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Projet

Dangers de l’électrique-statique

Nom : BEN KHEDHER

Prénom : Ghazy

Matière : Physique

Classe : 1 Secondaire 4

Année scolaire : 2010 - 2011


Les dangers de l’électrique – statique
Bien que ces accidents soient relativement rares au niveau
professionnel, la gravité peur être importante, voire létale (environ 100
décès par an dont 50 % à la maison).

Ils représentaient 0,12 % des accidents de travail en 2002, mais


1,1 % des accidents mortels; on peut donc dire qu'ils sont 10 fois plus
mortels que les accidents ordinaires.

C'est pourquoi un accident électrique doit toujours être considéré


comme potentiellement grave jusqu'à preuve du contraire.

1– DEFINITIONS:

Au niveau de la matière, les atomes sont formés d'un noyau


(positif) autour duquel tournent un ou plusieurs électrons (négatifs), les
atomes étant neutres (autant de charges + que -).

L'électricité peut être statique, résultant du frottement entre deux


matériaux isolants et du passage d'électrons de l'un à l'autre (en général
de faible intensité) , ou dynamique, constituée par un flux d'électrons
libres circulant dans une seule direction (circuit électrique d'intensité
variable).

Le courant est dit continu si celui-ci circule toujours dans le même


sens (pile, batterie), ou alternatif si le courant change de sens en
fonction de la fréquence (EDF avec une fréquence de 50 Hz), le courant
alternatif étant plus dangereux car nécessitant une intensité moindre
pour provoquer des effets néfastes.

Un circuit électrique est constitué d'un générateur, de fils


conducteurs et d'un ou plusieurs récepteurs, et le courant ne peut
circuler que si ce circuit est fermé (d'où l'intérêt de mettre des systèmes
de coupure à l'intérieur de ce circuit).

Un arc électrique peut jaillir entre deux conducteurs voisins portés


à des potentiels différents, et correspond à l'émission de particules en
fusion lors du choc entre les atomes d'un des deux conducteurs et les
atomes de l'air (les éclairs observés lors des orages sont des arcs
électriques entre deux nuages ou entre un nuage et la terre).
Un court-circuit résulte d'une liaison accidentelle entre deux
pièces conductrices présentant entre elles une différence de potentiel
(souvent dangereux car responsable d'un courant d'intensité élevée).

Au niveau humain, on peut définir les électrisations (encore


appelées électro-traumatismes) qui sont l'ensemble des manifestations
liées au passage du courant dans le corps et les électrocutions qui sont
les manifestations mortelles de ce passage.

L'autre type d'accident qui peut survenir est l'incendie soit par
échauffement, court-circuit ou formation d'étincelles (1 incendie sur 3
serait d'origine électrique), pouvant évidemment avoir des conséquences
humaines. 2 – RAPPELS PHYSIQUES :

Trois données caractérisent le courant électrique :

°L'Intensité I: quantité de courant circulant dans un circuit dans un


temps déterminé, mesurée en ampères (A).

°La Tension U: correspondant à la différence de potentiel existant


entre deux points du circuit, mesurée en volts (V).

°La Résistance R: ce qui va s'opposer au passage du courant,


exprimée en ohms (O).

Une formule est à retenir : U = RI (loi d'ohm) qui permet d'observer


que pour une tension donnée, l'intensité sera d'autant plus importante
que la résistance sera faible.

D'autre part, l'effet Joule, exprimé par la formule : W = UIT mesure


la quantité d'énergie produite par le passage du courant et donc la
chaleur dégagée, responsable des brûlures.

On peut résumer les effets du courant par la phrase suivante :

LES AMPERES TUENT

LES VOLTS BRULENT

3 – PHYSIOPATHOLOGIE :
A - Le courant rentre dans le corps humain de deux façons
possibles:
- la victime entre simultanément en contact avec les deux bornes: il
passe un courant pouvant être de forte intensité qui atteint les organes
situés entre les deux bornes : contact direct.
- la victime touche involontairement une borne tandis que sa peau
nue et/ou mouillée se trouve au contact de la terre, constituant donc un
circuit fermé, le courant passant alors à travers n'importe quelle partie du
corps situé entre la borne et la terre : contact indirect

B - L'intensité du courant est dangereuse à partir de 5 mA, mais


différents seuils sont à connaître.

Le seuil de perception (1 mA), à partir duquel l'individu va ressentir


quelque chose (picotements).
Le seuil de non lâcher (10 mA), où l'individu va être "collé" à la
source de courant par tétanisation musculaire.
Le seuil d'asphyxie respiratoire (25 mA), par tétanisation du
diaphragme, entraînant un arrêt respiratoire.
Le seuil de fibrillation cardiaque (80 mA), avec tétanisation du
muscle cardiaque.
Le seuil d'inhibition des centres nerveux (3 à 4 A), entraînant une
mort immédiate (sidération).

C – Le temps de passage du courant : plus il est important, plus


graves seront les lésions, en particulier les brûlures (W = UIT).

D – La résistance au passage du courant (ou impédance) a aussi


un rôle important (U = RI), comprenant la résistance interne du sujet
(environ 500 ohms) plus la résistance de la peau; cette dernière pouvant
varier en fonction de différents paramètres (humidité, modalités et durée
du contact, tension).

E – La forme du courant est importante avec une dangerosité


moindre du courant continu (seuil atteint avec une intensité environ 4 fois
supérieure), la fréquence du courant alternatif ( plus dangereux) jouant
elle aussi un rôle (manifestations musculaires à 50 Hz, effets thermiques
à 100 Hz).

F – La tension joue un rôle lui aussi important (U = RI), en


particulier en provoquant des brûlures.
G – Les modalités de contact:

* l'état de la peau,
* la surface du sol,
* la surface en contact,
* la nature du contact avec le sol (importance des chaussures
de sécurité),
* la trajectoire du courant à l'intérieur du corps humain
(coté gauche plus dangereux car passe par le cœur),
* le type de contact (direct ou indirect)
jouent aussi un rôle important.
4 – ASPECTS CLINIQUES :

Ceux-ci peuvent être classés :


°en effets immédiats:

*secousses voire tétanisations musculaires.


*atteinte respiratoire avec arrêt respiratoire par tétanisation
du diaphragme.
*atteinte circulatoire : troubles du rythme, fibrillation
ventriculaire.
*atteinte neurologique : perte de connaissance, sidération
neurologique.
*brûlures (présentes dans 80 % des cas), locales (cutanées
ou oculaires), visibles de différent degré ou internes non visibles
pouvant entraîner des nécroses organiques.
*lésions associées, en particulier traumatiques.

°en effet retardés ou séquellaires:

*oculaires (cataracte),
*cardiaques (troubles du rythme, infarctus),
*neurologiques (œdème cérébral, hémiplégie),
*rénaux (crush syndrome, insuffisance rénale, nécrose
tubulaire)
*psychologiques (asthénie, névrose)
*séquelles des brûlures: rétractions tendineuses, cicatrices
vicieuses.

5 – MODALITES D'APPARITION :

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la survenue de l'accident:


*Mode opératoire innaproprié
*Méconnaissance des risques, imprudences
*Application incomplète des procédures
*Formation insuffisante
*Mauvais état du matériel
*Etat du sol
*Inadaptation aux usages

Nous allons maintenant étudier deux cas cliniques, aux


conséquences très différentes qui vont illustrer ces différentes atteintes.

CAS N° 1:

M. C, homme de 31 ans, sans ATCD, électricien, accidenté


(accident de travail) en changeant un luminaire alors qu'il était éteint
(tube néon, 220 V, courant alternatif) et adressé aux Urgences pour
bilan.
A ressenti secousses musculaires puis douleur bras gauche et
oppression thoracique, avec un point d'entrée du courant au niveau de la
main gauche et un point de sortie à la main droite; pas de brûlures
visibles.
Examen clinique sans anomalie, ECG normal, bilan biologique
(CPK, troponine) normal.
M. C a été gardé en surveillance 24 hrs en UHCD, sans
complications.

Analyse de l'accident: salarié habilité, portait des chaussures de


sécurité, durée de contact très brève, pas de tétanisation, origine
probable de l'accident: mauvais état d'un isolant par usure du tube néon.

CAS N° 2

M. X., 42 ans, sans ATCD hormis une hépatite C active sans


traitement est caténairiste à la SNCF, affecté à la ligne TGV (en
entretien nocturne), son travail consistant à vérifier, changer les
caténaires ou à intervenir sur les branchements de ceux-ci dans les sous
stations ( interfaces pour transformer le courant EDF en 25000 V SNCF).

Normalement lors des travaux, le courant est coupé sur la ligne


(procédure centralisée à Paris) et la mise à terre est assurée par une
perche.
Le 27 juin 2003, de nuit, opération de maintenance programmée
sur les sectionnaires de têtes de câbles, programme modifié quelques
heures avant l'intervention avec consignation donnée pour la voie
(certification de la mise hors tension de la voie).
M. X. monte avec une échelle de protection, à 4 m environ (80 cms
de la tête de câble).
Il se produit un arc électrique intense avec explosion, entraînant la
chute de M.X.
Conséquences : victime en feu (extinction par équipe
accompagnante), inconsciente (mise en PLS).
PEC par pompiers + SAMU sur CHU puis centre de grands brûlés
à Lyon.
Bilan: polytraumatisé avec hémo-pneumothorax, fracture épaule,
volet costal, brûlures face et thorax (2ème et 3ème degré); 3 mois
d'hospitalisation avec multiples complications.
Salarié toujours en arrêt de travail à ce jour.

6 – CAT EN CAS D'ACCIDENT :

Commencer par couper le courant sans toucher la victime

*Protéger: dégager l'accidenté, c'est à dire le soustraire du


contact électrique.
*Secourir: manœuvres de réanimation si nécessaire.
*Alerter les secours spécialisés .

L'état de mort apparente doit toujours bénéficier de manœuvres de


réanimation chez les électrisés car l'atteinte cardiaque survenant à priori
sur un coeur sain, la récupération se fera la plupart du temps ad
intégrum.

De plus, il faudra toujours respecter les consignes de sécurité et se


rappeler que :

"Toute intervention imprudente risque d'accidenter le


sauveteur"

7– PREVENTION :
Celle-ci , vu la dangerosité du risque obéit à des normes et une
réglementation strictes.
Elle doit se faire à tous les niveaux pouvant être responsables des
accidents: niveau de l'installation , du matériel ,de l'utilisation de celui-ci ,
des travailleurs et lors des interventions.

A – Les installations :

*protection contre les contacts directs: isolation, armoires,


éloignement, mise en place de disjoncteurs ou fusibles.
*protection contre les contacts indirects: mise à la terre des
masses, double isolation, utilisation de très basse tension de sécurité
(TBTS) ou de protection (TBTP).
*vérifications et surveillance périodique de ces installations
*une affiche doit être opposée dans tous les locaux où existe un
risque électrique.

Triangle d'avertissement du danger électrique

B – Le matériel et son utilisation:

*classes de matériel (norme NFC20-030) : 4 classes 0,I,II,III


(classe 0 interdite sur les lieux de travail).
*degrés de protection du matériel (normes NF EN 60529 et NF EN
50102) symbolisés IP suivis de deux chiffres et d'une lettre.
*vérifications et surveillance périodique du matériel.

*des matériels d'intervention comprenant:


*une perche de sauvetage
*un tabouret ou tapis isolant
*une paire de gants isolants
*un vérificateur d'absence de tension
*une pince coupe-câble à manches isolants
Ces matériels font l'objet de normes et doivent être à disposition
lors d'un accident électrique.

C – Les travailleurs :

*port des EPI: obligatoire, conformes à directive européenne


89/686/CEE : combinaison en coton ignifugé, chaussures isolantes de
sécurité, gants isolants, casque isolant, écran facial et protèges-bras
isolants
Tous ces EPI devant obéir à des normes .
*outils isolants (normes)
*aucun objet conducteur porté.

*habilitation des travailleurs:


° délivrée par le chef d'établissement,
° après avis d'aptitude médicale,
° après formation spécifique dans un centre agrée par le
Comité des travaux sous tension,
° réévaluée annuellement,
°équivaut à une reconnaissance d'une qualification.

Il existe plusieurs niveaux d'habilitation suivant la nature des


travaux et des interventions, la tension des installations, symbolisés par
une lettre, un indice et une deuxième lettre (publication UTE C18-510).

La protection des travailleurs obéit au Décret 88-1056 (14


novembre 1988) modifié par le Décret 95-608 (06 mai 1995) et leurs
différents arrêtés; le Décret 92-141 (14 février 1992) et son arrêté
concernant lui les premiers soins à donner aux victimes d'accident
électrique.

D – Lors des interventions:

La publication UTE C 18-510 précise les normes et la


réglementation lors des interventions: signalisation, consignation,
utilisation du matériel … pour la basse tension (moins de 1000 V CA ou
1500 V CC).

Des dispositions spécifiques existent pour les hautes tensions.

8 – CAS PARTICULIER DE L'ELECTRICITE STATIQUE :

Elle résulte de la formation d'une charge électrique par contact


entre 2 surfaces isolantes, est dissipée immédiatement à la terre en cas
de surface métallique mais est retenue où elle est formée dans les
autres cas, pouvant s'accumuler et libérer une étincelle responsable d'un
accident, en particulier incendie et/ou explosion.

Elle est constamment présente dans l'environnement industriel.

La prévention des risques liés à l'électricité statique consiste à


éviter l'accumulation de ces charges par:
*mise à la terre des conducteurs
*port de chaussures anti-statiques
*humidification de l'air (air sec facilite l'accumulation)
*utilisation de matériaux anti-statiques (textiles)
*utilisation de neutralisateurs industriels dans les zones
dangereuses.

9– REPARATION :

Tout accident électrique même bénin doit être déclaré en accident


de travail; en effet les effets secondaires et/ou retardés peuvent exister
et avoir des répercussions sur la santé et l'aptitude au travail du salarié.

10 – CONCLUSION :

Tout salarié peut être confronté au risque électrique, avec en cas


d'accident, des conséquences pouvant être dramatiques.

En pratique, ces accidents sont rares, étant donnés l'importance de


la réglementation et des normes en vigueur, associées aux mesures de
prévention et à l'habilitation des personnels.

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