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(CPRE)
Valentina Sekaric
Étudiante en soins infirmiers
La cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique
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Une CPRE peut être réalisée lorsque le patient présente des symptômes comme la
jaunisse, douleurs abdominales, fièvre ou de malabsorption. Elle est particulièrement
utile chez les personnes ictériques parce qu’elle permet à déterminer l’obstruction
partielle ou totale de ces conduits et les caractéristiques des lésions obstructives.
Les valeurs normales de la CPRE sont la taille normale des conduits biliaires et
pancréatiques et aucune obstruction ni lacune dans ces canaux.
L’examen consiste à injecter un produit de contraste généralement à la base d’iode dans
le canal biliaire (cholédoque) et dans le canal pancréatique à l’aide d’un appareil
endoscopique (le fibroscope) introduit par la bouche du patient. Cette procédure permet
de réaliser des films radiologiques par des rayons X et d’identifier des lésions des voies
biliaires ou pancréatiques. Aussi, le médecin gastro-entérologue qui réalise l’examen
pourra faire des biopsies1 ou un traitement endoscopique tel que l’extraction de calculs du
cholédoque.
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Anesthésique locale par l’inhibition du passage des ions sodiques à travers les membranes neuronales,
empêchant aussi le déclenchement et la transmission des influx nerveux normaux, Judith H. DEGLIN,
Guide des médicaments, p.621
4
Anxiolytique et hypnosédatif du groupe de benzodiazépines qui fait la dépression généralisée du SNC,
Judith H. DEGLIN, Guide des médicaments, p.701
5
Analgésique opiacé qui fait la liaison aux récepteurs opiacés du SNC modifiant la perception de la
douleur et la réaction à celle-ci, Judith H. DEGLIN, Guide des médicaments, p.412
6
Hormone pancréatique qui fait la relaxation des muscles du tractus gastro-intestinal (estomac,
duodénum, intestin grêle et côlon) par une inhibition de la motilité, Judith H. DEGLIN, Guide des
médicaments, p.473
du client (1 à 3 jours selon le geste réalisé), en surveillant de tous les signes d'infection
tels que la fièvre, la douleur ou les saignements.
Le but principal d’utilisation de ces médicaments est la sédation du patient et la
diminution de la douleur. On existe, aussi, les autres médicaments qui peuvent être
utilisés pour l’anesthésie des clients, mais le choix de la sédation dépend du médecin qui
fait l’intervention et du client. Pour cette raison, il est bien important de questionner les
clients avant la procédure par rapport des allergies ou d’intolérance aux médicaments
pour faciliter à l’intervenant de choisir bonne sédation du patient.
Une fois que le patient est anesthésié, le médecin insère un fibroscope7 dans la gorge.
L’insertion du fibroscope ne fait pas souffrir du patient. Seulement l'impression de devoir
vomir au moment de l'introduction du tube dans le pharynx peut être désagréable. On
insère le fibroscope dans l'œsophage qu'on fait glisser jusqu'à l'estomac, puis à l'intestin
grêle. Le médecin dit au patient quand il doit avaler, ce qui facilite considérablement la
descente de l'endoscope. Parfois, il est nécessaire d’aspirer la bouche du patient parce que
l’introduction du tube peut provoquer une hypersécrétion.
Le gastro-entérologue fait progresser doucement le fibroscope jusqu'au duodénum. Après
que le fibroscope est bien placé, il fait glisser un petit cathéter dans la lumière de
l’endoscope et l'oriente vers l'orifice commun du canal cholédoque et pancréatique. Ce
petit cathéter traverse l’ampoule hépato-pancréatique et pénètre dans le conduit
cholédoque et, par la suite, dans les conduits pancréatiques. Lorsqu’un cathéter est inséré,
le gastro-entérologue injecte un colorant dans les canaux pour qu'ils apparaissent
clairement à la radiographie. La visibilité aux rayons X permet au médecin d'évaluer la
taille, la longueur et bien sûr des voies biliaires et pancréatiques. Ce produit va remonter
dans l'ensemble des voies biliaires et pancréatiques et des résultats de la recherche sont
pris de tout l'arbre biliaire, dans différentes positions. L'endoscope n'est pas retiré tout de
suite. Les résultats de la recherche sont développés et interprétés immédiatement et s'il
faut un geste thérapeutique par voie endoscopique, il peut être réalisé aussitôt, sans
recommencer l’endoscopie.
Sur les radiographies le médecin peut identifier la cause de la maladie dans les conduits.
En plus de l’observation directe, l’endoscopie permet de traiter les fistules dans les voies
biliaires ou pancréatiques, la biopsie de tissus suspects, la résection de polypes,
l’injection dans des vaisseaux variqueux et des nombres interventions chirurgicales. Il est
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Instrument mince semblable à un tube pourvu d'une lumière et d'une loupe qui permet d'observer
l'intérieur d'organes ou de structures du corps.
Parmi les complications possibles à l’intervention endoscopique les plus souvent sont :
L’examen nécessite que le client soit à jeun. Seulement un peu d’eau et les
médicaments personnels peuvent être ingérés le matin de l’examen. Il faut aussi éviter
de prendre de l’Aspirine et des anticoagulants pour une période de 7 jours précédant
l’examen, car il y a un faible risque d’hémorragie, de la perforation, de l’infection ou
de la pancréatite8 chez certains clients. Dans de 1 à 5% de cas, ces complications
peuvent parfois nécessiter une opération d’urgence ou une hospitalisation. Elles sont
imprévisibles et plus souvent rencontrées lors de procédures thérapeutiques telles que
l’extraction de calculs.
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Inflammation du pancréas
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Enzyme présente dans les sécrétions pancréatiques ainsi que dans la salive qui intervient dans la
digestion des sucres complexes. Tout processus pathologique touchant le pancréas (pancréatite) peut
induire une augmentation du taux sanguin de l'amylase.
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Une infection de la bile et des voies biliaires, le plus souvent secondaire à une obstruction aiguë de la
voie biliaire principale. Elle présente une urgence médicale parce que l’obstruction brutale de la voie
biliaire principale va entraîner la stase biliaire, ce qui peut provoquer une infection grave avec septicémie,
choc septique, anurie et coma.
- Encourager le client à prendre des repas légers pendant les 12 à 24h qui suivent
l’examen ;
- Recommander au client de ne pas conduire son véhicule 24h après l’examen parce
que les médicaments anesthésique peuvent provoquer la diminution de sa
vigilance, des étourdissements et de la somnolence ;
- Recommander au patient d’éviter de boire de l’alcool et de ne pas prendre
d’autres dépresseurs du SNC dans les 24 heures qui suivent l’examen ;
- Expliquer au client qu’il doit observer la présence de la fièvre, des douleurs ou
des saignements et qu’il doit informer son médecine s’il en présente.
Références :