEFALSCH-RICHTER, CXCII, 15, et
Collection de Clercq, t. V, pl. XXI, nO 115, ici fig. 61); il faut en rapprocher un
torse de cavalier trouvé par Grothe (Meine Vord.Exp., pl. XX) et un fragment

Fig.63. Fig.63bis. Fig.G3ter.

analogue du Louvre, don de M. Gaudin (nO 48, t. II, pl. 10). Une similitude des
goûts à Chypre et en Cappadoce apparaît dans la représentation du cheval

;
(MEYER, pl. V, ici, fig. 3); en Cappadoce, elle date du milieu du Ille millénaire
(sur les cylindres) à Chypre, le dessin de chars attelés est sur les vases de
l'âge mycénien (GLOTz, p. 249; DUSSAUD, 1re éd., p. 155; cp. les petits chars,
OHNEFALSCH-RICHTER, CXCVI, 234 et p. 65-67 du texte). Je rappelle ici le
décor tout mycénien de notre chaussure hittite votive (nO 104, fig. 58 et 59).
La préférence des uns et des autres pour les représentations animales est
au reste générale, particulièrement pour celles de la colombe (OHNEFALSCH-
RICHTER, p. 71, fig. 85-86 et notre nO 161), du canard (ib., CX, 4 et 6), du griffon
(ib., CXVIII, 3), du bœuf (ib., CXLI, 3 [ci-contre, fig. 63]); une rencontre très
particulière, celle de ces vases zoomorphiques à anse sur l'échiné (nO 72, t. II,
(1) Bien défini par DUSSAUD, Civ. Préh., lre éd., p. 149; 2e éd., p. 238.
(2) G. NICOLE, Cat. des vases chyp. du Mus. d'Athènes, p. 101.
pl. 3, et MURRAY, Excavations in Cyprus, fig. 62, n° 1240 et fig. 72, n° 866; PERROT,
Histoire de l'art, III, p. 694, fig. 501 et p. 695, fig. 502) ne peut être un effet du
hasard. On ne s'étonnera donc pas de trouver à Chypre des anses de vases en
têtes (OHNEFALSCH-RICHTER, CXXVII, 1) et des goulots en cous d'animaux
(ib., CLXXIX, CXVIII, 3-4, CLXXII, 3 et CLXXIX, 1).
Chypre essaimait, Chypre importait aussi, et ceci dès l'époque du cuivre
(DUSSAUD, 1re éd., p. 147; 2e éd., 236), qui dut être dans cette patrie assez précoce.
Son marché était envahi de poteries continentales mycéniennes (GLOTZ, 248)
et avait même favorisé par sa « demande »
l'installation d'ateliers-colonies my-
céniennes. Les fouilles de Chypre ont fait apparaître des rhytons en tête de bélier
apparentés à l'art de Cappadoce (OHNEFALSCH-RICHTER, CXCI, 7), un gobelet
peint (ib., CL, 5) très analogue à notre no 19 (pl. 33). Donc, double échange entre
l'île de Chypre et le plateau d'AsieMineure. En pouvait-il être autrement?
Il semble tout à fait hasardé de rapprocher les noms hébreux et grecs de
Chypre (1), Kittim et Xs'd{l. (d'où le nom de Kittion), du nom des Hittites (héb.
Hittim, hittite Hatti pour Hêti). En tout cas, je pense que ce n'est pas à l'étape
syrienne du peuple des Hittites qu'il faudrait songer, mais à la Cappadoce. On
remarquera un détail, de caractère presque ethnique, celui de la coiffure pointue
des cavaliers chypriotes et des personnages hittites cappadociens.

SYRIE.

Je pense qu'il faut résolument distinguer la Syrie de la Cappadoce, et ne plus


parler d'art syro-cappadocien. Sans doute, il y a pour la sculpture un art hittite
en Syrie septentrionale, art bien autonome, comme l'a montré M. E. Pottier
(Syria, I, 3 et 4; II, 1 et 2; V, 1, à suivre), empruntant d'abord ses motifs aux
Sumériens (xiv et XIIIe siècle), puis se développant parallèlement à l'art assyrien
qui lui doit beaucoup (x et ixe siècle), plus tard influencé par l'art particulier de
Ninive (ix, vin et VIle siècle). Il y a aussi une sculpture hittite cappadocienne.
Ce sont ces deux faits qui ont pu permettre d'adosser les deux noms l'un à l'autre,
Syrie et Cappadoce, et de parler provisoirement d'une glyptique syro-cappado-
cienne (ou syro-hittite avec le même sens). Mais quand on y regarde de plus près,
même pour la glyptique, on s'aperçoit qu'en Syrie nous avons un art mixte (2),
hittite peut-être ou plutôt amorrite d'une part, et suméro-babylonien de l'autre (3);

(1) PERROT, Hist. de l'Art, III, p. 491, no 3.


(2) Il ne faut pas oublier l'influence phénicienne.
(3) La glyptique de la Ire dynastie babylonienne est d'esprit amorrite.
quen Cappadoce,
nous avons soit des cachets proprement hittites, soit des cylindres
et surtout des empreintes de cylindres purement hittites, bien que voisinant
des empreintes suméro-babyloniennes(1), très distinctes. Je
avec
crois pas que même
ne
M. G. Contenau ait assez insisté sur ces différences. C'est au reste l'étude des céra-
miques de Syrie et de Cappadoce qui m'a préparé à
ces remarques.
En effet, dans le domaine syrien du futur royaume hittite étudié
au point de
vue céramique par C. L. Woolley dans les Annals of Archaeology andAnthro-
pology (t. VI,
p. 87) (2), dès la plus haute antiquité (3), l'auteur dit dès le premier
âge du bronze
ou minoen 1 (groupe II) et même en deçà (groupe I) (4), on perçoit
déjà1influence mésopotamienne et le tour
est en usage. — D'un premie- empire
hittite (groupe III,
vers 1750 av. J.-C.) dateraient des poteries d'Hammam qui
semblent moins spécifiquement étrangères à l'Asie Mineure (pl. XXII, 3, 6, 8) (5),
mais dès l'époque d'Amarna (groupe IV)
nous retrouvons (pl. XXIII, 1-7, 4-8)
toute la poterie babylonienne, à Daoud-oglou, Kara-kuzat, Chenakaya, Srisat,
Tunip. Vers la période suivante (groupe V), soit
entre 1100 et 718, s'y joignent
tendre;
des influences égéennes,
et spécialement chypriotes, comme on pouvait s'y at-
peut-être quelque influence cappadocienne dans les vases zoomor-
phiques (6).
Ces nuances indiquées,
on peut dire que la céramique de la Syrie hittite ap-
partient à l'influence mésopotamienne par l'emploi du tour et l'absence d'anse.
Au point de
vue de nos collections cappadociennes présentes, je ne vois aucun
rapprochement à faire avec les vases signalés par Woolley.

PALESTINE.

Il n'y a pas non plus lieu de faire ici une comparaison étroite et suivie entre
les vases
en Cappadoce et ceux de Palestine qu'a étudiés au point de vue de leur
la
classification le P. Vincent (Céramiquede Palestine, CANAAN, p. 296 et suiv.).

(1) Il y a bien entendu aussi l'influence égyptienne sur la glyptique de Syrie, comme l'ont noté Dela-
à
porte et Contenau, visible partirdesHyksos, c'est-à-dire au moins dès le XVIIe siècle, peut-être dès le
XVIIIe ou le xixe. Quant à la parenté des Hyksos avec les Hittites, les Mitanniens, les Caucasiens et les
Sémites amorrites, la question reste obscure.
(2) Hittites burials customs.
(3) Dans sa Classification of the pottery of Central and northern Syria, Woolley décrit toute une
céramique de l'âge de la pierre se référant aux AnnalsArc. a. Art., I, IV, pl. XLIV-XLVII et une céramique
de transition, trichrome (pl. XLVIII); c'est faire remonter bien haut la polychromie.
(4) Cp. le rhyton à tête de taureau (pl. XX, a) de Tell-Kérub.
(5) Garstang note une céramique pastillée analogue à celle d'Hissarlik.
(6) Frankfort, p. 70 et pl. IX, 3; sans admettre avec l'auteur qu'une civilisation nord-syrienne ait
dominé Suse II ni surtout
que la civilisation babylonienne ait influencé l'art cappadocien.
A l'âge néolithique, cette céramique, nous apparaît faite à la main, sans anse véri-
table et sans pied; elle possède déjà souvent un engobe étalé au tampon ou mis par
trempage. Ces caractères trouvent concorder avec ceux de la céramique d'Asie
se
Mineure, Cappadoce et Troade, sans que l'on puisse en tirer aucune conclusion.
La girelle, ou tour à main, serait apparue dès le début de l'âge du bronze (2500 av.
-
J.-C.) avec les fonds plats, mais le potier emprunta encore à l'art à la main le
modelage de becs, goulots et anses; ces rencontres rapprochent son travail de
celui de la Troade, sans qu'on puisse encore en tirer une conséquence certaine sur
les relations économiques. — Avec le « canaanéen moyen » (2000 à 1600), on
voit déjà apparaître la poterie faite sur le tour à pédale, elle imite quelquefois les
formes réalisées antérieurement en métal; on rencontre des vases à représentations
animales et des figurines, et l'on pourrait peut-être parler déjà d'influence égéenne.
— Pour le « cananéen récent » (1600 à 1200), il faut penser que le tour est géné-
ralement utilisé. Les vases sont rouges avec le noyau de la pâte gris, faute de
cuisson suffisante. Ils ont becs et goulots (Canaan, p. 339, fig. 235), ce qui devient
du reste général. On ne peut affirmer qu'une influence mycénienne certaine
(Canaan, p. 326), même dans la période des vases soi-disant « philistins (1) ». —
Dans l'ensemble, la poterie de Palestine ne semble pas dépendre de l'Elam (2)
ni de Sumer, ni peut-être d'Asie Mineure. Elle est méditerranéenne.

THESSALIE.

J'ai au passage noté plus d'un rapprochement de formes entre la Troade


et la Cappadoce d'une part (3) et la Thessalie préhistorique de l'autre. La Grèce
septentrionaleavait connu comme la Crète une céramique néolithique soit à décor
linéaire rouge, soit à couverte vitrifiée [?](GLOTZ, p. 410). Elle se range vers 2500

:
avant J.-C. sous l'influence venue du Nord; à cette époque il se produit, en effet,
un nouveau remous de peuples « De la péninsule balcanique partent de nouvelles
[.
invasions. C'est ] le temps où les Hittites s'établissent sur le plateau de Cap-
padoce. Une population thraco-phrygienne élève une seconde ville de Troie sur
les ruines de la première. Un autre flot se déverse sur la Thessalie. Il se produit
ainsi une rupture brusque et complète entre les pays septentrionaux et la Grèce
centrale; l'Othryx devient pour des siècles une barrière infranchissable. — La
Thessalie, à Fanant-garde des peuples balcaniques, est désormais tournée vers le

(1) Voir l'article intéressant de E. Saussey dans Syria (V, p. 185).


(2) Pour une influence élamite au IIIe millénaire, v. POTTIER, Délégation, XIII, p. 80-81.
(3) Voir par exemple TSOUNTAS, fig. 199, 204, 210.
Nord; ses maisons
sont du plan qui prévaut à Troie II » (GLOTZ, p. 42.) Comme
illustration de remarquable
ce passage du livre de M. Glotz, je renvoie aux repro-
ductions de préhistoriques à (col. 141, fig. 43) deux (col.
coupes une ou anses 134,
fig- 34 et 35) de la publication hellène de Tsountas (1); l'âge de bronze offre des
modèles monochromes de même forme (col. 259, fig. 209) (2). Je note que la spi-
rale semble avoir été utilisée —
comme motif décoratif en Thessalie [et en Macé-
doine] avant de l'être dans les Cyclades d'arriver
et par elles en Crète.

MACÉDOINE.

La Macédoine forme
« un nouvel anneau de la chaîne qui relie la Bosnie à
la Troade et à la Phrygie d'une
part, et de l'autre, à la Hongrie et à la Russie du
Sud-Est ». Ce n'est ici le lieu d'étayer de faits et documents cette pensée de
Salomon Reinach,
pas
et peut-être n'est-elle au vrai qu'une hypothèse dont il faut
attendre une solide confirmation de l'avenir des découvertes. On doit à M. Léon

tants de la Macédoine ;
R.ey, cxplorateur des toumbès —
de Macédoine, des Observations sur les anciens habi-
le tome II de ces recherches est consacré à l'étude de la
céramique. L'auteur établit, dans la conclusion de
son travail (p. 264-5), le lien
qui unit entre elles la Thessalie la Macédoine préhelléniques préhistoriques;
et et
autre part, il rattache la Macédoine
pour sa céramique à l'Europe continentale
et a la Troie prémycénienne (3), indiquant
pour les deux civilisations troyenne et
macédonienne primitives
Thrace (4). une origine qu'il faut chercher vers le Nord et la
— Cette céramique des toumbès remonterait, en effet, à la période de
la pierrepolie
et de cette haute antiquité dateraient, à côté des pithoi, des bols et
écuelles à
anse aplatie et à goulot sur le bord, voire à goulots ajourés en passoires;
des fragments à
anse triangulaire appartiendraient à cette deuxième époque de
l'âge néolithique (Bul. Cor. Hell., XLI-XLIII, fasc. II, fig. 185; pl. I, fig. 1,2,3;
CP- CHANTRE, pl. IX, 3); de même,
encore, au jugement de M. L. Rey (p. 266),
des spirales [et boucles] (5) décoratives; il faudrait,
en effet, attribuer à l'époque
néolithique, non seulement des
vases incisés, mais encore des vases peints en rouge

t:¿) Les spécimens proviennent de sépultures et les sites de Dimêni et de Sesclo apparaissent comme
particulièrement intéressants
par leurs tombes et les coutumes funéraires qu'ils permettent d'entrevoir.
(3) Pour
ces rapports, voir H. SCHMIDT,Z. f. Ethn., 1905, p. 110 et
suiv.
(4) Les fortes convictions du très distingué archéologue
Precieux tessons font impression, mais
au sujet du classement chronologique de ses
on aimerait à voir renforcée par des preuves variées la valeur de
argument tiré de la profondeur des couches où ils ont été retrouvés.
loj uaprès une visite à la collection de M. Rey et ses aimables renseignements oraux.
sur blanc, noir sur rouge, et blanc sur rouge et noir; à ces trois variétés M. L. Rey
signale — et c'est du plus haut intérêt pour nous --des analogies dans les stations
de la Bulgarie, telles que Dikili-tach (Bul. Corr. HeU., XXX, 1906, p. 359).—A
l'époque du bronze, en dehors du procédé ancien à décor incisé ou excisé, l'appa-
rentement de cruches et écuelles peintes à poignée ou à anses nous reporterait
plutôt vers la Troade, comme le fait aussi la rencontre de vases à têtons (« mame-
Ions »), à spirales et à figure stylisée en tête de chouette (p. 241, fig. 28).
La céramique des toumbès macédoniens (p. 248) serait moins riche pour
l'époque mycénienne, à laquelle apparaît l'usage du tour et du four [clos], la fa-
brication industrielle en séries, la préparation de pâtes épurées et l'application
d'engobes; cet art n'offrirait plus de rapprochements particuliers avec l'Asie
Mineure. — A l'époque mycénienne (p. 252), il faut attribuer des tessons à décor
fait de ronds concentriques (p. 257, fig. 48), déjà rencontrés antérieurement, et
une peinture de style géométrique généralement sobre.

EUROPE CENTRALE.

Cen'est pas par excès de méthode comparative que je propose de jeter un


coupd'œil sur la céramique de l'âge du bronze en Europe centrale; après cet éclair
dans la direction de la Bulgarie, la comparaison s'impose en fait.
Un premier fait, négatif, est à noter avec Déchelette (Manuel, t. II, p. 373) :
« Le tour proprement dit, employé en Grèce dès la fin du minoen primitif (2300

:
av. J.-C.), demeure inconnu au potier de l'âge du bronze en Occident. » Déchelette
ajoutait un peu plus loin « Un des caractères les plus frappants des poteries de
l'âge du bronze I, c'est le développement de leurs anses»; et le savant archéologue,

propose la raison suivante de ce fait nouveau :


après avoir noté au contraire la forme en calice du deuxième âge de la pierre (1),
« Au commencement de l'âge
du bronze, la pâte céramique étant plus résistante par suite du perfectionnement
du procédé de cuisson, l'anse proprement dite ou anse de préhension se substitua
souvent à des anses rudimentaires ou de suspension qui devinrent rares. »

;
(1) A l'époque paléolithique, l'Europe ne présente pas de céramique, du moins ni la France ni l'Angle-
terre, en dépit des nombreusesstations explorées, n'en offrent d'exemple pour la Belgique, le fait n'est pas
certain (DÉCHELETTE, I, p. 171; cp. p. 545), car quelques archéologues attribuent à cette époque des pote-
ries très grossières et mal cuites, en forme de bols évasés à fond plat. — Pour l'époque néolithique (ib.,
p. 546), il y a de nombreux spécimens de poterie céramiques, se présentant comme des produits de l'industrie
domestique; les formes tiennent du calice, et le seul décor est fait de l'impression de torsades, de reliefs en
ruban, de lignes ponctuées ou incisées; les vases sont mal cuits, à l'air libre, quelquefois lustrés, mais non
peints.
Cette remarque est très importante
de la poterie céramique de Cappadoce
:
nous avons, en effet, noté la parenté
et de celle de la Troade; on ne peut dou-
ter que la Troade ait eu des attaches avec l'Europe, la Thrace nommément,
et sans doute la vallée du Danube.
— D'autre part, la céramique de Cappadoce
se distingue nettement de l'art du potier susien et de la production des céramistes-
tourneurs sumériens. Or, il apparaît peu probable que la Cappadoce soit
berceau de civilisation; elle semble plutôt un
un gîte d'étape sur une voie de péné-
tration ou mieux au carrefour de deux grands courants
venus du nord-est (Hongrie)
et du nord-est (Caspienne et Caucase).
Pour le moment,
on ne peut préciser beaucoup mais on notera déjà les tasses
a puiser et à boire en bronze battu provenant de Bohême et de Gaule (DÉCHELETTE,
? p. 287), les formes arrondies que prennent ces mêmes ustensiles à l'âge du
Hallstatt (ib., 778, fig. 302)
p. sont encore plus voisines de nos tasses en terre cuite
de Cappadoce (1).
On sait que l'art ionien représente au ixe siècle comme une renaissance
mycenienne après le moyen âge dipylien, au décor serré où prédominent les
damiers (t. II, pl. 38,
no 137). On a fait de curieux rapprochements entre l'art
hallstattien d'Illyrie
et ce style néo-mycénien. M. E. Pottier écrivait déjà dans
son Catalogue des vases antiques en terre cuite (II, p. 487): « L'art ionien, déposi-
taire de l'héritage mycénien, l'aurait porté
sur les côtes de la mer Noire et trans-
mis par la voie du Danube. » Nous
avons précisément dans notre nouvelle collec-
tion du Louvre tout
un groupe de vases de style ionien provenant d'Amisos, dans
e Pont; bien que leur décor réponde pas strictement à la définition de l'art
ne
ionien continental, on peut les regarder comme marquant un point de repère de
cette pénétration. De son côté, Déchelette, cherchant à expliquer les influences

orientales dans l'art hallstattien de l'Europe centrale, notait le rôle probable de
la Cappadoce
comme point de rencontre (II, p. 525). Ce qu'on peut remarquer,
cest la durable ignorance du tour de part et d'autre (ib., p. 813) et la complaisance
des potiers du Danube
et de la Cappadoce pour le svastica : tel de nos vases à
engobe jaune clair (t. II, pl. 33, n° 19), au style géométrique et au svastica, ne
serait pas déplacé dans une station de Silésie ou en Bavière.

que les rapports entre l'Europe centrale et l'Asie Mineure ne datent que de
(1) Il est d'ailleurs possible
l'âge
}'" du Hallstatt, soit
par la voie fluviale du Danube, soit par la voie maritime de l'ambre,l'Adriatique.
CAUCASE.

Nous connaissons mal le Caucase ancien et sa céramique primitive; les


recherches des savants russes, celles de Chantre et de J. de Morgan n'apportent
que de rares éléments à cette étude. Le Musée du Louvre possède cependant quel-
ques poteries de terre cuite données par le baron de Baye et recueillies par lui au
Caucase. Dans une note sur cette collection publiée dans les MémoiresdesAnti-
quairesde France, t. LX, 1901, M. E. Pottier attire tout d'abord l'attention
sur une grande jarre (nO 1) du Kouban, à peinture noire mate, dont il considère
»
la « couverte rouge vif » et le décor à « spirales dérivé du mycénien (1) comme
offrant des analogies avec la céramique chypriote et les tasses cappadociennes don-
nées au Louvre par M. Gaudin (nos 121 et 126, t. II, pl. 31 bis); l'éminent historien
de la céramique grecque n'hésite pas à parler ici de « parenté intime ». — D'autre
»
part, le même savant signale le « rhyton primitif (nO 10) en forme d'oiseau
(pl. 1, fig. 8 du mémoire), au bec non perforé mais à trou d'évacuation à la poi-
trine; la parenté avec nos vases zoomorphiques de Cappadoce (2) ou de Chypre
est évidente. J'ajouterai à ces remarques la mention de la tasse (n° 11, pl. II,
fig. 1 du mémoire) à anse haute, façonnée à la main, dont M. Pottier signale
d'autres spécimens dans les Recherches au Caucase de Chantre et qui ne manque
pas de pendants à Troie II.
Je ne pense pas qu'il soit trop audacieux de supposer des relations directes
entre Chypre et le nord du Caucase; or, la voie naturelle était la Cappadoce. La
rencontre de bucchero au Caucase, comme à Chypre (3) et à Rhodes, n'aurait pas
suffi à établir ces relations, mais les faits cités plus haut sont vraiment à consi-
dérer. Je n'y chercherais pas l'indice du berceau des civilisations anatoliennes,
mais les preuves de la lointaine exportation chypriote.

TURKESTAN.

Il semble inutile d'aller chercher l'inspiration des potiers de Cappadoce


jusque dans le Turkestan; l'art mycénien de Troade et de Chypre était plus proche
de toutes façons. Toutefois, il faut signaler dans les fouilles de Pumpelly à Anau
(S.-O. du Turkestan) et près d'Askabad (à la frontière persane) quelques rencontres

(1) Avec M. P. et contrairement à l'idée de Frankfort, je ne pense pas que ce vase puisse remonter plus
haut que le xve siècle (Rev. arch., XXIII, p. 12, nO 7).
(2) Le bec du nO 19 est à comparer à celui du vase de CHANTRE, Mission en Cappadoce, pl. VIII, 3.
(3) Cp. POTTIER, Cat. des vases antiques, II, p. 324.
avec notre céramique cappadocienne; tout d'abord, dans les toutes petites figu-
rines animales de chevaux, de chiens et de bœufs à bosse (t. I, pl. 47, 3 et pl. 56,
12). M. H. Franckfort (Studies in early
pottery, I, p. 76-84) signale pour la pre-
mière période d'Anau des
coupes à grosse panse façonnées à la main, bien cuites
et décorées d'une peinture noire
sur poli brun où les losanges dominent comme en
(( Anatolie »; puis toute
une poterie à léger plat, faite d'une pâte dégraissée à la
paille, ornée de peinture noire
sur poli rouge, ces deux derniers caractères nous
ramenant encore vers l' « Anatolie ». Le même auteur croit aux rapports des artistes
d'Anatolie
avec les potiers de la deuxième période d'Anau, époque où y dominent
une poterie rouge et une poterie grise. Des fouilles du Kourgan du Sud, qui repré-
sentent l'âge du cuivre en Transcaspienne, Franckfort cite encore comme hit-
tite un pot à goulot (PUMPELLY, pl. XII, 3),
10 et p. 182)
un sceau cappadocien (pl. XLI,
et l'emploi de la ligne ondulée comme élément décoratif. Mais, à côté
des losanges quadrillés (PUMPELLY, I, pl. 25), d'un
t. type courant en Asie Mineure
Il est vrai, je
note à Anau une préférence marquée pour l'élément triangle,
triangles réguliers
ou penchés, soit en teinte plate, soit en quadrillé. D'autre part,
1 examen
que j'ai pu faire des tessons donnés par M. Pumpelly au Musée de Saint-
Germain
ne m'a pas paru favorable à des rapports d'ateliers; il y a sans doute le
rapprochement indiqué de l'usage ici et là de l'engobe rouge, qui s'explique par le
choix de terres
et la cuisson, mais ceci ne nécessite pas des relations économiques
aussi lointaines, ni n'établit suffisamment la migration, fort possible
au reste,
des peuples de l'Asie centrale
le sud
vers l'ouest, par le pays de Van et par le Kouban,
ou le nord du Caucase.

NOTES SUR QUELQUES FORMES ET MOTIFS

LES RHYTONS.

Je groupe sous ce titre trois genres de vases qui me semblent avoir eu des
usages différents :
1° La Crète des fouilles (Gournia, d'après DUSSAUD, 1re éd., fig. 23, p. 39;
2e éd., fig. 31,
p. 49) et celle de l'histoire (représentations des tombes égyptiennes,
FIMMEN,
p. 182, fig. 157; voir LICHTENBERG, MVAG, 1911, 2, p. 42, fig. 16)
des deux parts
vers le xve siècle — nous offrent l'exemple de grands cornets à
-
anse, en forme d'entonnoirs au fond perforé (DUSSAUD, 1re éd., p. 40; 2e éd., p. 50).
Le vase
en forme d'urne à fond perforé donné comme provenance de Cappadoce
(t. II, pl. 26, no 70) semble du même genre. J'y verrais des vases à puiser et à servir,
sortes de pipettes comme les marchands d'eau fraîche s'en servent en Orient. On
rencontre de petites figurines égéennes portant sur le côté gauche de semblables
vases, suspendus par une attache à l'épaule, inclinés le col en arrière le fond tenu
en avant et bouché par l'index de la main gauche.
2° De la même époque, celle de la XVIIIe dynastie Egyptienne, nous avons,
provenant également des fouilles de Chypre (MURRAY, pl. III, fig. 61 et 62,
nos 1212 et 1217, ici fig. 63 bis et ter), et figurés dans les représentations des tom-
beaux égyptiens (FIMMEN, p. 187, fig. 177), des rhytons enprotomes d'animaux.
La Syrie du Nord (Tell Kérab, près de Tell Basher) offre de même un rhyton en
tête de taureau, mais je ne puis admettre volontiers la date du « début de l'âge
»
du bronze que propose Woolley pour cet objet (A. A. A. L., VI, pl. XX). Nous
avons dans notre collection d'Asie Mineure au Louvre un beau rhyton en tête
-
de taurillon, de style ionien et provenant du Pont (nO 168, t. II, pl. 13). Ces vases
paraissent être des récipients à puiser comme les précédents; ils deviendront à
l'époque grecque des vases précieux pour boire à la « régalade dans les banquets. »
— Il est possible que les rhytons aient été d'anciennes cornes à boire, au décor
plastique en gueule d'animaux. Mais notre attention est plutôt attirée sur une
autre hypothèse par un groupe de vases qui semblent présenter une forme inter-
médiaire (t. II, pl. 6, nO 112; pl. 14, nos 160 et 173; pl. 15, nos 80 et 171; pl. 18,
n° 58; pl. 48, nO 79;—cp. pl. 10, nos 166 et 167). Si l'on feuillette les planches de
cette publication, on aura peine à ne pas penser que ces vases à déversoir en forme
de tête ou d'avant-train d'animaux ne sont pas, dans une suite de formes qui se
sont engendrées les unes les autres, la forme qui a précédé les rhytons en protomes
et qui a succédé au vase à forme animale complète (pl. 5, n° 128; pl. 6, nO 117;
;
pl. 8, no 141; pl. 9, n° 142; pl. 11, n° 165; pl. 12, n° 164) la forme la plus ancienne
portait une anse sur l'échiné (pl. 3, nO 72). La première idée serait venue de Crète
en Chypre, pense M. Glotz (p. 249), et de là en Cappadoce; peut-être, mais je ne
suis pas sûr que ce ne soit pas le contraire (de Cappadoce en Chypre) et il est diffi-
cile de le dire tant Chypre a essaimé et importé dans le domaine de la céramique.
A quoi servaient ces vases? Je ne doute guère qu'ils aient été, à l'origine au
moins, des objets du culte (1), et qu'ils aient représenté l'animal sacrifié lui-même;
le trou inférieur placé au poitrail dans ces deux dernières séries figurerait la plaie
béante faite par le poignard du sacrificateur; le liquide aurait figuré le sang et
peut-être même aurait été d'abord du sang, suivant le symbolisme du sacrifice.

(1) « Le vase percé de trous pour les aspersions rituelles, le rhyton, apparaît pour la première fois avec
»
la forme du taureau ou de la tête de taureau (GLOTZ, p. 402). - »
D'un trou; « aspersions n'est pas sûr.
30 Je soumets, pour être complet dans l'examen des hypothèses, l'idée que
certains rhytons auraient
pu être des vases-biberons; les têtons significatifs de
certains vases mycéniens de Troade et de Cappadoce
en donnent la pensée; mais
ce sont surtout les vrais biberons en forme d'animaux, découverts ici et là dans
l'Europe du premier âge du bronze qui permettraient de le
supposer (DÉCHE-
LETTE, II, p. 387-8, fig. 155). Je
ne saurais dire s'il y a un lien entre ces deux sortes
d'objets; si le
vase à têtons pleins est une déformation du vase-biberon, ou si
l'idée de perforer les têtons donné naissance à
a cette dernière forme.

MARQUE ROYALE

Une très belle jarre et plusieurs tessons portent, entre deux têtons,
un sym-
bole estampé,
que j'ai appelé « marque royale hittite ». Ce symbole se retrouve en
plus petit plusieurs cachets hittites du Louvre publiés Delaporte (CCO.,
sur par
engendré notre marque estampée :
pl- 98, nos 13, 14, 16); la comparaison semble indiquer la transformation qui
a
un sceau publié par Hogarth (HittitelSeals,
p. 74, fig. 76) pourrait indiquer une toute première origine (1) (ci-contre, fig. 64 a);

Fig.64.

- un premier stade imite deux pointes de lance ou harpons en V renversé aux


jambages relevés

lance se soudent
;
en déliés, s'opposant symétriquement des deux côtés d'une bar-
rette (forme supposée, b et CCO. 98, 16, fig. ci-contrec)
— les deux pointes de
en une sorte d'étoile à 4 branches, tandis que les déliés se tordent
;
en S (ci-contre d et e, CCO. 98, 14 et 13) —les S se détachent, les rayons de l'étoile
se groupent autour d'un centre ou cercle ponctué (ci-contre : AO. 9471, t. II,
pl. 25, et AO. 9468, pl. 24); enfin, les S donnent naissance à des satellites,points
évoluant entre les branches de l'étoile (g AO. 9472, pl. 25).
:
Je crois que Contenau (Glyptique, p. 96) a raison de ne pas rabaisser la date
de ces cachets; ils doivent appartenir
au premier empire hittite, antérieurement
au temps d'El-Amarna, peut-être au début du IIe millénaire. Comme la styli-
sation de plus en plus compliquée peut être très rapide et l'œuvre même d'un
(1) Une sorte de fleur de lys symétrique très stylisée et vue couchée.
même artiste, je suppose aussi que la belle jarre du Louvre (t. II, pl. 24) appar-
tient au premier empire hittite et qu'elle porte rehaussée d'or une marque royale,
soit personnelle, soit dynastique; on aimerait pouvoir être plus précis et plus affir-
matif.
LA LIGNE ONDULÉE.

Groupe au « signede l'eau ».

Il existe dans notre collection cappadocienne un groupe bien déterminé de


petits vases, assez différents des autres; leurs caractéristiques sont les suivantes:

Fig.66.

Fig.65. Fig.67.

engobe blanc crème généralement épais, quelquefois crayeux et presque disparu;


décor sur la panse fait de simples lignes horizontales droites et ondulées alternant

Fig.68. Fig.69.

(fig. 65); sur les fonds, une rosace faite de quatre échelles se coupant en rose des
vents (nos 20 et 21, t. II, pl. 33 et 34, ici fig. 66); — pour les formes, il faut noter
que plusieurs de ces petits vases n'ont aucune anse (nos 21, 23, 24, 25, 28) affec-
et
tent des silhouettes d'écuelle primitive (nO 28, fig. 67), de calice (nO 29, fig. 68),
d'œufs (fig. 69)
ou de cône.
A première
vue, la terre fine (nos 20, 21, 24, 25) et la forme des anses rondes
et basses (coupe 21, gobelet 22, deux petites burettes à parfums 26 et 27) donnent
l'impression d'un travail soigné datant de la civilisation du fer. Et si
nous compa-
rons ces pièces fines aux lourdes tasses polychromes de Kul-tépé,
nous serions

Fig.70.
portes à en abaisser, en effet, beaucoup la date pour trouver le temps d'un si grand

:
progrès dans une même descendance de potiers.
Mais il faut noter 1°que ces petits vases, faits à la main (21-26), ont un décor
extrêmement simple (sauf le n° 27); 2° que les formes du godet 29 et des petits
vases ovoïdes 23 et 24 sont celles que nous retrouvons sur les cylindres-cachets
des tablettes cappadociennes
« » dans la main des personnages contemporains de
l'époque d'Ur (XXYIe siècle) (1); 30 que la coupe 28 (fig. 67), d'un travail hési-
tant, semble très analogue comme facture à une autre coupe vue à Constan-
tinople, et trouvée avec les mêmes tablettes à Kul-tépé (comme le confirme trois
impressions de cylindres cappadociens). — Ces considérations,longtemps méditées,
m'ont amené à supposer au groupe — dans lequel je rangerais volontiers le lion
hittite nO 142, pl. 9 (fig. 70), et le petit cachet 30, pl. 36 — une antiquité très élevée,
marquée par l'influence de colonies d'origine lointaine (mésopotamienne ou danu-
bienne) ou trahissant l'importation.
On sait que le motif ornemental de la ligne ondulée horizontalement est
un symbole d'une nappe d'eau; que, redoublée, c'est le signe même du mot («eali»)
dans l'écriture primitive des Sumériens. La ligne ondulée représente au naturel
(onde) la courbe des vagues ou le simple frisson qui « fait rider la face de l'eau ».
Il venait directement à l'esprit d'en orner le haut des panses au niveau des liquides
(cp. par ex. à Suse I, Délégation, XIII, pl. XIX, n° 7), et il n'est point besoin de
supposer des rapports entre les peintres-potiers qui se sont rencontrés dans cette
mêmeidée. Il s'en suivit, par une vraie logique du dessin, l'adjonction d'oiseaux
aquatiques en registre entre deux nappes d'eau, comme nous le voyons sur le
tesson de Grothe (pl. XVI, 1) et sur celui de Myres (J. Anthr., XXXIII, 1903,
p. 385, fig. 10); si ces deux fragments (ici, fig. 24 et 26) donnent également, d'après
la finesse des parois du vase (?), l'impression d'une époque relativement tardive,
rappelons-nous qu'un motif analogue se trouve à Suse II (Délégation, XIII,
pl. XXIX, nos 7 et 8).
Je pense de toute façon que le motif de la ligne ondulée au col et au haut de
la panse est antérieur à celui de la ligne brisée, qui en est la déformation rectili-
néaire; et que, par suite, on ne peut guère abaisser la date de cette céramique au
delà du Minoen moyen III ou Mycénien primitif 1 (2); nous retrouvons, en effet,
la ligne ondulée lourdement traitée sur de grands cratères de Knossos (Altkreta,
fig. 40, 41 et 175).

LE DÉCOR GÉOMÉTRIQUE CAPPADOCIEN.

L'idée de tracer des dessins sur la surface des vases semble avoir été inspirée
;
par la vannerie (3) la poterie en fibre végétale tressée et tissée dut être très répan-
(1) Cp. notre nO 21 (t. II, pl. 34) et les fig. 32 et 33.
(2) Woolley signale en Syrie hittite, vers la même époque, « ware with creamy white engobbage often
smooth burnished to a surface like ivory », qui rappellent quelques-uns de nos petits vases.
(3) Pour le décor et pour les formes, je crois bien plutôt à cette influence de la vannerie dans la grande
:
poterie et à celle de la métallurgie dans la petite, qu'à la prétendue copie des vases en cuir la théorie de
due en Orient à l'âge néolithique,
comme l'indiquent les documents écrits; on avait
la faculté de la rendre
avec du goudron plus parfaitement étanche que les vases
de terre, qui furent mal cuits jusqu'à l'âge du bronze.
Les grandes bandes croisées entre elles qui ornent la
panse de nos plus
anciennes jarres (nos 10 et 11, t. II, pl. 22 et 23) me semblent apporter
firmation très probable à cette hypothèse. Les lignes brisées (ici,fig. une con-
71) qui
forment la bordure de cette tapisserie pourraient aussi avoir
une origine semblable
(t. II, nos 11, 16, 19, 121; GROTHE, XVI, 6, et XVII, 6), si elles
ne dérivent pas
directement de la ligne ondulée (1).
En croisant les lignes brisées, on est arrivé à la forme des losanges (t. II,
fig. 10, et MEYER, R. K. H., pl. V; voir fig. 5)
que l'on a remplis d'un fin quadrillé
pour mieux imiter la vannerie; les losanges en teinte plate et en quadrillé une fois

Fig71. Fig.72.

trouvés comme motif décoratif, on en a marqueté (fig. 72) le vase entier à la façon
mycénienne (t. II, n° 15, pl. 32, nos 137 et 155; cp. GROTHE, XVII, 1 et 5);

les losanges, à moitié
en teinte plate, à moitié en clair, ont donné le triangle (nO 122,
PL 31; ici fig. 73 et 74).
Les bandes en faisceaux de traits fins (nO 16, pl. 33; nO 121, pl. 31; MEYER,
R. K.H., pl. V [voir fig. 4]); W.
A. T., p. 33, fig. 14, ci-contre, fig. 75) peuvent
avoir été inspirées par des nattes à grosses nervures armant par endroits la trame;
les peuples semi-nomades et agriculteurs aiment cette industrie décorative de la
maison, la grande broderie végétale.
— Des dessins plus simples (nos 106, pl. 31,
et 123, pl. 35) peuvent provenir de filets servant primitivement à retenir les pote-
lés sans anses.

Frankfort (p. 22 suiv.)


me semble une hypothèse invraisemblable (POTTIER, Revue archéologique, XXIII,
9
p. suiv.). Je ne serais pas éloigné d'admettre plusieurs des idées de M. Schuchhardt (Der Kunstwanderer,
p. 1919, p. 3 suiv.), sans en accepter les conclusions. — Je signale les vases figurés sur un sarcophage
DHagia Triada, corbeilles vannerie (LICHTENBERG,MVAG.,
en p. 41, fig. 15; cp. p. 72, fig. 40).
(1) Voir en faveur de cette dernière origine les peintures du tombeau de Ramsès III (FIMMEN, fig. 202).
Ce dessin général encadretoujours l'anse et orne symétriquement le devant
du vase d'un décor plus riche, en l'encadrant comme l'anse, et en formant sur les

,Fig.73.

côtés des écus ou métopes. Quelquefois pour les orner davantage, des boucles (1)
simples, doubles ou triples (nO 19, pl. 33; n° 16, pl. 23; GROTHE, XVIII, 7,
cp.

Fig.75.

Fig.74. Fig.76.

XVII, 3; ici fig. 21, 22, 23), pendent de la large bande qui ceinture la panse.
(1) La
;
jarre n° 11 a des boucles enroulées de gauche à droite par le bas. Le fragment de Kul-tépé AO. 9811
(t. I, pl. 2) a des ondulations et des boucles quadruples la poterie 1 de de Baye (Mém. des Antiq., 1900) a
des boucles triples attachées à une double ligne brisée, image d'une chevelure ondulée et bouclée, comme
l'indique Altkreta, p. 77, fig. 109.
Sous l'anse,
nous voyons apparaître le svastica [ci-contre, fig. 76, cp. 22] si fréquent
à Hissarlik (no 19;
cp. nO 16; GROTHE, XVIII, 5; — cp. SCHLIEMANN, Tyrinth,
p. 91), symbole européen où Déchelette a vu un emblème du soleil en mouve-
ment (t. II, p. 454).
LA SPIRALE LIÉE.

pense qu'il faut dire ici un mot de la « spirale liée », élément qui est devenu
-Je
un des motifs favoris du décor mycénien. J'en signalerai deux exemples dans notre
collection céramique; c'est d'abord le dessin conventionnel de la crinière du lion
hittite n° 141 (t. II, pl. 8), puis le fragment Chantre XI, 2, probablement de
signification semblable.

:
On voit généralement un lien dans l'art hittite, particulièrement dans la
glyptique, entre la spirale et la torsade la torsade représentant probablement
l'écheveau de laine, la spirale serait peut-être la laine tondue et
non filée. Nous
rencontrons la a spirale liée» sur plusieurs cachets de l'ancien empire hittite (CON-
TENAU, Glyptique, nos 60, 71, 72, 78 et p. 94-5) qu'on peut faire remonter au moins
a l'époque d'Hammourapi, et
sur trois cylindres, un du Louvre qui provient d'Asie
Mineure (CCO. pl. 96, n° 24),
un autre de Berlin (MEYER, R. K. H., p. 50, fig. 41),
un dernier de Boston (WARD, 857) : ces trois exemplaires portent une rangée de
spirales liées en bas, et une longue torsade dans le haut. Quelle que soit l'origine de
ces deux motifs d'ornementation (1), il est assez probable qu'ils n'avaient plus
aucune signification pour les graveurs sans génie qui copiaient ainsi l'art des anciens
Hittites.
On a remarqué assez justement que la torsade était un élément symbolique
de l'art sumérien (HEUZEY, Cat. des Ant. chaldéennes, 122) et
p. que les Hittites
1avaient très probablement emprunté, quel qu'en soit le sens premier, à ces devan-
ciers, ou, par
eux, aux proto-élamites (CONTENAU, p. 140), pour en faire un sym-
bole quasi (2) national.
»
Mais, la « spirale liée paraît bien d'origine égéenne (3), on peut même dire
née aux Cyclades. On trouve il est vrai la spirale double en Crète, dans les deux
palais de Phaestos (DUSSAUD, 1re éd., p. 217-8, fig. 161-2;2e éd., fig. 259-260),
(1) SIX (Syria, VI,
p. 205 suiv.) propose une explicationanalogue de la spirale; je n'admettrai pas de
ta même manière l'explication proposée
pour la torsade mycénienne par un bas-relief néoassyrien; je préfère
le rappel des
nattes (p. 206); voir, en effet, la torsade sous les pieds d'un personnage dans un vase de Chypre
(LICHTENBERG,MVAG., 1911, 2,
p. 41, fig. 14).
(2) « Quasi
», car on le retrouveà Kerkouk (CCO., II, p. 199).
(3) M. Dussaud me signale une hache récemment découverte à Malia (Crète) en forme de félin dont tout
le corps est décoré de spirales liées. Cette hache serait très ancienne. Il faut
en rapprocherla crinière de lion
nO 141 et le fragment Chantre XI, 2, cités plus haut.
et la spirale liée, au tombeau de Haghia Triada (ib., fig. 190-1), où elle figure
traitée comme ornement; ici et là, n'apparaît aucun sens certain.
Dans l'Egée, il me paraît assez probable cependant que la « spirale liée»
a pour origine une représentation stylisée de la mer; je citerai comme preuves
des vases funéraires de Syra (FIMMEN, p. 116, fig. 107, d'après TSOUNTAS,Ephem.
Archaiol., 1899, p. 90), où un grand bateau de 30 avirons « vogue sur les flots»
figurés par des spirales liées (1). En tant que symbole de l'eau, les spirales liées
décoreront, dans l'art des Cyclades, le col d'un vase à liquides, exactement comme
la ligne ondulée (FIMMEN, p. 135, fig. 130). Les artistes de Mycènes et de Crète
les recevront avec ce symbolisme (PERROT, Histoire, VI, fig. 464, p. 913) et en
orneront toute la panse de leurs vases (Altkreta, p. 11 à 14, fig. 27 à 32; p. 30-31,
fig. 50-53; p. 122, fig. 167). Peu à peu le motif représentera les nuages (que les
Orientaux aiment à comparer aux flots), puis les tourbillons de poussières
(Altkreta, p. 173, fig. 234), et pour ces raisons servira à décorer les plafonds (FIM-
MEN, p. 193) et les pavages (Altkreta, p. 176, fig. 240, et p. 154, fig. 206), jusqu'à
n'être plus qu'un pur motif ornemental au tombeau d'Atrée, à Troie (PERROT,
Histoire, VI, pl. V, p. 624).

REPRÉSENTATIONS ANIMALES [fig. 77]

1
Fig.77.
FIGURES D'ANIMAUX TIRÉES SUR HIÉROGLYPHES HITTITES D'APRÈS WOOLLEY, Carchemish, TOME I.

1 : A.1,3eligne. 7 : A. 3, 2e ligne. 13 : A. 11, b, 6e ligne.


2 : A 6, dern. ligne. 8 : A. 6, 4e ligne. 14 : A. 11, a, 4e ligne.
3 : A. 11, a, 4e ligne. 9 : A. 11, c, 2e ligne. 15 : A. 6, 6e ligne.
4: A. 6, 3elignî. 10 : A. 3, 2e ligne. 16 : A. 3, 4e ligne.
5 : A. 11, c, 4e ligne. 11 : A. 3, 2e ligne. 17 : A. 6, 6e ligne.
6: A.11,c,5e ligne. 12 : A. 6, lre ligne 18 : A. 6, cf. TSNE, pl. X, 1. 4.

(1) Il n'est pas impossible que le cylindre syro-hittite H. S. 187 représente des poissons dans l'eau.
Le cheval.
— On sait que la Cappadoce était le réservoir de la cavalerie assy-
rienne. Le code hittite
nous y montre également une telle richesse en chevaux
qu'un voleur pouvait être condamné à rendre 30 chevaux pour un (HROZNY, Code
hittite, § 58). On
ne sera donc pas étonné de voir le cheval si souvent représenté
dans la céramique cappadocienne.
xxve et -
J'ai parlé ailleurs des chars hittites du
du XIIIe siècle; le code hittite cite de même les chevaux d'attelage (§64).
Ici, le cheval apparaît dans
un certain nombre de têtes, fragments de figurines (1)
[fig. 78, 79], quelquefois enchevêtrées de harnais (t. II, 66, 67; MEYER, R.K.H.,

Fig.78. Fig.79. Fig.80.

P. 55, fig. 45; CHANTRE, XVII, 5); la dernière figure fait


des cavernes (2). Je penser à tel os gravé
remarque dans la collection Schliemann (SS. n0 3251, p. 199;
cicontre,fig. 80), une tête très analogue. Parmi les rhytons, d'époque plus récente,
je note seulement le n° 171 (t. II, pl. 15)
dont la provenance cappadocienne est
certaine.
Si la gravure des cylindres anciens laisse
ouverte la question de savoir s'ils
représentent des ânes ou des chevaux (3), les hiéroglyphes (fig. 77, 17) et les
figurines
nous représentent sûrement l'âne, qui a toujours existé à l'état sauvage
en Asie Mineure (Tchihatcheff); la longueur des oreilles, la cambrure des jambes
de la « bourrique »
qui résiste sont caractéristiques dans le vase figurine de Ber-
lin (MEYER, pl. V; Art hittite, pl. 47,
cp. l'empreinte sur tesson, n° 174).

(1) Museau très fin dans les nos 64 et 66;


cp. 61; — représentation douteuse aux nos 44, 84, 86.
(2) La tête d'équidé de Saint-Michel-d'Arudy qui apparut à Piette « enchevêtrée»(Anthropologie, XVII,
P- 29, d'après MAINAGE,les Religions de la Préhistoire, p. 141; cp. S. REINACII,Répertoire de l'âge quaternaire,
p. 21, 11 et cp. p. 150, MAs D'AZIL)
MAINAGE (p. 92-94)
ne représenteraientselon BREUIL (Anthropologie, XVII, p. 591), d'après
que les poils épais parplaces chez de leurs surfaces de
les chevaux sauvages, à côté peau
glabres.
(3) On sait qu'Homère prête Paphlagoniens, les voisins et frères de race de nos Hittites, la créa-
tion du mulet (Iliade, II, 852). Le aux
code hittite (§ 70-71) le nomme.
Le lion. — Un autre animal cher aux Hittites, c'est le lion: ses représentations
;
décoreront leurs palais (par ex. Art hittite, p. 14, 17, 52, etc.) leurs reliefs repré-
senteront la chasse au lion avant de s'inspirer de l'art des sculpteurs ninivites
(ib., p. 21, 23, etc.). On s'attendra donc bien à voir
l'Istar hittite debout sur un lion comme trône (ib.,
p. 9) et des vases en forme de lion consacrés (?) aux
dieux (t. II, 141, 142, 145, 150 [ci-contre, fig. 81];
CHANTRE, XVI, 10, et fig. 73, p. 86) [fig. 70]. Le
lion n'était, en effet, pas rare en Cappadoce et les
hiéroglyphes en avaient fait un signe de l'écriture
[fig. 77, no 1].
Fig.81.
Le bélier. — L'animal le plus souvent repré-
senté est certainement le bélier; les hiéroglyphes (fig. 77, nO 10) avaient un signe
en tête de bélier, ici aux cornes enroulées faisant un tour complet pour retomber
ensuite, là (TSNE., pl. II, fig. 3) ressemblant plus à nos figurines. Les nombreux
becs de vases en tête de bêlier ont, en effet, générale-
ment les cornes tombantes, collées aux joues; Chantre
(XVII, 1, 3, 4, 8) et Grothe (XX, 10 [fig. 8]) avaient
recueilli de ces goulots; la collection du Louvre en est
riche (t. II, nos 54,63, 76, 80, 81, 82, 83, 96, 165, 166, (
218). Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de faire ap-
pel aux totems pour expliquer cette préférence; l'Asie
Mineure nourrissait d'immenses troupeaux de moutons,
et ils vivaient même à l'état sauvage (Tchihatcheff), le
bélier était ainsi l'animal type du sacrifice. — Quelques
fragments représentent le bélier à cornes striées (t. II,
nos 53, 73; cp. MURRAY, fig. 61, n° 1212); d'autres, le
simple mouton (CHANTRE, XV, 7; t. II, pl. 41, nos 45
et 59). Fig.82.
Le bœuf. — Est représenté splendidement dans notre
collection par la très belle tête de taureau, n068 (pl. 1 et 2, et frontispice) deBoghaz-
keuy. Le bœuf des plateaux de Cappadoce a les cornes courtes, a remarqué Tchi-

;
hatcheff; c'est bien ainsi que le représentent nos vases figurines et les hiéroglyphes
(fig. 77,no4) les têtes AO. 10191, 10186,9983,ett. II,nos162,137, 71,12 et 4n'y font
aucune exception; la dernière figurine représente le bœuf àbosse ou zébu. Le n° 117
est un vase grand ouvert en élégant protome de bœuf. Le n° 58 (t. II,pl.18) offre
une petite tête de vache digne de la belle tête de taureau; on rencontre aussi les
raccourcis caractéristiques delà tête duveau (nO 39, t. II,pl.41; et t.
9997, I,pl.5).
Le takang (?). — J'ai trouvé assez vite, en examinant plusieurs fragments
d'anses de la collection du Louvre ou provenant des fouilles de Chantre (nos 10019

Fig.82bis.

à 10032), l'interprétation de la tête animale. On peut voir par exemple le n° 6 de


la planche XVII de Chantre (cp. pl. XV, nO 5); on y reconnaît les cornes, les yeux
et le mufle venant affleurer le bord du vase comme si l'animal venait s'y désal-
térer [fig. 82 et 83]. J'avais même déjà fixé la positiondufragment nO 136 (t. II,
pl. 38) lorsqu'une anse entière (nO 10022, t. I, pl. 6) vint confirmer la reconstitu-
tion proposée p. 43. Plusieurs fragments analogues à ces deux premiers sont
tellement déformés par la stylisation qu'on aurait difficilement pu reconnaître
le motif originel si on n'avait eu sous les yeux toute la série.
L'interprétation me semble claire;l'identificationdel'animal qu'on a voulu
représenter l'est beaucoup moins. Le mufle est parfois tellement élargi (nos 10021,
10032, pl. 3 et 6 du t. I), le nez si « épaté » que j'avais pensé à y voir une tête
de lion. La difficulté vient surtout de cette sorte de couronne en bourrelet au som-
met de la tête qu'on ne peut cependant interpréter comme deux mèches de crins
et qui représente certainement des cornes; ces cornes sont jointives, ce qui élimine
le bœuf, le moufïlon et le bouquetin. Il est vrai que cette couronne joue le rôle de
poucier et que l'utilité a pu amener une transformation contraire à la vérité. Cepen-
dant, il existe des ruminants aux cornes jointives, par exemple le buffle qui est
très ancien en Asie Mineure et en est peut-être originaire (TCHIIIATCHEFF,p. 752),
et le takang. Les cornes du buffle sont généralement énormes et presque perpen-
diculaires à l'axe de la tête, comme on le voit bien représenté sur les cylindres
d'Agadé. Il resterait — si le détail des cornes jointives est exact — à voir ici le
takang comme M. l'abbé H. Breuil y est incliné après un examen de ces fragments.
Je signale dans une inscription de Baghcha la représentation hiéroglyphique
(fig. 77, 18) d'une tête à cornes jointives (T. S. N. E., p. 24, fig. 19, dern. ligne;
— cp., pl.
X, le dessin inexact).
La chèvre. — Une petite plaquette de style accadien représente la chèvre sau-
vage, l'égagre (t. II, n° 14, pl. 37; cp. Art hittite, pl. 33 et 42), telle que la figurent
aussi, avec ses longues cornes, les hiéroglyphes [fig. 77, 7, 8 et 9]. Nous possédons
un fragment de Kul-tépé (nO 62, t. II, pl. 20) où elle apparaît avec d'immenses
cornes parallèles (brisées au tiers) et un joli fragment polychrome, du Pont, assez
semblable (nO 167, pl. 10 et 10 bis).
Le cerf. — Les vases peints à scènes figurées, si rares, nous représentent un
cerf (CHANTRE, pl. XI, 1; cp. Art hittite, pl. 40, 41 et 43) et une antilope (CHANTRE,
;
XIX, 7) un signe hiéroglyphique hittite (fig. 77, 12) semble aussi représenter le
cerf.
Le chien. — Le premier animal domestiqué en Asie Mineure comme ailleurs,
c'est le chien. Les hiéroglyphes donnent un joli dessin de chien aboyant (fig. 77, 2)
et une tête de chien haletant (ib., 3). Notre collection comprend plusieurs têtes
(nO 37, pl. 17; nO 51, pl. 18; nO 75, pl. 17; nO 192, pl. 54 du tome II).
Le loup. — On peut croire que l'étrange petite tête du no 77 (t. II, pl. 20)
représente un loup ou un renard; et le moule de fondeur n° 153, pl. 21, semble avoir
servi à couler des images de profil de l'un de ces terribles rapaces (cp. CHANTRE
Pl. XVIII, nos 9 et 18).
Le chat.
— Je verrais volontiers le chat dans les hiéroglyphes [fig. 77, 13 bis
et 14]; d'après l'avis de spécialistes, les fragments 98 et 99 (t. II, pl. 20) seraient
un museau et une patte de chat.
Serpents.
— Les serpents sont de tous pays; les hiéroglyphes représentent
l'animal (Carchemish,A. 11, a) et peut-être sa tête (TSNE., pl. II, lig. 1, ci-contre,
fig. 83). Nous
en avons des reliefs sur divers vases (t. I, pl. 9, n° 10098).

Fig.85.

Fig.84. Fig.86.

Canard. — Parmi les oiseaux de basse-cour, le canard est, ici comme à Chypre,
un favori des potiers (t. II, pl. 12; cp. CHANTRE, pl. XIX, 11); voir aussi GROTHE
et MYRES). — Sans aller jusqu'à dire que « tout le décor mycénien est tiré de la
vie nautique »,
on peut remarquer ses tendances, et parmi elles sa complaisance
pour les oiseaux d'eau. Les vases en forme de canard ne manquent pas à Chypre
et dans l'Egée. Nous ne sommes pas étonnés de rencontrer dans la Cappadoce,
après avoir vu ses relations avec Chypre, une anse perforée en forme de tête de
canard; le vase devait représenter ou l'oiseau lui-même ou un navire à poupe
en tête de canard; on comparera de petites barques votives (fig. 85, 86) à
tête d'oiseau d'eau dessinées dans le Manuel de Déchelette (fig. 182, pl. 441)
et surtout le bateau ennemi (Ke/t) aux deux extrémités en tête de canard sur
un relief égyptien (LICHTENBERG, M. V. A. G., 1911, 2, p. 63, fig. 31) (1).
Oiseauxdomestiques.
— Le fragment 38 (t. II, pl. 40; cp. GROTHE, XX, 11)
me semble être une tête de poule, et le joli n° 10189 (pl. 53 et 54) est assurément

(1) Cp. aussi Canaan, p. 338, fig. 233, et RA., XXI, 113, vase de Suse, Contenau, Antiq. Orient., pl. 50.
une tête de coq. — Nous avons aussi une tête de pigeon d'ancienne époque (n° 97,
t. II, pl. 20) et une jolie colombe d'époque grecque (nO 161, pl. 9).
Faucon. — Le faucon dressé à la chasse (Art hittite, pl. 35 et 43) a été un des
objets favoris des fondeurs en bronze (CHANTRE, pl. XXV, et Art hittite, pl. 43).
Je verrais volontiers dans les vieux cylindres des tablettes cappadociennes une
preuve de l'antiquité de la chasse au faucon (MEYER, fig. 43 et 44). Les hiéro-
glyphes représentent aussi le faucon (fig. 77,8). Plusieurs fragments de notre céra-
mique semblent être des têtes de figurines représentant le terrible rabatteur de
gibier (nos 55 et 151, t. II, pl. 16 et 17; nos 10090 et 10091, pl. 55) (1).
Animaux non déterminés, t. II, nos 5, 6, 7, 8, 40, 45, 46, 50, 57, 84, 85, 101,
128 (2).

DONNÉES DES HIÉROGLYPHES ET DES IMAGES GRAVÉES SUR LES SCEAUX

I. Hiéro- Les textes cunéiformes hittites ne nous apportent à peu près aucun rensei-
glyphes.
gnement sur la céramique hittite (WITZEL, Heth.Keilschrifturkunden, p. 98 et
suiv.). Les vases représentés par les hiéroglyphes hittites peuvent se ramener à
cinq types principaux [fig. 87] :
1° La coupe (fig. 87, nos 10, 11 et 11 bis), en segment de sphère ou en crois-
sant.
20 Le bol également dépourvu d'anse, mais plus profond et moins large
(ib.,nO 1).
30 Le skyphos à fond pointu (ib., nos 14, 16 et 17) (3).
40 Une sorte de bouteille à fond plat (nos 12 et 15) ou rond (nO 13), à anses de
suspension.
50 La grande jarre sphérique (4) (nos 2 à 9).
:
Une remarque générale est à faire les traits horizontaux ou verticaux sur

:
la panse des vases ne figurent sans doute pas le décor, mais symbolisent le con-
tenu, particulièrement les liquides. — Autre détail à noter la boule au-dessus du
skyphos (nO 16) représente très probablement le bouchon d'argile comme certains
traits sur les sceaux des tablettes cappadociennes ne figurent aucunement un
goulot dépassant le bord évasé, mais le cône de terre molle destiné à obturer des
vases à liquides.

(1) Le tesson 175, pl. 25, d'époque romaine paraît représenter des aigles ou des vautours et des huttes
(2) Peut-être un onagre, cp. le no 50.
(3) Cp. Flinders PETRIE, les Arts et métiers de l'ancienne Égypte, p. 149.
(4) Je ne pense pas, en effet, que cette image hgure nos tasses à anse.
Le témoignage des hiéroglyphes est assez difficile à situer dans le
temps :
l'écritureofficielle des Hittites était
au IIe millénaire le cunéiforme; les hiéroglyphes
sont très rares en Cappadoce même (1) et probablement pas très antérieurs
au
IXe siècle; mais cette écriture pictographique pouvait avoir
eu un long et silen-
cieux passé; et je
pense, même si elle a été constituée à l'exemple de l'écriture

Fig.87.

VASES D'APRÈS LES HIÉROGLYPHESHITTITES


1 Carch., A. 11,
2
3

:
:
a, ligne 5.
MVAG., 1900, 5, III, B, 2e ligne.
Wright, H. 1, ligne 2.
11 :
10 : Carch., A, 10, b, ligne 2.
TSNE, pl.I.
11 bis 1 MVAG., 1900, 5, I, 3; — Carch., pl. A, 4, a,
4 : MVAG., 1900, 5, III, A. 1re ligne. ligne 2.
6
12 : MVAG, 1906, 5, XLVII.
: Carch., A, 10, b, 2e ligne.
Pl. XXXIV. — Cp. TSNE, 13 : MVAG., 1900, 5, IV, B, ligne 2.
14 : Carch., A, 11, c, 3e ligne, et A, 10, b, 3e ligne.
7 : TSNE, I, pl.
V, ligne 3. 15 : MVAG., 1900, 5, XXXII, ligne 4; — TSNE,
8 : TSNE, I, pl. VI, ligne
1, et Carch. A, 3, passim. pl. XIII, 3.
9 : MVAG., 1906,
5, LU, ligne 3;
— TSNE, 16 : Carch., A, 9, b, ligne 5; A, 11, c, 5.
pl. XVI, ligne 1. 17 : MVAG., 1906, 5,
XLVIII, ligne 2.
égyptienne, qu'elle été créée
a pour un peuple indo-européen, peut-être ces mys-
térieux Pélasges,
vague d'une civilisation scythique venue de l'Orient russe, ou
colonie de
races européennes en Asie Mineure. Pour moi, les vases des hiéro-
glyphes hittites représentent
un art manuel qui n'est pas postérieur au XVIe ou
xve siècle.
L'idée vient d'elle-même de chercher dans les monuments figurés, et parti- II. Sceaux.
culièrement dans les intailles hittites, des points de repère
pour dater les progrès
de la technique les formes caractéristiques de chacune des époques de la céra-
et
mique cappadocienne. Malheureusement la plupart des cachets et cylindres-

(1) De Boghaz-keuy, TSNE, p. 10, pl. IV et fig. 10. — GARSTANG,p. 152 et pl. XLVIII.
sceaux ne portent pas de date suffisamment précise; le style et l'ornementation
a
indiquent souvent le terminus quo, rarement le terminus ad quem.
Dans ces conditions, les empreintes de cylindres sur les tablettes cappado-
ciennes deviennent le meilleur espoir de l'historien, puisque nous pouvons les
dater (1) de la fin de la dynastie d'Ur et du début de celle de Babylone, plutôt
de la plus récente de ces deux périodes puisque le matériel iconographique parti-
culier à la Ire dynastie de Babylone y figure richement représenté.
D'autre part, il est très douteux que la plupart des cylindres dits syro-cappa-
dociens, parce qu'hittites, aient le moindre titre à être considérés comme repré-
sentatifs de l'art de Cappadoce. La Syrie et la Cappadoce ont pu toutes les deux
être soumises à une hiérarchie hittite, l'écriture hiéroglyphique des Hittites peut
aussi avoir rayonné en Syrie, en Cilicie et dans toute l'Asie Mineure (GARSTANG,
Land of the Hittites, p. 81-82); il n'en reste pas moins certain que la Syrie est
restée sous l'influence mésopotamienne et sémitique, tandis que la civilisation
cappadocienne s'apparentait au monde indo-européen, à l'art mycénien de Troie II
et des vases préattiques, voire au néolithique européen de Bulgarie et de Hongrie.
— Or, la plupart de ces cylindres « syro-cappadociens » proviennent de la région
d'Alep et sont totalement étrangers à la Cappadoce du premier empire hittite (2).

TABLE DES TABLETTES CAPPADOCIENNES REPRODUITES EN PHOTOTYPIE


DANS LES PLANCHES A, B, C,D.
AO. 7297 : pl. D, 6. AO. 8776: pl. A, 3 et 5.
8744 : pl. B, 5. 8788: pl. C, 1.
8745 : pl. D, 3. 9384: pl. B, 4.
8747 : pl.C, 2 et 4. 9385: pl. C, 3.
8749 : pl. A, 6. 9386: pl. D, 4.
8750 : pl. B, 2. 9388: pl. D, 1.
8754 a : pl. B, 1. 9390: pl. A, 4.
8755 : pl. D, 5. Collection Pupil A, 1. :pl.
8770 a
8773 b
:
:
pl.A, 2.
pl. D, 2.
Collection de Genouillac B, 3. :pl.
(1) On connaît la seule preuve, une tablette que j'ai achetée en mai 1909 au nom de M. Thureau-Dangin
et qui porte un sceau dédié à Ibi-Sin, dernier roi d'Ur. De cette particularité que je lui avais signalée dès
l'acquisition, M. T.-D. avait tiré aussitôt la conclusion qui apportait une réponse au problème débattu de
la date des tablettes cappadociennes.
(2) Chypre, qui reçut à une très haute époque l'influence hittite, la tint non pas de Syrie où les Hittites
n'apparaissent guère avant le XIIIe siècle, comme s'y infiltrant, mais de Cappadoce où ils étaient déjà ins-
tallés dans la boucle de l'Halys vers 2500 avant J.-C., et même 2750.
Comme on devait s'y attendre, les formes des vases représentés sur les
sceaux
des tablettes cappadociennes, archives d'une colonie sémitique d'Assyriens établis
en Cappadoce, nous montent un matériel peu différent de celui de Mésopotamie
a l'époque d'Hammourapi (Kich, II, p. 13 et 14); de même qu'un bon nombre
des représentations qui s'y rencontrent (femme
nue, petit singe, nain aux pattes
torses, « bâton de mesures », etc.) se retrouvent également dans la glyptique
de la Ire dynastie de Babylone. Les traits particuliers à celle-ci
par rapport à
la glyptique de l'époque d'Ur sont du reste
un apport occidental, une influence
du pays d'Amurru, et l'Adad foudre, image favorite de l'époque d'Hammourapi,
au

Fig.87bis.
n'est qu'un Tesub de Cappadoce (CONTENAU, Glyptique syro-hittite, n° 39; et
AO. 8745 inédit).
Puisque les tablettes cappadociennes
« »
sont les témoins d'une colonisation
mésopotamienne, l'explication est obvie. Mais, d'autre part, la glyptique, comme
l'onomastique (CONTENAU, Trente tablettes cappadociennes, p. 18) ont subi une
influence locale, hittite». J'ai dit ailleurs que la céramique cappadocienne était
«
caractérisée par l'anse haute, le long goulot en bec allongé, le fond arrondi (1) et
(1) Conséquence du non-emploi du tour.
le trait noir sur engobe brillant rouge; des formes qui correspondent à cette tech-
nique se retrouvent précisément sur les sceaux des tablettes cappadociennes et
nous en avons plusieurs attestations qui seront extrêmement précieuses pour
notre classification. M. Hrozny a découvert tout récemment à Kul-tépé avec
le nid des « tablettes cappadociennes »
plusieurs vases fort intéressants (fig. 87 bis)
dont l'un est précisément ce vase identifié et daté par les cylindres de tablettes
(Syria, VIII, 1). J'en donne, avec la gracieuse autorisation de M. Hrozny, un
dessin d'après les photographies communiquées à l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres.
Je divise ces représentations tirées des sceaux imprimés en quatre groupes
A) les vases tenus entre les doigts; B) vases divers semés dans le champ des
:
cylindres; C) vases à anse;D) vases posés à terre.

A. — VASES TENUS ENTRE LES DOIGTS DE LA MAIN DROITE TENDUE.

Les impressions de sceaux-cylindres attestent les formes suivantes


1° Le simple cornet, vase à libation, généralement placé entre les mains du
:
dieu (voir la p. 53, nos 1 à 4). J'ai dit (Kich, t. II, p. 11) que je regardais cette
forme comme une des plus anciennes en Mésopotamie et comme dérivant de la
corne animale, irnitée en argile; comme le montre le n° 2, elle s'est conservée au
moins pour les usages rituels assez longtemps. — A Suse (fig. 14), ce cornet a
vite eu un pied aplati plus large que le fond, par conséquence immédiate de
l'usage du tour ou de la tournette. — En Babylonie, le pied était déjà plat
(Kich, II, p. 12, a et b). En Cappadoce, le cône est à peine tronqué à l'extrémité
(pl. a, n° 2).
On trouve encore entre les mains des dieux, tenues d'un geste gracieux, trois
formes principalement représentées :
20 Le petit bol arrondi ou gobelet elliptique (p. 53, nos 11, 12, 13, 27) (1)
que les hiéroglyphes hittites nous présentent absolument semblable (fig. 87,
no 1). Cette forme qui existe déjà dès l'époque d'Ur est restée courante sous la
Ire dynastie babylonienne. Nue, sans anse et sans bord évasé, elle pourrait être
d'origine métallique; elle rappelle en tout cas la tasse à café turque anato-
lienne tenue de la même façon. Elle a été plus ou moins approfondie (nos 8, 9,

(1) Ajouter au type du n° 11, le vase de la belle tablette de Sayce (Babylionaca, IV, pl. I, b) et
des tablettes de Pinches (Annals of Archaeology and Anthropology, I, 3, XVIII, 9 et 11), que je n'ai pu con-
trôler sur les originaux.
10, 6, 7).
— Il est possible qu'elle ait donné naissance à une forme ovoïde par
étranglement du bord (nO 5.
— Cp. Kich, II, p. 13, fig. 4, VII).
30 Une coupe plus
ou moins élargie (nos 21, 20, 19), mais probablement d'ori-
gine assez différente du bol,
ou bien dérivant d'un type de bol abaissé et agrandi,
a côté d'un autre type prenant progressivement de la profondeur. J'en ai
rap-
proché (nos 15, 16, 17, 18) des représentations de forme angulaire (CCO. 94, 21),
-
simple schème du bol élargi. Cette
coupe ne sert plus seulement aux libations,
mais se trouve entre les mainsd'unehiérodule (?) abreuvant les animaux sacrés
(pl. A, 4) et passait
sans doute de main en main à la ronde dans les cérémonies
et les festins; la forme a duré jusqu'à l'époque assyrienne (nO 25). Ce fut proba-
blement à l'origine
un vase de pierre ou en coquille.
40 La coupe semble avoir donné naissance à
un vase en terre cuite à panse
basse arrondie, plus tard ornée d'un bourrelet (nos 23, 24, 25, 28), mais je
ne
pense pas que cette dernière variété soit de beaucoup antérieure à la Ire dynas-
tie de Babylone; elle figure à cette époque dans le mobilier des morts d'Accad
(Kich, II, pl. X, 2).
50 A côté de ces formes courantes,
on ne sera pas étonné d'en trouver quelques
;
autres, tel ce petit pot à col court et fond arrondi, dessiné d'après l'original (nO 28)
J y vois un vase à parfum
ou à substance précieuse — car autre usage autre forme
- les bords du vase semblant se refermer comme une main soigneuse d'une ma-
tière de prix.
Je crois avoir reproduit assez exactement aussi un petit vase à col plus
étranglé encore (nO 26);
ce serait l'ancêtre de l'aryballe que nous représentent
certainement les cylindres hittites postérieurs (par ex. CCO. 96, 14). Ces deux der-
nières formes, surtout la seconde, sont évidemment très différentes de la série pré-
cédente et font transition
avec la suivante; elles figurent ici à cause de leur repré-
sentation dans les mains des dieux.

B. — VASES DIVERS.

1° Parmi ces vases, placés d'ordinaire dans le champ sur les sceaux-cylindres
hittites, un certain nombre sont,
en effet, apparentés à l'aryballe (p. 54, nos 5, 6,
7, 23
a, 2, 3, 4), mais il importe de remarquer qu'ils n'offrent aucun de pied,
le seul modèle qui semblerait présenter (no 2) n'est qu'un exemple de
en ces ronds
de terre cuite indépendants du vase qui ont longtemps servi à poser des pièces
céramiques à fond arrondi.
20 Bien entendu, le potier ne s'est pas toujours tenu au petit vase à panse
sphérique; il a agrandi le récipient en l'élargissant en carafon (nO 1), en l'allongeant
en « goutte » (nO 8) ou plus souvent en donnant à la panse une forme de cœur
(nos 21, 13, 22, 12), panse quelquefois peut-être cannelée (nO13) comme en Egypte
— Ces vases destinés à contenir et à transporter du liquide avaient vite été obturés
pour en diminuer l'évaporation par des bouchons d'argile ou de bois en forme de
cône (nos 7, 21, 22, cp. 23 b). Pour la même raison, le col large d'abord (nos 12 et 8)
s'est rétréci et doublé d'un bourrelet qui en consolide le bord contre la pression
du bouchon.
Le no 14 offre avec une panse arrondie un large col, renforcé de cercles-
bourrelets au bord et muni au bas, semble-t-il, de deux oreillettes de suspension.
C'est dans cette catégorie qu'il faut sans doute placer deux représentations
étranges figurées sur des intailles syriennes (nO 20), qu'Hogarth a cru pouvoir
décrire comme des vases à très grandes anses (long-eared) (HoG., H. S., nos 24, 31,
32) mais qui me semblent plutôt des récipients de terre cuite portés dans une sorte
de filets (1) comme en représentent les vases incisés œnéolithiques palestiniens;
les nos 31 et 32 d'Hogarth montrent, en effet, que ces prétendues anses passent
sous le fond du vase, ce qui est complètement invraisemblable pour une anse.
30 Un certain nombre de cylindres représentent des bouteilles très allongées
(nos 16-18, voire effilées [nO 171), qui sont tout semblables au type prépondérant
sous la Ve dynastie en Egypte, sensiblement vers la même époque (FLINDERS
PETRIE, Arts et métiers dans l'ancienne Egypte, p. 149, V); elles ont le fond pointu
et se posaient sur un coussinet de terre molle ou un rond de terre cuite (nO 15). —
Tous ces vases sont des vases à liquide.
40 Enfin un sceau représente un très curieux exemple soit de seau carré,
analogue à la situle des monuments assyriens (E. POTTIER, Antiquités assyriennes,
p. 48-49), qu'on retrouve sur les monuments hittites (Art hittite, pl. 17; cp. pl. 25,
et WRIGHT, Empire, pl. J, IV, 4), soit plutôt de pannier de vannerie goudronnée
comme en mentionnent les textes sumériens (AO. 6036, Textes économiques
d'Oumma); ce récipient mésopotamien aurait donné naissance au sceau de
bronze rituel des monuments assyriens (LAYARD, Nineveh and its remains, II,
p. 305) comme la figuration de la tresse le figure sur certains bas-reliefs. L'image
analogue sur le sceau AO. 8788 (pl. C, fig. 1) d'une couffe placée sur la tête d'une
porteuse de dattes semble confirmer cette interprétation (2).

(1) La représentation analogue sur empreintes susiennes (CCO., 39, 2 et 4; 42, 4), à côté du vase à

prétation que les tenons ne sont pas toujours en boucles. — L. Legrain y a vu des anses perforées l'idée
est plausible (Mission en Susiane, XV, p, 53; nos 189, 191, 204, 216-218, 313).
;
3 triples orifices (dérivé de l'outre en peau de mouton) (39,2 a et 2 b), est d'autant plus favorable à cette inter-

(2) Cf. en bas de la p. 58 « Vases posés à terre », le no 4.


COUPES ET GOBELETS DANS LES DOIGTS.
VASES DIVERS.
C. - VASES A ANSES (p. 56).

Regardant le goulot à long bec et l'anse haute comme un des traits particu-
liers de la céramique cappadocienne,
au moins à l'époque du premier empire
hittite, je n'avais
pas été peu étonné de n'en retrouver, au premier examen, aucun
exemple sur les sceaux-cylindres cappadociens. Mais une étude plus approfondie
des images
par empreinte sur « les tablettes cappadociennes » me fit découvrir
un vase à verser, tenu d'une part par la main gauche placée sous le fond, de l'autre
Par la main droite proche du col; en y regardant de plus près, je remarquai que
cette main fermée étreignait une anse haute reliant le bord du vase à l'épaule
de panse, et
que symétriquement on discernait un long bec de « théière d'une
forme qui m'était devenue familière
»
par l'étude de la collection Chantre, tuyau
partant de l'épaule de panse et terminé en cuiller à la hauteur du bord du vase
et plus ou moins parallèlement à ce bord. —Des quatre exemplaires qui repro-
duisent ce type de
vase, trois (nos 1, 3, 4, p. 56) étaient inédits; le quatrième
reproduit sans une exactitude suffisante (1). J'ai regardé cette remarque, contrôlée
après moi à la loupe par M. Contenau, comme très importante pour la classifi-
fication de la céramique cappadocienne et
comme un fait « crucial », étant donné
que nous possédons ce vase dans notre collection du Louvre en un exemplaire
absolument complet (CHANTRE, VIII, 3) (2) et
que M. Hrozny en a retrouvé un
semblable dans le nid des « tablettes cappadociennes
C'est le vase de l'échanson royalou sacerdotal.
»
(fig. 87 bis).

20 Cette même figure 4 offre


une autre image de vase à anse dont le bord se
courbe en bec d'oiseau à longue lèvre effilée; c'est la reproduction de la grande
aiguière qu'un serviteur présente
au roi dans une tablette cappadocienne déjà
connue (CCO. 125, 5 a); j'en donne une image agrandie (fig. 5, p. 56); le bec rappelle
la belle hydrie de CHANTRE, VII, 1 (3).
J'ai mis ici pour comparaison quatre images tirées de cylindres de lacollec-
tion de l'Ashmolean Muséum, mais je n'entends rien conclure de monuments
syriens très postérieurs au premier empire hittite (seule la fig. 10, p. 56 peut être
retenue, le cylindre pouvant être assez ancien).

» semble sans bec.


(1) Le nO 23 b de la p. 54 « Vases divers
(2) L'exemplaire de Chantre n'est pas absolument semblable à ces quatre spécimens iconographiques
qui présentent
un col évasé, mais il se rapprochedu n° 4 de notre planche, p. 56.
(3) Cf. l'aiguière du cylindre d'influence égyptienne publié par Ward (p. 54« Vases divers», fig. 24).
VASES A ANSES.
D. — VASES POSÉS A TERRE (p. 58).

Les vases posés à terre figurent non seulement à la


page qui porte ce titre,
mais encore aux fig. 1, 2, 3, des « Vases à anse ». Chose remarquable,
ces vases
faits pour être posés pleins n'ont
pas de pied, ils reposent soit sur un cadre métal-
lique (p. 58, 110 7 et
p. 56, fig. 1), soit sur des cercles de poterie (p. 56, fig. 2
et 4; p. 58, fig. 3 et 6); d'autres semblent enfilés dans un tronc de cône creux
(fig. 4 et 5),
ou bien sont représentés dans les mains (fig. 9) de deux porteurs, ou
encore dans le champ du sceau, sans aucun support (fig. 1, 2, 8, 10). Seuls les
nOS 3 de la
p. 56 et 9 de la p. 54 semblent à fond plat.
1° Comme formes, il faut noter tout d'abord la grande jarre sphérique (p. 58,
fig. 2 et 4;
cp. Ho. H. S., fig. 77 c, et p. 56, fig. 8); ce sera le modèle des jarres
a anses courtes en oreillettes de notre collection (présente publication, t. II,
1108 10 et 11, pl. 22
et 23).
20 Très probablement le type de la jarre ovale n'a pas tardé à apparaître
(p. 58, fig. 9;
cp. fig. 8) telle que nous la représente la belle jarre du Louvre à
marque royale (t. II, n° 113, pl. 24).
3° Le type déjà connu comme vase mobile à la panse en cœur (p. 58, fig. 7)
s allongeant
en pointe (ib., fig. 3 et 6; cp. p. 56, fig. 2 et 4) représente l'hydrie,
dont nous possédons
un étrange spécimen à fond perforé (t. II, nO 70, pl. 26). Ce
modèle comporte, contrairement à l'usage
grec, deux anses, partant de l'épaule de
panse. L'hydrie repose sur un support.
40 J'ai reproduit deux silhouettes surmontées de pains qui pourraient aussi
bien être des tables-autels
en pierre que des vases; c'est en raison de représentations
analogues où figure l'hydrie au même endroit que je propose dubitativement d'y
voir une sorte d'urne
en pierre à fond plat (p. 56, nO 3) ou arrondi (p. 58,
no 1) (1).
50 Enfin il faut mentionner deux cratères sans anse, à panse haute et allongée,
a large col, reposant
sur des supports métalliques ou de terre cuite (p. 58, n° 5, et
;
p. 56, n° 1) on y puisait soit avec un godet, soit à l'aide d'un chalumeau.

Les monuments figurés de grande sculpture nous offrent à côté de la


glyptique quelques représentations de vases que j'ai groupées au bas de la
page 58. On y reconnaît facilement le cornet (nO 1; cp. série A, 10), le bol arrondi
(no 6; série A, 20), le pot à bord
en bourrelet (nO 5, série A, 40), la potiche en

(1)Cp.p.54,nO24,c.
VASES POSÉS A TERRE.

IMAGES DE VASES SUR LES MONUMENTS.


«goutte» c, série B, 20); je n'ose proposer aucun rapprochement pour les
(nO 2
autres figures (n° 2 a et b) du cylindre reproduit par Messerschmidt(MVAG,
1900, 5, XLIV) tellement le dessin est négligé, ni
pour le vase de pierre sculptée
de Transcaucasie (fig. 3);
au reste, sauf ce dernier, également non originaire de
Cappadoce, tous
ces monuments sont syriens ou ciliciens.

VASES ENTRE LES DOIGTS (p. 53).

1. AO. 7298, tablette datée par un sceau dédié à Ibi-Sin (CCO. 124, 3 a).
2. Ho. H. S. n° 181
et CCO, 95, 11. - -
3. Ho. H. S., fig. 109. — 4. AO. 7297 (CCO.
125, 2, et ici,pl. D, 6).
7. AO. 4796 (CCO. 94, 26).
— 5. AM. 1485 (CCO. 123, 11 c). — 6. AO. 9389.
— 8. AO. 9384 (pl. B,4). -9. -10.
AO. 8772.
-
AO.
8776 (pl. A, 3 et 5). 11. AO. 8767. —12. Ho. H. S., fig. 54. —13. AO. 9387.
14. Inédits de Suse.
— —
15. AM. 1485 (CCO. 123, 11 a). — 16. AM. 1483 (CCO.
94, 22).
8752.
— 17. Coll.

Genouillac -
(pl. B, 3). 18. AO. 8749 (pl. A, 6). — 19. AO.
— 20. AO. 8770 a (pl. A, 2). — 21. AO. 9390 (pl. A, 4). — 22. Ho. H. S.,
nO 165.
— 23: Coll. Pupil (pl. A, 1). — 24. AO. 7294 (CCO. 94,19).
TENAU, Antiq. orient., pl. XXXI. — 26. AO. 7047 (CCO. 124, 4 a).
-- 25. CON-
27. AO.
7047 (CCO. 124, 4 b). ,
-
28. AO. 7299 (CCO. 125, 4).
Comparer dans les hiéroglyphes hittites, fig. 87, n° 1, copié dans Carchemish,
A. I., a, ligne 5.

VASES DIVERS (p. 54).

1. AO. 8744 (pl. B, 5). — 2. AO. 1634 (CCO. 96, 12 b). — 3. AO. 7157.—
4. cp.BN. 434.
H. S., fig. 54.
- 5. AO. 8786. — 6. Ho. H. S., n° 153. — 7. AO. 8756. — 8. Ho.
— 9. AO. 8747 (pl. C, 2). — 10. AO. 8755 (pl. D, 5). — 11. Con-
tenau, Antiq. orient. pl. XXX.
lac (pl. B, 3).
- 12. AO. 9393. — 13. Inédit, collection Genouil-
— 14. AO. 9384 (pl. B, 4). — 15. AO. 4718 (CCO. pl. 96, 4). -
16. AO. 2153 (CCO. 95, 24).
96, 11).
— 17. AM. 460 (CCO., 96,6). -
18. N. 3528 (CCO.
— 19. Ho. H. S., n° 178. — 20. Ho. H. S., nos 24-32. — 21. AO. 8754 a
(pl. B, 1).
— 22. N. 3522 (CCO. 95, 10). — 23. AO. 8787. — 24. Ward, 857.

VASES A ANSE (p. 56).

(pl. C, 4). — 4. AO.


1. AO. 9386 (pl. D, 4).
— 2. AO. 7049. — 3. AO. 8747
9385 (pl. C, 3). 5. AM. 1486 (CCO. 125, 5 a). — 6. CONTENAU, Antiq.orient.,

pi.. - 7. CHANTRE, Mission en Cappadoce,pl. VIII, 3. — 8. Ho. H. S., fig. 77 a
et c. -
11. Ho. H. S.,
9. Ho. H. S., n° 236.
fig.56.
— 10. Ho. H. S., fig. 55, document non daté. —

VASES POSÉS A TERRE (pl. 58).

1. AO. 8745 (pl. D, 3). — 2. E. Meyer, R. K. Ch., p. 55, fig. 46.


— 3. Ho.
H. S., fig. 56. — 4. AM. 1486 (CCO. 125, 5 a). — 5. AO. 9388 (pl. D, 1). — 6. AO.
7049 (CCO. 125, 3). — 7. Ho. H. S., fig.96(syrien), cp. 95. 8. AO. 3271 (CCO.

94,26). — 9. AO. 8773 a (pl. D., 2). — 10. Ward, 900 (égyptien).

IMAGES DE VASES SUR LES MONUMENTS SCULPTÉS (pl. 5).

Carch. B, 7. — 2. MVAG, 1900, 5, XLIV, 1. — 3. MVAG, 1900, 5, I, 1.


1.
4. Mever, R. K. Ch., fig. 31, p. 39. — 5. Orbis pictus (IX), Art hittite, pl. 26.
--
6. MVAG, 1900, 5, XXII.

CHRONOLOGIE

Myres avait proposé une classification provisoire des tessons cappadociens


il les répartissait en trois âges, distingués par leurs analogies avec l'art mycénien.
:
— Dans la période post-mycénienne,il plaçait les représentations animales peintes,

:
les copies de la poterie égyptienne, la décoration des cols de vases en « damier »,
la croix, les cercles concentriques, les larges réseaux, les bandes à jours le clas-
sement me paraît assez juste, sauf pour les ronds concentriques qu'on rencontre
à l'âge précédent. — Dans la période mycénienne, Myres place le décor à spirales,

:
la peinture de triangles à moitié « ombrés », les faisceaux de petits traits formant
une large bande le premier élément est un repère certain, le second est assez pro-
bable, le troisième incertain mais possible; on pourra maintenant compléter et
préciser le groupe. — Dans la période prémycénienne, Myres propose de reporter
les fins quadrillés, les chevrons, les points, les lignes pointillées, et, si j'en juge
par l'exemple donné (CHANTRE, XII, 1), les bandes de lignes brisées, le texte
anglais portant simplement Ornamentbands composed of lines straightf and wafJY;
or, la planche XI (nos 25, 27, 28, 29) de la publication fait voir des exemples de
lignes droites et ondulées (wavy) qui sont caractéristique d'une petite céramique
assez particulière que je crois, en effet, remonter bien avant l'âge mycénien.
Pour ma part, je crois que seules des fouilles méthodiques avec les points
de repère des inscriptions d'une part, de l'architecture de l'autre pourront
appor-
ter des éléments de certitude capables de fixer un classement chronologique de
la céramique cappadocienne.
J'ai essayé dans l'inventaire du tome II (1) de grouper les vases, figurines
et fragments, et j'ai rangé ces XXVII catégories dans un ordre assez probable dans
l'ensemble mais tout à fait incertain dans bien des détails.

I. Sous la dénomination prudente de « technique archaïque )>, j'ai rangé par


exemple deux vases ou fragments (1 et 3) incisés, une petite « image de vase à
la main (2),
»
une figurine de bœuf brûlée plutôt que cuite (4), et cinq toutes petites
figurines animales modelées au pouce.
— Il est sûr que la technique ancienne a pu
avoir une longue survivance et que tel de ces objets peut très bien être d'une date
aussi récente que les jolies coupes à engobe rouge. On aurait pu aussi joindre
ici les nos 12 (cp. 4), tête animale
sans poli, et 95 (cp. 2), image de vase.
II. J'ai rapproché deux jarres de pâte grossière, façonnées à la main, en terre
cuite rouge, avec simples oreilles (nos 10 et 11); le poli rouge et le dégraissant
paille les distinguent du groupe I. Mais il apparaît de suite que le nO 10 au col
droit et au fond à peine indiqué est de plus haute époque que le nO 11 au bord en
lèvre et à fond aplati.
III. L'attribution à l'époque .d'Agadé (vers 2750) des deux plaquettes 13 et
14 repose
sur l'examen de la pâte, de la cuisson, du style (nO 14) et des motifs.
Il faudrait peut-être intervertir les
groupes II et III.
IV. Ce groupe se distingue du groupe II par la finesse de la pâte et le décor;
les vases sont
encore faits à la main et enduits d'un poli ou lait de terre semblable
a celle du vase; ce qui caractérise le groupe, c'est le lissage au polissoir des nos 15,
16 et 18; les deux
vases non lissés (17 et 19) sont ornés du svastica, ce qui nous
reporte au moins pour ceux-ci à l'époque prémycénienne (vers 1750 av. J.-C.).
V. J'ai étudié à part (pp. 34-36) le groupe « au signe de l'eau », la ligne
ondulée (20 à 29) : il se caractérise par une peinture très simple, sur engobe blanc
épais. J'ai dit pourquoi j'étais tenté de reporter l'antiquité jusqu'à l'époque des
colonies proto-assyriennes, mais aussi que la date la plus basse et la plus probable
était le minoen moyen III (1750-1500). — Les nos 30-31 sont des cachets de la
première période hittite. Les nos 32 et 33 appartiennent à l'âge de Troie VI.
(1) Au tome I, qui contient la collection Chantre, j'ai dû renoncer à un ordre rigoureux, une grande
partie des objets ayant été publiés antérieurement.
VI. Le titre « polychromie primitive »
se justifie par la variété bichrome
du fond, le dessin restant noir. La grande ancienneté de ces trois vases se déduit
de la pâte grossière (analogue à celle des nos 10 et 11), et de la grande épaisseur
des parois, par comparaison aux nos 121, 122, 126. Là (34), le blanc semble posé
sur le rouge, ici (35 et 36) le rouge sur le blanc.
VII.Le groupe de « figurines sans engobe » comprend principalement des
;
fragments de décor plastique céramique (boutons ou oreilles de vases) tous sont
massifs, se distinguant donc des goulots en forme de tête animale; la pâte est
généralement grossière (excepté le n° 41) et le modèle négligé; on remarque
quelques traces de peinture (nos 44, 46, 49, 50), mais le procédé du pastillage
subsiste (37, 38, 48). J'estime que nous avons ici de premiers essais, contempo-
rains des anciennes figurineschypriotes du Minoen moyen II-III (1800-1500).
VIII. Il n'y a que peu de différence entre les groupes VII et VIII on :
peut toutefois remarquer qu'avec l'engobe apparaissent, à côté des têtes et figures
massives (en haut relief comme à Chypre), des goulots en forme de tête animale
(53, 54, 55, 60, 61, 63), quelques-uns déjà de bon style (56, 61, 65), d'autres plus
primitifs (63). L'ensemble me paraît dater de l'âge des derniers objets du groupe VII,
vers 1600; le nO 58 pourrait être postérieur (1).
IX. La belle tête de taureau demi-grandeur (68) est d'un très bel art, on
pense au règne de Schoubbilouliouma (XIVe s.), sans exclure l'empire hittite du
xvie siècle. La forme du bec (69) remonte sûrement beaucoup plus haut le
rhyton primitif en forme d'urne (70) sans doute un peu plus haut.
;
X. Groupement factice d'objets d'époques diverses classés ici d'après l'as-
pect extérieur de l'engobe bronzé. En réalité, le vase en forme de quadrupède
avec anse appartient à l'âge de Troie II; les nos 75 et 76 sont contemporains
des groupes VIII et IX; les nos 73, 74, 77 représentent un art un peu plus ré-
cent.

style différent du groupe VIII-IX; ils appartiennent à la même époque on a


employé simultanément l'engobe rouge et l'engobe blanc.
:
XI. Ces fragments, au moins les nos 79-85, à engobe rouge ne sont pas d'un

XII. Les fusaïoles sont de toute l'antiquité; on en rencontre de très analogues


aux nôtres dans la Troie II; les plus anciennes peuvent donc être de l'âge du cuivre,
les plus récentes de l'époque mycénienne.
»
XIII. Ces poteries « enfumées et lustrées (point toutes) ont ceci de commun
»,
d'avoir été cuites dans une flamme «réductrice peu oxydante; mais rien ne prouve
que cette cuisson ait une date propre. Les nos 96, 100 et 101 sont, en effet, du même

(1) Le n° 56 seraitmieux au groupe VII, le nO 52 au groupe IX.


âge que les groupes VIII-IX-X. Les nos 97, 98, 99 peuvent être plus anciens
(écorchage de la surface), mais ce n'est pas sûr.
XIV. Ce groupe inaugure la série des vases; ce sont deux tasses, probablement
a engobe, et lissées.
— J'imagine que le progrès de la technique des bords suppose
un âge qui ne peut guère être antérieur au début du xive siècle.
XV. L'arrangement de ce groupe ne me paraît plus impeccable. Je pense que
les deux Õi.ï:CXç (111, 112) appartiennent
au Mycénien primitif, le n° 111 étant
très antérieur au 112; et qu'il faut attribuer à la mêmepériode la chaussure hit-
tite votive (104) avec représentation d'un char. Les nos 105-110, de même âge
que le groupe XIV, ne s'en distinguent que par un décor peint en rouge.
»
XVI. La belle poterie ovoïde et les tessons à « marque royale sont vraisem-
blablement de l'âge d'or hittite (xve siècle).
XVII. Il est très difficile de classer ces objets dont deux revêtent la forme
« métallique » (118 et 120) et n'ont rien de commun avec les œuvres courantes des
potiers; je les attribuerais au même âge que le groupe XI, le début des rois hit-
tites (XVIe siècle).
XVIII. Il y a unité technique dans ce groupe; c'est la découverte d'une terre
qui, lissée et engobée, produit au feu une belle couleur rouge brillante. Les potiers
cappadociens peuvent désormais reprendre l'ancien décor noir sur rouge du
groupe II, ils sont assurés d'un plein succès, l'art préhellénique céramique a
trouvé sa voie; ces belles tasses, vases précieux des palais et des temples, sont
sans doute du xve ou XIVe siècle.
XIX. Ce groupe n'a pas besoin d'être daté; il appartient à l'art chypriote,
je rappellerai seulement qu'on
pense pouvoir attribuer à l'époque mycénienne,
au début de l'âge du bronze, le bol chypriote (130); le cavalier et la gourde ne
peuvent guère remonter plus haut que le XIe siècle.
XX. Il est possible que les nos 133, 134, 136 et 140 appartiennent encore
au Mycénien tardif (XIIIe siècle); les nos 135, 137, 138 s'apparentent plutôt au

:
décor rempli du Dipylon (xe siècle).
XXI. Grands écarts de dates les nos 143 et 144 pourraient appartenir au

:
pur Mycénien du XVIe siècle; le n° 148, être d'un temps plus avancé dans le même
style; le n° 142, de la fin du style. Le n° 145 est placé ici pour comparaison sa
place est au § XXIV.
XXII. L'unité est ici dans la polychromienoire et brune sur blanc, mais quelques
numéros sont de pâte fine, d'autres de style et technique archaïque. Je serais
maintenant disposé à placer le n° 152, la tête de femme, assez haut, peut-être
au XIVe siècle, après comparaison avec FIMMEN, p. 8, fig. 21. Je ne suis pas
certain que les nos 147, 148, 151 ne puissent pas être de la fin du Mycénien
(XIIe siècle) comparer, en effet, FIMMEN, p. 143, fig. 144. J'accepte pour le n° 146
:
la date proposée par M. Pottier (vine siècle), bien qu'elle me paraisse un peu tar-
dive; et je placerais à la mêmeépoque les nos 149 et 150.
XXIII. Le moule serait du même âge que nos bronzes (voir le catalogue pré-
paré par M.Dussaud).
XXIV. Ici nous arrivons à la véritable polychromie du dessin (rouge et noir
principalement); les points accompagnent la ligne. Je pense qu'on peut parler
du début de l'influence ionienne (vne siècle).
XXV. Le rhyton 160 pourrait être comme style du vie siècle, mais je suis porté
à cause de la terre à le classer avec la colombe 161 et le protome de taureau 162
vers le IVe siècle.
XXVI. Ces numéros forment un tout d'art ionien provincial (Pont) à peinture
rouge bordée de noir sur fond clair, tout que l'on peut placer au vie siècle.
XXVII. Ici, ce sont deux rhytons de style hellénique (171) et achéménide
;
(173) ailleurs, c'est la survivance de la technique hittite jusqu'à l'époque grecque
du ve et du IVe siècle. Les nos 175 et 177 ont chance de descendre même jusqu'à
la période hellénistique.

TERMES TECHNIQUES

J'entends par « poli d'un vase le revêtement de sa surface par une pâte
(1) »
délayée de même composition que le corps même de la poterie; le poli peut être
imposé par trempage ou par étalage au tampon (2), ou simplement par le passage
de la main mouillée (3). — Je réserve avec Brongniart (t. II, p. 628) le nom « d'en-
gobe » à une matière terreuse préparée à part et colorée soit naturellement par
des ocres, soit artificiellement par des oxydes métalliques. — Le mot de « cou-
verte » est généralement employé pour un produit vitrifié à la chaleur par fusion
»
de la glaçure alcaline.— Le mot de « peinture indique un dessin ou des teintes
plates en noir ou en couleurs.
»
J'appelle « lissage la régularisation d'une pâte fine encore un peu humide
à l'aide d'un outil de pierre dure, lissoir ou polissoir, opération donnant à la

(1) FRANCHET, la Céramique primitive, p. 72.


(2) L'examen des surfaces intérieures des vases trahit d'ordinaire le procédé, bien que je n'aie pas vu
indiquer le fait par Franchet.
a
(3) Il n'est pas toujours facile de dire s'il y eu poli ou engobe, même pâte (affinée ou non par broyage)
délayée ou pâte mélangée d'alumine. — Souvent, on pourra conclure de la craquelure de l'épiderme du
vase, qu'il y a eu dilatation ou retrait irrégulier et inégal, et que la pâte délayée appliquée à la surface
était par conséquent plus chargée d'alumine que la terre duvase lui-même.
surface du vase un aspect brillant et marquant sur la panse, de haut
en bas,
de longs traits plats de deux à trois millimètres de largeur. Le lissage avait
pour
but réel de rendre les parois moins perméables aux liquides et à l'air. Le lis-
sage était généralement exécuté avant engobage, peut-être quelquefois après.
Les poteries à pâte tendre, particulièrement les terres enfumées et soumises
à feu « réducteur », ont souvent été lustrées par un frottement de la surface
« »
a l'atelier qui l'a rendue brillante; le simple frottement de l'usage peut aussi
produire un effet local semblable.
Dans l'inventaire je décris brièvement sous le nom de « pâte la matière des »
vases avant la cuisson, réservant celui de terre cuite pour indiquer l'action pro-
duite par le feu sur cette matière. »
— Le « sable est de la silice quartzeuse qui
peut se trouver à l'état naturel (1) ou être ajouté dans les pâtes à titre de dégrais-
sant, c'est-à-dire d'élément antiplastique.— Les grains de mica jouent le rôle
opposé.
Une poterie en terre, simplement exposée à l'air libre après façonnage, est
dite « crue » ou « séchée ». »
— Elle est « dégourdie par une faible action du feu,
éliminant l' « eau de constitution », entre 400 et 500°;
— par la « cuisson », entre
800 et 1.2000, elle devient solide et sonore au choc. Certaines poteries, grises
et enfumées, auront probablement été soumises à un milieu réducteur, ou neutre,
tandis que la plupart des autres auront été cuites dans un four clos, à flamme
plus ou moins protégée, le tirage inégal et parfois brutal ayant produit des coups
de feu (oxydants) qui
se traduisent par des plaques rosées (2).
Presque toutes nos poteries ont été modelées à la main et à l'estèque, petite
plaquette de bois ou d'os, et sans tour (3), table actionnée au pied, ni girelle, plateau
mu par des coups de la paume de la main; la main et les doigts servent à aplanir
ou arrondir la pâte, l'estèque (d'ordinaire en bois) à parfaire et égaliser les
formes.

(1) FRANCHET, Op. l., p. 16.


(2) FRANCHET, p. 88, sur le procédé probable, analogue à celui utilisé pour le charbon de bois.
(3) FRANCHET, p. 54, remarque justement que le tour employé dès le 1ERâge du bronze en Orient n'a été
introduit que tardivement et à une époque indéterminée dans les ateliers de l'Occident.
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INVENTAIRE
DE LA COLLECTION CHANTRE AU LOUVRE
(Toutes les mesures sont données en millimètres, sauf avis contraire )

Les nos AO. 9540 à 9646 comprennent la collection des tablettes à inscrip-
tions cunéiformes et celle des sceaux (cylindres et cachets plats) ou empreintes
Voici les quelques numéros qui auraient pu entrer dans la présente publi-
:
cation:
9640
9641
: empreinte de trois sceaux
:
bulle
: CHANTRE, fig. 20, p. 29

CHANTRE, fig. 128.


(et fig. 127).

9642
:

: :
bulle CHANTRE, fig. 62.
9644 : fragment de céramique de Boghaz-keuy : CHANTRE, fig. 22,
p. 29.
9645 : peson en forme de stèle, avec cachet rond (illisible).
— Terre cuite à
poli jaune rose.

9646
| Haut., 61,5; iarg., 59; épaisseur, 21.]

CHANTRE, pl. VI, nO

fragment portant des rosaces.


:
21; cp. AO. 10033. — Provenance : Kara-euyuk.

Les sceaux et empreintes seront étudiés par L.Delaporte dans le premier


supplément au Catalogue des Cylindres orientaux; on y trouvera donc les nos 9640,
9641, 9642.
Les nos AO. 9647 à 9736 et 10112 à 10185 forment la collection des objets
en or et bronze; ces objets seront inventoriés et étudiés, avec reproductions,
par M. Dussaud, dans un volume de la présente « Série archéologique du Louvre».
AO. 9737. Grand fragment d'un très grand vase, à relief à nervures formant
réseau. -Pâte à grain vulgaire. Terre cuite rouge à noyau gris sombre.
Poli rose. Dépôt calcaire à l'intérieur et sur les brisures.
Euyuk d'Aladia ?
[Haut., 260; long., 305; — épaisseur, 16,6 à 25; — diamètre de 560 à 600 environ.]
CHANTRE, fig. 40, p. 66 : le dessin est tronqué à droite; et le titre de la
planche porte «Dédik, Orta-euyuk »!

AO. 9738. Brique légèrement incurvée à traits sinueux faits avec l'index sur une
face (pour augmenter la prise du ciment). — Pâte grossièreàsilice et
grainsd'argile cuite. Terre cuite rouge.
Euyuk d'Aladja.
[270 x 285; — épaisseur, 36,5.]
AO. 9739. Fragment de sculpture rupestre avec relief en pierre blanche
reconnaît une oreille, et le casque à crinière flottante.
: on

[290 X 360; — épaisseur, 38.]

GRANDS FRAGMENTS CÉRAMIQUES

A. — PROVENANT DE DÉDIK.

AO. 9740. Fragment de très grand vase (cratère) à bord plat, et orné de nervures
en relief imitant un réseau de losanges (cp. les numéros suivants et le
n° 9737). — Pâte grossière. Terre cuite rouge. Engobe rosé. Peinture
rouge légère au bord.
[110 sur 218; épaisseur, 24; au bord, 46; — diamètre approximatif du bord, 620.]

AO. 9741. Fragment de grande jarre à bord plat et paroi ornée de nervures
formant comme un filet protecteur aidant à soulever le vase. — Terre
jaune rose, très bien cuite.Engobe blanc. Peinture rose au bord.
[Haut., 167; larg., 170; — épaisseur, 23,5 à 57; — diamètre approximatif, 500.]
CHANTRE, p. 66, fig. 39.

AO. 9742. Fragment de grande jare à nervures en relief, imitant un filet (croix
et losanges combinés). — Pâte grossière. Terre cuite, du jaune au rose.
[160 sur 300; — épaisseur, 27 à 37.]
B. - PROVENANT DE KARA-EUYUK.

AO. 9743. Urne cinéraire en forme de maison à base cubique et toit


en niche
(quart de sphère). Ce toit est décoré d'un relief grossier de saurien à longue
queue (la tête est brisée). Sur le devant, on remarque, un petit godet,
dont je ne puis dire la destination. — Pâte polieautampon. Cuisson régu-
lière au ton jaune. Pas d'engobe.
190+197
,- - en haut;
[Haut., 281; ouverture de 101 sur 101; base cubique de 204 sur 105,5 ———————
2

sur
165+155,
en
———————
2
:
bas; — épaisseurs 12,5 en bas; 8,3, au toit; 12 au fond.]

CHANTRE,pl. XX, 1. — Cp. HROZNY, Syria, VIII, 1. Kara-euyuk.


AO. 9744. Urne cinéraire en forme de vase à deux anses (demi-rondes) et col
factice. Sur une face, large ouverture verticale imitantlesbaies des mai-
sons antiques d'Asie Mineure. — Pâte grossière, sableuse, cuite du gris
au jaune. Peinture rouge lie de vin.
[Haut., 189 au côté ouvert; 167 au faux bord; bord, 74; larg. avec les anses, 213; fond, 130
sur 150; ouverture latérale, 65 sur 77.]
CHANTRE, pl. XX, 2. Kara-euyuk.
AO. 9745. Cruche à bec allongé,
anse ronde et léger plat.
cuite légèrement au feu protégé; polie ton rose beige. Engobe rouge,
- Pâte assez fine;

: :
lustré au bec et à l'anse, descendant en teinte mate au milieu de la panse.
Travail à la main façonnage en quatre parties bec, haut, bas, anse.

:
[Haut., 260; long. du bec, 94; larg., 54,7; col, 50; panse, 201 à 160 du haut; plat de 45; —
épaisseurs au col, 10,7; à la panse, 7 à 9;
CHANTRE, pl. VII, 1.
— diamètre de l'anse, 19 à 21.]
Kara-euyuk.
AO. 9746. Bol à
anse haute et fine et trois têtons sur la panse. — Pâte à peroxyde
de fer. Polie et lustrée dans le haut du vase, avec ornementation de pein-

Décor :
ture noire. — Travail à la main et à l'estèque.
1° au bord, bande noire; 20 entre 3 et 3 traits, chevrons à sommets
opposés en séries parallèles; 30 au grand cercle de la panse, large trait.
[Haut., 82; ouverture, 64 à 65; bord, 85; panse, 113 à 44 du bord; plat, 23.]
Kara-euyuk.
AO. 9747. Vase à liquide :
belle pièce intacte à anses larges arrondies, à col
en tronc de cône, sans bordure, et à léger fond plat. -
Pâte fine à peroxyde
de fer, polie, bien cuite au four ouvert (teintes allant du chamois au rouge

Décor :
brun). Jolie patine. Peinture noire. Travail à la main.
1° un large trait au bord; 20 au col, entre deux traits, ligne bri-
sée; 30 un trait en haut de la panse duquel pendent en biais des traits
opposés espacés formant un large réseau en losange, imitant le filet.

:
[Haut., 169,5; bord, 99 à 105,8; col, 95 à 30 du bord; panse, 144 à 100 du bord; plat, 40; —
épaisseurs au col, 6,3; à la panse, 8; au fond, 7,5.]

CHANTRE, pl. VIII, 1. Kara-euyuk.


AO. 9748. Vase à verser, à large anse plate. — Pâte à grain moyen, assez pure;
;
cuite au four ouvert (coups de feu) terre ton brique. Engobe blanc par
trempage. Peinture allant du rouge au gris en passant par le brun.
Travail à la main: on voit le raccord du bas et du haut de la panse modelée
-
en deux parties; les raccords haut et bas de l'anse sont négligés; fond à

Décor :
pied débordant, un peu évidé. — Influence possible égyptienne.
au bord, un trait; au haut du col, 5 larges traits inégaux; en
haut de la panse et à son grand diamètre, traits surmontés d'une chaîne
de demi-cercles (soleils à l'horizon ?).
[Haut., 160; bord, 79; ouverture, 60,2; col, 70,3; panse, 130 à 105 du bord; — épaisseurs
bord, 5,5; à la panse, 6; au fond, 13.]
: au
Kara-euyuk.
AO. 9749. Tasse à anse haute (brisée). -
Terre cuite rouge lustrée, engobe rouge
orange; peinture grise à décor géométrique, en partie effacée. Travail à
la main. [Dessin, pl. 13, l.j
[Haut., 61; bord, 88; col, 86; ouverture, 74; panse, 90.]
Cp. les belles coupes, nos 121, 122, 126, t. II. Kara-euyuk.

AO. 9750. Petite cruche à anse à rainure et fond plat; travail au tour ou à la
-
tournette. Pâte assez fine; terre bien cuite couleur brique, sans décor.
[Dessin, pl. 13, 2.1
[Haut., 113; bord, 47; col, 43; ouverture, 30; panse, 90,8; pied, 50; — épaisseur, 5.]
Kara-euyuk.
AO. 9751. Pot à anse et fond plat. — Pâte grossière; terre cuite au four ouvert,
ton rouge brique. Forme décadente. [Dessin, pl. 13, 3.]
[Haut., 70; bord, 79,5; col, 68; ouverture, 56,7; panse, 95; pied, 57.]
Kara-euyuk.
AO. 9752. Sorte de tasse à anse (brisée) et à goulot latéral.
— Pâte grossière;
terre cuite au four ouvert, au ton jaune rose. Simple poli. Bord tourné.
[Dessin, pl. 13, 4.]
[Haut., 52,4; bord, 81; ouverture, 71; panse, 79; pied, 11; long. avec le bec et l'anse, 109.]
Kara-euyuk.
AO. 9753. Pot à anse à rainure médiane, à fond plat, à large ouverture.
— Terre
cuite rose. Léger engobe rouge. — Travail au tour. [Dessin, pl. 13, 6.]
[Haut., 83,4; bord, 82,3; col, 75; ouverture, 64; panse, 99,6 à 60 du bord; pied 42; — épaisseurs
4,5 au bord; 3 à la panse.]
:
Kara-euyuk.
AO. 9754. Vase à verser à anse horizontale, large ouverture et goulot latéral.

Pâte grossière. Terre cuite jaune. Simple poli. Travail à la main : ouver-
ture ellipsoïdale. [Dessin, pl. 13, 5.]
[Haut., 83,6; bord, 82 et 72,5; ouverture, 71 et 63,6; panse, 90,8; pied, 32; -épaisseur, 5 à 7 ;
- lon g avec l'anse et le bec, 128,5.]
long,
T7 ara-euyuk.
KTr ,
AO. 9755. Cruche à anse (complètement arrachée), à col brisé, à fond plat.

Pâte fine, mal cuite (grise). Engobe rouge orange léger. Travail au tour;
pied moulé à bourrelet. [Dessin, pl. 14, 1.]
[Haut.. 140; panse, 112 à 82 du bord; pied, 57.]
Kara-euyuk.
AO. 9756. Cruche à fond plat et anse à rainure médiane; même aspect que 9750
et la précédente. — Terre cuite jaune. Engobe rouge oranger mat; dépôts
calcaires gris. Travail au tour [Dessin, pl. 14, 2.]
[Haut., 105; bord, 52; col, 46,5; ouverture, 34; panse, 88,5 à 62 du bord; pied, 41,5.]
Kara-euyuk.
AO. 9757. Vase à anse très dégagée, bord très évasé, panse en forme de double
tronc de cône. — Pâte sableuse. Terre cuite jaune, cuisson au fourprotégé ?). (
Simple poli rose. Travail à la tournette (?). [Dessin, pl. 14, 4.]
[Haut., 84; bord, 65,5; col, 35,8; ouverture, 27; panse, 73 à 50 du bord; pied, 17; — épais-
seur, 4.] Kara-euyuk.
AO. 9758. Grosse gourde sphérique avec inscription (incorrecte comme écriture)
de Nabu-kudurri-uççur, anse et têtons : fausse antiquité. Terre cuite
rose vulgaire. Trace du tour. Copiée sur un modèle analogue à AO. 10102.
-
[Haut., 168; panse, 131; bord, 37,5.]
Kara-euyuk(??).
;
AO. 9759. Bouteilleromaine allongée en fuseau, mais avec arrêt marqué du gou-
lot à la panse anse en gouttière. Trace du tour. — Pâte fine. Terre cuite
rose. Poli rose patiné brun. — Refaite de plusieurs morceaux.
[Haut., 319; bord, 41,6; ouverture, 24; col, 28,5; panse, 87; pied, 35; — épaisseur au col, 3,8.]
Kara-euyuk (?).

AO.9750. AO.9760.

AO. 9760. Bouteille romaine en fuseau régulier, sans épaule. — Pâte assez fine.
Terre cuite jaune. Faite au tour.
[Haut., 293; bord, 39,2; col, 24,5; pied, 22; col du pied, 18,7.]
Kara-euyuk.
AO. 9761. Coupe huilée, faite au tour
jaune brun.
: fausse antiquité. — Terre fine. Terre cuite

[Haut. 48, bord, 116; pied, 43,5; haut. du pied, 4; — épaisseur, 4.]
Kara-euyuk.
AO. 9762-9763. Vase reconstitué (9762 : bec, morceau à gauche de la panse,
fond; — 9763 : anse, morceau à gauche du bord, bord face au bec).
Joli vase à long goulot (cp. série 9795-9806) et anse haute, lustré rouge.
- Pâte assez fine. Terre cuite jaune. Poli rose. Engobe rouge brun des-
cendant jusqu'au milieu de la panse. — Travail esquissé à la tournette;
l'anse et le bec appliqués après tournassage. [Dessin, frontispice].
[Haut., avec l'anse et le bec, 178; bord (de 4 mm.), 67; ouverture, 57; panse, 136 à 56 du bord;
pied, 42,5; — épaisseur, 5,5.]
CHANTRE, VIII, mal représenté, la teinte foncée devant monter
3 :
jusqu'au bord. — Voir ici p. 55 et 56,7.
AO. 9764. Fragment de marmite à anse arrondie, du modèle des
anses triangu-
laires. -Pâte très fine, sableuse. Terre cuite jaune brun. Engobe rouge
mat sur lissé. [Dessin, pl. 12, 3.]
[Haut., 83; larg., 124; — épaisseur, 4,7 à 6; — ouverture, environ, 25.]
AO. 9765. Bord de marmite avec anse triangulaire (angle aigu) arrondie, posée
après tournassage. — Pâte grossière. Terre cuite jaune. Engobe rouge
extérieur sur l'anse.
[Haut., 57; larg., 107; — épaisseur, 55; — ouverture, environ, 200.]

:
AO. 9766. Petite et élégante œnochoé, la panse faite de deux troncs de cône;
le bec (brisé) était allongé. Décor géométrique 5 cercles au col; quadruple
ligne brisée sur le haut de la panse; bague à l'anse. — Pâte à grain
moyen. Terre cuite rose. Engobe blanc et peinture noire.
[Pl. 3, 2, et dessin, pl. 14, 6.]
[Haut., 91; long. du bec, 39; col, 75,3; panse, 55,8 à 55 du bord; pied, 11,7; — épaisseur, 4.]
AO. 9767. Fragment de grand
vase à bec rectangulaire vertical en cheminée et

;
à décor géométrique peint. — Pâte grossière, à peine saisie par le feu (tons
allant du gris cendré au rouge) poli intérieur rose brun. Engobe extérieur
blanc. Peinture rouge brun et noire de style géométrique compliqué, avec
représentationanimale fantastique. [Dessin, pl. 12, 1.]
[Haut., 190; larg., 206; — épaisseur, 8 à 13; — ouverture, environ, 346.]

KARA-EUYUK

A. — PUBLIÉS PAR CHANTRE.


AO. 9768. Fragment de col incliné provenant d'une grande urne polychrome.
— Pâte assez fine. Terre cuite jaune rose
rouge; peinture noire et traits rouges.
: cuisson régulière. Engobe rose

[Haut., 110; larg., 166; — épaisseur, 21; — diamètre approximatif du vase, 386.]
CHANTRE, pl. X, 4. Les tons de la reproduction sont faux
devraient être noirs; le fond, rose; les traits roses, rouges.
: les bruns

Kara-euyuk.
AO. 9769. Fragment de col (presque vertical) de très grand vase à peinture
noire. — Pâte à grain moyen. Terre cuite rose rouge. Engobe blanc; pein-
ture noire mate en partie lessivée (dessin négligé). [Dessin, pl. 12, 8.]
[Haut., 153; larg., 120; — épaisseurs, 12,5 à 15,5; diamètre extérieur, 480.]
CIIATRE, X, 3. Le dessin a été coupé. Kara-euyuk.
AO. 9770. Fragment de col de grand vase à peinture noire. — Pâte presque fine;
terre cuite rose; poli rose. Peinture noire lustrée en grande partie tombée
à l'extérieur; à l'intérieur du col, grandes dents en triangles (65 mm.
de base; 38 de haut.) ton brun foncé bordées de noir sur poli rose chair.
3
1.Kara-euyuk.
[Dessin, pl. 14, et 7.]
[Haut., 63; long., 110; — épaisseur, 10 à 14,8; — diamètre extérieur approximatif, 200.]
CHANTRE, pl. X,

AO. 9771. Attache d'anse horizontale, fragment polychrome. — Pâte grossière,


cuite du gris au rose. Poli ou engobe blanc, à coups de feu rouges; peinture
noire et rouge brun.
[Haut., 107; larg., 144; — épaisseur, 16 à 27.]
CHANTRE, pl. X, 5.

AO. 9772. Fragment d'anse plate. — Pâte fine, cuite du gris clair au jaune rosé
Peinture noire sur fin engobe jaune.

CHANTRE, pl. X, 2. Dessin inexact


en croix ou damier.
:
[Haut., 64; larg., 58; — épaisseur, 10 à 14,7.]
le losange contient cinq petits carrés

AO. 9773. Fragment de bord de plat, façonné au tour, avec anse triangulaire.
Pâte plus grossière que le suivant, et légèrement moins cuite. Terre cuite
-
du gris au rose. Engobe rouge lie de vin.
[Haut., 83; larg., 119; — épaisseur, 8; — diamètre approximatifs, 400 et 280.]
CHANTRE, pl. IX, 7.

AO. 9774. Fragment de bord de plat à paroi verticale. — Pâte fine. Poli jaune
(dessous). Engobe (intérieur et bord) brun jaune cire et peinture rouge
brun bordée d'un filet plus foncé (triangles la pointe au bord du vase).
[Haut., 29; long., 67,5; — épaisseur, 11; — diamètre du plat, 320.]
CHANTRE, pl. IX, 3.
AO. 9775. Bord de plat au tour avec anse triangulaire. — Pâte assez fine, restée
un peu grise au noyau. Engobe rouge mat sur poli jaune rouge.
[Haut., 101; larg., 141; — épaisseur, 7; — diamètre du vase, 508.]
CHANTRE, pl.IX, 6.
Les fragments, 1, 2, 4, 5, 8 de la planche IX sont décrits sous les nos 9831,
9764, 9824, 9832, 9765.
AO. 9776. Fragment de grand vase à peinture polychrome.
— Pâte à grain
moyen. Terre cuite rose. Poli rose. Engobe jaune. Peinture noire et brune
(dans les losanges au petit trait noir, au large trait brun, ou en points
noirs; et dans la croix de Malte aux branches noires ou brunes).
(Haut., 98; larg., 87; — épaisseur, 15 à 22.]
CHANTRE, XI, 3. Les couleurs ne sont pas exactement reproduites.
AO. 9777. Fragment d'assez grand vase.
— Pâte assez fine. Terre cuite du gris
au rouge. Bel engobe blanc patiné. Peinture brune mate (cercles concen-
triques, festons et chaîne de carrés quadrillés).
[Haut., 88; larg., 111; — épaisseur, 12.]
CHANTRE, XI, 4.

AO. 9778. Fragment de plaque vernissée à décor de « spirales liées » à trois tours.
— Pâte assez fine. Terre cuite rose. Engobe blanc patiné. Peinture au trait
brun noir.
[Haut., 60; larg., 58; — épaisseur, 17.]
CHANTRE, XI, 2.
Comparer les lions nos 141 du t. II et AO. 9926, dont c'est ici probable-
ment la crinière d'une nouvelle image.
AO. 9779. Fragment de haut de panse (à peine inclinée). — Pâte très fine. Terre
cuite rouge brique. Poli rouge lissé. Peinture brune (décor géométrique,
de style décadent).
[Haut., 56,4; larg., 50; — épaisseur, 4,5 à 6,7;
CHANTRE, pl. XII, 5.
- diamètre moyen, 90.]

AO. 9780. Fragment de col droit de potiche à anse. — Pâte assez fine à grains
de chaux et de terre cuite broyée. Cuisson régulière au rose. Poli intérieur
blanc rose. Engobe extérieur blanc crème. Peinture noir brun, de style
géométrique compliqué (spirales, faisceau de fines lignes brisées, fleurons
en croix, triangles inscrits en losanges).
[Haut., 76; larg., 55; — diamètre intérieur, environ, 70.]
CHANTRE, XII, 4. Dessin imparfait. Probablement à retourner de
180 degrés.
AO. 9781. Fragment de panse de vase polychrome aux couleurs intenses.
Pâte assez fine. Terre cuite du jaune au rouge. Engobe blanc. Peinture
-
rouge et noire.
[Haut., 120; larg., 121; — épaisseur, 6,9 à 11.]
CHANTRE, XII, 3. Bonne reproduction, mais doute sur l'origine prove-
nant du fait que ce fragment se raccorde exactement avec le 1-10 10062,
inscrit comme provenant de Dédik, et s'apparente avec plusieurs autres
fragments donnés comme originaires du même endroit de fouilles.

:
AO. 9782. Fragment de très grand vase polychrome. — Pâte à grain grossier.
Terre cuite jaune. Décor peint large bande brun jaune sur le col; en
noir, bande en faisceau de lignes brisées à angle aigu bordées d'un trait
plus large et losanges en quadrillé.
[Haut., 159; larg., 161; — épaisseur, 21; — diamètre minimum de la panse, 850!]
CHANTRE, XII, 2.
AO. 9783. Fragment de grand vase polychrome :
haut de panse. — Pâte assez

:
fine à grains de mica, très bien cuite au rouge. Engobe blanc crème. Pein-
ture rouge et noire mate. Décor bande noire au bas du col; ligne ondulée
entre deux larges traits noirs; faisceau de lignes brisées entre deux larges
traits rouges et chapelets de points noirs.
[Haut., 106; larg., 124; — épaisseur, 10 à 14; — diamètre approximatif de la panse, 230.]
CHANTRE, XII, 1.
(Le no 1 de la planche XIII n'a pas été retrouvé.)
-AO. 9784. Anse verticale avec ses deux attaches :
fragment de grand vase. —
Pâte très grossière à grains de chaux et de terre cuite broyée. Cuisson au
rose brique. Poli rose jaune lissé. Peinture noir gris en barres sur l'anse
et en faisceaux de traits sur la paroi du vase près de l'anse.
[Haut., 151; larg., 98; — épaisseur, de 7,6 à 13; section de l'anse, 16 sur 18.]
CHANTRE, pl. XIII, 2; dessin à retourner de 90 degrés.
AO. 9785. Fragment de col droit de potiche façonnée à la main.
— Pâte assez
fine. Terre cuite rose. Beau poli rose sur lissé. Engobe rouge orangé à
l'extérieur. Peinture noire épaisse en lacis irrégulier.
[Haut., 83; larg., 69; — épaisseur, de 7 à 10,8; — diamètre approximatif du bord, 120.]
CHANTRE, XIII, 3.

AO. 9786. Anse vulgaire de vase gréco-romain fait au tour.


— Pâte fine. Terre
cuite rouge. Engobe rouge léger presque disparu. Anse large à double rai-
nure.
[Haut., 82,5; larg., 77; — épaisseur, 6; bord extérieur, 138.]
CHANTRE, XIII, 5.
(Le nO 4 de cette planche se trouve sous le no 9904.)

AO. 9787. Fragment de tête de taureau; les rides du front représentées par un
damier imprimé; l'unique corne droite est brisée; l'oreille droite est intacte.-
- Pâte à grains d'argile cuite broyée. Terre cuite rose.
[Dessin, pl. 12, 2.]
[Haut., 36; long., 39; larg., 59.]
CHANTRE, XIV,
La reproduction (vue de haut) est incompréhensible;:
1.
la gravure est à retourner de 90 degrés; l'interprétation (si le renvoi
n'est pas erroné) donnée dans le texte (p. 87, § 2) est absurde.
AO. 9788. Tesson réemployé (les bords sont limés).
— Pâte cendrée à peine
dégourdie, grise. Incisions en coups d'ongles imitant les courbes des plumes
d'un oiseau, sur poli jaune gris sombre.
[Haut., 41,4; larg., 37; — épaisseur, 6,8.]
CHANTRE, pl. XIV, 5, à retourner de 180

AO. 9789. Pied de statuette humaine : degrés.


chaussure hittite à pointe brisée. — Pâte

rouge et noire. Technique :


à grain moyen, cuite au rose. Joli poli rose (semelle et dessus). Peinture
un roseau « armait »
l'argile et unissait les
2 pieds.
Décor :entre deux larges bandes rouges bordées de noir représentant
les languettes de cuir, triple ligne brisée figurant les lacets; au bord exté-
rieur de la semelle, chaîne de triangles. [Dessin, pl. 12, 5.]
[Haut., 37,6; long., 81; larg., 48.]
CHANTRE, pl. XIV, 4 : vue de haut. Chantre ne semble pas avoir vu que
c'était un pied chaussé.
AO. 9790. Fragment de petit vase fin à têtan (sur l'épaule de panse). — Pâte
très fine, cuite au rose brun. Engobe jaune; peinture noir brun. Travail

Décor:
au tour, de basse époque (finesse de la pâte, ligne ondulée verticale).
sur le dessus, cercle et ligne ondulée; sur Le bas, faisceau de
lignes parallèles; entre deux lignes ondulées verticales, spirale& liées en
sens inversé.
[Haut., 39; larg., 48; — épaisseur, 3;
CHANTRE, XIV, 3.
- diamètre approximatif de la panse, 80.]

AO. 9791. Fragment de vase à représentation animale peinte (antilope à longues


cornes). — Pâte assez fine, cuite du gris clair au rose. Engobe blanc et
peinture brune.
[Haut., 59; larg., 64; — épaisseur, 7 à 8,5.]

CHANTRE, pl. XIV, 7.


:
AO. 9792. Fragment de poterie d'époque gréco-romaine attache d'anse à décor
de feuille de lierre en relief, aux nervures marquées à la spatule. — Pâte
à grain moyen; cuisson brusque (l'écorce seule saisie); terre cuite du noir
au rose. Bel et épais engobe rouge lustré. — Travail au tour.
[Haut., 94; long., 123,4; — épaisseur, 3,5 à 5; — diamètre approximatif de la panse, 210.]
CHANTRE, XIV, 8. Le dessin a été coupé dans la reproduction. Il faut
aussi renverser l'image.
AO. 9793. Fragment de plat creux, à bord plat élargi en anse plate et décoré
d'un bourrelet peint. — Pâte assez fine à grains de chaux. Terre cuite
jaune. Joli poli épais et jaune. Peinture brune [Dessin pl. 14, 5.]
[Haut., 43; larg., 92; — épaisseur, 5,4 à 6,7.]
CHANTRE, XIV, 10.

AO. 9794. Fragment de petit vase à décor géométrique peint (style décadent).
— Pâte assez fine et pure. Terre cuite blanc rose. Engobe glacé blanc.
Peinture au trait brun noir.
[Haut., 37; — larg., 40; — épaisseur, 6.]
CHANTRE, XIV, 2. Le dessin est à renverser de 180 degrés.
B. — INÉDITS.

Série de becs de vases. [Dessins, pl. 15 et 16.]


AO. 9795. Pâte sableuse à grain médiocre.
— Terre rose presque cuite. Simple
poli. [Dessin, pl. 15,1.]
[Long. de l'axe, 71; long. horizontale du bec, 33,5;
— diamètre minimum, 22,5.]
AO. 9796. Pâte à grain médiocre.
— Terre cuite rouge rose. Simple poli.
[Dessin, pl. 15,2.]
[Long. de l'axe, 55; long. horiz. du bec, 31; diamètre minimum, 20,7.]

AO. 9797. Pâte à grain médiocre.


— Terre cuite rose, mal réduite (noyau gris).
Simple poli. [Dessin, pl. 15, 3.]
[Long. de l'axe, 56; long. horiz., 29; diamètre minimum, 19.]

AO. 9798. Pâte assez fine.


— Terre cuite jaune. Simple poli.
[Dessin, pl. 15, 4.]
[Long. de l'axe, 46; long. horiz. du bec, 33; diamètre minimum, 17.]

AO. 9799. Pâte assez fine.


— Terre cuite rose jaune à noyau gris. Simple poli.
[Dessin, pl. 15, 5.]
[Long. de l'axe, 51; long. horiz. du bec, 34; diamètre, 18,5.]

AO. 9800. Pâte assez fine et sableuse. — Terre cuite rose assez bien cuite. Simple
poli. [Dessin, pl. 15, 6.]
[Long. de l'axe, 49; larg. horiz. du bec, 31; diamètre, 18,5.]

AO. 9801. Pâte sableuse. — Terre rose et grise, mal cuite. Simple poli.
[Dessin, pl. 15, 7.]
[Long. de l'axe, 63; long. horiz. du bec, 39; diamètre, 19.]
Les formes vont en s'allongeant.
AO. 9802. Pâte grossière. — Terre rose et grise, mal cuite. Beau poli et lissé.
Engobe blanc. [Ph., pl. 3, 3; et dessin, pl. 16, 1.]
[Long. de l'axe, 107; long. horiz., 78; diamètre, 29.]

AO. 9803. Pâte fine. — Terre cuite jaune. Engobe rouge, lissé.
[Dessin, pl. 16, 3.]
[Long. horiz. du bec, 63; diamètre, 24.}
AO. 9804. Pâte fine. — Terre cuite rose brique. Simple poli.
[Dessin, pl. 16,2.]
[Long., x + 57; long. horiz., 65,5; diamètre, 27.]

AO. 9805. Pâte fine. — Terre cuite jaune et rose brique bien cuite. Poli ou engobe?
[Dessin, pl. 16, 4.]
[Long. d'axe, 82; long. horiz. du bec, 83,5; diamètre, 32.]

AO. 9806. Pâte à grain médiocre. — Terre rose et grise, mal cuite. Engobe rouge.
[Ph., pl. 3, 4, et dessin, pl. 16, 5.]
[Long. d'axe, x; long. horiz. du bec; 117; diamètre, 49.]

Tessons peints. [Dessins, pl. 2.]

AO. 9807. Fragment de très grand vase à décor géométrique. — Pâte assez gros-
sière. Cuisson régulière, ton brique. Beau poli rose intérieur. Engobe exté-
rieur jaune et peinture gris brun. [Ph., pl. 1, et dessin, pl. 16, 5.]
[Haut., 75; larg., 101,5; — épaisseur, 16.]
AO. 9808. Fragment de grand vase à décor géométrique (en haut, séries de
doubles cercles concentriques; arcades en plein cintre). — Pâte assez
fine. Simple poli rose à l'intérieur.Engobe lissé rose jaune à l'extérieur
et peinture brun noir. [Ph., pl. 1, 3.]
[Haut., 95; long., 104; - épaisseur, 10,5.]
AO. 9809. Fragment de très grand vase de décor géométrique. — Pâte à grain
médiocre, assez bien cuite, grise et rose. Poli intérieur rose. Engobe exté-
rieur jaune beige. Peinture noire (spirales enroulées à droite)
[Ph., pl. 2, 3.]
[Haut., 73; larg., 63; — épaisseur, 16.]
AO. 9810. Tesson à décor géométrique. — Pâte fine; cuite au rouge avec faces
restées grises. Engobe jaune. Peinture polychrome brune, rouge brun
et grise (rosace à 4 pétales). [Pl. 2, 5.]
[Haut., 66,3; long., 70,5; — épaisseur, 6.]
AO. 9811. Fragment de grand vase avec segment du bord. — Pâte assez grossière.
Terre mal cuite. Poli rose intérieur. Engobe jaune gris extérieur et peinture
brun noir (à lignes ondulées et spirales en boucles). [Ph., pl. 2, 1.]
[Haut., 71,7; long., 60,5; — épaisseur, 8,8.]
AO. 9812. Fragment d'encolure de grand vase polychrome de dessin géométrique.
[Décor: au col, petits losanges noirs et rouges.) — Terre cuite jaune gros-
sière. Engobe blanc crème; peinture noire et rouge. [Pl. 1, 4.]
[Haut., 50; long. 84; — épaisseur, 11.]
AO. 9813. Fragment de bord de vase, à décor animal (?). Terre cuite grise.
Traces de peinture gris brun sur la face extérieure et au bord intérieur.
-
— Tourné.
[Haut., 63; - larg., 79; - épaisseur, 9.]
AO. 9814. Fragment de vase. — Pâte grossière couleur brique. Peinture noire
sur fond rouge mat (engobe?) : géométrique et dessins de plantes.
[Haut., 48; larg., 48; — épaisseur, 10.]
AO. 9815. Fragment de vase à décor géométrique.
— Terre cuite jaune rose.
Couverte rouge et peinture noire(triangles en teinte plate).
-
[Haut., 49,5; long., 35,5; — épaisseur, 8 à 9,5.]
AO. 9816. Fragment de vase à décor géométrique. — Terre grise dégourdie.
Poli ou engobe gris. Peinture noir jaunâtre. [Dessin, pl. 17, 1.]
-
[Haut., 43; long., 34; — épaisseur, 9.]
AO. 9817. Fragment à décor géométrique.
— Pâte grossière. Terre cuite rouge.
Engobe jaune et peinture noir brun. [Dessin, pl. 17, 2.]
[Haut., 44; long., 38,5; — épaisseur, 10,7.]
AO. 9818. Fragment d'époque grecque
cuite rose fine.
: décor rouge et blanc sur noir. — Terre

[Haut., 39,5; long., 51,6; — épaisseur, 6.]

— Pâte à grain médiocre. Terre bien cuite. Poli jaune


AO. 9819. Bord de plat.
extérieur, rose intérieur. Au bord, peinture brune (groupes de traits
inclinés à droite ou à gauche). [Ph., pl. 2,6, et dessins, pl. 17, 4 et 5.]
[Haut. du bord, 35; long., 88; larg., 107; — épaisseur, 8,4 à 13,5.]
AO. 9820. Fragment de bord de plat. — Pâte fine. Terre cuite rose. Décor: grands
cercles ton rouge sur poli blanc crème. [Pl. 2, 2, et dessins, pl. 17, 3.]
[Long., 171; haut., 93; — épaisseur, 5,4 à 7.]
AO. 9821 Fragment de plat. — Pâte assez fine, mal cuite. Extérieur, simple
poli; intérieur, lissé sous engobe rouge orangé; au bord, peinture noire
(traits) sur simple poli rose. [Pl. 2, 4, et dessins, pl. 17, 6.]
[Larg., 72,5; long., 123; — épaisseur, 9,3; au bord, 14.)
AO. 9821". Fragment de plat avec segment de bord (peinture imitant la vannerie
tressée). — Pâte à grain moyen; cuite au rouge. Peinture noire sur simple
poli rouge. [Pl. 1, 5, et dessins, pl. 17, 9 et 10.]
[Haut., 80; long., 70; haut. du bord, 20; — épaisseur, 7.]

AO. 9822. Fragment de bord de -


plat. Pâte à grain médiocre. Terre cuite jaune,
bien lissée. Peinture noire sur engobe rouge orangé.
[Dessin, pl. 17, 7 et 8.]
[Haut., 41; larg., 52; — épaisseur, 9.]

AO. 9823. Fragment de bord de plat. — Terre rose et grise. Peinture noire sur
simple poli rose. [Dessin, pl. 17, 11.]
[Haut., 43; larg., 40; — épaisseur, 9.]

AO. 9824. Bord de plat à rebord. — Peinture noire sur poli ou engobe (?) rouge.
[Dessin, pl. 17, 12.]
[Haut., 25; long., 47; — épaisseur, 7.]

AO. 9825. Petit rebord de plat. — Pâte grossière, sableuse, jaune. Peinture
noire sur engobe rouge.
(Haut., 19; long., 64; - épaisseur, 9.]

AO. 9826. Rebord de plat. — Pâte fine. Terre cuite rouge. Engobe rouge. Tra-
vail au tour.
[Haut., 19; long., 36; - épaisseur, 4, 5.]

Tessons à relief.

AO. 9827. Fond de coupe romaine, à relief moulé. — Pâte fine. Terre cuite
rouge brun (comp. AO. 10217B, t. II, nO 225). Le motif reproduit la feuille
de vigne. [Pl. 1, 2, et dessin, pl. 17, 13.]
(Long., 91; larg., 56,5; — épaisseur, 6.]

AO. 9828. Fragment de coupe romaine à relief moulé (feuille à nervures). — Pâte
très fine. Terre cuite rouge et brune. Engobe brun violet intérieur, noir
extérieur.
[Long, 60; larg., 24; — épaisseur, 4,5.]
Fragments monochromes avec segment de bord.

AO. 9829. Bord de plat fait au tour.


— Pâte fine. Terre rouge bien cuite. Engobe
jaune brun à rayures noires intérieur, tournées (cp. 10055).
[Dessin, pl. 18, 1.]
[Haut., 90, larg., 176;— épaisseur, 6.]

AO. 9830. Bord de plat fait au tour.


— Pâte très fine. Terre rouge bien cuite.
Engobe rouge orangé épais et lustré. Rebord à double ressaut.
[Dessin, pl. 18, 2.]
[Haut., 70; larg., 163; — épaisseur, 5 à 8.]

— Pâte grossière et sableuse. Terre cuite du ton jaune


AO. 9831. Bord de plat.
au rouge vif. Engobe épais rouge intérieur, jaune orange extérieur.
[Dessin, pl. 18, 3.]
[Haut., 66; larg., 100; — épaisseur, 5,6 à 8,7.]

AO. 9832. Fragment de coupe.


— Pâte fine. Terre cuite jaune. Bords intérieur
et extérieur peints en beau rouge lustré; le reste, poli rose.
[Dessin, pl. 18, 4.]
[Haut., 73; larg., 92.; — épaisseur, 4,6 à 7,3.]

AO. 9833. Bord de coupe faite au tour.


— Pâte à grain médiocre. Terre cuite
jaune, mal cuite (noyau gris). Engobe rouge sombre lustré.
[Dessin, pl. 18, 5.]
[Haut., 51,6; larg., 69; — épaisseur, 7.]

AO. 9834. Bord de coupe.


-
Pâte sableuse à grain médiocre, lissée; terre mal
cuite, du gris au jaune. Engobe léger et rouge mat au bord et à l'extérieur.
[Dessin, pl. 18, 6.]
[Haut., 46; larg., 92; — épaisseur, 5,5.]

AO. 9835. Bord de coupe. — Pâte sableuse. Terre cuitejaune.Engobe rouge


mat au fond intérieur et largement étalé sur le bord et la paroi extérieure.
Emploi du tour ou de la tournette. [Dessin, pl. 18, 7.]
[Haut., 45; larg., 93; — épaisseur, 5,5.]

AO. 9836. Bord de coupe faite au tour ou à la tournette. — Terre poreuse,


rose et grise (mal cuite). Engobe rouge mat léger.
[Dessin, pl. 18, 8.]
[Haut., 37; larg., 66; — épaisseur, 6.]
AO. 9837. Bord de coupe faite au tour, à fond très fin. — Pâte sableuse.
Terre cuite jaune. Engobe rouge mat à l'extérieur et au bord.
[Dessin, pl. 18, 9.]
[Haut., 35; larg., 89,5; — épaisseur, 3 au fond, 8,6 au bord.]
AO. 9838. Bord de coupe. — Pâte sableuse. Terre mal cuite du gris au jaune.
Simple poli avec traces (?) de peinture rouge au bord. [Dessin, pl. 18, 10.]
[Haut., 30, larg., 100; — épaisseur, 6.]
AO. 9839. Segment de petite coupe à fond en bourrelet (tournage). — Pâte fine.
Terre bien cuite rose rouge. Beau rouge, probablement simple poli sans
élément nouveau. [Dessin, pl. 18, 11.]
[Haut., 33; larg., 84; long., 63; — épaisseur, de 6,5 à 7,5.]
AO. 9840. Bord de coupe. — Pâte sableuse. Terre cuite rose. Peut-être simple
poli rose. [Dessin, pl. 18, 12.]
[Haut., 33; larg., 65; - épaisseur, 4,5.]

AO. 9841. Bord de vase. -


Pâte à grain médiocre. Terre jaune. Poli intérieur.
Peinture rouge mat en angles. Travail au tour. [Dessin, pl. 18, 13.]
[Haut., 51,8; larg., 53,7; — épaisseur, 6.]
AO. 9842. Bord de vase ou coupe. — Pâte fine. Terre jaune brun. Très beau poli,
lissé, lustré jaune beige. [Dessin, pl. 18, 14.]
[Haut., 27; larg., 47,5; — épaisseur, 4,5.]

AO. 9843. Segment de coupe faite au tour. — Pâte très fine; terre très mal cuite
(surface allant du gris au noir). Cp. coupe huilée (AO. 9761).
[Dessin, pl. 18, 7.]
[Haut., 61; larg., 101,4; — épaisseur, 4,5.]

AO. 9844. Bord de marmite, faite au tour (?).


cuite jaune. Simple poli.
- Pâte à grain médiocre. Terre
[Dessin, pl. 18, 16.]
[Haut., 66,8; larg., 84; — épaisseur, 5.]

AO. 9845. Bord de plat. — Pâte sableuse. Terre cuite jaune. Peinture brune jau-
nâtre sur poli au bord; brun foncé au-dessous. [Dessin, pl. 18, 15.]
[Haut., 35; larg., 86; — épaisseur, 9.]

AO. 9846. Fragment de coupe, fine aux bords, épaisse au fond. — Pâte assez
fine, mal cuite (grise) Joli poli noir; lustré.
[Haut., 70; larg., 112; — épaisseur, de 3,5 à 9.]
AO. 9847. Fragment de goulot droit (moderne).
— Pâte très fine. Engobe rouge
et traits incisés. [Dessin, pl. 19, 1.]
[Haut., 34,5; bord, 31,3; ouverture, 16; col, 22; — épaisseur, 6.]

Anses moyennes.

AO. 9848. Fragment d'anse plate (« oreille »). — Pâte grise. Beau poli noir. Sur
le plat, cercles ponctués incisés.
[33 X 45; — épaisseur,15.]

AO. 9849. Anse de vase polychrome, de forme aplatie. — Pâte sableuse. Terre
cuite jaune et ocre. Peinture gris brun sur simple poli dans le haut;
dans le bas, engobe rouge mat. [Dessin, pl. 19, 2.]
[Haut., 93,6; section, 10 X 16.]

AO. 9850. Anse de vase moyen, à haut plat. — Pâte jaune à grain médiocre.
Engobe brun sur poli mat dans le haut, lustré en bas.
[Dessin, pl. 19, 3.]
[Haut., 88; section moyenne, 17.]

AO. 9851. Anse (mi-haute) de vase.


— Pâte grossière et sableuse. Terre cuite
jaune.
[57 X 78; — épaisseur de la coupe, 7.]

AO. 9852. Anse haute et triangulaire.


— Pâte sableuse. Terre cuite rouge
brique. Très beau poli rose chamois. [Dessin, pl. 19, 5.]
[Haut., 64; larg., 88; — épaisseur de la coupe, 5.]

AO. 9853. Bord de coupe avec anse, peut-être façonnée au tour. — Pâte gros-
sière. Terre mal cuite, du gris jaunâtre au rouge. Engobe rouge sur la
paroi et le bord. [Dessin, pl. 19, 4.]
[Haut., 80; larg., 124; — épaisseur, 5.]

AO. 9854. Bord de marmite à anse. — Pâte grossière. Terre jaune; poli à l'inté-
rieur; engobe rouge mat à l'extérieur et au bord. [Dessin, pl. 19, 6.]
[Haut., 103; larg., 112; — épaisseur, 9.]
Anses importantes.

AO. 9855. Anse et attache de grande marmite. — Pâte à grain moyen; terre
mal cuite, du gris au rose brun. Engobe extérieur rouge mat léger et inégal,
sur poli rose.
[Haut., 96; larg., 129; — épaisseur, 10,5.]

AO. 9856. Anse et attache. — Pâte à grain moyen; terre cuite du jaune au brun
clair. Simple poli; l'anse seule frottée d'engobe brun lustré.
[Haut., 95; larg., 131; — épaisseur, 10,5.]

AO. 9857. Bord et anse de grand vase (vase tourné).


— Pâte assez fine. Terre
cuite jaune. Poli crème. Engobe et dépôt jaune soufre. -
[Haut., 95; larg., 120; — épaisseur, 10,5; — diamètre au bord, environ 380.]

AO. 9858. Anse et attache de vase à décor géométrique. — Pâte à grain moyen;
terre bien cuite au rouge brique. Peinture gris brun sur simple poli rose.
[Haut., 121; larg., 106; — diamètre de l'anse, 20.]

AO. 9859. Bord d'urne et anse verticale. — Pâte sableuse. Terre cuite jaune.
Poli rose et rouge (cuisson au four ouvert).
[Haut., 170; larg., 132; — épaisseur du vase 11; de l'anse, 30 X 32.]

AO. 9860. Anse verticale et attache. — Pâte grossière. Terre cuite gris brun
et rouge; cuisson assez complète. Poli rose et peinture noire.
[Haut., 114; larg., 182; — épaisseurdu vase, 11 à 19; de l'anse, 18,5 à 31.]

AO. 9861. Anse horizontale (avec son attache), provenant d'un grand cratère
(environ 600 mm. de bord). — Pâte assez fine micassée, paille et chaux;
terre très bien cuite, rose. Poli rose. Engobe extérieur blanc et peinture
noire épaisse et rouge brun (en larges rubans).
[Haut., 172; larg., 138; — épaisseur, 16; — diamètre de l'anse, 31 X 35.]

Trois petits fragments.

AO. 9862. Fragment de pâte très fine à peroxyde de fer, cuite du gris au rouge.
Très beau vernis rouge. Fragment de vase au tour.
[33 X 35; — épaisseur, 3.]
AO. 9863. Fond de coupe (fond).
— Pâte fine. Terre cuite grise à couverte orange.
— Fragment de travail au tour. [Pl. 3, 6.]
[53 X 20; — épaisseur, 5; pied, 50.]

AO. 9864. Bord de vase.


— Pâte très fine, cuite au rouge brique avec engobe
orange sur le bord.
[Haut., 30; larg., 48; — épaisseur, 3,8.]

Empreintes.

AO. 9865. Petit moule d'avant-bras votif (?).


la main mouillée.
- Terre cuite rose jaune polie à

[Haut., 70; larg., 27; — épaisseur, 14.]


AO. 9866. Fraction d'anse à section ovale avec empreinte en relief d'un cachet
ovale (28 X 33) portant une inscription grecque écrite au tour d'un sym-
bole méconnaissable. — Pâte fine. Terre cuite rose. Poli jaune blanc.
[Pl. 3, 5.]
[Section de l'anse: 30 X 46.]

AO. 9866 bis. Peson à empreinte de cachet (deux ou trois léopards). — Pâte assez
fine. Terre cuite jaune et brique. Poli rose. Pas intact.
[Haut., 59; larg., 52; — épaisseur, 24.]

Grands fragments céramiques.

AO. 9867. Bord de grand cratère à anse en forme d'oreillette tombante (le vase
est perforé de trous de 5 mm. 5, tout autour, au-dessus de l'anse). — Pâte
assez fine, terre bien cuite (jaune gris). Simple poli. [Dessin, pl. 19, 8.]
[Haut., 100; larg., 174; — épaisseur, 12; — diamètre approximatif, 540.]

AO. 9868. Fragment de vase à bord cordé. — Pâte grossière. Terre cuite du gris
jaune au rouge ocre. Poli jaune intérieur, gris extérieur. [Ph., pl. 4, 3.]
[Haut. 83; larg., 41; — épaisseur, 9; — diamètre extérieur approximatif, 420.]
AO. 9869. Fragment de bord de grand vase, à col décoré d'un cordon (incisé)
et d'une série de petits triangles (imprimés). — Pâte sableuse grossière,
assez mal cuite, du gris au jaune. Poli rose pâle. [Pl. 4, 2.]
[Haut., 71; larg., 124,5; — épaisseur, 12,4.]
:
AO. 9870. Fragment de bord de grand vase. — Pâte grossière, mal cuite, à un
feu violent, du gris noir au rouge. Travail au tour bord à triple ressaut.
[Dessin, pl. 19, 9.]
[Haut., 97; larg., 74; — épaisseur, 11 à 27.]

AO. 9871. Fragment de bord cordé, à plat portant une double rainure ondulée.
— Pâte grossière. Terre très bien cuite, rose. Engobe rose brun sur poli
crème. [Ph., pl. 4, 1, et dessin, pl. 19, 7.]
[Haut., 63; larg., 147; — épaisseur, de 19 à 38.]

AO. 9872. Fragment très grossier à relief architectural. — Pâte grossière et légère;
terre mal cuite jaune. Poli gris gratté.
[Haut., 243; larg., 148; — épaisseur, 38,5.]

AO. 9873. Fragment de grande poterie à relief de serpent. — Pâte grossière;


terre cuite rose bien cuite. Poli. [Dessin, pl. 19, 10.]
[Haut., 210; larg., 130; — épaisseur, de 23 à 33.]
AO. 9874. Fragment de vase en pierre sculptée (feuilles). [Pl. 19, 11.]
[Haut., 79; larg. 80; — épaisseur, 41.]
:
AO. 9875. Fragment de rosace décorative cercle en relief ponctué d'un mamelon.
— Pâte grossière; terre cuite rose, polie. Engobe brun léger.
[97 X 71; — épaisseur, 12 à 22.]

AO. 9876. Fragment de rosace décorative, double cercle en relief, à mamelon


central. — Pâte grossière; terre cuite brune à engobe rouge lie de vin
et brun clair.
[Haut., 124; larg., 103; — épaisseur, 33 à 45.]
AO. 9877. Analogue, cercle simple. — Terre sableuse mal cuite, du noir au jaune.
[Haut., 124; larg., 151; — épaisseur, 60.]
AO. 9878. Analogue, relief plus épais. — Terre grossière, mieux cuite, du gris au
rouge.
[Haut., 190; larg., 130; — épaisseur, 33 à 41.]

AO. 9879. Bord de plat en pierre avec rebord et pied (pierre grise verte volca-
nique ?).
;
[87 X 131 — prof., 35; — diamètre approximatif, 400.]

AO. 9880. Bloc de crassier, résidu de fonte de métal, pâte vitrifiée.


:
AO. 9881. Divers 2 fragments d'anse; 1 fond de vase;
ments de pesons (?); 1 boule en terre cuite rose.
1 bord de vase; 2 frag-

BOGHAZ-KEUY

AO. 9882. Fusaïole concave-convexe: au bord, arcs de cercle doubles séparés de


points. — Pâte fine. Terre cuite rouge à poli rouge d'un côté, jaune brun
de l'autre.
[Haut., 14,6; diamètre, 43.]
CHANTRE, III, 2.
AO. 9883. Fragment de plat. — Pâte assez fine. Terre cuite rouge à poli rouge
et peinture gris mat (large trait et guirlande décorant le bord).
[Dessin, pl. 12, 4.]
[Larg., 42; long., 55; — épaisseur, de 7,4 à 10,5.]
CHANTRE, III, 3.
AO. 9884. Fragment polychrome à bourrelet courbe. — Pâte mélangée, terre
cuite rouge brunâtre; poli rose patiné; peinture noire mate (au bord, traits
inclinés imitant les filins d'une corde retorse; plus bas, cercles concen-
triques rouges (?) séparés par des bandes inclinées noires).
[Long., 56; larg., 54; — épaisseur, 10,8.]
CHANTRE, III, 4.
AO. 9885. Corps de petit taureau aux pattes et à la tête brisées.
— Pâte fine; terre
cuite rouge.
[Haut., 37; long., 50; larg., 34.]
CHANTRE, III, 5.
AO. 9886. Fragment de vase polychrome. — Pâte fine; terre cuite jaune rose;
peinture gris brun (chaîne de carrés quadrillés sur engobe blanc); vernis
rouge brun à liséré gris brun.
[Haut., 47; larg., 54; — épaisseur, 9,2.]
CHANTRE, III, 6.

AO. 9887. Fragment de vase polychrome. — Pâte fine; terre cuite rouge; engobe
rouge et blanc; peinture noir brun régulière (larges traits et quadrillé).
[Haut., 47,6; larg., 43; — épaisseur, 7,4.]
CHANTRE, III, 7.
AO. 9888. Bouton de couvercle (?) en forme de tête de chien, aux yeux pastillés
(museau brisé). — Pâte assez pure; terre cuite jaune ocre; poli extérieur.
[Haut., 49; long., 46; larg., 37,5.]
CHANTRE, III, 8.
AO. 9889. Fragment de vase à décor linéaire curviligne. — Pâte fine; terre cuite
jaune rougeâtre poli rose patiné. Décor curviligne imitant la vannerie (?)
et entouré d'une ligne ondulée.
[Haut., 48; larg., 51,5; — épaisseur, 9,5.]
CHANTRE, III, 9.

AO. 9890. Fragment de terre cuite grossière à peine polie, avec impression de
carrés concentriques et feuilles ornementales schématisées.
[Haut., 69; larg., 80; — épaisseur, 15.]
CHANTRE, III, 10.

:
AO. 9891. Fragment de bordure de vase grossier. -
Pâte assez fine. Terre cuite
rouge; poli patiné carrés (imparfaits) concentriques au trait incisé à la
spatule.
[Haut., 58,3; larg., 59,4; — épaisseur, 12 à 18,5.]
CHANTRE, III, 12.

KARA-EUYUK

FUSAÏOLES

(Les nos 11, 16, 17, 18, 19 de cette planche VI se trouvent sous les nos AO. 9988 à 9992.)

a) En terre cuite.

:
AO. 9892. Fusaïole convexe-concave. — Pâte fine; terre dégourdie, polie brun
clair. Face décorée cercle incisé et au bord, 4 triples de chevrons.
[Haut., 13,8; diamètre, 35,5; trou de 5.]
CHANTRE, VI,1.
AO. 9893. Fusaïole biconvexe. — Terre dégourdie grise. Sur les 2 faces, 4 sé-
ries de quintuples arceaux ou de huttes.
[Haut., 15,5; diamètre, 28,6; trou de 7.]
CHANTRE, VI,2.
AO. 9893 bis. Fusaïole convexe-concave.
— Terre noire brûlée. Face ornée de
6 séries de doubles cercles déformés.
[Haut., 12; diamètre, 22; trou de 3,5.]
CHANTRE, VI, 3.
AO. 9894. Fusaïole biconvexe.
— Terre cuite gris sombre. Sur les deux faces,
4 séries de quadruples arceaux ou de huttes.
[Haut., 15; diamètre, 25,8; trou de 6.]
CHANTRE, VI, 4.

AO. 9895. Fusaïole convexe-concave. — Terre cuite jaune rouge. Sur le bord,
ligne brisée.
[Haut., 16; diamètre, 42; trou de 6,5.]
CHANTRE, VI, 5.

AO. 9896. Fusaïole biconvexe. — Terre cuite brun clair. Sur les 2 faces,
3 groupes d'arcs de cercle parallèles.
[Haut., 13,8; diamètre, 26,5; trou de 5,3.]
CHANTRE, VI, 6.

— Terre dégourdie gris verdâtre. Triple ligne


AO. 9897. Fusaïole biconvexe.
ondulée courant sur les deux faces.
[Haut., 20,8; diamètre, 27,8; trou de 5,3.]
CHANTRE, VI, 7.

AO. 9898. Fusaïole plan-conique.


— Terre cuite jaune et rose. Surface plane ornée
de petits points creux.
[Haut., 18; diamètre, 29,5; trou de 6,6.]
CHANTRE, VI, 8.

b) En pierre.

AO. 9899. Fusaïole en pierre gris vert clair, biconvexe. Deux triples diamètres
se coupant en croix.
[Haut., 19,6; diamètre, 33,5; trou de 6,5.1

CHANTRE, VI, 9.
AO. 9900. Fusaïole cylindrique en pierre grise. Sur chaque face, 4 séries d'arcs qua-
druples ou de huttes; sur la partie cylindrique courbe, 2 séries de trois
cercles.
[Haut., 16; diamètre 25; trou de 5,8.]
CHANTRE, VI, 10.
AO. 9901. Fusaïole biconvexe en pierre verte mouchetée. Quintuple diamètre en
croix.
[Haut., 16,7; diamètre, 27; trou de 6.]
CHANTRE, VI, 12.

AO. 9902. Fusaïole convexe-concave en terre cuite sans ornement. Terre cuite
grise.
[Haut., 26,8; diamètre, 26; trou de 7.]
CHANTRE, VI, 13 (?).

AO. 9903. Fragment d'anse cylindrique ou de bras de siège(?).— Pâte à grain


moyen. Terre cuite jaune et grise, ornée de traits à la spatule. Engobe
jaune.
[Haut., 84; diamètre minimum, 32.]
CHANTRE, VI, 20.

AO. 9904. Bord de grand vase à poignée adhérente au triple bourrelet de la bor-
dure. — Pâte grossière, cuite du gris au rose. Poli blanc et rose (cuisson
irrégulière). [Dessin, pl. 12, 6.]
[Haut., 94; larg., 97; — épaisseur minima, 9.]
CHANTRE, XIII, 4 : reproduction médiocre.

:
AO. 9905. Gueule ouverte d'une tête de lion nez, crocs supérieurs; plissements
de la charnière des lèvres; langue tirée et crocs inférieurs.— Pâte à grain
assez fin, cuite du gris vert au gris jaune. — Poli gris brun. Engobe (?)
lustré (nez).
[Haut., 68; long., 32; larg., 38.]
CHANTRE, XIV, 6.
AO. 9906. Fragment de petit rhyton ou vase en forme d'animal couché : bélier
à cornes courbes tombantes, tête levée. — Terre cuite rose. Poli jaune
blanc.
[Haut., 65,5; long., 51; larg., 32.]
CHANTRE, XV, 1.
AO. 9907. Fragment de goulot en forme de tête de bélier à cornes enroulées.
Terre cuite rose rouge. Engobe jaune et traces de peinture gris brun sur
-
le cou et le nez de l'animal.
[Haut., 46; long. 57; larg., 52.]
CHANTRE, XV, 2.
AO. 9908. Goulot (étranglé à la gorge) en forme de tête de bélier à petites cornes
tombantes. — Terre cuite rose. Poli jaune blanc doré.
[Haut., 41; long., 77; larg., 34,6.]
CHANTRE, XV, 3.
:
AO. 9909. Grande tête de bélier à cornes tombantes et rentrantes partie de vase
ouvert (comme CA. 1396 E, n° 117 du tome II). — Terre cuite jaune à
grain d'argile rouge. Engobe rouge brun, du mufle au poitrail. Œil
marqué par un cercle sur une protubérance.
[Haut., 118; long., 91; larg., 75.]
CHANTRE, XV, 4.
AO. 9910. Anse stylisée en tête d'animal, les cornes formant poucier; nez fin;
les narines alffeurent au vase (voir t. I, p. 43-45). — Terre cuite jaune.
Engobe rouge.
[Haut., 81; long., 85; larg., 58.]
CHANTRE, XV, 5.
AO. 9911. Goulot en petite tête animale, les yeux en amandes, les cornes join-
tives (brisées) en couronne (seuls le buffle et le takang ont ainsi les cornes
jointives). — Terre cuite jaune. Engobe rouge.
[Haut., 48; long., 47; larg., 26.]
CHANTRE, XV, 6. — Cp. AO. 9910.
AO. 9912. Tête de mouton, avec sorte de patte sur les joues. — Pâte fine. Terre
cuite gris sombre. Beau poli brun clair.
[Haut., 48; long., 52; larg., 26.]
CHANTRE, XV, 7.
AO. 9913. Bec de vase ouvert, finissant en tête de bélier à cornes tombantes.
Pâte fine. Terre cuite jaune. Engobe rouge tombé.
-
[Haut., 49; long., 50; larg., 29.]
CHANTRE, XV, 8.

(brisées). -
AO. 9914. Fragment de goulot en tête d'animal à bosse frontale et cornes droites
Pâte vulgaire, cuite du gris sombre au rouge. Engobe rouge brun.
[Haut., 53; long., 54; larg., 45.]
CHANTRE, XV, 9.
AO. 9915. Attache d'anse représentant les parties génitales (?).
fine. Terre cuite du gris au rouge. Engobe rose.
- Pâte assez

[Haut., 51; larg., 58; section de l'anse, 28 X 15; — épaisseur du vase, 7,8.]
CHANTRE, XV, 10.
AO. 9916. Goulot en tête de bélier à cornes tombantes et rentrantes. — Pâte
fine, cuite du gris au rouge. Engobe rouge.
[Haut., 48; long., 73; larg., 37,5.]
CHANTRE, XV, 11.
AO. 9917. Tête de lion à la gueule grande ouverte du style des vases zoomor-
phiques AM. 1517 (nO 141) et AO. 9412 (nO 142, t. II); écoulement par les
narines; les yeux et les narines ont le même modelé un peu exagéré; les
crocs et la mâchoire inférieure sont brisés. — Pâte assez fine; terre légère
cuite au gris sombre. Poli gris.
[Haut, 55; long., 59; larg., 47.]
CHANTRE, XVI, 1.

AO. 9918. Partie de tête d'oiseau, aux arcades sourcilières très proéminentes
;
(bec à moitié brisé) le sommet de la tête et la nuque sont ornés de sillons
courbes arrondis représentant le plumage (?). — Pâte presque fine. Terre
légère, cuite au gris sombre. Poli gris.
[Haut., 43; long., 72; larg., 47.]
CHANTRE, XVI, 2.
AO. 9919. Goulot en tête de bouquetin (cornes droites cassées); yeux et oreilles
de travail négligé. — Pâte à grain médiocre; terre cuite rose. Poli.
[Haut., 44; long., 69; larg., 37.]
CHANTRE, XVI, 3.
AO. 9920. Tête de bélier au nez arqué et aux cornes striées tombantes et
ren-
trantes sur les mâchoires. — Pâte fine; terre cuite gris sombre. Poli gris
rosé.
[Haut., 48,5; long., 60; larg., 51.]
CHANTRE, XVI, 4.
AO. 9921. Goulot en tête de bélier au nez arqué (cornes brisées).
— Pâte assez
fine; terre cuite grise. Poli gris pâle.
[Haut., 33; long., 67,5; larg., 46.]
CHANTRE, XVI, 5.
AO. 9922. Petite tête animale, l'arc des cornes (horizontales) formant couronne. —
Pâte légère. Terre cuite rose. Engobe blanc. Traits de peinture noire mou-
chetant le cou et soulignant les cornes.
[Haut., 42; long., 41; larg., 26.]
CHANTRE, XVI, 6.
AO. 9923. Tête de lion (goulot de vase à forme animale) moins stylisée que le
n° 9917; les yeux sont moins gros et plus naturels, la gueule est moins exagé-
rément ouverte (langue intacte), mais le naseau n'a pas assez d'épaisseur.—
Pâte sableuse. Terre cuite grise et jaune foncé. Fin poli foncé à peinture
rouge jaune et brune.
[Haut., 55; long., 64; larg., 43.]
CHANTRE, XVI, 7.
AO. 9924. Goulot en tête fantaisiste de bélier à cornes tombantes et rentrantes
(apparence de tête de poule). — Pâte assez fine, mal cuite, du gris sombre
au jaune. Poli jaune rose.
[Haut., 76; long., 68; larg., 36.]
CHANTRE, XVI, 8.
AO. 9925. Tête d'âne, à licol en relief et crinière marquée par des traits incisés.
- Terre cuite grise. Poli.
[Haut., 31,4; long., 36,6; larg., 17,5.]
CHANTRE, XVI, 9 : dessin trop relevé.

:
AO. 9926. Tête de lion, la gueule grande ouverte et la langue tirée (mâchoire
supérieure brisée) goulot. — Pâte sableuse à grain médiocre, cuite du
gris au jaune orange. Poli rouge et engobe blanc à peinture noire; le cou
était marqué de spirales représentant les boucles de la crinière, comme
le n° 141 du t. II.
[Haut., 72; long., 79; larg., 47,5.]
CHANTRE, XVI, 10.
AO. 9927. Tête presque massive d'animal à cornes droites. Mauvais travail :
le mufle est triangulaire et forme bourrelet, les yeux sont mal placés et
tout en relief, les oreilles ont été négligées. — Pâte grossière; terre cuite
rose. Engobe ou poli jaune brun, bien lissé.
[Haut., 72,5; long., 92,5; larg., 47.]
CHANTRE, XVI, 11.
AO. 9928. Tête massive de mouton, les yeux perforés transversalement, la bouche
inachevée; cinq stries au trait incisé marquent les mèches de laine sur la
nuque. Simple poli. — Terre cuite jaune gris.
[Haut., 56; long., 76; larg., 40.]
CHANTRE, XVII, 1.

AO. 9929. Fragment d'attache d'anse au relief de tête de bélier, stylisée.


Pâte assez fine. Terre cuite rose.
-
[Haut., 50; larg., 79.]
CHANTRE, XVII, 2.
AO. 9930. Anse en tête de bouquetin à longues cornes droites (en partie brisées) ;
les yeux à peine indiqués. — Pâte très grossière aux grains de mica. Terre
cuite gris jaune. Engobe blanc jaune.
[Haut., 83; long., 62; larg., 52.]
CHANTRE, XVII, 3.
AO. 9931. Petite tête massive animale à cornes (cp. 9922). — Pâte sableuse à
grain médiocre. Terre cuite jaune gris.
[Haut., 37; long., 53; larg., 23.]
CHANTRE, XVII, 4.

AO. 9932. Tête de cheval harnaché: épais guidon encadrant un œil proéminent;
naseau démesurément allongé. — Terre cuite jaune. Poli jaune brun. Le
dessein de faire grotesque n'est pas certain.
[Haut., 35; long., 68; larg., 19.]
CHANTRE, XVII, 5.
AO. 9933. Attache d'anse, partie supérieure en tête animale au museau affleu-
rant; cou allongé; cornes horizontales arrondies en poucier (voir, t. Ier,
la note sur la série 9911, 9922, etc., p. 43-45). — Terre cuite jaune.
Engobe rouge mat.
[Haut., 69; larg., 56.]
CHANTRE, XVII, 6.
AO. 9934. Même type; les narines élargies démesurément viennent affleurer
le bord du vase. — Terre cuite jaune. Simple poli.
[Long., 65; larg., 49.]
CHANTRE, XVII, 7.

AO. 9935. Goulot en cou de coq à crête arrondie en couronne; bec brisé. — Terre
cuite gris jaune. Poli jaune.
[Haut., 92; long., 99; larg., 31.]
CHANTRE, XVII, 8.
AO. 9936. — Belle tête de taureau, les yeux finement modelés à la spatule, les
cornes et les oreilles (brisées) bien façonnées, les muscles indiqués par
de légers bourrelets de chair, les mèches entre les cornes tombant en
triangle. — Pâte fine. Terre cuite grise; lustré gris sombre.
[Haut., 57; long., 72; larg., 46,5.]
CHANTRE, XVII, 9.
AO. 9937. Jolie tête de cheval (basse époque grecque), les rênes du mors indi-
quées, le front trop aplati, l'échiné un peu trop cambrée, les narines ou-
vertes. — Terre cuite grise; lustré gris noir.
[Haut., 49; long., 73; larg., 24.]
CHANTRE, XVII, 10.
AO. 9938. Partie de rhyton en forme animale, à trou de vidange au poitrail,
les pattes repliées suivant le type du n° 173, t. II (CA. 1271 bis). — Pâte
assez fine. Terre cuite grise; lustré gris noir.
[Haut., 62; long., 72; larg., 54,5.]
CHANTRE, XVII, 11. — Dessin à renverser.

AO. 9939. Tête massive de cheval, détail décoratif de meuble (?); harnais orne-
menté de pièces métalliques, collerette à la nuque, collier adhérent au cou.
— Terre cuite jaune. Poli rose. Engobe rouge orangé.
[Haut., 92; long., 84; larg., 104.]
CHANTRE, XVII, 12.
AO. 9940. Petite figurine de bœuf à bosse (les deux pattes gauches et le nez
brisés), la queue haute et mal placée. — Pâte à grain médiocre; terre cuite
grise. Engobe blanc et rose.
[Haut., 26; long., 46,5; larg., 18.]
CHANTRE, XVIII, 1.

AO. 9941. Figurine de petit chien (trois pieds et queue brisés) : travail négligé.
— Pâte à grain médiocre, cuite au gris sombre. Poli jaune et gris.
[Haut., 42,5; long., 59; larg., 28.]
CHANTRE, XVIII, 2.
AO. 9942. Corps allongé de quadrupède, peut-être un cheval (pattes, tête et
queue brisées). — Pâte fine; terre cuite jaune. Poli ou engobe jaune brun.
[Haut., 47,5; long., 59; larg., 25.]
CHANTRE, XVIII, 3.
AO. 9943. Corps de chien (?) (pattes et tête brisées). — Pâte assez fine; terre
cuite du gris au jaune. Peinture rouge mat.
[Haut., 34; long., 51; larg., 24,5.]
CHANTRE, XVIII, 4.
AO. 9944. Tête et cou d'animal; la tête semble appartenir à un chien, le cou
s'élargissant sur une poitrine très large semble représenter une gorge
d'oiseau. — Pâte sableuse grossière. Terre cuite jaune. Poli jaune rose.
[Haut., 31; long., 62; larg., 46,5.]
CHANTRE, XVIII, 5. — Mauvaise reproduction.

;
AO. 9945. Tête de cheval sur un cou effilé d'oiseau (les narines et l'œil de l'équidé
sont bien représentés) mâchoire squelettique.
blanc gris.
- Pâte fine, grise. Poli

[Haut., 29; long., 65; larg., 19.]

CHANTRE, XVIII, 6.
V
AO. 9946. Petit bec de vase en forme de tête animale. — Pâte fine; terre cuite
jaune. Poli jaune. Peinture rose sur le cou.
[Haut., 26; long., 44; larg., 27.]
CHANTRE, XVIII, 7.
AO. 9947. Tête massive de chien ou de cheval. — Pâte jaune. Poli rose bruni.
[Haut., 28; long., 50; larg., 27.]
CHANTRE, XVIII, 8; la face représentée est la moins nette.
AO. 9948. Tête massive de licorne, allongée en museau de renard. — Pâte fine
jaune. Poli jaune.
[Haut., 42; long., 59; larg., 32,5.]
CHANTRE, XVIII, 9.
AO. 9949. Patte gauche de lion à large tache carrée.
gris jaune. Engobe blanc jaune.
- Pâte fine; terre cuite

[Haut., 53; long., 58, larg., 34.]


CHANTRE, XVIII, 10.

AO. 9950. Patte de quadrupède (lion?), presque ronde; un bourrelet de poils


au-dessous des griffes. — Pâte fine rose. Engobe blanc, peinture brune
en deux anneaux.
[Haut., 61; diamètre, 22,5.]
CHANTRE, XVIII, 11.

AO. 9951. Patte d'oiseau, au double ergot ou pouce arrière. — Pâte assez fine;
terre cuite jaune rose. Joli poli rose patiné.
[Haut., 36; long., 48; larg., 28.]
CHANTRE, XVIII, 12.

AO. 9952. Pied de lion aux quatre griffes. — Pâte fine; terre cuite jaune. Engobe
rouge, mat sur le dessus, lissé sur l'arrière.
[Haut., 29; long., 33,5; larg., 29.]
CHANTRE, XVIII, 13.
AO. 9953. Patte de bovidé, au sabot fendu. — Pâte grossière. Terrecuite jaune.
Poli gris jaune patiné.
[Haut., 58; long., 41; larg., 22,5.]
CHANTRE, XVIII, 14.
AO. 9954. Tête animale :
sphinx ou représentation fantaisiste d'équidé. — Pâte
fine; terre cuite grise. Engobe gris. Traits de peinture noire sur le front.
[Haut., 30; long., 42; larg., 20.]
CHANTRE, XVIII, 15.
-
AO. 9955. Tête d'oiseau de proie (vautour), au joli modelé. Pâte fine. Terre
cuite jaune. Poli jaune. Traits fins de peinture noire sur la poitrine.
[Haut., 26; long., 40; larg., 20.]
CHANTRE, XVIII, 16.

AO. 9956. Goulot en tête d'oiseau; le cou manque, bec brisé. — Pâte fine; terre
cuite gris sombre. Poli jaune rose.
[Haut., 24,5; long., 31,5; larg., 24.]
CHANTRE, XVIII, 17.
AO. 9957. Ornement de vase en tête animale (loup?); yeux pastillés. — Pâte à
grain médiocre. Terre cuite jaune. Poli jaune patiné. - Cornes arrondies
ou oreilles de loup, au-dessus de petits cônes latéraux qui tiennent la place
des oreilles.
[Haut., 55, long., 49; larg., 35.]
CHANTRE, XVIII, 18.

AO. 9958. Figurine grotesque de femme (assise ?). — Pâte à grain médiocre,
cuite au jaune; poli rouge. — Un bras tendu, l'autre brisé, les deux seins
pastillés; nez énorme; deux trous indiquant les yeux (peut-être pastillés);
la tête aplatie en chevelure haute portait d'autres trous, et 2 pastilles
figurant des boucles tombantes.
[Haut., 96; larg., 50; — épaisseur, 30.]
CHANTRE, XIX, 1.

AO. 9959. Buste de cavalier, style chypriote », un bras sur la hanche, l'autre
«
replié portait une arme au coude; coiffure pointue; nez pincé; dépression
marquant les yeux. — Pâte vulgaire, cuite au feu non protégé, du gris
au rose.
[Haut., 69,4; larg., 52,8; — épaisseur, 21,5.]
CHANTRE, XIX, 2.
AO. 9960. Fragment de patte d'oiseau à ergot (?).—Pâte médiocre, cuite au
rouge. Poli blanc et rose.
[Haut., 27,6; long., 55.]
CHANTRE, XIX, 3. — Dessin à retourner.
AO. 9961. Fragment d'anse de très grand vase, avec relief inintelligible. — Pâte
vulgaire; terre cuite rose rouge. Poli jaune patiné.
[93 x 73.]
CHANTRE, XIX, 4.

AO. 9962. Petite tête de chien massive. — Pâte sableuse fine et tendre, cuite au
jaune. Poli gris.
[Haut., 33,4; long., 44; larg., 27.]
CHANTRE, XIX, 5.

AO. 9963. Fragment de figurine de cavalier, style « chypriote » : bras brisé, coiffure
pointue à plis représentés par des traits; yeux ronds énormes. — Pâte
fine; terre cuite jaune. Simple poli.
[Haut., 53; long., 27; larg., 30,5.]
CHANTRE, XIX, 6.

AO. 9964. Goulot en forme d'oiseau ou d'otarie (une des nageoires brisée).
Terre cuite jaune brun. Poli et engobe blanc. — La courbe de l'échiné et
-
de la poitrine est jolie.
[Haut., 66; long., 77; larg., 43.]
CHANTRE, XIX, 7.

AO. 9965. Torse de figurine; moignons de bras; seins, nombril et anus indiqués;
tunique à plis (stries). — Terre cuite grise. Engobe jaune.
[Haut., 46; long., 21; larg., 45.]
CHANTRE, XIX, 8.

AO. 9966. Petite image d'oiseau couché ou nageant (perforé de haut en bas).
— Pâte grise, non polie, façonnée au pouce.
[Haut., 28,5; long., 41,6; larg., 24,5.]
CHANTRE, XIX, 9.

AO. 9967. Bec horizontal à tête de bélier à cornes tombantes et rentrantes, la gorge
gonflée; genre « gargouille ». — Pâte assez fine, cuite au rose. Poli gris
blanc.
[Haut., 28; long., 79; larg., 37.]
CHANTRE, XIX, 10. — Renverser le dessin de 45 degrés.
AO. 9968. Anse horizontale de vase, figurant sur le bord extérieur une tête de
canard. — Pâte fine, cuite au gris sombre. Poli gris.
[Haut., 24,5; long., 59,5.]
CHANTRE, XIX, 11.
AO. 9969. Anse (?) haute figurant une tête de serpent; les yeux perforés suppor-
taient la corde de suspension. — Pâte très grossière, mal cuite (grise).
Poli gris rose.
[Long., 86; diamètre, 27.]
CHANTRE, XIX, 12.

PROVENANCES DIVERSES

A. — BOGHAZ-KEUY (le « Grand Palais »).

AO. 9970. Fragment de grand vase à impression en relief d'une ornementation


faite de cercles concentriques et d'une échelle sans fin. — Pâte assez fine,
séchée. Terre rouge orangé. Poli rose.
[Haut., 82; larg., 100; — épaisseur, 13 à 14,5; diamètre, environ, 332.]
CHANTRE, fig. 27, p. 35.
— Dessin inexact.
AO. 9971. Fragment très analogue (cercles simples à large point central; échelle
en dessus et en dessous).—Pâte semblable, rouge ou brune (sur un côté
accidentellement recuit par un incendie). Poli plus foncé (jaune brun).
[Haut., 97; larg., 165; — épaisseur, 15 à 17; diamètre approximatif, 480.]
CHANTRE, fig. 28, p. 35.

AO. 9972. Fragment à décor imprimé imitant la vannerie. — Pâte à grain moyen.
Terre cuite rouge. Poli jaune gris.
[Haut., 65; larg., 64; — épaisseur, 7,8.]
CHANTRE, fig. 29, p. 35.
B. — SARI-T CHITCHAK.
Objets apportés par des paysans de Sari-tchitcheq (« la fleur bleue »), village à 1 heure de Boghaz-
keuy sur le chemin de Néfez-keuy, comme provenant du lit de la rivière qui arrose ce bourg au
nom poétique.
AO. 9973. Torse d'homme. Les 2 jambes brisées, de même que le bras droit et
la tête. — Pâte grossière pleine de gros grains de silice. Epoque grecque.
[Haut., 120; larg., 54; — épaisseur, 42.]
CHANTRE, fig. 37, p. 36.

AO. 9974. Figure double d'un couple à genoux, détail d'ornementation à droite
une femme, la tête levée, les mains sur les genoux; — à gauche, une jeune
:
fille (?), le bras droit tombant, le bras gauche embrassant la femme (la
tête manque). — Terre cuite rouge. Epoque grecque.
[Haut., 126; larg., 150; profondeur, 52,5.]
CHANTRE, fig. 38, p. 37; l'auteur dit « dans le style chypriote ».

C. — DÉDIK.

(Tumulus d'Orta-keuy.)
AO. 9975. Fragment de très grande urne à large anse plate ornée d'un poucier en
rouleau. — Pâte grossière. Terre cuite jaune brun, polie à l'extérieur.
Peinture noire en double hache à l'attache d'anse et croisillon au bout du
rouleau. [Dessin, pl. 21, 1.]
[Haut., 150; long., 140; — épaisseur, 9; section de l'anse, 64 sur 87.]
Il est inscrit au crayon « Dédik » et on a posé une étiquette à mention
« Kara-euyuk ».
AO. 9976. Bord de très grand plat fait au tour. — Pâte grossière. Terre cuite
jaune. Simple poli.
[Diamètre reconstitué, 465; — épaisseur, de 12 à 30 (au bord).|
AO. 9977. Fragment de bord de très grand vase (à bordure plate). — Pâte à
grain moyen. Terre rouge bien cuite. Sur le haut de la panse, collier en
relief (bourrelet aplati ou non). — Epoque gréco-romaine.
[Dessin, pl. 12, 7.]
[Haut., 155; larg., 193; diamètre d'ouverture, 268; — épaisseur minima, 16,5.]
CHANTRE, fig. 41, p. 66.
AO. 9978. Fragment de marmite à pieds (?), anse plate et haute, bord plat. —
Pâte à grain médiocre. Terre cuite noire; poli noir. — Epoque gréco-
romaine.
[107 X 81; diamètre extérieur, 134.]

CHANTRE, fig. 42, p. 66.

AO. 9979. Moitié de roue de char (?) votif. — Pâte grossière, cuite du gris sombre
au jaune et rose (teintes tranchées par des coups de feu et d'air).
[Diamètre, 78; — épaisseur, 71.]
CHANTRE, fig. 43, p. 66.

D. — KARA-EUYUK.

AO. 9980. Passoire en demi-sphère. — Pâte assez fine. Terre cuite rouge.
[Haut., 41; diamètre, 62; trous de 3 mm.]
CHANTRE, fig. 65, p. 83.

AO. 9981. Corps de lion hittite en forme de vase à bord et col sur le garrot; pattes
et tête brisées, queue rejoignant le bord du vase. — Terre cuite jaune rose.
Poli et lissé mat. Engobe blanc crème en partie tombé.
[Pl. 4, 4.]
[Haut., 95; long., 137,5; larg., 61.]
CHANTRE, fig. 73, p. 86; cp. t. II, n° 141 (AM. 1517).
AO. 9982. Figurine grossière de bélier couché. — Pâte très grossière. Terre cuite
rouge orangé non polie. Modelé de la peau flottante au cou.
[Haut., 97; long., 166; larg., 42.]
CHANTRE, fig. 74, p. 87.

AO. 9983. Figurine creuse en forme de taureau, les pattes brisées, l'arrière-train
aplati, le ventre cylindrique; motif ornemental de mobilier. — Terre cuite
rouge jaune à engobe noir en partie tombé. — Epoque hellénistique.
[Pl. 4, 5.]
[Haut., 114; long., 163; larg., 73.]
CHANTRE, fig. 75, p. 87.
E. — CÉSARÉE.

AO. 9984. Petite tête de Dyonisios. — Pâte très fine, jaune. Poli blanc jaune.
[Haut., 58,6; larg., 43.]
CHANTRE, fig.86,p.120.
AO. 9985. Petite tête de femme à coiffure très large; très mauvais travail hellé-
nistique. — Pâte fine, ton gris clair.
[Haut., 31,5; larg., 24,4.]
CHANTRE, fig.87,p. 120.
[AO. 9986]. Hache en pierre polie verte mouchetée.
[Haut., 43; long., 55; — épaisseur, 19.]
CHANTRE, fig. 97, 130.p.
AO. 9987. Petit taureau sur piedestal; figurine creuse, fausse antiquité. — Pâte
pure. Terre cuite rouge, polie.
[Haut., 103,5; long., 92; larg., 38,7.]
CHANTRE, fig. 125, p. 153.

KARA-EUYUK.

AO. 9988. Fusaïole cylindrique. — Terre cuite grenat, sans ornementation.


[Haut., 12; diamètre, 21; trou de tf,8.]
CHANTRE, VI, 11?
AO. 9989. Sorte de bout de corne ou de coquillage. — Pâte assez fine. Terre
dégourdie, grise. Poli gris noir.
[Long., 53,8; diamètre maximum, 20.]
CHANTRE, VI, 16.
AO. 9990. Objet en pierre, indéterminé, à poignée perforée.
[Haut., 60; diamètre, 17.]
CHANTRE, VI, 17.
AO. 9991. Perle d'onyx, mal polie.
[Long., 58,3; grand diamètre, 17,8.1
CHANTRE, VI, 18.
AO. 9992. Petit peson à 4 faces aplanies.
[Long., 78,8; section, 12,5 X 9,5.]
- Pierre jaune rose.

CHANTRE, VI,21.
KARA-EUYUK

DOCUMENTS INÉDITS

A. — FIGURINES.
1° Corps.
AO. 9993. Goulot en forme d'animal renversé, les pattes arrière consolidant
l'attache d'en bas, les pattes avant (brisées) devant s'arcbouter sur le
bord; la tête manque.
rouge brun, épais.
-
Pâte à grain moyen. Terre cuite rouge. Engobe
[Pl. 3, 1.]
[Long., 96; larg., 49; diamètre minimum, 21.]

AO. 9994. Corps de bœuf sans tête ni pattes. — Pâte fine. Terre cuite jaune,
simple poli. Le repli sinueux de la bavette indique le genre animal.
[Haut., 52; larg., 98.]
AO. 9995. Torse de petit cavalier (?), bras droit en moignon, bras gauche brisé.
- Terre dégourdie grise.
[Haut., 43; larg., 28.]
AO. 9996. Arrière-train de taureau couché (queue tombée). — Pâte assez ifne,
mal cuite (épais noyau gris et fine écorce rouge). Simple poli rose.
[Pl. 5,1.]
[Haut., 79; long. actuelle, 96; larg., 71.]

20 Têtes.
AO. 9997. Tête de bœuf en terre cuite jaune (rappelant la céramique de Mésopo-
tamie), les cornes brisées, les oreilles rabattues, les yeux marqués par deux
cercles incisés profondément, mufle cassé (?).Deux traits profonds au
cou et à la bavette. — Pâte grossière. Terre cuite jaune. Style très négligé.
[Pl. 5, 2.]
[Haut., 116; long., 108; larg., 74.]
AO. 9998. Goulot en tête de bélier à cornes tombantes et rentrantes. — Pâte
fine. Terre mal cuite grise, polie et lissée, avec traces de peinture rouge
sur le front.
[Haut., 58; long., 76; larg., 38.]
AO. 9999À. Goulot en tête de chien (?); yeux pastillés, oreilles de même.— Pâte
polie et lissée; terre cuite jaune.
[Haut., 56,8; long., 53; larg., 37.]
AO. B.
9999 Goulot en tête de bélier à cornes striées. — Pâte fine, mal cuite, grise
au centre, à surface jaune rose, avec trace d'engobe brun.
[Haut., 35; long., 63; larg., 32.]
AO. 9999e. Goulot en tête de chien (?); yeux pastillés. — Pâte agrain médiocre.
Terre cuite jaune. Engobe jaune verdâtre.
[Haut., 45; long., 65; larg., 38.]
AO. 10000. Anse-bouton en forme de tête d'oiseau.— Pâte assez fine. Terre cuite
jaune, polie.
[Long., 55; larg., 49.]

3° Cornes.
AO. 10001. Corne de bête légèrement striée; anse de vase. -
Pâte sableuse,
mélangée. Terre cuite jaune. Engobe jaune et peinture brune violacée,
à l'intérieur. [Pl. 5, 3.]

AO. 10002. De même :


[Long., 163; diamètre moyen, 29.]

anse de vase.
orangé. Engobe rouge mat.
- Pâte assez fine, cuite du gris au ton
[Pl. 5, 5.]
[Long., 86; diamètre moyen, 29.]

AO. 10003. Fragment d'anse en forme de corne striée et bucrane (cp. la série
d'anses en têtes de bœuf à narines affleurantes, t. I, p. 43-45). — Pâte
assez fine. Terre cuite,dugris au jaune brique. Engobe lie de vin sur la
partie striée.
[Long. 72, larg., 45.]

4° Pattes.
AO. 10004. Fragment de patte de félin à 5 doigts (tendon marqué). — Pâte fine.
Terre cuitejaune.Engobe rouge brun. [Pl. 6, 5.]
[Haut., 38; long., 31.]

AO. 10005. Patte d'oiseau à pouce arrière (opposé), grandeur nature. — Pâte
fine. Terre cuite grise et jaune. Très bel engobe lustré rouge brun.
[Haut., 96,5.]
AO. 10006. Patte de chat (?), à bague. — Terre dégourdie grise. Beau poli et
lissé jaune.
[Haut., 60,5; long., 37.]
AO. 10007. Patte d'oiseau à ergot indiqué. — Terre cuite jaune. Simple poli.
[Haut., 66.]
AO. 10008A. Fragment de patte d'oiseau,tridactyle. — Terre cuite jaune rose,
polie.
[Haut., 35; larg., 32.]
AO. 10008B. Patte de bœuf tendue horizontaleInent.
cuite jaune. Engobe rouge brun.
- Pâte fine sableuse. Terre
[Pl. 6, 2.]
[Long., 42; diamètre, 14.]

AO. 10009. Patte de lion ou d'ours.


[Haut., 27; long., 37.]
- Terre cuite jaune. Engobe rouge brun.

B. - VASES.

AO. 10010. Vase ovoïde à parois très épaisses


tinée). — Pâte fine; terre cuite rose.
: fausse antiquité (enfumée et pa-

[Haut., 81,5; bord, 30; panse, 62,3; pied, 24; — épaisseurs : ;


en haut, 12 au fond, 19.]
AO. 10011. Fragment de marmite à large anse plate. — Terre dégourdie, enfumée,
grise. Poli noir. Travail au tour.
[Haut., 120; larg., 143; panse, approximativement, 150; larg. de l'anse, 37; — épaisseur de
la poterie,6.]

AO. 10012. Fragment de goulot à tamis (7 trous de 2 mm.). — Terre cuite grise,
mélangée, à surface lissée et polie gris sombre.
[70 sur 57; trou de goulot, 21 X 20.]
AO. 10013. Fragment de tamis amovible à gros trous de 7 mm.
terre cuite rose.
- *
Pâte fine;

[50 sur 40; — épaisseur, 15.]

AO. 10014. Vase sans anse, façonné au tour. — Pâte fine. Terre cuite grise.

3,5; à l'épaule, 5,7; au bas, 8,5; au fond, 6,5.]


:
[Haut., 64, bord, 44,8; col, 42,4; ouverture, 24; pause, 88,5; plat, 45,8; — épaisseurs au col,

AO. 10015A. Fragment d'anse (?).


[Long., 40,7 sur 27 et 31.]
- Terre cuitejaune,polie et lisséegris.
AO. 10015 B.Fragment de fin goulot horizontal de petite burette. — Pâte fine,
grise, polie,lissée, lustrée ton noir.
[Long., 42; larg., 38; trou de 4.]

AO. 10016A. Anse et bord de marmite. — Pâte à grain moyen. Terre mal cuite,
du jaune au rouge. Engobe rouge mat sur lissé (extérieur, fond et bord).
[Dessin, pl. 20, 1.]
[83 X 84; — épaisseur, 8 à 11.]

AO. 10016 B.Fragment analogue, à anse triangulaire (?). Pâte sableuse à


grain moyen, cuite du jaune brun au rouge. Poli intérieur. Engobe exté-
-
rieur rouge sur pâte lissée. [Dessin, pl. 20, 2.]
[83 x 58.]

AO. 10016e. Fragment de gobelet fait au tour, à anse aplatie. — Pâte fine. Terre
cuite jaune. Peut-être moderne.
[Haut., 69; larg., 41; anse, 37; — épaisseur du vase, 3,7 à 6.]
AO. 10017A. Fragment de bord arrondi d'urne. — Pâte assez fine micassée. Terre
irrégulièrementcuite du jaune au rouge. Simple poli. Poterie au tour,
peut-être moderne. [Dessin, pl. 20, 4.]
[Long., 99; — épaisseur, 7.]

AO. e.
10017 Fragment de bord de vase. -
Pâte extrêmement grossière. Terre
cuite jaune brun. Amorce d'anse. Cercles en sillons modelés dans la pâte.
[Haut., 68; long., 98; — épaisseur, 8,5.]
AO. 10017e. Fragment de bord de vase. — Pâte assez fine. Terre cuite rose à
sillon sur le col. Poli rouge intérieur; engobe jaune extérieur.
[Dessin, pl. 20, 5.]
[55 sur 72; — épaisseur, 7,5.]

AO. D. Fragment de
10017 bord de coupe. -
Pâte grossière. Terre cuite jaune;
au fond, poli rose; sur le bord et les parois, engobe rouge orangé mat.
[Dessin, pl. 20, 3.]
[Haut., 40; long., 69; — épaisseur, 5,4.]
AO. 10017e. Fragment de bord de vase. — Pâte à grain médiocre. Terre cuite
jaune. Poli intérieur rose jaune; à l'extérieur, engobe lissé et lustré rouge.
Travail à la main. [Dessin, pl. 20, 7.]
[Haut., 42; larg., 47; — épaisseur, 6.].

AO. 10018. Petit support trépied, très analogue au nO 78 du t. II (AO. 9485)


provenant de Kul-tépé, mais en terre cuite fine et rouge travaillée. Simple poli.
[Haut., 26,8; larg., 74.]
AO. 10019. Fragment de vase, partie d'anse et de bord, sans intérêt.
[62 sur 76.]

AO. 10020. Anse plate en tête animale bœuf) : yeux et nez en relief.—Pâte gros-
sière, cuite au jaune pâle. Poli ou engobe blanc. Peinture noire en teinte
plate sur le pourtour des yeux et en traits représentant les poils de mous-
tache; peinture rouge et triangles quadrillés sur le front. — Les brisures
ont été polies. [Pl. 5, 4.]
[Haut., 101; larg., 60; — épaisseur, 17 à 29.]

L'anse en bucrane aux narines affleurantes.


[Cp. t. II, nGS 87 et 136 (S. 76 et 76 bis); no 217 (AO. 10211) et présent tome,AO. 9911,
9922, 9933, 9934, 10003.]

AO. 10021. Fragment de bord et d'anse décorative de très grand vase (environ
540 mm. de diamètre au bord). — Pâte à grain médiocre, sableuse; très bien,
cuite (rose). Engobe rouge intérieur et extérieur. Poli blanc à peinture
brune sur le bord et l'anse (traits bruns). Le motif représente comme les
numéros suivants la même tête animale composite aux larges narines,
aux yeux proéminents sous des cornes relevées et arrondies en poucier.
[Pl. 6,1.]
[Haut., 63; larg., 103; larg., du bord plat, 44; — épaisseur du vase, 15,5.]
AO. 10022. Anse entière, montrant d'une façon évidente la position des frag-
ments analogues; le large nez affleure le bord du vase yeux proéminents;
cornes en V (brisées) de bouquetin ou de mouflon. — Pâte à grain médiocre,
:
cuite au jaune gris. Engobe rouge sur lissé. [Pl. 6, 3.]
[Haut., 96; prof., 62; larg. de l'attache, 41; diamètre minimum de l'anse, 18.]
AO. 10023. Anse coudée de grand vase; même position. — Pâte vulgaire, mal
cuite, du gris au rouge. Engobe jaune brun mat. —De la tête animale très
stylisée, on peut reconnaître la moitié des yeux, les oreilles à peine mode-
lées, les cornes arrondies en poucier; un collier ou bourrel et de poils au cou.
[Haut., 82; larg. de la tête, 43; prof. de l'anse, 60; diamètre minimum, 29.]
AO. 10024. Fragment analogue; on ne reconnaît ici que les yeux et les cornes en
V. — Terre cuite jaune. Poli patiné.
[Haut., 79; prof., 53; larg., 46; diamètre, 28.]
AO. 10025. Fragment mieux conservé. — Pâte à grain médiocre; terre mal cuite.
Engobe rouge mat. — La stylisation extrême rend incompréhensible la
représentation primitive; les cornes sont jointives et lyriformes, aplaties;
le front est bombé et saillant; les oreilles placées très en arrière.
[Haut., 64; prof., 59; larg., 40; diamètre, 27.]

; ;
AO. 10026. Exemplaire plus gros; les yeux sont bien faits et encerclés par de
vraies paupières cornes de mouton ou de petite chèvre (poucier) nez brisé
dont l'amorce indique la largeur. — Pâte fine, mal cuite, au jaune gris.
Engobe rouge mat.

AO. 10027. Analogue :


[Prof., 68; larg., 50; diamètre, 32.]

les yeux bien faits, sont plus obliques; les oreilles sont
ouvertes; le poucier, en 3/4 de cercle, est épais et fait de cornes jointives;
urseus. — Pâte fine; terre cuite en jaune gris. Poli sur la tête. Engobe brun
lustré sur le cou. [Pl. 6, 4.]
[Prof., 63; larg., 48; diamètre, 27.]

:
AO. 10028. Fragment d'anse rappelant une tête de lion nez entier, yeux énormes
»
et presque ronds, oreilles ouvertes, mais « cornes jointives formant pou-
cier. — Pâte assez fine; terre cuite jaune. Engobe rouge sur la tête.
[Pl. 6, 6.]
[Prof., 76; larg., 46.]

AO. 10029. Anse en tête animale; le nez est brisé, les yeux sont voilés, les oreilles
ouvertes, les « cornes» arrondies en poucier; cette fois, l'ensemble rappelle
le bouc. — Pâte fine. Terre cuite jaune. Engobe rouge sur le cou.
[Prof., 55; larg., 33.]

:
AO. 10030. Fragment d'anse en tête animale nez large, yeux encerclés de traits
incisés qui sont de vraies arcades sourcilières; cornes jointives en poucier;
uraeus; collier ou bourrelet de poils. — Pâte à grain médiocre. Terre cuite
jaune.
[Prof., 67; larg., 37.]

AO. 10031. Fragment d'anse en tête de bouquetin :


nez large aflfeurant, oreilles,
yeux proéminents; ici,le poucier est bien formé de 2 cornes parallèles et
non réunies. — Pâte fine. Terre cuite jaune rose. Poli jaune blanc.
[Prof., 52; larg., 34.]

AO. 10032. Anse très large de très grand vase; modelé si stylisé qu'on peut à
:
peine saisir le lien même avec la série précédente nez (?) aussi large que
la tête, à moins qu'il ne faille voir là le front; le poucier est strié et repré-
sente des cornes de chèvres. — Pâte fine grise, à engobe jaune brun.
[Pl. 3, 7.]
[Prof., 75; larg., 64.]
C.
— PESONS.
AO. 10033. a) Peson triangulaire en pierre blanche teintée vert.
[Haut., 96; base, 60; — épaisseur, 27.]
b) Peson trapézoïdal, terre cuite jaune rose.
[Haut., 52; base, 44 X 32; — épaisseur, 24.]
c) Peson en forme de borne trapézoïdale; terre cuite rose.
[Haut., 61,4; base, 26 X 39; — épaisseur, 20.]
d) Peson en forme de stèle; terre cuite jaune, légère.
[Haut., 52,8; larg., 36; — épaisseur, 16,7.]
e) Peson informe, brisé; en pierre blanche.
[41 x 28 X 22.]
AO. 10034. Trois petits pesons en pierre noire; en forme de pierre à aiguiser :
A) [Long., 56; larg., 15;
B) [Long., 67; larg., 22;
--épaisseur, 9.]
épaisseur,8.]
C) [Long., 66,5; larg., 20; —épaisseur, 8].

AO. 10035. Deux fragments en pierre dure :


a) Masse en serpentine (?): pierreàpolir.
[42,5 x 35 x 31.]
b) Sabot de patte animale en marbre polychrome avec trous de
fixation.
[Haut., 19; diamètre, 45,5.]

D. — FUSAÏOLES.

Ornées.

-
AO. 10036. Grande fusaïoleconvexe-concave; sur le bord, trois groupes de 3
et 3 lignes à angle obtus mais non jointes en chevrons. Terre cuite jaune
à engobe brun. [Dessin, pl. 20, 8.]
[Haut., 21,5; diamètre, 46,8; trou de 11 mm.]
AO. 10037. Fùsaïole plan-convexe :
sur le bord vertical, impression d'un chapelet
de boules et d'un liséré à franges. — Terre cuite à engobe rouge orangé,
lustré. [Dessin, pl. 20, 6.]

AO. 10038. Fusaïole convexe-concave


chevrons. — Terre cuite fine, jaune gris.
:
[Haut., 17; diamètre, 39,6; trou de 6,5.]

sur le bord incliné, 2 cercles et 7 doubles


[Dessin, pl. 20, 9.]
[Haut., 17,5; diamètre, 38; trou de 6,8.]
AO. 10039. Fusaïole plan-convexe; sur le côté plan, 3 doubles chevrons, arron-
dis en arcs ou huttes. — Terre cuite (du pâle au sombre), bien polie.
[Dessin, pl. 20, 10.]
[Haut., 13; diamètre, 36,4; trou de 7.]
AO. 10040. Fusaïole actuellement plan-convexe :
sur le côté convexe, 3 groupes
de triples arcs en traits jointifs. — Pâte presque fine. Terre cuite grise.
[Dessin, pl. 20, 11.]

:
[Haut., 12; diamètre, 31,5; trou de 7,5.]

-
AO. 10041. Fusaïole convexe-concave sur le bord incliné, 3 groupes de 3 et
3 lignes à angle obtus (comme le n° 10036). Terre cuite grise (du pâle
au sombre). [Dessin, pl. 20, 12.]

AO. 10042. Fusaïole biconvexe :


[Haut., 11; diamètre, 30,7; trou de 5.]

sur la partie la plus plane, 4 groupes d'arcs sur-


montant un point double. — Terre cuite gris noir. [Dessin, pl. 20, 13.]

:
[Haut., 15,8; diamètre, 30; trou de 5.]
AO. 10043. Cachet sur une face, étoile à 5 branches; sur l'autre, 3 cercles con-
centriques ponctués. — Terre cuite rose. [Dessin, pl. 20, 14.]

AO. 10044. Fusaïole conique :


[Haut., 7; diamètre, 28,6; cercle de 9, 16 et 22,5 de diamètre.]

sur la partie la plus plane, cercle de petits ronds


creux; autour du trou, courts rayons. — Terre cuite jaune.

[
[Dessin, pl. 20, 15.]
[Haut., 17; diamètre, 28,5; trou de 5.]

7,5.]
AO. 10045. Fusaïole biconvexe à pourtour dentelé. — Terre cuite grise.

:-
D essin, rpl. 20, 16.]
[Haut., 20,5; diamètre, 30; trou de
AO. 10046. Fusaïole plan-convexe sur le bord de la face convexe, zones de
petites hachures en 3 étages. Terre cuite grise. [Dessin, pl. 20, 17.]
[Haut., 9; diamètre, 25; trou de 5,4.]
AO. 10047. Fusaïole en pierre noire, biconvexe: sur chaque face, 3 séries d'arcs
parallèles en points jointifs. [Dessin, pl. 20, 18.]
[Haut., 15; diamètre, 25; trou de 7.]

AO. 10048. Petite fusaïole biconvexe en pierre noire


5 branches encadrant le trou.
: sur chaque face, étoile à
[Dessin, pl. 20, 19.]
[Haut., 5; diamètre, 22,5; trou de 6.]

:
AO. 10049. Petite fusaïole en pierre bichrome, grise et rose sur chaque face,
3 séries d'arcs parallèles gravés avec l'angle d'un instrument.
[Dessin, pl. 20, 20.]
[Haut., 10,4; diamètre, 19; trou de 6.]
AO. 10050. Petite fusaïole biconvexe en pierre vert foncé
4 faisceaux de rayons parallèles.
:
sur chaque face,
[Dessin, pl. 20, 21.]
[Haut., 11; diamètre, 16; trou de 3.]

:
: :
AO. 10051. Dix-sept poids et fusaïoles non ornées en pierre
a) Poids en pierre blanche calcaire diam., 71.
b) Idem en pierre grise diam., 51,7.
c) Fusaïoles: Pierre gris vert mouchetée
d) Plan-convexe, pierre gris bleu diam., 31 : : :
diam., 34.

:
e) Plan-convexe, brisée; pierre bleu noir diam., 31, 8.
f) Conique plan-convexe, pierre rouge diam., 27,5.
:
:
g) Conique plan-convexe, brisée, pierre gris bleu diam., 28,9.
h) Conique, pierre gris blanc diam., 26,8.
i) Biplane,pierre gris blanc (cercles) : diam., 24.
: :
i) Plan-convexe, pierre gris noir diam., 26.

: :
k) En bague, pierre gris noir, mal polie diam., 26.
I) Biconvexe, pierre verte diam., 23,5.
m) Biconvexe, pierre gris vert clair diam., 21,5.

: :
n) En double tronc de cône, pierre gris bleu ardoise diam., 23.
o) Plan-convexe, pierre violette
::
diam., 18,8.
p) En bague, pierre gris noir diam., 18.
q) Biconvexe, pierre gris noir diam., 20.
AO. 10052. Neuf fusaïoles en terre cuite, non ornées (sauf deux) :
:
a) Biconvexe; terre cuite grise diam., 51.
:
:
b) Biconvexe; terre cuite jaune rose, sableuse
c) Convexe-concave; terre cuite grise diam., 38,7.
diam., 48,4.
::
d) Convexe-concave; terre cuite grise diam., 39,5.

:
e) Biconvexe; terre cuite jaune rosée diam., 32,6.
f) Conique; terre cuite gris foncé diam., 28.
::
g) Conique; terre cuite rose; cercles sur le plat diam., 36.

:
h) Convexe-concave; terre cuite jaune, avec traits diam., 24,8.
i) En sphère aplatie; terre cuite grise diam., 24.

DÉDIK 1

DOCUMENTS INÉDITS,

A. — FRAGMENTS PEINTS.

AO. 10053. Fragment avec attache d'anse plate


-
:
vase probablement tourné.
Pâte au grain médiocre, à mélange de chaux. Terre bien cuite, rouge.
Engobe jaune et peinture noire (traits et petits cercles concentriques sur
le vase; double hache et traits sur l'anse). [Pl. 7,2, et dessin, pl. 21, 2.]
[Haut., 78; larg., 118; — épaisseur, 8,5.]
AO. 10054. Fragment de vase à pâte polychrome (l'anse contient du peroxyde
de fer et est en terre cuite rouge; la terre du vase même offre une teinte
jaune pâle). — Pâté légère. Engobe jaune sur poli rose brun. Peinture noire
et rouge brun (traits négligés). La courbure du fragment ne donne pas de
grande indication sur la forme exacte du vase. [Dessin, pl. 9, 1.]
[Haut., 96; larg., 77; — épaisseur, 5,5 à 7.]
AO. 10055. Fragment de bord de coupe à parois fines. — Pâte très fine. Terre
cuite jaune brun. Engobe brun et peinture noire tournée. Travail au tour.
- Epoque grecque.
[Haut., 85; larg., 110; — épaisseur, 3 à 6.]
AO. 10056. Fragment à peinture polychrome. -
Pâte grossière et mal cuite,
du gris au rose. Joli poli rose. Engobe blanc et peinture noire et rouge
(dessin géométrique négligé). [Pl. 7, 5.]
[Haut., 75; larg., 87; — épaisseur 7.]
AO. 10057. Fragment probablement du même vase que 10055, « quod vide »; ce
serait le fond.
[Haut., 85; larg., 54; - épaisseur,2,3.]

1. Voir, en tête, les nos 9740-9742.


AO. 10058. Fragment complété par 10063. — Pâte fine, bien cuite, rouge brique.
Engobes blanc et jaune et traits noirs bruns, avec bande rouge.
[Haut., 73; larg., 49; — épaisseur, 6.]

AO. 10059. Fragment de panse, polychrome. — Terre sableuse; cuite au ton jaune
brun. Engobes jaune chair et rouge; peinture noir brun (traits et lignes
ondulées à courbes opposées). [Ph., pl. 8, 3.]
[Haut., 65; larg., 77; — épaisseur, 7,5 à 11.]

AO. 10060. Fragment assez analogue à 10064. — Pâte assez fine, mal cuite
(noyau gris). Engobe blanc et teinte plate rouge; peinture en traits noir
brun. [Ph., pl. 8, 5.]
[Haut., 72; larg., 73; — épaisseur, 9.]

AO. 10061. Fragment d'épaule de panse. — Pâte fine. Terre cuite jaune. Engobe
beige foncé et peinture noir brun (losanges en quadrillé).
[Dessin, pl. 7, 3.]
[Haut., 57; larg., 65; — épaisseur, 12.]

AO. 10062. Fragment, analogue à 10060 comme terre. — Pâte à grain médiocre;
insuffisamment cuite (noyau gris). Engobe blanc crème et peinture brun
noir (losanges en quadrillé).
[Haut., 62; larg., 70; — épaisseur, 9,5 à 11.]
Se raccorde avec 9781, CHANTRE, XII, 3.
AO. 10063. Fragment complétant 10058. [Pl. 7, 4.]
[Haut., 52; larg., 54; — épaisseur, 5,5 à 7.]

AO. 10064. Fragment du même vase que 10060, « quod vide». [Pl. 8, 4.]
[Haut., 54; larg., 53; — épaisseur, 9.]

AO. 10065. Fragment peint. — Pâte sableuse, cuite au jaune. Engobe blanc;
peinture épaisse lie de vin en traits irréguliers. [Pl. 8, 2.]
[Haut., 57; larg., 44; — épaisseur, 9.]

AO. 10066. Fragment d'anse. — Pâte grossière rouge à grains de chaux. — Pein-
ture noir mat en larges traits sur poli orange. [Pl. 7, 1.]
[Haut., 55; larg., 53; — épaisseur, 15.]
B. - VASES ET FRAGMENTS.

AO. 10067. Petit vase à anse (brisée). — Pâte fine micassée. Terre cuite enfumée
jaunâtre; poli allant du rose au noir. Suspect.
[Haut., 50,4; bord, 57; col, 54; panse, 64; pied, 31; — épaisseur, 3,5.]
AO. 10068. Petit vase piriforme, mal formé à la main. — Pâte assez fine, pétrie
au pouce. Terre cuite polie allant du rose au noir.
[Haut., 62; bord, 17; panse, 48; pied, 13; — épaisseur, 4.]
AO. 10069. Moitié de coupe à anse (plate). — Pâte fine; cuite au rose rouge.
Simple poli rose. [Dessin, pl. 21, 4.]
[Haut., 56; panse, 106; plat, 50; — épaisseur de 2,7, au col, à 8,6, au fond.]
AO. 10070. Vase d'époque assez moderne (arabe ou sassanide), en relief. -
Décor :
Pâte fine, grise.
du bas à la panse, algues arrondies et séries de points alternant
à la panse, bande en relief et repoussé alternant; pied creusé d'un sillon
;
circulaire. Patine métallisée noire.
[Haut., jusqu'au col, 67; panse, 106; pied, 53; — épaisseur, de 2,5 à 5.]

Fragments à surface rouge ou rose.


AO. 10071. a) Segment d'écuelle. — Pâte fine. Terre cuite jaune brun. Engobe
rouge mat. Bord modelé à l'estèque.
[Diamètre, reconstitué, 240; -épaisseur, de 5 à 7,5, au centre.]
b) Très analogue. — Terre cuite jaune gris brun.
[Diamètre, reconstitué, 240; — épaisseur de 5 au bord à 4 au centre.]
c) Analogue à a) et b). — Terre cuite jaune. Engobe rouge mat.
[Diamètre, 216; — épaisseur, de 4 à 7.]
d) Fragment de col de vase à liquide; bord tourné. — Pâte assez fine.
Terre cuite jaune rose. Peinture rouge au bord, sur poli jaune.
[Bord reconstitué, 79; col, 50.]
e) Fragment de coupe très grossière. — Pâte très grossière à grains
de chaux et de silice. [Dessin, pl. 21, 5.]
[Diamètre extérieur, 105.]
Fragments d'écuelles en terre grise enfumée.
AO. 10072. a) Pâte jaune, à grain moyen.
[Diamètre, 182; — épaisseur, 4,6.]
b) Pâte micassée, mal cuite, du gris sombre au jaune gris. Bord
plus relevé que dans a).
>
[Diamètre, 183; — épaisseur, 5,3.]
c) Pâte fine grise. Poli et lustré noir. Bord encore plus relevé. Tourné.
[Diamètre, 285; — épaisseur, 6,8.]
d) Pâte grossière, gris noir.
[Diamètre approximatif, 125; — épaisseur, 7,5.]
e) Bord de vase. Terre vulgaire, gris noir.
[Diamètre, environ, 160; — épaisseur, 6 à 9.]
t) De même. Terre grossière, brun rougeâtre. Travail à la main.
[Diamètre approximatif, 100; — épaisseur, 5 à 6.]
AO. 10073. a) Fragment d'assiette à bord (presque plat). — Pâte très fine, grise.
Joli poli lustré. [Dessin, pl. 21, 6.]
[Diamètre, 140; — épaisseurs
b) Bord de grand plat
:;de 5 à 8; au bord, de 8 à 12.]
bord à bourrelet. Pâte assez fine grise. Poli
lustré noir. [Dessin, pl. 21, 7.]
[Diamètre, 470; — épaisseurs : de 8 à 9; au bord, de 11,5 à 15.]

AO. 10074. Fragment d'un bord trilobé très fin. — Pâte fine gris sombre. Très
beau lustré noir ébène (engobe ou poli?).
[Épaisseur, 2,5.]

AO. 10075. a) Pilon plat brisé, sorte de disque à poignée centrale. — Terre cuite
rouge brique et gris sombre (au centre).
[Diamètre, 198; — épaisseur, de 12 à 14.]
b) Analogue mais complet. — Terre gris noir.
[Diamètre, 82; — épaisseur, 16; avec la poignée, 88,5.]
AO. 10076. Fusaïole. — Terre séchée grise.
[Haut., 33; diamètre, 51.]
Peut-être, CHANTRE, p. 66, fig. 44.
BOGHAZ-KEUY

DOCUMENTS INÉDITS

A. — TESSONS PEINTS.

AO. 10077. Tesson de grand vase fait au tour (?). — Pâte à grain moyen avec
parcelles de chaux. Terre cuite rouge. Peinture brune (cercles concentriques)
sur engobe rose chair, bordé de brun. Reste poli. [Pl. 10, 2.]
[117 x 68,2; — épaisseur, 7,5.]

AO. 10078. Petit tesson à décor géométrique. — Pâte à grain moyen, cuite au
rouge. Peinture noire sur poli rouge épais.
[58 X 47; — épaisseur, 10.]

AO. 10079. Tesson à décor géométrique. — Pâte moyenne. Terre cuite rouge.
Peinture brune sur engobe beige lissé. [Pl. 9, 3.]
[66,5 x 50; — épaisseur, 11,8.]

AO. 10080. Tesson à décor géométrique polychrome (style évolué). — Pâte


à grain moyen; cuite jaune rose. Peinture brun noir et rouge sur engobe
blanc (traits et bande). [Pl. 9, 4.]
[74 X 51; — épaisseur, 10.]

AO. 10081. Tesson de grand vase de style géométrique. — Pâte assez fine; terre
cuite rouge brique. Peinture brun noir sur engobe jaune brun (dessin
négligé). [Pl. 9, 1.]
;
[69 X 72 — épaisseur, 9,4 à 15.1

AO. 10082. Fragment de plat. — Terre cuite très fine; joli poli intérieur rouge;
à l'extérieur, simple poli rouge au fond et peinture brune (bande) sur engobe
blanc.
[62 X 55; — épaisseur, 8,5.1

AO. 10083. Fragment de vase de style géométrique à guirlande. — Terre cuite


fine jaune brun; intérieur, poli; extérieur, engobe beige foncé et peinture
brune.
[46,5 X 50,5; — épaisseur, 10,5.]

AO. 10084. Fragment à décor de cercles concentriques ponctués au centre. -


Pâte grossière à grains d'argile cuite. Terre cuite rouge. Peinture brune
sur engobe (?) rose.
[57 X 47,5; — épaisseur, 14.]

AO. 10085. Fragment de vase. — Pâte très fine. Peinture noire (larges traits)
sur engobe blanc et fond simplement poli rouge brun.
[42,5 X 52,5; — épaisseur, 6.]

:
AO. 10086. Fragment de bord de vase. — Terre cuite rouge brique, fine. Pein-
ture noir brun sur poli rose brun à l'intérieur, cercles concentriques faits
d'un trait fin et ponctués au centre; guirlande d'un trait large et épais;
— large trait au bord; — guirlande d'un noir épais à l'extérieur.
[Pl. 10, 1, et dessin, pl. 21, 9.]
[53 X 36; — épaisseur, 6,4.]

AO. 10087. Fragment de vase à décor géométrique. — Pâte grossière et mal


cuite. Peinture épaisse (deux traits, chaîne de losanges quadrillés, trait,
triangle en noir mat). [Pl. 10, 3.]
[44,5 X 43; — épaisseur, 6.]

AO. 10088. Fragment à peinture de style géométrique. — Pâte fine. Terre cuite
à poli rouge brique. Peinture noir brun (lignes droites et ondulées,
triangles en quadrillé, « double hache »). [Pl. 10, 4.]
[42 X 50; — épaisseur, 6.]

AO. 10089. Fragment peint. — Terre cuite rouge à engobe jaune clair. Peinture
de trait et bande noirs.
[50 x [36; — épaisseur, 10.]

AO. 10090. Fragment à dessin géométrique (guirlande). — Pâte à grain moyen


rouge brique. Peinture noire sur poli rouge brun (deux traits, feston en
large ruban).
[43 X 45; — épaisseur, 7.]

AO. 10091. Petit fragment triangulaire. — Pâte fine, tendre et rose. Peinture
noire sur engobe clair (fin quadrillé).
[25 X 29; — épaisseur, 5,8.]

AO. 10092. Fragment de col de vase. — Terre cuite brique, tendre. Peinture
noire sur engobe orange (bande de fin quadrillé).
[32 x 28, — épaisseur, 6.J
Fragments de vases.

AO. 10093. Fragment d'anse peinte. — Pâte très fine. Terre cuite jaune. Engobe
jaune brun, lissé et lustré. Peinture noire.
[Long., 49; diamètre de l'anse, 17,6.]

AO. 10094. Bec de « théière ». — Pâte assez fine. Terre cuite rouge vif; simple poli.
[Long., 43,5; section, 16 X 18) trou de 8,2.]

AO. 10095. Six fragments de vases


a) Segment d'écuelle.
:
— Pâte très fine. Terre dégourdie, grise lus-
trée. Dépôts crayeux.
[Haut., 38; diamètre probable, 148; — épaisseurs : 3,6, au fond; 5,8, au bord.]
b) Fragment de plat à bord (en partie plat, en partie ouvré).
Pâte fine. Terre dégourdie, grise. Poli lustré.
-
[Coupe, pl. 21, 8.]
[53 X 33; — épaisseur, 7.]
c) Fragment de col de vase, fait au tour. — Pâte très fine. Terre
cuite jaune rouge, médiocrement cuite. Engobe rouge brun,
lustré. [Coupe, pl. 21, 10.]
[Haut., 31; long., 62; diamètre du bord, 90.]
d) Fragment d'écuelle. — Terre cuite rouge.
[53 X 27; — épaisseur, 7.]
e) Fragment d'anse plate. — Pâte très fine. Joli lustré rouge beige.
[Larg., 27; long., 37.]
t) Fragment d'attache d'anse (?).
cuite rouge brique. Poli rouge lustré.
- Pâte à grain moyen. Terre

[45 X40; diamètre, 24 à 27.]

AO. 10096. Petit sceau en forme de pied; à la section supérieure, cercles concen-
triques; sous la semelle, signes cunéiformes (?) (20 X 100). Terre cuite
jaune, polie, patinée. [Pl. 9, 5, et 10, 6.]
-
[Haut., 37,4; long., 35.]
AO. 10097. Sabot de patte de taureau (?).
grise au noyau. Engobe lustré brun jaune.
-
Pâte grossière. Terre cuite jaune,
[Pl. 9, 6, et 10, 5.]
[Haut., 60; plat, 61 sur 59.]
AO. 10098. Fragment de très grand vase au relief de tête et d'échine de ser-
pent. — Pâte sableuse, très bien cuite. Simple poli à la main jaune blanc.
[Pl. 9, 2.]
[154 x 120; — épaisseur, 17,5 à 34,5.]

AO. 10099. Deux fragments de brique à dessin incisé (soleil rayonnant ?).
Pâte très grossière, cuite rouge brique.
-
[102 x 78.]

AO. 10100. a) Fragment de vase (moderne?) avec décoration de cercles gravés


(après cuisson) avec point central profond. — Pâte très fine.
Terre cuite jaune brun. Poli rose brun.
[96 x 68.]
b) Fragment d'anse (moderne?) avec quadrillé en losanges incisés.
— Terre cuite très grossière jaune. Poli gris.
[84 X 47; — épaisseur, 14.]
c) Trois fragments (deux se rejoignent exactement) à décor orne-
mental imprimé par un cylindre roulé. — Terre cuite rouge
grossière.
[46,4 X 40; — épaisseur, 7,5; 41 x 52 et 40 X 25; — épaisseur, 9,3.]

AO. 10101. Sorte de pied de tabouret à section rectangulaire. — Terre cuite rouge
brique.
[Long., 82 x 30.]

CÉSARÉE

DOCUMENTS INÉDITS

AO. 10102. Grosse gourde sphérique, tournée, aux 2 petites oreilles non perfo-
rées. — Terre cuite rose, à simple poli rose. Le col a été manifestement
ajouté après tournage. L'anse a disparu (cp. AO. 9758).
[Haut., 162; col et bord, 30; diamètre, 132,5; — épaisseur, 4,4.]
AO. 10103. Petite coupe, tournée. — Terre cuite rouge. Engobe rouge tombé.
[Haut., 47; diamètre, 118; ouverture, 106; pied, 37,5.]
AO. 10104. Petit vase à anse à rainure médiane; bord à bec. — Terre mal cuite
à simple poli.
:
[Haut., 86; bord, 40 X 38; ouverture, 116,5; col, 25; panse, 65,6; pied plat, 36,5; — épaisseurs
au bord, 3,8; à la panse, 3.]
AO. 10105. Quatre lampes romaines.
a) Petite lampe ronde, à bec, avec décor moulé ou modelé dans la
pâte. — Terre cuite fine rose; simple poli.
[Haut., 25,5; diamètre, 66; trou de la mèche, 8; d'huile, 5; — épaisseur, 2 à 5.]

b) Petite lampe chrétienne à croix grecque; bec brisé; anse de pré-


hension. — Terre dégourdie grise.

c) Lampe chrétienne, ronde


cuite rouge.
:
[Haut., 32,3; haut. avec l'anse, 46; diamètre, 77; — épaisseur, 7,5, au bec.]
cerf et guirlande stylisée. — Terre

[Haut., 28; trou de mèche, 9; diamètre, 61; long., 72.]


d) Lampe chrétienne analogue à 10112 (croix sous le pied). — Terre
cuite rose.
:
[Haut., 30; larg., 62; long., 99,3; trou d'huile, 11,5; — épaisseurs
4,3; au fond, 3,5.]
sur l'empreinte, 3,5; au bas

EUYUK-ALADJA

DOCUMENTS INÉDITS

AO. 10106. Deux fragments de disques à rainures circulaires.


— Pâte non gros-
sière. Terre cuite rose, bien cuite.
[Diamètre approximatif, 356; — épaisseur, 19,8; fragments de 195 X 135 et 145 X 150.]

BOUTEILLES ROMAINES

Petit vase en forme de bouteille, au bord tourné. — Terre cuite extrê-


AO. 10107.
mement fine. Epais enduit blanc sous fin engobe rouge orangé.
[Haut., 74; bord, 23; col, 17; panse, 35,5; plat, 14; — épaisseur, 3,5.]
Kara-euyuk.
AO. 10018. Flacon romain. — Pâte très fine; couleur brique, sans engobe.
Tourné.
-
[Haut., 98; bord, 28; col, 19 à 40; panse, 52 à 78 du bord; pied, 31,4.]
AO. 10109. Flacon romain plus grand, à col allongé en une courbe douce.—
Pâte fine; terre cuite rouge; poli rose; léger engobe blanc. Tourné.
[Haut., 187; bord, 43; col, 23 à 47 du bord; panse, 58 à 152; plat, 36,9.]
Tavaon.
AO. 10110. De même, avec bord élargi. — Pâte fine. Terre cuite rouge. Engobe
blanc (?) sur poli rose.
[Haut., 193; bord, 41; col, 23; panse, 57 à 160 du bord; plat, 38; — épaisseur, 2,5.]

AO. 10111. De même : col brisé. — Pâte fine. Terre cuite rouge; engobe blanc.
[Haut., 88,5 actuellement; panse, 57,8; plat, 35,6.]
Tavaon.

AO. 10112. Lampe chrétienne (croix sous le pied) à pied creusé; sur le dessus,
double cercle à 8 rayons; autour, chapelet de grains en relief. — Terre
cuite grise.
[Haut., 41,5; long., 115; larg., 72,6; — épaisseurs, 65; 4, au fond.]

FIN DE LINVENTAIRE
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. 1
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. 2
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. 3
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
Pl. 5
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. 7
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. 8
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1 PI. 12
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1 Pl. 13

KARA-EUYUK
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1
Pl. 14

KARA-EUYUK
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1 P1- 15

KARA-EUYUK
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KARA-EUYUK
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KARA-EUYUK
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1 P1- 20

KARA-EUYUK
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, 1 PI. 21

DEDIK
Pl.C.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I.
CÉRAMIQUE CAPPADOCIENNE, I. Pl. D.

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