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Éphémérides G.L.

– Semaine du 12 au 18 février 2011

RSSUME : En RDC, la situation sécuritaire continue à retenir l’attention.


Au Kivu, où les FARDC continuent leur redéploiement ce qui laisse les
populations à la merci des bandes armées (RDC_1) et où les groupes armés
continuent à exploiter illégalement les mines (RDC_8), on note plusieurs
incidents. Au Nord Kivu, où une enquête a été ouverte à Goma dans le
cadre de la saisie d’un avion transportant des expatriés impliqués dans le
trafic minier (RDC_4), onze corps ont été retrouvés en territoire de Beni
suite à des enlèvements de l’ADF/NALU (RDC_3) tandis qu’un agent de
sécurité de la firme pétrolière SOCO, contestée pour ses explorations dans
la Parc des Virunga, a été enlevé puis relâché (RDC_6). On notera toutefois
qu’un lieutenant-colonel des FDLR s’est finalement rendu après plus d’une
année de négociation (RDC_10) et que plus de 100.000 réfugiés rwandais
ont été rapatriés dans leur pays depuis le mois d’août 2007 (RDC_7). Au
Sud Kivu, la justice populaire prend de l’ampleur à Uvira : trois bandits
ont été lynchés par la foule suite au meurtre d’un opérateur économique
(RDC_2). A Mwenga, une journée « ville morte » a eu lieu pour protester
contre l’insécurité (RDC_5). Enfin, cinq villages ont été attaqués en
territoire de Kabare (RDC_9).

En Province Orientale, les LRA multiplient leurs embuscades dans le Haut


et le Bas Uélé (RDC_12), tandis qu’une embuscade par des hommes armés
non identifiés a eu lieu contre un véhicule de transport en commun sur la
route Kisangani-Butembo (RDC_11). Enfin, à Kinshasa, l’inspecteur
provincial de la police, qui avait comparu comme témoin au procès
Chebeya, a tancé des policiers qui feraient preuve de négligence par
rapport aux poches d’insécurité qui règnent dans plusieurs quartiers de la
capitale (RDC_13).

Dans le domaine politique, les élections de 2011 continuent à être au-devant


de l’actualité. Alors que le parti d’Etienne Tshisekedi est en voie
d’éclatement (RDC_14), son leader a réitéré son intention de se présenter à
l’élection présidentielle en déclarant « qu’il n’avait pas lutté pendant vingt
ans pour céder se place » (RDC_20), ce à quoi son rival, Vital Kamerhe, a
répondu que « l’union devrait faire la force de l’opposition » et que le
« pari » d’Etienne Tshisekedi était « risqué » (RDC_21). Par ailleurs, une
vingtaine de partis ont signé un acte d’engagement pour soutenir
l’inscription d’un plus grand nombre de femmes sur les listes électorales
(RDC_16). En ce qui concerne l’enrôlement des électeurs, la vice-présidente
de la CEI s’est rendue en Equateur pour tenter de résoudre la question de
l’enrôlement des milliers de déplacés qui pose problème (RDC_17). Au
Maniema, cet enrôlement est officiellement terminé après de nombreuses
difficultés : quelques bureaux resteront toutefois encore ouverts
(RDC_21_1).

Parmi les autres nouvelles politiques, on signalera que le ministre de


l’Intérieur s’est rendu à Kananga pour tenter de régler le dossier du
gouverneur qui est impliqué dans la tabassage d’un gérant d’hôtel
(RDC_15) ; une fracture au sein de la plate-forme présidentielle est
apparue à cette occasion (RDC_21_3). Quant au Premier ministre, il a
chargé de ministre de l’Economie et de l’Agriculture de constituer une
commission de lutte contre la vie chère (RDC_19). On mentionnera enfin
que le syndicat de l’administration exige la mise sur pied d’un barème
salarial honorable (RDC_18) et que les députés de l’assemblée provinciale
de la Province Orientale sont impayés depuis trois mois et ont donc déserté
les séances parlementaires (RDC_21_2).

Dans le domaine de la justice et des droits humains, le procès contre les


onze militaires accusés de viols au Sud Kivu se poursuit à Baraka
(RDC_22) (RDC_23). Dans celui de Floribert Chebeya, les inculpés
continuent à régler leur compte entre eux (RDC_24). Enfin, signalons que
les activistes de 45 ONG dénoncent la détérioration de leur situation
sécuritaire (RDC_24_1).

Dans le domaine économique, un atelier organisé par un organisme


international a eu lieu dans le cadre d’un recensement des exploitations
minières artisanales dans les deux Kasaï (RDC_25). Dans la principale
entreprise diamantifère, la MIBA, la reprise de la production du diamant
industriel, interrompue depuis 2008, est annoncée pour avril (RDC_26).
Enfin, on signale que les travailleurs de la Minière de Kisenge percevront
un mois de salaire sur les 140 qui leur sont dus (RDC_27).

Enfin, en matière de relations avec l’Angola, de nouveaux viols ont été


signalés sur les femmes congolaises lors de leur expulsion d’Angola
(RDC_28).

Au Burundi, où s’est rendue une mission économique belge chargée


d’investiguer les opportunités en matière de transport, de services,
d’énergie, de télécommunication, etc. (BUR_2), on signale l’arrestation par
la police de quatre hommes qui s’apprêtaient à s’enrôler dans un
mouvement rebelle (BUR_1).

En Ouganda, l’élection présidentielle a lieu ce vendredi dans un climat de


corruption, de tensions et de menaces : le président Museveni est donné
gagnant (OUG_1). Au cours de la campagne, la compagnie d’Etat des
communications aurait ordonné aux sociétés de téléphonie d’intercepter les
messages comprenant un certain nombre de mots-clés (OUG_3). On
signalera également que 77 députés qui avaient changé de plate-forme
politique ont été exclus du Parlement (OUG_2). Dans le domaine
économique, les négociations se poursuivent toujours entre la compagnie
pétrolière britannique Tullow Oil et la française Total associée à la chinoise
CNOOC (OUG_4).

Au Rwanda, le président Kagame a vanté, au cours d’un discours à la


nation, les succès de son pays en matière d’éducation, de santé,
d’investissement, etc. (RWA_1). Par ailleurs, le ministre de la Jeunesse et
des Sports s’est vu contraint de démissionner pour « comportement
impropre » (RWA_1_1). Dans le domaine de la justice, un opposant a été
condamné à quatre ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat »,
« divisionnisme » et « manifestation non autorisée » : Amnesty
International et Human Rights Watch ont appelé à sa libération
inconditionnelle (RWA_2). Enfin, l’organisation de défense des victimes du
génocide, Ibuka, a publié la liste de 265 « justes », des Hutu qui ont aidé à
sauver des Tutsi lors du génocide de 1994 (RWA_3).

BURUNDI

Sécurité, Armée…

(BUR_1) Xinhua – 13/2

La police de Bubanza au nord-ouest de Bujumbura a procédé à l’arrestation tôt ce matin à


l’arrestation de 4 hommes qui s’apprêtaient à s’enrôler à un mouvement rebelle qu’ils
attribuent à Agathon Rwasa. « Les 4 hommes ont été arrêtés au moment où ils allaient
pénétrer dans la forêt naturelle de Kibira pour rejoindre la rébellion d’Agathon Rwasa », a
rapporté un correspondant de la Radio Publique Africaine qui cite les sources de la police
locale.

Ces sources lui ont indiqué qu’ils ont été arrêtés dans le village de Moka situé sur la lisière de
la forêt naturelle de Kibira à environ 26 KM de Bujumbura. Trois d’entre eux sont originaires
du village de Mugoboka de la commune et province de Gitega au centre du pays à 120 KM de
Bujumbura. Ils ont dit à la police que ce sont la pauvreté et le chômage qui les ont poussés à
penser à rejoindre la rébellion, l’un d’eux ayant terminé l’université en sciences économiques
depuis plusieurs années. Le quatrième est originaire de ce village de Moka où ils ont été
arrêtés. La police de Bubanza a entamé les enquêtes dans un cachot de police de la place.

La sécurité dans cette partie occidentale du pays est souvent perturbée par des gens à main
armée depuis les dernières élections générales qui ont eu lieu dans le pays de mai à septembre
en 2010. Le gouvernement reconnaît l’existence persistante des bandits armés qu’il continue à
combattre avec l’appui de la population et des forces de l’ordre

Économie, Finances…

(BUR_2) Panapress – 15/2

Une mission économique et commerciale belge de 48 entreprises diversifiées est arrivée lundi
au Burundi pour une semaine consacrée à des contacts d’affaires tous azimuts visant à
promouvoir les investissements entre les deux pays, apprend-on de source diplomatique à
Bujumbura.

La mission représente différents secteurs d’activité comme les transports, travaux publics, les
services, l’eau, l’énergie, les télécommunications, les équipements, l’industrie, les nouvelles
technologies ou encore la formation.

En plus des contacts, la mission économique va également organiser deux séminaires sur des
thèmes comme « les instruments et initiatives développés par le Burundi et la Belgique pour
promouvoir le commerce et les investissements entre les deux pays ». "La place du Burundi
au coeur de la région des grands lacs, le climat des affaires, la bonne gouvernance, la
protection des investissements, la lutte contre la corruption ou encore le processus de
privatisation des entreprises du secteur public burundais figurent aussi parmi les thèmes
retenus.

Par ailleurs, deux tables rondes seront consacrées aux « problèmes rencontrés par les
entreprises étrangères au Burundi et aux appuis que les sociétés burundaises peuvent espérer
des organisations ou institutions belges et européennes ».

On rappelle que la Belgique est le premier partenaire commercial européen du Burundi avec
lequel, elle enregistre plus de 13 pour cent des importations et plus de 5 pc des exportations.
À cela, s’ajoutent les appuis que le Royaume de Belgique donne régulièrement à son ancienne
colonie et qui portent sur les secteurs diversifiés tels que l’agriculture et élevage, la santé,
l’éducation ou encore les infrastructures de base, la justice et les droits de l’homme, la
consolidation de la société, la gouvernance et l’Etat de droit.

OUGANDA

Vie politique

(OUG_1) AFP – 14/2

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, se présente en favori pour les
élections présidentielle et législatives vendredi en Ouganda, devant sept adversaires qui
accusent le régime de vouloir voler l'élection pour mieux bénéficier de la manne pétrolière à
venir. En dépit d'une corruption endémique et de réflexes autoritaires bien ancrés, le régime
actuel peut se targuer d'une stabilité retrouvée, qui contraste avec l'anarchie post-
indépendance et le régime sanglant d'Idi Amin Dada (1971-1979).

Le candidat Museveni, 66 ans, peut aussi mettre en avant le retour à la paix dans le nord, à la
faveur de la fuite de la rébellion de l'Armée du résistance du Seigneur vers les pays voisins,
une croissance économique de plus de 5% depuis 2004, et surtout compter une nouvelle fois
sur une opposition divisée.

L'élection présidentielle pourrait toutefois s'avérer la plus serrée pour l'ex-chef rebelle, dont le
score n'a cessé de diminuer au fil des précédents exercices, de 75% en 1996, à 69% en 2001 et
59% en 2006, un scrutin entaché de fraudes selon la Cour suprême. Kizza Besigye, le
principal challenger de M. Museveni pour la troisième élection consécutive, assure de son
côté pouvoir l'emporter tout en brandissant la menace d'une révolte populaire à l'égyptienne
en cas de fraudes massives.

"La principale question dans l'esprit des Ougandais n'est pas de savoir si les candidats sont
capables, mais plutôt si les élections vont être truquées ou non", déclarait récemment à l'AFP
cet ancien médecin personnel de Museveni, en rupture de ban avec le régime depuis 1999.

Le président Museveni est resté sourd aux appels de l'opposition demandant une refonte de la
commission électorale, accusée de partialité, et l'Union européenne a déploré l'absence de
réformes électorales depuis le scrutin de 2006. Mais l'opposition a bénéficié d'une liberté de
mouvement inégalée pour ce scrutin, bien loin de la campagne de 2006 lorsque M. Besigye, à
peine revenu de son exil sud-africain, avait été inculpé pour trahison.

"L'Amérique ne peut se permettre de voir son principal allié en Somalie discrédité. Donc, on
conseille à Museveni de rester courtois, amical, de distribuer son argent où qu'il se trouve
mais de ne pas brutaliser la population", estime l'analyste politique Joachim Buwembo.

Début janvier, le Parlement a voté une rallonge d'environ 30 millions d'euros à la présidence,
suscitant la colère de l'opposition.

Museveni a su conforter sa stature d'acteur régional incontournable à la faveur de son


engagement inébranlable dans la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), un
engagement réitéré après les attentats du 11 juillet 2010 à Kampala (76 morts) revendiqués
par les islamistes somaliens shebab. Museveni a d'ailleurs su monnayer son soutien à la
rébellion du Sud-Soudan et son engagement en Somalie contre des critiques limitées sur la
situation des droits de l'homme dans son pays.

Le meurtre d'un militant homosexuel fin janvier, sur fond de croisade homophobe des
autorités, a toutefois attiré une pluie de condamnations internationales virulentes, y compris
des Etats-Unis.

Le prochain président ougandais, élu pour cinq ans, disposera par ailleurs d'un nouveau levier
de pouvoir, avec le début attendu de l'exploitation d'importantes réserves pétrolières du pays
(estimées à 2,5 milliards de barils). Une manne pétrolière susceptible, si elle n'est pas
détournée, de sortir de l'extrême pauvreté une partie des quelque 30% d'Ougandais qui
survivent avec moins d'un dollar par jour -- sur une population totale de 33 millions --, dans
ce pays où 80% de la main-d’oeuvre vit essentiellement d'une agriculture de subsistance.

Lire aussi sous :


http://af.reuters.com/article/ugandaNews/idAFLDE71C05C20110214?sp=true
http://af.reuters.com/article/ugandaNews/idAFLDE71C08V20110214?sp=true
http://af.reuters.com/article/ugandaNews/idAFLDE71F1TV20110216?sp=true
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hLav7878wVdbLc1exUNsljtTLvxw
?docId=CNG.f8f71b103fb77d69cfaa78c050c1fa7a.451
http://af.reuters.com/article/ugandaNews/idAFLDE71H01I20110218?sp=true

(OUG_2) The Monitor – 15/2

Speaker Edward Ssekandi has ordered the 77 lawmakers who changed political platforms
ahead of this year's election to immediately vacate Parliament, giving effect to a court ruling
which said their actions were unconstitutional.

Parliament's spokesperson Helen Kaweesa told Daily Monitor that Mr Ssekandi signed the
MPs' dismissal letters last Friday. The letters, asking them to hand over any House property,
were put in their pigeon holes. Ms Kaweesa also said their names have been expunged from
the payroll. Ms Kaweesa said: "MPs have received their letters explaining why they have
been asked to leave Parliament ahead of their tenure in the 8th Parliament." The 8th
Parliament's term ends in May.

Other sources close to the Speaker's Office told Daily Monitor yesterday that Mr Ssekandi has
also asked the Clerk to Parliament, Mr Aeneas Tandekwire, who is the accounting officer, to
determine how much money each MP will refund to the Treasury.

A recent investigation by this newspaper revealed the MPs have earned more than Shs2.7
billion since November last year when they changed political platforms as they got nominated
for re-election.

Read the whole story under :


http://allafrica.com/stories/201102160387.html

(OUG_3) Reuters – 17/2

Uganda has ordered phone companies to intercept text messages with words or phrases
including "Egypt", "bullet," and "people power" ahead of Friday's elections that some fear
may turn violent. An internal email from the state-run Uganda Communications Commission
(UCC) with the order was leaked to the opposition coalition Inter-Party Cooperation (IPC) on
Thursday. Patrick Mwesigwa, head of UCC, confirmed to Reuters that it was genuine.

"We had a meeting with content providers on Tuesday and we decided that a list of key words
should not be transmitted," he said. "Messages containing such words, when encountered by
the network or facility owner or operator, should be scrutinised and, if deemed to be
controversial or advanced to incite the public, should be stopped or blocked," he said. The
other English words or phrases on the list are: "Tunisia", "Mubarak", "dictator", "teargas",
"army", "police", "gun", "Ben Ali" and "UPDF". UPDF is the acronym for the Ugandan
military that some analysts say supports President Yoweri Museveni, in power for the past
quarter century, and could violently put down any public protests. Several words from
Uganda's local languages are listed too.

At his final election rally on Wednesday the main opposition candidate, Kizza Besigye,
repeated warnings his supporters will take to the streets if the IPC says the election was rigged
by the ruling National Resistance Movement (NRM).

Économie, Finances…
(OUG_4) Reuters – 16/2

French oil company Total said it was renegotiating a deal with Tullow Oil to buy a stake in
the London-based explorer's Ugandan oil fields. "We have to be careful not to enter into
licences with too short a life so we are renegotiating before we start, before we pay, ... just to
be sure that we can continue with the exploration which is needed to develop (the fields),"
chief executive Christophe de Margerie told reporters on Wednesday.

Separately on Wednesday, Total said it was selling its 48.8 percent stake in Spanish refining
and marketing-focused group Cepsa for 3.7 billion euros ($5.0 billion) to Abu Dhabi
sovereign wealth fund IPIC.

Tullow is waiting for approval from Uganda before selling stakes in its oil blocks to Total and
Chinese group CNOOC. The deal has been held up by a tax dispute between Uganda and
Tullow's former partner Heritage Oil. While Uganda has given Tullow's acquisition of
Heritage's stakes in the oil blocks and the subsequent deal with Total and CNOOC its
blessing, it wants to find a basis for resolving the tax issue before it gives the final go-ahead.

Tullow, which declined to comment on de Margerie's comments, has been planning a $10
billion project with Total and CNOOC to develop the east African country's oil reserves and
turn it into a top-50 oil producer.

Final approval could be held up by Ugandan presidential and parliamentary elections on


Friday.

RDC

Sécurité, Armée…

- Kivu

(RDC_1) Radio Okapi – 12/2

Les FARDC procèdent actuellement à la réorganisation de leurs troupes dans le cadre des
opérations Amani Leo, notamment par la relève de leurs unités et le redéploiement dans
certaines zones du Nord et du Sud-Kivu. Le coordonnateur de ces opérations rassure les
populations de ces zones et leur demande de rester calme. Le général Dieudonné Hamuli
affirme que la relève est en train d’être assurée dans les zones dégarnies. C’est même déjà
chose faite dans le 12e secteur, notamment à Luofu, à Beleusa et à Miriki, précise-t-il. Les
unités remplaçantes sont déjà arrivées dans ces localités, affirme l’officier FARDC.

Le général Hamuli appelle en même temps les populations des régions concernées par les
opérations Amani Leo à se désolidariser des FDLR.

« Nous avions déjà lancé cet appel depuis très longtemps. Mais nous remarquons qu’il y a
quelque part où certains de nos compatriotes traînent encore le pas dans ce sens-là. Il faut
clairement se désolidariser des FDLR, et là, leur armée aura la tâche facile de neutraliser ces
hors-la-loi », déclare le coordonnateur d’Amani Leo. « Je vais leur demander d’être calme, je
leur promets qu’on est en train de s’organiser pour les sécuriser », insiste-t-il.
Il faut noter que la relève de plusieurs unités FARDC depuis plus d’une semaine dans
plusieurs localités de la province du Nord-Kivu a laissé les populations des villages concernés
à la merci des combattants FDLR.

(RDC_2) Radio Okapi – 13/2

La cité d’Uvira dans la Sud-Kivu a connu une matinée agitée, après le meurtre d’un jeune
opérateur économique à son domicile au quartier Kasenga dans la nuit de samedi à dimanche
13 février par un groupe de bandits non identifiés. Courroucés, les jeunes du quartier ont
perquisitionné tôt dimanche matin quelques maisons soupçonnées abriter des bandits dans les
quartiers Kasenga et Mulongwe.

Des bandits se sont introduits dans la maison de la victime, après avoir défoncé la porte. Ils
ont emporté une somme d’argent dont la hauteur n’a pas été indiquée, avant de tirer à bout
portant sur la victime qui, selon des sources sur place, a tenté de les maîtriser à la sortie.
Trois présumés bandits ont été appréhendés et tués sur le champ. L’un d’entre eux a été brûlé
vif et les deux autres tués à coups de pierres et de fouets, avant l’arrivée des éléments de la
police sur place. Un quatrième présumé meurtrier, explique l’administrateur d’Uvira, Zébedée
Wabunga, a eu la vie sauve grâce à l’intervention de la police.

L’autorité locale, appuyée par la police, a entrepris de dégager la route nationale N°5,
bloquée à partir du pont Mulongwe par des jeunes de cette cité. L’ordre public a été rétabli
après que l’autorité eut invité les membres de la famille de l’opérateur économique tué à un
échange à huis clos. Le bilan provisoire fourni par l’administrateur d’Uvira, Zébedée
Wabunga, fait état d’une maison et d’une voiture, suspectées appartenir aux bandits,
incendiées.

La justice populaire prend de l’ampleur dans cette cité. Deux personnes y ont été lynchées le
jeudi 10 février. Les deux victimes étaient soupçonnées d’avoir ensorcelé une jeune fille de
quinze ans, décédée subitement.

(RDC_3) Radio Okapi – 13/2

Onze corps ont été retrouvés, vendredi 11 février, dans les villages de Byalose et Sesele, au
nord du territoire de Beni dans le Nord-Kivu. Selon des sources militaires confirmées par la
société civile locale, il s’agit de corps des personnes disparues au début du mois. Le chef de la
collectivité secteur de Beni-Mbau attribue ces tueries aux combattants ougandais des ADF-
Nalu, très actifs dans cette région.

Au total, quinze personnes ont été enlevées entre le 27 janvier et le 5 février, dont cinq
femmes. Onze corps ont été découverts vendredi par les gens du village, dans la zone
culturale de Byalose et Sesele, quelques jours après celui d’un homme. Toutes les victimes
étaient des paysans de Mayimoya. En état de décomposition très avancé, certains corps sont
ligotés; d’autres portent des marques de tortures, indiquent des sources à Beni. Comme la
zone de Byalose et Sesele est entourée par des rebelles, estime le chef de la collectivité
secteur de Beni-Mbau, une expédition est nécessaire pour récupérer ces corps.

Le colonel Célestin Ngeleka, porte–parole de l’opération Rwenzori, affirme avoir assisté au


deuil, vendredi même, de ces personnes dans la localité de Mayimoya, sans toute fois voir les
corps. Il indique qu’il en a profité pour appeler la population de ce secteur à mettre fin à toute
collaboration avec les ADF-Nalu, qui sèment la désolation au sein de la population du
territoire de Beni.

De son côté, le président de la coordination de la société civile locale déplore ces exécutions
sommaires de la population congolaise par ces rebelles ougandais installés dans cette partie de
la RDC. Il craint pour la vie de trois autres personnes encore portées disparues. Pour lui, il
n’est pas normal que les ADF-Nalu continuent à mener leurs activités dans cette zone qui était
pourtant concernée par les deuxième et troisième phases de l’opération Rwenzori visant à
anéantir tous ces rebelles.

La quatrième phase de cette opération, engagée par les FARDC dans le territoire de Beni,
s’est donné comme objectif, «Zéro ADF-Nalu dans le grand-Nord (le Nord de la province du
Nord-Kivu).»

(RDC_4) Radio Okapi – 14/2

Le gouvernement congolais a affirmé avoir autorisé au parquet général de la République


d’ouvrir une enquête judiciaire, à propos du Jet privé, en provenance du Nigeria, cloué, depuis
bientôt 10 jours, à l’aéroport international de Goma, dans le Nord-Kivu. C’est le ministre de
la Justice et des Droits humains, Luzolo Bambi qui l’a déclaré dimanche 13 février à
Kinshasa.

À ce stade, l’enquête pré-juridictionnelle du Parquet est encore secrète, a indiqué le Ministre


de la Justice et des Droits humains. Il faut attendre, d’après lui, l’issue de cette enquête pour
déterminer les implications et les sanctions à prendre. « Le gouvernement a donné injonction
au parquet général de la République pour que soit ouverte une information judiciaire. Et donc,
il va falloir attendre en toute légalité que la justice fasse rapidement son travail afin que les
premiers éléments d’enquête nous permettent de fixer l’opinion sur cette situation qui
rapporte au pillage des ressources naturelles de la RDC. » a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les personnes impliquées, il appartient à la justice, les jour à venir, de
révéler leurs identités, a affirmé Luzolo Bambi. Le ministre de la Justice et des Droits
humains s’est limité à dire, toutefois, que sept expatriés sont impliqués dans cette affaire.

Des personnalités de nationalité américaine, nigériane et française, a-t-il précisé. « Nous


tenons à ce que l’opinion soit au courant de l’évolution de la situation. Et nous n’acceptons
pas que le pillage des ressources puisse prendre corps comme cela semble être fait dans le
pays. » a déclaré le ministre de la Justice et des Droits humains, avant de relever que si cet
aéronef a du atterrir sur le sol congolais, c’est qu’il a obtenu une autorisation.

Lire l’entièreté de l’article sous :


http://radiookapi.net/actualite/2011/02/14/affaire-du-jet-cloue-a-l%E2%80%99aeroport-de-
goma-sept-expatries-impliques-selon-luzolo-bambi/

(RDC_5) Radio Okapi – 14/2

Toutes les activités ou presque sont paralysées depuis ce lundi 14 février matin dans plusieurs
secteurs du territoire de Mwenga, à 140 kilomètres, au sud-ouest de Bukavu, dans la province
du Sud-Kivu. Cela fait suite à l’appel de la société civile de Kamituga, qui a déclenché, ce
lundi, trois journées « ville morte » pour protester contre l’intensification des cas d’insécurité
dans la région.

Les activités scolaires, économiques, champêtres, etc. n’ont donc pas pu se dérouler comme
d’habitude ce jour à Kamituga, Mwenga centre, Kitutu, Kakemenge et Lugushwa, selon des
sources concordantes à Mwenga. Des barricades ont été érigées le long des routes pour
bloquer tout mouvement vers le territoire et vice versa.

La société civile de Kamituga indique que son appel à trois journées « ville morte » est
consécutif à l’insécurité grandissante qui bat son plein sur la route nationale numéro 2,
notamment sur les axes Bukavu-Kamituga et Kamituga-Mwenga. Plus de 9 véhicules ont été
attaqués et pillés par des hommes en armes sur ces tronçons routiers, précise-t-elle. La même
société civile fait part de plusieurs enlèvements attribués aux FDLR. Le dernier cas remonte à
la semaine dernière, où quatre jeunes filles de la localité de Kalambo et Katungulu ont été
enlevées, selon la source. À cela s’ajoute le pillage des biens de la population.

Dans leur mémorandum, les membres de la société civile de Kamituga dénoncent la passivité
et la négligence des autorités publiques face au sort de la population. Ils exigent
l’interpellation du ministre provincial de l’Intérieur par les députés provinciaux.

Ce dernier appelle, pour sa part, la population à l’apaisement. Il indique, par ailleurs, que les
services techniques, l’armée notamment, sont déjà en alerte.

(RDC_6) Reuters – 15/2

At least two people, including a South African security official working with British oil firm
Soco International, were kidnapped in an attack on a convoy in eastern Democratic Republic
of Congo, officials said on Tuesday. Soco said the security contractor was missing, while
United Nations peacekeepers, who rescued a British national also in the convoy, said a
government soldier who had been escorting them had also been captured.

"While we were undertaking our patrol we came across the British national in the middle of
nowhere. We have also found one Congolese national, (Soco's) driver," Alexandre Essome,
spokesman for the U.N. mission in Congo, said. "A South African national and one soldier are
still missing," Essome added. It was not clear who attacked the oil firm's vehicles but Essome
said Rwandan Hutu rebels, known as the FDLR, were suspected of being involved.

The incident took place on a stretch of road in Virunga National Park between Rutshuru and
the Ugandan border, in Congo's North Kivu province, where the FDLR are active.

Soco spokesman Antony Maris said earlier the firm's driver was missing after the attack but
the company later issued a statement saying "one individual from the contract security
company, while unharmed, is being held".

Soco has two oil interests in Congo but it abandoned two exploration wells last year due to
poor results and is also under pressure not to hunt for oil in parts of Block 5 in Congo's
Albertine Graben as it overlaps with a national park.

Park officials said security was so bad that its vehicles had been banned from using the road
for the last ten days, even with an armed escort, and the Soco team had entered the park
illegally. "We had three rangers on the gate but the military with them forced entry,"
Emmanuel de Merode, director of Virunga National Park, told Reuters. Soco's Maris said he
was unaware whether the group had entered the park but said they had been under strict
instruction not to do so.

Soco and its partner Dominion Petroleum were handed Block 5 last June despite concerns
from environmentalists that much of it lies inside Africa's oldest National Park. Last month
the UN world heritage body UNESCO expressed concern over possible plans to allow
mineral prospecting in Virunga. Soco has said its presence should increase security in the
park.

Lire aussi sous :


http://af.reuters.com/article/drcNews/idAFLDE71G06P20110217?sp=true

(RDC_7) ACP – 15/2

98.678 mille réfugiés rwandais ont été rapatriés de la RDC depuis le 1er août 2007, indiquent
les statistiques de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), opérationnelle au Nord
Kivu. Cette structure, qui a démarré ses activités en 1999, bénéficie de l’appui du gouvernorat
de la province du Nord Kivu et travaille en étroite collaboration avec les sous-délégations du
Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés (UNCHR).

La plupart des candidats au rapatriement sont sortis des forêts congolaises où ils avaient élu
domicile depuis plus d’une décennie et sont accueillis dans les différents sites érigés par la
commission avant leur orientation volontaire vers leur pays d’origine. II s’agit des sites de
Kimua en territoire de Walikale, de Mweso Kibabi, Karuba et Masisi-centre en territoire de
Masisi, de Nyanzale, Kalengera et Kiwanja en territoire de Rutshuru et de Kalungu en
territoire de Kalehe, au Sud Kivu.

La semaine dernière, ils étaient cent trente-huit (138) réfugiés rwandais à se faire rapatrier,
parmi eux lesquels 13 hommes, 52 femmes et 73 enfants représentant soixante-quatre (64)
familles. Des milliers de Rwandais avaient trouvé asile en RDC après le génocide commis au
Rwanda en 1994, rappelle-t-on.

(RDC_8) Xinhua – 16/2

Des groupes armés poursuivent l’exploitation illégale des minerais dans l’est de la RDC, ont
indiqué mardi plusieurs responsables des ONG basées dans l’est de ce pays africain.

Selon des rapports faits par ces ONG internationales et locales basées dans l’est de la RDC,
l’exploitation du coltan, de l’or, de manganèse et autres minerais ne s’est jamais porté aussi
bien dans cette région, en dépit des mesures prises par le gouvernement congolais.

"Dans chaque mine d’or, du coltan, du manganèse dans l’est de la RDC se trouve un chef de
guerre et sa bande. Ils se livrent à l’exploitation illégale des minerais. Ils les revendent ensuite
à des hommes d’affaires congolais et étrangers", a déclaré Alphonse Risasi, membre de la
société civile du Nord-Kivu.

Lire l’entièreté de l’article sous :


http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve6060
Lire aussi sous :
http://www.indcatholicnews.com/news.php?viewStory=17665

(RDC_9) Radio Okapi – 16/2

Le village de Kamakombe, et quatre autres villages dans le groupement de Bughore, territoire


de Kabare, ont été attaqués dans la nuit du 15 au 16 février vers 23 heures locales, par un
groupe d’hommes armés en uniforme, parlant kinyarwanda, que la population a identifiés
comme des FDLR.

Selon des témoins sur place, ces assaillants ont pillé plus d’une quarantaine de maisons, et
partis avec seize personnes, parmi lesquelles une fille de quinze ans.

L’administrateur du territoire de Kabare dit être au courant de l’attaque. Selon lui, les
assaillants ont pris en otage deux hommes et non pas seize, promettant de donner des chiffres
définitifs dans la journée. Il a néanmoins ajouté qu’il aura d’amples informations sur le
nombre de personnes emportées au milieu de la journée.

(RDC_10) AFP – 16/2

Un lieutenant-colonel chargé notamment du recrutement dans la rébellion hutu rwandaise


active dans l'est de la RDC, s'est rendu mardi à la Mission de l'ONU dans le pays (Monusco),
a annoncé mercredi la Mission. Samuel Bisengimana, alias Sam Kunda-Mutina, âgé de 43
ans, était "membre du haut commandement" des rebelles des Forces démocratiques de
libération du Rwanda (FDLR) en RDC où il était "chargé de la mobilisation de l'appui civil et
du recrutement", selon un communiqué de la Monusco.

L'officier s'est rendu seul mardi à la section Désarmement, démobilisation, rapatriement,


réintégration et réinstallation (DDRRR) de la Monusco à Ntoto, dans la province du Nord-
Kivu, "après plus d'une année de négociations", est-il précisé. "Sa famille, qui vivait avec lui
dans la forêt, était partie il y a un an en Ouganda. Il y a eu des négociations prolongées, il a
fallu le convaincre car ceux qui veulent se rendre ont peur des représailles des FDLR", a
précisé à l'AFP une source Onusienne. "Il ne fait pas partie des grands leaders" des FDLR
susceptibles d'être poursuivis par la justice, alors que certains rebelles hutus sont soupçonnés
d'avoir participé au génocide des tutsi au Rwanda en 1994, a-t-elle ajouté.

L'officier FDLR avait fui au Nord-Kivu en 1994, alors qu'il était à l'époque commandant de
compagnie dans les Forces armées rwandaises (FAR).

"Il doit partir demain (jeudi) au Rwanda dans un camp de formation pour les ex-combattants
FDLR, où il restera deux mois", dans le cadre du processus DDRRR, selon cette source.

La reddition du lieutenant-colonel Bisengimana est "un coup assez important porté à la


cohésion des FDLR. Probablement autour de lui il y a des gens qui lui sont très fidèles et très
proches. Donc il a une certaine influence et nous nous attendons à d'autres redditions", a
déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Mamadou Gaye, porte-parole militaire de la Monusco.

Lire aussi sous :


http://radiookapi.net/actualite/2011/02/16/walikale-un-officier-fdlr-se-rend-a-la-monusco-a-
ntoto/

- Ituri

(RDC_11) Radio Okapi – 17/2

Des hommes armés non autrement identifiés ont attaqué, mardi 15 février, un véhicule de
transport en commun en provenance de Kisangani pour Butembo, dans le territoire de
Mambasa. Bilan : le conducteur du véhicule tué et plusieurs biens de valeur emportés. Un
mini bus de la compagnie de transport dénommée « Les Enfants d’abord » est arrivé mardi à
Mambasa –centre vers 23 heures, en provenance de Kisangani avec vingt-quatre passagers à
bord.

Ce véhicule a quitté Mambasa-centre vers 4 heures du matin. Il est tombé dans une
embuscade à 15 kilomètres de là, non loin d’un bourbier. À cet endroit, souligne le convoyeur
du véhicule qui a échappé à l’attaque, six hommes en uniforme avec deux armes ont arrêté ce
véhicule qui roulait au ralenti. Ils ont obligé tous les passagers à descendre et à se coucher au
sol, après avoir déposé les téléphones portables ainsi que les sommes d’argent entre les mains
de deux assaillants.

Selon ce convoyeur, les assaillants ont demandé à la fin 500 dollars au défunt chauffeur qui
n’avait en ce moment que 2000 Francs congolais sur lui. Déçus, ces malfrats lui ont logé trois
balles dans la poitrine. Jean Mbale est mort sur le champ.

La compagnie « Les Enfants d’abord » demande au gouvernement de sécuriser les opérateurs


économiques sur l’axe Kisangani-Mambasa-Butembo. Pour rappel, c’est pour la troisième
fois que les opérateurs sont attaqués sur cet axe routier. Selon Drakana Ossoka, administrateur
du territoire de Mambasa, une commission d’enquête est à pied d’œuvre pour dénicher ces
criminels.

- Province Orientale

(RDC_12) Radio Okapi – 17/2

Les rebelles de l’armée de résistance du seigneur (LRA) multiplient les incursions dans les
districts du Haut et Bas-Uélé. Après les attaques des localités de Tapili et Gbaga dans les
territoires de Niangara début février, ils ont attaqué la semaine dernière les localités de
Sambia, Bayote et Nangaso dans les territoires de Dungu et Ango. Bilan: quatre personnes
tuées et neuf autres enlevées, selon des témoins.

Les autorités politiques et administratives de ces territoires affirment que les Forces armées de
la RDC (FARDC) sont déjà saisies de ces attaques.

Celle de Sambia a eu lieu mardi 15 février. Deux commerçants en provenance de la localité


de Tadu ont été tués déclarent les témoins. Toutes leurs marchandises, dont quatre chèvres et
quinze sacs de farine de froment ont été emportées, par les assaillants qu’ils identifient
comme des rebelles de la LRA. Les écoles de cette localité sont fermées et la population
commence à se déplacer vers les localités proches des territoires Faradje et Watsa, indiquent
ces témoins. Citant les exploitants miniers, ils affirment que certains rebelles de la LRA se
regroupent à 5 Kilomètres de Sambia.
L’incursion de Bayote, perpétrée jeudi 10 février à Dungu, a conduit à la mort d’un homme et
au rapt de sa femme, affirme ces mêmes témoins.

Le même jour, un homme a été abattu et huit filles, dont les élèves, ont été enlevées dans le
territoire d’Ango, selon les sources de la société civile de Dingila.

Ces personnes ont été attaquées dans la localité de Nangaso, selon ces sources. Les autorités
des territoires concernés indiquent que les FARDC se sont déjà lancées à la poursuite des
assaillants.

- Kinshasa

(RDC_13) Radio Okapi – 15/2

« Le policier a une seule mission : protéger les personnes et leurs biens ». Ce sont les propos
du général Jean de Dieu Oleko, inspecteur provincial de la ville de Kinshasa au cours d’une
parade lundi 14 février, la première de 2011. Plusieurs poches d’insécurité persistent encore
dans la capitale, a-t-il reconnu.

Le service de policier est un volontariat, a dit le général Oleko aux policiers de Kinshasa. Ces
derniers ont une seule mission primordiale, à savoir, la sécurisation des personnes et leurs
biens. Ce qui ne semble pas le cas pour l’inspecteur provincial qui a dit observer une certaine
négligence dans le chef de quelques policiers par rapport à leur mission.

Pour preuve, le général Oleka a parlé des poches de criminalité qui persistent dans plusieurs
coins de la ville, notamment, à Masina Petro Congo, Kisenso, le plateau de professeurs à
l’Unikin, Mbudi, Selembao et Mont Ngafula. « Il y a de plus en plus beaucoup de foyers de
criminalités, d’insécurités et malheureusement ces foyers sont connus et non connus par les
chefs policiers. Mais il y a un manque d’organisation pour enrayer ces foyers et cela est très
évident, je dis bien évident. Mais vous diriez, mon général, en tant que chef, c’est à vous que
revient cette responsabilité de s’organiser. Je dirais, moi j’ai mes responsabilités et à tous les
échelons, chacun a les siennes, c’est une chaîne de commandement. » Et pour finir,
l’inspecteur provincial de la PNC (Police nationale congolaise) Kinshasa a lancé un
ultimatum d’une semaine aux commandants dirigeant les coins cités ci-dessus pour que tout
rentre dans l’ordre.

« Il n’y pas de policiers intouchables » a prévenu le général Jean de Dieu Oleko, rappelant à
ses hommes que le numéro un de la PNC et lui-même ont été appelés à comparaître dans le
procès Chebeya.

Vie politique…

(RDC_14) Courrier International – 11/2

L'UDPS est-il en voie d'éclatement ? Le 1er congrès du parti d'Etienne Tshisekedi n'aura pas
réussi à recoller les morceaux entre les différents courants de l'UDPS. Plusieurs membres du
parti ont décidé de faire sécession, à l'image de François-Xavier Beltchika qui estime
qu'Etienne Tshisekedi n'est pas légitime à la tête de l'UDPS. Pour sortir d'un imbroglio qui
pourrait s'avérer fatal pour le candidat déclaré de l'UDPS à la présidentielle de 2011, François
Tshipamba propose à Tshisekedi de changer tout simplement le nom de son parti.

Dans le journal ‘La République’, un expert en stratégie, François Tshipamba, conseille à


Etienne Tshisekedi d'officialiser les nombreuses scissions enregistrées au sein de l'UDPS en
changeant la dénomination de son parti. Depuis plusieurs mois, la contestation couve à
l'UDPS. Certains membres du parti reprochent à Tshisekedi son manque de dialogue avec les
différentes composantes de l'UDPS, comme l'aile dite "Righini" conduite par François-Xavier
Beltchika. Ce dernier avait même déposé à l'hôtel de ville de Kinshasa les statuts notariés de
"son UDPS"... avant Etienne Tshisekedi ! Une situation ubuesque qui semble toutefois être
résolue.

Pourtant, rien ne semble réglé à l'UDPS, même après le congrès de décembre qui devait
sceller l'unité du parti derrière le candidat Tshisekedi. Beaucoup reproche au "sphinx de
Limete" l'absence des "poids lourds" du mouvement et ne comprennent pas les présences de
François Muamba, Roger Lumbala Tshitenge, Moïse Moni Dela, Steve Mbikayi, Eve
Bazaïba, Franck Diongo et Vital Kamerhe auprès du candidat.

Pour beaucoup, il y a maintenant trois UDPS : celui de Tshisekedi, celui de Beltchika et celui
de Kibasa. Pour cette raison, FrançoisTshipamba, coordonnateur du bureau d’études,
expertise et stratégies (BEES), conseille le changement de dénomination du parti. Il faut selon
lui, conserver le terme "UDPS", quitte à spécifier le nom de son "courant" : UDPS/Beltchika,
UDPS/Tshisekedi, UDPS/Kibasa... Il s'agit d'après François Tshipamba "de résorber un
problème récurrent au sein de la classe politique congolaise depuis 1960, et qui se pose même
actuellement au sein de l’UDPS et des autres formations politiques". Reste à savoir ce qu'en
pense Etienne Tshisekedi lui-même...

(RDC_15) Radio Okapi – 12/2

Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur a débarqué à l’aéroport de Kananga ce


vendredi 11 février 2011, avec comme agenda, selon sa propre déclaration, de consulter
différentes couches sociales de la province à propos du dossier gouverneur Kapuku. Il a été
accueilli par une foule de jeunes surexcités.

Sur les calicots et banderoles que ceux-ci brandissent tout au long du trajet du cortège, on
peut lire : « Lumanu, assassin de la démocratie », « Le Kasaï-Occidental n’est pas sous la
tutelle du ministère de l’Intérieur », « Pas de Kapuku, pas d’élections au Kasaï-Occidental ».

« Je suis blessé à la tête », se plaint un jeune homme dans la foule. C’est l’un des blessés des
accrochages entre les pro-Kapuku et les policiers chargés d’assurer la sécurité du cortège
d’Adolphe Lumanu. Selon les sources, le bilan des incidents est de deux blessés.

Au centre ville où le cortège arrive, Lumanu s’adresse à la presse locale : « Nous ne sommes
pas venus ici pour chasser quelqu’un ou pour installer quelqu’un d’autre. Nous sommes venus
pour trouver des solutions tout à fait consensuelles. C’est pourquoi nous sommes ici. Et ces
solutions, il faut les trouver dans la paix en évitant que l’ordre public soit troublé. »

Lire aussi sous :


http://radiookapi.net/actualite/2011/02/13/affaire-tresor-kapuku-adolphe-lumanu-consulte-les-
couches-sociopolitiques-du-kasai-occidental/
Sur les rétroactes de cette affaire, lire sous :
http://radiookapi.net/actualite/2011/01/14/kananga-en-proces-avec-le-gouverneur-kapuku-le-
gerant-de-l%E2%80%99hotel-med-kidnappe/
http://radiookapi.net/actualite/2011/01/26/le-gouverneur-kapuku-n%E2%80%99est-pas-
rentre-mardi-a-kananga/

(RDC_16) Radio Okapi – 12/2

Des représentants de quelques partis politiques de Kinshasa, une vingtaine, ont signé vendredi
11 février, dans la capitale, un acte d’engagement pour soutenir l’inscription d’un plus grand
nombre de femmes candidates sur les listes électorales aux scrutins prévus en 2011. Un
plaidoyer du Cafco, Cadre permanent de concertation de la femme congolaise. La cérémonie
a eu lieu au Centre pour handicapés physiques à Kinshasa.

Rose Mutombo, présidente de cette organisation explique le sens de sa démarche:

Écouter sous :
http://radiookapi.net/actualite/2011/02/12/elections-2011-plaidoyer-pour-un-grand-nombre-
de-femmes-candidates-sur-les-listes-electorales/

(RDC_17) Radio Okapi – 12/2

Mme Rose Mika Embenga, 1ère vice-présidente de la Commission électorale indépendante


(CEI) effectue une mission dans la province de l’Equateur. Objet de son voyage: réfléchir
avec les autorités politico-administratives provinciales, les structures humanitaires et la
Monusco sur la problématique liée à l’identification et à l’enrôlement des déplacés de guerre
en perspective de prochaines échéances électorales. La province de l’Equateur a connu des
perturbations, avec notamment les insurrections d’octobre 2009 et de mai 2010 dans le Sud-
Ubangi et à Mbandaka, ayant entraîné des mouvements d’un nombre important des
populations.

Il y a donc des milliers de personnes déplacées internes dans cette province qui risquent de ne
pas participer dans leurs milieux d’origine aux élections générales prévues à partir de
novembre 2011. Ce qui explique la démarche de la CEI auprès des institutions de l’Equateur
et des partenaires tels la Monusco et les ONG des droits de l’homme en vue d’une opération
d’identification de ces déplacés internes, de leurs lieux de regroupement ainsi que d’éventuels
mouvements de retour dans leurs villages d’origine. Et pour réussir une telle opération, Mme
Rose Mika Embega préconise que des moyens logistiques conséquents soient mis à la
disposition de la CEI Equateur.

(RDC_18) ACP – 14/2

Le banc syndical de l’administration publique exige la mise sur pied en 2011 d’un barème
salarial honorable comprenant des éléments tels que le traitement d’activité, les allocations
familiales, les indemnités de transport, la retenue impôt, la retenue sociale, conformément au
protocole d’accord signé le 2 février 2011. Le banc social, qui l’a indiqué au cours d’une
conférence de presse au siège du syndicat national des écoles conventionnées catholiques
dans la commune de Kalamu, à l’occasion du 7ème anniversaire de la signature de l’«
Accord de Mbudi », a appelé le gouvernement à trouver des solutions idoines pour redonner
l’espoir aux agents et fonctionnaires de l’Etat.
« Sans un barème salarial honorable, la RDC est dangereusement exposée à des systèmes
éducatif et de santé faibles qui compromettront sa place dans l’histoire de l’humanité », a-t-il
affirmé , avant de déplorer la situation du fonctionnaire de l’Etat qui a non seulement perdu
le pouvoir d’achat, mais aussi discriminé à tous égards par le gouvernement à cause, selon lui,
de la corruption, de l’évasion financière et fiscale, de la gabegie financière, des contrats
léonins, de l’enrichissement sans cause du personnel politique…

Le banc syndical de l’administration publique a aussi exigé les audits indépendants et la fin
de l’impunité pour que la RDC cesse d’être le bastion de violations massives des droits
fondamentaux et des droits syndicaux.

(RDC_19) ACP – 15/2

Le Premier ministre, Adolphe Muzito, a chargé les ministres de l’Economie et de


l’Agriculture de constituer une commission contre la vie chère qui secoue presque tous les
secteurs du pays. C’est ce qui ressort de sa rencontre du lundi 14 février à Kinshasa avec les
opérateurs économiques des secteurs de grande consommation, des producteurs agricoles et
du secteur minier.

La commission instituée par le Premier ministre devrait formaliser les obligations entre le
gouvernement et les opérateurs économiques. Objectif : chercher à baisser les prix des
produits de grande consommation.

Adolphe Muzito a, au cours de cette rencontre, informé les opérateurs économiques du code
agricole que le Parlement devrait voter au mois de mars. L’objectif de ce code consiste à
inciter et promouvoir l’activité agricole. Il leur a, par ailleurs, exprimé la volonté du
gouvernement de concéder certains titres fonciers aux opérateurs économiques dans
l’hinterland de la capitale, en vue de les inciter à la production agricole.

Concernant les transports et les voies de communication, le Premier ministre a indiqué que
des efforts seraient engagés pour faciliter l’évacuation de produits de grande consommation
grâce à l’aménagement des routes de desserte agricole.

Au sortir de la réunion avec le Premier ministre, les ministres de l’Economie et de


l’Agriculture, ont révélé à la presse que l’exonération des intrants agricoles accordée par le
chef de l’Etat Joseph Kabila a porté ses fruits dans les provinces du Katanga, du Nord et du
Sud-Kivu, mais pas à Kinshasa.

(RDC_20) Radio Okapi – 16/2

Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est
déterminé à se présenter à la présidentielle de 2011, prévue fin novembre 2011, que
l’opposition politique s’unisse ou non derrière une candidature unique. Il l’a déclaré le mardi
15 février à Kinshasa à l’occasion de la célébration du 29e anniversaire de la création de son
parti.

« Je n’ai pas lutté vingt ans [NDLR : en fait c’est depuis près de 30 ans] pour laisser ma place
à un autre. C’est pour rester, prendre le pouvoir et instaurer un Etat de droit. Vous
comprendrez que je n’accepterai aucun compromis dans ce sens-là. Celui qui n’est pas
d’accord avec le programme de l’UDPS, il est libre de faire ce qu’il veut, il n’est pas obligé
de faire plate-forme avec l’UDPS. Mais l’UDPS est préparée à se présenter aux élections et à
les gagner», a déclaré Etienne Tshisekedi.

Etienne Tshisekedi a fait cette déclaration au moment où les ténors de l’opposition politique
congolaise se concertent pour présenter une candidature unique à la présidentielle dont le
mode de scrutin a été ramené à un seul tour.

A l’occasion de l’anniversaire de l’UDPS, ce parti a lancé une campagne de sensibilisation de


ses militants à travers tout le pays en marge des préparatifs des prochaines élections.

Jacquesmain Shabani, secrétaire général de l’UDPS, a indiqué que le parti est en ce moment
en pleine restructuration des instances de la base avec pour objectif de mettre l’UDPS « en
ordre de bataille. » A ce sujet, un rassemblement politique de l’UDPS est prévu le 24 avril
2011 en mémoire de l’annonce du retour au multipartisme en RDC, annonce faite le 24 avril
1990 à Kinshasa par feu le président Mobutu. Le 24 avril symbolise, pour l’UDPS, la victoire
de la démocratie sur le mobutisme.

(RDC_21) Radio Okapi – 16/2

« L’union fait la force ». Telle est la réaction de Vital Kamerhe, président de l’Union pour la
nation congolaise, à la déclaration d’Etienne Tshisekedi selon laquelle son parti, l’UDPS, et
lui-même ne sont pas prêts à accepter des compromis quant à sa candidature à l’élection
présidentielle prochaine. Pour Vital Kamerhe, cela est un pari risqué face à un adversaire
commun de l’opposition.

Par ailleurs, une nouvelle structure politique dénommée “Dynamique Tshisekedi Président”
(DTP) a vu le jour ce mercredi 16 février. La DTP se propose de soutenir la candidature
d'Etienne Tshisekedi à la présidentielle. Elle comprend six partis dont l’Analco, l’Ecidé, le
Parti travailliste de Steve Mbikayi, le Radeco, le Rader et le MLP de Franck Diongo.

Lire aussi sous :


http://congosiasa.blogspot.com/2011/02/divided-they-fall.html

(RDC_21_1) Radio Okapi – 17/2

Les opérations d’enrôlement au fichier électoral ont officiellement pris fin ce jeudi 17 février
sur toute l’étendue de la province du Maniema. À ce dernier jour, les centres d’inscriptions
ont connu un engouement plus important par rapport aux journées antérieures. Cependant
quarante-quatre centres sur trois cent cinquante-deux, soit 12,5 % vont récupérer les jours
perdus à cause des problèmes divers. Parmi ces quarante-quatre centres, quinze travailleront
pendant cinq jours, et vingt-neuf pendant dix jours.

Pour les centres qui n’ont pas terminé l’opération d’inscription des électeurs, (ils ont
fonctionné pendant 90 jours comme prévus), des mesures appropriées sont prises.

Dimoke Thambwe, coordonnateur provincial de la CEI, explique : « Nous arrêtons l’opération


de la révision du fichier électoral sur toute l’étendue de la province du Maniema ce 17 février
2011. Certainement qu’il y a des centres qui ont connu quelques problèmes techniques, ces
centres-là vont continuer à travailler. Il y a des centres qui vont travailler pendant cinq jours et
d’autre pendant dix jours. Selon la même source, onze centres vont travailler pendant cinq
jours, à Kalima, deux à Kasongo et deux autres à Kibombo. Parmi ceux qui travailleront
pendant dix jours, on compte 16 centres à Kabambare, cinq à Kalima, quatre à Kasongo, un à
Kibombo il y a un à Kindu, un à Lubutu et un autre à Punia.

M. Dimoke précise que les opérations s’arrêtent à 17 heures locales. Cependant, des jetons
seront distribués aux requérants sur la file d’attente afin qu’ils s’enrôlent, à guichet fermé,
jusqu’au jour où on pourra épuiser cette file d’attente, explique-t-il.

Des réclamations sont déjà enregistrées dans le territoire de Kailo. Beaucoup de centres qui
avaient pourtant perdu plusieurs jours, soit à cause des pannes des ordinateurs, soit à cause de
la non maîtrise de l’outil informatique ou encore par l’épuisement des cartes, ne sont pas
concernés par la récupération.

Par ailleurs, selon le coordonnateur de la CEI Maniema, le nombre total d’électeurs pour la
province du Maniema sera connu ultérieurement. Néanmoins, jusque-là, il est déjà supérieur à
celui de 2005.

(RDC_21_2) Radio Okapi – 18/2

Le quorum n’a jamais été atteint aux sept plénières convoquées à l’assemblée provinciale de
la Province Orientale depuis la rentrée parlementaire de janvier. Les élus provinciaux brillent
par leur absence. Ils mettent en avant les conditions sociales difficiles qui sont leurs, étant
donné qu’ils n’ont pas touché leurs émoluments depuis trois mois. Le manque d’argent les
démotive et cela handicape le bon fonctionnement de l’organe législatif provincial.

La rentrée parlementaire de cette année 2011 a eu lieu le 18 janvier dernier. A la cérémonie


d’ouverture, le nombre des députés provinciaux présents dans l’hémicycle n’avait pas dépassé
trente sur les quatre-vingt-seize que compte cette institution provinciale. Le quorum n’a pas
été non plus atteint lors de la première plénière du 3 janvier : seuls trente-quatre membres se
sont présentés. Il en a été de même pour les six autres plénières qui ont suivi, plusieurs cas
d’absence et d’excusés avaient été enregistrés.

Selon le président de l’Assemblée provinciale, la situation sociale que traversent ses collègues
députés en est la cause.

Philippe Masikini Kamango explique : « Les députés ne sont pas tellement motivés parce que
quelque qui travaille doit être rémunéré et avoir ses droits. Quand un député doit faire deux,
trois mois sans être payé, sa participation aux plénières lui paraît très difficile. »

Malgré cette situation, le président de l’assemblée provinciale s’efforce de conscientiser ses


collègues. Cependant, certains, comme le député Homère Badiabale, élu de Buta encore en
vacances pour raison de santé, estiment qu’il est inadmissible pour un élu du peuple de se
mettre en grève.

Le président de l’assemblée provinciale affirme avoir effectué trois missions à Kinshasa en


vue de débloquer la situation mais sans succès. Les émoluments des députés ne sont toujours
pas arrivés, fait-il savoir.

(RDC_21_3) Radio Okapi – 18/2


Un conflit oppose William Kazumba, coordonnateur de l’alliance de la majorité présidentielle
(AMP) à d’autres alliés de cette plate-forme politique. Il est accusé de faire alliance avec
l’opposition pour faire échec au projet de l’AMP aux prochaines élections. Son adjoint l’a
publiquement accusé, jeudi 17 février, au cours d’une conférence de presse à Kananga.
William Kazumba rejette ces accusations.

Dans leur déclaration, Martin Biselele, coordonnateur adjoint de l’AMP et Emmanuel Mwela,
chargé de communication de l’AMP reprochent également à William Kazumba d’avoir tenu
un meeting contraire à l’esprit de la plate-forme, il y a deux semaines au siège du
PPRD/Kasaï Occidental (le parti présidentiel). Ils demandent que son parti le sanctionne.

William Kazumba leur dénie le droit de le réprimander. Cette prérogative revient aux
dirigeants de son parti, dit-il.

D’autres sources affirment que la vraie querelle concerne la problématique du retour au Kasaï
occidental du gouverneur Trésor Kapuku. Ce dernier est retenu à Kinshasa depuis près de
trois mois. William Kazumba serait favorable à son retour au Kasaï occidental pendant que
ses alliés sont opposés à cette idée.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_22) AFP – 11/2

L'un des onze militaires jugés pour des viols par une cour militaire dans l'est de la RDC, serait
âgé de 16 ans, selon les avocats des prévenus qui ont demandé à la cour de se déclarer
incompétente sur son cas, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Au deuxième jour du procès qui se tient en audience foraine à Baraka, dans la province du
Sud-Kivu, les avocats des onze prévenus, dont quatre officiers, ont soulevé plusieurs
exceptions, dont la minorité d'un caporal, qui prétend avoir 16 ans. Concernant la minorité,
"la cour a décidé de joindre cette exception au fond", a déclaré le premier président de la cour
militaire de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, siégeant en "audience foraine" à Baraka, à 200
km au sud, le colonel Freddy Mukendi,

Les militaires sont jugés pour "crimes contre l'humanité par viols", qu'ils sont accusés d'avoir
commis sur au moins une cinquantaine de femmes dans la nuit du 1er au 2 janvier à Fizi, à
une trentaine de km de Baraka.

Les avocats de la défense ont aussi demandé que soit précisée l'identité des victimes mais la
cour a déclaré qu'elle ne pouvait le faire car les prévenus étaient poursuivis pour avoir
commis des crimes de masse. La cour a également rejeté leur demande d'écarter les procès-
verbaux d'audition des prévenus écrits en français, au motif que les interrogatoires s'étaient
déroulés en swahili (langue locale).

Tous les prévenus sont des ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple
(CNDP) qui ont été intégrés début 2009 à l'armée congolaise, après le ralliement de cette
rébellion à Kinshasa. Le CNDP recrutait souvent des mineurs.

Lire aussi sous :


http://radiookapi.net/regions/sud-kivu/2011/02/17/fizi-sixieme-jour-du-proces-des-militaires-
des-fardc-accuses-de-viol/

(RDC_23) Radio Okapi – 14/2

Le procès contre onze officiers des FARDC, poursuivis pour crimes contre l’humanité, viols,
arrestations arbitraires et traitements dégradants, se poursuit à Baraka dans le territoire de
Fizi, au Sud-Kivu. La quatrième audience devrait être consacrée, ce lundi 14 février, à la
déposition des témoins.

Lors de troisième audience du procès, la cour militaire a procédé à l’instruction du dossier.


Chacun de prévenus a été auditionné par rapport aux événements et aux faits lui reprochés.

La plupart des accusés ont déclaré avoir agi sur ordre de leur chef. Ce que ce dernier a
réfuté, arguant que chacun des accusés avait agi de son propre gré.

Lire aussi sous :


http://radiookapi.net/actualite/2011/02/14/bukavu-audition-des-temoins-sur-les-viols-massifs-
a-baraka/

(RDC_24) RFI – 15/2

Suite du procès des policiers assassins présumés du défenseur des droits de l’homme,
Floribert Chebeya, en RDC. Et à Kinshasa, l’audience du lundi 14 février 2011 n’a pas fait
avancer l’instruction d’un pouce. Elle a plutôt donné lieu à un règlement de comptes entre
officiers de police.

Une femme adjudant-chef, accompagnée d’une commissaire, accuse un colonel de l’avoir


soudoyée pour déchirer une page du registre des visiteurs à la direction de la police. Celle du
1er juin 2010, jour du rendez-vous mortel de Floribert Chebeya. Cette page n’a finalement pas
été déchirée, et la victime n’y figure pas. Le Colonel Kanold est donc été convoqué à
l’audience et il nie catégoriquement.

La parole de l’un contre la parole de l’autre. La fièvre monte dans la salle d’audience. La
défense des accusés clame qu’il faut arrêter cet officier tout de suite pour avoir voulu effacer
les preuves de « l’absence de Floribert Chebeya », « c’est donc lui l’assassin ! ». Les parties
civiles crient à la manipulation et exigent l’arrestation des deux policières pour faux
témoignage. Le président du tribunal donne des coups de marteau.

Ces échanges révèleront que le Colonel Kanold est un vieil ennemi du principal accusé le
colonel Mukalayi, et que cela fait sept ans que Mukalayi lui fait une vie impossible. Bref, une
scène qui permet, certes, de découvrir l’univers impitoyable et les règlements de comptes au
sein de la hiérarchie policière, mais tout cela semble orchestré pour perdre du temps et
désorienter l’instruction de l’affaire Chebeya.

(RDC_24_1) Radio Okapi – 17/2

Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi 17 février à Kinshasa, les activistes de plus de
quarante-cinq ONG de défense des droits de l’homme ont dénoncé ce qu’elles qualifient de «
détérioration de leur situation sécuritaire ». Ils appellent le gouvernement à assurer la
protection des défenseurs des droits humains et des journalistes. Dans leur adresse, ces ONG
ont évoqué notamment les cas de Jean Claude Katende, Georges Kapiamba et Jonas
Tshiombela ainsi que Robert Kabakela, tous, menacés de mort à travers des messages
téléphoniques.

D’après ces ONG, le ministère de la justice aurait instruit le parquet général d’initier une
enquête à ce sujet. Mais jusqu’ici, il n’y a aucune évolution concrète. D’où, leur appel
pressant au gouvernement pour garantir et assurer la protection des défenseurs des droits
humains et des journalistes, conformément à l’article 16 de la constitution qui garantit la
protection de tous les Congolais.

Pour Raustin Manketa, directeur exécutif de l’ONG la « Voix des sans voix », la sécurité de
tous les acteurs impliqués dans ce processus doit faire l’objet d’une attention particulière du
gouvernement de la RDC. Les défenseurs des droits de l’homme, de par leur mission, sont
d’importants partenaires et non des ennemis. Leur mission est régie par la loi et ils sont de par
la nature de leur travail et par principe, des acteurs non-violents

Raustin Manketa a également indiqué que la dignité et les droits de l’homme défendus par les
défenseurs des droits de l’homme sont inaliénables, indivisibles et universels. Il est donc
impératif de respecter les travaux de défenseurs des droits de l’homme en regardant du bon
œil et de manière impersonnelle cette mission sacrée impartie à tous, individuellement ou en
association, a-t-il poursuivi. Il a enfin invité le gouvernement à prendre des mesures concrètes
pour assurer la protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes.

Économie, Finances…

(RDC_25) Radio Okapi – 11/2

L’organisme internationale de développement « initiative diamant et développement (DDI) »


a clôturé, le jeudi 9 février à Kinshasa, un atelier de deux jours pour lancer son projet pilote
de recensement des exploitants artisanaux de diamant dans les deux Kasaï.

Ce projet qui va s’étaler sur une année est financé par le gouvernement canadien. Selon la
directrice de DDI, Dorothée Gizenga, il vise à améliorer le suivi de la production des
diamants congolais et l’élimination de la fraude minière. Tout ceci, selon elle, dans le cadre
du processus de Kimberley dont la présidence est assurée, en 20010, par la RDC.

Les représentants du Service d’assistance et d’encadrement des exploitants artisanaux


(Saesscam), du Centre d’évaluation, d’expertise et certification des substances minérales
précieuses et semi-précieuses (CEEC), de la Fédération congolaise de diamantaires (Fecodi)
et les délégués des divisions des Mines des deux provinces concernées ainsi que ceux du
ministère des Mines ont participé à cet atelier.

(RDC_26) Belga – 15/2

La société minière de Bakwanga (MIBA), société diamantifère publique située au Kasaï


oriental, livrera sa première production de diamant industriel destiné à l'exportation en avril
prochain, a annoncé son président du conseil d'administration, cité mardi par la presse
kinoise.
Les activités de cette entreprise minière, poumons de l'économie de la province du Kasaï
oriental, sont à l'arrêt depuis novembre 2008. Et depuis lors, aucune pierre précieuse n'est
produite. Sa relance avait été annoncée en août dernier par le président congolais Joseph
Kabila, qui avait remis un chèque de dix millions de dollars pour en amorcer le financement, a
rappelé lundi le président du conseil d'administration de la MIBA, Grégoire Katende wa
Ndaya, devant la presse.

La MIBA est détenue à 80% par l'Etat congolais et à 20% par la société panafricaine Mwana
Africa Plc, cotée à la bourse de Londres. Sa production était essentiellement vendue à Anvers.
Mais elle a officiellement cessé de produire du diamant le 18 novembre 2008. La concession
qu'elle possède s'étend sur 45.000 km2 (une fois et demi la superficie de la Belgique).

Au premier trimestre de 2008, la production de la MIBA s'était stabilisée à 120.000 carats,


bien loin des 600.000 carats produits jadis trimestriellement, en raison notamment de la
vétusté de ses équipements. Avec la relance de la production, la MIBA pourra produire deux
millions de carats de diamant par an, estiment les experts cités par l'agence de presse Xinhua
(Chine nouvelle).

(RDC_27) Radio Okapi – 17/2

Les travailleurs de la Société commerciale minière de Kisenge Manganèse (SCMKMN), ex-


entreprise minière de Kisenge, dans le district de Lualaba au Katanga, perçoivent, depuis
mardi 15 février, un mois de salaire après cent quarante mois de non-paiement. L’enveloppe
salariale est ponctionnée sur les deux millions USD des pas-de-porte versés par Orama, une
société partenaire de SCMKMN. Mais, ces agents demandent au gouvernement de leur céder
tout le fond versé afin de leur permettre d’éponger plusieurs mois d’arriérés. L’enveloppe de
deux millions USD représente la troisième tranche des pas-de-porte que verse la firme israélo
américaine Orama.

Les travailleurs ont été soulagés par cette paie, mais leur joie s’est tout de suite diluée quand
ils ont appris que, selon la loi, ce fonds doit être partagé équitablement avec le gouvernement
de la République. C’est ainsi que les dirigeants de la SCMKMN ont décidé de payer juste un
mois de salaire, soit environ 200 000 USD sur un million USD reçus. Le reste est destiné à ce
que le comité de gestion appelle: «axes prioritaires», sans d’autres précisions.

Les travailleurs se sont vite rappelés les 600 000 dollars américains que leur doit le
gouvernement et qui ne sont toujours pas débloqués.

Une délégation mixte conseil d’administration, comité de gestion et délégation syndicale de la


SCMKMN séjourne d’ailleurs, depuis mercredi 16 février, à Kinshasa pour négocier la
totalité de l’enveloppe versée par Orama avec la ministre du Portefeuille. Entre-temps, Orama
doit encore six millions cinq cent mille dollars américains sur les pas-de-porte, dans le cadre
de la joint-venture à créer.

Le partenariat prévoit la commercialisation du manganèse stocké depuis plusieurs années à


Kisenge. 40 % des recettes reviendraient à l’entreprise congolaise et 60% à la firme israélo
américaine.

Relations extérieures
(RDC_28) AFP – 16/2

De nouveaux cas de viols en série de femmes congolaises ont été constatés à la frontière entre
l'Angola et la République démocratique du Congo (RDC) où elles sont expulsées, a souligné
une émissaire de l'ONU dans un communiqué diffusé mercredi.

La représentante spéciale sur les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallstrom, a
précisé que 182 viols avaient été enregistrés dans sept villages le long de la frontière pour le
seul mois de janvier tandis qu'une mission de l'ONU a confirmé 1.357 cas de viols dans un
village pendant une période de six à huit mois, a-t-elle dit.

"Mes recherches suggèrent fortement que des violences sexuelles sont systématiquement
infligées contre des femmes et des filles congolaises dans un contexte d'expulsions de
l'Angola vers la RDC", écrit-elle. "Beaucoup de survivants avec qui j'ai parlé ont confirmé
que ces crimes se sont produits dans des unités de détention en Angola de même que du côté
congolais de la frontière", ajoute-t-elle. "Je lance un appel aux autorités angolaises et
congolaises pour enquêter d'une manière urgente sur ces informations. J'ai l'intention
d'impliquer étroitement le gouvernement de l'Angola de même que de la RDC sur cette
question et j'attends de leur part qu'ils trouvent une solution sur cette grave violation des
droits de l'homme", a-t-elle encore souligné.

Lire aussi sous :


http://af.reuters.com/article/drcNews/idAFN1121802020110212?sp=true

Sue les relations Angola – RDC, lire sous :


http://congosiasa.blogspot.com/2011/02/wikileaks-angolan-congo-relations.html

RWANDA

Vie politique…

(RWA_1) Panapress – 16/2

L'attrait des investisseurs étrangers dans le pays, l'éducation pour tous, le maintien de la
sécurité et l'amélioration des systèmes de santé publique demeurent quelques-unes des
grandes réalisations du gouvernement rwandais depuis le génocide de 1994 au Rwanda, a
déclaré lundi à Kigali le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame, dans un discours à la nation.

« Au cours des 16 années écoulées, un autre engagement était la mise en place d’une politique
de promotion du genre. Cet objectif a été quasiment atteint car les femmes représentent une
majorité au niveau de toutes les instances de prise de décision', a déclaré le président rwandais
qui a cité l'exemple du Parlement rwandais. » On rappelle qu'au total, 45 femmes députés
siègent au Parlement rwandais sur un total de 80 sièges.

« Dans le domaine de l'éducation, le Rwanda a connu pour la première fois dans son histoire
un nombre important d'étudiants inscrits à l'université qui s'est multiplié en 2011 par 17,
comparativement au chiffre de 1994 », a renchéri le président rwandais, précisant que le pays
compte actuellement 62734 étudiants au sein de ses institutions académiques.

« Toutes ces réalisations accomplies [par le gouvernement] représentent un bilan satisfaisant


et soyez assurés que la mobilisation d'un grand nombre d'investisseurs étrangers [au Rwanda]
reste la priorité du gouvernement, et dans cette optique le pays a pu assurer la sécurité des
personnes et des biens », a poursuivi M. Kagame qui s'exprimait devant le Parlement
rwandais.

Depuis le début de l'année 2011, le Rwanda a enregistré l'arrivée dans le pays de 666 000
touristes pour un investissement de 200 millions de dollars américains, selon la même source.

« Nous sommes en train d'examiner d'autres voies et moyens pour mobiliser des opportunités
qui pourraient contribuer à l'éradication de la pauvreté et à faire avancer le développement
humain », a déclaré M. Kagame.

Un objectif clé du gouvernement rwandais, conformément à sa feuille de route économique


dénommée Vision 2020, est de réduire la dépendance du pays des aides en augmentant les
recettes fiscales.

(RWA_1_1) BBC – 16/2

Rwanda's youth and sports minister, Joseph Habineza, has resigned following allegations of
improper behaviour. The announcement came after photos began circulating on the internet
showing Mr Habineza in intimate poses with several women. Mr Habineza told Rwanda's The
New Times newspaper that he had resigned for personal reasons. "But when you see people
publishing pictures and all that, it is not good for your image as a minister," he said.

The photos, which Mr Habineza says were taken in 2008, were published on Sunday on an
opposition website called Le Prophete. Most of the 11 photos show the minister dancing or
cuddling with one woman in particular in a well-furnished room. The person who posted them
said he was a university student and wanted to show how the government was spending
lavishly.

The BBC's Geoffrey Mutagoma in the capital, Kigali, says the affair has become the talk of
the town. He says it is the first time a minister has tendered his resignation in such
circumstances.

Justice, Droits de l’homme…

(RWA_2) AFP – 12/2

Un tribunal rwandais a condamné vendredi un opposant à quatre ans de prison ferme pour
atteinte à la sécurité de l'Etat, appel à la division ethnique et organisation d'une manifestation
non autorisée.

Bernard Ntaganda, un avocat qui avait annoncé son intention de se présenter à la dernière
présidentielle d'août 2010 largement remportée par le président Paul Kagame, est détenu
depuis juin dernier après avoir été écarté de la direction du Parti social (PS) dont il est l'un des
fondateurs. Son procès avait débuté le mois dernier.

Mis à part le chef d'accusation de manifestation non autorisée, Me Ntaganda, qui a toujours
affirmé que les poursuites contre lui étaient "politiquement motivées", répondait de propos
tenus en public.
L'organisation Amnesty International a dénoncé le verdict et "appelé à la libération
inconditionnelle du leader de l'opposition rwandaise Bernard Ntaganda actuellement détenu
sur la base d'accusations politiquement motivées".

Lire aussi sous :


http://www.hrw.org/fr/news/2011/02/11/rwanda-peine-de-prison-prononc-e-l-encontre-du-
dirigeant-de-l-opposition-bernard-nta
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i8ceVBA7DkucvF4U814Ixm5NHf2
w?docId=CNG.739034cdfc7d6a0c275d6d0a4d700739.121

(RWA_3) Fondation Hirondelle – 17/2

Ibuka, la principale organisation de survivants du génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda


vient de publier une liste de 265 personnes « justes » d'ethnie hutue qui ont, parfois au péril de
leur vie, sauvé des Tutsis. « Ces justes n'ont ni cautionné le plan génocidaire ni participé aux
massacres, mais ont tout fait pour sauver des Tutsis, parfois au péril de leur vie », indique
Ibuka (souviens-toi, en langue rwandaise), dans un rapport reçu jeudi à l'agence Hirondelle.

Pour le collectif des associations de rescapés, « ces personnes représentent une lueur
d'humanité et de civilisation dans un univers de barbarie ». Parmi ces 265 justes retenus,
certains ont été battus, humiliés ou rançonnés par des miliciens Interahamwe, mais sans trahir
leur conscience, selon le rapport.

L'enquête a également révélé que 20 autres braves gens avaient été tués avec les Tutsis qu'ils
protégeaient ou sont décédés de mort naturelle après le génocide. Parmi eux, Ibuka mentionne
l'abbé Jean-Bosco Munyaneza, tué avec ses fidèles tutsis à la paroisse de Mukarange, dans
l'est du Rwanda. Il avait lancé aux tueurs qui l'enjoignaient de se séparer des Tutsis : « Je suis
un pasteur au milieu de brebis; si vous voulez me sauver, sauvez-moi avec eux ; si vous
voulez les tuer, tuez-moi avec eux », selon les survivants.

Selon cette étude, « les personnes les moins instruites ont le plus participé aux actes de
sauvetage des Tutsis menacés pendant le génocide ». Sur ces 265 personnes recensées, 74 %
étaient de simples paysans qui vivaient de l'agriculture et dont certains n'avaient même pas
fait l'école primaire. Par ailleurs, 85.4% sont des hommes contre 14.6 % de femmes.

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