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SEANCE SOLENNELLE D’INSTALLATION

DE L’ASSEMBLEE GENERALE

DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE PARIS

Jeudi 6 janvier 2011

Allocution* de M. Pierre-Antoine GAILLY, président


*Seul le discours prononcé fait foi

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet de Région, Messieurs les Préfets,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le vice-président du Conseil régional, Messieurs les Présidents de conseils généraux,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Présidents de Tribunal de commerce,
Messieurs les Bâtonniers,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les Présidents,
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Bravo et merci à Pierre Simon.

Bravo pour avoir ainsi dirigé cette maison.


Trésorier durant 7 ans, tu as su gérer les finances pendant une longue période de gel en valeur
absolue de nos ressources fiscales, prélude à la RGPP, exercice qui s’impose à nos yeux
d’entrepreneurs responsables.

Président de la CCIP depuis 2005, tu menas la délicate bascule du régime spécial de retraite vers le
régime général, opération unique dans ce pays par le respect des droits acquis par des salariés
fidèles aux missions de la Chambre, et par le sens des responsabilités vis-à-vis des générations
suivantes.

Tu sus engager le redéploiement de notre secteur Congrès et salons, aboutissant, dans le cadre d’un
PPP exemplaire approuvé par tous, autorités de l’Etat comme acteurs du secteur, à la constitution du
leader européen de cette industrie, sans, faut-il le rappeler, jamais y engager un centime d’argent
public. Le succès est démontré, 3 ans après, malgré la crise.

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Last, but not least, tu conduisis les négociations de la réforme des CCI, dans un contexte plus que
difficile, pour obtenir le seul schéma réellement efficace aux yeux des entreprises que nous
représentons : celui d’une régionalisation aboutie.
Liste trop courte qui nous prive de l’évocation de tant d’autres chantiers majeurs.

Merci, Pierre, à titre plus personnel, de nous transmettre une institution en bon état de marche, forte
de l’adhésion de ses collaborateurs à une grande ambition, forte de la cohésion de ses élus autour du
projet CAP 2015, forte de son ouverture, aussi, sur la diversité que nous offrent la ville et la région,
face aux changements que nous imposeront les évolutions économiques à l’échelle du monde, tout
autant que les impulsions données par les jeunes que nous aurons à former dans nos écoles.

L’institution consulaire va vivre un moment charnière de son existence.

La CCIP, dont la responsabilité vient de m’être confiée, disparaitra début 2013 à l’issue d’une des
mandatures les plus courtes de son histoire : 210 ans d’histoire au service des entreprises de l’ancien
département de la Seine.
Formidable héritage pour la région capitale, et au-delà pour le pays tout entier.

A l’heure même de cette disparition, naitra la CCI de la Région Paris Île de France qu’il nous
appartiendra, aux côtés des élus de la Grande Couronne, de faire vivre, de conduire au service de ces
mêmes entreprises, avec un horizon et des ambitions élargis.

Formidable tournant,

Formidable défi, à l’image de ceux qu’affrontent aujourd’hui notre région et le Grand Paris, notre pays
et au-delà l’Europe dans la compétition économique mondiale.

Depuis plusieurs années, pour relever lui aussi ces défis, l’Etat se réforme, beaucoup plus en
profondeur qu’il n’y parait.
Certes, cela semble n’aller jamais assez vite à nos yeux d’entrepreneurs : mais les changements sont
là ; l’évolution en cours des services de l’Etat en Région Ile-de-France en est un exemple probant.

Les entreprises, depuis la crise ont, elles aussi, démontré leur forte capacité d’adaptation aux
difficultés imprévues.

La CCIP, les CCI dans leur ensemble, disposent, durant les 5 ans de ce mandat qui s’ouvre
aujourd’hui, d’une belle opportunité de démontrer leur volonté d’accompagner ces évolutions
indispensables.
Corps intermédiaires reconnus par l’Etat, les collectivités territoriales et les entreprises, c’est leur
mission même.

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C’est aussi notre devoir, et notre responsabilité de chefs d’entreprises élus à leur tête.

Les contraintes de l’exercice sont fortes.


▪ Citons la baisse de nos recettes fiscales sur 4 années consécutives (2009-2013), effort inédit
demandé par le législateur.
▪ Rappelons l’accélération du calendrier puisque nous devons être prêts le 1er janvier 2013.

Face à de semblables défis, il faut de l’ambition, une grande ambition.


Les 84 élus que nous sommes, représentant près de 380 000 entreprises et près de 18% du PIB, n’en
manquent pas.

Cette grande ambition collective porte un nom : « le développement économique », sans lequel, nous
le savons tous, il n’est de vie possible en démocratie pour les générations qui suivront la nôtre.

Le développement économique implique tout à la fois le développement des entreprises, celui des
territoires et celui des hommes et des femmes jeunes et moins jeunes qui vivent et travaillent dans
notre région.

Ainsi se dessinent 4 priorités fortes pour notre action :

1. Répondre aux besoins des entreprises ;

2. Former les hommes et les femmes à même de répondre aux besoins du développement
des entreprises ;

3. Accompagner les territoires dans leur développement ;

4. Réussir la transformation des CCI en Île-de-France.

1. Répondre aux besoins des entreprises

Il suppose à l’évidence de bien les connaitre pour les servir mieux, les défendre quand nécessaire, ou
bien encore de valoriser leurs actions.

Les CCI, la CCIP, sont dépositaires d’un certain nombre de missions de service public.
A nous de garantir réponse rapide et service de qualité, proximité et simplicité, qu’il s’agisse de
contact physique à travers les 4 CCI départementales ou bien de services délivrables par internet de
façon dématérialisée.

Simultanément, nous devons poursuivre la quête inlassable de gains d’efficacité afin de réduire la
consommation d’argent public.

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Recevoir moins de fiscalité des entreprises et leur rendre un meilleur service, telle est l’ambition de
cette maison.
Notre CCC, nos outils de gestion de la relation client, notre portail de services en ligne seront là pour
cela.

Mais il nous faut aller au-delà des seules obligations de service public.

C’est l’objectif poursuivi par notre gamme de services d’appui aux entreprises.
Comment les aider à trouver le chemin du développement et de la croissance en France comme à
l’international ?
Comment faire en sorte que ceux-ci soient durables, équilibrés entre l’impératif de la performance
économique, l’épanouissement des femmes et des hommes qui en sont les acteurs et le respect de
l’environnement dans lequel cette croissance se réalise ?

Notre politique d’appui repose actuellement (selon le schéma directeur de l’appui aux entreprises) sur
trois grands domaines d’intervention, trois niveaux :
- les actions relevant d’une obligation légale au sens large, comme l’aide aux formalités,
l’information ou l’orientation ;
- les prestations choisies qui se traduisent par des activités d’appui direct à l’entreprise ou au
porteur de projet, via un accompagnement de proximité ;
- l’ingénierie de projets structurants, ayant un effet de levier important, par le développement de
filières, de secteurs et/ou de territoires prioritaires.

Il nous faut, au cours de cette mandature, renforcer la reconnaissance de la mission appui en


développant de nouvelles offres en phase avec la demande des entreprises, au premier rang
desquelles les PME, appelées à devenir ETI.

Nous devrons gagner en proximité qu’elle soit physique et dématérialisée, et ce, tout en garantissant
l’efficacité de nos actions dans le temps. Nous devons pouvoir en mesurer les progrès.

Nous proposerons deux grands axes de prestations, adaptées aux attentes et aux préoccupations :
- vers les entreprises pour accompagner leur développement d’activité et leur ouverture à de
nouveaux marchés tant en France qu’à l’international ;
- vers les dirigeants et porteurs de projet pour conforter leurs connaissances et leurs
compétences et contribuer ainsi à la réussite de leur entreprise.

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2. Former des hommes et des femmes pour les entreprises

La formation est un levier fondamental de fluidité du marché du travail et c’est un domaine


majeur de nos activités.

La mission formation de la CCIP, c’est un ensemble remarquable de 11 écoles, qui accueillent 15 300
jeunes, dont 4 300 apprentis, et 30 000 stagiaires de formation continue. Près des 2/3 de nos budgets
de fonctionnement et plus de 85% de nos investissements.

A cela s’ajoute un ensemble de services liés à l’action éducative, qu’il s’agisse de l’orientation, de la
pédagogie, de l’administration des concours, ou encore, de l’accompagnement des entreprises sur
l’apprentissage et l’alternance.

Les activités éducatives de la CCIP ne se déploient pas seulement sur le territoire francilien et
national. Elles ont aussi une très forte dimension internationale.
En témoignent le rayonnement de plusieurs de nos établissements à l’étranger ou encore la gestion
d’écoles de management et d’ingénieurs dans diverses parties du monde : Afrique, Asie, Moyen-
Orient.

Au-delà d’une offre large et diversifiée, la mission formation de la CCIP se définit par un ensemble de
principes qui en assurent la richesse, la cohésion et la force.

Un parti pris éducatif tout d’abord : celui de proposer des programmes de formation à visée d’insertion
professionnelle, en adéquation avec les besoins des entreprises. 84,4 %, c’est le taux d’insertion à 6
mois des diplômés 2009, taux notable dans le contexte économique que nous connaissons.

Elles travaillent également en proximité étroite avec les entreprises.

Ces dernières s’impliquent dans leur gouvernance, participent à toutes les étapes du cycle
pédagogique, forment des stagiaires et des apprentis, recrutent des diplômés, spécialisent et
perfectionnent leurs salariés.

Surtout les écoles de la CCIP partagent un engagement éducatif commun, qui les guide dans leur
action de formation et leur permet de développer une approche éducative marquée par la diversité,
l’ouverture et la responsabilité.

Les écoles de la CCIP ont ainsi le souci de fonctionner comme un véritable « laboratoire éducatif » ;
elles innovent, défrichent des champs nouveaux, recherchent constamment l’excellence dans tous les
domaines.

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Plus que jamais, dans le contexte que nous connaissons, la CCIP se doit d’être un acteur ambitieux et
innovant de l’éducation et de la formation. Et c’est pour mieux servir cette visée qu’elle s’engage
aujourd’hui dans une dynamique nouvelle, faite de projets riches, créatifs et audacieux.
Je vous en ferai partager trois.

Dès le premier trimestre 2011, Advancia-Négocia s’installera dans un nouveau bâtiment à


Montparnasse, à l’architecture ambitieuse mais aussi conviviale. Là seront réunies, en plein cœur de
Paris, les conditions pour bâtir une véritable cité du commerce et de l’entrepreneuriat, en totale
cohérence avec la mission de la CCIP pour la création et le développement des entreprises.

L’engagement historique et passionné de la CCIP en faveur de l’apprentissage s’incarnera quant à lui


dans un projet pédagogique et architectural d’envergure, l’Hôtel régional des CFA, à Gennevilliers,
initié en partenariat avec la Région Ile-de-France. Ce bâtiment accueillera dès l’année prochaine les
formations agencement du bâtiment et maintenance des ascenseurs du CFI, ainsi que la menuiserie
de l’Ecole Grégoire-Ferrandi.

Enfin, la CCIP lancera la création d’un nouveau pôle de formation dédié aux métiers techniques de la
mode et du design, véritable cité des savoir-faire au service des entreprises de cette filière.

Ici encore, la CCIP fait preuve de créativité en réunissant dans un projet pédagogique novateur
plusieurs formations reconnues pour leur excellence : l’ESIV, les cursus maroquinerie, tapisserie et
décoration de l’Ecole Grégoire-Ferrandi ainsi que les programmes décoration-marchandising de
Négocia.

Plus qu’un simple pôle de formation, il s’agit de construire un lieu d’échanges et d’expertise, fluide,
ouvert, en perpétuel bouillonnement créatif, pour mieux accompagner le développement d’une filière
économique majeure en Ile-de-France.

3. Accompagner les territoires dans leur développement

S’il est un sujet majeur pour notre territoire, un vrai enjeu politique, économique et stratégique, et une
ambition que nous devons poursuivre, c’est bien celui de sa compétitivité, de son attractivité et de son
développement.
Si Paris figure encore, et brillamment, dans les villes qui comptent dans le monde, force est de
constater que le paysage de l’attractivité se déplace vers l’Asie, que des signaux inquiétants se
multiplient et qu’un décrochage est à craindre.
Dans ce contexte de compétition internationale, nous devons tout faire pour aider l’économie de notre
territoire à renforcer ses points forts.

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Nous le faisons, par nous-mêmes, dans le domaine des Congrès et salons, par la réussite de notre
collaboration avec UNIBAIL-RODAMCO et les projets d’investissement de VIPARIS et de
COMEXPOSIUM.

L’action sur les territoires et les filières


Mais nous devons aussi, encore plus qu’aujourd’hui, savoir détecter les besoins et centrer nos actions
sur les filières, les territoires majeurs, qui demandent des efforts renforcés.
Là encore, nous devons fixer des priorités, construire ou revisiter des partenariats, innover dans nos
produits.

Mais ce qui fera la différence, et nous redonnera l’avantage compétitif dont nous avons besoin,
c’est bien le remodelage de la région parisienne auquel nous allons assister.
Il sera aussi profond que celui qu’elle a connu dans les années 60, sous la houlette de Paul
Delouvrier.
Certes, il n’est pas question de RER, de villes nouvelles, de nouveaux départements, mais de
territoires prioritaires, de réseaux de transports (Arc Express, Eole, projet Grand Paris...).

C’est le développement économique de la région capitale qui est en jeu, lui permettant de garder son
rang au plan mondial et de se positionner comme une métropole dynamique.
Nous devons veiller à la prise en compte d’une approche économique sur ce sujet, contribuer au
dépassement des barrières politiques et institutionnelles, abolir les frontières administratives.

Nous devons porter la voix des entreprises et de l’économie dans ce débat et dans la construction du
Grand Paris. Nous devons veiller à ce que ce projet ne reste pas qu’un problème d’infrastructure,
d’architecture, d’urbanisme, de gouvernance, mais soit un vrai enjeu de développement économique,
un choix d’avenir.

Certes, des infrastructures sont à créer, et le désenclavement de zones majeures de la région est
indispensable, vital même. Mais il faut aller au delà.
C’est, à double titre, le rôle de la CCIP et demain de la Chambre Paris Ile-de-France.
C’est le rôle de nos services d’études, études territoriales mais aussi prospectives, faites d’écoute et
d’investigation, services performants et compétents, de nous aider à orienter nos actions et d’élaborer
une contribution distinctive.

C’est aussi notre rôle d’acteur économique ; nous sommes garants du développement de Villepinte et
de la Porte de Versailles ; nous sommes responsables des Etablissements de formation et de
recherche internationalement reconnus et indispensables à la croissance de la Région Capitale.

Ainsi, notre mission est de trouver une voix propre, afin de ne pas laisser le débat aux seuls
politiques et urbanistes, et une voix commune, car ce sujet est partagé avec l’ensemble des

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collectivités locales, au premier rang desquelles je souhaite distinguer la Ville de Paris, les Conseils
Généraux et bien sûr le Conseil Régional d’Ile-de-France.

Cette voix commune naitra de notre nouvelle organisation.

4. Réussir la transformation des CCI en Île-de-France


La réforme consulaire en Île-de-France va nous conduire à mettre en place une organisation
capable de relever nos ambitions. En cette matière, et plus qu’ailleurs, cette mandature ne sera
donc pas une mandature de transition, mais une mandature de construction.

La réforme consulaire en Île-de-France sera un succès, à condition de la gérer comme un projet


d’entreprise.
La préoccupation qui doit sous-tendre cette réforme et sa mise en œuvre, c’est de mieux servir les
entreprises, de mieux écouter leurs demandes.
Les débats internes ont eu lieu, nous devons maintenant nous occuper du contenu, du projet.

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Au 1 janvier 2013, la CCIP, la CCIV et la CRCI formeront une chambre régionale, à laquelle seront
rattachées deux CCI territoriales (Essonne, Seine-et-Marne).

Dans ces deux années, nous devrons donc mener un chantier complexe, une union dans toutes ses
dimensions, qui touche à la culture, au passé, au patrimoine, aux agents…

Notre action doit s’appuyer sur le concret : nous ne faisons pas une réforme pour la réforme, nous
devons faire mieux avec moins, et surtout réussir à travailler ensemble.

Versailles - Val d’Oise et Paris sont deux chambres proches l’une de l’autre, mais il va nous falloir
dépasser le poids de l’histoire, des traditions et des habitudes.

Un tel chantier est à la fois plus large et plus subtil qu’une fusion d’entreprises : il porte sur des
aspects techniques, mais surtout comportementaux.
Nous devons donc, dès demain, mener de front changements internes et union avec nos
voisins.
Une telle opération ne se fera qu’avec le personnel de la CCIP.

Pour réussir, le personnel doit appréhender la culture du changement.


L’appropriation d’un changement n’est pas chose aisée. Tout changement perturbant les individus et
tendant à les remettre en cause, la prise en compte de la dimension humaine est indispensable à tout
changement abouti.

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Une habitude est un élément de sécurité, mais qui peut déboucher sur la répétition, la routine, et donc
le conformisme opérationnel et la sclérose.
En cela, les défis qui nous attendent sont les plus sûrs moyens de nous éviter tout risque
d’assoupissement !

Cette appréhension du changement, cette adhésion du personnel, ne relève pas seulement d’actions
de communication.
Il s’agit bien de s’approprier l’objectif partagé. On ne doit pas seulement être d’accord pour agir, mais
aussi agir !
Nous devons donc trouver les leviers, et pas seulement les mots, pour que le personnel se sente
acteur de ces changements. En être acteur, c’est aussi en être bénéficiaire.

Cette maison a tant de ressource, c’est ce qui permettra de donner à la CCIP sa pleine mesure.

CONCLUSION : DONNER A LA CCIP SA PLACE

Nos 4 ambitions répondent à la même logique : être à l’écoute des besoins des territoires, des
salariés, des élèves, des entreprises. Et y répondre, toujours avec le souci de cultiver ce qui fait notre
originalité, notre spécificité, notre caractère distinctif dans notre environnement, y compris dans le
réseau consulaire.

Notre mandat doit donc avoir pour but de redonner à la CCIP sa pleine place, celle que l’histoire, le
passé, les évidences géographiques, démographiques et économiques, mais aussi et surtout l’avenir,
lui réservent.

• Notre présence dans le réseau consulaire.

Ne le nions pas, nous sommes une CCI avec des responsabilités particulières.
Ces responsabilités, nous devons les assumer et les exercer avec intelligence et discernement.

- La CCIP doit réaffirmer sa solidarité avec le réseau consulaire : tout affaiblissement du


réseau, de la tête du réseau, est son propre affaiblissement.

- Nous poursuivrons, bien entendu, notre collaboration avec les CCI métropolitaines : nous
menons des combats clairement métropolitains, comme celui du Grand Paris, et nos objectifs
sont communs.
Dans la compétition internationale des métropoles, Paris ne peut lutter seule, mais en
s’appuyant sur un ample réseau métropolitain, tout en jouant son rôle d’entraînement national.

- Enfin, nous devons trouver notre place dans l’ACFCI.

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En raison de l’histoire, de notre taille, de nos spécificités, du fait d’être membre de droit du
bureau, notre responsabilité est particulière. Nous devons être une force de progrès, et de
propositions en matière d’animation (et non de tutelle) du réseau.

Pour moi, l’ACFCI doit être au service des chambres régionales et territoriales, en allant à la
recherche, en écoutant les besoins des entreprises, en les analysant, et ensuite en sachant
allier les compétences : le problème d’une chambre a souvent trouvé sa solution dans une
autre.

L’ACFCI, en redéfinissant sa gouvernance, en favorisant cette mutualisation, cet échange


d’expérience, sera ainsi plus efficace : son efficacité ne se mesure pas à son poids, à
l’ampleur de son budget et au nombre de prestations rendues, mais bien au contraire à ce
travail d’analyse, de recherche et de métissage des compétences.

Elle doit savoir aussi bien « faire faire », donner envie de faire que faire elle-même.

Si la mandature qui s’ouvre aujourd’hui est courte, nous savons où nous allons, et le délai est
suffisant pour obtenir un résultat fort : transformer la CCIP, comme se transforment notre
environnement et les besoins des entreprises.

La CCIP en sortira plus ouverte, plus à l’écoute et du coup plus efficace à tous niveaux.

La CCIP doit accepter le questionnement. Non pas l’inquiétude permanente et la frilosité, mais au
contraire l’expérimentation, la remise en cause. Bref, accepter et assumer le risque, comme une
entreprise.

Pour ce faire, nous disposons du savoir faire des 84 élus, que nous devons veiller à solliciter
constamment. Les élus doivent avoir le réflexe d’en faire profiter la CCIP, et la CCIP doit avoir le
réflexe de solliciter ses élus !

Quel est leur rôle ? Non seulement garantir la bonne adéquation des services que nous rendons aux
entreprises, mais aussi aiguiller les choix, les orienter, les amender.

La relation, la proximité, l’échange entre élus et collaborateurs est un puissant facteur de pertinence et
de stimulation. C’est de cet échange que se nourrissent les services, dont la CCIP a besoin pour son
développement.
Ainsi, nous incarnerons, tous ensemble, élus et collaborateurs, une CCIP qui ne redoute pas d’être
elle-même, qui sait faire des choix, qui sait se les imposer et aller au bout de leurs conséquences.

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Commençant ce mandat par un formidable tournant, nous le conclurons dans la mutation.

L’état dans lequel nous terminerons cette nouvelle mandature sera très différent de celui dans lequel
nous la commençons : nous devrons en effet composer avec des réalités de terrain que nous ne
connaissons pas, appréhender de nouveaux territoires, répondre à des besoins de formation
spécifiques et aussi avoir une gestion différente de l’espace, des contraintes de la distance.
Bref, la nature de nos responsabilités va changer.

Pour ma part, je ne serai plus président d’une CCIP qui aura mis fin à son histoire biséculaire, mais
aura choisi de se fondre dans un nouvel ensemble.
Je l’avoue, ce défi est très largement à l’origine de ma décision de briguer vos suffrages et d’assumer
cette charge.

Je l’ai fait à la fois par envie, et par devoir.

Par envie d’apporter ma contribution à un changement majeur au bénéfice des entreprises, et aussi
par devoir d’aider cette formidable maison et ses équipes à mener une mutation profonde.

Une institution bien menée, dont les missions d’intérêt général sont reconnues, est toujours plus forte
que la simple somme des personnes qui la composent et qui l’animent.

Mener cette mutation, c’est l’ambition que je vous propose de partager, tous ensemble, pour les
années à venir.

Je vous remercie.

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