Découvrir La forêt française couvre plus du

quart de notre territoire. Elle accueille plusieurs centaines

« Sous leurs pieds, les visiteurs de millions de visiteurs chaque année venus se ressourcer
admirent une nature intacte et trouver un havre de paix non loin d’un quotidien sou-
vent stressant. Comment concilie-t-on sa protection et cette
14 ou presque. » importante fréquentation ? Dans quelles forêts peut-on 15

chasser, dormir, flâner, se dépenser, observer la flore et

la faune, découvrir ses richesses écologiques ?
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DES MOMENTS
DE DÉTENTE DANS
DES fORêTS
ACCUEILLANTES
« Un parcours en hauteur permet de limi-
ter l’érosion des sols due au piétinement :
il faut savoir organiser la fréquentation.
L’Odyssée verte est un des moyens que
nous avons trouvés, mais c’est aussi
un formidable outil de sensibilisation »,
explique Philippe Belchi, directeur de
l’Espace Rambouillet.
16
En forêt de Rambouillet, l’Office national des
forêts (ONF), dont l’ensemble du domaine
est certifié PEFC depuis 2005, a ouvert un
sentier pas comme les autres : il permet de
se promener dans les arbres, à plusieurs
mètres de hauteur. Baptisé l’Odyssée verte,
ce sentier suspendu, totalement sécurisé,
n’est ni acrobatique ni sportif. Sans harnais,
dès quatre ans, les enfants, leurs parents
et leurs grands-parents frôlent, en toute
quiétude, les feuilles d’un chêne cente-
naire, entendent des chants d’oiseaux d’une
incroyable pureté, perçoivent les nuances
des couleurs forestières… Grâce aux sup-
ports éducatifs qui les accompagnent tout
au long du chemin, tous découvrent la forêt
partager
La forêt en Île-de-France : un espace à
sent que de 261,
2 500 m2 de forêt, les franciliens n’en dispo
Alors que chaque Français bénéficie de beso in de nature ne peut
re 800 m au niveau national)… Leur
2
dont seulement 77 en forêt publique (cont sur les forêt s privé es. Les propriéta ires
ces publics et se reporte
donc s’éta ncher uniquement sur les espa : chem ins défoncés
ions qu’ils ont du mal à gérer ou répa rer
se retrouvent souvent face à des dégradat
par des engins à moteur, dépôts d’ordures
, cueil lette sauvage… Pour aider les prop riéta ires, certa ines
e au publi c et pren nent en charge
une convention d’ouvertur
collectivités territoria les signent avec eux
une partie des dépenses d’aménagement,
d’entretien et de répa ration. Une façon de
par
gard
ses
er la forêt
visit eurs.
en espérant qu’el le soit mieu x respectée
accessible à tous, tout en la préservant,
et son environnement sous un nouveau jour, Des chênes sessiles et pédonculés côtoient
qui donne envie de la protéger. des bouleaux, charmes, châtaigniers, frênes
La forêt française, qui couvre plus du quart et autres essences plus rares telles que les ali-
de notre territoire, accueillerait chaque année siers dans ce paysage qui accueille plusieurs
500 millions de visiteurs. Selon le rapport dizaines de milliers de promeneurs chaque
de Bernard Chevassus-au-Louis, président année. « L’Odyssée verte est un parcours
du Muséum national d’histoire naturelle, sur prototype nous permettant d’ajuster l’aspect
la valeur économique de la biodiversité, pré- technique et pédagogique pour les parcours
senté au ministre de l’Écologie en avril 2009, suivants », précise Séverine Rouet, chef de
la principale valeur de la forêt, après son projet Loisirs Nature à l’ONF, qui projette de
rôle de séquestration de CO2, est sa fonc- renouveler le concept dans d’autres forêts.
tion récréative1. Promenade, sport, détente, L’Odyssée verte n’est pas la seule acti-
cueillette, randonnée, vacances : la forêt est vité proposée aux visiteurs de l’Espace
un espace de ressourcement pour les habi- Rambouillet. Deux ou trois fois par jour, ils
tants des villes tout en participant à l’iden- peuvent découvrir les techniques de chasse
tité de nos campagnes. « Sous leurs pieds, et de pêche des rapaces de la forêt des
les visiteurs admirent une nature intacte ou Aigles, sous les explications des fauconniers
presque », poursuit Philippe Belchi. qui les soignent. Plus loin, ils suivent le sen-
L’objectif éducatif de l’Odyssée verte a tier d’observation de la forêt des Cerfs : un
largement présidé au choix du lieu où a été parcours d’un peu moins de deux kilomètres
construit le parcours : « Il nous fallait de gros ponctué de panneaux informatifs, silhouettes
arbres suffisamment rapprochés. Le site et moulages d’empreintes de cerfs élaphes,
devait également être visible dès l’entrée de biches, chevreuils et aurochs. Les amoureux
l’Espace Rambouillet, afin que les visiteurs de nature sauvage disposent, quant à eux, 17
puissent voir le sentier avant de décider de 180 hectares de forêt qu’ils peuvent
d’y monter. Enfin, un écosystème varié était explorer en toute liberté, hors des sentiers
nécessaire pour sensibiliser à la biodiversité ! » si ça leur chante.
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ACCROBR ANChES
Depuis dix-huit ans, l’ONF et Guigoz se protection de la forêt. À travers des gestes
sont inspirés de la tradition de planter un arbre simples (ramasser des feuilles et lever les yeux
L’art et la manière de s’accrocher à la naissance d’un bébé en proposant aux pour trouver à quels arbres elles appartien-

aux arbres en s’amusant parents de faire de leur nouveau-né le parrain

d’un petit arbre planté dans une forêt proche
nent, écouter les oiseaux et reconnaître leurs
chants, chercher les traces des animaux…),
Accrocher une cabane ou une pass de chez eux. Depuis 2009, ils ont décidé de des centaines de familles en balade ont appris
erelle n’est pas sans conséquence
l’arbre, qui doit continuer à se déve pour mettre les bouchées doubles en créant la jour- les cinq règles d’or du petit protecteur de la
lopper avec elles. Plusieurs techniqu
côtoient : serrage ou cerclage (on ento es se
ure l’arbre d’un câble qui supporte
les née pédagogique « Aime et protège ta forêt ». forêt : ne pas cueillir trop de fleurs, ne pas
aménagements), suspension ou perç
age. La méthode est déterminée en Celle-ci s’est déroulée le 20 juin 2009 dans graver son nom sur l’écorce d’un arbre, ne
tion de l’arbre qui accueille la cons fonc-
truction. À l’Espace Rambouillet, l’ON
a choisi le perçage pour installer les F les forêts de Port-Royal (Yvelines) et Castillon pas déranger les animaux ni jouer avec le feu
passerelles de l’Odyssée verte. Phili
Belchi, responsable de l’Espace, com ppe
mente : « Un arbre se développe en s’éla (Bouches-du-Rhône) sous la forme de par- et rapporter ses déchets à la maison… Cette
gissant au niveau du tronc : le cerclage r-
a l’inconvénient d’étouffer sa croissanc cours pédagogiques destinés à faire des opération se renouvellera tous les ans sur de
d’opérer comme un garrot. Pour l’Od e,
yssée verte, nous avons choisi un syst
de perçage très innovant. Les troncs ème visiteurs de véritables ambassadeurs de la nombreux sites forestiers gérés par l’ONF.
sont percés sur toute leur largeur, et
insérons un tube de 5 centimètres de nous y
diamètre qui devient solidaire du végé
C’est à l’intérieur de ce tube que nous tal.
plaçons les éléments qui supporte
les passerelles et bougent avec le nt
passage des visiteurs. Ils ne frottent
pas contre le bois. Le seul traumati donc
sme pour l’arbre se réduit au mom
nous avons percé. L’arbre se développ ent où
e ensuite sans contrainte. Nous n’avo
constaté aucun dépérissement depu ns
is l’installation du parcours. »

Les forêts domaniales gérées par l’ONF
(1,8 million d’hectares) sont toutes certifiées
PEFC et sont ouvertes au public. Chaque
année, 200 millions de personnes s’y pro-
mènent, pique-niquent, parcourent les che-
mins forestiers à vélo, seuls ou en famille,
sauf si d’autres activités (travaux de ges-
tion, chasse) nécessitent leur fermeture
temporaire. L’ONF organise de nombreuses
18 activités nature dans les forêts qu’il gère
pour nous, toujours respectueuses de
l’équilibre des espèces qui y vivent. Entre
les Trois Châteaux et le Hohlandsbourg,
le sentier de l’Écureuil domine la plaine
d’Alsace et la vallée de Munster. Sur la saline
de Peyriac-de-Mer (Aude), la production de
sel, abandonnée en 1967, a laissé place à
un milieu naturel extrêmement riche, pour le
plus grand bonheur des amateurs d’oiseaux
qui sillonnent le sentier du Doul, aménagé
de chemins de planches à fleur d’eau… Tout
près de Rouen, le parc animalier de Roumare
offre un moment de détente à la rencontre 19
des cerfs, sangliers et autres espèces repré-
sentatives de la grande faune forestière,
dans leur milieu naturel.
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la réglementation thermique 2005 (RT 2005,
voir chapitre Construire) de la maison ossa-
ture bois : «Une façon de contribuer égale-
ment aux économies d’énergie », précise
Philippe Vielle, créateur de cabanes et de
maisons ossature bois depuis douze ans.
Face à l’engouement des Français pour
les vacances nature, les propriétaires de
forêts proposent des hébergements et
séjours de plus en plus originaux. En premier
lieu, notre plus important gestionnaire en
France, l’ONF, qui a ouvert à la location une
vingtaine de maisons forestières ou d’an-
ciennes cabanes de reboisement. Parfois
délicieusement rustiques, elles sont situées
dans des hameaux isolés, en plein cœur
Ouvrir les forêts au public apporte des
moyens financiers au propriétaire, tout en
sensibilisant les visiteurs au respect de
l’environnement forestier. Estimant que cela
ne doit pas nuire au milieu, l’association
Forestour s’est créée en 1993 afin d’accom-
pagner les propriétaires privés dans une
démarche durable d’ouverture au public. Elle
est à l’origine d’une charte pour la gestion
durable des activités d’accueil en forêt, cohé-
rente avec le référentiel PEFC, dans lequel elle
est impliquée. Ses vingt-quatre adhérents,
principalement établis en région Provence-
Alpes-Côte-d’Azur, se sont ainsi engagés à
respecter leur site en intégrant des activités
proposées au milieu naturel, en évitant les

DES VACANCES PAS issu de forêts gérées durablement, tels

COMME LES AUTRES
Se réveiller au petit matin au son du
chant des oiseaux, déjeuner sur une
terrasse en observant, à nos pieds, des
chevreuils ou un renard cherchant leur
nourriture, lire au crépuscule sous la
douce lumière d’une lampe à pétrole,
dans le silence de la forêt… C’est ce que
proposent les propriétaires de cabanes
dans les arbres, qui se construisent aux
quatre coins de France.
20
Amoureux des arbres et donc sensibles
à la gestion des forêts, les installateurs de
cabanes utilisent le plus souvent du bois
Alain Laurens et Daniel Dufour, architectes,
et Ghislain André, compagnon charpen-
tier, tous créateurs de La Cabane perchée.
Ensemble, ils ont conçu et installé plus de
120 cabanes pour des particuliers ou des
gîtes en Europe, « sans enfoncer un seul
clou dans les arbres, sans les blesser, en
respectant leur forme et leur intégrité et
en recherchant toujours un équilibre entre
l’arbre d’accueil et la cabane. Nous tenons
compte de la croissance de l’arbre pour fixer
les attaches et harnais ». Avec autant de
respect pour les arbres, Habitat des Cimes,
installateur basé près de Tours, utilise prin-
cipalement du bois certifié pour réaliser
des maisons dans les arbres et sur pilotis.
Celles-ci suivent les recommandations de
de forêts en Normandie, en Lorraine, dans
les Alpes, le Massif central ou encore les
formes d’artificialisation trop marquées, en
gérant la forêt dans le sens de l’évolution natu-
Pyrénées. Plusieurs d’entre elles ont été relle des espèces végétales et animales…
confortablement rénovées et labellisées
« Retrouvance », un concept créé il y a
douze ans pour des gîtes de grande capa-
cité (12 à 18 places) situés dans des sites
privilégiés. Le concept propose également une
formule originale : des randonnées itinérantes
accompagnées, avec un hébergement en
gîte réservé et le portage des bagages.
L’occasion de rencontrer et d’échanger,
à un moment du séjour, avec un agent
patrimonial de l’ONF qui vous en appren-
dra long sur le Dévoluy (Hautes-Alpes), le 21
Haut-Verdon (Alpes-du-Sud), le Vicdessos
(Ariège), la vallée de la Roanne (Drôme) ou
les Monts d’Ardèche.
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DES AUXILIAIRES
DE LA GESTION DURABLE
« C’est quand même formidable de
croiser un chevreuil au détour d’un
chemin ! » Yves Rouliot, propriétaire de
400 hectares en forêt de Fontainebleau,
loue la plupart de ses terres à une
société de chasse. Grâce à son action
de régulation, il continue à profiter de la
présence des animaux, sans qu’ils nui-
sent à sa forêt « en se gavant de jeunes
pousses, sans quoi, je serais obligé
de la clôturer ». Pour permettre à tous
de profiter des lieux en toute quiétude,
il a convenu d’un calendrier spécial : on
ne chasse que le jeudi !
La chasse est un moyen de maintenir les
populations de gibier dans des densités
qui permettent au milieu et aux autres
espèces vivantes de vivre en équilibre.
Elle a une action sur la quantité et la qua-
lité des animaux, en palliant l’absence de
prédateurs des sangliers, des chevreuils
ou des cerfs. Pour ces grands gibiers, les
chasseurs régulent les populations dans
le respect d’un ratio entre les mâles et les
22 femelles, les jeunes et les adultes, défini
par les plans de chasse (issus des schémas
départementaux de gestion cynégétique
révisés tous les six ans).
La chasse est pratiquée par 1,4 million
de détenteurs de permis de chasse. En
forêt publique comme en forêt privée,
louer ses terres aux chasseurs rapporte
un revenu conséquent aux propriétaires :
jusqu’à 100 euros par hectare. Yves Rouliot
paie ainsi ses impôts fonciers, son gaz,
son eau et son électricité. En 2003, 2 % des
propriétaires forestiers possédaient un bail
de chasse rémunéré, pour un montant total
de 24 millions d’euros. Cependant, près d’un
million d’entre eux prêtent leurs forêts gratui-
tement ou chassent sur leurs propres terres.
Par ailleurs, en 2003, environ 100 000 proprié-
taires interdisaient la chasse dans leur forêt.
« Un forestier a tout intérêt à avoir une den-
sité de gibier en adéquation avec la capacité
d’accueil de sa forêt : c’est l’équilibre agro-
sylvo-cynégétique. Le chasseur doit trouver
du gibier en quantité suffisante, mais pas trop,
sinon, il est dénaturé et sa chasse est moins
attractive. Donc s’il n’y en a pas assez, le fores-
tier ne louera pas sa forêt et s’il y en a trop, les
dégâts peuvent être énormes. Ainsi, un cerf
peut écorcer un châtaignier sur trois mètres
de hauteur et rendre l’arbre impropre à l’ex-
ploitation : autant d’années de perdues pour
le forestier. » Président de la Fédération des
chasseurs du Calvados, Pierre Veret chasse
le sanglier et le chevreuil, parfois la bécasse,
notamment dans un bois privé proche de la
forêt de Perseigne (Sarthe). Il ne peut pas se
passer de forêt. Quand il rend visite à son fils,
à Toulouse, il choisit son itinéraire en fonction
Y VES ROULIOT
ET SA fORêT NATURE
yves rouliot adore les geais.
pour faire leurs réserves avant l’hiver,
ces derniers cachent des glands un peu partout…
« et ils en oublient les deux tiers ».
Yves Rouliot, « Je ne sais pas comment ça s’explique
, mais mes plus beau x chênes,
ceux qui ont les meilleures qualités géné
propriétaire tiques, ont poussé tout seuls
grâce à la mauvaise mémoire des geai
s. »
de 400 hectares
Propriétaire de 400 hectares de forêt
cert ifiée PEFC dans le massif
en forêt de de Fontainebleau, Yves Rouliot ne jure
que par la régénération naturelle.
« En 1999, une parcelle de gros épicéas
Fontainebleau. avait été complètement ravagée par
la tempête. J’ai vendu le bois et j’ai laiss
é le reste, en me disant que je m’en
occuperais plus tard. Quelques mois aprè
s, j’ai fait nettoyer le terrain.
J’ai alors eu la bonne surprise de cons
tater que j’avais là la parcelle la plus
riche du secteur : épicéas, chênes, mer
isiers, alisiers, frênes… Un technicien
supérieur du Comité des forêts, venu visit
er les lieux, m’a même dit :
“Je ne sais pas comment vous avez fait,
mais un pépiniériste n’aurait pas
pu vous donner des merisiers aussi beau
x !” »
Sa forêt est le paradis des randonneurs
à cheval qui viennent de la ferme
équestre de Graville – gérée par son épou
se –, des familles en promenade
le dimanche, des couples qui passent le
week-end dans une des cabanes
construites par son neveu en haut de deux
gros chênes, ainsi que des chasseurs,
à qui il loue l’ensemble de ses terres…
sans oublier les 20 000 amateurs
d’accrobranche qui se pressent chaque
année au Parcours Lémurien de Grav
« J’ai été contacté par plusieurs responsa ille.
bles de parcs d’aventures, mais
le projet de Jean-Pierre Gallaud était
de loin le plus attachant. Il ne se contenta
pas de faire crapahuter les gens dans it
les arbres, il créait un sent ier botaniqu
pour sensibiliser les visiteurs aux esse e
nces forestières, montait un observatoire
ornithologique… Il aime la nature et le
bois : il a tout construit en bois, 23
sans abîmer aucun arbre », raconte Yves
Rouliot, qui lui a volontiers loué
10 hectares dès 2002.
 Découvrirhillego etorum
des bois qu’il va traverser, au grand dam de
son épouse, et ne manquera pas un chêne
remarquable. Pierre Veret préfère de loin
la forêt certifiée : « La capacité d’accueil du
gibier est plus importante en forêt certifiée,
car le mode de gestion est favorable à la
biodiversité. Il offre des arbres de tailles dif-
férentes, du sous-bois, du chablis… Autant
de nourriture et de refuges pour les animaux.
Pour un chasseur, c’est un plus. Il y a des
choses qui n’arriveront jamais en forêt certi-
fiée, comme les coupes à blanc qui sont une
véritable catastrophe pour la faune et la flore. »
« Chasseurs comme forestiers doivent abso-
lument prendre en compte le problème du tas-
sement des sols forestiers. Dès qu’il est tassé,
24 par le passage de gros engins par exemple,
mais aussi par une fréquentation trop importante,
le sol change de nature et les essences qui y
poussent en font de même. Alors, les animaux
mes petite
s
adresses
Des ra
nd
sur ww onnées itiné
w.onf.f r
r/retr antes tout co
ouvan mpris
Des ad ce
re
séjour sses de gîte
se sp
ne trouvent plus à manger. Les réserves de Les forêts domaniales et communales à louer n cabanes o roposant de
sur ww u des c s
que su a
chasse2 sont très intéressantes au bout du accueillent elles aussi des chasseurs. Une r www w.les-cabane banes
et www .la-c s .c
.lacaba abane-perch om ainsi
compte, car le sol s’est régénéré et la biodi- commune française sur trois possède une forêt neenla e
ir.com. e.com
versité s’y est considérablement développée. » (2,6 millions d’hectares, dont 60 % sont certi- L’Espa
ce
l’anné Rambouille
Des réunions peuvent être organisées par fiés PEFC), où chaque maire définit sa politique e, sauf t est o
renseig en uve
nemen décembre e rt toute
PEFC France où forestiers et chasseurs se cynégétique, le plus souvent concédée à une ts au 0 t
1 34 8 janvier,
Toutes 3 05 0
concertent pour trouver des solutions qui ne association de chasseurs locaux agréée. L’ONF les for 0.
êts de
l’ONf s
nuisent à personne. Pierre Veret poursuit : « Début accueille chaque année 10 000 chasseurs en Pour e ur ww
n w.onf.f
accrob savoir plus s r
2009, j’ai rencontré un exploitant forestier forêt domaniale, soit un peu moins d’un chas- www.p
ranche
du par
ur le p
a rcours
arcour c
seur sur dix, dans le cadre de baux de chasse s-lemu Lémurien
rien.co
Des ac m
définissant des obligations précises. Des tiv
privée ités en forê
se ts
licences de chasse peuvent également être www.f n région PA
oresto C
ur-pac A sur
attribuées ponctuellement à des chasseurs, a.org
accompagnés ou non par un agent de l’ONF.
Dans ces forêts, on chasse le cerf, dont la
population a été multipliée par trois depuis
1979, le chevreuil, le sanglier (ses effectifs Cas rare, la forêt domaniale de Chizé (à cheval
ont été multipliés par six depuis trente ans), sur les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime),
la bécasse… « La chasse est indispensable à établie depuis trente ans en réserve de chasse,
notre gestion, car elle permet de réguler a été transformée en 2006 en réserve biolo-
les populations de grands animaux, dont on gique intégrale (RBI). C’est la plus grande RBI
constate actuellement un développement géné- de France (2 579 hectares). Elle abrite un remar-
ralisé qui met en péril, dans de nombreuses quable biotope floristique et faunistique, ainsi
pendant une réunion sur son schéma de forêts, la régénération, ainsi que la biodiversité. que des espèces rares (Belladone, Damier de
débardage initiée par PEFC. Nous nous Puisqu’ils n’ont plus de prédateurs naturels, la succise, Triton crêté…) et le célèbre chêne
sommes mis d’accord sur un cheminement, je la chasse est le seul moyen de maîtriser la de l’Empereur, qui pourrait avoir 250 ans.
lui ai signalé des allées très humides, où il ris- présence de ces grands animaux », explique « Cette politique de réserve intégrale en forêt
quait de s’embourber et de créer des ornières Jacques Le Héricy, directeur de l’environne- domaniale a pour objectif d’étudier la dyna-
dommageables. Parce qu’ils connaissent la ment et du développement durable de l’ONF. mique naturelle des écosystèmes forestiers en
forêt depuis des générations, les chasseurs ont Certains territoires domaniaux sont toute- l’absence d’intervention humaine. Elle permet
une mémoire des lieux formidable. Ils savent par fois interdits à la chasse. C’est le cas de également d’obtenir des informations sur 25
exemple où sont les anciens chemins de débar- 120 000 hectares constitués en réserve de chasse l’évolution des peuplements, témoins utiles dans
dage et les indiquent aux exploitants, moins et de faune sauvage pour des raisons de pro- la perspective du changement climatique »,
au fait du terrain pour y être moins souvent. » tection, de conservation ou d’expérimentation. conclut Jacques Le Héricy.
 Découvrirhillego etorum

Dans sa forêt De fontainebleau, Yves rouliot loue plu-

sieurs chênes centenaires à son neveu, qui Y a installé Des
petits paraDis. comtesse De lancosme, Gabrielle D’estrée,
henriette D’entraGues… les cabanes portent le nom De
maîtresses D’henri iv qui vécurent au château De Graville
voisin. au cœur De la forêt, à une Dizaine De mètres De
hauteur, vous profiterez Du calme De la forêt, au prix
D’une petite montée D’aDrénaline en Gravissant l’échelle

Fontainebleau
qui mène à votre chambre. récompense : le petit Déjeuner
vous est livré au matin.

plaisirs

& Rambouillet
en forêt

26 27
 Découvrirhillego etorum

ouvert en 2002 Dans la forêt

De fontainebleau, le parcours
lémurien De Graville propose
Dix promenaDes en hauteur
sécurisées (tYroliennes, ponts
De sinGe, lianes volantes,
filets D’embûches, passerelles
Des anDes…) aux familles et
Groupes scolaires De la réGion.
accueillis par Des animateurs
spécialisés, les aventuriers
sont briefés sérieusement sur
les consiGnes De sécurité avant
D’être équipés De bauDriers,
puis partent en liberté, accom-
paGnés De leurs parents ou
éDucateurs.

28 29
 Découvrirhillego etorum

au cœur De l a forêt De rambouillet, l’office national Des forêts a construit un sentier

suspenDu Dans les arbres : l’oDYssée verte, une promenaDe De 300 mètres à un peu moins
De cinq mètres Du sol. 19 passerelles et 18 plates-formes permettent De prenDre le temps
De percevoir, entenDre, ressentir la forêt et De faire le plein D’émotions.

30 31
On comprend mieux l’arbre et son environnement.