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SOMMAIRE

SOMMAIRE............................................................................................................................................................1

DAHIR DU 8 HIJA 1355 (20 FÉVRIER 1937) PORTANT RÉORGANISATION DU SERVICE DE


PILOTAGE DU PORT DE CASABLANCA (B.O. N° 1270 DU 26/02/1937)..................................................2

DAHIR DU 20 REBIA I 1356 (31 MAI 1937) SUR LA RESPONSABILITÉ CIVILE DES PILOTES DE
LA STATION DE PILOTAGE DU PORT DE CASABLANCA ( B.O. N° 1288 DU 02/07/1937).................7

DAHIR DU 29 CHAOUAL 1356 (2 JANVIER 1938) PORTANT CRÉATION DE TAXES DE


PILOTAGE ET DE PÉAGE SUR NAVIRES AU PORT DE SAFI (B.O. N° 1320 DU 11/02/1938 (11
FÉVRIER 1938)).....................................................................................................................................................8

ARRÊTÉ VIZIRIEL DU 20 FÉVRIER 1937 (8 HIJA 1355) CONCERNANT LE FONCTIONNEMENT


DU SERVICE DE PILOTAGE DU PORT DE CASABLANCA (B.O. N° 1270 DU 26/02/1937) ...............14

ARRÊTÉ VIZIRIEL DU 2 MOHARREM 1356 (15 MARS 1937) FIXANT LES RÈGLES
D'ORGANISATION ET DE FONCTIONNEMENT DES CONCOURS POUR L'EMPLOI DE PILOTE
STAGIAIRE À LA STATION DE CASABLANCA (B.O. N° 1275 DU 02/04/1937 )....................................21

ARRÊTÉ VIZIRIEL DU 20 REBIA I 1356 (31 MAI 1937) RELATIF AU CAUTIONNEMENT DES
PILOTES DE LA STATION DE PILOTAGE DU PORT DE CASABLANCA ( B.O. N° 1288 DU
02/07/1937 )............................................................................................................................................................28

ARRÊTÉ RÉSIDENTIEL DU 25/05/1949 (25 MAI 1949) RELATIF À LA LIMITE D'ÂGE D'ACCÈS
AU CONCOURS POUR L'EMPLOI DE PILOTE STAGIAIRE DU PORT DE CASABLANCA (B.O. N°
1912 DU 17/06/1949 )............................................................................................................................................30

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Dahir du 8 hija 1355 (20 février 1937) portant réorganisation du
service de pilotage du port de Casablanca (B.O. n° 1270 du
26/02/1937).
LOUANGE A DIEU SEUL !

(Grand sceau de Sidi Mohamed)

Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

A Décidé ce qui suit :

Titre Premier : Obligation du Pilotage

Article Premier : Le pilotage consiste dans l'assistance donnée aux capitaines par un personnel
commissionné par l'Etat chérifien pour la conduite des navires à l'entrée et à la sortie, et pour les
mouvements effectués sur la rade et dans le port de Casablanca.

Article 2 : Le pilotage est obligatoire pour tous les bâtiments, sauf les cas visés à l'article 3 ci-après,
dans les limites déterminées par un arrêté viziriel établi suivant la procédure prévue à l'article 19 du
présent dahir.

Le capitaine d'un bâtiment soumis à l'obligation du pilotage est tenu de payer le pilote, même s'il
n'utilise pas ses services, quand celui-ci justifie qu'il a fait la manoeuvre pour se rendre au-devant du
navire.

Article 3 : Le tarif de pilotage est, établi d'après la jauge brute des navires.

Sont affranchis de l'obligation de prendre le pilote les bateaux à voiles d'une jauge brute inférieure à
80 tonneaux et les navires à propulsion mécanique d'une jauge brute inférieure à 100 tonneaux. Sont
également affranchis de cette obligation, quel que soit leur tonnage, les bateaux de pêche et les
remorqueurs immatriculés dans un port de la zone française, les porteurs, dragues, chalands, etc.,
affectés exclusivement à la construction et à l'entretien du port, ainsi que les bateaux appartenant à
l'administration des travaux publics et les navires de guerre de toutes nationalités.

Article 4 : Tout navire de commerce entrant dans la zone où le pilotage est obligatoire est tenu de
faire le signal d'appel du pilote.

Tout capitaine convaincu de n'avoir pas fait le signal d'appel du pilote on d'avoir évité le pilote en vue,
est passible du paiement du tarif maximum.

Quel que soit le tonnage des navires qui se présentent, le pilote est tenu d'assister le navire qui se
présente le premier ou pour lequel il est désigné par son tour de service. Lorsque plusieurs navires se
présentent à la fois, la préférence est, donnée aux navires de guerre français on étrangers, aux
bâtiments subventionnés pour le service postal, aux navires affrétés par l'Etat et aux autres
bâtiments, quel que soit leur tonnage, dans l'ordre de leur arrivée.

Le pilotage n'est pas dû si le pilote ne s'est pas présenté.

Article 5 : Tout capitaine a la faculté de se faire assister par un pilote de son choix mais, dans ce cas,
il n'en doit pas moins payer, suivant le tarif, le salaire du pilote à qui d'après le règlement de service
établi, revenait la conduite du navire.

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La faculté laissée an capitaine de prendre un pilote de son choix reste toujours subordonnée à
l'autorisation du chef de pilotage, qui peut la refuser pour des nécessités de service ou si cette faculté
n'est pas justifiée par l'intérêt du navire.

Article 6 : Hors le cas de force majeure, tout pilote doit, nonobstant tonte antre obligation de service,
prêter d'abord son assistance au navire en danger, même s'il n'en a pas été requis, du moment qu'il a
pu constater le péril dans lequel se trouve ce navire.

Le pilote a droit, dans ce cas, à une rémunération spéciale, qui, s'il y a contestation, sera fixée par les
tribunaux français du Maroc compétents en matière commerciale.

Article 7 : Sauf le cas de faute lourde du pilote, les avaries survenues an bateau pilote, au cours des
opérations de pilotage et an cours des manoeuvres d'embarquement et de débarquement du pilote,
sont à la charge du navire.

Article 8 : Les courtiers et les consignataires de navires sont personnellement responsables du


paiement des droits à l'entrée et à la sortie. Ils répondent également des indemnités supplémentaires
dues au pilote, à la condition d'en avoir été prévenus dans le délai de soixante-douze heures après la
sortie du navire.

Les courtiers et les consignataires des navires ne sont cependant tenus au règlement des droits de
pilotage et autres frais que sur présentation, par le service du pilotage, d'un certificat dûment signé
par le capitaine et constatant le service effectivement fait.

Article 9 : toutes contestations entre le pilote et le capitaine au sujet des salaires dus au pilote en
conformité des tarifs de pilotage on des dommages et intérêts qui peuvent être dus, de même que
toutes contestations entre le pilote et le courtier ou le consignataire, sont portées devant les tribunaux
français du Maroc compétents en matière commerciale.

Titre Deuxième : Des Pilotes

Article 10 ( modifié par le Dahir n° 1-57-252 du 27 safar 1377 (23 septembre 1957) (B.O. n° 2349
du 01/11/1957)) : Le personnel du pilotage est composé d'un pilote-major, de pilotes et de pilotes
stagiaires.

Le pilote-major est nommé par le sous-secrétaire d'Etat au commerce et à l'industrie, ou par l'autorité
déléguée par ce dernier à cet effet, sur proposition du directeur du port, et après avis de l'association
professionnelle des pilotes.

Il est choisi parmi les pilotes les plus anciens en service actif à la station.

Les pilotes et les pilotes stagiaires sont nommés par le sous secrétaire d'Etat au commerce et à
l'industrie, ou par l'autorité déléguée par ce dernier à cet effet.

Les conditions de recrutement, de stage et de titularisation des pilotes stagiaires sont déterminées par
décret.

Les pilotes stagiaires sont recrutés à la suite d'un concours dont les conditions sont fixées par décret

Article 11 ( modifié par le Dahir du 6 hija 1361 (14 décembre 1942) ( B. O. n° 1573 du 18/12/1942)
, par le Dahir du 8 ramadan 1365 (6 août 1946) (B.O. n° 1768 du 13/09/1946 ) et par le Dahir du
14 joumada II 1368 (13 avril 1949) (B.O. n° 1912 du 17/06/1949 )): Les candidats aux fonctions de
pilote stagiaire doivent être âgés de vingt-six ans au moins et de trente-cinq ans au plus.

Toutefois, dans le but de faciliter le recrutement des pilotes, le Commissaire résident général peut,
après avis de l'assemblée commerciale instituée par l'article 19 ci-après du présent dahir, décider de
reculer temporairement la limite d'âge d'accès au concours pour l'emploi de pilote stagiaire du port de
Casablanca.

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Les candidats doivent, en outre, réunir six ans de navigation dans le personnel du pont de la marine
de l'Etat ou de la marine marchande, dont trois ans au moins sur des navires de commerce armés au
long cours, au cabotage, à la grande pêche, à la pêche au large ou au pilotage.

Ils doivent satisfaire à une visite médicale destinée à constater leur aptitude à exercer ces fonctions.

Les candidats doivent être pourvus du brevet, de capitaine au long cours, de lieutenant au long cours
ou de capitaine de la marine marchande.

Les concours de pilotage ont lieu sous le contrôle du chef du service de la marine marchande, devant
une commission dont la composition est fixée par l'arrêté viziriel prévu à l'article 10.

Article 12 : A partir de l'âge de 50 ans, les pilotes subissent tous les deux ans une visite médicale
destinée à constater qu'ils ont conservé une aptitude suffisante à l'exercice de leur profession. Ils
peuvent, en outre, être soumis à toute visite médicale ordonnée par le directeur général des travaux
publics, sur la proposition du chef du service de la marine marchande.

Les pilotes ont toujours le droit de demander une contre-visite.

Article 13 ( modifié par le Dahir du 9 rebia II 1360 (6 mai 1941) (B. O. n° 1491 du 23/05/1941) ,
par le Dahir du 14 joumada II 1368 (13 avril 1949) (B.O. n° 1912 du 17/06/1949 ) et par le Dahir
n° 1-57-252 du 27 safar 1377 (23 septembre 1957) (B.O. n° 2349 du 01/11/1957)) : La limite d'âge
du pilote-major est fixée à cinquante-huit ans et celle des pilotes à cinquante-cinq ans. Toutefois, pour
les pilotes qui en feront la demande au moment où ils atteindront leur cinquante-cinquième année, et
à condition qu'ils soient reconnus aptes à continuer d'exercer leur emploi, cette limite d'âge pourra
être reculée d'une année par enfant à charge, sans que la prolongation d'activité puisse être
supérieure à trois ans.

Les pilotes qui, en raison de leur âge ou d'infirmités contractées en service, ne peuvent continuer à
remplir leur fonction sont, soit sur leur demande, soit à la requête du chef du service de la marine
marchande, mis à la retraite dans les conditions prévues à l'article 22 du présent dahir et rayés des
cadres,

Cette mise à la retraite est prononcée par le directeur général des travaux publics, après avis d'une
commission locale dont la composition est fixée par le règlement sur les pensions.

Article 14 : Les pilotes sont soumis au pouvoir disciplinaire du directeur général des travaux publics.

Les peines disciplinaires sont :

1 ° La réprimande ;

2° Le blâme ;

3° La suspension temporaire de l'exercice des fonctions ;

4° La révocation.

La réprimande, le blâme, la suspension temporaire des fonctions pendant dix jours au plus, sont
prononcés par le chef du service de la marine marchande.

La suspension des fonctions pendant plus de dix jours est prononcée par le directeur général des
travaux publics.

La suspension de plus d'un mois et la révocation ne peuvent être prononcées qu'après avis d'un
conseil d'enquête constitué de la manière suivante :

Le chef du service de la marine marchande, président ;

Le chef du quartier maritime de Casablanca ;

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Un capitaine au long cours ayant au moins quatre ans de commandement ;

Deux pilotes de la station ayant au moins quatre ans de fonction en cette qualité.

Le pilote doit être entendu dans ses explications et peut se faire assister d'un avocat devant le
conseil.

Article 15 : Sans préjudice des sanctions disciplinaires, est puni d'une amende de vingt-cinq à trois
cents francs et d'un emprisonnement de huit jours à trois mois ou de l'une de ces deux peines
seulement :

1° Le pilote qui ne prête pas assistance à un bâtiment en danger, contrairement aux dispositions de
l'article 6 ;

2° Le pilote qui, en état d'ivresse, aurait entrepris de conduire un bâtiment.

Article 16 : Est puni d'une amende de cinquante à mille francs et de huit à quinze jours de prison ou à
l'une de ces deux peines seulement, et du double en cas de récidive, toute personne qui, sans une
commission régulière de pilote de la station, aura entrepris ou tenté d'entreprendre la conduite d'un
navire en qualité de pilote commissionné.

Article 17 : Les infractions prévues aux articles 15 et 16 ci-dessus sont de la compétence du tribunal
correctionnel.

Le procureur commissaire du Gouvernement ne peut être saisi qu'au vu d'une enquête contradictoire
effectuée dans les conditions prévues à l'article 17 du code disciplinaire et pénal de la marine
marchande chérifienne.

Article 18 : L'article 463 du code pénal français et la loi du 26 mars 1891 sur le sursis sont applicables
à toutes les infractions prévues par le présent dahir.

Le montant des amendes prononcées par application du présent dahir est versé au Trésor.

Titre Troisième : Organisation de la Station

Article 19 ( modifié par le Dahir du 6 hija 1361 (14 décembre 1942) ( B. O. n° 1573 du 18/12/1942)
et par le Dahir n° 1-58-347 du 20 chaoual 1378 (29 avril 1959) (B.O. n° 2429 du 15/05/1959)):.
L'organisation administrative de la station de pilotage, ainsi que les tarifs pour la détermination des
parts des pilotes, sont fixés par décret rendu après consultation d'une assemblée commerciale
composée ainsi qu'il suit :

Le gouverneur de la ville de Casablanca ou son délégué, président ;

Le chef de la direction de la marine marchande et des pêches maritimes ;

Le directeur du port ou son délégué ;

Un représentant des chambres de commerce et d'industrie ;

Deux armateurs choisis par le chef de la direction de la marine marchande et des pêches maritimes,
sur une liste de quatre personnes présentée par le comité central des armateurs marocains ;

Deux agents maritimes choisis par le chef de la direction de la marine marchande et des pêches
maritimes, sur une liste de quatre personnes présentée par le groupement professionnel desdits
agents ;

Le chef d'exploitation du port ou son délégué ;

Le pilote-major et un pilote de la station.

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Article 20 ( modifié par le Dahir du 21 rebia II 1362 (26 avril 1943) (B. O. n° 1594 du 14/05/1943 )
et par le Dahir n° 1-57-252 du 27 safar 1377 (23 septembre 1957) (B.O. n° 2349 du 01/11/1957)):
Le chef du service de la marine marchande exerce une action générale de contrôle sur le service du
pilotage.

La direction du service est confiée au pilote-major, qui relève du chef d'exploitation du port en ce qui
concerne les mouvements des navires et l'application des règlements du port et des consignes
particulières.

Un suppléant, choisi et désigné pour un an dans les mêmes conditions que le pilote-major, remplace
ce dernier dans ses fonctions, en cas d'absence ou d'indisponibilité temporaire

Article 21 (modifié par le Dahir n° 1-57-252 du 27 safar 1377 (23 septembre 1957) (B.O. n° 2349
du 01/11/1957)) : Le pilote-major, les pilotes et les pilotes stagiaires sont propriétaires du matériel de
pilotage par parts égales.

Les sommes provenant des recettes de la station seront versées dans une caisse commune.

L'arrêté viziriel visé à l'article 19 ci-dessus déterminera les conditions de partage des salaires entre les
pilotes.

Article 22 ( modifié par le Dahir du 15 chaoual 1358 (28 novembre 1939) (B. O. n° 1418 du
29/12/1939 ) et par le Dahir n° 1-57-252 du 27 safar 1377 (23 septembre 1957) (B.O. n° 2349 du
01/11/1957)) : Des pensions et secours sont versés au pilote-major, aux pilotes et aux pilotes
stagiaires ainsi qu'à leurs veuves et orphelins.

La caisse des pensions est alimentée par des retenues sur les recettes de la station.

Les pensions sont acquises, soit par ancienneté de service, soit par incapacité, résultant de blessures
ou de maladies contractées dans l'exercice des fonctions.

Les secours sont attribués en cas de mort ou d'incapacité, n'ouvrant pas droit, à pension.

Les conditions d'attribution des pensions et secours seront précisées par un règlement spécial.

Au moment de l'entrée en application du présent dahir, la caisse des pensions sera dotée des
sommes capitalisées sous le régime antérieur pour servir au paiement des pensions et secours dont
la station aura à supporter la charge. Toutefois, il sera distrait de ces sommes le montant des
retenues effectuées, du 1er janvier 1935 au 28 février 1937, sur les émoluments des pilotes, en
application des dispositions de l'article 19 de l'arrêté viziriel du 30 avril 1935 (26 moharrem 1354)
fixant la constitution et le fonctionnement, de la caisse de pensions du service de pilotage du port de
Casablanca. La somme correspondant à ces retenues sera remboursée aux pilotes, un prorata de la
retenue subie par chacun d'eux.

Article 23 : Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent dahir et, en particulier, les dahirs
des 1er mars 1920 (9 joumada II 1338) et 23 octobre 1920 (10 safar 1339), et les dahirs qui les ont
modifiés ou complétés.

Article 24 : Le présent dahir entrera en vigueur à partir du premier jour du mois qui suivra sa
publication au Bulletin officiel du Protectorat.

Fait à Rabat, le 8 hija 1355, (20 février 1937).

Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 20 février 1937. Le Commissaire résident général, Noguès.

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Dahir du 20 rebia I 1356 (31 mai 1937) sur la responsabilité civile des
pilotes de la station de pilotage du port de Casablanca ( B.O. n°
1288 du 02/07/1937)
LOUANGE A DIEU SEUL !

(Grand sceau de Sidi Mohamed)

Que l'on sache par les présentes- puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

A Décidé ce qui suit :

Article Premier : Dans le cas où la responsabilité des pilotes ou pilotes stagiaires de la station de
pilotage de Casablanca sera mise en cause par suite de fautes commises dans l'exercice de leurs
fonctions, les intéressés pourront s'affranchir de cette responsabilité par l'abandon d'un
cautionnement qui devra être constitué dans des conditions qui seront fixées par arrêté viziriel.

Article 2 : Les dispositions ci-dessus ne s'appliqueront pas, toutefois, lorsque la faute commise par le
pilote constituera le délit prévu à l'alinéa 1° de l'article 20 de l'annexe II du dahir du 31 mars 1919 (28
joumada II 1337) formant code disciplinaire et pénal de la marine marchande.

Article 3 : Le cautionnement prévu à l'article premier sera affecté :

Par premier privilège, à la garantie des condamnations qui pourraient être prononcées contre le pilote
ou pilote stagiaire, pour fautes commises dans l'exercice de ses fonctions ;

Par second privilège, au remboursement des fonds qui auraient été prêtés pour la constitution totale
ou partielle de ce cautionnement.

Article 4 : Les fonds constitués en cautionnement ne pourront, pendant la durée des fonctions du
pilote, être saisis pour des créances autres que celles en faveur desquelles l'article précédent institue
un privilège.

Article 5 : Les modalités d'application du présent dahir seront fixées par un arrêté viziriel, qui
déterminera, notamment, le montant du cautionnement que devront verser les pilotes et. pilotes
stagiaires de la station de pilotage de Casablanca.

Fait à Rabat, le 20 rebia I 1356, (31 mai 1937).

Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 22 juin 1937.Le Commissaire résident général, Noguès.

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Dahir du 29 chaoual 1356 (2 janvier 1938) portant création de taxes
de pilotage et de péage sur navires au port de Safi (B.O. n° 1320
du 11/02/1938 (11 février 1938))
LOUANGE A DIEU SEUL !

(Grand sceau de Sidi Mohamed)

Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,

A Décidé ce qui suit :

Titre premier : Taxes de pilotage, changement de mouillage, amarrage, mise à quai.

Article premier : Tout navire entrant au port de Safi, ou en sortant, ou y effectuant un mouvement, doit
être muni d'un pilote.

Sont seuls dispenses de cette obligation :

1° Les navires à voiles d'une jauge brute inférieure à 80 tonneaux ;

2° Les navires à propulsion mécanique d'une jauge brute inférieure à 100 tonneaux ;

3° Les bateaux de pêche et les remorqueurs immatriculés dans un port de la zone française du Maroc
;
4° Les porteurs, dragues, chalands et engins divers affectés à la construction ou à l'entretien du port ;

5° Les bateaux appartenant à l'administration des travaux publics ;

6° Les navires de guerre de toutes nationalités.

Tout autre navire paie les droits de pilotage prévus à l'article 3 du présent dahir, même s'il refuse de
prendre un pilote.

Article 2 : Les limites du port de Safi à l'intérieur desquelles le pilotage est obligatoire sont fixées ainsi
qu'il suit :

A l'ouest, le méridien du tombeau de Sidi Bouzid ;


Au sud, le parallèle du minaret de la Kechla.

Article 3 : Taxes de pilotage et taxes pour changement de mouillage :

a) Les taxes de pilotage à l'entrée et à la sortie du port de Safi sont fixées ainsi qu'il suit par tonneau
de jauge brute :

1° Navires à propulsion mécanique :

A l'entrée 0 fr. 088


A la sortie 0 fr. 066

2° Voiliers :

A l'entrée 0 fr. 176


A la sortie 0 fr. 132

Le minimum de perception, à chaque opération, entrée ou sortie, est fixé à cinq francs (5 fr) ;

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b) Les taxes pour changement de mouillage (vapeurs ou voiliers) sont fixées ainsi qu'il suit :
22 francs si la jauge brute du navire est inférieure ou égale à 500 tonneaux ;
44 francs si la jauge brute du navire est supérieure à 500 tonneaux.

La taxe pour changement de mouillage ne sera perçue pour les mouvements à l'intérieur du port que
lorsque ces mouvements ne comporteront, en même temps, ni mise à quai, ni amarrage (sur coffre
ou sur ouvrage fixe), autrement dit lorsque la taxe de changement de mouillage constituera la seule
rémunération du pilote.

Un navire à voiles remorqué par un navire à vapeur paie les mêmes taxes qu'un navire à vapeur.
Lorsqu'un navire en remorque un autre, on applique la règle suivante :

S'il n'y a qu'un seul pilote, la taxe à percevoir est la plus élevée de celle des deux qui serait due par
chaque navire s'il était seul ;

S'il y a deux pilotes, chacun des navires paie comme s'il était seul.

Lorsqu'un navire, après être sorti du port, y rentre moins de vingt-quatre heures après son départ, soit
par suite d'une tempête, soit par suite de tout autre accident fortuit, il ne paie rien pour sa rentrée et il
paie seulement demi-taxe pour sa deuxième sortie. Si le fait se renouvelle, le bâtiment paie demi-taxe
pour chacune des rentrées et sorties ultérieures.

Les navires en relâche, soit forcée, soit volontaire, qui ne font aucune opération commerciale, paient
la totalité des droits à l'entrée et sont exonérés des droits à la sortie.

Les navires des compagnies de navigation ne paient que demi-tarif quand ils sont affectés à un
service régulier comportant au minimum deux voyages par mois à date fixe.

Les navires exemptés de l'obligation du pilotage en vertu de l'article 1er et qui auront néanmoins
recours au pilote paieront les taxes ci-après :

a) Navires de guerre :

Pilotage, entrée ou sortie :


27 fr. 50 pour un déplacement égal ou inférieur à 1.000 tonnes métriques ;
55 francs pour un déplacement de 1.001 à 3.000 tonnes métriques ;
82 fr. 50 pour un déplacement, de 3.001 à 5.000 tonnes métriques ;
110 francs pour un déplacement supérieur à 5.000 tonnes métriques ;

Changement de mouillage :
22 francs si le déplacement est inférieur ou égal à 1.000 tonnes métriques ;
44 francs si le déplacement est supérieur à 1.000 tonnes métriques ;

b) Autres navires :

Les navires, autres que les navires de guerre, exemptés de l'obligation du pilotage, mais qui auront
néanmoins recours au pilote, paieront les taxes d'entrée, de sortie et de changement de mouillage
applicables à un navire de :

150 tonneaux de jauge brute s'ils sont à propulsion mécanique ;

100 tonneaux de jauge brute s'ils sont à la voile.

Article 4 : Taxe de mise à quai : Tout navire accostant à quai au port, de Safi paie, en outre, une taxe
de mise à quai fixée ainsi qu'il suit, d'après la longueur hors tout du navire :

Mise à quai, par mètre de longueur hors tout du navire mis à quai : 1 fr. 10.

La taxe ci-dessus ne comprend pas la manœuvre des amarres sur le quai.

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Les navires exemptés de l'obligation du pilotage et qui auront néanmoins recours au pilote, paieront la
taxe de mise à quai conformément au tarif ci-dessus.

Article 5 : Taxes d'amarrage :

Amarrage sur un ou plusieurs coffres :

77 francs pour les navires de 500 tonneaux de jauge brute et au-dessous ;


110 francs pour ceux d'une jauge supérieure à 500 tonneaux.

Amarrage en pointe sur un ouvrage fixe :

33 francs pour les navires d'une jauge brute de 500 tonneaux et au-dessous ;
55 francs pour ceux d'une jauge brute supérieure à 500 tonneaux.

La taxe d'amarrage sur ouvrage fixe ne comprend pas la manœuvre des amarres sur le quai ou sur la
jetée.

Le concessionnaire de l'aconage assure les amarrages et désamarrages des navires sur quai lorsqu'il
en reçoit la demande des navires, moyennant une taxe supplémentaire fixée à :

20 francs par amarrage,


et à 10 francs par désamarrage,

avec majoration de 50 % lorsque ces opérations sont effectuées de nuit, étant entendu que ce tarif ne
comporte pas la fourniture d'amarres par le concessionnaire de l'aconage.

Les navires exemptés de l'obligation du pilotage et qui auront néanmoins recours au pilote, paieront
les taxes d'amarrage conformément au tarif ci-dessus.

Titre deuxième : Taxes de péage sur navires

Article 6 : Taxe de stationnement : Tout navire stationnant à l'intérieur des deux jetées et non accosté
bord à quai paie une taxe dite taxe de stationnement fixée ainsi qu'il suit, par tonneau de jauge brute
et par jour :

De 1 à 500 tonneaux 0 fr. 125 ;


De 501 à 1.000 tonneaux 0 fr. 10 ;
De 1.001 à 3.000 tonneaux 0 fr. 075 ;
De 3.001 à 5.000 tonneaux 0 fr. 05 ;
Au-dessus de 5.000 tonneaux 0 fr. 037.

Pour un même navire le calcul est fait en appliquant d'abord aux 500 premiers tonneaux la taxe de 0
fr. 125, puis la taxe de o fr. 10 par tonneau, en sus de 500 tonneaux jusqu'à 1.000 tonneaux, puis la
taxe de o fr. 075 par tonneau en sus de 1.000 tonneaux jusqu'à 3.000 tonneaux, et ainsi de suite,
jusqu'au tonnage total.

Les jours se comptent par période de vingt-quatre heures. Toute fraction de jour compte pour un jour.

Toutefois, sont dispensés de cette taxe : les bâtiments de servitude du port de Safi appartenant à la
division navale, à une administration publique de l'Etat chérifien, au concessionnaire de l'aconage et à
l'entreprise de construction du port, toutes les embarcations dont la jauge brute ne dépasse pas deux
tonneaux, ainsi que tous les bâtiments de guerre.

Les bâtiments de plaisance ou de servitude dont la jauge brute dépasse deux tonneaux et, en
particulier, les chalands qui séjournent à demeure dans le port, les bateaux désarmés ou en
réparation, peuvent payer, au lieu de la taxe de stationnement, un abonnement mensuel, dont le
montant est égal à la moitié de cette taxe calculée par journée, d'après leur tonnage. Le minimum de
perception est de 5 francs par mois ou de 50 francs par an, suivant que la taxation est faite au mois
ou à l'année, tout mois commencé comptant en entier.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 10
Les navires de pêche de toutes nationalités sont assujettis au paiement de la taxe de stationnement.

Cependant, ceux dont la jauge brute ne dépasse pas deux tonneaux et ceux qui, étant en fait
attachés à l'un des ports de la zone française du Maroc, débarquent régulièrement dans ladite zone le
produit de leur pêche, sont exemptés du paiement de la taxe.

Par contre, les navires de pêche de plus de deux tonneaux de jauge brute qui, n'étant pas en fait
attachés à l'un des ports de la zone française du Maroc, font escale à Safi et y débarquent du
poisson, paient le triple de ladite taxe.

Les navires de pêche assujettis à la taxe simple ou à la taxe triple de stationnement ont la faculté de
payer à la place de ces taxes, calculées pour chaque journée de présence dans le port, un
abonnement mensuel fixé forfaitairement à la moitié de la taxe calculée pour trente jours.

Les navires de pêche non attachés en fait à un port de la zone française du Maroc qui, pendant trente
mois consécutifs, ont régulièrement débarqué à Safi le produit de leur pêche, sont, à l'expiration de
cette période de trente mois, et tant qu'ils n'ont pas quitté les eaux de la zone française, considérés
comme ayant, en fait, leur port d'attache à Safi.

Les navires de pêche nouvellement introduits dans le port de Safi peuvent, dès leur arrivée dans ce
port, être considérés comme y étant, en fait, attachés, si leurs propriétaires sont domiciliés en zone
française depuis trois ans au moins, et s'engagent, par ailleurs, à débarquer régulièrement le produit
de la pêche de ces navires dans l'un des ports de ladite zone, pendant un an au moins.

Ne paient comme taxe de stationnement que la moitié de la taxe prévue au présent article :

1° Les navires en relâche forcée dans le port de Safi et n'effectuant aucune opération
d'embarquement ou de débarquement de marchandises ou de voyageurs ; ne sont pas compris dans
cette catégorie les bateaux désarmés ou en réparation et les chalands qui séjournent à demeure dans
le port ;

2° Les navires entrant au port de Safi uniquement pour s'y ravitailler et n'effectuant aucune opération
d'embarquement ou de débarquement de marchandises ou de voyageurs ;

3° Les navires effectuant une croisière touristique et n'embarquant ou ne débarquant définitivement ni


passagers, ni marchandises dans le port de Safi.

Tout navire venant d'un port ou allant à un port de la zone française du Maroc qui aura débarqué ou
embarqué un minimum de 10 tonnes de marchandises en provenance ou à destination dudit port,
bénéficiera d'une réduction sur la taxe de stationnement prévue au présent article.

Cette réduction sera de :

10 % si le tonnage débarqué ou embarqué égale ou dépasse 10 tonnes ;


20 % si le tonnage débarqué ou embarqué égale ou dépasse 20 tonnes ;
30 % si le tonnage débarqué ou embarqué égale ou dépasse 30 tonnes ;

40 % si le tonnage débarqué ou embarqué égale ou dépasse 40 tonnes ;


50 % si le tonnage débarqué ou embarqué égale ou dépasse 50 tonnes.

De plus, tout, navire assurant le service d'une ligne régulière mise à la disposition du public suivant un
itinéraire déterminé et à des dates fixées à l'avance, que la tête de ligne soit au Maroc ou hors du
Maroc, bénéficie des réductions suivantes :

15 % s'il appartient à une ligne ayant au moins un départ de Safi par mois ;
20 % s'il appartient à une ligne ayant au moins deux départs de Safi par mois ;

25 % s'il appartient à une ligne ayant au moins trois départs de Safi par mois ;
30 % s'il appartient à une ligne ayant au moins quatre départs de Safi par mois ;
35 % s'il appartient à une ligne ayant plus de quatre départs de Safi par mois.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 11
Les navires assurant des services réguliers créés postérieurement à la date du présent dahir, ne
bénéficient des réductions prévues qu'à partir du cinquième voyage.

Article 7 : Taxe de péage sur marchandises embarquées ou débarquées. - Il sera perçu sur tout
navire effectuant des opérations commerciales dans le port de Safi, une taxe calculée d'après le
tonnage des marchandises débarquées ou embarquées.

Cette est fixée ainsi qu'il suit :

0 fr. 40 par tonne métrique de marchandise embarquée ou débarquée.

N'entrent pas en ligne de compte pour la détermination du poids ci-dessus : les bagages des
passagers, les produits embarqués pour ravitaillement des navires : charbons ou tout autre
combustible destiné à l'approvisionnement du navire, eau douée, vivres destinés à l'équipage ou aux
passagers, glace, les sacs de dépêches postales, les paquets et colis postaux.

Pour l'application de la taxe, chaque tête de gros bétail (chevaux, bœufs, mulets, etc.) est comptée
pour une tonne de marchandise ; chaque tête de petit bétail (porcins, moutons, chèvres, ânes, etc.)
est comptée pour un quart de tonne.

Les marchandises transbordées directement bord à bord entre deux navires paieront la moitié de la
taxe fixée ci-dessus à la charge du navire qui débarque la marchandise.

Les marchandises débarquées par un navire et rembarquées par le même navire ou par un autre, ne
paieront la taxe fixée ci-dessus que pour leur débarquement, et seront exemptes de taxes pour leur
embarquement, sous réserve que lesdites marchandises n'auront pas quitté les limites de l'enceinte
douanière.

Seront, exemptés de la taxe les hydrocarbures liquides en vrac débarqués, embarqués ou


transbordés, pour le compte des départements français de la guerre et de la marine, ainsi que les
marchandises débarquées ou embarquées par les navires de guerre.

Titre troisième : Dispositions diverses

Article 8 : Perception des taxes autres que la taxe de péage sur marchandises. - Les taxes fixées par
le présent dahir sont recouvrées par le service des douanes, pour le compte de l'Office chérifien des
phosphates, au vu des pièces de liquidation dressées et certifiées par le capitaine de port.

Le paiement est effectué soit par le capitaine du navire, soit par son courtier maritime, ou par le
consignataire du navire, ou par l'agent de la compagnie ; dans ces trois derniers cas, le capitaine doit
inscrire sur le manifeste remis au service des douanes, le nom de la personne qui doit acquitter les
sommes dues par le navire.

En cas de contestation, les redevables sont tenus de consigner à la caisse de l'agent chargé des
perceptions le montant de ces sommes, à moins qu'ils ne présentent une caution solvable agréée par
ce dernier.

En ce qui concerne les embarcations et bâtiments de servitude ou de plaisance, les taxes doivent être
acquittées dans un délai de dix jours, à compter de celui où le titre de perception a été notifié par le
capitaine de port au propriétaire de l'embarcation ou du bâtiment de servitude ou de plaisance. Si le
règlement n'a pas eu lieu dans le délai prévu ci-dessus, le capitaine de port est autorisé à interdire
tout mouvement de l'embarcation ou du bâtiment de servitude.

Aucun navire, embarcation ou bâtiment, de servitude ou de plaisance ne peut quitter le port de Safi
avant que n'ait été versée la totalité des sommes dues.

En ce qui concerne les navires désarmés, le titre de perception des taxes sera établi mensuellement,
à partir du jour du désarmement et le paiement sera exigible dans un délai de dix jours, à compter de
la notification de ce litre au redevable.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 12
Article 9 : Perception de la taxe de péage sur marchandises embarquées ou débarquées. - La taxe de
péage sur marchandises embarquées on débarquées, fixée à l'article 7 ci-dessus, sera perçue par le
service des douanes, pour le compte de l'Office chérifien des phosphates. Elle sera assimilée aux
droits de douane pour la forme des déclarations et le mode de recouvrement.

Elle sera payée, pour les navires de tous pavillons, par le capitaine du navire, par l'armateur ou le
consignataire, ou tout autre représentant accrédité, dans les dix jours de l'arrivée du navire et, en tout
cas, avant son départ, sauf dépôt ou constitution d'une caution solvable agréée par la douane.

Les fausses déclarations de quantités et toutes autres contraventions sont passibles d'une amende
égale au quintuple des droits compromis.

Les pénalités auront toujours le caractère de réparations civiles.

En cas de transaction, les articles 25 et suivants du dahir du 16 décembre 1918 (12 rebia I 1337) sur
les douanes seront applicables.

La répression des infractions est de la compétence exclusive des juridictions françaises.

Article 10 : Contestations et recouvrement des taxes. - Les contestations relatives aux taxes prévues
par le présent dahir sont de la compétence exclusive des juridictions françaises de Notre Empire.

Le recouvrement de ces taxes aura lieu par voie de contrainte, comme en matière de droits de
douane.

Article 11 : Lorsqu'un pilote, pour cas de force majeure ou par la volonté du capitaine, ne peut
débarquer une fois le pilotage accompli, il a droit, aux frais du navire, à la nourriture et à une
indemnité journalière fixée à 24 francs, toute journée commencée étant due eu entier.
Les pilotes recevront à bord des navires de commerce la nourriture et le logement des officiers.
Si le pilote est débarqué dans un autre port que Safi, il sera pourvu à son retour au port de départ ou
à son rapatriement aux frais du navire ; le rapatriement sera assuré en 1re classe.
Article 12 : Le présent dahir abroge le dahir du 9 mai 1934 (23 moharrem 1353) portant création de
taxes de pilotage et de péage sur navires au port de Safi, ainsi que le dahir du 11 janvier 1936 (16
chaoual 1354) qui la modifié.
Article 13 : Le présent dahir entrera en vigueur à compter du trentième jour après sa publication au
Bulletin officiel du Protectorat.
Fait à Rabat, le 29 chaoual 1356, (2 janvier 1938).
Vu pour promulgation et mise à exécution :
Rabat, le 3 janvier 1938.Le Commissaire résident général, Noguès.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 13
Arrêté viziriel du 20 février 1937 (8 hija 1355) concernant le
fonctionnement du service de pilotage du port de Casablanca
(B.O. n° 1270 du 26/02/1937) .
Le Grand Vizir,

Vu le dahir du 20 février 1937 (8 hija 1355) portant organisation du service de pilotage du port de
Casablanca ;

Sur la proposition du directeur général des travaux publics,

Arrête :

Chapitre Premier : De l'obligation du pilotage

Article premier ( modifié par l’arrêté viziriel du 17 kaada 1370 (21 août 1951) (B.O. n° 2029 du
14/09/1951) et par le décret n° 2-00-681 du 18 septembre 2000 ( B.O. n° 4836 du 05/10/2000 )):
Les limites de la zone de pilotage du port de Casablanca sont les suivantes :

A l'ouest, le méridien 7° 37' 10" W ;

Au nord, le parallèle 33°40'00" N ;

A l'est, le méridien 7° 32' 00"

Le pilotage est obligatoire à l'intérieur de cette zone pour tout navire y entrant, ou y effectuant un
mouvement, exception faite pour les navires affranchis de cette obligation en application de l'article 3
du dahir susvisé du 20 février 1937 (8 hija 1355).

Article 2 : Dès que le capitaine entre dans la zone où le pilotage est obligatoire, il doit faire le signal
d'appel du pilote et le maintenir jusqu'à l'arrivée du pilote.

Article 3 : Le capitaine doit faciliter l'embarquement du pilote qui se présente et lui donner tous les
moyens nécessaires pour accoster et monter à bord dans les meilleures conditions de sécurité. Une
fois le pilotage accompli, il a les mornes obligations pour le débarquement du pilote.

Article 4 : Le capitaine est tenu de déclarer au pilote qui monte à bord, le tirant d'eau, la vitesse et les
conditions d'évolution de son navire.

Article 5 : L'appel du pilote est fait au moyen des signaux suivants :

De jour :

1° Le signal du code international G signifiant : je demande un pilote ;

2° Le signal du code international PT signifiant : je demande un pilote ;

3° Le pavillon de pilote national hissé au mât de l'avant.

De nuit :

1° Le feu de bengale pyrotechnique, communément appelée lumière bleue, toutes les quinze
minutes ;

2° Une lumière blanche brillante, allumée ou montrée à de courts intervalles, un peu au-dessus des
pavois, pendant environ une minute à la fois ;

3° Le signal du code international PT par signes morse lumineux ou sonores.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 14
Les signaux de demande du pilote doivent être amenés aussitôt le pilote à bord. Sauf le cas de réel
danger, il est interdit d'employer les signaux de détresse pour appeler le pilote.

Article 6 : Le capitaine doit prendre le premier pilote qui se présente ou celui qui est désigné par le
tour de liste qui est établi dans la station.

Article 7 : Le pilotage commence du moment où le pilote se présente ou monte à bord dans la limite
de la station, et se termine lorsque le navire est arrivé à destination, au mouillage, à quai ou à la limite
de la station.

Article 8 : Le capitaine remet au pilote un certificat constatant, conformément au paragraphe 2 de


l'article 8 du dahir précité du 20 février 1937 (8 hija 1355), le service accompli par ce pilote et qui
donne toutes les indications nécessaires pour permettre d'appliquer à ce service le tarif inséré au
règlement de la station, faute de quoi le pilote sera cru dans ses déclarations. Ce certificat est remis
ensuite au courtier ou consignataire du navire, après visa du chef pilote, s'il y a lieu.

Le paiement des sommes dues sera effectué dans les quarante-huit heures. Passé ce délai, le
recouvrement sera poursuivi par voie de contrainte. Aucun navire ne peut quitter le port avant d'avoir
acquitté la totalité des sommes dues.

Article 9 : Pour les navires qui n'ont ni courtier ni consignataire, le montant du salaire acquis par le
pilote est remis immédiatement au pilote. Il peut, à la demande du pilote, être consigné à l'avance
entre les mains d'une personne agréée par ce pilote.

Article 10 : Le capitaine dont le navire doit quitter le port doit remettre au bureau du pilotage ou, à
défaut, au bureau du port, une demande contenant toutes les indications nécessaires pour que le
pilote soit présent, en temps utile, au départ du navire. Faute de quoi le capitaine sera considéré
comme ayant voulu éviter le pilote dans les conditions prévues par l'article 4 du dahir du 20 février
1937 (8 hija 1355).

Chapitre II : Des pilotes

Article 11 (modifié par l’arrêté viziriel du 24 ramadan 1367 (31 juillet 1948) (B.O. n° 1870 du
27/08/1948) , par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n° 2354 du
06/12/1957 ) , par le Décret n° 2-57-0302 du 17 chaabane 1376 (19 mars 1957) (B.O. n° 2319 du
05/04/1957) et par le Décret n° 2-62-112 du 28 chaoual 1381 (4 avril 1962) ( B.O. n° 2581 du
13/04/1962)) : Le nombre des pilotes et pilotes stagiaires de la station est fixé à seize, y compris le
pilote-major.

Le pilote-major ne concourt pas au service actif de pilote

Article 12 (modifié par l’arrêté viziriel du 1er joumada I 1363 (25 avril 1944) (B.O. n° 1645 du
05/05/1944) , par l’arrêté viziriel du 9 ramadan 1360 (7 août 1956) (B.O. n° 1768 du 13/09/1946)
et par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n° 2354 du
06/12/1957 )) : Avant d'être admis à exercer à titre définitif les fonctions de pilote, les pilotes
stagiaires devront effectuer un stage de deux années qui sera prolongé de la durée de l'indisponibilité
en cas d'interruption de service pour une cause quelconque, maladie ou autre.

Dans le cas où la manière de servir des pilotes stagiaires ne donnerait pas satisfaction, ils pourront
être frappé de licenciement, sur la proposition du chef de la sous-direction de la marine marchande,
après avis motivés du pilote-major et du capitaine de port, et par décision du sous-secrétaire d'Etat au
commerce et à l'industrie.

3e alinéa : Tout pilote licencié pour insuffisance professionnelle ne pourra plus être admis à subir un
concours pour le même emploi dans la station. A l'expiration de son stage, si le pilote a donné
satisfaction, il sera titularisé dans ses fonctions et recevra une lettre de nomination du sous-secrétaire
d'Etat au commerce et à l'industrie le confirmant dans son emploi, sur proposition du chef de la sous-
direction de la marine marchande, après avis du pilote-major et du capitaine de port.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 15
Pendant la durée de leur stage, les pilotes stagiaires recevront un salaire égal aux deux tiers d'une
part entière de pilote.

Article 13 : Lors de leur nomination et pour leur permettre de se faire reconnaître en leur qualité, il est
remis aux pilotes et aux pilotes stagiaires une carte d'identité avec photographie portant le visa du
chef du quartier maritime.

Article 14 ( modifié par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n°
2354 du 06/12/1957 )): Le pilote-major exerce son autorité sur l'ensemble du service sous le contrôle
du chef de la sous-direction de la marine marchande et du chef d'exploitation du port. Il assuré
l'application des règlements et consignes qui lui sont transmise par le capitaine de port. Il veille à la
composition du matériel et autorise les absences. Il porte à la connaissance du chef du quartier
maritime et du capitaine de port les incidents relatifs au service et leur transmet d'urgence, avec son
avis, les rapports des pilotes relatifs aux accidents de mer. Il leur signale les fautes d'ordre
professionnel commises par les pilotes. II prend, lorsque besoin est, toutes les mesures
conservatoires utiles dans l'intérêt de la station. Il est chargé de l'organisation intérieure du service et
veille à sa bonne marche. Il assure les relations avec l'extérieur et vise les factures de pilotage.

Article 15 : Les pilotes et pilotes stagiaires ne peuvent s'absenter de leur station ni interrompre
momentanément leurs fonctions sans autorisation. Les pilotes et pilotes stagiaires qui, sans
autorisation, quitteraient le service pour naviguer au commerce ou à la pêche, seraient considérés
comme démissionnaires.

Article 16 ( modifié par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n°
2354 du 06/12/1957 )): Les pilotes assurent la mise à poste des navires, suivant les consignes
données par le pilote-major, conformément aux instructions générales et particulières du capitaine de
port.

Les détails de fonctionnement du service de la station sont fixés par un règlement intérieur établi par
le chef de la sous direction de la marine marchande, après avis du chef de l'exploitation du port et
approuvé par le sous-secrétaire d'Etat au commerce et à l'industrie.

Article 17 ( modifié par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n°
2354 du 06/12/1957 )): Les pilotes rendent compte au pilote-major des changements qu'ils auront
constatés à l'occasion de leur service dans l'état des fonds et du balisage, ainsi que des accidents
intéressant la sécurité de la navigation, qui seraient survenus dans les limites de la station.

Le pilote-major porte les renseignements recueillis à la connaissance du capitaine de port et du chef


du quartier maritime.

Article 18 : Les pilotes sont tenus de déférer aux réquisitions du service sanitaire maritime dans les
conditions fixées par les textes qui régissent la police sanitaire maritime.

Chapitre III : Des tarifs de pilotage

Article 19 ( modifié par l’arrêté viziriel du 13 hija 1360 (1er janvier 1942) (B.O. n° 1526 du
23/01/1942 ) , par l’arrêté viziriel du 25 safar 1362 (2 mars 1943) (B.O. n° 1586 du 19/03/1943 ) ,
par l’arrêté viziriel du 23 ramadan 1362 (24 septembre 1943) (B.O. n° 1616 du 15/10/1943) , par
l’arrêté viziriel du 22 moharrem 1365 (28 décembre 1945) (B.O. n° 1733 du 11/01/1946) , par
l’arrêté viziriel du 19 moharrem 1366 (14 décembre 1946) (B.O. n° 1782 du 20/12/1946) , par
l’arrêté viziriel du 22 moharrem 1367 (6 décembre 1947) (B.O. n° 1834 du 19/12/1947) , par
l’arrêté viziriel du 24 ramadan 1367 (31 juillet 1948) (B.O. n° 1870 du 27/08/1948) , par le Décret
n° 2-57-0302 du 17 chaabane 1376 (19 mars 1957) (B.O. n° 2319 du 05/04/1957) , par le Décret
n° 2-59-0243 du 14 kaada 1378 (22 mai 1959) (B.o. n° 2432 du 05/06/1959 ) , par le Décret n° 2-
62-112 du 28 chaoual 1381 (4 avril 1962) ( B.O. n° 2581 du 13/04/1962) et par le Décret royal n°
601-67 du 8 safar 1388 (6 mai 1968) (B.O. n° 2898 du 15/05/1968)): Les tarifs de pilotage sont fixés
ainsi qu'il suit :

1° Entrée : par tonneau de jauge brute 0,047 DH ;

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 16
2° Sortie : par tonneau de jauge brute 0,033 DH ;
Un minimum de perception de 24 dirhams est applicable à chaque entrée ou sortie.

3° Changement de mouillage :
De 0 à 500 tonneaux de jauge brute 18 DH ;
De 501 à 3.000 tonneaux de jauge brute 27 DH ;
De 3.001 tonneaux et au-dessus 36 DH.

4° Embossage sur un ouvrage fixe ou sur un coffre :


De 0 à 500 tonneaux de jauge brute 18 DH ;
De 501 à 1.000 tonneaux de jauge brute 27 DH ;
De 1.001 à 3.000 tonneaux de jauge brûlé 54 DH ;
De 3.001 tonneaux et au-dessus 81 DH.
5° Mise à quai :
Par mètre de longueur hors-tout du navire mis à quai 0,48 DH.

6° Bassin de radoub :
Entrée : par tonneau de jauge brute 0,036DH ;
Sortie : par tonneau de jauge brute 0,018DH.

7° Tarif de nuit :
Les tarifs prévus au présent article et à l'article 20 ci-après seront majorés de 40 % chaque fois que
les services de pilotage auront été rendus entre 21 heures et 6 heures

Article 20 (modifié par l’arrêté viziriel du 13 hija 1360 (1er janvier 1942) (B.O. n° 1526 du
23/01/1942 ) , par l’arrêté viziriel du 22 moharrem 1365 (28 décembre 1945) (B.O. n° 1733 du
11/01/1946 , par l’arrêté viziriel du 19 moharrem 1366 (14 décembre 1946) (B.O. n° 1782 du
20/12/1946) par le Décret n° 2-59-0243 du 14 kaada 1378 (22 mai 1959) (B.O. n° 2432 du
05/06/1959 ) par le Décret n° 2-62-112 du 28 chaoual 1381 (4 avril 1962) ( B.O. n° 2581 du
13/04/1962) et par le Décret royal n° 601-67 du 8 safar 1388 (6 mai 1968) (B.O. n° 2898 du
15/05/1968)): Les navires exemptés de l'obligation de pilotage dans les conditions fixées par l'article 3
du dahir du 8 hija 1355 (20 février 1937) et qui auront néanmoins recours aux services d'un pilote
paieront les taxes ci-après :

a) Navires de guerre (à l'exception des transports qui sont assujettis aux tarifs des navires de
commerce) :

Pour un déplacement égal ou supérieur à 1.000 tonneaux 18 DH ;


Pour un déplacement de 1.001 à 3.000 tonneaux 36 DH ;
Pour un déplacement de 3.001 à 5.000 tonneaux 63 DH ;
Pour un déplacement supérieur à 5.000 tonneaux 90 DH ;

Pour les changements de mouillage, les embossages sur un ouvrage fixe ou sur un coffre, les mises
à quai et le bassin radoub, il sera perçu les mêmes tarifs que pour les navires de commerce.

b) Autres navires

Taxes d'entrée, de sortie et de changement de mouillage applicables à un navire de :

150 tonneaux de jauge brute, s'ils sont à propulsion mécanique ;

100 tonneaux de jauge brute, s'ils sont à la voile.

Ces navires paieront, en outre, le cas échéant, les taxes de mise à quai ou d'amarrage conformément
au tarif général.

Article 21 ( modifié par l’arrêté viziriel du 13 hija 1360 (1er janvier 1942) (B.O. n° 1526 du
23/01/1942 )): L'application des tarifs prévus aux articles 19 et 20 ci-dessus comportera les modalités,
réductions et exonérations suivantes :

1° Un navire à voile remorqué par un navire à vapeur paiera comme s'il était à propulsion mécanique ;

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 17
2° Lorsqu'un navire en remorque un autre, tous deux seront soumis à la taxe de pilotage ; s'il y a deux
pilotes, chaque navire paiera comme s'il était seul ; s'il n'y a qu'un pilote, la taxe à percevoir sera celle
applicable au navire ayant la plus forte jauge ;

3° Si un bâtiment, après être sorti, rentre au port moins de vingt-quatre heures après son départ, sans
avoir touché un autre port, et y étant forcé soit par une tempête, soit par tout autre accident, fortuit, il
ne paiera pas la taxe pour sa rentrée et paiera demi-taxe pour sa sortie, à condition de n'avoir fait
aucune opération commerciale au cours de sa deuxième escale. Si le fait se renouvelle, dans les
mêmes conditions, il paiera demi-taxe pour chacune des rentrées et sorties ultérieures ;

4° Les bâtiments en relâche, soit forcé, soit volontaire, et qui ne font aucune opération commerciale,
sont exonérés de la taxe de sortie à conditions de demeurer au mouillage dans l'avant port.

Ils sont assujettis aux autres taxes et, notamment, à la taxe de sortie s'ils pénètrent dans le port, quel
que soit le motif de leur mouvement

5° Les bâtiments des compagnies de navigation ne paieront que demi-tarif, à l'entrée et à la sortie,
quand ils sont affectés à un service régulier comportant, au minimum, par mois, deux arrivées à
Casablanca et deux départs du même port à dates fixes.

Les navires assurant des services réguliers créés postérieurement à la date du présent arrêté ne
bénéficieront de la réduction prévue qu'à partir du cinquième voyage.

Chapitre IV : Des salaires des pilotes

Article 22 : Les salaires des pilotes seront mis en commun. Le règlement intérieur de la station fixera
les conditions dans lesquelles seront réparties entre les ayants droit les recettes du pilotage.

Article 23 : Les pilotes ne pourront réclamer une somme inférieure ou supérieure à celle fixée par le
présent arrêté viziriel.

Article 24 : Le pilote qui, pour cas de force majeure ou par la volonté du capitaine, ne peut débarquer
une fois le pilotage accompli, a droit, aux frais du navire, à la nourriture et à une indemnité fixée à
l'article suivant du présent arrêté viziriel.

Les pilotes recevront à bord des navires de commerce la nourriture et le logement des officiers.

Si le pilote est débarqué dans un port autre que Casablanca, il sera pourvu à son retour au port de
départ ou à son rapatriement aux frais du navire ; le rapatriement sera assuré en 1re classe.

Article 25 : Une indemnité journalière de 25 francs et, la nourriture sont dues à tout pilote retenu à
bord du navire piloté pour cause de quarantaine ou pour toute autre cause en dehors du service
normal. Toute journée commencée est due en entier.

Article 26 ( modifié par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n°
2354 du 06/12/1957 )): Les bénéfices de l'exploitation, après les prélèvements prévus à l'article 27 ci-
après du présent arrêté, sont, à la fin de chaque trimestre, partagés entre les pilotes et pilotes
stagiaires, en tenant compte pour ces derniers des dispositions de l'alinéa final de l'article 12 du
présent arrêté. Il sera payé à la fin de chaque mois un acompte sur la part trimestrielle.

Le pilote-major reçoit une part supérieure de 5 % à celle des pilotes.

Article 27 : En cas de maladie dûment constatée, non consécutive au service, les pilotes recevront
intégralement leur part pendant les deux premiers mois ; puis ils subiront une réduction de 1/5e
pendant le mois suivant et du tiers pendant le quatrième mois. En cas de maladie ou d'accident,
contractée ou survenu en service, ou à l'occasion d'un acte de dévouement dans les eaux maritimes,
les salaires seront payés en entier pendant quatre mois. Au delà, la caisse de pension et de secours
de la station pourra allouer, indépendamment des allocations payées éventuellement par la caisse de
prévoyance des marins français, un secours, en tenant compte de la situation du pilote malade. Les

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jours totalisés dans le courant de l'année de maladie non consécutive an service, entraîneront les
mêmes réductions que ci-dessus.

Chapitre V : Du matériel de la station

Article 28 : Le matériel de la station existant au moment de la mise en vigueur du dahir du 20 février


1937 (8 hija 1355) sera racheté par la collectivité des pilotes dans des conditions qui seront fixées par
le directeur général des travaux publics ; le montant du rachat sera versé au budget annexe du port
de Casablanca.

Article 29 ( modifié par l’arrêté viziriel du 24 ramadan 1367 (31 juillet 1948) (B.O. n° 1870 du
27/08/1948) et par le Décret n° 2-57-0302 du 17 chaabane 1376 (19 mars 1957) (B.O. n° 2319 du
05/04/1957)): La station doit posséder sept vedettes à propulsion mécanique, dont deux au moins
seront de dimensions et de puissance suffisantes pour tenir la mer par tous les temps dans l'intérieur
du port et à l'abri de la grande jetée, sauf le cas d'interdiction de sortie du port faite par le capitaine de
port.

Le règlement de service intérieur, prévu à l'article 16 du présent, arrêté, fixera les conditions
d'utilisation et d'armement du matériel de la station.

Article 30 ( modifié par le Décret n° 2-57-1195 du 29 safar 1377 (25 septembre 1957) (B.O. n°
2354 du 06/12/1957 )): Le pilote-major, les pilotes et les pilotes stagiaires sont, à titre collectif,
propriétaires du matériel de la station. ; les parts de propriétés sont égales pour chacun. Le pilote ou
pilote stagiaire qui se retire du service ou qui est licencié perd ses droits sur le matériel, mais sa part
lui est remboursée sur le fonds de matériel ; cette part est reversée au même fonds par le pilote
remplaçant. La valeur de la part et son remboursement seront déterminés par le règlement intérieur
de la station.

Article 31 : L'exploitation du matériel est assurée par la collectivité des pilotes. En vue de faire face
aux grosses réparations et au renouvellement de ce matériel, il est constitué un fonds de matériel, qui
est alimenté par un pourcentage sur les recettes brutes de la station ; le taux de ce pourcentage sera
fixé chaque année par les intéressés avec l'approbation du chef du service de la marine marchande.

Le montant du fonds de matériel ne devra pas être intérieur au cinquième de la valeur dudit matériel.
L'actif de ce fonds sera, comme le matériel, la propriété de la collectivité des pilotes en activité, par
parts individuelles égales.

Article 32 : Toute dépense d'achat ou de réparation ayant pour résultat d'augmenter la valeur du
matériel sera prélevée sur le fonds de matériel, et viendra en plus-value de la valeur dudit matériel
pour une somme égale.

A l'issue d'une grosse réparation, il sera déterminé quelle part de la dépense est imputable au compte
d'exploitation, et quelle part doit être imputée au fonds de matériel.

Article 33 : A l'arrêté des comptes de chaque exercice, il est procédé à la détermination de la valeur
du matériel, en tenant compte de la dépréciation due à l'usage et de la plus-value qu'il aura acquise
éventuellement à la suite de grosses réparations.

Article 34 : Le pilote qui se retire ou est licencié reçoit sur le fonds de matériel sa quote-part de ce
fonds, plus une somme représentant sa part de la valeur du matériel à l'époque du départ.

Celui qui entre en service verse au même fonds une somme égale, soit en un ou plusieurs
versements, soit au moyen d'une retenue de 20 % sur ses salaires.

Chapitre VI : Des comptes de la station

Article 35 : Il sera prélevé sur les recettes de la station les sommes nécessaires pour :

1° Assurer le fonctionnement de la caisse des pensions et secours ;

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2° Faire face aux dépenses d'achat, de renouvellement, d'entretien et de réparation du matériel, soit
par des versements à la " Caisse du matériel î, soit par des paiements directs pour les achats de petit
matériel et pour les travaux d'entretien normal ou de réparations courantes ;

3° Payer les salaires du personnel de la station autre que les pilotes, acquitter le lover des locaux, les
frais de bureau et d'administration et, d'une manière générale, toutes les dépenses nécessitées par
l'exploitation de la station.

Article 36 : Le compte d'exploitation de l'année écoulée, dûment arrêté, sera adressé, avant le 1er
avril de l'année suivante, au chef du service de la marine marchande, qui le transmettra au directeur
général des travaux publics.

Article 37 : Les dispositions du présent arrêté entreront en vigueur en même temps que celles du
dahir du 20 février 1937 (8 hija 1355) portant réorganisation du service de pilotage du port de
Casablanca.

Toutes dispositions contraires et, notamment, l'arrêté viziriel du 24 avril 1923 (7 ramadan 1341) et les
arrêtés qui ont modifié cet arrêté, sont abrogées.

Fait à Rabat, le 8 hija 1355, (20 février 1937).

Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 20 février 1937. Le Commissaire résident général, Noguès.

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Arrêté viziriel du 2 moharrem 1356 (15 mars 1937) fixant les règles
d'organisation et de fonctionnement des concours pour l'emploi
de pilote stagiaire à la station de Casablanca (B.O. n° 1275 du
02/04/1937 )
Le Grand Vizir,

Vu l'article 10 du dahir du 20 février 1937 (8 hija 1355) portant réorganisation du service de pilotage
de Casablanca ;

Sur la proposition du directeur général des travaux publics,

Arrête :

Article premier : Avis d'ouverture du concours. L'ouverture de concours en vue du recrutement des
pilotes stagiaires de la station de Casablanca est portée à la connaissance du public par voie
d'affiches et d'avis insérés dans le Bulletin officiel du Protectorat deux mois au moins avant la date du
concours.

Les affiches contiennent tous les renseignements nécessaires aux candidats en ce qui concerne les
conditions réglementaires à remplir, les pièces à produire, ainsi que le nombre des emplois mis au
concours.

La date des concours, qui ont toujours lieu à Casablanca, est fixée par le directeur général des
travaux publics, sur la proposition du chef du service de la marine marchande.

Ces concours ont exclusivement pour objet de combler les vacances déclarées existantes dans la
station, le jour où commencent les épreuves ; les vacances qui se produiraient ultérieurement ne
peuvent être comblées qu'après l'ouverture d'un nouveau concours.

Article 2 : Conditions requises des candidats - Tout candidat à un emploi de pilote stagiaire doit :

a) Etre Français et avoir satisfait aux obligations de la loi sur le recrutement ;

b) Remplir, au point de vue de l'âge, du brevet de navigation, ainsi que du temps de navigation
effective déjà accomplie, les conditions prévues par l'article 11 du dahir du 20 février 1937 ;

c) Justifier, sous réserve de la contre-visite prescrite par l'article 12 du présent arrêté, de son aptitude
physique à l'emploi de pilote par la production du certificat médical prévu à l'article suivant.

Article 3 : Constitution des dossiers des candidats. Les déclarations de candidature doivent être faites
quinze jours au moins à l'avance au chef du quartier maritime de Casablanca.

Les candidats doivent joindre à leur déclaration de candidature :

a) Leur acte de naissance avec, s'il y a lieu, leur titre de naturalisation ;

b) Un extrait détaillé de leur article matriculaire avec une copie certifiée conforme de leur brevet de
navigation ;

c) Un certificat médical datant de moins d'un mois, délivré par un médecin agréé de l'administration
maritime et visé par le chef du quartier maritime du lieu où il a été établi ; ce certificat doit attester que
le candidat n'est atteint d'aucune maladie ou infirmité incompatible avec l'emploi de pilote au Maroc,
ou susceptible de s'aggraver dans l'exercice de ces fonctions, qu'il possède une bonne vue et est,
notamment, entièrement exempt de daltonisme ou de diplopie, et qu'il n'est en outre atteint ni de
surdité ni de bégaiement trop prononcé ;

d) Un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ;

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e) Un certificat de bonnes vie et moeurs datant de moins de 3 mois ;

f) Les certificats qui leur ont été délivrés lors de leur débarquement des bâtiments de l'Etat ou des
bâtiments de commerce à bord desquels ils ont navigué.

Toute déclaration de candidature doit mentionner que son auteur a pris connaissance des règlements
concernant l'organisation et le fonctionnement de la station de Casablanca, et qu'il s'engage à s'y
soumettre sans restriction et à accepter toutes les modifications qui pourraient y être apportées.

Article 4 : Etablissement de la liste d'inscription des candidats - Le chef du quartier de Casablanca


transmet les dossiers de candidature qui lui ont été remis ou qui lui sont parvenus, au chef du service
de la marine marchande qui, après avoir examiné ces dossiers au point de vue des conditions d'âge,
de brevet et de temps de navigation exigées, arrête la liste des candidats admis à participer au
concours, sous réserve, en cas de besoin, des vérifications ultérieures qui paraîtraient nécessaires.
Cette liste est affichée cinq jours au moins avant la date de l'ouverture du concours dans les bureaux
du quartier maritime de Casablanca et dans ceux de la capitainerie de port.

Article 5 : Commission d'examen - La commission chargée de l'examen des candidats est composée :

D'un officier supérieur de marine, président ;

De deux capitaines au long cours, âgés d'au moins 35 ans et choisis autant que possible parmi ceux
qui ont acquis une connaissance particulière de l'accès du port de Casablanca ;

De deux pilotes, pris parmi les plus anciens pilotes en activité de la station.

L'officier de marine, président de la commission, est désigné par le commandant de la marine au


Maroc, à la demande du chef du service de la marine marchande : les autres membres sont désignés
par le chef du service de la marine marchande.

Pour les épreuves de langues étrangères, la commission se fait assister par des professeurs de
l'enseignement public ; lorsqu'il s'agit d'épreuves obligatoires (anglais), l'examinateur de langues
étrangères a voix délibérative ; il a seulement voix consultative quand les épreuves sont facultatives.

Les membres de la commission d'examen ne doivent être ni parents, ni alliés des candidats : ils
doivent en faire la déclaration avant l'ouverture des épreuves.

Article 6 : Programme des examens - L'examen des candidats comporte des épreuves écrites et des
épreuves orales.

Le détail des connaissances exigées des candidats est fixé conformément au programme annexé au
présent arrêté viziriel.

La nature, l'importance et la durée des épreuves que doivent subir les candidats, ainsi que les
coefficients affectés à chaque épreuve, sont déterminés comme suit :

Examen écrit

Nature des épreuves Durée de l'épreuve Coefficient


_____________________________________________________________________
1° Rapport sur un événement de mer 3 heures 5
2° Deux problèmes sur le système métrique et deux problèmes sur l'annuaire des marées 3
heures 5
3° Langue anglaise : version de 10 à 12 lignes sur un sujet maritime ou commercial 1 h. 1/2 2
Total 12

Examen oral

Nature des épreuves Coefficient


___________________________________________________________________

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A. Epreuves obligatoires
1° Notions générales 3
2° Manoeuvre des bâtiments et embarcations à voiles. 2
3° Manoeuvre des bâtiments à propulsion mécanique et manoeuvre des ancres 3
4° Pilotage : une question sur la côte nord, une sur la côte sud, six sur les entrées ou sorties et
manoeuvres dans le port de Casablanca 13
5° Législation 3
6° Langue anglaise : traduction à livre ouvert de quelques lignes d'un règlement maritime anglais et
conversation en anglais avec l'examinateur comportant l'emploi de termes maritimes 2
Total....................................................... 38
B. Epreuves facultatives
Langue espagnole et allemande (épreuve de même nature que pour l'anglais) 1
Total Général............................................. 39

Article 7 : Choix du sujet des diverses épreuves. La commission arrête, en séance, les sujets des
épreuves écrites.

Pour les épreuves orales, des séries de questions sont préparées, immédiatement avant chaque
séance d'examen, par le président et les membres de la commission. Chaque série est inscrite sur un
bulletin, et l'ensemble des bulletins déposés dans une urne où les candidats les tirent au sort au
moment d'être interrogés. Le nombre des bulletins doit être égal autant que possible à celui des
candidats. Si ces derniers sont trop nombreux pour que chacun d'eux puisse être interrogé sur des
questions différentes d'égale importance, tous les bulletins sont remis dans l'urne après épuisement.

Chaque série comprend :

Une question de notions générales ;


Une question de législation ;
Deux questions sur la manoeuvre des bâtiments à voiles ;
Deux questions sur la manoeuvre des bâtiments à propulsion mécanique et sur la manoeuvre des
ancres ;
Huit questions de pilotage.
Chaque série de questions, affectée d'un numéro d'ordre, doit être, autant que possible, dans
l'ensemble, du même niveau et présenter sensiblement les mêmes difficultés.

Article 8 : Surveillance et correction des épreuves. Les épreuves écrites ont lieu sous la surveillance
de deux délégués de la commission désignés par le président.

Aux épreuves orales, qui sont publiques, les candidats sont interrogés dans l'ordre indiqué par un
tirage au sort.

En ce qui concerne les épreuves écrites, tous les membres de la commission d'examen, à l'exception
de l'examinateur d'anglais, notent le rapport de mer et les problèmes : le président et l'examinateur
d'anglais notent la version anglaise.

En ce qui concerne les épreuves orales, le président et les deux capitaines au long cours notent les
épreuves relatives aux notions générales, à la législation et à la manoeuvre ; le président et les deux
pilotes notent les réponses aux questions de pilotage ; les examinateurs de langues étrangères sont
seuls à noter les épreuves de langues étrangères (anglais ou langue facultative).

Article 9 : Notation des épreuves - Les membres de la commission appelés à noter une épreuve
l'apprécient chacun, pour chaque candidat, par une note de 0 à 20, sans décimales.

Ces notes sont additionnées et le total est multiplié par le coefficient dont l'épreuve est affectée, puis
divisé par le nombre des membres de la commission appelés à noter. Ainsi est obtenue, pour chaque
matière, la note moyenne, avec ou sans décimales, comptant pour le classement du candidat.

Il n'est donné qu'une note pour chaque matière, même si cette matière comporte plusieurs questions.

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Nul ne peut être nommé pilote, à la suite du concours, s'il n'a obtenu une moyenne de 12 sur 20 pour
l'ensemble des épreuves ou s'il a obtenu une note inférieure à 5 pour l'une quelconque des épreuves,
exception faite des épreuves facultatives.

Article 10 : Classement des candidats : Les épreuves terminées, la commission procède, en séance
plénière et hors du public, au classement des candidats d'après le nombre de points obtenus par
chacun d'eux dans les différentes épreuves.

Le chef du service de la marine marchande, ou son représentant, peut assister aux opérations de
classement des candidats.

Il n'est pas tenu compte, pour le calcul de la moyenne des points exigibles, des points obtenus dans
les éprouves facultatives. Ces points n'entrent en compte que pour le classement définitif et
seulement pour le nombre de points supérieur à 12 (épreuves facultatives de langues vivantes).

Si plusieurs candidats réunissent le même nombre de points, la préférence est donnée à celui dont le
dossier sera jugé le plus méritant, au point de vue des services de navigation, par les membres de la
commission.

Article 11 : Procès-verbal des opérations - Proclamation des résultats - La commission d'examen


établit un procès-verbal de ses opérations en y relatant, s'il y a lieu, les divers incidents qui ont pu se
produire au cours des épreuves, ses décisions concernant les réclamations présentées par les
candidats, et le résultat des épreuves.

Ce procès-verbal est signé de tous les membres de la commission.

Le président de la commission donne ensuite connaissance à tous les candidats du total des points
qu'ils ont obtenus, ainsi que de leur classement, et remet au chef du quartier maritime le dossier,
appuyé de ses observations, s'il y a lieu.

Le résultat des épreuves est ensuite affiché à l'entrée du local où ont eu lieu les examens.

Le chef du quartier maritime transmet au chef du service de la marine marchande le dossier, appuyé
de ses propres observations, s'il y a lieu.

Article 12 : Etablissement des brevets - Contre-visite médicale - Dans la limite des emplois à pourvoir
et en suivant l'ordre de classement déterminé par les résultats du concours, le directeur général des
travaux publics, sur la proposition du chef du service de la marine marchande, fait établir, au nom des
candidats qui ont satisfait aux épreuves, un brevet de pilote stagiaire, mais seulement après que
ceux-ci ont satisfait à une contre-visite médicale qui est subie devant la commission instituée par
l'arrêté viziriel du 15 mars 1927 (11 ramadan 1345) en vue de l'examen préalable des fonctionnaires
ou agents nouvellement recrutés par le Protectorat. Cette commission doit s'assurer que les candidats
aux fonctions de pilote stagiaire possèdent bien l'aptitude physique requise pour l'exercice de ces
fonctions et qu'ils ont une très bonne vue ; tout candidat dont l'aptitude physique ou l'acuité visuelle
laisserait à désirer, perdrait le bénéfice de son classement et serait éliminé. Il serait, dans ce cas,
remplacé par celui qui viendrait immédiatement après lui sur la liste de classement.

Article 13 : Délivrance des brevets - Avant d'être remis à leurs titulaires, les brevets sont enregistrés
sur un registre spécial ouvert au service central de la marine marchande.

Aucun nouveau pilote stagiaire ne peut entrer en fonctions avant l'enregistrement et la remise de son
brevet. Les numéros et dates d'enregistrement des brevets déterminent l'ancienneté des intéressés,
au point de vue du service dans la station.

Article 14 : Article matriculaire - II est tenu au bureau du quartier maritime de Casablanca une
matricule spéciale des pilotes et pilotes stagiaires de la station de ce port. Cette matricule doit
recevoir, pour chacun des membres de la station, mention de ses nom et prénoms, date et lieu de
naissance, filiation, numéro et quartier d'inscription, date d'entrée en service à la station,
récompenses obtenues et peines disciplinaires infligées, etc.

Fait à Rabat, le 2 moharrem 1356, (15 mars 1937).Mohamed El Mokri.

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Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 15 mars 1937. Le Ministre plénipotentiaire, Délégué à la Résidence générale, J. Morize.

*
**

Annexe

Programme des connaissances exigées des candidats à l'emploi de pilote stagiaire de la


station de Casablanca.

I - Notions Générales.

Ouvrages des ports maritimes :

Divers organes d'amarrage des navires, les énumérer, les décrire sommairement.

Ports à marée, précautions ordinaires à prendre.

Ports en rivières ou en eau profonde, précautions à prendre quand l'eau monte ou baisse.

Quais, terre-pleins, outillage.

Correction d'une sonde pour la rapporter à Conversion en mesures métriques- et vice-versa des
mesures de longueur anglaises usitées dans la navigation.

Conversion des degrés d'arcs en grades et vice-versa.

Rose des vents - Traduire une route exprimée en degrés en aires de vent et inversement.

Déterminer la variation du compas par le relèvement de l'alignement de deux points dont les positions
sont déterminées sur la carte.

Correction d'une route de toutes ses causes d'erreur.

Passer d'une route vraie à une route au compas et inversement.

Loch - Longueur du noeud théorique et pratique.

Interprétation des indications du loch. Longueur du mille marin, de la lieue marine.

Ligne de sonde. Correction d'une sonde pour la rapporter à la carte.

Cartes marines - Définition du zéro des cartes. Interprétation des fonds inscrits sur les cartes.
Calculer sur la carte la distance entre deux points. Déterminer l'orientation d'un point par rapport à un
autre point. Déterminer la position du navire par le relèvement d'un point et sa distance estimée, par
le relèvement de deux points, par deux relèvements d'un même point.

Ayant déterminé la position du navire, donner la route à suivre au compas, soit pour parer un danger,
soit pour se rendre à un autre point.

Effets produits par des déplacements de poids à bord sur les tirants d'eau et sur la stabilité.

Engins de sauvetage - Bouées, canots de sauvetage. Conditions qu'ils doivent remplir. Moyens de
transformer une embarcation en canot de sauvetage. Différents porte-amarre. Etablissement d'un va-
et-vient.

Remorquage - Dispositions pour prendre et donner les remorques en arbalète à un navire mouillé.
Mettre en route. Changer de route. Stopper. Larguer une remorque. Dériver en rade sur une ancre.

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Sonder à la mer, par petits fonds, par grands fonds. Remorquage à couple, avantages et
inconvénients.

Embarcations - Manoeuvres complètes d'un bateau pilote à voiles, à vapeur. Ancre de cape. Aborder
une côte avec une embarcation. Haler une embarcation à sec. Gagner le large étant accosté sur une
plage. Amener une embarcation à la mer et accoster un bâtiment avec une embarcation par gros
temps.

Code international des signaux - Description. Règle pour faire et interpréter un signal. Signaux de
grande distance, urgents, de nuit, de brume, sémaphoriques.

Signaux mis en vigueur par la conférence internationale de Lisbonne.

Signaux conventionnels spéciaux au port de Casablanca.


Notions de météorologie.

II - Bâtiments et Embarcations à Voiles.

Bâtiments à voiles - Mâture et gréement fixe des différents types de bâtiments de mer. Voiles de beau
temps, de mauvais temps. Manoeuvres courantes. Effet des voiles de l'avant et de l'arrière.

Allures diverses. Définitions - Plus près. Vent de travers. Grand largue. Vent arrière. Voilures
correspondantes. Ordres d'augmentation ou de diminution de toile.

Dérive - Au plus près et à la cape.

Appareillage - Etant debout au vent. quand il y a du courant d'une direction autre que celle du vent.
Etant debout au vent et ayant des dangers près de soi. En faisant croupiat. En culant droit pendant un
moment.

Evolutions - Virer de bord vent devant et lof pour lof. Avantages et inconvénients de ces deux
virements de bord. Manoeuvre quand on a manqué de virer vent devant. Qu'entend-on par faire
chapelle ? Eviter de le faire. Manoeuvre, ayant fait chapelle.

Pannes diverses - Quel est le but de la panne ? Panne sous le grand hunier. Panne courante. Panne
sous le petit hunier. Panne la plus rapide à prendre. Dans quel cas la prend-on ? Etant en panne faire
servir. Capes diverses. Changer d'amures à la cape. Fuir devant le temps. Précautions à prendre à la
mer aux approches du mauvais temps. Venir prendre un mouillage. Carguer et serrer une voile par
mauvais temps. Etant au plus près, largue, vent arrière (précautions à prendre s'il y a du courant et
selon sa direction). Recevoir un mauvais temps au mouillage.

III - Bâtiments à Propulsion Mécanique.

Importance des renseignements à prendre sur le système du gouvernail du navire à piloter. Effet de la
marche sur un vapeur au point de vue du tirant d'eau. Effet de l'hélice sur la marche arrière.
Circonstances qui permettront de faire culer droit un vapeur. Ressources qu'offre un vapeur dans un
échouage au point de vue d'un allégement rapide. Mouiller sur un point déterminé par rapport à deux
alignements de terre. Prendre un corps-mort. Filer un corps-mort.

Ancres - Comment on dispose les ancres à la mer. Avec quels apparaux on manoeuvre les ancres.
Passage des chaînes, treuils, stoppeur. Mettre une ancre au mouillage. Faire penaud. Mouiller une
ancre. Filer la chaîne, par beau temps, par brise fraîche ; par grosse mer. Bosser une chaîne.
Comment s'assure-t-on qu'on ne chasse pas : 1° de vue ; 2° sans vue. Lever une ancre. Manoeuvre
des ancres à jet.

Affourchage - Touées à donner aux chaînes par rapport au fond. Affourchage dans une rade
encombrée. Affourchage en rade et en rivière. Précautions pour éviter les croix et tours de chaînes.
Désaffourchage. Ancres surjalées, surpattées. Parer une ancre surjalée ou surpattées. Ancres
mouillées en barbe. Moyens exceptionnels employés pour déraper si on ne réussit pas par les
moyens ordinaires.

20022/M1/E/Pilotage/R-A1 26
IV - Pilotage.

La côte du Maroc, depuis et y compris Fedala jusqu'à et y compris Mazagan.

Pilotage extérieur - (Partie nord) - Description de la côte de Fedala à Casablanca. Nature des fonds.
Précautions à prendre à l'atterrissage avec horizon brumeux ou avec gros temps. Balisage de la côte.

(Partie sud). Description de la côte de Mazagan à Casablanca. Nature des fonds. Précautions à
prendre à l'atterrissage avec horizon brumeux ou avec gros temps. Balisage de la côte.

Feux - Leur portée. Leurs caractères et leurs amplitudes. Sémaphores. Dangers à éviter en venant du
large. Comment les évite-t-on ?

Rade et port de Casablanca - Brassiage général de la rade. Mouillage de beau temps. Mouillage de
mauvais temps. Coffres : leur position, leur utilité. Alignements pour mouiller les navires. Profondeur
de l'eau et nature des fonds. Vents et courants. Manoeuvres pour entrer dans les différents bassins.
Entrée dans le port à la voile et avec des vents divers. Entrée dans le port avec un coup de vent ou
par grosse houle ; précautions à prendre. Routes pratiques à suivre pour sortir de la rade ; avec un
vapeur, de nuit et de jour ; avec un voilier de nuit et de jour, avec des vents favorables et contraires.
Routes pratiques à suivre en venant d'un point quelconque de l'horizon pour se présenter à l'entrée du
port ou pour prendre un mouillage extérieur.

Rade et port de Fedala - Description de la rade. Son utilisation pratique. Dans quel cas cette rade
offre-t-elle un abri. Brassiage général de la rade. Nature des fonds. Mouillage. Alignements pour
mouiller. Route à suivre pour entrer dans le port ou pour en sortir et pour prendre un mouillage en
rade. Feux : leur portée, leur caractère, leur amplitude. Route pratique à suivre pour se rendre de
Casablanca à Fedala.

Rade de Mazagan - Description de la rade - Son utilisation pratique. Dans quel cas cette rade offre-t-
elle un abri ? Brassiage général de la rade. Feux : leur portée, leur caractère, leur amplitude. Route
pratique à suivre pour se rendre de Casablanca à Mazagan.

Pilotage intérieur du port de Casablanca - Manoeuvres d'entrée, de sortie, d'accostage et


d'appareillage. Mouillage et amarrage le long des jetées, dans les bassins, sur les coffres. Coffres
d'amarrage dans les bassins. Largeur des passes. Noms des différents môles ou bassins. Longueur
des jetées. Alignements pour entrer et manoeuvrer dans les différents bassins et précautions à
prendre. Feux ; balises ; bouées ; tonnes que l'on trouve dans le port. Bancs, roches, mattes à éviter.

V - Législation.

Règlement sur le service des feux, les signaux à faire et les manoeuvres à exécuter à bord des
bâtiments de l'Etat et du commerce pour prévenir les abordages.

Feux que doivent porter les embarcations du pilotage lorsqu'elles sont à la mer, dans leur zone de
station.

Signaux d'appel des pilotes, de jour et de nuit. Signal de quarantaine.

Textes réglementant le service de pilotage du port de Casablanca.

Règlements sanitaires maritimes.

Dahir du 7 mai 1916 sur la police des ports maritimes.

Dahir du 30 décembre 1927 relatif aux hydrocarbures liquides.

Arrêté viziriel du 13 juillet 1932 réglementant l'exploitation du port de Casablanca.

Devoirs du pilote en montant à bord.

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Arrêté viziriel du 20 rebia I 1356 (31 mai 1937) relatif au
cautionnement des pilotes de la station de pilotage du port de
Casablanca ( B.O. n° 1288 du 02/07/1937 ).
Le Grand Vizir,

Vu le dahir du 31 mai 1937 (20 rebia I 1356) sur la responsabilité civile des pilotes de la station de
pilotage du port de Casablanca ;

Sur la proposition du directeur général des travaux publics, après avis du directeur général des
finances,

Arrête :

Article Premier : Tout pilote ou pilote stagiaire de la station de pilotage du port de Casablanca qui
entre en fonctions doit constituer, dans les six mois qui suivent la date de sa nomination, un
cautionnement dont le montant est fixé à dix mille francs.

Pour les pilotes et pilotes stagiaires en fonctions au moment de la publication du présent arrêté au
Bulletin officiel, le cautionnement devra être constitué dans les trois mois qui suivront cette
publication.

Il devra être justifié de la constitution dudit cautionnement dans les délais susindiqués, par la remise
au chef du service de la marine marchande d'une pièce constatant soit le versement des fonds, soit la
remise des titres, soit la garantie donnée par une caisse agréée dans les conditions indiquées à
l'article 3 ci-après.

Article 2 : Ce cautionnement sera constitué dans les conditions prévues aux articles 3, 4 et 5 du dahir
du 20 janvier 1917 (26 rebia I 1335) concernant les cautionnements définitifs des soumissionnaires et
adjudicataires de marchés de travaux et fournitures pour le compte de l'Etat et des municipalités ;
l'évaluation des rentes et autres valeurs mobilières affectées au cautionnement sera faite d'après les
cours moyens pratiqués en bourse, la veille du jour où le dépôt des titres aura été effectué.

Article 3 : Ce cautionnement pourra, en outre, être constitué par une garantie donnée, au lieu et place
du pilote, par une caisse agréée par l'Etat.

Pour obtenir cet agrément, la caisse intéressée devra adresser au directeur général des travaux
publics, une demande indiquant le ou les noms des pilotes pour lesquels elle doit se porter garante,
ainsi que la nature et la valeur de la garantie offerte. Il pourra être exigé de ladite caisse toutes
justifications nécessaires sur la valeur de la garantie qui pourra, comme le cautionnement, être
constituée en numéraire ou en titres dans les conditions prévues à l'article précédent.

Le montant du versement ou du dépôt pourra être réduit au dixième du ou des cautionnements à


constituer, par décision motivée du directeur général des travaux publics, prise après avis du directeur
général des finances, la caisse agréée restant toujours responsable pour la totalité des
cautionnements garantis.

Article 4 : Le pilote qui cesse ses fonctions ne peut réclamer la restitution de son cautionnement que
trois mois après la date de la décision qui a autorisé cette cessation.

La date de la cessation de fonctions d'un pilote sera affichée au siège du quartier maritime et à la
capitainerie du port de Casablanca, et la déclaration en sera faite au greffe du tribunal de première
instance de Casablanca, par l'un des chefs pilotes ; elle sera affichée pendant trois mois au siège de
ce tribunal.

Un certificat, délivré par le secrétaire-greffier du même tribunal, constatera qu'aucune opposition n'a
été faite ou que les oppositions formées ont été levées.

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Le trésorier général du Protectorat sera valablement déchargé, pour le paiement qu'il aura fait au
pilote du montant du cautionnement, quand ce paiement aura été effectué au vu du certificat prévu à
l'alinéa précédent et d'une autorisation du directeur général des travaux publics, ou de son délégué.

La garantie donnée par une caisse agréée cessera dans les mêmes conditions.

Article 5 : Le privilège de premier rang des créanciers, prévu à l'article 3 du dahir susvisé du 31 mai
1937 (20 rebia I 1356), s'exercera par la voie de l'opposition motivée ou de la saisie-arrêt faite soit au
greffe du tribunal de première instance de Casablanca, soit directement à la caisse où le
cautionnement a été déposé, soit au siège de la caisse agréée qui a fourni la garantie.

Le privilège de second rang du bailleur de fonds, prévu également à l'article 3 du même dahir, sera
constaté par la déclaration faite par ledit bailleur, entre les mains du trésorier général ou du comptable
qui le représente au moment de la remise des fonds ; cette déclaration indiquera le nom du pilote, le
montant de la somme versée par la caution et l'affirmation du prêt fait au pilote avec référence, s'il y a
lieu, à l'acte de prêt ou de caution.

L'opposition pratiquée par les créanciers de second rang ne pourra, en aucun cas, empêcher le
paiement des intérêts du cautionnement.

Fait à Rabat, le 20 rebia I 1356, (31 mai 1937).Mohamed El Mokri.

Vu pour promulgation et mise à exécution :

Rabat, le 22 juin 1937.Le Commissaire résident général,

Noguès.

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Arrêté résidentiel du 25/05/1949 (25 mai 1949) relatif à la limite d'âge
d'accès au concours pour l'emploi de pilote stagiaire du port de
Casablanca (B.O. n° 1912 du 17/06/1949 )
Le Général d'Armée, Commissaire Résident Général de la République Française au Maroc,

Vu le dahir du 20 février 1937 portant réorganisation du service de pilotage du port de Casablanca, tel
qu'il a été modifié et complété, et notamment son article 11 ;

Constatant l'insuffisance du nombre de candidats aux concours de pilotage ouverts, pour deux
emplois de pilote stagiaire, les 12 octobre 1948 et 16 février 1949 ;

Considérant que la situation du trafic du port exige que l'effectif réglementaire des pilotes soit
complété dans le moindre délai, et qu'il est nécessaire d'élargir la compétition des candidats à partir
du plus prochain concours ;

Vu les propositions formulées par la commission qui s'est réunie à Casablanca le 13 janvier 1949 à
l'effet d'étudier les moyens propres à accélérer les mouvements des navires au port de Casablanca ;

Après avis conforme de l'assemblée commerciale consultée le 17 janvier 1949,

Arrête :

Article premier : Par application des dispositions de l'article 11, deuxième alinéa, du dahir susvisé du
20 février 1937, la limite d'âge supérieure de recrutement des pilotes stagiaires du port de Casablanca
est portée de trente-cinq à trente-sept ans.

Article 2 : Cette décision cessera d'avoir effet à compter du 1er janvier 1950.

Article 3 : Le directeur de l'agriculture, du commerce et des forêts est chargé de l'exécution de la


présente décision.

Rabat, le 25 mai 1949.Pour le Commissaire résident généralet par délégation,Le ministre


plénipotentiaire,Délégué à la Résidence générale,Francis Lacoste.

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