You are on page 1of 2

L’éducation est la pierre angulaire d’une nation

ÉNONCÉ DE POLITIQUE :
REMPLACER LES CRÉDITS D’IMPÔT LIÉS À
L’ÉDUCATION PAR UN SYSTÈME DE SUBVENTIONS
IMMÉDIATES

Catégorie : ABORDABILITÉ
Adopté : 27 mars 2004
Revu : Décembre 2004
Modifié : 27 janvier 2004, mars 2008
Révoqué : s/o

ATTENDU QUE :

L’ACAE estime que les étudiants ne devraient pas accumuler une dette déraisonnable ou démesurée pour
entreprendre des études postsecondaires ou continuer de telles études.

À l’heure actuelle, le gouvernement fédéral dépense environ 1,6 milliard $ chaque année sous forme de
crédits d’impôts liés aux études.1 En fait, les dépenses fiscales ont quadruplé depuis 1993.2 Le crédit
d’impôt pour frais de scolarité et le crédit d’impôt pour études sont les dépenses fiscales liées à l’éducation
les plus importantes du gouvernement. Le crédit d’impôt pour frais de scolarité a été créé en 1961 et permet
aux étudiants d’inscrire leurs frais de scolarité (et depuis 1997 leurs frais auxiliaires) au titre des crédits
d’impôt non remboursables. Le crédit d’impôt pour études aide les étudiants peu importe le montant de leurs
frais de scolarité. Pour chaque mois d’études à temps plein, les étudiants ont droit à un crédit d’impôt de
400 $. Les étudiants à temps partiel peuvent demander un crédit mensuel de 120 $. Dans son budget de 2006,
le gouvernement fédéral a aussi introduit un crédit d’impôt pour les manuels scolaires. En effet, les étudiants
peuvent demander un crédit supplémentaire mensuel de 65 $ pour chaque mois où ils sont inscrits à temps
plein et un montant de 20 $ pour chaque mois où ils sont inscrits à temps partiel.

Toutefois, parce que ces crédits ne sont pas remboursables, il est souvent impossible pour les étudiants ayant
de faibles revenus d’en bénéficier parce qu’ils payent peu d’impôt ou n’en payent pas du tout.3 La plupart du
temps, ces crédits sont reportés à des années futures ou transférés à des parents ou conjoints (peu importe
qu’ils aient aidé ou non à payer pour l’éducation des personnes concernées). En outre, si le revenu familial
est faible ou modéré, il peut être impossible d’utiliser ces crédits d’impôt pendant plusieurs années.

En raison d’un revenu limité, et dans certains cas parce qu’ils n’en sont pas conscients, peu d’étudiants
peuvent tirer parti de ces crédits d’impôt pendant qu’ils sont aux études. Il est par conséquent difficile
d’assurer que les fonds affectés aux crédits d’impôt aident vraiment les étudiants. Presque 50 % des crédits
pour frais de scolarité et des crédits pour études sont réclamés par des contribuables dont les revenus
dépassent 30 000 $ (à peu près le revenu moyen pour les individus) tandis que plus de 25 % le sont par des
gens dont le revenu dépasse 50 000 $.

1
Berger, Joseph, Anne Motte et Andrew Parkin. (2007). Crédits d’impôt. Le prix du savoir 2006-2007.
2
Idem 101
3
Idem.
L’éducation est la pierre angulaire d’une nation

Le crédit d’impôt pour intérêts sur les prêts étudiants est le seul de tous les crédits d’impôts liés à l’éducation
qui est progressif, et il l’est seulement en ce sens que les étudiants dont le prêt à rembourser est le plus élevé
accumuleront aussi avec le temps le montant d’intérêt le plus élevé.

L’ACAE estime que les dépenses affectées à l’aide financière aux étudiants devraient être progressives et
ciblées, mais la majorité des crédits d’impôt ne le sont pas. L’Association estime en outre que les étudiants
qui ont des dettes d’études devraient recevoir plus d’aide sous forme de réduction de la dette que ce n’est le
cas actuellement.

Une proportion de 59 % des étudiants de premier cycle ont terminé leurs études en 2006 ayant accumulé en
moyenne une dette de 24 047 $ pendant les quatre années qu’il a fallu pour obtenir leur diplôme.4 Moyennant
un plan de remboursement de dix ans à un taux d’intérêt flottant de 2,5 % au dessus du taux préférentiel, un
diplômé paierait 11 082,27 $ d’intérêt ce qui porte sa dette totale à 35 129,27 $.

Le gouvernement fédéral budgétise les crédits d’impôts existants chaque année. Au lieu de budgétiser un
crédit d’impôt pour certains contribuables, le gouvernement fédéral pourrait budgétiser une subvention
annuelle immédiate non remboursable pour tous les étudiants. C’est au début de l’année scolaire que les
étudiants doivent porter le fardeau financier le plus lourd. L’ACEA estime que la création d’un programme
de subvention immédiate serait plus significative et avantageuse pour les étudiants que ne le sont les crédits
d’impôt pour études et pour frais de scolarité.

IL EST RÉSOLU QUE :

L’ACEA exerce des pressions pour que le financement fédéral offert actuellement aux étudiants par le
biais de crédits d’impôt leur soit plutôt offert sous forme de subventions annuelles immédiates non
remboursables.

4
PRA Inc. (Mai 2007). Rapport sur la dette des étudiants canadiens : Consortium canadien de recherche sur les étudiants
universitaires de premier cycle et sur les étudiants du niveau collégial. Montréal : Fondation canadienne des bourses du
millénaire.
2

You might also like