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LE LIVRE

DE LA CONNAISSANCE
Le Livre de la Connaissance

er
1 Partie

Anthologie

ou

Des Croyances et des Hommes


ANTHOLOGIE
DE
CENTAURES
Centaures photographié par son Ami et Portraitiste Attitré : Ruquier
... A ma Famille adoptive
et aux femmes
qui m'auront comprises et aimées ...

... A ceux qui,


connus ou inconnus,
un jour dans la vie, m'auront aidés ...
Dédicace aux Bienheureux lecteurs Avisés

… Vous serez pour mon « Livre Saint » les Témoins de ma Parole


et de mes Actes …

… De toute éternité, ce Livre sera pour Vous 1 héritage qui vous


conduira à la félicité, que d’Autres nomment « Liberté » …
…Lecteur : d'un pas lent, tu chemineras ...
...Le Livre de la Connaissance ...
Le Livre de La Connaissance

(Remarques : … Si tu as peur de VOIR la Réalité des Choses :


et préfères rester aveugle, jusqu’à la fin de tes Jours, dans l’Ignorance nécessaire à ton
asservissement, alors :
cette Œuvre, mon pauvre ami(e), ne te con-cerne nul-lement !!! …)

Remarques : A l’Heure de la Mondialisation, l’Homme, confronté à la Complexité


grandissante de(s) Milieu(x) qui l’environnent, est au jour d’aujourd’hui, de plus en plus
Perdu et Dés-Orienté.

L’Individu s’Abime et Perd Position ; atteint de Troubles d’ordre Cognitif, il Perd ses
Repères et se Fourvoie, se repliant sur lui-même, dans 1 Autisme égotiste de plus en plus
flagrant et pathologique, où l’Avenir du Monde, l’indiffère.

Notre Livre tente de Répondre à ses Problèmes, en se proposant d’Eclairer Tout Individu
– C’est-à-dire Tout Etre Humain Vivant sur cette Terre sans Distinction d’Origines, de
Races, d’Ages ou de Sexes etc. – sur Lui-même et sur le Monde Contemporain qui est le
Nôtre.

Se Connaître Soi-Même, Dé-Mystifier, Faire de l’Homme un Homme Libre, c’est-à-dire un


Homme Savant, Tel est l’objet :
De Notre Livre de La Connaissance.

Il tentera, par ses Réflexions et ses Remarques, de vous Expliquer l’Histoire de


l’Humanité, la Vie et la Mort des Civilisations et des Idées, l’Origine et les Fondements de
l’inégalité parmi les hommes, les Structures des Pouvoirs Etatiques, les rapports de
l’Homme au Mal, à la Souffrance, à la Folie, à la Mort ou à la Barbarie, ou encore les
relations entre le Corps et l’Esprit etc.

Je Souhaite que ce Livre de La Connaissance soit 1 Don pour Vous et vos Proches
ainsi que pour les Générations Futures afin de les guérir des maux ou des maladies in-
conscientes causées par des traumatismes psychosomatiques dont ils pourraient être les
victimes : directes ou in-directes …

(P.S. : … « Le plus grand « Bien » que nous faisons aux AUTRES Hommes n’est pas de
leur Communiquer notre Richesse, mais de leur faire Découvrir la Leur » …)
ENCYCLOPEDIE COGNITIVE
(P.S. : Perfectible et non exhaustive)
Egalement disponible en Base de Données version « Access 2000 »
ORIENTATION
Parce que l'Homme indéfini
se définit
à travers ses appartenances :

Ami(e), saurais-tu répondre


de quelles Positions
Tu te définis ?
Question : qui suis-je ?
□ Animiste ? Animisme

Croyance religieuse

Cette croyance dite « primitive », en des êtres spirituels, concerne plus


particulièrement les sociétés dites « archaïques ». La Nature, selon ces
peuples est régie par des esprits présents dans les êtres vivants, mais aussi
dans les êtres inanimés, qui sont dotés de vertus changeantes.
L’âme est conceptualisée par une imbrication de l’idée d’un principe de vie
avec celle d’un double, fantôme, qui peut se séparer du corps auquel il
appartient.
Philosophiquement parlant, l’Animisme peut désigner la Doctrine selon
laquelle, la même âme serait à la fois principe de vie organique et principe de
vie intellectuelle.
L’Homme « Primitif » confronté aux expériences de la Maladie, et surtout
de la Mort, aux Visions qu’engendrent les rêves, aurait conclu à l’existence
d’âmes omniprésentes dans son corps. Ce « Fantôme » ou « Vapeur » ou ce
« Souffle » devient une entité impalpable, et surtout invisible. Elle peut se
détacher du corps et prendre possession d’un autre.
L’Animisme, d’1 point de vue « Primitif », nous permet de déduire que les
plantes et les animaux ont eux aussi une âme ; car eux-mêmes connaissent
la Vie, la Maladie et la Mort.
□ Panthéiste ? Panthéisme

Croyance religieuse

Croyance selon laquelle tout est Dieu et que c’est Dieu qui est le tout, les
choses n’étant rien : l’unité de l’être (ou monisme) considérant que les êtres
particuliers ne sont que des modes de la substance divine Unique, fait
abstraction de leur individualité et de leur réalité empirique.
Le Panthéisme est donc 1 religion de la Nature dont chaque élément
(arbres, animaux etc. ) sont considéré comme des manifestations d’1 Dieu
Unique qui est en quelque sorte le Monde. Ainsi s’opère une complète
identification de Dieu avec les choses.
On peut distinguer 4 sortes de Panthéisme :
- Le panthéisme Stoïcien qui conçoit le monde comme un être
raisonnable (Dieu étant le nom donné à la Raison du monde).
- Celui des néoplatoniciens, comme Plotin, en descendant l’Un Divin
vers le multiple.
- Celui de Baruch Spinoza pour lequel existe une identité parfaite entre
Dieu et les êtres, qui ne sont que des modes de 2 attributs de Dieu : la
pensée et l’étendue.
- Enfin le Panthéisme des idéalistes allemands, comme Hegel, où
l’Absolu Dieu d’abord Idée s’aliène en une existence extérieure à la
pensée, puis par la dialectique s’accomplit dans l’Esprit immanent à la
conscience humaine.
□ Hindouiste ? Hindouisme

Croyance Religieuse

L’hindouisme a élaboré une anthropologie centrée sur la relation de


l’Homme au Cosmos, et s’avère être une croyance religieuse sans Eglise ni
dogme.

Etre hindou entraîne le respect de la Loi socio cosmique – le Dharma et


des devoirs de son état – le Sva-dharma. Il implique aussi une visée
personnelle vers la Perfection et l’Absolu en une maîtrise de soi. Les termes
« naissance », « espèce » et « caste » sont la traduction du mot sanskrit Jati,
qui explique qu’on naît hindou dans une espèce, dans une position définie,
en relation, à toutes les espèces. Elles forment la Société, le Système des
Castes, et également l’Univers.

La société est définit comme un Tout organique, et ceci par le mythe


védique ou archaïque du Sacrifice de l’Homme. Chaque membre de ce
sacrifice ont une naissance particulière – de la tête du sacrifié naissent les
brahmanes, des membres de la classe sacerdotale, de ses épaules les
guerriers et les rois, de ses cuisses les producteurs et de ses pieds les
personnes au service des trois premières classes. Par ce sacrifice,
l’interdépendance des parties du corps, se distingue en catégories
fonctionnelles et hiérarchisées. On remarque par cette métaphore que cette
Doctrine met en place une certaine Vision de la Division du Travail social
connue de bien des sociétés.

On trouve dans ce Système une cohérence du Système social qui permet


de comprendre la prééminence absolue de la prêtrise brahmanique signe de
pureté. La pureté a un contenu positif et répond à des critères variés, bien
qu’elle soit l’antithèse de l’Impureté :
- Dans des observances de tous ordres, le maintien d’un statut pur ;
- La connaissance parfaite du Divin ;
- L’ascèse ;
- Le refus de l’activité violente ;
- Le végétarisme.
Dans la personne du brahmane se cristallisent le pur et l’impur conjugués à
l’interdépendance sociale, opposée à celles des castes inférieures. Elles
prennent en charges les impuretés sociales. Cette distinction du pur et de
l’impur est relative, elle engendre un processus généralisé de différenciation
des castes. A chaque niveau se définissent des relations de supériorité et
d’infériorité. La notion de pureté est une différence relative selon la valeur
religieuse. Trois buts sont à retenir :
- l’observance des lois et devoirs du Dharma
- la poursuite des intérêts concrets
- le désir, selon le Dieu de l’Amour
- Trois buts que l’Homme doit intégrer et retenir.

La naissance du Bouddhisme et du Jaïnisme, a vu la remise en cause du


sacrifice, et ceci avant le 5ème siècle avant J. C., suite à une évolution
religieuse de longue portée. L’accès à l’Absolu a été développé dans le
monde brahmanique, dans ses réflexions philosophiques et ses techniques
comme le yoga ; en confrontation constante avec le Bouddhisme. Il est
d’ailleurs à noter l’extinction de ce dernier en Inde au 10ème siècle ap. J.C.
L’hindouisme intégrera le Renoncement (étape finale de la vie du brahmane).
Dans cette société où la vie en groupe est hiérarchisée, un individu qui a
renoncé au monde, coupé ses liens familiaux, intériorisé ce feux sacrificiel,
est un homme autonome. Il s’éveille en l’Absolu, en ayant supprimer tout
Désir et toute Sensation. Cette société dans ses réflexions a retenu la notion
de non-violence, et surtout le désir de tuer. Il en découle que le Végétarisme
est la marque du pur. Tous les lieux sacrés sont en tout endroit consacré par
le divin, mais les plus renommés sont sur le Gange. Pour cette raison l’inde
possède de nombreux lieux de pèlerinage visités par les hindous. Ils
essayent d’obtenir sur ces lieux leur Salut, immergent les cendres de leurs
morts, ou rendent un culte à leurs ancêtres. Le rituel le plus courant est un
bain purificateur dans l’eau du Tirtha, à la fois source de vie et image de la
délivrance. Les hindous par ce rite pensent acquérir des mérites, ou bien
réaliser leurs désirs.

Brahma le Créateur, Vishnu le Préservateur, Civa le Destructeur sont les


trois grandes divinités du panthéon hindou. Ils éclairent sur une Concept-ion
Cyclique du Temps, avec des phases de résorption et de recréation.

En Inde à partir du 13ème siècle se multiplièrent des sectes. Elles


constituèrent des centres monastiques où s’intégrèrent des laïcs renonçant
au monde. La lignée des gourous, d’un ordre de renonçants ou de maîtres de
maison, est transmise par la Tradition du Maître spirituel. On découvre que
ces courants religieux visnouites ou çivaïte prônent l’Egalité en regard du
Salut, et sont parfois hostiles aux brahmanes. L’hindou coupant ses liens
sociaux peut rejoindre la cohorte des mendiants, religieux (sadhu), initié ou
non par un gourou dans cette vie aventureuse, partent sur les lieux de
pèlerinage, en attirant à leur tour des Disciples, leur reconnaissant des
qualités de gourou. Soucieux de son Salut et de son statut en ce monde,
l’Homme recherche une relation de Disciple à Maître (forme du divin). Il
recherche également la connaissance et les techniques qui lui confèrent la
maîtrise de son être qu’il acquière au travers de la méditation, de l’ascèse et
du yoga.

Aucune « guerres saintes » n’ont été menées par les hindous, et on ne


peut se convertir à l’hindouisme. L’Hindouisme n’a pas de vocation au
Prosélytisme, ni au Manichéisme. Le divin est à la fois un et multiples suivant
le point de vue considéré. Comme l’Homme, le Divin est différencié en ce
monde, dont il est la définition totalisante ; par cette Vision religieuse, la
notion de Dieu n’existe plus, car Jésus ou Allah, par cette Doctrine sont aussi
des formes du divin pour un hindou.
□ Jiniste ou Jaïniste ? Jinisme ou Jaïnisme

Croyance Religieuse

Croyance pour laquelle le monde est sans commencement (sans Dieu


créateur) et qui pratique la non-violence à l’égard de tout ce qui est. Les
jaïnas reconnaissent l’existence d’un principe vital (Jiva) ou monade
spirituelle à la différence des bouddhistes qui professent l’absence de Soi ou
d’une substance personnelle. Avec l’Ascèse, s’accompli l’Affranchissement
du cours des Renaissances (un état appelé parfois nirvãna, beaucoup plus
souvent siadhi, « accomplissement parfait »).

C’est Jina (le « vainqueur ») qui donne le nom au Jinisme (ou jainisme).
Cette Doctrine naît sous l’égide de Vardhamana, aussi appelé Mahavira le
« grand héros ».

Dans les temps, et non loin du lieu où naquit le Bouddha, Vardhamana né


dans le Bihar. D’ailleurs ils vécurent tous 2 comme Princes de haute lignée
dans le faste d’une cour, des destins souvent comparables résultant de
coïncidences et d’affinités héritées de l’influence de la civilisation
environnante, et de l’Ascétisme brahmanique. Le Jinisme n’a guère cherché
à s’étendre hors des frontières, à la différence du bouddhisme, religion
missionnaire.

Le nom de Vardhamana « Prosper» lui vient des mois précédant sa


naissance, par l'augmentation des richesses du royaume, mais son
interprétation devint « dispensateur de prospérité ». C'est à la mort de ses
parents, âgé de trente ans qu'il pût renoncer à tout, son frère aîné lui en
donnant l'autorisation. De cette renonciation s'en suivit l’Abandon de tous ses
biens : il s'éloigna de son pays, et mena la vie d’un religieux errant,
pendant treize mois. Il se dépouilla de ses vêtements, en adoptant des
pratiques ascétiques (car il croyait en leur efficacité). Tout en se consacrant à
la Méditation et à la recherche des principes fondamentaux de la
communauté religieuse, il pratiqua des jeûnes sévères. Il reprit ses
pérégrinations au bout de deux ans, interrompu le temps de la mousson.
Intempéries, hostilité des hommes, des animaux et des végétaux autant
d'obstacle à affronter, mais il y opposa une permanente indifférence, et
poursuivit ses mortifications. L'Omniscience qui progressa en lui, le
pénétra enfin au terme d'une seconde période, sous un arbre, par une nuit
d'été, sur la rive septentrionale de la Rjuvaliya.

Il entra en nirvana à l'âge de soixante douze ans, à Pava, après quarante


deux ans de vie religieuse. Depuis longtemps la grandeur de Jina s'était
imposée. Autour de lui des auditoires énormes, constitués selon la
Tradition par toutes les classes de la société, s'étaient pressés.
De multiples controverses se multiplièrent sur des point de Doctrine ; des
querelles religieuses éclatèrent, d’où par la suite la préparation du schisme.
En 79 après J. C. la communauté se trouve séparée entre d'un côté les
digambara « les nus », et de l'autre les svetambara « les blancs ».

Les principes des digambara, plus libres, furent proclamés avec plus de
fermeté : ils font de la nudité une condition indispensable de la
Délivrance, et refusent aux femmes la possibilité d'atteindre la perfection.

L'authenticité du corpus canonique qui contient l'essentiel de la Doctrine


fixée par les svetambara, les digambara nient les enseignements
respectifs, issus d'une tradition rigoureusement transmise et fixée avant le
schisme.

La Matière est composée d'atomes en nombre infini, dont chacun est


éternel, indivisible, doté de qualités sensibles, mais ne devient
perceptible aux sens qu’1 fois réuni à d'autres atomes. La réunion de ces
atomes en agrégat moléculaires détermine de nouvelles propriétés de la
matière, et à ce niveau moléculaire apparaissent les quatre éléments qui sont
la terre, l’eau, l’air, et le feu. Il est également prouvé que la Matière fournit
aux Ames, un corps, et que celles-ci prennent ainsi le pouvoir des activités
physiques, et les affections passives : la vie et la mort. Les autres substances
sont incorporelles.

1 - On décompose l'espace en une infinité d'unités spatiales, subdivisé en


deux régions : le Cosmique et le Non-cosmique, l’illimité et le vide

2 - Certaines régions du monde en étant dépourvue, le temps n'est donc


pas universel ; il est constitué par des « atomes de temps » : les instants; ils
correspondent chacun au temps nécessaire à un atome de matière pour
traverser un point d'espace.

3 - Enfin restent le Dharma et l’a-dharma, le mouvement et l'arrêt qui agissent


sur le corporel, l'un à la façon du pied qui permet à l'homme de marcher,
l'autre à la façon d'un arbre qui invite ce même homme au repos.

La monade spirituelle a pour caractéristique essentielle la Conscience.


Les Ames tant qu'elles ne sont pas libérées de la Matière par la Mort,
demeurent unies à un organisme corporel, leur nombre est infini et
elles sont éternelles, identiques et égales. Le Corps karmique attaché à
l'Ame est cause de sa servitude entraînant son incarnation et sa migration ;
mais lui-même détermine la variété des être du monde.
Selon la terminologie jaina, « l'accomplissement », la « Perfection » sont
la vie religieuse, la seule où le « dépassionnement » soit totalement possible
et ainsi conduit à la Délivrance. Ne pas mentir ; ne pas nuire aux êtres
vivants ; ne pas manquer à la chasteté ; ne pas s'approprier ce qui n'a
pas été donné ; ne pas s'attacher aux possessions matérielles sont les cinq
Interdits que tout jaina s'engage à respecter.
Bouddhiste ? Bouddhisme

Croyance Religieuse

Cette croyance, née en Inde, pour laquelle la Vie est souffrance,


reconnaît la possibilité de s'en affranchir par le Nirvana, c'est-à-dire
l'extinction de tous les Désirs, la Méditation pure et la non-existence du
Devenir. La souffrance, selon la Doctrine de Bouddha est inséparable de
l'existence. Le Bouddhisme affirme que le savoir et la morale permettent
d'échapper au cycle des renaissances et d'entrer dans un état de Pureté
Absolue qu'est le Nirvana, (bien qu'il professe une vision pessimiste). Le
premier sermon de Bénarès résume les quatre « nobles vérités » :

1 - la Douleur est la compagne de la Vie. Le Moi est éphémère,


car tout être meurt, pour renaître dans un autre Corps. Cette Vérité
s'avère être le Samsara brahmanique, le cycle des Réincarnations,
régit par le karma.

2 - la soif de vivre, des Désirs et des Passions fait naître la Douleur.


Ces désirs et ces passions alimentent la convoitise, la jalousie, la
haine et l'erreur.

3 - lorsque l'on éteint les désirs, ce qui annihile la souffrance,


c'est-à-dire plus clairement supprime leur cause, on annule son
effet. Cette troisième Vérité découle des précédentes.

4 - la quatrième Vérité recommande la Méditation pure, le Savoir,


la Vérité et le Bien. C'est la Morale du Bouddhisme, la « voie des huit
vertus ». Vérité qui conduit au Nirvana, à l'extinction des désirs, à l'état
suprême de non-existence.

Il y a trois refuges proposés dans le Bouddhisme à l'Homme qui sont dans


l'ordre : le Buddha, sa Doctrine, et sa Communauté. Le Bouddhisme
s'est développé dans les principaux pays d'Asie : en Inde, Chine, Tibet,
Corée, Japon et d'autres longtemps sous domination Chinoise et
Japonaise - comme le Vietnam, Thaïlande, Cambodge etc. Le personnage
du Buddha a toujours évolué, et les Concept-ions Doctrinales ont été en
perpétuelle mutation.

La communauté a eu son développement propre en fonction de ses


conceptions et des circonstances extérieures politiques. L'Histoire a
construit une légende aux multiples versions concernant le Buddha. Son
statut d'homme devient rapidement Divinité qui se multiplie en un
panthéon d'êtres surnaturels. Le bouddhisme en tant que doctrine au
cours des âges s'intègre à des métaphysiques ; elle s'entoure de
dialectique. Au début, la Doctrine était surtout une psychologie et une
morale pratique. Les communautés au cours des siècles, des premiers
disciples et fidèles, se sont divisées en de multiples branches organisées
de diverses façons.
Le bouddhisme s'est développé comme un courant parmi d'autres,
védique, brahmanique, tantrique ; il n'a jamais été une religion unique et
structurée d'état en Inde. Pour son Histoire il s'étend sur un peu plus
d'un millénaire et demi ; on la situe entre le 5ème siècle avant J. C. et jusqu'au
12ème siècle de notre ère.
□ Athée ? Athéisme

Croyance Religieuse

Croyance en la non-existence de Dieu(x) ou de Divinité(s), voir en leur


négation. L'histoire de l'Athéisme semble l'attester : l'athée, c'est toujours
l'autre. Les épicuriens sont accusés d'Athéisme bien qu'ils affirment
l'existence des dieux. Pour Platon, l'Athéisme consiste à croire que les
dieux sont indifférents, vénaux et injustes, comme pour les épicuriens donc
des dieux sans consistance ni fonction.
Dieu est l'unique, les autres sont néants ; c'est avec la figure de Yahvé
que surgit pour la première fois, au premier plan, l'Athéisme classique (ou
Dieu existe ou non). En résumé, c'est l'Athéisme comme négation de
l'existence de Dieu, pour lequel le Dieu Judéo-chrétien est la condition
d'un tel Athéisme
L'Athéisme comme anti-foi est une réalité typiquement occidentale, sans
pertinence ni enjeu ailleurs : dans ces conditions, le débat doit être
l'Athéisme comme Incroyance, mais doit-on l'assimiler comme tel ? Le jeu
du théisme et de l'antithéisme, même devenu athéisme sans nom, reste
une abstraction tant que l'on a pas clairement désigné le pôle autour
duquel il gravite : Dieu. L'Athéisme comme Incroyance est d'une autre
nature. Pour l'athée (l'incroyant), la foi de l'autre - son antagoniste - n'est
qu'une Croyance. Pour ce dernier, la Croyance comme telle est indifférente
à son objet, la Foi est d'un autre ordre. La croyance repose entièrement sur
l'intensité éprouvée par le sujet qui y adhère.
L'Athéisme récuse tous les contenus de la Foi, même s'il ne se
contente pas d'inverser l'acte de foi du croyant. Pour l'incroyant, ce qui
est donné à croire n'est pas croyable. L'Incroyance comme Athéisme
requiert donc « une foi dans l'incroyance. »

On distingue deux versions dans le cas de cette foi dans l'incroyance : une
version statique et une version dynamique ; la première prône d'exister sans
Dieu, sans Foi et sans Religion ; la seconde consiste en une tâche de
construction d'un certain monde. L'Athéisme devient une corde tendue
entre la réalisation positive d'un monde et l'Antithéisme négateur où il
disparaîtra comme notion. Il faut devenir le propriétaire affirmant son Moi à
partir du nihil fondateur (en passant par un nihilisme méthodique, afin de se
débarrasser des religions). Il faut donc remplacer Dieu par Rien. De
nombreuses Doctrines partagent la même position plus ou moins
extrémiste : l'existentialisme sartrien et l'athéisme tragique de Malraux pour
ne citer que les deux plus marquantes. Cet Athéisme met l'accent sur la
Volonté, la Liberté de l'Individu, et même de la collectivité. L'Athéisme
de l'Histoire, (Marx et Nietzsche nous en proposent les deux figures, à la
fois antagonistes et liées où la dialectique du Maître et de l'Esclave)
permet d'en spécifier la polarité.
Epicure établissait entre les dieux et les hommes une séparation radicale.
Le Disciple romain d'Epicure, Lucrèce reprenait les vues de son Maître,
mais esquissait quant à lui la première tentative d'explication, de
l'origine des religions. Ces philosophes athées seront amenés à
rechercher ce qui dans la nature sociale ou psychologique de l'Homme,
explique la genèse de l'idée de Dieu.
« Les croyances religieuses sont des erreurs que la philosophie a pour
mission de combattre au nom de la Raison et de la Science » (cf. Lucrèce).
Bien d'autres Philosophes athées, comparant la religion à la philosophie
peuvent être mise en avant comme Hegel, qui affirme que la religion dit en
images ce que la philosophie dit en concepts ; le mystère de la Trinité est la
première représentation de la dialectique hégélienne (le Dieu chrétien, qui
s'incarne pour sauver les hommes, n'est autre que l'Esprit universel).
Une conception voisine à celle de Hegel est celle que développera
Feuerbach. Pour lui l'Histoire de la Religion se confond avec celle de la
Culture Humaine : Dieu n'est autre que « le dévoilement solennel des
trésors cachés de l'homme. »
Pourquoi l'homme abandonne-t-il ses vraies richesses à une
représentation imaginaire ? Telle est la question que pose Marx dans un
reproche de l'Humanisme moderne. Il faut interroger l'Histoire concrète des
hommes et celle de leurs luttes. La misère religieuse est l'expression de la
misère réelle, mais aussi la protestation contre la misère réelle.

La religion est l'opium du peuple ; elle est le soupir de la créature


accablée par le malheur. La religion est l'âme d'un monde sans coeur ; elle
est aussi l'esprit d'un monde sans esprit. Les philosophes athées, devant le
développement contemporain des Sciences Humaines, feront une étude
psychosociologique de l'illusion religieuse (Freud et Durkheim en particulier
sont très significatif.)

Selon Freud, l'inconscient humain projette l'image du Père que


représente Dieu et dont il fait une réalité objectivée. Pour Durkheim, Dieu,
transcendant, domine l'Homme par sa toute puissance. Il a fait l'Homme à
son Image, il est immanent, intérieur à l'Homme. Il est le législateur, le
gardien et le modèle de la vie morale ! « La divinité est l'expression
symbolique de la collectivité » conclut Durkheim.
□ Confucéen ? Confucianisme

Croyance Religieuse

Sa sagesse Humaniste, avec le sens du devoir (Yi), correspond à la culture


des lettrés de l’orthodoxie chinoise, et à leurs rites (Li) jusqu’à la chute de
l’Empire.
2 tendances se distinguent :
- l’une plus rationaliste (Mencius/Xun Zi/Wang Bi/Guo Xiang)
- l’autre plus mystique (Meng Zi/Zhong yong)
Les écrits fondamentaux sont :
- les cinq classiques ou canons : le chunquiu, le shejung, le schunjing, le
yijing, le Yili et les quatre livres le cumpu (Entretiens de Confucius), le
Meng Zi, le zhongyong et le dasue.
Le Néo-confucianisme (Zhou Dunyie 1077-1073/Shao yong et Zhang Zai)
s’est élevé en réaction contre l’influence du Taoisme et du Bouddhisme en
chine par 1 lecture plus laïque. 2 tendances se distinguent là encore :
- l’une plus rationaliste avec le lixue ou école de la norme (Cheng Yi
1033-1108/Zhu Xi 1130-1200)
- l’Autre plus mystique le xincue ou Ecole du Cœur (Cheng Hao 1032-
41085/Lu Xiangshan 1131-1123)
L’ordre politique et social constituant la principale préoccupation de
confucius à l’image de la République de Platon, Confucius voyait dans les
intellectuels détenteurs de ce savoir, un contrepoids aux privilèges des
princes féodaux afin d’établir le Bien commun.Dans la pensée traditionnelle
chinoise, l’Art du bon gouvernement était lié étroitement à l’Harmonie
Cosmique. Cette conception, dans laquelle le respect de la Nature et de ses
cycles se confondait avec le respect de l’Homme, se retrouve aussi dans le
Taoisme.
Confucius qui cherchait le secret de la société idéale croyait lui aussi aux
splendeurs mythiques de l’Antiquité chinoise, dans une société chinoise en
décomposition, et en proie aux conflits armés entre les princes rivaux. IL
pensait que la morale était la base de la politique : c’est à partir de ce
concept qu’il a élaboré son système de pensée. Il était également
respectueux des Traditions, de la Légitimité du Pouvoir, et de la Hiérarchie
sociale.

Le comportement du prince doit être celui d’un homme de qualité, d’un


sage. C’est par sa conduite d’homme vertueux, en montrant sans cesse
l’exemple, qu’il mènera à terme la transformation bénéfique des « Hommes
de peu ». Son obligation, de part son mandat céleste, est d’être éducateur.

Mise à part le prince, les individus dans cette société peuvent atteindre la
sagesse et devenir des hommes de Bien. Il leurs faut pour cela cultiver les
vertus cardinales que sont : l’Altruisme, l’Humanité et le respect d’autrui (yi). Il
reste aussi, dans ce parcours d’atteinte, le respect des rites et des
conventions sociales. On peut enfin accéder à la vertu et atteindre la Voie de
la Nature (dao) lorsque les qualités requises (bienveillance, équité, respect,
droiture, piété) sont réellement obtenues.
Le confucianisme devient la philosophie officielle de l’Etat sous la dynastie
des Han (206 avant notre ère-220 après J. C.).
Un souffle nouveau arrivera entre 960 et 1279 avec la Doctrine de Maître
Kong sous la dynastie Song. A cette époque le courant le plus important est
le néo-confucianisme de Zhu Xi.
Zhu Xi est gouverneur de province. Il étudia deux notions qui s’apparentent
respectivement à la « Forme » et à la « Matière », le li et le qi, principes
philosophiques de l’Univers. Ses principes furent forgés par les philosophes
grecs (un concept proche de celui de Platon). La fin ultime de l’Homme est de
s’ouvrir au Bien suprême, par l’étude des classiques ainsi que par
l’observation de la Société et de la Nature ; les idées de Zhu Xi resteront en
vogue jusqu’au 20ème siècle.
En réaction à l’occidentalisation, et aux tentatives de christianisation de la
société chinoise, le Confucianisme se renforcera vers 1850. Les jeunes
intellectuels en 1911 rejettent Confucius, qu’ils jugent féodal et réactionnaire,
en cette année d’avènement de la république de Mao Zedong qui s’attache à
éliminer, à cette époque les Croyances et Idéologies étrangères au Marxisme
(dont le confucianisme fait partie). Des grands axes du système communiste
- obéissance absolue aux maîtres à penser, stricte hiérarchisation de la
société, subordination du bien privé au bien public – les points d’opposition
aux confucianistes, et la pensée de Confucius sont minces ; cette dernière fut
au cœur du dernier affrontement entre Mao et Lin Biao.
Il est certain aujourd’hui que le Confucianisme a laissé des traces dans les
mentalités et dans les attitudes sociales chinoises, malgré que la Doctrine
philosophique et religieuse ne soit plus en cours dans une chine qui cherche
sa voie politique et spirituelle.
□ Taoïste ? Taoïsme

Croyance Religieuse

Le Taoïsme est une croyance en la non-existence, le Vide ou le non agir


(la non-intervention) sur le plan de la vie personnelle et intérieure, avec ses
pratiques de Méditation. Le Taoïsme joua un rôle capital dans l’introduction
du Bouddhisme en Chine. Certains des Maîtres de celui-ci ont été les
inspirateurs de Zhou Dunyi (1017-1073) et de Shao Yong (1011-1077)
partisan du néo-confucianisme.
Dans le Taoïsme, qui vient de Dao, la Voie, deux grandes tendances se
distinguent : l’une est philosophique, l’autre religieuse. La deuxième prend
véritablement naissance sur le plan institutionnelle qu’au 2ème siècle apr. J.
C. avec la reconnaissance de l’Eglise des Maîtres Céleste ; la première, dont
nous sommes plus renseignés sur ses origines, est représentée par Lao Zi
(Daode Jing, 4ème siècle Av. J . C.)

Le Taoïsme se montre d’avantage préoccupé de l’individu, de sa


conscience et de sa vie spirituelle que le Confucianisme, qui lui est une
philosophie humaniste officielle, qui insère l’Homme dans un univers avant
tout moral et social. Dans sa recherche d’une Harmonie avec la Nature et
l’Univers, le Taoïsme se montre spéculatif.

On vit se théoriser entre le 5ème et le 3ème siècle avant J. C. la Croyance en


l’Immortalité, et pour l’Homme, par le biais de pratiques ésotériques comme
la régulation du souffle, la concentration mentale, l’ingestion de jade ou de
pratiques sexuelles particulières, la croyance en la possibilité d’accéder à cet
état.
Il s’élabora vers le 4ème ou le 3ème siècle av. J. C. un double courant
explicatif de l’Univers et de ses mécanismes. Dans un ouvrage intitulé
Discours des Etats il était fait mention de deux forces fondamentales du
cosmos : le Yang et le Yin ; le premier représentant l’énergie solaire, la
Lumière, la chaleur, la force mâle, le positif et le second :lunaire, l’obscurité,
la froideur, énergie féminine, passivité. De ces deux forces virent la
naissance de l’Ecole du Yin et du Yang. Tous les phénomènes de la Nature
naissent de cette interaction de ces deux notions, de leur équilibre et de leur
alternance.

Sous la protection d’aristocrates, la religion taoïste se répandit en Chine du


Nord et la prolifération des sectes atteignit le Sud. Cette religion fut favorisée
par les troubles politiques qui secouaient le pays du 3ème au 4ème siècle : le
Confucianisme inopérant pour restaurer l’Ordre. Le Taoïsme par ailleurs
convenait à beaucoup en période de crise. A cette époque de nouveaux
textes apparurent, consacrés à la Spiritualité ou à l’Alchimie ; la Doctrine
s’enrichissait.
Le taoïste Sima Chengzhen par l’introduction d’un livre sur la méditation et
l’oubli, sous la dynastie Tang (618-907), mit l’accent sur les exercices
méditatifs. Laozi fut également remis à l’honneur. Le Taoïsme jouissait de la
protection des souverains impériaux sous la dynastie Song (960-1279).
Ceux-ci furent séduits par ses pratiques mystiques et ésotériques. Le
taoïsme de cette époque, à la hiérarchie complexe, avait des temples de plus
en plus nombreux, entraînant rapidement la formation d’un clergé taoïste,
aussi bien masculin, que féminin, avec des grades et des distinctions. Il
hiérarchisa des génies locaux et domestiques dans son Panthéon et, en tant
que Religion de la Nature, en vint à substituer à l’administration humaine, une
administration en charge des destinées des âmes. Son succès fut éphémère
car le Taoïsme était trop dépendant de son substrat anarchisant et libertaire.
On vit apparaître un nouveau courant taoïste le Zhuangzi (ouvrage d’un
apologiste de Laozi) et le Liezi, d’après les idées de Laozi. Zhuangzi comme
Laozi refuse les interventions humaines dans les domaines de la Science, de
la Culture et des Lois ; il exprime l’unicité du Dao, cet Un qui forme le Tout. Il
participe à l’existence, par le non-agir, refusant à la fois la philanthropie et la
misanthropie.
Toutes les formes, toutes les variétés de la Nature ont leur place
déterminée, et l’unité dans la diversité préside à l’Absolu Cosmique. Dans
cette Vision Laozi devançait Spinoza, voyant se fondre dans le dao toutes les
Lois de la Nature, qui s’unissaient pour former la substance de toute réalité.
Cette philosophie marquée d’un monisme naturaliste, reflète la pensée d’un
homme marqué par la cruauté, l’injustice et les abus de pouvoir.
Le Taoïste n’est ni pieux ni dévot. L’abandon des passions, des
gesticulations éphémères et inutiles était l’idéal recherché par Laozi :
« cultiver son jardin » était une vertu apaisante et curative – philosophie à
part entière. Pour le taoïste, le Silence est le début de la Sagesse, et il
s’abstient même de parler du Dao.
□ Polythéiste ? Polythéisme

Croyance Religieuse

Le Polythéisme est 1Croyance en l’existence de plusieurs divinités.

Il fait appel à des êtres personnalisés, des êtres divins, puisque


transcendants à l’Homme, à la Nature visible, immortels, dont dépendent
les événements et les êtres terrestres. Il est né de la reconnaissance et
de la sacralisation des forces naturelles présentes avec leurs
caractéristiques dans l’existence humaine. L’unité du divin, sans pourtant
être remis en question, est divisé par diverses représentations sacrales,
par des figurations anthropomorphiques. La Légende et la Tradition du
Peuple assignent, aux différents dieux d’une religion polythéiste, un rôle
dans le champ de l’existence humaine. De l’existence de plusieurs
divinités découle la pluralité polythéiste mais cette pluralité ne nie pas
l’Absolu, elle l’incarne sous diverses formes. L’originalité des choses,
dont on raconte la genèse ou la généalogie par des récits mythiques,
leurs est attribuée par leurs luttes ou leurs unions.
□ Païen ? Paganisme

Croyance Religieuse

A travers des médiations purement naturelles, cette croyance est un mode


d’appréhension du Divin ou du Sacré. Ces médiations naturelles sont celles
de la Nature matérielle, de la Nature vivante ou de la Nature psychologique
de l’Homme.
Les gens des campagnes restèrent longtemps fidèle au polythéisme
antique, ce que les Chrétiens ont appelé Paganisme.
La notion de Paganisme et de païens, dans toutes les religions à vocation
universelle (abrahamique, bouddhique), est présente pour désigner ceux qui
sont étrangers ou réfractaires à une mission prophétique nouvelle. La
Christianisation de l’Occident a commencé par les villes, de part ce
phénomène, on en déduisit le terme de païen provenant du terme latin
paganus (paysan, campagnard).
□ Monothéiste ? Monothéisme

Croyance Religieuse

Croyance en 1 Dieu unique et créateur de l’Univers : Dieu absolu, infini


distant du monde.
Il en existe en fait plusieurs : celui des cananéens (IIème millénaire),
d’Akhénaton (14ème siècle av. J. C.), celui des juifs, des chrétiens, et des
musulmans, enfin l’Etre suprême des Lumières ou encore ceux païens (Rog,
imana).
Pour les juifs, la révélation de Dieu s’inscrit dans 1 longue histoire : celle
d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob d’une part, et de la sortie d’Egypte du peuple
hébreu d’autre part.
Yahvé au départ a été sans doute un Dieu Bédouin qui a fini par recouvrir
toutes les autres divinités du clan.
Cette ensemble de religions prophétiques s’op-pose aux sagesses et
religions orientales ou ethniques.
Le monothéisme biblique s’affirme de façon exclusive à l’époque
postérieure à l’exil à Babylone (6ème-5ème siècle av. J. C.) dans le Livre du
second Isaïe. Yahvé y est présenté comme souverain unique de l’Univers. Il
proscrit les autres dieux en tant qu’idoles.
Nombre de cultures partagent la croyance en un Dieu unique alors que
d’autres religions se rattachent à la figure d’Abraham. Pour la croyance en un
Dieu unique, on parle de monolâtrie. Le Monothéisme abrahamique prétend à
l’Universalité, la monolâtrie met en évidence l’adoration d’un seul Dieu à
valeur locale, à l’intérieur de l’ethnie ou de la culture considérée.
□ Manichéiste ? Manichéisme

Croyance Religieuse

Croyance au Gnosticisme et au Dualisme entre le Bien et le Mal comme 2


principes opposés. L’Eglise chrétienne a longtemps considéré le
Manichéisme comme une Hérésie. Le Manichéisme est bien une religion
révélée qui possède des écrits saints et une prétention universelle. Le
moment médian (Présent) qui est la succession de l’Etat initial (Passé) où
existe une dualité parfaite des deux principes substantiels, le Bien et le Mal,
la Lumière et les Ténèbres. La séparation renouvelée de ces deux principes
fondamentaux s’opère avec l’état final (Futur). Le Manichéisme a construit
une éthique très stricte, en développant le détachement du Moi vis-à-vis du
Corps afin de préparer les biens futurs. Cette éthique tente d’apporter une
réponse satisfaisante au problème de la condition de l’âme humaine et de la
voie optimale pour son Salut.

C’est Mani ou Manès qui après avoir été éduqué dans une secte judéo-
chrétienne pose les principes de la Doctrine manichéenne, après une
illumination qui le convainc que l’Esprit Saint et la Science Totale se sont
incarnés en lui. Après la rupture vers 240 avec la secte, il recrute des
Disciples au cours d’une vie errante consacrée à la prédiction du Message
qui lui a été révélé. Ses Disciples répandent son Message dans tout le
Moyen-Orient (de l’Egypte au nord-ouest de l’Inde). Lors d’une persécution
dans la région de Suse vers 275, Mani décède, mais ses disciples n’auront
de cesse de répandre sa doctrine d’Egypte en Afrique du Nord, et de
Mésopotamie en Afrique du Nord (où, durant plusieurs années, elle exercera
un attrait sur Saint-Augustin avant que celui-ci ne la réfute dans le Contra
Faustum). Jusqu’au 6ème siècle de nombreuses communautés manichéennes
se maintiennent en occident, en dépit des persécutions violentes dont elles
sont l’objet de la part du pouvoir politique, et plus longtemps en Orient
(environ jusqu’au 14ème siècle). Par la suite il est à noter que les sectes
cathares et bogomiles étaient considérées comme une survivance de ces
communautés.

L’éthique prescrit une continence totale et des règles alimentaires et


rituelles sévères. Une éthique ordonnée au Salut, consistant pour l’âme, à
retrouver par la Gnose son identité avec le principe de Lumière que seuls les
« parfaits » ou « élus » sont à même de pratiquer. Les Catéchumènes (ou
sympathisants) peuvent participer à la justice des élus. A l’image de l’Eglise
chrétienne, le Manichéisme s’est organisé comme une véritable Eglise, avec
sa liturgie et sa hiérarchie. Cette Eglise, dans l’Esprit des fondateurs, devait
assurer sa perpétuité et son Universalité.
Le Manichéisme, forme de gnose, combinant des éléments chrétiens,
mazdéens, bouddhistes et zoroastriens, reposait sur un Dualisme radical. La
coexistence et la lutte éternelle des deux principes fondamentaux égaux et
antagonistes – Bien et Mal / Lumière et Ténèbres identifiés à la matière – où
l’Homme par la connaissance devait s’en libérer ; en résumé le Dualisme
radical se trouve développé dans le cadre d’une « histoire de Salut. » Mani
en demandant à ses adeptes, comme pour la Doctrine bouddhiste, d’« errer
perpétuellement dans le monde, prêchant la Doctrine et guidant les hommes
dans la Vérité » prouve que le Manichéisme se veut être une religion
universelle, qui se répandit entre le 3ème et le 11ème siècle dans l’empire
romain et ultérieurement dans le monde musulman. La diversité de la
fabuleuse extension de la Doctrine de Manès se prouve par les fragments de
textes retrouvés en différents dialectes, persans, en chinois, et en vieux turc
(ouïgour) au nord-ouest du Tukerstan chinois. Après une courte extinction, la
Doctrine réapparut çà et là, au Moyen âge, chez les Bulgares, les Serbes
Bogomiles, chez les cathares du Midi de la France, où elle fut éradiquée au
terme de la sanglante croisade menée contre les Albigeois.
Le Manichéisme, et la constitution qu’il s’est donnée, répond à un type
« ecclésiastique » ; donc il fait partie d’une église (il s’est lui-même appelé
« la Sainte Eglise » aussi bien que la « sainte Religion ») ; mais fait-il partie
des religions révélées ou, sous d’autre aspects, des « religions de Salut » ou
des « des religions du Livre » ?
Mani a pris soin de consigner, par écrit et de sa propre main, sa
Révélation, et de canoniser de son vivant, les ouvrages où il l’exprimait. Un
corps de livres canoniques, au contenu fixé une fois pour toute, renferme en
toute clarté, et dans toute son ampleur, la Science intégrale, explicitement
révélée par le Maître suprême, sur « l’Eglise de la Vérité », que les scribes
ont le devoir de copier sans altération et les propagandistes de traduire
littéralement.
On ne serait parlé de ce corps de livres canoniques sans décrire en
résumé les découvertes faite sur l’Evangile vivant (nommé aussi Grand
Evangile), l’Evangile d’aleph à Tau :
- Le prologue dont on ne possédait que des débris et qui est aujourd’hui
au complet par le codex grec d’oxyrhynchos enrichi par la collection de
papyrus de Cologne.
- Le trésor de vie (ou des vivants), ou Trésor tout court.
- Le Livre des secrets (ou des Mystères) en dix huit chapitres
- La Pramateia traité probablement de caractère systématique et
scientifique concernant la Cosmogonie ou, selon une interprétation
récente, un recueil de récits légendaires.
- Le livre des géants, recueil de récits légendaires.
- Les Lettres ou Epîtres, collection de lettres de Mani, et aussi de
quelque uns de ses successeurs.
- Le livre des psaumes et prières, mais ne comprenant seulement,
semble-t-il que deux hymnes, deux psaumes composés par Manès lui-
même.
On adjoint à cette liste canonique connu par bribes ou par allusions, un
livre que Mani nomme Da men he yi, c’est-à-dire le Dessin des deux grands
principes.
Les manichéens comptaient au nombre de leurs Ecritures sacrées une
autre œuvre de leur Maître : le Shabuhragan rédigée en pehlevi du Sud-
Ouest ou moyen perse. Ces écritures, fragments ou citations conservés
par des auteurs arabes ou persans portaient sur des sujets de
Cosmologie, d’Anthropologie et d’Eschatologie.

Comme toute Gnose, le Manichéisme (puisqu’il est une gnose, une variété
particulièrement intéressante et typique du Gnosticisme), est essentiellement
fondé sur une « connaissance » qui apporte avec elle-même le Salut, en
révélant à l’Homme son origine (moment passé), ce qu’il était et où il était
avant d’être de ce monde ; cette gnose le rend conscient de ce qu’il est en sa
réalité propre (moment médian) et comment s’en libérer ; elle lui assure enfin
de ce qu’il sera (moment futur), où l’Ame qui réside dans la matière, est
délivrée par l’Intelligence ou la Connaissance. Les acteurs qui interviennent
ne sont, pour la plupart que les aspects successifs d’une même entité ou les
fonctions hypostasiées de l’activité divine intervenant dans la cosmologie et
la sotériologie. Il s’agit, partout et toujours de la même substance lumineuse
et spirituelle qu’il faut sauver en se sauvant elle-même.
Par notre âme, notre intelligence, par notre moi propre ou vivant, nous
somme consubstantiels à Dieu. Le Salut, impliquera une rupture complète
entre les deux substances, une séparation radicale qui ramènera Esprit et
Matière, Bien et Mal, Lumière et Ténèbres, à leur état primitif de distinction
absolu. Le Salut consistera à reprendre, par la Gnose, conscience de nous-
mêmes, et de ce lien connaturel, à maintenir notre âme dans un état de
lucidité et de parfait détachement ; mais aussi de dégager notre moi
authentique de l’oubli, de l’inconscience, de l’ignorance où l’enfouit son
mélange avec la Matière (notre corps). A notre mort, nous remontrons au
Paradis originel de la Lumière pour y connaître la Paix. Mais la séparation du
Manichéisme en deux principes (Bien et Mal) nous oblige à y poser ici son
contraire puisque notre persistance à maintenir notre âme dans l’impureté de
la chair, et l’esclavage des appétits matériels, nous condamnerons à renaître
dans une suite de corps.
L’éthique manichéenne est de se détacher du monde, renoncer à lui,
s’abstenir ; ne pas forniquer, ne pas procréer, ne pas posséder, ne pas
cultiver ou récolter, ne pas tuer, ne pas manger, etc. constituant le côté
Lumière, comme à contrario tout acte de violence contre les choses et les
êtres constitue par là un péché.
Le Manichéisme en est venu à codifier une sorte de double morale, à
édicter deux régimes distincts d’observances et de règles de conduite,
puisque ces prescriptions ne peuvent être observées à la lettre et dans la
mesure par tous :
- Un régime relâché, qu’il concède par pure tolérance aux plus faibles,
aux plus imparfaits de ses adeptes : les auditeurs (ou
« catéchumènes »).
- Un régime strict, qu’il réserve à une élite : les « parfaits » ou « saints ».
Les seconds appartiennent à la classe supérieure des « élus », tandis que
les premiers à suivre une prescription spécialement approprié à ceux-ci : ne
pas tuer, ne pas se montrer avare, ne pas se livrer à l’idolâtrie ou à la magie,
ne pas mentir, ne pas commettre d’adultère, ne pas négliger la prière, ne pas
faire preuve de duplicité ni de mollesse, mais néanmoins libre de posséder,
de bâtir, de semer, de récolter, de manger de la viande et de boire du vin, de
se marier ou de vivre en concubinage, d’avoir des enfants etc. ; de pareils
actes sont en soit autant de péchés pour les auditeurs – ou, tout au moins,
d’attentat contre la Vie - qui leur enlèvent tout espoir d’être sauvé dès la fin
de leur existence actuelle. Pour les parfaits, les interdits ascétiques sont
absolus ; leurs jeûnes sont rudes, longs et fréquents.
L’Eglise se qualifie elle-même de Sainte mais se donne également le nom
de Justice. C’est une société de saints, une congrégation de justes, de
parfaits, une image terrestre du Royaume Divin et des êtres de Lumière qui le
peuplent. L’Eglise manichéenne n’est pas essentiellement celle de l’Election.
Les auditeurs sont, en commun avec les élus, reconnus par l’église,
véritables fidèles et, comme eux, en font partie intégrante. C’est sur ce point
de vue, qu’il faut éviter d’exagérer l’écart qui sépare élus et auditeurs. Les
auditeurs nouent et fortifient les liens qui les rattachent au corps de l’Eglise
par leurs « aumônes », par les « services » qu’ils leurs rendent, l’assistance
qu’ils leur prêtent ; ils acquièrent des mérites.
Comme le déclarait Manès, cette « bonne organisation » était l’une de ses
caractéristiques majeures, la marque de supériorité sur les autres religions, la
condition sine qua non de sa perpétuité. Le Manichéisme s’est ainsi
effectivement constitué en corps ecclésiastique solidement unifié, centralisé
et hiérarchisé ; il l’a fait délibérément et, dès son origine. Aujourd’hui le chef,
le « souverain pontife », concentre en sa personne tout le pouvoir spirituel ; il
dirige l’Eglise veillant au maintien et à la transmission de ses Dogmes, de sa
Discipline, de sa Tradition, en garantissant l’Orthodoxie. Le siège de son
Eglise est exclusivement à Babylone, c’est-à-dire, estime-t-on, au centre du
monde.
□ Juif ? Judaïsme

Croyance Religieuse

Croyance en 1 Alliance entre 1 Dieu Unique transcendant (Yahvé l’Eternel)


et l’ensemble du peuple hébreux, (« le peuple élu ») ce qui n’est pas sans
posé le problème de l’Universalité de cette Alliance. Aussi, les juifs doivent-ils
apporter la Parole divine à l’Humanité par leur exemplarité, c’est-à-dire par
une conduite exemplaire, plutôt que par l’explication précise d’1 code
religieux.
Les juifs croient au Messianisme (et également le Hassidisme et la kabbale
mystique) c’est-à-dire en la venue d’1 Messie pourvu d’espoirs qui établira la
Justice et reconnaîtra les Droits d’Israël. Mais le règne de Dieu sera précédé
de temps tragiques et douloureux. Chez les juifs, il n’existe pas de clergé
hiérarchisé, et les rabbins ne sont pas les représentants sacrés de Dieu sur
Terre.
Les sources de la foi juive sont : - la Bible Hébraïque ou Ancien testament
dont la Torah ou le Pentateuque, 1er révélation de Dieu et de sa Loi à
l’Humanité avec la Génèse / l’Exode ou Décalogue ; les Dix commandements
reçu par Moïse au Mont Sinaï ou Arche de l’Alliance conservé jusqu’à la
destruction du temple de Jérusalem en 70 Après. J. C. / le Lévitique/les
Nombres et le Deutéronome.
L’événement fondateur des Hébreux est la sortie d’Egypte de ce peuple
conduit par Moïse. Il s’ensuit le retour d’Exil de Babylone, et l’appel à
Abraham de quitter son pays à la période royale : le second événement
célébré comme le rachat de Dieu du peuple désobéissant et le troisième
comme la grandeur de la gloire d’Israël. L’Alliance est toujours bousculée
mais jamais rompue. C’est le peuple tout entier, comme corps unique qui
porte le poids des écarts et des réussites. Le respect de l’Alliance s’exprime
dans la pratique individuelle rigoureuse des prescriptions rituelles. Les sujets
concrets que sont les croyants individuels constituent le sujet réel de
l’Alliance : à savoir le Peuple.

Le nom de Dieu le plus fréquent dans la Bible s’écrit YHWH, une forme
consonantique imprononçable. A la différence des Chrétiens qui l’emploi
principalement pour Jésus, les hébreux appelaient Dieu : « Seigneur »
(Adonaï) évitant ainsi le sacrilège. Pour Israël, Yahvé est plein de justice et
de rigueur.
Les 10 Commandements offert à Moïse sur le mont SinaÏ sont deux tables
distinctes : l’hébreu se lisant de droite à gauche sur celle de droite figure :
1 Le monothéisme
2 Le rejet des images et des idoles,
3 L’interdiction des faux serments
4 L’obligation du sabbat
5 Le respect de son père et de sa mère
conçu ici comme un corollaire de l’amour de Dieu.
Sur la table de gauche figure les devoirs de l’Homme envers son prochain :
1 Tu ne tueras point.
2 Tu ne commettras pas l’adultère.
3 Tu ne voleras point.
4 Tu ne feras pas de faux témoignages.
5 Tu ne convoiteras point.
Ces dix commandements sont les fondements du judaïsme et constituent
la Loi écrite. Moïse reçu également de la voix même de Dieu, un complément
indispensable à la Loi écrite : la Loi orale. Ces commentaires sans cesse
enrichis de nouvelles interprétations sont transmises de générations en
générations, cette loi vivante est toujours capable de faire face aux situations
et aux questions inédites ; elle constitue l’âme vigilante d’Israël. La Mishna, le
Talmud, les commentaires et les Codes sont une certaine forme de
cristallisation écrite de la loi orale, intervenue au cours des Siècles.

Le système des observances rituelles et juridiques du judaïsme se fait par


le Talmud, principal élément de la Halakha (manière de marcher). Celle-ci
réglemente le droit civil et pénal, l’éthique individuelle et les relations
familiales mais aussi : l’aide aux nécessiteux, les rites religieux, l’éducation et
les institutions de la communauté pour les responsabilités sociales.
D’origine babylonienne, le calendrier religieux juif comporte environ 354 jours
correspondant à 12 Mois lunaires. On fait coïncider ce calendrier avec
l’année solaire au cours d’un cycle de 19 années en ajoutant six fois un
treizième mois. En suivant l’ordre de la création, le jour se déroule de
coucher de soleil à coucher du soleil comme les fêtes.
Dans la torah, les jours fériés et les fêtes sont répartis comme suit :
Les deux jours de « solennité austère » : le nouvel an (Rosh hashana) et
l’Expiation, ou Grand Pardon (Yom Kippour), à l’automne, qui clôture dix jours
d’examen moral personnel.
Les fêtes joyeuses : la Pâque (Pesah) commémoration de la sortie
d’Egypte et de l’Exode dans le désert du Sinaï. Puis le Shavouot (la
Pentecôte) se déroule Cinquante jours après la Pâque, à cette occasion une
nuit entière d’étude est organisée. Cette fête est en souvenir du don du
Décalogue.
Il y a aussi d’autres fêtes datant d’après l’exil de Babylone. Un chandelier
est allumé huit jours en hommage à la libération du Temple de Jérusalem par
Judas de Maccabée : c’est la fête des lumières (Hanoukka).
De nombreuses lois discriminatoires furent soumises aux juifs quand
l’Empire romain adopta le Christianisme comme Religion Officielle (4ème
siècle après J. C.) – interdiction de rechercher, voire d’accepter des
convertis.
Le talmud de Babylone fut considéré, à cette époque, comme l’autorité
majeure dans l’interprétation de la Loi, du moment ou le rôle du centre
d’étude de cette ville devenait si important en matière religieuse et juridique.
Les Gaons, dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur, donnaient
des informations et des avis, sur des questions juridiques, aux communautés
de la Grande Diaspora et la direction de la communauté juive mondiale resta
entre les mains des érudits de Babylone. La Grande Diaspora était une
nouvelle dispersion due à l’abolition du royaume d’Israël. De nouveaux
centres de culture juive apparurent en Afrique du Nord et en Espagne vers
l’an 1000 après J. C ; le centre de Babylone était en déclin. A partir de cette
date, on distingue : les Séfarades, juifs d’Espagne et des communautés
orientales ; les Ashkénazes, juifs de l’Europe centrale. Les Séfarades
rédigèrent des commentaires de la Bible et du Talmud, entre autres écrits
littéraires et scientifiques sous des souverains tolérants. Ces érudits
Séfarades participèrent activement à la Renaissance de la Culture Arabe. Le
plus grand théologien juif du 12ème siècle, l’Espagnol Maimonide, conciliait la
théologie et la philosophie d’Aristote.
Un débat sur l’amélioration de la situation politique des juifs s’ouvrit avec la
Philosophie des Lumières progressivement au 17ème siècle, puis au 18ème
siècle. Ce débat conduisit a l’émancipation des juifs sous l’influence des
Révolutions Française et Américaine.

Progressivement apparu un phénomène de refus plus ou moins totalement


de la Religion – mouvements orientés vers une appréhension laïcisée de la
vie des juifs. Ils trouvaient un substitut dans les activités politiques et
culturelles. Les juifs de la tendance orthodoxe en Europe occidentale, étaient
d’ardents patriotes dans leurs pays respectifs. Ces juifs étaient en général
optimistes, universaliste et convaincus de la réalité du progrès, tous
profondément influencés par le Libéralisme du 19ème siècle.

Le Sionisme fut la tendance nationaliste juive (Sion désigne à la fois


Jérusalem, la Terre et le Peuple d’Israël). Le Sionisme trouva dans le cours
des événements la justification de son projet à l’origine contesté par de
nombreux chefs religieux et par les socialistes.

Le génocide des juifs d’Europe provoqua la mort de 6 millions de


personnes, soit le tiers de la population juive. Les juifs désignent ce terrible
événement par le mot « catastrophe » traduit de l’hébreu « shoah », préférant
ce mot à celui d’holocauste, à connotation trop religieuse. En choisissant ce
terme (Shoah), la communauté juive internationale porte un intérêt quasi
unanime à l’Etat d’Israël et lui accorde son soutien.
□ Chrétien ? Christianisme

Croyance Religieuse

Croyance s’enracinant dans la foi au Dieu d’Abraham et de Moïse, et dont


Jésus de Nazareth rend l’accomplissement de la Loi par sa mort et sa
résurrection en un Christ messianique.
Le Christianisme professe, comme le Judaïsme et l’Islam, la Foi en un Dieu
unique. L’historicité de l’événement, la vie et la mort de Jésus ne sont pas
repérables dans le Temps car sa signification eschatologique (1) se révèle
dans la résurrection qui est une intervention Divine dans l’Histoire.

C’est à partir de communautés de foi fondées sur les apôtres, que le


Message s’est développé et fixé peu à peu dans les écrits du Nouveau
Testament dans le monde méditerranéen. Ces communautés constituent
l’Eglise. L’Eglise, se comprend elle-même comme peuple de Dieu et corps du
Christ, qui en est la tête, et qui diffuse l’Esprit Saint, dont Jésus est le
Seigneur.
C’est la formation théologique d’un nouveau concept de la divinité, Dieu Un
en sa nature et Substance qui devient à fois Père, Fils et Esprit, c’est-à-dire
Trinité.
Le début du Christianisme est connu avec le début de l’activité de Jésus,
qui prêcha de l’an 27 à l’an 30 de notre ère en Palestine – région qui à cette
époque appartenait à Rome et se distinguait par sa religion, le Judaïsme,
avec un statut particulier dans l’empire, en raison de sa Foi en un Dieu
Unique – plus connu sous la Doctrine Monothéiste.
L’Hellénisme fut adopté avec sa langue (le grec) par l’Empire romain après
les conquêtes d’Alexandre au 4ème siècle av. J. C. qui provoqua une
rencontre des mondes grec et oriental. Trop assimilateur, cette Doctrine
provoqua des mouvements de protestation à l’intérieur de la communauté
juive qui s’appuyait sur l’attente fébrile d’un Messie envoyé par Dieu, celui-ci
censé rétablir la Justice et la Paix.
Jésus, annonce le règne de Dieu. Il fait suite à Jean-Baptiste tout en s’en
séparant, en ceci qu’il insiste sur l’Amour plus que sur la colère de Dieu.
Jésus était de Nazareth, en Galilée, où il commença son ministère et le
témoignage principal sur sa vie historique : celui des Evangiles. Il a été un
prédicateur itinérant, réunissant autour de lui des disciples. Jésus a enseigné,
opéré des guérisons. Sa volonté, sous l’annonce d’une proximité de Dieu,
était d’obtenir une réforme du Judaïsme, en proposant une autre manière de
comprendre la volonté de Dieu que celle offerte par la Loi juive, et en
désacralisant l’institution du Temple. Son exécution sous la forme du supplice
romain de la Croix, est l’aboutissement de cette op-position. Ses disciples
réunis autour de la Foi en sa Résurrection l’authentifie comme le véritable
envoyé de Dieu. Le mouvement de Jésus naissait, bien qu’à son origine, il
fût un mouvement de renouveau à l’intérieur du Judaïsme.
Dieu s’est manifesté dans la personne de Jésus : le Messie (ou Christ).
C’est l’annonce faite par ses disciples regroupés d’abord à Jérusalem, et
parmi lesquels s’intégraient des juifs qui avaient vécu à l’extérieur de la
Palestine (ouverts à la culture grecque et à son Universalisme) et plus
critiques à l’égard des institutions juives que ceux qui n’avaient connu que la
Palestine. L’op-position entre ces deux courants provoqua des affrontements
avec les chefs religieux et les juifs hellénisants persécutés. Après leur fuite,
ils transmirent la Parole de Jésus aux marges de la Palestine, dans les villes
où les populations étaient très mêlées, notamment à Antioche en Syrie. En ce
lieu, ils trouvaient une diaspora juive, ainsi que des adeptes de religions
orientales. Les non-juifs convaincus de leur prédication constituèrent avec
des juifs un groupe de disciples de Jésus Christ.
En acceptant des membres qui n’appartenaient pas au peuple de Dieu, le
mouvement de Jésus dépassa les frontières du Judaïsme. Ces membres ne
portaient pas la marque de l’appartenance au peuple juif et n’obéissaient pas
aux prescriptions juives (comme la circoncision et la réglementation sur le pur
et l’impur). La rupture fut consommée, le Christianisme était né ; à Antioche,
on donna aux adeptes de Jésus Christ, le nom de chrétiens.
Dès l’origine du Christianisme, la signification de la présence de Jésus
parmi nous eut des interprétations diverses. Pour les adeptes du
Christianisme Primitif, Jésus est avant tout le Messie annoncé, dont on attend
le retour. Dans un courant proche, une réinterprétation de la Loi juive, une
obéissance nouvelle, la foi chrétienne est une fidélité au Message de Jésus.
Pour un autre courant, au centre de Jérusalem, Jésus est le Juge de la Fin
des Temps, qui envoie son Esprit à ses disciples. Ceux-ci deviennent des
prédicateurs itinérants, quittant famille et biens ; pratiquant des actes de
guérisons et vivant dans l’attente de la Fin du Monde. Les chrétiens issus du
Judaïsme Hellénistique, pour leur part, orientent leur prédication vers les
milieux non juifs ; ils partent en mission portant leur confession de foi en
Méditerranée orientale – confession qui donne la priorité à la Croix et à la
Résurrection de Jésus.

Les apôtres (« envoyés ») au nombre de douze choisis par Jésus dont le


premier qui s’en détache fut Pierre, par ordre d’influence : Jacques (qui
deviendra le chef de communauté de Jérusalem) et enfin Paul qui
représentera les chrétiens hellénisants.

Le Christianisme, se trouva très tôt dans une situation de concurrence


religieuse. Il se démarqua par le fait qu’il proposait un Salut, faisant l’objet
d’une annonce publique. Celui-ci, refusait toute coexistence avec d’autres
religions. Les religions de Salut provenant de l’Orient, fort abondantes au 1er
siècle, offraient une expérience mystique et un Espoir dans l’Au-delà, à ceux
qui s’y initiaient et restaient tolérantes entre elles.
Deux pôles majeurs se détachent dans l’expansion du Christianisme : les
prédicateurs et les groupes de sympathisants - les premiers itinérants et les
seconds sédentaires. Ces deux pôles provoquaient la constitution de
communautés locales qui prirent le nom d’Eglise (ecclésia, « assemblée
convoquée »). Ne possédant pas de bâtiment propre, ces églises
réunissaient dans des maisons particulières de gens d’origine sociale très
diverses à l’image des groupes qui entouraient Jésus en Palestine (esclaves,
classes montantes, petit peuple, hommes libres).

Dans le Monothéisme Chrétien, le Salut accordé par Dieu indique que la


vie ne s’achève pas avec la mort, conviction que l’apôtre Paul apporte, en
ouvrant sans condition l’Evangile aux Païens, non sans avoir entraîné des
débats et des conflits.

Dans les Livres (appelés ensuite Ancien Testament), les chrétiens


puisaient des éléments qui, à leurs yeux, annonçaient la venue de Jésus-
Christ, et révélaient le sens de sa Mission. Ces textes, pourtant, ne réglaient
pas les divergences à l’intérieur des communautés et entre les prédicateurs
itinérants ; ils ne permettaient pas de se situer par rapport à la société et aux
religions d’origine. Un certain nombre de lettres, rédigées par l’Apôtre Paul,
entre 50 et 60 après J. C. vont être rassemblées dans un recueil. Ces lettres
et les Evangiles, composés entre 70 et la fin du 1er siècle, vont aider les
Eglises pour la catéchèse (enseignement) et les lectures au cours des
assemblées.
Dans les textes de l’Ancien Testament, Dieu est le créateur du monde,
celui qui nomme et fait exister les êtres et les choses. Il permet la vie en
manifestant des exigences à l’égard des hommes. C’est un Dieu personnel,
un Dieu de dialogue, dont l’histoire se confond avec celle de l’humanité.
Jésus-Christ est celui qui révèle de façon particulière la volonté et l’œuvre de
Salut de Dieu, l’être humain n’a accès à Dieu que par lui, qui en est la face
livrée au monde. Cette relation unique et profonde de Dieu et Jésus se traduit
dans les termes de Père et de Fils.
On a expliqué, par les débats porté sur la christologie comment Jésus-
Christ pourrait-être à la fois homme et Dieu, comment le Dieu unique peut-
être à la fois Père, Fils et Saint Esprit. Des dissensions eurent vite lieu et,
lorsque le Christianisme devint la Religion de l’Empire au début du 4ème
siècle, des conciles dits « œcuméniques » furent convoqués par les
empereurs, chargés de formuler les Dogmes de l’Eglise dans son
Universalité. La Doctrine trinitaire est un de ces Dogmes reconnus par toutes
les Eglises.

L’enseignement, l’évangélisation, le culte et les œuvres de solidarité sont


les grands traits de la vie des Eglises Locales. Les cultes chrétiens
comportent une liturgie et la lecture de textes bibliques et très tôt, célébrés le
dimanche jour de la résurrection du Christ. Le baptême marque l’entrée dans
l’Eglise ; l’eucharistie célèbre l’union des chrétiens avec Jésus-Christ. Ces
deux sacrements communs à toutes les Eglises chrétiennes sont pratiqués
dans les Eglises primitives.

Le Christianisme connaît un essor rapide au 1er et 2ème siècle ; il s’étend


vers la partie occidentale de l’Empire de langue Latine, malgré les
persécutions. L’éloignement de la période des premiers chrétiens et la
multiplication des Eglises conduisirent à une organisation dépassant
l’échelon local. Un évêque unique fut désormais à la tête des Eglises locales
ayant l’autorité sur les prêtres. Le siège romain a primauté sur tous les sièges
épiscopaux, qui pour certains sont placés au-dessus des autres. Le terme de
Père est donné à l’évêque, plus familièrement Papa, qui va donner le titre
réservé à l’évêque de Rome : Pape. L’organisation des Eglises, surtout en
Occident, qui hérite du Juridisme latin se modèle sur l’organisation politique,
administrative et économique de la société.

On peut séparer l’Empire romain en deux pôles : l’occidental et l’oriental.


mais il connaît des failles dès le 3ème siècle. Le Christianisme sera constitué à
la fin du 4ème siècle comme Religion Officielle, après que l’empereur
Constantin, en 313 n’autorise l’exercice du culte chrétien. En 476, l’Eglise
latine s’affranchit de la tutelle de Constantinople et ceci après la disparition
de l’empire d’occident. Au 10ème siècle, l’Europe est totalement christianisée.
Le Pape devient le personnage principal d’Occident ; il ajoute un pouvoir
temporel à son pouvoir spirituel, tandis qu’en orient l’Eglise grecque dépend
de l’empereur.
Le Monachisme, apparu dès la constitution des Eglises, et prit au début la
forme du départ au désert (ermites), puis celle de la vie communautaire
(cénobites) ; les ordres monastiques ont joué un rôle important dans
l’élaboration des civilisations orientales et occidentales, pendant la longue
période de relations ambiguës avec le pouvoir où les Eglises se sont
substituées à l’Etat défaillant.

L’Orient, vécut sous une unité politique moins centralisatrice au point de


vue ecclésiastique que l’Occident, d’ailleurs sont Empire perdurera jusqu’au
15ème siècle. Une rivalité d’influence s’installera entre Rome et Constantinople
bien que les quatre sièges épiscopaux d’Orient, ou patriarcats, soient
représentés par le patriarche de Constantinople et qu’ils reconnaissent la
primauté d’honneur à l’évêque de Rome. Les orientaux reprochent aux Latins
d’introduire des nouveautés non justifiées (usage de l’hostie, jeûnes, célibat
des prêtes). Lorsque le concile du 6ème siècle ajoute à la formule « le Saint
Esprit procède du Père », « et du fils », aux yeux des Orientaux, c’est donner
à l’Esprit un rôle secondaire et rompre l’équilibre de la Trinité. Enfin lorsque la
papauté devient l’autorité centralisatrice des Eglises chrétiennes, à la fin du
9ème siècle, la rupture, qui était en germe depuis longtemps, se concrétise en
1054. Le pape excommunie le patriarche de Constantinople ; dès cette
époque l’Eglise d’Orient prend le nom d’Eglise orthodoxe.

L’orthodoxie fidèle aux origines, se caractérise par une relation de


collégialité entre les Eglises, qui sont autocéphales (2) et élisent leurs
propres chefs. Le patriarche de Constantinople convoque des conférences
panorthodoxes. Ces conférences sont placées sous le signe
d’interdépendance des Eglises.

1 ESCHATOLOGIE. Doctrine théologique portant sur le sort ultime de l'homme après sa mort
(eschatologie individuelle) et sur la transformation dernière de l'univers (eschatologie universelle).
Les théories eschatologiques varient selon les religions et les croyances. Pour le chrétien,
l'eschatologie est un regard jeté sur l'avenir ; non un reportage anticipé des événements qui
arriveront à la fin des temps, mais une manière d'assumer le présent dans l'espérance comme un
futur qui s'enracine dès maintenant dans l'histoire du Salut, créée par l'avènement du Christ.

2 Descendant en droite ligne des premières communautés chrétiennes fondées par les apôtres de
Jésus dans les provinces orientales de l'Empire romain et comptant quelque 150 millions de fidèles,
l'Église orthodoxe est composée principalement par les Églises d'Orient. L'orthodoxie (la «foi
droite») rejette l'autorité de Rome depuis le schisme de 1054, et chacune de ses entités se caractérise
par une organisation locale indépendante et par des structures de type collégial.

C'est dans la Méditerranée orientale que se déroulèrent la plupart des grands événements
chrétiens: dans cette région – où se tenaient, notamment, tous les conciles œcuméniques, au
cours des huit premiers siècles de la chrétienté – le destin du christianisme fut déterminé par le
transfert de la capitale impériale de Rome à Constantinople, en 320, par Constantin Ier.
□ Catholique ? Catholicisme

Croyance Religieuse

Croyance en l’Unité de foi des différentes communautés religieuses et en


Dieu qui s’est fait homme pour sauver l’humanité. Pour le Catholicisme, c’est
la portée universelle de son Message.

L'Eglise, dès le 2ème siècle apr. J. C., qui avait été fondée par Jésus et qui
est restée attachée à ce titre ancien après les divisions apparues au sein du
monde chrétien, est «Totalité et Universalité», tel est le sens en grec ancien
du terme katholikos, par laquelle on la désigne.

Les communautés chrétiennes naissent au passage des disciples de Jésus,


dans tout le bassin méditerranéen, qui partent diffuser la «bonne nouvelle»
à toutes les Nations. Elles croient en Jésus-Christ, en qui elles voient le Fils
de Dieu, Mort et Ressuscité pour le Salut de tous les Hommes. Ces
Communautés comme pour le Christianisme, pratiquent les sacrements du
baptême et de l'eucharistie.

«Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.» : Jésus, selon
l'Évangile, avait lui-même désigné parmi ses apôtres un homme, qu'il
nomma Pierre. Il fallait structurer les formes de cette Église (assemblée),
face à la multiplication des communautés, qui était appelée à préserver le
Message du Christ en le protégeant des interprétations erronées.
L’unité de l'Église est le Martyre de Pierre à Rome qui désigne le siège
épiscopal de la ville comme celui autour duquel doit s'affirmer la Foi. La
primauté de l'Evêque de Rome est ainsi établie dans l'Église ancienne vers le
1er siècle.

C’est par voie orale que les enseignements du Christ sont d'abord transmis.
Les premiers écrits chrétiens sont notamment les lettres adressées par Paul
aux communautés qu'il a fondées. Vont se succéder les Évangiles de
Matthieu, Marc, Luc et Jean. Devant la multiplication de ces écrits, après de
nombreuses confrontations, un Corpus fut rassemblé sous le nom de
«Nouveau Testament», en même temps que les écrits juifs (la Torah) étaient
rebaptisés «Ancien Testament» ; il fallait légiférer pour authentifier ceux qui
étaient fidèles à l'Enseignement du Christ.

Reconnu comme religion officielle par l'empereur Constantin, mais persécuté


du 1er au 6ème siècle, le Christianisme parvient à s'établir dans l'Empire, tout
en maintenant son unité ecclésiale et doctrinale jusqu'au 10ème siècle. De
nombreux débats théologiques se développent au sein de l'Église, tranchés
lors de grands conciles où sont élaborés et fixés les éléments essentiels de
la Doctrine Chrétienne :
- l'Universalité du Christianisme (Jérusalem, en 49)
- la Trinité de Dieu (Nicée, en 325, Constantinople, en 381)
- la nature de Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu (Chalcédoine, en
451).
Rome gagne en autorité non plus seulement spirituelle, mais aussi
temporelle : l'Église latine suppléant le pouvoir politique, qui s'est effondré en
Occident avec l'Empire romain. L’Eglise orientale reste sous la tutelle de
l'empereur de Constantinople. L'Église d'Orient, déjà opposée à l'Église latine
sur la formulation du Dogme de la Trinité, reproche à celle-ci son autorité
centralisatrice. La rupture est consommée entre le Pape Léon IX et Michel
Cérulaire, patriarche de Constantinople en 1054.
A partir de cette date, l'Église latine garde le nom ancien de «catholique» et
celle d'Orient prend celui d'«Église orthodoxe.»
Dieu a révélées à son Fils les Vérités. La Foi catholique consiste en
l'adhésion aux enseignements de l'Église sur ces Vérités. Cette adhésion
se caractérise précisément par la définition des voies d'accès à ces vérités
et au Salut qu'elles portent en elles :
1 - La Révélation.

Dieu, selon la religion catholique, s'est révélé aux hommes à travers l'histoire
du peuple juif, avant de se révéler pleinement à travers son Fils en qui il
s’est incarné. Jésus-christ est Mort et Ressuscité.

On distingue trois hypostases : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Dieu est le


créateur de toute chose et de toute vie révélé par le christ comme un Dieu
unique. Il est Empli de bonté envers sa création ; il renouvelle à travers le
sacrifice de son Fils sur la Croix son Alliance avec le peuple juif, puis avec
tous les hommes. La croyance des chrétiens porte non seulement sur la
résurrection du Christ, mais aussi sur la résurrection des morts et à la vie
éternelle.
«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de
toutes tes forces, et de tout ton esprit. Et tu aimeras ton prochain comme
toi-même.» (Évangile selon Saint Luc) s’avère être le résumé de
l’enseignement du Christ
La réciprocité entre Dieu et l'Homme, se prouve dans le mot «Alliance» ;
elle exprime la «solidarité» de Dieu avec tout homme.
Les textes bibliques conservés par la Tradition transmettent les récits qui en
ont été faits par les Premiers chrétiens. La Révélation est tout entière
contenue dans la Vie, la Mort et la Résurrection du Christ.

2 - L’Eglise :

Elle veille au maintien de l’Unité et de la Foi, dépositaire et interprète


autorisée des Vérités chrétiennes. C’est à elle, dans le Catholicisme que sont
transmises les Ecritures.

Trois éléments fondamentaux rassemblent et légitiment la pensée de l’Eglise


catholique :

- la succession apostolique où les évêques continuent avec le Pape la


mission confiée par Jésus aux Apôtres. Les évêques sont ordonnés par
imposition des mains et sacrement de l’Ordre. Ils sont investit des pouvoirs
de gouverner, de donner les sacrements, et d’enseigner au nom du Père, du
Fils et du Saint Esprit ;

- la prédication de la Parole. Les évêques et le Pape, de même collège que


les premiers disciples ont reçu de Jésus l'Esprit Saint, sont assistés par
l'Esprit lorsqu'ils doivent énoncer les Vérités de foi;

- les sacrements.
L'Eglise elle-même et les sacrements sont la présence du Christ - signes
sacrés porteurs de grâce et institués par le Christ, à travers lesquels
l'Esprit opère le don de Dieu. L'Eglise catholique pour cela dispose de
sept sacrements:
- le baptême
- l’eucharistie
- la confirmation
- le mariage
- l'ordre,
- la réconciliation (pardon)
- l'onction des malades (extrême-onction)
Ces sacrements sont également pratiqués dans les Églises orthodoxes.
Par le sacrement de l'ordre (ordination), les clercs que sont les diacres,
les prêtres et les évêques, reçoivent le pouvoir de transmettre la grâce de
Dieu par les sacrements. L'Église, à travers les âges, assure la présence
du Christ en tant que dépositaire des Écritures.

La Tradition du Catholicisme englobe l'ensemble des enseignements, des


Dogmes et des pratiques cultuelles que l'Église a adoptés tout au long de son
histoire.

L’Eglise catholique, loin de penser que son épaisseur risque de rendre


opaque la Vérité du Christ, considère que la Tradition garantit la
transmission fidèle et intégrale de la Révélation.

L'Église s'efforce sans cesse d'approfondir le mystère chrétien, par son


action théologique, dogmatique, liturgique et même sociale. Aucunes
nouvelles Vérités ne sont apportées par les nouveaux Dogmes qu'elle
élabore, mais éclaire un aspect de la Vérité déjà révélée dans sa plénitude
par le Christ. Les générations suivantes ne désavouent pas la Vérité
discernée à un moment donné par l'Église des fidèles, mais elle est
conservée dans la Tradition, tout en étant réinterprétée.
A toutes les époques et dans les divers contextes culturels, l’Église catholique
professe toujours sa Foi dans l'assistance par l'Esprit Saint pour interpréter et
actualiser le message évangélique, en le préservant des interprétations
subjectives et en lui conservant son authenticité et son unité, prouvant
l’existence d’une manière moderne d'adopter des Dogmes qui tend à
s'éloigner d'une conception «doctrinaire» de la Tradition, et qui prend en
compte la dimension historique de la Parole doctrinale de l'Église.

L'Église catholique se constitue dans l'ordre hiérarchique par :


- le pape
- les évêques
- les prêtres
- les diacres
- les laïcs ou simples fidèles.
La Cité du Vatican représente le support territorial de l'Église catholique ;
État dont le statut a été établi par les accords du Latran, en 1929. C’est un
territoire de 44 hectares, vestige des États pontificaux, institués au 13ème
siècle pour garantir au pape une indépendance vis-à-vis des pouvoirs
politiques. Cet État particulier à maints égards est doté d'un gouvernement
propre. La cité du Vatican jouit d'un statut de neutralité et d'inviolabilité.
Le pape, élu par le Sacré Collège des cardinaux et choisi parmi eux, devient
évêque de Rome ; il est le garant de la continuité apostolique et il nomme les
évêques, occupant le siège épiscopal de l'apôtre Pierre ; il est le signe
visible de l'Unité de l'Église. Il représente l'autorité suprême, mais toutes ses
décisions et déclarations n'engagent pas la Foi catholique au même degré:
une encyclique papale n'a pas la valeur d'un dogme, qui est l'énonciation
d'un article de Foi. Toutefois il arbitre toutes les décisions concernant la vie
de l'Église, l'expression de la foi et les grandes questions posées par les
évolutions de société.
Après le schisme d'Orient (au moment même où l'Église orthodoxe a
conservé des traditions plus pluralistes en son sein), l'Église catholique dans
ces périodes défensives de son histoire, s'est recentrée autour de l'autorité
du Pape, comme lors de la Réforme, puis au début de la Modernité issue des
Lumières et de la Révolution française. Avec le premier concile en 1870,
l'Église s'est attachée à redéfinir la primauté et l'infaillibilité de son Chef. Près
d'un siècle plus tard. Le concile Vatican II a rééquilibré l'autorité papale, en
réhabilitant dans ses fonctions primitives la collégialité des évêques.

La liturgie s'organise ordinairement au niveau de la communauté


paroissiale. Les célébrations publiques officielles du culte rendu à Dieu, ont
lieu habituellement le dimanche ou le samedi soir, rassemblant dans l'église
les catholiques établis à proximité. Cette liturgie est établie en calendrier
liturgique répartit sur une année et est axée sur la célébration des grandes
étapes de la vie du Christ : naissance (Noël), résurrection (Pâques),
abandon terrestre (ascension), etc
La messe, principale liturgie, comprend deux grandes parties :
- la première est consacrée à la lecture et aux commentaires de la
Parole
- la seconde à l'eucharistie et à l'action de grâce. Dans cette dernière,
comme le Christ l'a enseigné aux Apôtres à la veille de sa mort, les
catholiques partagent le pain et le vin dans l'eucharistie. Par la
communion, les croyants participent à la vie du Christ ; ils reçoivent
son corps et son sang comme une nourriture spirituelle qui les
sanctifie. Un sacrement qui, plus qu'un acte dédié à la mémoire du
Christ, est, dans la théologie catholique, sa transsubstantiation.
Les orthodoxes comme les catholiques prient la Vierge et les Saints,
intercesseurs auprès de Dieu.

En dehors de toutes ces activités, il existe d’autres formes de vie religieuse.


Les ordres, les missions sont la représentation de ces mouvements qui
s’engagent au nom de la Foi catholique.
Tous les ordres religieux suivent des règles de vie qui répondent aux trois
appels évangéliques: la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Ils se
différencient néanmoins par leur principale activité: la prédication, l'action
missionnaire et sociale ou encore la prière (notamment dans les ordres
contemplatifs vivant dans des monastères).
Les plus connus d'entre eux, sont les Bénédictins et Bénédictines de saint
Benoît (6ème siècle), les Franciscains de saint François d'Assise (13ème
siècle), les Clarisses de sainte Claire au même siècle que ce dernier ainsi que
les Dominicains de saint Dominique ou les Jésuites d'Ignace de Loyola (16ème
siècle). Les responsables des communautés dépendent, selon les cas, de
l'évêque du lieu ou d'une autorité centrale rattachée directement au Saint
Siège.

L’action du catholicisme se retrouve dans les domaines de l'enseignement


et de l'assistance hospitalière ou caritative. Sur le terrain social, avec la
révolution industrielle du 19ème siècle, il s'est investit pour dénoncer la
«misère imméritée des ouvriers» et pour y chercher remède. Ce
mouvement de Catholicisme social, déboucha sur l'action politique,
conduite par les partis de la démocratie chrétienne, et déboucha sur la
préparation et l'éclosion de l'apostolat des laïcs, notamment l'Action
catholique en France.
La présence de plus en plus nombreuse de missionnaires dans les pays
du tiers monde a permis aux catholiques de participer à la lutte pour le
développement des pays du Sud et porter assistance aux plus
défavorisés.
Convoqué par Jean XXIII dans la seconde moitié du 20èmeSècle, le concile
Vatican II qui s'ouvre le 11 octobre 1962, est clos le 8 décembre 1965 par
Paul 6 ; s’est ouvert à cette date, au terme d’une grande assemblée,
réunissant les évêques du monde entier et de nombreux experts
théologiens ; le Catholicisme s’en est sortie transformée, en particulier plus
ouvert au Dialogue :
- le Dialogue oecuménique, se traduit, avec les autres confessions
chrétiennes, le 7 décembre 1965, par la levée réciproque des
excommunications entre Rome et Constantinople ;

- le Dialogue avec les hommes qui s'interrogent au sein de l'Église sur


les problèmes de société, dans le respect de leur liberté ;

- le dialogue avec ceux (catholiques, clercs et laïcs), qui méritent ainsi une
plus grande reconnaissance, due également au pluralisme culturel des
Églises particulières et locales en ayant reçu la même mission de
témoigner du Christ. Il convient de respecter leur autonomie légitime ; il
faut leur autoriser l'utilisation de la langue vernaculaire comme langue
liturgique;

- En dernier lieu un dialogue, affirmant, avec les autres religions, la


reconnaissance plus ample du caractère impénétrable des voies de Dieu.

Le vaste travail théologique connaît ainsi sont point de départ et son


aboutissement avec le concile Vatican II qui continue à susciter un intérêt
général, de la part aussi bien des clercs que des laïcs.
□ Protestant ? Protestantisme

Croyance Religieuse

Croyance née au 16ème siècle d’une rupture avec le Catholicisme, à la


structure hiérarchisée, et prônant un rapport direct à Dieu par un retour aux
Ecritures Souveraines.
Le Protestantisme est divisé en plusieurs congrégations et Eglises ; on trouve
notamment,
Les Eglises :
- Luthériennes.
- Réformées
- Presbytériennes (dans les pays anglo-saxon).
Les congrégations ou les « Frères » :
- Moraves.
- Baptistes.
- Congrégationalistes.
- méthodistes.
- quakers.
- pentecôtistes.
Le premier réformateur, et fondateur du Protestantisme fut le moine Martin
Luther (1483-1546) ; et les Eglises protestantes célèbrent le 31 octobre de
chaque année la fête de la Réformation qui commémore la rédaction, en
1517, des 95 thèses contre la « vertu des indulgences ». Ecrites par Luther,
ces thèses furent rapidement diffusées ; elles passionnèrent les milieux
humanistes chrétiens.
Rome somma Luther, dans la bulle Exsurge Domine (15 juin 1520) de Léon
X, de se rétracter ; Luther brûla la bulle. Le rebelle et ses partisans furent
excommuniés le 3 janvier 1521. En Avril 1512 à la diète de Worms, Luther,
se conformant à sa « conscience captive de la Parole de Dieu », réclama
« d’être convaincu par le témoignage de l’Ecriture » et récusa « l’infaillibilité
du Pape et celle des conciles ». La véritable naissance du Protestantisme se
situe donc entre 1520-1521. La Bible devait être supérieure en autorité à
toute hiérarchie ecclésiastique.
A la première diète de Spire en 1526, Luther et ses partisans obtinrent une
relative tolérance au sein de l’Empire germanique (de courte durée puisque
retiré trois ans plus tard à la seconde diète en avril 1529). Les décisions
prises soulèverent une protestation des représentants de 14 villes libres et de
cinq princes : « Nous protestons devant Dieu, ainsi que devant tous les
Hommes, que nous ne consentons ni n’adhérons au décret proposé […] ».
C’est le mot « protestation » qui est à l’origine du terme de « protestant ».
La religion protestante progresse en Suisse romande, en France et aux Pays-
bas. En 1536, cette religion prend un souffle nouveau avec le passage de la
Réforme dans la ville de Genève, où va s’exercer le ministère de Jean Calvin
(1509-1564), français chassé de son pays d’origine. Beaucoup de villes et de
pays se rattachèrent à la théologie de Calvin.

En Afrique et en Océanie, des populations entières se convertirent au


protestantisme à partir du 19ème siècle. A partir de cette époque, le
Protestantisme devient une religion mondiale, grâce à l’action de ses
missions. Des Eglises sont constituée au Lesotho (Afrique du Sud), à
Madagascar, à Tahiti, en Nouvelle Calédonie, etc. Seule l’Asie, semble
résister et les résultats sont moins probants, notamment en Chine.

Le travail missionnaire a été contesté, pendant la seconde moitié du 20ème


siècle, car il a été en partie lié à la colonisation, bien que ces missions ont eu
une activité dans des domaines étendu :

- Educatif (école et traduction de la Bible en langue vernaculaire, faisant


accéder cette langue à l’écrit)
- Médical
- Socio-économique (combat contre l’esclavage par le développement de
l’exportation des matières premières).
Le Protestantisme s’interrogeait sur son morcellement en même temps qu’il
réalisait une extension mondiale. En 1910, une conférence mondiale des
missions se tint à Edimbourg qui aboutit à la création d’un conseil
international de ces missions. Auparavant, des sortes d’internationales
protestantes s’étaient constituées et devenait confessionnelles :
1 - 1844 YMCA anglo-saxonnes
2 – 1846 Alliance évangélique universelle
3 – 1875 Alliance réformée mondiale
4 – 1895 Fédération universelle des étudiants chrétiens
5 – 1905 Alliance baptiste mondiale.
6 – etc.

Chez certains protestants le dialogue entre toutes les Eglises chrétiennes fut
favorisé par la prise de conscience de l’ampleur du « monde non chrétien »,
et des défis entraînés par la sécularisation, voire la laïcisation, des sociétés
occidentales. Mais elle connut un refus poli du Vatican en 1914, qui se
transformera en condamnation dans leur tentative de rapprochement.
Dans l’entre-deux guerres, pourtant deux mouvements œcuméniques
regroupent, des Eglises protestantes et quelques Eglises orthodoxes. En
1925 se crée à Stockholm le « Mouvement du christianisme pratique », qui
veut unir les Chrétiens. En 1927, c’est la création du mouvement foi et
constitution. Le premier veut démontrer la validité du Christianisme dans la
lutte pour une société plus Pacifique et plus Egalitaire, tandis que le second
se préoccupe d’un rapprochement doctrinal et des questions de structures
ecclésiastiques. Deux mouvements importants sont à signaler durant la
seconde guerre mondiale visant à venir en aide aux protestants qui résistent
au nazisme.

Le concile Vatican II reconnaît enfin le caractère chrétien du Protestantisme,


et encourage le dialogue œcuménique à partir de 1961 (assemblée de New
Delhi), assemblée durant laquelle, l’orthodoxie russe et celle des pays de
l’est rejoignent le conseil œcuménique, qui comprend aussi désormais les
Eglises du Tiers-monde, issues des missions protestantes.
□ Puritain ? Puritanisme

Croyance Religieuse

Croyance définie dans le refus de l’Anglicanisme comme Eglise Etablie par


des attitudes ou principes relevant d’une pureté morale rigoureuse. Le
puritanisme est fondé sur le respect des règles religieuses, morales ou
politiques données.

C’est une Croyance à la morale très stricte sans apparat, en conformité avec
ce que les puritains pensaient être le Christianisme Originel. Ils étaient en op-
position avec les Églises de leur temps, avec le Cléricalisme, le Ritualisme,
les compromissions de celles-ci.

Le Puritanisme se réclamait de la paternité du Calvinisme. Il avait pour


principe fondamental la dépendance de l'Homme vis-à-vis d'un Dieu
souverain unique et tout puissant régnant sur tout l'Univers. La Thèse
poussée à l’extrême par les puritains du Massachusetts défendant 1
Théocratie rigoriste est le lien organique entre l'organisation ecclésiastique
presbytérienne et le système politique séculier :
- en 1631 est édictée l'ordonnance selon laquelle ne pouvaient être
considérés comme citoyens que les seuls membres de l'Eglise. Le pouvoir
des autorités civiles était d’agir au nom de Dieu, seul et unique souverain. La
théologie au 17ème siècle exerça une autorité morale, politique et religieuse
presque dictatoriale qui suscita de nombreuses résistances, poussant même
à de véritables révoltes comme celle bien connue des sorcières de Salem.
Elle suscita également des op-positions plus Idéologiques : le courant
baptiste, ainsi que la fondation des colonies quakers en Pennsylvanie par
William Penn de1644 à 1718.
L'Idéologie américaine est imprégné du Puritanisme, de façon plus ou moins
diffuse.

D’un point de vue historique, on peut situé la naissance du Puritanisme aux


16ème et 17ème siècle. Un mouvement de racine Anglaise qui tenta de
poursuivre la réforme doctrinale établie par les règlements d'Élisabeth au
travers d’une réforme du système ecclésiastique et du rituel. C’est de
l’émigration des adeptes de ce mouvement entre 1620 et 1640 en Amérique
que l’on donne également le nom de puritains à ceux-ci. Dans ce nouveau
continent, ils tentèrent de réaliser une communauté religieuse et politique
conforme à leur idéal. Plusieurs sociologues ont souligné le lien entre la
mentalité puritaine et l'esprit du Capitalisme, avec des méthodes et selon des
problématiques diverses.
Mais déjà une communauté d'exilés dirigée par l'Écossais John Knox (1513-
1572) s’était constituée à Genève, lors de la tentative de restauration du
Catholicisme par Marie Tudor. Après l'avènement d'Élisabeth, rentrés en
Angleterre, certains d'entre eux tentèrent d'implanter les idées et la pratique
des réformateurs suisses en matière de rituel et d'organisation ecclésiastique
sur le sol anglais. L'Écosse, venait précisément d'édifier son Église nationale
sur le modèle presbytérien, sous l'influence de Knox. Le vocable de puritain
servit à désigner ces réformistes qui recherchaient une religion pure.

Le Puritanisme restait vivace, notamment à l'université de Cambridge, où l'on


était hostile aux divertissements dominicaux malgré les dispositions prises
contre lui. Ce Puritanisme voulait supprimer l'usage des ornements de
l'église. Les puritains voulaient placer la table de communion au milieu de la
congrégation (et non à l'extrémité est de l'Eglise comme un autel de
sacrifice). La diffusion de brochures répandit les idées puritaines ; des
évêques endettés vendirent à des prédicateurs en général de tendance
puritaine pourvues de titres universitaires, le droit de prêcher. Une grande
partie des paroissiens se montraient avides d'apprendre et aimaient
passionnément les sermons, le prêtre devant se contenter quant à lui de
l’office liturgique. Les sermons des prédicateurs apportaient aux paroissiens,
en même temps que l'enseignement religieux, toute une série de nouvelles et
constituaient en quelque sorte des cours d'université populaire. Les
prédicateurs puritains, grâce à des collectes, à des dons et à des legs, purent
faire face à leurs divers frais. La hiérarchie s'aperçut des dangers de ces
prédications et les prédicateurs subirent de nombreux procès
La première vague d’émigration puritaine qui eut lieu durant la première
moitié du 17ème siècle, est celle des célèbres « Pères Pèlerins » (Pilgrim
Fathers), Puritains séparatistes des comtés du nord de l'Angleterre. Leur
émigration, après un exil de douze ans à Leyde se fit sur le Mayflower en
partie financée par des marchands de Londres. Ce départ faisait suite à la
crainte que leur postérité ne devînt hollandaise et ne fût corrompue par un
milieu qu'ils estimaient moralement peu élevé, et parfois enclin à l'hérésie. En
novembre 1620 ils débarquaient sur la côte du cap Cod où ils fondèrent New
Plymouth. Les indiens hospitaliers, leur apprirent à cultiver le maïs, et à
utiliser le poisson comme engrais, ce qui permit à quelques dizaines d'entre
eux de subsister quand la quasi totalité subissait les épidémies et la famine.
La seconde vague d'émigration fut numériquement plus importante. Elle
commença un an après la dissolution du Parlement par Charles 1er en 1630.
Ces nouveaux puritains, non-conformistes et de condition sociale plus aisée
que les Pères Pèlerins, apportèrent avec eux des capitaux qui leur permirent
de remédier aux insuffisances du sol. Ils s'établirent dans la baie du
Massachusetts.
Les spoliations que les colons firent subir aux indigènes s’explique
théologiquement par le fait que les indiens représentaient les restes d’une
race maudite que le Démon avait conduite elle-même dans ce continent (la
Nouvelle Angleterre). Mais également les puritains de la Nouvelle-Angleterre
se considéraient comme le Peuple Elu de Dieu, reprenant pour leur bénéfice
exclusif la Tradition chrétienne selon laquelle l'Église serait le « Nouvel Israël
», la continuatrice du peuple hébreu de l'Ancien Testament. Pour eux,
l'Amérique était la « Nouvelle Jérusalem », le refuge choisi par Dieu pour
ceux qu'il voulait préserver de la corruption ou de la destruction générale.
L'église était considérée comme le centre de la vie religieuse, politique et
sociale. Pour être membre de la congrégation, il fallait raconter publiquement
sa « conversion » et être élu par les autres membres. Dans leur grande
majorité, les puritains se déclaraient être des membres fidèles de
l’Anglicanisme (église d’Angleterre) mais ils organisèrent leurs communautés
sur un modèle congrégationaliste. Sans jouir des droits de citoyen jusqu’à la
fin du 17ème siècle, la plupart des habitants de la cité fréquentaient l’église
sans en être membre. On pourchassait les « réprouvés » par le pouvoir
public. La communauté choisissait les ministres du culte sans supérieur
ecclésiastique.

Deux éléments sont à analyser :

- Le puritanisme, en une époque où la religion et la politique étaient


inextricablement liées, se servit du magistrat pour condamner ceux qu'il
estimait hérétiques. Les puritains créaient une république religieuse, non une
république biblique.
- le puritanisme, inculquant l'esprit de résistance à ses membres en rupture
de ban, certains de ses adeptes préféraient un second exil à la soumission.

L’aspect religieux et moral du Puritanisme américain fut atténué par l'arrivée


de nouveaux immigrants, les difficultés matérielles et les guerres à la fin du
17ème siècle. Il fut admis à voter les propriétaires et ceux qui possédaient un
petit revenu. Le puritanisme abandonnait le système théocratique : la
Tolérance religieuse s'instaurait peu à peu.
Un célèbre ouvrage L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, analyse
l'influence du Protestantisme et du Puritanisme sur le développement de
l'esprit capitaliste. L'activité et le succès professionnels, selon Max Weber,
sont interprétés par le fidèle comme des signes de l'élection divine lorsque la
Doctrine Calviniste de la Prédestination crée une certaine angoisse. La
dénonciation ascétique des dangers de la richesse aboutissait à une
obligation religieuse de l'enrichissement. Les puritains condamnaient,
contrairement à ce qu'ont cru les historiens, seulement la jouissance de la
richesse, le repos dans la possession, non la recherche de biens terrestres
par le travail ni la possession elle-même.

Le Puritanisme a joué un rôle sur l'organisation rationnelle et bureaucratique


du travail formellement libre. Or Weber montre, d' autre part, qu'il existe une
différence entre le « capitalisme juif » orienté vers la spéculation et le «
capitalisme puritain » qui fut une organisation bourgeoise du travail.
Il semble bien que l'« ascétisme séculier » des puritains a favorisé le
processus de sécularisation (Weber n’en niait pas l’importance) alors que le
Catholicisme l'a, d'une manière générale, plutôt freiné. En théorisant des
aspirations latentes, le Puritanisme a permis à la bourgeoisie protestante de
jouer un rôle capital dans une organisation nouvelle de la production et dans
la mise en place de nouveaux rapports de production, bien qu’il fut une
attitude caractéristique de la classe moyenne ascendante.
□ Méthodiste ? Méthodisme

Croyance Religieuse

Cette croyance apparut contre l’Eglise Anglicane par une plus grande
influence auprès du Peuple.
En 1739 George Whitefield puis John Wesley entreprenaient la première
campagne d’évangélisation moderne menée dans un pays de chrétienté.
Cette campagne s’averra être un profond succès, cependant que la
religiosité du Peuple restait plus forte qu’il n’y paraissait. Le Méthodisme
était né. C’était le dernier mouvement d’opinion qui ait réussi à fonder
des institutions durables au sein du Protestantisme et l’influence de ses
idées atteignit la majorité des courants issue de la Réforme.
Par le rôle qu’il joue au sein de l’Oecuménisme, le Méthodisme se
caractérise par l’insistance qu’il met sur la sanctification et, pour certains,
malgré ses efforts d’évangélisation auprès des classes populaires, par
une relative timidité en matière sociale.
Ce sont sur les sermons de Wesley que la théologie méthodiste se
fonde. Le mouvement se divise entre calvinistes et arminiens sans
toutefois différé pour l’essentiel, des trente-neuf articles de la Réforme
anglaise.
Wesley élabora une Doctrine de la Sanctification, face à l’extrémisme
morave de la foi seule ; cette Doctrine fut très controversée ; elle
prétendait conserver l’enseignement de Luther : « Dieu nous justifie de
sa propre miséricorde par les seul mérites de son fils : c’est par la foi que
nous saisissons cette promesse ». Devant ses adversaires qui
l’accusèrent alors de considérer les œuvres comme un complément
indispensable de la foi, et non comme un simple développement de
celle-ci, Wesley ne céda pas devant ses attaques.
La Sanctification n’est pas seulement l’accomplissement d’actions
bonnes, elle est essentiellement une « disposition de l’âme qu’on
acquiert progressivement. » Le fondateur du Méthodisme voulait ainsi
réaliser la synthèse de la doctrine protestante, et de l’éthique catholique
de la Sainteté.
Au sein de l’Eglise anglicane, des clergymen poursuivirent l’œuvre de
rénovation interne voulue par Wesley et Whitefield, sans rompre avec
leur hiérarchie ; ils se constituèrent, vers 1800, en parti évangélique,
lorsque certains des adeptes de Wesley adhéraient à diverses
dénominations baptistes auxquelles ils donnèrent une impulsion
nouvelle. Aux Etats-Unis, les méthodistes ont soutenu le mouvement
œcuménique ; au Canada et en Inde du Sud, les mouvements
méthodistes participèrent à des tentatives de regroupement qui
prenaient le titre d’Eglise unies ; aujourd’hui encore l’Eglise méthodiste
et l’Eglise anglicane ont des contacts amicaux.

Wesley est considéré par certains comme un réformateur social pour ses
fondations charitables. Il orienta, le Méthodisme dans le sens du
conservatisme, conservateur lui-même toute sa vie, dont beaucoup de
membres, d’ailleurs, s’embourgeoisèrent assez rapidement.
Un mouvement aux Etats-Unis travailla activement à la conversion des
noirs ; il commença par mettre l’esclavage hors la loi. Les méthodistes
noirs créèrent rapidement deux Eglises autonomes, face aux
méthodistes blancs qui n’adoptèrent pas envers eux un comportement
fraternel. Le Soutien Idéologique apporté par le Méthodisme américain à
l’Expansionnisme des Etats-Unis considéré comme «le sens de la
Justice, du Droit, et de la conscience de l’Amérique écoute la voix de
Dieu. »

Le Méthodisme en Angleterre, à ce qu’en pensent plusieurs auteurs, eut


pour effet de diminuer le réformiste politique de certains dissidents et a
également attirer des membres de l’aristocratie dans le courant
évangéliste. L’enseignement Wesleyen nourrit quelques dynasties
capitalistes (enseignement pourtant destiné aux masses laborieuses).
Un manifeste en 1811 soulignait l’« influence bienfaisante » exercée par
le Méthodisme, « sur la consolidation du loyalisme dans les classes
moyennes, de zèle au travail dans les classes inférieures, de l’esprit de
subordination. » Le Forward Movement tenta de désembourgeoiser les
églises wesleyennes, mais celles-ci préféraient manifestement la
philanthropie au socialisme, lorsque la majorité des chefs du Labour
furent formés au 19ème siècle, par le Méthodisme, qui constitua un des
facteurs, qui les détourna du radicalisme.
□ Musulman ? Islamisme

Croyance Religieuse

Croyance qui se définit en 1 Dieu unique et transcendant (Allah) et en


son prophète Mahomet. L'affirmation permanente, absolue, radicale de
la transcendance divine est la construction du postulat fondamental sur
lequel se base l’islam comme réalité religieuse. Seule la crainte du
croyant et la réserve qui habite tous ceux qui se reconnaissent dans
l'islam peuvent attester que le Mystère de Dieu dans toutes les
dimensions de l'existence est présent totalement : l'Altérité du Divin
nous est donc incompréhensible, à nous, simples mortels.

Le triptyque de la conviction fondamentale de l'islam est : un Dieu, une


Révélation, un Livre (qui reste imperméable à tout étranger). Son unité
religieuse exprime l'unique destinée de l'Homme et de Dieu dans une
sacralisation de toute la réalité, tout en refusant de dissocier l'Ici-bas de
l'Au-delà. Dieu, s'est révélé aux hommes, et cette omniprésence articule
dynamiquement un Universalisme qui ne souffre aucune exception.

Dieu :

Tout Homme est appelé à contempler le Mystère de Dieu par la


confiance totale en Dieu que le croyant construit dans une religion
personnelle. La base sociale de l'éthique islamique est fournit par la
responsabilité morale de l'individu ; elle se comprend comme une
Théocratie Laïque. La problématique est le rapport entre le pouvoir
politique et le statut de l’islam. Les pensées qui visent l'autonomie de
l'individu deviennent caduques face à l'intériorité des convictions, et à la
globalité de ses prétentions. L’individu, en dehors de l'islam semble
perdu ; il ne rencontre qu'égarement et incertitude !!!

Livre :

Le Coran est le Livre sacré de l’islam et tout entier édifié autour de lui.
Ce livre est la source de prière et du Dogme. Le Coran est toute la base
de la liturgie, mais également son Code Juridique. Le Coran est
l'ouvrage à travers lequel le musulman voit l'Histoire du Monde, envisage
l'Avenir, l’autorité suprême à laquelle il se réfère en cas de contestation.
Le musulman y cherche des règles de conduite et de pensée, aussi bien
que des principes de grammaire et de rhétorique.

Révélation :

Mahomet (Muhammad) n’est pas le fils (comme jésus) de Dieu, (d’Allah),


mais un simple prophète envoyé de Dieu, qui a annoncé ou transmis le
Coran et pris la tête du premier groupe de croyants. Il s’en est suivi une
expansion fulgurante, après sa mort en 632, qui mena les armées
arabes, puis musulmanes, loin de leur pays d’origine. Ces armées en 1
siècle avaient atteint la Gaule ; elles se trouvaient devant les frontières
de l’Inde et celles du Turkestan chinois (une occupation de l’Inde du
nord conquise plus tard entre le 11ème et le 14ème siècles ; puis de
l’Indonésie entre le 14ème et le 16ème siècles). Une ceinture d'États
musulmans reliait Dakar à la mer Rouge, à travers les steppes
subsahariennes, où en Afrique noire occidentale, la pénétration se fit à
partir du 11ème siècle. Il y eu tout d’abord une pénétration pacifique, un
rayonnement religieux et très vite culturel, avant cette expansion
militaire, ces divers aspects se complétant l’un l’autre.

L’Islam, bien que très proche du Judaïsme et du Christianisme Unitarien


auxquels il se réfère à maintes reprises, a été profondément marqué par
des Valeurs Arabes. La langue arabe reste l'unique langue liturgique des
mosquées et des prières rituelles. En réaction violente, ils prêchent un
Monothéisme strict, contre le Paganisme de la péninsule arabique. Ils
insistent sur les notions d'unicité divine, de création, de révélation, de
résurrection des morts et de rétribution dans l'au-delà. L’islam est
inséparable d'une législation. Depuis Adam jusqu'à Moïse et Jésus, les
musulmans tiennent le Message coranique pour le dernier d'une longue
série, l'islam étant pour eux la forme ultime et parfaite de la seule
religion « proche de la Nature ».
« Soumission de plein gré à la volonté de Dieu » est la traduction du mot
Islam ou, en forçant légèrement le sens, « abandon à Dieu ». Le
musulman est celui qui se soumet ainsi.
Au 7ème siècle de l'ère chrétienne apparaît l’Islam en Arabie. Deux villes
distantes l'une de l'autre de plus de 400 kilomètres mais toutes deux
relativement proches de la mer Rouge, La Mecque (en arabe Makka) et
Médine (Al-Madina), furent le berceau de l’Islam.

La Mecque :

Elle vivait du transport et du trafic des marchandises de l'Inde en route


vers l'Occident par l'océan Indien, Aden puis le désert. Les habitants de
la Mekke appartenaient à la tribu de Quraysh, les Qorayshites.Cité
caravanière, elle était blottie dans une vallée absolument aride. Le cube
(Kaaba) atteignant quinze mètres dans sa plus grande dimension
(hauteur) était un sanctuaire fameux, une sorte de panthéon vers lequel
les Arabes Païens allaient en pèlerinage. D'autres lieux de pèlerinage
existaient aussi dans les environs immédiats. Les habitants bourgeois,
pour qui les voyages et le commerce avaient été l'occasion de tremper
son caractère aussi bien que de s'enrichir, restait malgré tout prisonnier
de ses préoccupations matérielles, d’où un malaise social que les
anciennes coutumes tribales du désert s’avéraient impuissantes à
résoudre, rendant la situation instable.

Médine :

C'est-à-dire la Ville du Prophète, était une localité très ancienne. Elle se


situe au milieu d'une vaste oasis, et elle se composait d’une population
rurale, pour une part d'Arabes Païens et, pour l'autre part, d'Arabes
Judaïsés, qui accueillirent avec beaucoup de réserves la nouvelle
religion et furent ensuite éliminés, les premiers se ralliant très vite à
l’Islam.
Le Paganisme avec ses idôles, ses lieux de culte, ses pèlerinages, était
alors, en Arabie, la religion dominante, qui nous est connu par divers
témoignages. Mais à cette époque, on admettait un dieu créateur
supérieur auquel un certain nombre de divinités secondaires étaient
« associées ». L'Islam, en s'insurgeant contre le Polythéisme, considéra
comme péché d'associer à Dieu d'autres divinités. Un autre conflit entre
le Paganisme et l’Islam venait du fait que le premier ne croyait pas non
plus à la résurrection des morts. Devant la non satisfaction des adeptes
du Paganisme arabe, l’heure d’une autre religion avait sonné. Personne
ne donna sa vie pour défendre la Foi Païenne face à l’Islam, alors que le
Judaïsme et plus tard le Christianisme ont eu des martyrs au cours de
divers affrontements avec la religion musulmane.
L'islam a mis un certain temps à s'imposer, comme tous les grands
mouvements de l'Histoire mondiale. Tout commença vers l'an 610. Agé
d’une quarantaine d'années, Muhammad ibn 'Abd Allah faisait une retraite
dans le désert, non loin de la ville des Visions. Sa Vision l’invitait à réciter
un texte. Trois ans plus tard, ces phénomènes extraordinaires reprirent,
d'une façon régulière. Dès lors, l’activité de Muhammad, qui devait durer
jusqu’à sa mort, fut de transmettre, au nom de Dieu, des Messages
Sacrés à ses concitoyens. Cette activité, rappelait celle des prophètes
anciens dont il continuait l’Oeuvre. Une fois rassemblés en un seul
recueil, ce que l'on appelle le Coran (al-Qur ‘an), le Message sacré était
formulé en une très belle langue arabe.
Une poignée de Mekkois qui dès le début crurent Muhammad dans ses
messages, vécurent une dizaine d'années à La Mecque en s’efforçant de
conformer leur vie aux enseignements du Coran. En 622, ils étaient
peut-être 200 cents. Muhammad, qui était resté au Hedjaz, partit en 622
avec les siens pour la ville de Yathrib, l'actuelle Médine. Ses disciples
également durent alors s'expatrier devant l'opposition des païens.
Quelques dizaines d'entre eux avaient été envoyés auparavant en
Abyssinie pour fuir les persécutions. L'année de cette Hégire (Exode) est
l'an I d'une nouvelle ère pour les musulmans.

L’islam, à côté de toutes celles qu'avait déjà connues le Proche Orient,


dut apparaître à plus d'un contemporain comme une nouvelle secte
monothéiste, et durant ces dix premières années, son visage se dessina
peu à peu. Cette religion apparaît comme la Religion de l'abandon à
Dieu. L’islam avait avant tout ce cachet arabe indéniable qui faisait son
originalité, bien que marqué nettement par un Prophétisme et une
Eschatologie (*) d'origine biblique – on a pu croire que Muhammad,
pendant quelques années, prêchait uniquement une forme arabe d'un
Monothéisme de Tradition Biblique, évoquant à maintes reprises Adam,
Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron, David et Salomon,
Job, Jonas, Zacharie, Marie et Jésus (`Isa) son fils -.ou parabiblique. En
même temps, l'Islam apparaissait comme un mouvement prophétique.

Pour l’Islam, il s'agissait de la responsabilité de l'Homme, qui sera jugé


au jour de la Résurrection avec le Paradis pour les bons et l'Enfer pour
les méchants ; il s'agissait de l'unité de Dieu, de sa bonté, de sa
protection ou de ses châtiments ; les droits des pauvres étaient
soulignés. Les fidèles devaient être patients, espérer, tout en étant
exhortés à prier.

Le Coran s'attachait, dans les descriptions de ces grandes figures de


l'Ancien et du Nouveau Testament à certains traits ayant une
signification religieuse générale (bonté de Dieu pour ses serviteurs qu'il
nourrit, guérit, exauce) ; le Coran, rappelait des souvenirs aux
contemporains (Noé sauvé du Déluge, Moïse du Pharaon et de la mer
Rouge), soulignant la protection que Dieu avait toujours accordée à ses
envoyés, faisant miraculeusement échouer les manoeuvres de leurs
opposants. De part ces récits, le Coran menaçait les fidèles du même
sort que les ennemis des prophètes s'ils s'obstinaient à traiter
Muhammad d'imposteur.
Le Coran cependant insistait sur les manifestations de la toute-puissance
cosmique de Dieu ; Dieu est en effet le Créateur et le Maître de l'Univers ; un
Créateur qui s'est révélé aux hommes et à qui ceux-ci parlent avec confiance.
Muhammad qui a prit son relief dès le début, était « l'envoyé de Dieu »
suivant le titre que le Coran lui donna aussitôt (rasoul, Allah) et le chef de la
petite communauté. Le Coran enseignait que chaque peuple avait eu son
envoyé et que Muhammad était mis en parallèle avec Moïse. Il ne s'agissait
plus de l'histoire unique du peuple de Dieu, comme dans le Judaïsme ou le
Christianisme mais de celle d'interventions sporadiques d'envoyés visant à
ramener les uns après les autres les peuples à la pureté de la Foi
Monothéiste. Ce que Moïse avait jadis réalisé pour les Israélites Muhammad
devait l’accomplir pour les Arabes. Le coran dit : « L'Écriture n'a été révélée
qu'à deux communautés avant nous » tente à prouver que celui-ci a ainsi été
révélé aux Arabes pour que ceux-ci également aient leur Livre Sacré en leur
propre langue.
Le Coran, écrit en langue arabe, apporte un message dont il est dit : « Et cela
se trouve certes dans les Écritures des Anciens ». Aussi était-il demandé à
Muhammad de suivre la même voie que les prophètes d'Israël « Par leur
direction, dirige-toi » La doctrine du Coran ne se donnait pas pour une
nouveauté ; de nombreux versets assuraient, au contraire, qu'elle confirmait
les Messages révélés antérieurement.
Sur deux points seulement, la situation de la jeune communauté changea et
ceci avec l’installation à Médine ; un certain nombre de notions se
précisèrent. L’Orientation religieuse était suffisamment marquée pour qu’elle
n’ait qu’à se développer :
- elle devint le noyau d'un véritable État, qui, du vivant de Muhammad, prit
une allure Théocratique, et qui allait revêtir un caractère politique et militaire
autant que religieux. C'est de cette époque qu'on peut dater l'apparition des
versets législatifs et politiques dans le Coran.
- à travers de tels ordres, la communauté des fidèles se considérait comme
gouvernée directement par Dieu.
Après l'achèvement du Coran (c’est-à-dire après la mort de Muhammad),
l'islam deviendra une « nomocratie » : une Loi fixée une fois pour toute,
représentant l'autorité suprême.

Il n’y a pas de rupture dans l'orientation politique de Médine avec la période


mekkoise, elle apparaît plutôt comme une nouvelle étape dans une voie que
bien des textes coraniques plus anciens laissaient pressentir. La victoire de
Badr en 624 a du apparaître aux contemporains comme l'équivalent moderne
des interventions divines du passé. Elle se rattache également au rôle joué
par la force d'En Haut dans la vie des prophètes comme Moïse qui restait
présent à la mémoire de tous. Après huit années de privations et de luttes
armées, les musulmans victorieux rentrèrent à La Mecque en 630 : l'autorité
des Écritures judéo-chrétiennes fut écartée, pour être remplacée par celle du
Coran ; la participation des non musulmans au pèlerinage fût interdite ; ils
proscrirent toute Idolâtrie, et la Mecque devint la Cité Sainte de l'islam, qu'elle
est restée jusqu'à nos jours.
L’Islam devenait un mouvement réformateur appelé à rétablir dans toute sa
pureté l'idéal juif et chrétien chez ceux qu'il jugeait l'avoir corrompu, dans la
mesure où la position musulmane divergeait de celle des
« gens de l'Écriture ». L’Islam manifestait une Mission Universaliste: « C'est
Lui (Dieu) qui a envoyé son apôtre avec la direction et la religion de Vérité
pour la faire prévaloir sur la religion en entier, malgré qu'en aient les
associateurs ». Toutes les autres religions n’avait eu aux yeux de l’Islam
qu'un rôle temporaire ou une mission restreinte auprès de peuples
particuliers, et se trouvant donc maintenant dépassées :
- Pour le christianisme
1. Le Christ, né miraculeusement d'une vierge, n'était qu'un envoyé,
créature purement humaine que Dieu aurait pu réduire à néant s'il
l'avait voulu. Il n'est pas mort sur la croix, mais un sosie lui a été
substitué ;
2. Le Christianisme, religion de l'Évangile révélé à Jésus, ne
contenait, ajoute-t-on, ni le Dogme de la Trinité, ni celui de
l'Incarnation, ni celui de la Rédemption (ni donc celui du péché
originel) ;
3. Les Evangiles ont été manipulés par les hommes, et l'on ne peut
se fier au texte actuel. Une telle position interprète les textes les
plus anciens du Coran à la lumière des plus tardifs.
L'Islam se présentait finalement comme la seule religion de l'Humanité.
L’idéal religieux de celui-ci était bien affirmé lorsque les Arabes sortirent de
leur péninsule pour conquérir le monde.

Professant un rattachement direct à la religion d'Abraham l'ancêtre des


Arabes par son fils Ismaël ; unis par le souvenir et le culte de Muhammad ;
vénérant le Coran comme la parole de Dieu révélée, les musulmans
formaient alors une communauté jeune, vivante, dynamique, qui bouscula la
Perse et Byzance, ces dernières affaiblies par l'âge et par les luttes armées.
On distingue dans l’islam deux facettes qui peuvent être liées :
- l'instinct guerrier des nomades en quête du supplément de ressources
qu'offrait les butins de guerre, aussi bien que de la gloire donnée par
des actions d'éclat.
- le sens d'une mission à remplir : proclamer à la face du monde l'unicité
de Dieu et la Foi en l'assistance supérieure de Dieu qui attribuer la
victoire aux croyants.
La plus connue des formules et la plus employée qui exprime la Foi du
musulman est l'attestation (shahada) : « J'atteste que Dieu est unique et que
Muhammad est l'envoyé de Dieu. ». Ainsi que le verset suivant se montre
caractéristique de la Foi musulmane : « Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu,
en son Envoyé, à l'Écriture qu'il a communiquée d'en haut à son Envoyé, à
l'Écriture qu'il avait communiquée auparavant d'en haut ! Quiconque ne croit
pas en Dieu, en ses anges, ses Écritures, ses envoyés et au dernier Jour est
dans un égarement infini ». De nombreux versets du Coran sont très
caractéristiques de la Foi musulmane et en offrent autant de formulations
particulières.
Le sunnisme :

les sunnites sont désignés en arabe comme les hommes de la sunna c’est-à-
dire de la communauté. Constituant une des trois grandes divisions de
l'islam. On les nomme aussi simplement ahl al-Kitab : hommes du Livre (le
Coran). Le Sunnisme, pris dans son ensemble, correspond à un islam
majoritaire. En réalité, les sunnites déclarent posséder une grande variété
d'opinions ; ils s'opposent sur des questions, parfois importantes, de
théologie ou de droit, sans qu'il en résulte des divisions irréductibles dans la
communauté. L’Islam apparaît comme un partage d’opinion puisque celui-ci
n’a ni Pape, ni Synodes, ni Conciles. Ces divergences donnent lieu, entre
savants, à des querelles d'écoles qui se condamnent les unes les autres
sans s'excommunier, car dénoncer un homme comme infidèle est un acte si
grave qu'il rend licite sa mise à mort ; les sunnites ont été en général très
prudents dans l'emploi de cette arme, et ils s'en font gloire, à la différence
des kharidjites qui l’on employé.
Les sunnites, géographiquement, sont répandus en Afrique du Nord, en Libye
et en Égypte, en Arabie Saoudite, en Syrie et en `Iraq, au Pakistan, en
Indonésie, en Afrique noire. On distingue deux minorités auxquelles les
sunnites se mêlent :
- les kharidjites (d’Afrique du Nord) ;
- les shiites (du Liban, de Syrie, d’Iraq et d’Inde).
Les sunnites sont tantôt attachés à un islam qui se veut arabe (Coran arabe,
Prophète arabe) ou à un islam plus ou moins altéré par l'intégration de
croyances et de coutumes anciennes chez les peuples islamisés.

Les quatre premiers califes sont, à la tête de la communauté, les


continuateurs du Prophète ; ils n'ont pas innové ; ils ont suivi et fait observer
les commandements ; ils ont fidèlement gardé les paroles de Dieu et de son
Envoyé ; ils sont orthodoxes, et les shiites les accusent d'imposture, ou tout
au moins, d'égarement. L'islam sunnite se veut conforme à l'islam primitif, pur
de tout élément étranger et de toute nouveauté humaine ; il s'appuie sur une
vision idéalisée de l'histoire du passé, sur la fiction d'un accord parfait aux
origines
Le Sunnisme ne comporte aucune eschatologie politique telle que celle qui
caractérise le Shiisme mais tout de même admet , parce qu'elle est révélée,
une Eschatologie de la fin des temps, et du Jugement dernier. Il n'y a pas
pour lui d'Imam caché dont on attend le retour pour faire triompher sur terre
la vérité et la justice.

Pour le Sunnisme véritable, sans avoir conçu un dynamisme ou une finalité


de l’histoire, le croyant doit, à chaque époque, rester fidèle à la Loi révélée et
immuable, dans les circonstances contingentes de son temps par un effort
personnel. Après Muhammad, il prend à la lettre le Dogme, il n'y aura plus de
Révélation, ni de Progrès dans l'acquisition des vérités religieuses.
Le Sunnisme n'est pas une Doctrine, ni un Système, il est, une attitude de
perpétuel compromis selon les circonstances. Le Sunnisme par cela a une
souplesse dogmatique et un réalisme politique : il n'y a pas de théoriciens
du Sunnisme.

Le shiisme

Dans le shiisme, Kulayni shiite mort en 328 de l’ère musulmane faisait


l'objection suivante aux sunnites : le Prophète, de son vivant, a enseigné les
formes et les modalités de son application dans les circonstances de la vie
des premiers croyants. Mais, après sa mort, qui devait remplir cet office ?
Dieu a révélé la Loi dans le Coran ; Il faut un homme qui soit assuré, à cet
effet, du secours spécial de Dieu. Cet homme, c'est l'Imam, descendant de
Muhammad par sa fille Fâtima. A cela, les sunnites répondent que le
Prophète a donné l'interprétation exacte de la Loi coranique pour tous les
temps.

De nos jours, la situation des shiites est devenue semblable à celle des
sunnites, sauf qu'ils possèdent, en plus des traditions du Prophète, celles de
leurs imams.
.
Au sens strict du mot, le Shiisme s’applique essentiellement aux fidèles qui
professent la Foi en la Mission des Douze Imams, c'est-à-dire les shiites
duodécimains ou imamites (imam voulant dire guide au sens spirituel
principalement).
Au sens large, le mot peut désigner une vaste famille en mesure de se
réclamer d'une ascendance shiite comme les ismaéliens.

Le Shiisme duodécimain eut à traverser des siècles de persécution qui le


réduisirent à la clandestinité, après le bref éclat jeté par les princes iraniens
shiites de la dynastie des Bouyides du 10ème siècle, qui furent un moment les
vrais maîtres de l'empire abbaside. Au 16ème siècle, avec l'avènement de la
dynastie safavide, il put revivre au grand jour au centre d’une souveraineté
nationale iranienne reconstituée. La quasi-totalité de la population iranienne
professe de nos jours le shiisme. Il y a, en outre, de forts îlots shiites en Iraq,
au Liban, en Syrie, en Inde, et au Pakistan.
Le mot eschatologie est composé du grec eschatos (ἔσχατος), le dernier. L'eschatologie (Discours sur la fin
des temps) relève de la théologie et de la philosophie en lien avec les derniers temps, les derniers
événements de l’histoire du monde ou l’ultime destinée du genre humain, couramment appelée la « fin du
monde ». Dans de nombreuses religions, la fin du monde est un événement futur prophétisé dans les textes
sacrés. Plus largement, l’eschatologie peut embrasser des concepts qui sont liés tels que celui de Messie ou
des temps messianiques, l’après-vie et l’âme.

La plupart des religions monothéistes occidentales ont des doctrines qui affirment que des membres
« choisis » ou « dignes » de la seule vraie foi seront « épargnés » ou « délivrés » du jugement et de la
colère de Dieu à venir. Ils seront envoyés au paradis avant, pendant, ou après ces derniers, en fonction du
scénario des temps de la fin qu’elles retiennent.
□ Mystique ? Mysticisme

Croyance Religieuse

Croyance en la possibilité pour l’Ame, ou l’Esprit, de s’unir au principe


fondamental de l’être comme Mystère. Il s’agit d’une manière d’exister, de
connaître, d’aimer, de parler ou de se taire tout à fait spécifique, voire
supérieure à la normale. « Voir les yeux fermés », pour reprendre le mot de
Plotin, caractérisera l’essence du Mysticisme : Voir avec les yeux de l’âme –
et non du corps, (c’est-à-dire la mise entre parenthèses du monde extérieur
et de ses contraintes). Une suspension de tout forme de divertissement,
permet à la vision de devenir communion au-delà des mots, avec le Parfait,
l’Unité pure dont tout procède.

Plotin révèle dans ses textes la véritable destination de l’extase : se retrouver


revient alors à retrouver en soi la trace du Principe Premier, Absolu, Ineffable,
le retour de l’âme en elle-même, en son centre que la Lumière de l’Un irradie.
L’expérience mystique s’avère bien expérience d’un Absolu. Elle procure un
sentiment de complétude, d’achèvement de l’âme jouissante. Elle est
« saisie, intérieurement vécue, d’une réalité totale qui transcende la limite, la
particularité, la clôture de l’individuation, et fait accéder au moins pour un
temps, pensé comme éternel, à l’universalité et à la réconciliation de soi et de
tout ».

Le mystique, par un désir ardent d’Absolu, pratique durablement la


Purification et l’Ascèse pour atteindre l’Extase – « réunion de l’âme à son
objet, union parfaite où l’âme se donne et se renonce » - Le mystique fait
alors l’expérience de l’Amour, de la Béatitude et de la Joie « dans l’harmonie
et le pressentiment de l’Eternité ».

Le Mystique, celui qui sait revenir aux choses humaines et transfigurer la vie
naturelle en y infusant le principe surnaturel est en outre le plus authentique.

On distingue donc le Mysticisme Ascétique et le Mysticisme Joyeux, celui de


François d’Assise ; ce dernier, pour qui, l’Un-ion à Dieu fut principe de
communion universelle, incarnée dans l’humble quotidienneté.
Le mysticisme ne fait-il que franchir les bornes de la raison spéculative ? Ne
traduit-il que l’effacement de la raison au profit du sentiment et de
l’imagination ?

L’idée mystique ne peut-être traitée comme de simples états d’âme relatifs et


subjectifs. Le Mysticisme ne fait qu’alimenter, qu’exacerber l’Irrationalité au
détriment de la logique rigoureuse et démonstrative.

Le Mysticisme s’affirme comme la saisie d’un absolu dans une Un-ion intime
et directe au principe fondamental de l’être ; il suppose la possibilité d’une
communication directe et personnelle de l’homme avec Dieu. Mais toute
révélation mystique, étrangère à la connaissance normale, est par définition
contestable. L’objet des études scientifiques se fait sur les états
exceptionnels que la Révélation entraîne parfois – Vision, Extase ou Transe.
Comme l’indique l’étymologie du mot « La mystique », n’en demeure pas
moins l’ouverture sur un mystère.
En alléguant une expérience mystique universelle, le Mysticisme revendique
son Universalité. IL s’agit avant tout d’un sentiment d’union avec une divinité
qui lui fait perdre la notion de sa personne et de ses limites spatio-
temporelles. A cet Absolu, le Corps et l’Esprit participent à cette communion.
On a de part cette expérience la conviction d’avoir touché à une vérité totale,
l’impossibilité de transcrire cette même expérience ineffable en des paroles
intellectuelles. Le Mysticisme a recours essentiellement au langage poétique
ou symbolique.

La mystique occidentale, sous l’influence des grandes religions monothéistes,


vise généralement à un Absolu conçu comme une Altérité Transcendante :
l’esprit humain est distinct d’un Dieu plus ou moins personnalisé. L’esprit se
transporte vers ce Dieu, ou accueille sa présence. La conception de la
mystique grecque résonne durablement en Occident, avec une tonalité plus
spéculative qu’affective : cette conception d’un Absolu unissant dans
l’immanence l’âme au cosmos divin.

Saint Augustin, un des premier moine chrétien, et bien d’autres comme


certains Pères de l’Eglise, privilégiaient déjà la recherche d’une expérience
personnelle de Dieu : expérimenter et ressentir plus que penser la grâce
divine.

Du 13ème et 14ème, au sein même du Christianisme la Mystique rhénane et


flamande sont représentées essentiellement par Maître Eckart. Cette
Mystique met en avant l’Un-ité de l’être et, l’idée d’une Un-ion immanente
avec Dieu dans l’âme humaine.

Ce Mysticisme est à la fois une forme de gnose (1), connaissance sacrée, et


d’ésotérisme au sens noble du terme, moins orienté à ressentir qu’à
découvrir par diverses opérations intellectuelles le principe fondamental de la
Vérité, que celui-ci relève de l’Esprit (théosophie) (2) ou de la Nature ; il
considère en effet que le savoir suprême est caché, et que l’on doit s’y initier
par un longue Ascèse.
Le plus grand mouvement mystique juif, la Kabbale, se forme aux 12ème et
13ème siècle, développe une profonde spéculation ; son Livre est le Zohar
(livre de la splendeur). Sa spécificité réside dans une théorie de la
contemplation des lettres du nom de Dieu, trouvées dans l’Univers par un
système de correspondances mystiques.

Pour l’islam on trouve le Soufisme : mouvement qui place au premier plan


non pas les règles et la Loi, mais l’amour mutuel en Dieu et l’Homme. Le
Soufisme devient une connaissance religieuse reconnue par l’islam officiel à
partir du 10ème siècle et surtout au 11ème sous l’influence du théologien
mystique al-Ghazali.

Le Soufisme organisé en confréries hiérarchisées est largement diffusé dans


les couches sociales populaires a conçu une méthodologie mystique qui
analyse la succession des différents états spirituels, et propose des procédés
tels que la répétition inlassable et rythmée du nom divin, Allah.
La mystique orientale tend à l’union avec un Absolu Un-ique, impersonnel et
indifférencié ; l’Absolu Un-ique présent au fond de tout être vivant, au-delà
des apparences extérieures et de l’individualisation : c’est une mystique
privilégiant une démarche d’immanence.
En Inde, les Upanishad védiques sont des textes religieux datant du 6ème
siècle av. J. C. développent la mystique hindouiste : il y a une même nature
de principe absolu régissant l’univers que le « soi » de l’individu humain. Le
mystique, en retrouvant l’unité essentielle de son être, atteint un état où il
échappe à la Loi de l’enchaînement des causes et des effets (Karma). Il
échappe également à la transmigration douloureuse des âmes et des
renaissances successives (Samsara).

On tend à aboutir à l’Un-ion mystique de soi à l’Absolu, à travers les


techniques corporelles et spirituelles du Yoga : série d’étapes décrites dans
les Aphorismes du yoga (« yoga royal », le yogasutra).
Le Bouddhisme se distingue radicalement de l’Hindouisme en rejetant la
notion d’un principe du soi. Aussi le mystique recherche la délivrance dans le
présent immédiat, dans une complète immanence au monde. Ce monde est
le règne de la souffrance qu’entraîne automatiquement tout désir ou
attachement. L’état mystique d’éveil et de libération : « le nirvana » est
l’extinction de la soif de vivre dans le Bouddhisme.
Une autre école épurera l’expérience mystique bouddhiste : l’école Zen. Elle
développe une idée de vacuité au sein même de la méditation.

1 Gnose : Doctrine ésotérique qui propose à ses initiés le salut par la connaissance de vérités
cachées sur l'homme, l'univers et Dieu.

Le terme de gnose désigne diverses tendances qui ont toujours existé dans les grandes religions
monothéistes, et qui présentent des points communs aussi bien avec la pensée néoplatonicienne
qu'avec les spiritualités orientales.

Gnose signifie connaissance. Il s'agit de la connaissance intérieure, par laquelle l'homme


appréhende le divin, indépendamment de tout dogme, de tout enseignement; la gnose s'apparente
ainsi au mysticisme. Les gnostiques considèrent que Dieu ne peut être en contact avec le monde,
essentiellement mauvais, œuvre du Démiurge. La matière est assimilée à l'ignorance, au mal, et la
vie terrestre résulte d'une chute de l'esprit dans cette matière, perte de l'unité originelle avec Dieu.
L'homme, prisonnier des dualités (bien/mal, âme/corps, connaissance/ignorance), ne garde plus de
son origine divine que la vague nostalgie d'un paradis perdu. Mais le principe divin, l'âme, est en
lui, et la recherche spirituelle peut le mener au salut en libérant l'âme de sa prison corporelle.

Les gnostiques s'attachent au sens ésotérique des textes sacrés, qu'ils n'envisagent pas dans une
perspective historique. Par exemple, la Résurrection est pour eux révélation intérieure, éveil de
l'âme; la fin du monde est la fin des dualités, l'union retrouvée avec Dieu. En rejetant les dogmes, la
hiérarchie, l'autorité du clergé, les mouvements gnostiques s'attirèrent l'hostilité acharnée de l'Église
officielle.
□ Intégriste ? Intégrisme

Croyance religieuse

Croyance qui préconise le respect intégral d’un Dogme ou d’une Tradition, et


la conservation en son état d’un Système Doctrinal, sans aucune évolution
possible. L'Intégrisme, dans l'Église catholique, s'est d'abord opposé au
Catholicisme Social, puis aux diverses réformes introduites par le concile
Vatican II. On parle également d'Intégrisme pour désigner toute forme de
Conservatisme Religieux dans le Judaïsme et l'Islam. Pour le
Protestantisme, on parlera de Fondamentalisme.
Sous Pie X, ceux qu'on appela « intégristes » se désignaient eux-mêmes
comme « catholiques intégraux » (ils prirent par la suite le nom de
« traditionalistes »).
Il est incontestable que la tendance dite intégriste prend son origine dans la
réaction catholique à la transformation politico-culturelle issue de la
Révolution Française, et de la philosophie des Lumières, caractérisée par
l'avènement de la Bourgeoisie et du Libéralisme. Les monarchies durent
composer avec la bourgeoisie, et les Droits de l'Homme, tandis que, dans
les profondeurs, se formait une réaction populaire et se cherchait une issue
Socialiste ou Communiste. Le Saint-Siège estimait au contraire qu'il ne
pouvait transiger sur les principes, puisque la Vérité y était engagée : il se
situa donc sur une position d'intransigeance. Des catholiques, qu'on appela
libéraux, pensaient qu'il fallait hardiment tirer un trait sur le Passé. L'Eglise
refusait l'ordre Nouveau, s'y heurtait et éprouvait son isolement. L'objectif
de Léon XIII fut d'abord, de restaurer l'Ordre Social Chrétien de Pie X. Léon
XIII fut un pape plus souple, mais non pas plus libéral que son
prédécesseur, et le « ralliement à la République » qu'il a demandé aux
catholiques français n'impliquait aucune révision de principes ; Léon XIII
entendit reprendre l'initiative :
1 - il était vain de songer à un Ordre Social Chrétien sans une stricte
discipline de pensée qui s' imposât à toutes les écoles catholiques.
2 - Il convenait de préciser la norme des rapports entre l'Église et
l'Etat, puisque cette restauration d'un Ordre Social Chrétien ne passait
pas par le renversement des régimes établis.
3 - il importait de donner à cet Ordre Social Chrétien un contenu en
accord avec les données concrètes du temps.

La Vision d'une Église porteuse de la société à instaurer, l'idéal d'une


nouvelle chrétienté, différente de celle du Moyen Âge, mais reposant sur les
mêmes principes s’oppose les refus d'une société condamnée par ses
propres erreurs. En 1899, Léon XIII condamnera, par exemple
l’Américanisme et son acclimatation sur le vieux continent.
Les principes catholiques sont toujours ceux que le Christ a enseignés, que
l'Église a proclamés, que les Papes et les conciles ont définis, que les Saints
ont tenus, et les Docteurs défendus. Il convient de les prendre comme ils
sont : ils ne se modifient pas, ni parce que les années passent, ni parce qu'on
change de pays, ni à cause de nouvelles découvertes, ni par raison d'utilité.
Celui qui balance, louvoie, s'adapte aux temps, transige, pourra se donner à
lui-même le nom qu'il voudra, mais devant Dieu et devant l'Église, il est un
rebelle et un traître. Qui les accepte dans toute leur plénitude et leur rigueur
est un catholique. Ce type de catholicisme se veut être un Catholicisme
appliqué à tous les besoins de la société contemporaine, alors que le
Libéralisme et le Socialisme pensent que la société a en elle-même les
moyens de résoudre ses problèmes, et que la Religion doit rester une affaire
privée, une affaire de conscience. Ce Catholicisme est donc social par
essence, quel que soit le sens que recouvre ce mot, voire les sens successifs
et antagonistes qu 'il prendra. Les catholiques libéraux, eux, au contraire,
transigent avec la société moderne.

Le Catholicisme Intégral est extensif et maximaliste, et le Catholicisme Social


en est issu. Les durs conflits paraîtront aux antipodes l'un de l'autre. L'un et
l'autre se réfèrent à un même modèle de Christianisme et au même schéma
stratégique : l'avènement de la bourgeoisie par des voies révolutionnaires a
engendré le dés-ordre social, d'où sort nécessairement la subversion
socialiste. La bourgeoisie et la société, contre ce péril, n'ont de recours qu'en
l'Église, qui ne cesse de dénoncer dans l'Individualisme Libéral la cause des
maux actuels. Trois forces sont donc en présence. De part la montée
irrésistible du Socialisme les Anathèmes du Syllabus sont accompagnés
d'une invitation à rallier L'Eglise, seule arche du Salut. L’Eglise prétendait
bien être le défenseur du peuple chrétien, des petites gens, contre les erreurs
modernes. Ce Catholicisme Intégral découvrit la réalité quotidienne de la vie
ouvrière et des quartiers pauvres. Ainsi naîtront, la jeunesse catholique et la
démocratie chrétienne.
En son sens strict et premier, le mot Intégrisme désignait un parti politique
espagnol fondé vers 1890 sous l'invocation du Syllabus, mais que Pie X lui-
même tiendra à distance, le jugeant excessif.

Cette Idéologie visera tous ceux qui combattaient, à tout prix, l'ouverture
politique et sociale du Catholicisme.

L’Intégrisme Moderne est progressivement devenu un Mouvement de


résistance à une transformation interne. Quelle que soit la manière
personnelle dont on se situe dans cet affrontement, on en resterait à une
vision de l'histoire bien mesquine si l'on réduisait ce phénomène à l'image
souvent dénaturée qu'en donnent les polémistes. Le programme de
restauration d'une société chrétienne a fait place à la défense de Valeurs
religieuses menacées par la décomposition.
Le souci des « intégristes », dans ces polémiques est de montrer que leur
pensée s'identifie à l'orthodoxie catholique et à l'authentique Tradition, à
l'encontre de toutes les novations doctrinales jugées par eux
« modernistes » ou « modernisantes ». Le souci de leurs adversaires, au
nom de la même orthodoxie, est de tracer une via media entre les deux excès
opposés du Modernisme et de l'Intégrisme.

Quant au Fondamentalisme, il est issu du Protestantisme américain,


notamment des baptistes des états du sud en réaction contre les tendances
libérales et moderne de la Bible. Le sens littéral est le seul admissible, il ne
souffre aucune interprétation historique ou scientifique. Le récit de la Genèse
devient le garant du Fixisme. D'où les croisades pour bannir des écoles
même publiques l'enseignement de la Théorie de l’Evolution.

Pour les fondamentalistes, les structures de l'Eglise, doivent reposer sur des
déclarations dogmatiques, et se conformer aux anciennes, structures
présentées dans la Bible. Le Fondamentalisme a donné naissance à
d'autres sectes telles que le Millénarisme, le Pentecôtisme, l'Adventisme et
les Témoins de Jéhovah. Cette doctrine fut la cause de nombreuses
scissions au sein de plusieurs Doctrines (Baptisme, Méthodisme,
Presbytérianisme). En 1918, les Églises fondamentalistes se fédérèrent
dans la World's Christian Fundamental Association.

Le Fondamentalisme actuel est né suite à une réunion annuelle d'étude


patronnée par certaines Églises « évangéliques » (Niagara Conference) qui
publia, en 1895, le document en cinq points fondamentaux (fundamentals) :

1) l'inspiration littérale des Écritures ;


2) la divinité du Christ ;
3) la naissance virginale de Jésus ;
4) la valeur expiatrice et pleinement rédemptrice de la mort de
Jésus ;
5) la certitude du retour prochain du Christ pour le Jugement,
Dernier point particulièrement important, car son accent pré-
millénariste exclut tout engagement politique ou social des
chrétiens. Seule la parousie (*) peut mettre fin aux injustices
sociales existantes.
Ces points fondamentaux se dirigent contre les libéraux de la théologie et
de l’action sociale. Tout cela explique le désintérêt à peu près total des
fondamentalistes pour tous les mouvements de réforme sociale
institutionnelle.

Entre 1895 et 1914, le Millénarisme reste important dans les prédications de


« réveil » et surtout peut-être dans les « missions évangéliques » dans les
pays non chrétiens. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le
Fondamentalisme se dévoile sur la place publique dans la lutte menée par
les conservateurs protestants de tous bords contre le Darwinisme professé
dans certains établissements publics d'enseignement aux États-Unis. Pour
débarrasser les écoles et les Églises des professeurs et des pasteurs
défendant l'Evolutionnisme, les fondamentalistes des Églises les plus
diverses (surtout baptistes et presbytériennes) se liguèrent. Les
Fondamentalistes des années 1920-1930 tentèrent, souvent avec succès,
de faire accepter certaines confessions de foi comme condition d'accès au
pastorat dans leurs Églises, et à l'enseignement dans leurs écoles. Une
action politique concertée leur permit également, en certains États,
d'éloigner des chaires d'enseignement public les candidats soupçonnés
d'attachement aux points de vue darwinistes. C’est d’ailleurs de cette
période que le Fondamentalisme prend l'aspect sous lequel il est
actuellement le plus connu. L'État du Tennessee fut le premier, en 1925, à
suivre les fondamentalistes sur leur chemin. Entre 1920 et 1930, le
fondamentalisme cristallise les craintes de tous les conservateurs sur
l'antidarwinisme, pour créer un front commun des « antimodernistes ».
(*) Parousie du grec Parousia (présence), il s'agit du retour glorieux de Jésus Christ à la Fin des Temps
biblique dans le but d'établir définitivement le Royaume de Dieu sur la Terre.

Fanatisme

Le Fanatisme, quant à lui, est une croyance religieuse conduisant à un délire


sacré, et expliquant les faits par l’intervention constante de présences occultes.
Le Fanatisme ne souffre pas la contradiction. Il conduit de façon manichéenne,
à partager les hommes entre amis ou adversaires. Le Fanatisme est une
attitude passionnelle dans la défense d’une conviction, d’une croyance. C’est
un zèle aveugle pour une cause rendant légitime l’emploi de tous les moyens
pour l’imposer.
Le simple amour de la loi doit-être dans le Fanatisme, le but constant de notre
effort, mais en sachant qu’il est inaccessible, faute de quoi, on tombe dans le
Fanatisme religieux reconnaissant que les croyances conditionnant les actions
tendent à se présenter et à être vécues comme des Vérités Objectives. Dans
ce Fanatisme le risque d’Intolérance est constant.
Dans le sillage de l’Ecole de Francfort, on a pu parler du Fanatisme destructeur
et aliénant de la Raison Technicienne. Hegel dénonçait, dans son analyse de la
Terreur (Phénoménologie de l’Esprit), les racines du Fanatisme de la raison
politique. Le fanatisme peut rechercher une cause scientifique. Il n’est pas
irrémédiablement l’autre de la Raison.
□ Agnostique ? Agnosticisme

Croyance religieuse

Croyance pour laquelle, il est impossible de connaître les réalités


métaphysiques ou de se prononcer sur leur existence. Ne reste que
l’inconnaissable, y compris Dieu.
Par op-position au Gnosticisme, c’est le naturaliste Thomas Huxley au 19ème
siècle qui inventa le terme d’Agnosticisme, qui fait intervenir, dans son
analyse du monde, des phénomènes surnaturels et non rationnels.

Proche du Relativisme, cet Agnosticisme philosophique également proche


du criticisme kantien désigne aussi une attitude d'esprit commune qui
considère les questions supra-empiriques comme vaines, parce que
définitivement inconnaissables par la Raison.

La notion est polarisée par la distinction entre Fait et Droit. L’agnosticisme


décrit la suspension de la croyance à l’égard de toute proposition manquant
d'évidence adéquate. La première sorte d’Agnosticisme : l'inconnaissabilité
est de fait, et nous oblige à suspendre toute réponse, et le suffixe « isme »
n’est plus justifié ; ou la seconde sorte : l'impossibilité est de droit et l’on ne
peut plus distinguer l'inconnaissabilité de l’en-soi de l'inexistence, de
l'inconnaissable.
□ Créationniste ? Créationnisme

Croyance scientifique

Croyance en la Création du monde par Dieu sans évolution des espèces.

Cette Théorie soutenant que les espèces vivantes ont été créées telles
qu’elles sont à l’heure actuelle se montre comme une Doctrine Fixiste de la
Création. En un sens radical, elle désigne la Création du monde, l'acte par
lequel Dieu produisit le monde à partir du Néant. Doctrine ou Concept-ion
admises jusqu'au 17ème siècle qui recouvre l'Univers comme ensemble des
êtres crées ou créatures.
Eclairons cette définition préliminaire, en mettant en place une op-position
entre, d'une part, la Tradition issue du Judaïsme qui, à partir de la Genèse et
à travers le récit biblique de la Création du Monde, a donné au concept sa
pleine dimension, ou avec les textes sacrés, s'impose ainsi l'idée d'une
Création Absolue, supposant une Puissance Divine, et non seulement
démiurgique, cause unique d'une réalité entièrement distincte d'elle-même et,
d'autre part la Pensée Antique, qui n'a Déterminé la Création que dans son
sens relatif, comme imposition d'une forme à une matière préexistante.
La Création désigne ce Pouvoir Absolu par lequel l'Agent Divin promeut
l'existence, en dehors de lui, une réalité qui ne préexistait en aucune
manière. Créer signifie, à partir d'un point de départ, le Néant, amener à
l'être, une réalité nouvelle.
□ Evolutionniste ? Evolutionnisme

Croyance scientifique

Croyance en la variation de l’état d’1 système (par exemple biologique) au


cours du temps.
Si l’on accepte l’évolution biologique : elle est constituée par l’ensemble des
modifications subies par la composition du monde vivant depuis l’apparition
de la Vie sur Terre.
Toutefois, les biologistes réservent l'emploi du terme d’ « évolution » à
l'interprétation « transformiste » de ces modifications : les formes vivantes qui
peuplent la terre à une date donnée sont les descendants des formes qui ont
vécu antérieurement. L’Evolutionnisme est en contradiction avec la notion de
reproduction « conforme » des êtres vivants. Une notion qui découle
d'observations effectuées à l'échelle du temps de la génération ou d'un
nombre relativement petit de générations. L’Evolutionnisme suppose au
contraire que, sur un très grand nombre de générations (des milliers, voire
des millions) des différences, généralement minimales, peuvent apparaître, et
s'accumuler dans la descendance d'une forme venant du passé.

Les premiers êtres vivants sont apparus sur Terre il y a plus de 3 milliards
d'années (et peut-être plus au moment de cette publication) après une phase
d'évolution dite prébiotique marquée par la formation de molécules
organiques de plus en plus complexes et l'individualisation en milieu aqueux
de systèmes chimiques de plus en plus élaborés et de plus en plus
autonomes.
Dès le début du 19ème siècle, Lamack, le premier à avoir clairement présenté
la notion de Transformisme, suggérait un mécanisme fondé sur l'hérédité des
caractères acquis. Constatant que les caractères anatomiques et
physiologiques d'un organisme sont modulés par les conditions dans
lesquelles a lieu son développement, et que cette modulation est de nature
adaptative, il postula la transmission de génération en génération des
caractères ainsi acquis ; ainsi pouvait-on comprendre, dans un milieu donné,
le perfectionnement progressif de l'adaptation à ce milieu et, dans des milieux
différents, la diversification du monde vivant. Les mécanismes de l'évolution
ont donné lieu à de nombreuses spéculations. Darwin, un demi siècle plus
tard, tout en rendant populaire la notion de Transformisme, attirait l'attention
sur la Sélection Naturelle dans un environnement déterminé : seuls les êtres
les mieux adaptés survivent et se reproduisent, transmettant leurs caractères
à leurs descendants, d'où une nouvelle génération en moyenne mieux
adaptée que la précédente.
L'hypothèse de l'hérédité des caractères acquis a été rejeté et ont révélé
l'existence de phénomènes susceptibles d'introduire dans une lignée une
variabilité héréditairement transmissible donnant prise à la Sélection
Naturelle, à la suite des Progrès de la biologie à la fin du 19ème siècle et au
20ème siècle. Le couple mutation sélection est à la base de la conception
actuelle des mécanismes de l'évolution, connue sous le nom de Théorie
Synthétique, ou encore Néodarwinisme, conception qui ne laisse aucune
place à une quelconque prédétermination, à une quelconque finalité de
l’évolution. Ce sont les mutations, événements exceptionnels et aléatoires,
qui modifient la structure (et par conséquent les fonctions) du matériel
génétique.
Le Néo-Darwinisme
Cette Théorie s'est perfectionnée progressivement depuis le début du 20ème
siècle pour devenir vers le milieu du siècle la Théorie Synthétique de
l’Evolution. En général c’est la Théorie des mécanismes de l'évolution
prenant en compte les acquis de la génétique, notamment l'existence des
mutations comme source de la diversité sur laquelle s'exerce la Sélection
Naturelle, tout en rejetant l'hérédité des caractères acquis.

L’explication théorique de l’évolution des espèces demeure encore à établir


et fait l'objet de différents débats entre généticiens et paléontologues. Vers
1900, le Mutationnisme débarrassa le Darwinisme de la Croyance en
l'hérédité de l'acquis, puis, à partir de 1920, se sont succédé de nombreuses
Théories (Théorie Synthétique, Neutralisme, Théorie des équilibres ponctués)
qui tentaient d'éclaircir le processus évolutif. Même si, depuis Darwin,
l'évolution des espèces est un fait scientifiquement établie, aujourd'hui, les
connaissances semblent encore très partielles et, notamment, l'idée selon
laquelle l'évolution se fait dans le sens d'un Progrès continu, est remise en
question.

Avant la publication de l'ouvrage fondamental de Charles Darwin, de l'Origine


des espèces en 1859, de nombreux fossiles avaient été découverts, prouvant
que des espèces très différentes de celles d'aujourd'hui avaient autrefois
peuplé la Terre. Pour la majorité des biologistes, notamment Georges Cuvier,
cela voulait simplement dire que Dieu avait créé plusieurs types d'animaux à
différents moments. Mais Darwin apporta les preuves que les espèces étaient
apparues successivement, non pas par des actes de Création, mais par un
processus biologique.

Darwin n'a cependant pas fourni de preuves tangibles sur la façon dont
pouvait se dérouler la naissance d'une espèce à partir d'une espèce-souche.
En effet, si l'idée de descendance impliquait qu'à un moment donné des
espèces donnent naissance à d'autres, le phénomène lui-même restait
mystérieux.
Darwin avança l'hypothèse de la Sélection Naturelle. Si l'une de ces
variations se révèle avantageuse, l'individu qui la porte se reproduira mieux
que les autres ; si, de plus, cette variation est héréditaire, ses descendants
engendreront eux aussi plus que les autres membres de la population. Ce
type de variations est bien connu chez les animaux domestiques, et les
éleveurs ont appris à reconnaître sans difficulté chaque individu d'un
troupeau de bovins d'après ses caractéristiques individuelles. A partir de
cette observation incontestable, il manqua à Darwin de nombreuses preuves
pour confirmer ses hypothèses, qui ne ne seront confirmées qu'au 20ème
siècle.
Darwin avança une autre hypothèse: si une race approfondit sa
différenciation (par le même mécanisme d'accumulation des variations
avantageuses), elle peut devenir si distincte du type initial de l'espèce qu'un
zoologiste la qualifierait de sous-espèce; si celle-ci se différencie encore, elle
finira par représenter une véritable espèce nouvelle. Cette dernière tendra
donc progressivement à n'être composée que d'individus porteurs de cette
variation. Elle représentera une race nouvelle au sein de l'espèce, c'est-à-
dire une population différant héréditairement des autres populations qui
composent l'espèce.
Si des animaux gris se croisaient avec des animaux noirs, les rejetons
étaient de couleur gris foncé, et ainsi de suite. Dès lors, si une variation
(pelage blanc, par exemple) apparaissait chez un individu au sein d'une
population de 100 individus normaux à pelage noir, elle allait
progressivement être «diluée» jusqu'à disparaître, en vertu de l'hérédité par
mélange. Plutôt que d'être progressivement composée d'animaux blancs, la
population allait au contraire redevenir uniformément noire .Pour prendre un
exemple fictif, cette Théorie prévoyait que le croisement d'un animal blanc
avec un animal noir donnait nécessairement des rejetons de couleur
intermédiaire, en l'occurrence grise.

Selon ces lois, les caractères «apportés» par les individus reproducteurs ne
se mélangaient pas, et pouvaient même réapparaître à l'«état pur» chez des
descendants, même s'ils ne sont pas manifestés chez leurs parents.

La théorie néo-darwinienne est caractérisée par deux notions centrales:


1 - l'évolution consiste en l'apparition dans les populations de nouvelles
variantes génétiques, suivies du remplacement graduel, sous l'action de
la sélection naturelle.
2 - ce mécanisme de modification génétique des populations permet à
lui seul d'expliquer comment une espèce donne graduellement
naissance à une nouvelle espèce, après être passée par les stades race
puis sous-espèce grâce à la différenciation génétique croissante d’une
population.

Les partisans du Néo-darwinisme strict dans les années 1990 pensent que la
formation de nouvelles espèces par «révolution génétique» ou par
remaniements chromosomiques est l'exception plutôt que la règle. En fait,
cela dépend sans doute des espèces considérées. La controverse sur la
façon dont naissent les espèces est toujours vive.

Pour la Théorie Néo-darwinienne, l'évolution des espèces, appréhendée


dans son ensemble, était une progression du plus simple au plus complexe.
□ Déterministe ? Déterminisme

Croyance scientifique

Croyance selon laquelle tout phénomène a sa cause et que, les mêmes


causes génèrent rigoureusement les mêmes effets. L'idéal du
Déterminisme strict fut formulé par le physicien Laplace (1749-1827) :
« si nous parvenions à une connaissance totale d'un état donné de
l'univers, nous pourrions en déduire infailliblement ses états passés et
futurs ». Suivant un principe d'enchaînement régulier, les Lois
scientifiques établissent entre les faits un rapport constants, nécessaires,
universels, mesurables et dont la reproductibilité autorise la prévision.

Dans la mesure où il se rapporte avant tout à une Concept-ion


Scientifique du Monde, le Déterminisme, ou plutôt son principe, doit être
distingué de l'idée de nécessité ou de Fatalisme. C'est en physique que
le principe du déterminisme trouve à la fois sa forme la plus opératoire et
sa problématisation la plus complète. Une Théorie, dans la physique
contemporaine sera dite, déterministe, lorsqu'elle permet de prévoir
l'évolution d'un système physique à partir de ses conditions initiales,
prévision donnée comme certaine. Les positions et les vitesses d'un
ensemble de particules, à tout instant ultérieur, lorsque sont connues
leurs positions et vitesses initiales, sont calculé par la Mécanique
Classique. Le Déterminisme Absolu et Total exclu toute contingence, et
donc toute Liberté conçue comme pouvoir d'indétermination ou libre
arbitre indépendant de la puissance de Dieu. Les choses sont
déterminées à exister, et à agir selon une nécessité relevant de causes
qui leur sont totalement extérieures et absolument contraintes. Cette
chose sera dite nécessaire ou plutôt contrainte qui est déterminée par
une autre à exister et à produire quelque effet, selon une certaine raison
déterminée.
□ Indéterministe ? Indéterminisme

Croyance scientifique

Croyance fondée sur la négation du déterminisme. L’indéterminisme


confère à l’Homme un Libre Arbitre Absolu ; c’est-à-dire l’indépendance
totale des actes de la volonté par rapport à toute série de causes
antécédentes comme à tout ordre de circonstances.
L'Indéterminisme désigne l’intervention du Hasard dans les phénomènes
naturels à l’échelle microphysique (épistémologiquement parlant) à
contrario du Déterminisme défini, dans le cadre de la Physique
Classique. Il se réfère aussi bien à l'idée d'une indétermination
immanente aux phénomènes physiques eux-mêmes qu'à la Thèse selon
laquelle il serait l'effet des limites inhérentes aux procédures de
connaissance, les propriétés caractéristiques des phénomènes étudiés
étant modifiées par les procédés mêmes qui sont mis en œuvre pour en
élucider la nature
L'apparition du Modèle Indéterministe se comprend dans le cadre de la
Crise du Modèle Déterministe dominant en Physique depuis le 17ème
siècle : le modèle déterministe fondé sur la puissance heuristique de la
méthode mathématique utilisée dans la dynamique newtonienne et dans
la mécanique galiléenne.
Le déterminisme lié à la physique des solides s'avérait inopérant dans la
physique des fluides, l'interprétation relativiste des phénomènes
cosmologiques par Einstein, et surtout le développement des Théories
quantiques, de Planck à Heisenberg, ont provoqué l'effondrement de
l'édifice déterministe en ruinant ses fondations réalistes. Le modèle pure-
ment mécanique excluant la possibilité de comprendre la nature
statistique des phénomènes lumineux, vint à être remplacé par le
modèle quantique, qui impliquait alors une interprétation probabilitaire
des événements subatomiques.

Il y eut un changement complet de perspectives dans les


représentations du monde naturel. L’Indéterminisme consiste en effet
dans le passage d'un univers prévisible à un Univers Probabiliste et
Incertain. La Loi de causalité, même si elle est vraie, ne vaut que pour
les objets idéaux ; les objets réels auxquels nous avons affaire ne sont
contrôlables que dans la limite d'une très forte probabilité. Les relations
d'incertitude de Heisenberg montrent, de ce point de vue, que
l'Indéterminisme est moins du côté de la connaissance que de celui de la
réalité physique qu'elle essaie d'atteindre.
L’interprétation des Lois Quantiques par l'Ecole de Copenhague, où
officiait Bohr et Heisenberg, fut définie par Heisenberg de la façon
suivante : « Selon cette Interprétation, les objets mathématiques que
nous couchons sur le papier ne disent rien sur la situation objective de la
Nature, mais, au contraire, ils affirment quelque chose sur des
potentialités, sur des Probabilités ». Heisenberg marque la différence
qu’il y a entre le mot indéterminisme et le « déterminisme » de la
physique classique, mais aussi avec le modèle mis en œuvre dans
l'ancienne thermodynamique statistique. Pour celle-ci, le fait de ne pas
connaître suffisamment les coordonnées d'un système, et donc de ne
pas être en mesure de prédire son comportement dans tel ou tel cas,
n’empêche pas de pouvoir déterminer ce système.

En effet, et en principe, la possibilité de mesurer les positions des


particules du système autorise les prédictions. Mais dans la Théorie
Quantique, le physicien se trouve dans l’impossibilité de définir le
moment de la désintégration radioactive d’un noyau.

L'idée d'Indéterminisme correspond très précisément, pour Heisenberg,


à cette différence entre la Théorie Classique et la Théorie Quantique,
celle-ci ayant « abandonné la recherche de paramètres capables de
mesurer, et par là-même, de prédire plus que la théorie quantique ne
permet déjà de le faire ».

La Théorie Quantique exclut donc le fait qu'il soit possible d'effectuer,


même en principe, des mesures qui permettraient de formuler des
prédictions sûres quant au moment de la désintégration.

L’Interprétation de l'Ecole de Copenhague revient donc à introduire le


concept de Probabilité, ou concept de potentialité au centre de la théorie
Quantique. Le schématisme mathématique utilisé par la Théorie renvoie
donc désormais à des Potentialités, et non plus à des réalités comme le
postulait la Physique Classique.

La formule toujours citée, extraite d'une lettre d’Einstein, à Max Planck


révèle son anti-indéterminisme : « Ce que nous attendons de la science
nous situe maintenant aux antipodes l'un de l'autre. Vous, vous croyez
en un Dieu qui joue aux dés, et moi, je crois aux règles parfaites de la
Loi dans un Univers où il existe quelque chose d'objectif, que je
m'efforce de saisir d'une façon farouchement spéculative »
Cette lettre démontre clairement qu'Einstein rejetait l'hypothèse
indéterministe sur la base de conceptions à la fois rationalistes (en
physique) et réalistes (en philosophie), le tout mêlé de Foi dans une
Religion de type Cosmique, qui lui était tout à fait propre.

Les physiciens de l’Ecole de Copenhague ont bien montré que


l'incapacité d'émettre des prévisions certaines provient des limitations
internes de la connaissance, celles des procédures mises en œuvre
dans l'expérience elle-même. L'op-position, trop schématique peut-être,
entre déterminisme et indéterminisme recouvre en fait des problèmes de
niveaux différents. A commencer par celui de la causalité dont on ne
peut trop rapidement confondre le sort avec celui du déterminisme. Mais
cela, n'implique pas pour autant que le rejet du déterminisme suppose
nécessairement celui de la causalité, seule étant ruinée, en fait, l'idée
d'une causalité qui correspondait au type d'explication de la mécanique
analytique classique comme celle de Laplace
C'est sous le titre de « Métaphysique indéterministe » que K.Popper
reprend le débat. Il évalue le statut épistémologique des énoncés qui
l'organisent. Il faut distinguer, selon le type de précisions déduites, des
« énoncés de précision » et des « énoncés de Probabilité », la tâche du
savant également, est de « rechercher des Lois qui lui permettent la
déduction avec précision ».

Les énoncés de précision se rapportent à des prévisions relatives à


des cas individuels, permises par des lois de type causal ou
déterministe. Les énoncés de probabilité se rapportent à des
« hypothèses relatives à des fréquences », relevant des lois
probabilitaires. Popper dans son hypothèse consiste à montrer que rien,
épistémologiquement parlant, ne rend incompatibles ces deux types
d'énoncés, qu'il est logiquement possible de ramener les énoncés de
précision à des énoncés de probabilité. Cette situation logique ne justifie
donc, a priori, ni une position déterministe, ni son contraire
celle indéterministe. Popper conclut sur le caractère métaphysique du
débat sur la causalité de l’Indéterminisme ; que le monde soit ou non régi
par des Lois strictes est, comme la Croyance en la causalité, une
question purement méta-physique. L'analyse d'Heisenberg n'implique
donc pas nécessairement des Thèses Indéterministes, aucun énoncé
empirique n'est susceptible d'entraîner des conséquences
méthodologiques conduisant le savant à abandonner sa recherche de
nouvelles Lois, mais elles tombent sous le coup du Principe de
Vérification Poppérien : la Falsification. En fait l’Indéterminisme cache
un mode de pensée commun avec celui de la méta-physique
déterministe. Le déterminisme suppose selon le modèle de Laplace que
tout événement doit pouvoir être prédit avec un degré de précision
donné, cela n’impliquant pas pour autant que l'on puisse justifier l'énoncé
d'interdits fixant des limites internes à la recherche scientifique.
□ Sceptique ? Scepticisme

Croyance philosophique

Croyance antidogmatique, en l’Absence de Vérité Absolue. Le sceptique


paradoxalement fait de la philosophie pour montrer qu’il ne faut pas
philosopher. Le scepticisme préconise de Suspendre le Jugement, et de
prendre la vie pour guide.

Ce qui se montre à nous, hommes, et à partir de quoi nous pensons ce


que nous pensons, ce qui est pensé, est le produit mixte de la rencontre
entre le sentant et le senti, un relatif : le phénomène. Les phénomènes
varient et s'opposent selon les hommes, selon les liens, selon les
circonstances, les Iieux etc. ; sans qu'il soit possible d'en tenir un à
l'exclusion des autres, pour une manifestation du réel.

Nous jugeons de ce qui est à partir de ce qui nous apparaît. Nous


pourrions néanmoins faire abstraction de cette relativité s'il y avait une
uniformité et une universalité du phénomène. La variété et l'opposition
des opinions relatives aux premiers principes et aux premières causes,
empêchent que l'on donne son assentiment à aucune.

C'est dans une « Suspension de Jugement » que résulte la mise en


oeuvre de la méthode sceptique. On a reproché aux sceptiques de parler
et de se promener pour dire qu'on ne pouvait pas se prononcer, et on a
confondues la suspension du Jugement, avec le silence. Or suspendre
le jugement ce n’est pas se prononcer à l’égard de ce que les choses
sont ou ne sont pas.

L’existence, dit-on, est faite de choix, de décisions, qui imposent qu’on


se prononce sur la valeur des choses et des actes auxquels on est
confronté. On a mis en doute la possibilité, pour le sceptique de vivre en
suspendant son jugement. Le scepticisme serait alors un simple jeu
dialectique, une fantaisie spéculative que la vie réfuterait.

La suspension du jugement n'interdit nullement d'orienter sa vie, elle


impose seulement de l'orienter en se fiant aux phénomènes qu'il
s'agisse des moeurs, des lois ou des inclinations du corps.La méthode
sceptique conduit à l'Ataraxie, au contentement et à l'absence de trouble
de l'âme.
Le pyrrhonisme a pour but de rechercher le Bonheur et de reconnaître
qu'il réside dans la quiétude de l'impassibilité. Cette quiétude pourra être
atteinte par le travail d'analyse de nos représentations. Le pyrrhonisme
paraît avoir sa source dans une vive préoccupation morale. Nous
devons nous rendre compte, que les choses ne nous sont connues que
relativement à notre situation.

De la critique de la connaissance (qu'Aenésidème élargira à la raison en


critiquant le concept de causalité par exemple) découle une indifférence
spéculative : « Suspension du Jugement » (Epochè) et impossibilité de
se prononcer (Aphasia). On doit se dépouiller de tout affect et atteindre
ainsi l' ataraxie (absence de trouble, impassibilité et équilibre de l'âme
qui se retient de juger dogmatiquement).
Les passions sont neutralisées par la suspension du jugement, car elle
supprime de ses passions les opinions qui les soutiennent (Apathie). Le
scepticisme Grec est généralement compris comme la philosophie
négative par excellence, qui proclame impossible la possession de la
Vérité.
□ Relativiste ? Relativisme

Croyance philosophique

Croyance selon laquelle, il n’y a de connaissance que relative. Cela


signifie que toute connaissance dépend d'une autre connaissance ou
d'un point de vue. Le terme est souvent employé pour designer les
philosophies empiriques, psychologiques ou sceptiques. Il s'applique
aux doctrines esthétiques ou morales selon lesquelles le Bien ou le
Beau sont des idées relatives. Le Relativisme Radical est représenté
par la phrase prêtée par Platon à Protagoras : « l'homme est la mesure
de toutes choses, de celles qui sont pour ce qu'elles sont, de celles qui
ne sont pas pour ce qu'elles ne sont pas ». C’est un Relativisme fondé
sur la nature de l’entendement.

On rencontre un Relativisme fondé, lui, sur les conditions historiques et


sociales, ou philosophie des conceptions du monde. Cette Philosophie a
été critiquée par Husserl dans la philosophie comme science rigoureuse.
Pour cette philosophie il n’existe de vérité que relative à une époque
donnée et pour une civilisation donnée.
□ Perspectiviste ? Perspectivisme

Croyance philosophique

Cette croyance construit une image de l'objet en fonction du point de vue


de l'observateur. On donne le nom de Perspectivisme à toute Doctrine
qui soutient que la représentation est sous la dépendance exclusive du
Sujet qui la construit.
Entre le connaître et les besoins vitaux propres du sujet, tel est
l’articulation essentielle que propose le perspectivisme, Doctrine
largement étudié et défendu par Nietzsche. L'être selon lui n'est plus
pensé selon des critères d'immutabilité et d'identité, mais par un retour à
la philosophie héraclitéenne, comme devenir pur, sans ordre, ni règle, ni
fin assignable. Il est selon sa philosophie : l'être-devenir offert à un
connaître qui va lui imposer ses lois, sa perspective, l'appréhender, le
transformer en fonction de ses propres besoins, de ses propres
exigences.

Cette perspective, portée par le sujet sur l’Etre du réel ne saurait être
pensée comme l'interprétation passive d'un donné préexistant. Il n'y' a
que des Interprétations, selon Nietzsche : des Perspectives sur les faits.
Sera dite « noble », par contrepoint, l'interprétation qui émane d'une
volonté de puissance de part en part affirmative, approuvant sans
restriction l'existence, jusque dans la souffrance, jusque dans le non-
sens, suffisamment forte, enfin, pour vouloir avec amour la répétition
indéfinie de ce qui est.
Le Perspectivisme Nietzschéen, renvoie dos à dos deux pôles, opposés
d'une métaphysique archaïsante que sont le Réalisme et l'Idéalisme. Le
Scepticisme n’est jamais pour Nietzsche que le nom donné à la peur de
la Vérité. Le Relativisme dans la proclamation qu’il fait de sa
condamnation de l'Absolu, aboutit dangereusement à une égalisation, un
nivellement des pensées et des Théories.

Chez Nietzsche, si le connaître se définit bien comme une façon d'entrer


en relation effective avec le réel, c'est parce qu'il est d'abord et
essentiellement une opération du Corps. Nietzsche interprète comme un
soi, constitué d'une pluralité de forces dont tantôt l'une, tantôt l'autre,
prévaut, pourvu d'une vie aussi riche et complexe qu'elle demeure
secrète et invisible. Ce Corps est peut-être le Vrai Sujet, il ne peut se
réduire, au nom d'un Matérialisme grossier. Le Corps se découvre
psychique de part en part. Ainsi ce corps a une perspectivisation plus
fine, plus complexe et plus riche, le connaître dans la philosophie
nietzschéenne se_ dit toujours en terme de maîtrise, qu'il soit peut-être
uniquement question du corps dans le procès de connaissance éclaire
doublement le fait que, d'une part :
- « tout l'appareil de la connaissance est un appareil d'abstraction et
de simplification, organisé, non pour la connaissance, mais pour la
maîtrise des choses »
- « Les philosophes nous ont mis en garde avec un sérieux terrifiant
sur le mensonge des sens (...). Mais personne n'a saisi l'inverse,
l'inutilité du vrai dans la vie et la nécessité vitale de l'illusion
perspectiviste »

Entre ces prospections se jouent des luttes, des conflits, des hiérarchies
entre ces perspectives. Le fait qu'il y ait plus de perspectives sur le réel
implique :
1- la nécessité de mettre en place un critère susceptible de départager
les interprétations riches, « nobles » des interprétations affaiblies,
« viles »,
2- Sera dite « noble » l'interprétation qui émane d'une volonté de
puissance de part en part affirmative.

3- Sera dite « vile » l'interprétation proposée par une volonté de


puissance négative

Ce critère de différenciation vaudra enfin, à l'intérieur même de l’histoire


de la philosophie, pour sélectionner le « véritable philosophe », des
« ouvriers de la philosophie » : lui seul s'assume comme législateur- et
créateur de valeurs. Il est celui qui commande et légifère, celui qui
détermine le sens, dont la connaissance est véritablement transmuée en
création dont la volonté est éminemment volonté de puissance. Celui
qui, tel la figure du penseur grec avant Socrate, ouvre des possibilités de
vie infiniment riches et dionysiaques rompant ainsi avec le Nihilisme de
la Modernité.
□ Individualiste de droits ? □ Individualiste de faits ?
Individualisme de droits ou de faits

Croyance philosophique

Doctrine affirmant la primauté de l’individu sur la collectivité. On pense


le bien collectif comme somme de biens individuels, l'individu lui est
considéré comme source irréductible de valeur : l'individu ne peut se voir
soumis à une contrainte à laquelle, d'une manière ou d'une autre, il
n'aurait pas consenti. On a discerné l’individualisme de droits ou de faits
dans la naissance du Nominalisme occamien, et son épanouissement
dans les Doctrines éthico-politiques des 17ème et 18ème siècles.
L’Individualisme s’est vu reprocher sa représentation abstraite de
l’individu souverain et autonome par les religieux comme Bossuet ou par
les idées romantiques comme celles de Schelling. Il s’est vu reprocher
également sa conception volontariste et psychologique de l’ordre social
avec leurs conséquences néfastes sur les plans économiques et
juridiques. Les Thèmes Individualistes de Liberté et d’Egalité des Droits
ont été remis en valeur au 20ème siècle aux cours des catastrophes
politiques. On peut distinguer 2 types d’individualisme :

- L’Individualisme de Droits qui reconnaît à la personne sa


citoyenneté, avec son droit de cité, et ses devoirs civiques, dans
un certain respect des règles de conformité.
- L’Individualisme de Faits, ou l’individu se retrouve seul avec lui-
même et son propre Egoïsme, inscrit dans une religion du Laxisme,
libre de tout faire, dans un Cynisme proche d’un certain Hédonisme
lui reconnaissant pour seul droit, le droit à la différence sans
contrepartie morale. (Je m’en-fou-tisme).
□ Hédoniste ? Hédonisme

Croyance philosophique

On appelle Hédonisme toute Doctrine qui fait de la recherche du


Plaisir le principe de la morale. C’est une Croyance philosophique qui
définit le plaisir comme Souverain Bien. L’Hédonisme est à distinguer
de l’Eudémonisme pour lequel l’activité morale doit avoir pour fin la
recherche du Bonheur, auquel s’identifie la Vertu. L’Ecole Cyrénaïque
ou Ecole Hédonistique est à l’origine de l’hédonisme, et a été créé par
Aristippe vers 435-350 av J. C.
Epicure dans sa lettre à ménécée affirme que « le plaisir est le
principe et la fin de la vie bien heureuse ». Il donne par cette phrase
un principe plus systématique à l’Hédonisme. Nous sommes en tant
qu’être humain à la recherche du plaisir pour vivre conformément aux
prescriptions de la Nature. L’Hédonisme épicurien se tourne vers un
Ascétisme extrême. On vise à obtenir, par les désirs naturels et
nécessaires, la non-douleur pour le corps et l’absence d’inquiétude et
de crainte pour l’esprit. Pour Epicure, admis par les cyrénaïques, il y a
deux sorte de plaisirs : le plaisir « en mouvement » et le plaisir « en
repos » (plaisir catastémique).

Le Plaisir est le Bien Suprême. Cette donnée immédiate n'est le fruit


d’aucune spéculation, mais d'une appréciation exquise qu’instaure le
sentiment de plaisir, qu'il faut rechercher à tout prix, et celui de peine qu'il
faut fuir de toutes les manières. C'est en fonction de ce seul plaisir, si
cela était nécessaire, que nous pourrions déterminer ce que nous devons
faire et qui nous sommes. Il n'y a pas de milieu possible entre le plaisir et
la douleur ; bien plus, l'oscillation entre ces deux pôles n'est pas
constitutive de l'expérience, puisque toute préférence et toute aversion
sont désignées en référence non à la douleur, ni au plaisir par différence
avec la douleur, mais au Plaisir seul.
Platon retient de la Thèse Hédoniste, que le Plaisir est un mouvement ; le
plaisir n’est pas absence de douleur ou suppression de la douleur ; il est
un état positif, essentiellement bon. Les plaisirs purs ne satisfont à aucun
manque et ne renferment donc rien qui soit contraire à leur essence. À ce
titre, les plaisirs purs appartiennent à la nature du fini ; ils sont stables et
limités, et donc d'une certaine manière parfaits. Si le plaisir est constitutif
du Souverain Bien quoique étant un mouvement, ce mouvement n'est
donc plus indéterminé, comme l'implique la Thèse d'Aristippe, ni enclos
dans l'instant de pure jouissance ; mais il est un mouvement ordonné,
tendant vers sa fin dont il est prise de conscience et manifestation. Même
s’il s'agit des plaisirs purs et donc intrinsèquement bons, parce qu'ils ne
sont mêlés d'aucune souffrance, c'est-à-dire précédés d'aucun désir :
l'évidente positivité du plaisir, qui pour les cyrénaïques est une évidence
constatée, est pour Platon une évidence conquise. Conquise, car le plaisir
engendre les simulacres. L’illusion est d'abord inévitable qui donne à
éprouver du plaisir quand cesse la douleur. Si la Thèse de Platon
demeure hédoniste, c'est au prix d'une métaphysique où le plaisir est
une essence, et donc une norme pour qui veut l'actualiser et s'en servir
comme critère pour fonder une anthropologie et une éthique.

La pratique du Plaisir comme Ascèse est un Hédonisme qui vise à la


Sagesse, qui est maîtrisé, et d'abord maîtrise de soi. Platon, à la
différence d'Aristippe, instaure un détour essentiel où la même Sagesse
est à la fois recherche du Bien et du Vrai qui, s'ils sont coextensifs au
coeur de l'Être, ne le sont plus lorsque leur mode d'apparaître est lié au
Devenir. Aristippe, au sujet de ses rapports avec la belle Laïs, tient à
préciser : « Je possède, je ne suis pas possédé`. » Aristippe, au contraire
des cyniques, ne veut pas commander, ni disposer de pouvoirs, car il ne
veut pas devenir l'esclave même de la cité, pas plus qu'il ne possède la
belle Laïs pour assouvir les désirs.

Platon s’attachait à garantir au plaisir un statut positif, préservant par là


même le Souverain Bien, de la contamination des plaisirs qui participent
de l'infini et de la douleur. Aristote quant à lui, semble faire l'économie de
ce détour, mais le caractère indissociable de l'acte et du plaisir qui
l'accompagne, et le perfectionne, fait de la pratique, ou recherche de la
Vérité, et de l'acte de connaître en particulier, l'équivalent de la Vertu
elle-même, du moins telle que l'entendaient les cyrénaïques. Platon et
Aristote ont tous le deux effacer et estomper la portée réelle de la Thèse
d’Aristippe L’Hédonisme Radical, seul digne de ce nom, suggère que l'A-
moralité a partie liée avec l'impensable et l'irrationnel, et les discours et le
savoir avec le pouvoir et les institutions !!!

Dans l'époque moderne, Jeremy Bentham, par exemple, associe aux


thèses hédonistes, les premières versions des principes économiques de
l'utilité, et John Stuart Mill la Doctrine Pragmatiste. Pour eux, l'Homme
s'oriente naturellement vers la recherche du plus haut niveau de
satisfaction pour un effort donné. L'enseignement cyrénaïque primitif se
trouve discrédité par de telles considérations, en raison des difficultés
théoriques qu'elles soulèvent.
Cette décadence reçoit sa forme achevée dans la doctrine épicurienne
qui oscille entre l'Hédonisme Rationnel et l'Hédonisme Pur, et en fin de
compte à l'Eudémonisme. Le plaisir est constitutif et fin essentielle de
l'Homme ; mais encore faut-il savoir saisir le plaisir et le faire durer par
un effort de réformation de l'imaginaire et par l'éducation de la volonté. Le
plaisir consiste dans l'équilibre corporel, toujours instable, qu'il faut
maintenir et rétablir sans cesse. L’intervention de la raison ne modifie
pas la nature du plaisir ; sa fonction s'applique exclusivement aux
données sensibles dont elle doit soustraire les contenus à la mobilité du
Devenir en les transformant en plaisirs toujours disponibles.
L’intervention de la raison est nécessaire qui fixe les limites que le plaisir
doit atteindre, mais ne pas dépasser. Le Bonheur est à la portée de tous
et le paradis en nous. En cela, et sur bien des points de détail, Épicure est
l'héritier de Platon et d'Aristote plutôt que d'Aristippe. La vertu
épicurienne, c'est donc la Santé du Corps qui, soustraite à la fuite du
temps par un jeu réglé de substitution, les unes aux autres, des images
intérieures, permet au sage de se suffire à lui-même. L'apologie
épicurienne du plaisir affirme son originalité parce qu'elle préconise
moins un retour à la Nature ou l'organisation harmonieuse de celle-ci,
qu'elle n'exalte l'Homme et l'Homme seul.
□ Nihiliste ? Nihilisme

Croyance philosophique

Cette croyance se base sur le concept selon lequel Rien d’Absolu ne peut
exister. Des nihilistes comme Gorgias de Léontium mirent fin à l’existence du
critère de la Vérité. Gorgias établit, dans son ouvrage intitulé Du non-être ou
de la nature, trois point fondamentaux à sa théorie :
1 - rien n’existe.
2 - Si quelque chose existe, ce quelque chose ne peut être appréhendé par
l’Homme.
3 - Cette appréhension ne peut-être énoncé et expliqué à autrui.
Le Nihilisme désigne un courant de pensée développant, une critique très
pessimiste de l'ensemble des faits sociaux et historiques Le principal
théoricien de cette Doctrine est D. Pissarev (1840-1868). Il affirme la
primauté des droits de la personnalité humaine.
L’Homme est poussé par la Nature à la satisfaction de ses exigences les plus
immédiates. L’Egoïsme rationnel nous oblige à redéfinir toutes les valeurs
humaines. Ce qui est directement utile à l’individu est « juste ». Les Valeurs
Traditionnelles de l’Utilitarisme, qu'elles soient théologiques ou morales sont
passées au crible et opposent de façon radicale le simple du populaire, au
luxe aristocrate. L’idéal d’autonomie social et morale de l’individu, à partir de
1875 fera naître un groupe nihiliste, aux Théories Activistes de type
Terroriste. Pour cette raison le Nihilisme et la Doctrine Anarchiste se
confondent. Cette dernière élaborée par Bakounine critique l'organisation
sociale, et débouche sur le principe de destruction de toute forme d'Etat. Le
Terrorisme – pour le Nihilisme comme pour l’Anarchisme – peut s’avéré être
une fin en soi.

La véritable dimension philosophique du Nihilisme a été donné par


Nietzsche. Sans le prôner, il constate que le «Nihilisme Radical» découle de
l'effondrement de la métaphysique occidentale issue de Platon et du judéo-
christianisme. L'Homme découvre que rien n'est vrai de ce qui lui était
couramment enseigné, et que «Dieu est mort». L'Echelle Traditionnelle des
Valeurs repose sur le Ressentiment des faibles et des esclaves. Nietzsche
prône pour la «Transvaluation des valeurs». Pour cette raison il n’est pas
vraiment un Nihiliste mais un Révolutionnaire. D’ailleurs il s'op-pose aux
premiers Nihilistes «scientistes», auxquels il reproche d'avoir remplacé la
métaphysique par une prétendue objectivité scientifique. Ceux-ci croient
encore à la Vérité, et Nietzsche les appelle les derniers Idéalistes de la
connaissance.

Le sens profond du Nihilisme se comprend par la question des valeurs c’est-


à-dire par leur dévaluation générale. Perte de tout sens vital, de toute
signification orientée vers la vie. Le nihilisme est l'appel irrésistible du Vide.
Le Nihilisme est le vide bouddhique, celui que le « Pessimisme » de
Schopenhauer donne pour seul remède possible à la souffrance. Dans
Nihilisme, nihil signifie donc le Néant de toutes les Valeurs (au moins celles
Traditionnelles), le mouvement ou réaction par laquelle la vie prend une
valeur du néant : le Nihilisme est l'anéantissement de l'instinct dans des
valeurs posées comme infiniment supérieures à la vie. A cette dévalorisation
de la vie dans les valeurs supérieures de l'idéalité succède la dévalorisation
de ces valeurs supérieures elles-mêmes.

L'ensemble des idéaux et des valeurs morales n'avait d’autre fonction que de
recouvrir le Néant ouvert sous la pensée, au coeur même de l’Homme, par la
Négation de la vie. Le Nihilisme n'apparaît plus seulement comme un
événement : l'Histoire de l'Homme comme Histoire Universelle est le
Nihilisme.
□ Pessimiste ? Pessimisme

Croyance philosophique

Le Pessimisme de la Doctrine de Schopenhauer tient au fait que la


souffrance et l'insatisfaction sont le fond de l'être. Cette Croyance est
l’opposé de l’Optimisme de Leibniz, selon laquelle la somme des maux
l'emporte sur celle des biens.
Ce Pessimisme n'est pas un jugement tiré de l'appréciation de notre
expérience, insistant sur la somme des maux, sur la malchance du sort,
qui accable notre vie, comme cela se rencontre chez Hégésias. Avec la
dissipation de l'illusion, le Pessimisme apparaît, quand on a-perçoit que
les actes volontaires même, ne sont que des justifications après coup d'un
Vouloir se servant de nous.
On peut mettre en avant 3 formes de pessimisme :

1 - Le plaisir sans positivité, qui est une conception épicurienne du plaisir,


n'est que cessation d'une Douleur, d'un Besoin, relâchement d'une
tension.
2 - Un monde aux mains d'une puissance volontaire radicalement
mauvaise : c’est l'idée gnostique qu'à l'origine du monde, les jeux sont
faits : c’est-à-dire, la conception d'un Dieu impuissant ou irresponsable.
3 - Particulièrement lié à la Doctrine an-attà ou doctrine du non-soi, on
distingue le Pessimisme bouddhiste. La Croyance au soi conditionnant
l'apparition de la Souffrance. La reconnaissance que l'impermanence du
monde ne peut permettre la satisfaction.

Devant le monde et l'existence, le Pessimisme conduit au sentiment de


l'Absurde. Ce thème connaîtra une large postérité littéraire et
philosophique
Nietzsche reconnaissait, dans la postérité du Pessimisme, une forme de
préliminaire du Nihilisme ; le Pessimisme n'est pas considéré par
Nietzsche comme un « problème », mais comme un « symptôme.»
□ Pluraliste ? Pluralisme

Croyance philosophique.

Croyance opposée au Monisme. Doctrine selon laquelle la réalité est


formée d’êtres indépendants irréductibles à un principe unique.
□ Nominaliste ? Nominalisme

Croyance philosophique

Le Nominalisme qui est une croyance philosophique réfute tout Réalisme de


l’Essence et ne reconnaît d’existence qu’aux individus. Cette Doctrine
apparaît avec Roscelin, au 11ème siècle, et elle réélaboré par Abélard au
12ème siècle. A partir de Guillaume d’Ockham, le Nominalisme culmine au
14ème siècle.
Le Nominalisme se maintient à l’âge classique par l’intermédiaire de Hobbes,
Locke, Berkeley et Condillac. Au 20ème siècle, le Nominalisme retrouve un
peu de vigueur avec N Goodman et W. V Quine qui construisent des
langages qui traitent tous leurs objets comme des individus. Le Nominalisme
se trouve confronté à des problèmes soulevés par les notions d’ensemble ou
d’infini. Il a toujours une portée critique contre une réalisation abusive des
concepts. Il ne reconnaît pas, en philosophie pratique, aucune réalité à la
société, aux classes sociales ou à la nation, en dehors des individus qui les
composent.
Pour le Nominalisme le Concept n’est qu’un Nom et n’existe effectivement
que les individus auxquels renvoient ces Noms. Il est synonyme de
Terminisme. Les universaux ne sont que des signes, extérieurs à des choses
conçues comme des créatures au moins possibles. Si cette référence
théologique disparaît, le donné auquel se réfère le signe conceptuel ne sera
plus le même ; ainsi, dans l'Empirisme des Temps Modernes, l'Universel, cet
Abstrait, ne peut être d'aucune manière conçu comme extrait du singulier,
seul susceptible d'être intuitivement donné.

L’Empirisme peut être envisagé comme Nominaliste en précisant qu'en


tenant compte de la mutation intellectuelle opérée dans la Révolution
Scientifique des 16ème et 17ème siècles, la Nature, selon le mot profond de
Husserl, a changé de sens. L'individu corporel d'Ockham reste la substance
de style aristotélicien porteuse des qualités sensibles immédiatement vécues
dans la perception commune. La nature que découvre la nouvelle physique
mathématique n'a été concevable que par une ontologie nouvelle
d'inspiration platonicienne. Avec Galilée et Descartes, celles-ci ne sont plus
que des « qualités secondes », dénoncées comme irréelles : la réalité étant
d'essence purement géométrique et mécanique. Le rationalisme du 17ème
siècle y voit des « essences singulières ».

On retrouve donc un Nominalisme dans les esprits auxquels les abstraits


mathématiques ne posent pas d'autre problème que les Universaux, simples
signes qui renvoient aux individus donnés dans une situation intellectuelle,
issue de la Révolution Scientifique.
Pour Ockham, le Concept, sa véracité de signe naturel est garantie par la
Croyance en un Ordre de la Nature issu du Créateur, assimilé à un terme
mais mental, qui est un élément d'un Langage plus profond et plus commun
que les diverses langues historiques. Le Nominalisme des Empiristes
Modernes met l'accent sur le rôle actif du Mot. Une Science se présente,
selon une formule fameuse de Condillac, comme « une langue bien faite. »
□ Pragmatique ? Pragmatisme

Croyance philosophique

Le Pragmatisme vient du grec pragma, («action, affaire, Entreprise ») ; par


son nom il s’op-pose à la Contemplation (Theoria), en laquelle selon les
grecs, réside l'activité propre à la philosophie. Une croyance qui a en
commun, l'ambition de servir à l'Action et de s'en tenir aux choses.
Peirce a donné ce nom à une conception de la science selon laquelle celle-ci
ne nous fait rien connaître avec certitude parce que toutes ses Théories sont
approximatives, et restent indéfiniment conjoncturelles.

Doctrine originale pour la fin du 19ème siècle, en cette époque de Scientisme


et de Croyance au Déterminisme. Le Faillibilisme peircien s'oppose aussi
bien au Scepticisme qu'au Dogmatisme, car s'il affirme en effet le caractère
révocable des Théories les mieux confirmées, il ne met pas en cause pour
autant la notion de Vérité d'une Théorie. Peirce la redéfinit, il est vrai, comme
l'opinion limite à laquelle tend à long terme la communauté des chercheurs.
Peirce s'en prend en revanche, comme le fera ensuite Popper, à l'idée qu'une
Probabilité définie puisse être attachée à une Théorie.
Le Faillibilisme à deux variantes : celle de Peirce et celle plus récente de Karl
Popper. Chez ces deux auteurs le Faillibilisme s'associe à une Concept-ion
Indéterministe de l'Univers sous deux caractères distincts :
1) l’un conjectural
2) l’autre approximatif.

Les Théories ne font que refléter l'Indétermination Réelle de la Nature,


l'imprécision des Lois faisant droit à l'Action du hasard, principe actif du dés-
ordre et de diversification à l’œuvre dans la Nature, voient, non des
régularités rigides et inexorables, mais des tendances plus on moins
« plastiques », qui travaillent la Matière et l'Esprit.

Les pragmatistes, conscients de l'importance scientifique du développement


de Théorie telles que celle de l'Evolution ou du Raisonnement Statistique,
rejetaient la Conception Traditionnelle selon laquelle la science constitue un
ensemble de connaissances arrêtées. Ils soulignaient au contraire le
caractère expérimental et coopératif de la méthode scientifique.

Les pragmatistes contribuaient par un côté particulier à la thématique


commune. Peirce qui envisageait la connaissance comme un édifice bâti sur
un socle de vérités incontestables, s'en prit à l'épistémologie cartésienne. Il
revendiquait quant à lui un «faillibilisme repentant», qui part des opinions
communes, les soumettent à un examen critique et aboutit à des hypothèses
qui ne prétendent qu'à une validité provisoire. Il fut le pionnier de la logique
moderne : la Vérité est alors l'Opinion selon laquelle ceux qui appliquent la
méthode scientifique pourraient finalement tomber d'accord. Seule la
méthode scientifique permet d'atteindre le but de la recherche, qui est
d'établir une conviction stable ou un mode d'action régulier.

La Concept-ion de James, appliquée aux Croyances Empiriques immédiates,


est proche de celle de Peirce. La vérité d'une telle croyance tient aussi
longtemps qu'elle n'est pas infirmée par une nouvelle expérience, et c'est
cette vérification continue qui la rend satisfaisante. Mais James soutient
également qu'une croyance est au moins partiellement vérifiée si elle apporte
du réconfort à celui qui la tient pour vraie.

Les pragmatistes refusent en général à l'esprit humain l'accès à quelque


Vérité Universelle que ce soit au-delà des faits.
□ Cynique ? Cynisme

Croyance philosophique

Croyance doctrinale qui s’oppose aux préjugés et aux insensés étourdis dans
les fumées de l'opinion. Les cyniques peuvent très bien se comparer aux
chiens : leurs armes pédagogiques sont les jappements et morsures de la
provocation pour réveiller les esprits et dénoncer l'artifice des conventions ;
en oubliant toute pudeur, ils veulent vivre sur le mode de la Nature.

La caractéristique du Cynisme est son refus de la dialectique et de la science


ainsi que de tout ce qui est purement spéculatif. Ce refus est motivé par un
nominalisme rigoureux ; Dans son Sathon, Antisthène fondateur de l’école
cynique, écrit cette phrase : « Je vois bien un cheval mais non la caballéité. »
ceci témoigne d'un souci de s'en tenir à l'essence individuelle de chaque
chose. De même il affirme que : « la vertu est dans les actes et elle n'a
besoin ni de nombreux discours ni de sciences », ce qui tente à démontrer
que les cyniques ne prétendent pas éduquer par une formation intellectuelle.
Si les cyniques, se veulent conducteurs d'hommes, ils prétendent le faire par
l'exemple, chacun devant, par l'effort et l'exercice (ascèse) moral et physique,
essayer d'égaler le modèle proposé. Hercule est le héros cynique par
excellence, modèle du travail et de la peine, avant de s’incarner en Diogène.
Pour le cynique, préjugés sociaux, valeurs familiales, civiques, politiques,
désir des biens extérieurs, tout cela doit être combattu par le geste et la
parole car ce ne sont qu'artifices. Le Cynisme dénonce férocement
(scandales, provocations ou diatribes) la futilité. L’Idéal de la nature est le but
d’une quête laborieuse et continue. Le sage sera sans lieu, citoyen
cosmopolite allant de ville en ville avec son bâton et sa besace, il ne désirera
aucun bien extérieur, et renoncera à ceux qu'il possède. Il n'aura pour désir
que la simplicité du naturel. Il y a un double refus dans le point de départ du
Cynisme : refus du spéculatif, refus de la convention ; mais corrélativement
deux affirmations bâtit dans la tension qui sont :

1 - les valeurs de l'effort et du travail (prééminence de la volonté) et,


2 - l‘idéal de la nature dans sa simplicité et l'autonomie qu'elle promet.

Ces affirmations ont une postérité grâce à Zénon de Citium, fondateur de


l'Ecole du Portique en l’an 300 qui retint dans le Stoïcisme l'exaltation
Cynique du Travail de la Volonté pour lutter contre les passions et la
dépendance des biens extérieurs.

Si en revanche l'Ecole cynique est florissante au 3ème siècle avant notre ère,
elle évolue vers l'Hédonisme. Une peinture du portrait du cynique a été faite
par Théodore surnommé l'athée ; si le Cynisme, peu à peu, fait de plus en
plus de place au plaisir individuel, il dépeint le cynique comme celui d'un
effronté indépendant au-dessus de tout et de tous.

Le dessein était d'inviter à un art de vivre positif sur le modèle du naturel. Par
ailleurs, ces actes de manière pédagogique cultivaient l'outrance et l'excès
pour ébranler les certitudes. Il n'est resté du cynisme qu'une attitude indivi-
duelle, faite de refus provocants, de franchise brutale et de mépris des
conventions. Dans le sens moderne de l'adjectif ne subsistent donc que les
moyens du cynisme antique, leur finalité positive étant perdue.
□ Dogmatique ? Dogmatisme

Croyance philosophique

Cette croyance sans examiner de propositions consiste à les énoncer sans


les fonder rationnellement.

Le Dogmatisme s'oppose au Scepticisme. Un cas d'attitude dogmatique


souvent cité est le respect exagéré que l'on portait, à l'époque classique, aux
opinions des Anciens (d'Aristote notamment), jusqu'à les faire prévaloir sur
les leçons de l'expérience. Le Dogmatisme présente des notions relatives
comme des Absolus (Scientisme, Légalisme, Moralisme) et fait passer de
simples hypothèses pour des Vérités établies ou démontrées. L’attitude du
Dogmatique est de refuser la discussion ou la preuve dans tous les domaines
où celles-ci sont possibles ; à étendre une autorité légitime dans un certain
ordre à un ordre où elle cesse de l'être ; à se figer dans une conviction qui ne
cédera devant aucun argument (préjugés racistes ou sociaux). On pourrait
citer de nombreux cas dogmatiques en voici deux évidents : le Pape
condamnant Galilée, Staline la Théorie de la Relativité.
□ Moniste ? Monisme

Croyance Philosophique

Croyance qui donne à la réalité un principe unique : la matière, l’esprit etc.

En philosophie le Monisme rassemble toutes les Doctrines considérant l’être


explicable par un principe unique : Matière ou Esprit. Le Monisme est nommé
Panthéisme quand il signifie aussi le point de vue selon le quel tout ce qui est
suit, de Dieu.

Le Pluralisme pour qui chaque être de l’univers est unique et irréductible à


une unité ou une dualité quelconque et le Dualisme qui suppose deux
principes ou réalités irréductibles s’op-posent au Monisme.

« L’être est Un, unique, continu éternel par soi ; il est entièrement déterminé
et parfait car achevé et d’une forme sphérique », Thèse que Parménide
affirme dans sa simplicité. Parménide promeut donc au niveau ontologique le
Monisme, et pose le vocabulaire qui influencera cette Tradition. Deux écoles
en Grèce, en réaction contre le Dualisme platonicien, vont approfondir les
thèmes monistes : le Stoïcisme et l’Epicurisme.

La concept-ion d’un univers dont la moindre parcelle obéit à un principe


unique, le Logos, qui fournit sa cohérence et son unité à l’ensemble, est
l’édifice spéculatif stoïcien. Ainsi les stoïciens comparent la philosophie à
« un œuf : la coquille étant la logique, le blanc la morale, et ce qui ce trouve
au centre, le jaune : la physique. » Pour les épicuriens, ils refusent
l’explication des choses naturelles à l’aide de principes surnaturels ; il se
manifeste comme un Naturalisme doublé d’un Matérialisme. Epicure s’appuie
sur la physique de Leucippe et de Démocrite qui explique la variété infinie
des phénomènes naturels par la combinaison des éléments insécables les
plus simples : les atomes. L’Epicurisme élabore une Théorie Sensualiste de
la connaissance et une éthique qui n’accorde de valeur qu’au sentiment
individuel du plaisir.

La distinction cartésienne de deux substances - l’une pensante, l’autre


étendue - fait rebondir le débat au 17ème siècle. Elle permet d’asseoir une
science physico-mathématique des corps entièrement mécaniste et une
métaphysique humaniste garantissant à l’âme la puissance de direction du
corps. Spinoza révolutionne cette approche des choses. Nous ne pouvons
connaître, selon lui, que deux attributs, parmi une infinité, qui sont l’étendue
et la pensée. Ce sont effectivement deux réalités distinctes mais, en même
temps, elles expriment, chacune selon son genre d’être, l’Etre Unique qu’est
la Substance. Chaque chose de la Nature est une parcelle de Dieu et Dieu
est en chaque chose de la Nature. L’unique, l’infini et le tout, tout est
réciproque dans le réseau naturel, puisque Dieu est la Nature et qu’il n’y a
rien en dehors de lui.
□ Stoïcien ? Stoïcisme

Croyance philosophique

Dans le désarroi des esprits qui caractérise le moment de son apparition,


où s'op-posent les philosophies de Platon et d’Aristote, cette Idéologie
est une Vision du Monde qui doit fonder une conduite. Marqué par le
début de la désagrégation des cités grecques, le Stoïcisme, en cette
période de troubles intellectuels et politiques, se présente comme un
Dogmatisme capable d'inspirer au plus grand nombre la Sérénité
intérieure.
La connaissance ne peut qu'être l'effet de l’action d'un corps matériel sur
un autre, à la manière d'une empreinte ou d'une altération. La logique
stoïcienne est à la fois une réflexion sur le langage et une Théorie de la
connaissance, inspirée par un empirisme et un Matérialisme.

Les stoïciens distinguaient une matière amorphe et le souffle qui


l'animait. Il en résulte une tension qui assure l'Equilibre de l'Univers,
perçu comme un mélange total dont l'unité et la cohésion sont assurées
par une sympathie universelle. La physique stoïcienne embrasse le
Monde, l'Homme et le Principe du Tout. L'Homme, dont le Corps est
pénétré du Souffle de l'Ame est comme un microcosme dans le
macrocosme, dont le principe premier est un « feu », immanent au
monde, à la fois Destin et Providence.

Le sage doit se soumettre à l'Ordre Universel, qui est l'expression d'une


Loi rationnelle, avec les cycles de disparition et de renaissance qu'il
comporte. Une morale est introduite dans la Logique et la Physique où la
Vertu, qui, consiste à vivre conformément à la Nature, à la Raison et à
Dieu, s'identifient avec le Souverain Bien. Il en découle, à l'opposé de la
folie des passions (apatheia), une Harmonie intérieure que rien ne
saurait troubler, et la liberté du sage consiste en cette adhésion
intérieure à l'Ordre Universel.

La pensée occidentale est l’une des sources permanentes du Stoïcisme


et le terme lui-même a fini par désigner communément, une attitude de
fermeté devant les coups du sort et le courage de celui qui affronte avec
sérénité les difficultés et les drames de l'existence. Le Stoïcisme peut se
décliner traditionnellement en trois périodes :
- l'ancien stoïcisme (dominé par Zénon, Cléanthe et surtout
Chrysippe), qui couvre tout le 3ème siècle av. J. C.
- le moyen stoïcisme, dominé par Panetius (Panaitios de Rhodes)
et Posidonios, et qui traverse les 2ème et 1ersiècles
- le stoïcisme impérial, le mieux connu, qui s'épanouit durant les
deux premiers siècles après Jésus-Christ, grâce aux oeuvres de
Sénèque (vers le2ème av. J. C jusqu’en 65 apr. J. C.), Épictète
(env. 50-125) et Marc Aurèle (121-180).
Les stoïciens resteront, malgré certaines évolutions ou divergences,
fidèles, durant ces cinq siècles, aux inspirations premières du Portique *.

* Portique : désignation de l'école de Zénôn, qui enseignait sous un portique à Athènes.


□ Epicurien ? Epicurisme

Croyance philosophique

Croyance qui a pour finalité, par la présentation d’un idéal de vie fondé sur
une Nouvelle Conception du Monde et de l’Homme, d’assurer son Bonheur.
La physique d’Epicure, inspirée du Matérialisme de Démocrite, explique
l’existence des choses par les combinaisons aléatoires et précaires d’atomes
en mouvement, dans l’infini de l’Espace et du Temps. Pour être heureux il
suffit de ne craindre ni les Dieux, ni la Mort, et de rechercher les Plaisirs
Simples de la Vie. Par la connaissance, qui nous est donnée par la
sensation, effet des simulacres des corps naturels qui viennent frapper nos
sens et s’y imprimer, nous sommes informés de ce qui nous est utile, et de ce
que nous devons éviter.
Le Plaisir se découvre comme un Bien et la Douleur comme un Mal. Epicure
recommande à ses disciples de ne rechercher que les plaisirs naturels et
nécessaires. Il demande de fuir les passions, tout ce qui pourrait nuire à
l’accord de l’âme avec elle-même et avec la nature, et enfin de rejeter les
préjugés.

Le vrai socle de la Doctrine est la Physique, ou la connaissance de la Nature


(physis). Rien n’existe que la Matière et le Vide, qui se définissent par leur
exclusion réciproque, physique d’inspiration matérialiste et discontinuité : là où
il y a de la matière, il n’y a pas de vide et inversement. De par l’existence de
ces deux substances (matières et vide) tout est expliqué, y compris l’Homme
et la pensée des Dieux. Rien ne naît de rien. Les êtres éternels, qui ne
naissent pas, qui sont à l’origine de toute chose, sont à l’origine également de
toute naissance. L’Atomisme démocritéen se retrouve chez Epicure : les
atomes sont des corps absolument pleins, insécables, immuables, en nombre
infini, d’une variété de formes innombrables.
□ Empiriste ? Empirisme

Croyance philosophique

En expliquant la production des connaissances à partir de l'expérience


sensible, cette Croyance tend à effacer toute démarcation à l'Intérieur du
savoir, sans autre intervention que celle des signes. Les Sciences
formelles et positives, la connaissance commune et la philosophie
constituent un seul domaine, et ne se distinguent que par leur degré de
crédibilité.

On doit la paternité du texte canonique de l'Empirisme au philosophe


anglais John Locke : il nous fait supposer, qu'au commencement l'Ame
est ce qu'on nomme une table rase (White paper), sans aucune idée
quelle qu'elle soit, vide de tous caractères. Comment vient-elle à
recevoir des idées ? (...) D'où puise-t-elle ces matériaux qui sont comme
le fond de tous les raisonnements et de toutes ses connaissances ? « A
cela, je réponds en un mot, de l'expérience » (Essai philosophique
concernant l'entendement humain). Deux axiomes fondent l'interprétation
empiriste de la connaissance
1- elle soutient la fausseté du principe innéiste
2- elle élabore un modèle de connaissance sensualiste,
a) le « noyau » de la théorie est formé par la sensation ;
b) la production du concept (ou de l'universel) est un processus de
dérivation ou de génération à partir du noyau primitif,
c) cette génération conceptuelle suppose l'emploi des signes nécessaires à
l'exercice des opérations de l'âme.

On présente traditionnellement la Théorie empiriste de la signification comme


une Théorie de la genèse de nos idées ou de nos concepts. Au Moyen Âge,
cette concept-ion était résumée dans la formule latine: «Nihil est in intellectu
quod non peins fuerit in sensu» («II n'est rien dans l'intellect, qui n'ait
auparavant été dans la sensation»). Cette Théorie était pour l'essentiel la
Thèse de l'Ecrit de John Locke, écrit très polémique à l'époque. Cet écrit
« L'essai sur l'entendement humain » qui date de 1690 se dirige contre la
Doctrine Rationaliste des idées innéistes.
Selon Locke, (qui se rapproche de la Doctrine d'Epicure), à sa naissance,
l'Esprit est comme une feuille de papier vierge ou une table vide, une
tabula rasa, et toutes les idées qu'il acquiert par la suite ne peuvent venir
que de l'expérience de nos sens (vision, ouïe, goût, toucher, mais aussi
d'autres expériences sensorielles, ou bien de l'observation des opérations
de notre propre esprit au moyen de ce que Locke appelle le «sens
interne»).
Cette Théorie de la genèse des idées a été reformulée par David Hume
dans les premiers paragraphes de son Traité de la nature humaine paru en
1739. Il lui donna plus de vigueur et de précision en distinguant idées et
impressions. Il disait que nos idées viennent de nos impressions ; il incluait
dans ce terme, les sensations, les passions et les émotions, telles qu'elles
se produisent dans leur vivacité première.
Une autre question se pose relativement à l'origine de la connaissance
humaine et à la justification de nos convictions, quelle que soit la source de
nos concepts. Traditionnellement les Rationalistes soutenaient qu'il existe
certaines Vérités Générales qui sont par elles-mêmes évidentes et connues a
priori au moyen de l'intuition rationnelle : la phrase «tout événement a une
cause», les propositions élémentaires des mathématiques et quelquefois les
principes éthiques de base. Or ce raisonnement est contesté par les
empiristes. En aucun cas nous ne possédons une telle faculté d'intuition
rationnelle. Ils concèdent, pour la plupart, toutefois, que les Vérités
mathématiques sont bien des Vérités a priori, mais qu'elles doivent, en tant
que Vérités se distinguer des vérités mises au jour par les autres domaines
(physique, biologie, psychologie et autres sciences de la Nature). Nous
acquérons, dans ces derniers domaines, nos connaissances à posteriori, au
moyen de l'expérimentation, de l'observation et de l'induction ; dans la
résolution des problèmes de mathématique pure, une telle méthode
expérimentale n'a aucune place.
C'est dans l'Empire austro-hongrois, dans la dernière décennie du 19ème
Siècle qu'un renouveau de l'Empirisme est apparu. Il se constitue une
nouvelle forme d'Empirisme directement associé au développement des
Sciences de la Nature et à la réflexion épistémologique sous l'influence
d'Ernst Mach (1838-1916). Ce renouveau, tout en reconnaissant ses attaches
avec le sensualisme de Locke et de Hume, eut un intérêt privilégié pour le
discours scientifique. On appellera cet Empirisme, « l'empirisme logique » ou
le « positivisme logique ». Ainsi le tournant linguistique des années 30 a-t-il
été précédé, en philosophie, par le virage logique, par des philosophes
comme Russell, Frege, Carnap son élève, et Wittgenstein.
□ Réaliste ? Réalisme

Croyance philosophique

Croyance selon laquelle les Universaux ou Concepts Généraux sont des


réalités existant par elles-mêmes, et non de simples créations de l'esprit. Au
Moyen Âge, lors de la Querelle des Universaux, les nominalistes (comme
Guillaume d'Occam) répondent que les noms ne sont que des expressions
conventionnelles abstraites des choses, et ne peuvent prétendre en atteindre
la réalité en soi dans une essence universelle.

Le Réalisme s’op-pose à l’Idéalisme car il fait concevoir l’être indépendant de


la connaissance que l’on en prend d’une part. D’autre part, le Réalisme peut
poser la réalité des Universaux ante res, en considérant qu’ils participent
d’une existence supérieure aux êtres sensibles individuels. De ce point de
vue le Nominalisme s’op-pose également au Réalisme. On peut, à ce niveau
de comparaison, distinguer dans le premier point de vue le Réalisme
d’Aristote , dans le second la philosophie de Platon.
La différence recouvre la critique d’Aristote des Idées Platoniciennes. Pour
Platon et Aristote, il n’y a de science que de l’Universel, de l’eïdos, élément
intelligible, stable et permanent, au sein du Devenir. La forme « l’Eïdos »,
n’est pas l’idée. Pour Aristote la forme n’est pas séparée des êtres sensibles.
La forme demeure inhérente, l’Idée est un modèle hors de l’objet. Au Moyen
Age la Querelle des Universaux était de savoir à quelles réalités
correspondaient les mots « genre » et « espèce » ?

Guillaume de champeaux parle de l’Homme comme d’une réalité présente


tout entière dans chaque homme à la fois. Cette réalité sera définie sous
Abélard, non pas essentiellement, mais par l’impossibilité de distinguer entre
tous les hommes la réalité de l’universel « HOMME ».
Abélard n’invente aucune Théorie : nulle réalité ne peut se dire de plusieurs
choses mais seulement un nom. On confine l’Universel dans un statut de
Prédicat. On tend vers un Réalisme tempéré, en déplaçant ainsi la question
du Réalisme des essences, aux conditions de formation des idées générales.
Porphyre propose d'abord de distinguer dans cette chose, le genre et
l’espèce, si on se demande comment définir une chose. Ceux-ci ont des
Universaux, des objets généraux qui répondent à la question
« qu'est-ce que ?», par exemple: « Qu'est-ce que l'Homme ?» L'Universel «
Homme » est ainsi espèce pour l'Universel « animal raisonnable ». Mais les
genres et les espèces existent-ils ? Se trouvent-ils uniquement dans la
pensée, ou bien sont-ils corporels et perceptibles ? Les logiciens scolastiques
(*)
s’occuperont durant tout le Moyen Age à la réponse à ces questions, le
concept d'objets généraux se prêtant à différentes interprétations.
Hérité de Platon le Réalisme rigoureux, a des Universaux, en dehors des
choses perceptibles par les sens, comme « l'Homme en général », qui existe
en dehors de tout individu particulier. D'inspiration aristotélicienne le
Réalisme modéré, ne reconnaît l'existence des Universaux que dans les
individus particuliers. Malgré ces nuances, les réalistes admettent qu'il existe
des Universaux, qu'on puisse ou non les connaître.

Cette Concept-ion est niée par la Doctrine Nominaliste qui n'admet pas
l'existence d'objets généraux, que ce soit en dehors de l'esprit ou dans
l'esprit. Le Nominalisme ou le Conceptualisme modéré, n'admet l'existence
d'objets généraux que dans l'Esprit.

La Querelle des Universaux roule sur la question de savoir si les idées


générales sont de purs noms créés par notre intellect, des mots sans appui,
ni correspondance, dans la réalité extérieure; si ces abstractions constituent
la seule réalité.
Après Roscelin, chanoine de Compiègne (vers 1050-1120), le Nominaliste,
ou Empiriste célèbre fut Guillaume d'Occam, au 14ème siècle, mais tous
deux considéraient que l'intelligence doit s'appuyer sur les objets et
phénomènes individuels qui constituent la réalité extérieure pour s'élever à la
généralisation que les idées générales, les Universaux, sont uniquement des
mots, des noms.

(*) Scolastiques : Au sens large, dans l'histoire de la philosophie et de la théologie, la scolastique recouvre
la totalité de l'enseignement donné dans les écoles d'Europe entre le IXe et le XVIIe siècle environ.
Étroitement liée à la théologie chrétienne, elle cherche un accord entre la raison et la révélation telle qu'elle
est rapportée dans les Écritures et commentée par les Pères de l'Église. Au sens étroit, c'est l'enseignement
de ceux qui, à l'encontre de la tradition augustinienne et de saint Anselme, subordonnent la philosophie à la
théologie et la raison à la foi.
□ Matérialiste ? Matérialisme

Croyance philosophique

Croyance en 1 Concept-ion du Monde, ou de l’être, qui affirme le rôle


primordial de la Matière. Le Matérialisme est donc l’affirmation que tout est
Matière, et qu’il n’existe aucune réalité spirituelle. Il est sûr que cette Doctrine
s’op-pose au Spiritualisme et à l’Idéalisme.

Les philosophes matérialistes sont immanquablement amenées à réévaluer


l’importance du Corps et de ses Plaisirs. Le Matérialisme est un Monisme de
la Matière.

Le Vide est dépourvu, par définition, de tout esprit et de pensée, selon la


Théorie d’Epicure, atomiste de l’Antiquité : tout ce qui n’est pas matériel n’est
Rien et ce Rien existe. De part ces explications, c’est le Vide.

On peut définir le matérialisme d’une autre façon comme Engels le fit. Il


définit le Matérialisme comme l’élément primordial. Au contraire l’Idéalisme
voit l’élément primordial dans la Pensée ou l’Esprit. Se demander qui est
« l’élément primordial », de la Matière ou de la Pensée, n’a de sens, qu’à les
supposer différents : la Thèse du primat de la Matière n’est donc concevable
que si tout, précisément, n’est pas Matière. Il faut pour parler de Monisme
matérialiste, que le primat de la matière sur la pensée, n’ait de sens que si
la pensée n’existe pas, ou si elle est la même chose que la Matière.

L’idée d’un Savoir Absolu n’a de sens que si l’Absolu est de l’ordre d’un
Savoir. Le Matérialisme, s’il n’est pas la fin de la pensée, est une pensée
finie, une pensée de la finitude de toute pensée.

Le Matérialisme affirme que tout est Matière ou produit de la Matière (au Vide
près), et qu’en conséquence les phénomènes intellectuels, moraux et
spirituels (ou supposés tel) n’ont de Réalité que seconde et Déterminée. Le
Matérialisme est indissociable d’un Réalisme de principe.

Nous n’avons pas, pour définir le Matérialisme, dressé de Théorie de la


Matière, car cette Théorie n’est ni toujours la même ni toujours originale.
C’est aux Sciences de la Nature que le Matérialisme est soumis. Le
Matérialisme est avant tout une Théorie de l’Esprit. Pour le matérialiste rien
n’existe d’abord, rien n’existe absolument, et rien au bout du compte
n’existera. On peut appeler Matière, l’être sans conscience, sans mémoire,
sans projet ni discours, l’être inconscient et muet. L’esprit, loin d’être
immortel, est donc cela même qui va mourir. La mort certes, aura le dernier
mot, qui n’en sera pas un. La constante du Matérialisme philosophique
débouche sur une éthique du Bonheur.
Le Matérialisme demeure par excellence jusqu'à nos jours une philosophie
de référence, ou de prétention scientifique. La Science par la culture chrétien
de l’âge médiéval se réaffirme avec force après la Renaissance, et semble
dès lors avoir partie liée avec le développement de la Science Moderne.
Le Matérialisme est lui-même tributaire des vicissitudes de la recherche
scientifique. La notion de Matière a pu paraître simple et intelligible à
certaines époques de la pensée ; l'avènement de la physique corpusculaire,
triomphe de la connaissance rigoureuse, détruit cette illusion. Le
Matérialisme prétend prolonger et interpréter les résultats de la Science.

Le Matérialisme apparaît, dans l'Histoire de la pensée grecque, sous la forme


du Mécanisme atomistique, selon lequel, la réalité sensible du monde est
engendrée par des combinaisons de particules élémentaires. L'Atomisme
antique est un essai de construction rationnelle, qui se propose de sauver les
apparences des phénomènes. Le Fondateur de l'Ecole est Leucippe, un Grec
d'Asie Mineure, qui vécu au 5ème siècle avant notre ère, et dont les écrits
sont perdus. Son enseignement fût repris par Démocrite, contemporain des
sophistes et de Socrate, à la fin du 5ème siècle avant J. C. Epicure, un peu
mieux connu et, en tout cas, plus célèbre, enseigne à Athènes au début du
IIIe siècle avant J.-C. dans cette lignée.
La tentative se situe dans le grand mouvement de l'intellectualisme
hellénique pour faire passer la connaissance de l'ordre du Muthos,
explication par le recours aux ressources imaginatives, à l'ordre du Logos, où
s'affirme la prérogative de la Raison. Le philosophe s'efforce de montrer qu'il
est possible de rendre compte de tout ce qui est perçu et de tout ce qui est
vécu, par des combinaisons variées de ces atomes dans le Vide.
Les « éléments » des physiologues ioniens (Air, Eau, Terre, Fer), principes
plus ou moins divinisés, dont les alliances ou les oppositions engendraient
les vicissitudes du devenir physique, sont remplacés par des Atomes, grains
de matière diversement constitués, mais normalisés, et en nombre limité. Le
but de l'entreprise est d'éliminer le mystère, de rendre inutile le recours à une
causalité transcendante, forme, idée ou divinité, puisque l'effet de masse se
justifie par les composantes élémentaires. Le Monde était réduit à la Raison
grâce au passage du grand au petit, du complexe au simple, de la diversité à
l'unité. L'ensemble s'explique par l'élément ; les atomes sont la menue
monnaie de l'univers, mais il n'y a pas besoin d'autre chose pour composer la
Totalité de l'Univers.

Le réel est ce qu'il est ; il n'est que ce qu'il est ; il n'y a pas, en dehors de lui,
de monde intelligible, d’arrière monde consolant ou inquiétant, d'où les dieux
présideraient aux destinées des hommes. Il s'agit tout au plus d'une
expérience de pensée, ou plutôt d'une parabole. Le schéma explicatif est
surtout le principe d'une sagesse, d'une règle de vie, dont le personnage
d'Épicure fournit la plus haute illustration. Le Mécanisme intégral conduit à
l'acceptation du monde tel qu'il est. La sagesse épicurienne de la Résignation
et du Renoncement n'est pas tellement éloignée de celle à laquelle parvient,
par d'autres voies, le Sage stoïcien.
La Révolution mécaniste, point de départ de la connaissance expérimentale,
se situe dans le premier tiers du 17ème siècle. Cette conversion
épistémologique est illustrée par Galilée (1564-1642) qui fut condamné en
1633, mais cette condamnation ne fut pas une défaite puisqu’elle consacra
l'irrésistible avènement du Nouveau Savoir, qui triomphera définitivement
avec les Philosophiae naturalis principia mathematica de Newton, en 1687
par une représentation corpusculaire de la réalité, renouvelée de l'Atomisme
Antique. La réalité physique est conçue comme une vaste combinatoire où la
recherche scientifique peut, en spéculant sur des éléments fixes, passer à
son gré du complexe au simple et du simple au complexe. L'hypothèse
corpusculaire réduit la Nature au jeu indéfiniment varié de combinaisons
entre des éléments matériels agissant les uns sur les autres en vertu de lois
rigoureuses. Le modèle corpusculaire, commun, à quelques variantes près,
pour la plupart des philosophies et des savants du 17ème et du 18ème siècle,
permet l'élimination de toute finalité, et la stricte application du
Déterminisme. Le Mécanisme peut être identifié avec la philosophie
corpusculaire. Le Principal Théoricien de l'Atomisme est Gassendi (1592-
1655), philosophe et savant, chrétien de bonne foi, qui entreprit résolument
la réhabilitation d'Épicure, et dénonça les méfaits de l’Aristotélisme.

L'image de la machine, dont les engrenages transmettent et transforment le


mouvement selon des normes définies une fois pour toutes, fournit un
modèle épistémologique aussi satisfaisant pour l'esprit qu'exaltant pour
l'imagination. Le monde est devenu une combinaison de matière et de
mouvement, soumis aux exigences du calcul. Après les tâtonnements, dès la
fin du 17ème siècle, la Synthèse de Newton consacre le triomphe d’un
Nouveau Mode de Pensée Scientifique.

L'atome théorique s'incarne et se matérialise. Dans l'ordre biologique, la


théorie cellulaire, ressuscité elle aussi par l'observation microscopique
(L'invention du microscope au début du 17ème siècle, puis sa mise en oeuvre
systématique par le Hollandais Antonie Van Leeuwenhoek (1632-1723) sera
également l'un des axes de développement de la science moderne).
L’Atomisme est la vérité même de la Doctrine scientifique, confirmée par
l'observation et l'expérimentation, il n'a plus besoin de se réclamer des
anticipations d'Épicure ou de Lucrèce.

La nouvelle philosophie de la Nature sera résolument moniste, c'est-à-dire


qu'elle ne reconnaîtra, dans la réalité totale, qu'un principe unique d'action,
identifié à la Matière des théories corpusculaires. Ce principe fournit
l'explication complète non seulement des phénomènes physiques, mais
encore des réalités sociales et mentales. Ainsi pourra être mené à bien un
nettoyage par le vide de toutes les influences des théologiens et des
métaphysiques périmées. Il n'y a pas d'autre Univers Réel que l'Univers
Matériel.

Le Matérialisme du 18ème siècle est un radicalisme philosophique ; l'idée d'un


Dieu transcendant, créateur et organisateur, fait place à celle d'une Nature
soumise à sa législation interne ; c'est une philosophie de combat. La
causalité naturelle élimine toute finalité de caractère providentiel. Il s'ensuit
que l'Homme, une fois qu'il aura pénétré le secret de l'action des forces
naturelles, pourra les utiliser à son profit, reprenant ainsi à son compte le rôle
naguère dévolu au Dieu traditionnel. L'empire de l'Homme sur la Nature
ouvre à l'Humanité des possibilités infinies de Progrès matériel et moral.
Le Matérialisme est un modèle épistémologique destiné à soumettre à un
Déterminisme physique, l'Ordre moral, politique et religieux, ou du moins à
imaginer la transformation du monde humain sur la base présupposée d'un
Déterminisme imité de la causalité physique.
Le médecin La Mettrie (1709-1751) réduit la psychologie et la physiologie
humaine à de simples conséquences de l'organisation corporelles ; l'être
humain rentre dans le droit commun du règne animal. Diderot (1713-1784)
développe l'esquisse d'une philosophie naturelle, qui interprète le devenir de
toute réalité en vertu d'une sorte d'évolution de la matière vivante,dans ses
Pensées sur l'interprétation de la nature (1754).
D'Holbach (1723-1789), d'origine allemande, mène avec une énergie
inlassable le bon combat contre la superstition et les prêtres. Le Système de
la nature (1770) englobe les phénomènes humains dans l'intelligibilité
universelle du Devenir.

Le Matérialisme scientiste s'empresse de tirer des conséquences décisives


de cet état provisoire du savoir, suite à l'avènement de la chimie organique
au 19ème siècle qui autorise l'espérance de déchiffrer les Lois de la Matière
Vivante. Le 19ème siècle voit s'affirmer le triomphe de la Théorie Atomique
dans le domaine de la chimie et de la physique (tableau de Mendeleïev.
1869).
□ Existentialiste ? Existentialisme

Croyance philosophique

L’Existentialisme s’efforce de saisir le Vécu de l’existence humaine dans son


ambiguïté la plus concrète et la plus immédiate ; s’op-posant à toute tentative
de l’intelligence rationnelle. Cette dernière cherche à soumettre l’existence
humaine à son ordre, et produit un système d’intelligibilité. Cette pensée
prend son origine dans la singularité humaine vécue ; elle ne prend pas
place dans une Totalité Universelle Abstraite où l’homme chercherait ensuite
sa place.

Cette philosophie existentialiste s’est surtout développée au 20ème siècle par


des penseurs français comme Sartre, Simone de Beauvoir, Merleau-Ponty et
camus entre autre. Dans un Monde Absurde, c’est une philosophie de
l’Existence et de la Liberté où l’Homme est confronté aux problèmes de la
Responsabilité et du Bonheur. Deux existentialismes se distinguent :

- l’existentialisme athée
- et l’existentialisme chrétien

L’homme est seul à exister ; c’est ce qui apparaît chez Kierkegaard dans ses
deux idées fondamentales de l’existentialisme : existence, exister ont une
signification tout à fait spécifique qui implique le sentiment douloureux, de
cette existence même, son déploiement non déterminé dans le temps :
« c’est l’individualité qui est l’axe de tout ».

Sartre écrit « Les existentialistes estiment que l’existence précède l’essence,


ou, si vous voulez qu’il faut partir de la Subjectivité. » L’Existentialisme est un
Humanisme. L’homme est Liberté et la vie humaine est Projet, en ce qu’elle a
d’irréductible à toute démonstration dans sa réalité : c’est la singularité d’un
sujet agissant. L’homme est jeté dans un Monde Absurde avec une Liberté
Absolue. Ce monde ne lui offre aucune valeur transcendante. La Liberté est
source de création de Valeurs, bien qu’elle soit source d’Angoisse.

L’existentialisme développe les thèmes de la responsabilité absolue comme


la liberté : l’engagement inhérent à l’existence dans son déploiement, et quel
qu’en soit le visage.

La critique de Merleau-Ponty est centrée sur l’intellectualisme ; il veut en cela


réenraciner la pensée dans le sol originel du sensible, et notamment du
corps. Son idée se développe sur un comportement humain global
irréductible à la somme de ses facteurs et originairement porteur de Sens.
Avec le thème de l’homme révolté, Camus quant à lui insiste sur les
conséquences du Mal et de la Souffrance.
L’existentialisme chrétien s’op-pose à toutes les formes de théologies
rationaliste et pose la question du mystère du « toi », toi autrui et Toi absolu
de Dieu. Gabriel Marcel en 1927, dans ce sens, prend le point de vue de la
singularité de l’existence humaine ; mystère en ce que je suis impliqué dans
la relation au tu, que je ne peux poser face à moi à titre d’objet ; le Mystère
est le lieu de la Liberté et de la Foi.
□ Idéaliste ? Idéalisme

Croyance philosophique

Croyance s’opposant au Matérialisme et à l’Empirisme. L’Idéalisme affirme


que l’Ame ou l’Esprit n’est pas une chose matérielle et que la vraie réalité
n’est pas le monde sensible, mais la Forme ou l’Idée. En conséquence, il n’y
a de connaissances que d’Idées. Pour un idéaliste, il n’y a rien de plus dans
la réalité que ce qui apparaît à une conscience.
□ Immatérialiste ? Immatérialisme

Croyance philosophique

Croyance qui consistent à nier l'existence de la matière et celle de tout


support de nos perceptions intérieures et extérieures, y compris celles de nos
volitions distinctes de celles-ci. Pour Berkeley, référer le connu à l'inconnu
est généralement faux. L’Immatérialisme s'applique aussi à une substance
spirituelle. Ce qui est connu est perçu et donc :
1- Il n'existe que des idées et des esprits : être c'est percevoir ou être perçu.
2- il est contradictoire de vouloir former une idée qui serait en aucune façon
perçue.

L’Immatérialisme est la Doctrine de George Berkeley (1685-1753). Il est


apologétique, par sa Doctrine « immatérialiste », contre le scepticisme,
l'Athéisme et l'Irréligion. Sa concept-ion est radicale: pour saper les bases du
Matérialisme, il nie la réalité de toute substance matérielle. Il est
inconcevable, pour lui, que puisse exister une qualité sensible en dehors de
l'Esprit. Pour lui, les choses que nous percevons sont exactement ce qu'elles
nous paraissent être. Il dégage l'évidence selon laquelle il n'existe pas de
«corps non pensés». Les sensations ne peuvent procéder que de Dieu. Le
monde sensible, qui n’est pas crée par l’esprit des hommes, ne peut venir
que de l’activité divine.

Il ne s'agit aucunement de nier la Réalité de l'Univers perçu, mais le


redoublement de l'expérience sensible par une « cause » qui n'est que la
Négation de toute Détermination. Cette réduction de l'être au connaître n'est
pas sceptique. L’Univers par son objectivité et sa permanence sont garanties
par Dieu connu par analogie avec les esprits actifs que nous sommes. On
distingue ainsi ce qui est donné dans la perception, de ce qui est activité
propre de l'entendement. Si le point de départ est que les idées ne sont que
des modifications de l'esprit, comment peuvent-elles être référées à une
cause hors de celui-ci ? La difficulté est la validation inverse du perçu
comme réel. :« je ne cherche pas à transformer les choses en idées mais
plutôt les idées en choses » (Three Dialogues between Hylas and
Philonous.) La solution qui est choisie finalement consiste à revenir à une
conception des idées comme archétypes dans l'entendement divin, à faire de
Dieu non seulement la cause mais le siège de celle-ci . Les esprits en
général ne sont définis et connus que comme activité ou passivité. En
redoublant dans l'entendement divin nos perceptions, Berkeley brise
l'immanence.
.
□ Dualiste ? Dualisme

Croyance philosophique
Croyance en un ordre de réalité qui admet la référence en deux principes
ultimes posés en extériorité radicale l'un par rapport à l'autre. C’est
également la Croyance d’une op-position radicale de deux réalités ou
principes irréductibles l'un à l'autre comme le dualisme platonicien ou
cartésien
La prise de position qui se trouve à la base de cette Théorie est proprement
ontologique. Elle se double ordinairement d'un jugement de valeur et de
connotations éthiques qui distribuent les principes en cause selon un schème
d'op-position et d'exclusion : on peut cité la Lumière et les Ténèbres, le Bien
et le Mal, ainsi que l’ Etre et le Néant. Une forme engendrée au sein de la
tradition chrétienne (forme extrême de ce système de pensée) est le
Manichéisme.

L'origine du monde assigné à l'action de deux forces ou dieux opposés est le


Dualisme Cosmogonique. On distingue, par l'effort de réduction du divers à
l'unité, deux principes différents ou op-posés, nécessaires l'un et l'autre par
leur association ou leur antagonisme à l'explication du monde ou de l'Homme
dans le monde. Le Manichéisme, ainsi qu’auparavant le Mazdéisme dans
l'ancienne Perse, op-posent le principe du Bien et le principe du Mal comme
tous deux créateurs d'un aspect de l'Univers. On retrouve le Dualisme à tous
les étages de la culture : dans la Théorie de la connaissance, entre le Sujet
et l'Objet, la Nécessité et la Contingence; en métaphysique, entre l'Esprit et
la Matière ; en psychologie, entre l'Ame et le Corps, l'Entendement et la
Volonté, la Sensibilité et la Raison ; dans la vie religieuse, entre la Nature et
la Grâce. Dans le dualisme nulle articulation n'est possible entre deux
éléments que l'on pose contradictoirement, au sein du langage, comme rele-
vant de deux principes sans connexion d'origine. De ce Dualisme, qui
récuse toute unité discursive, conduit à deux logiques totalement étrangères
l'une à l'autre. L‘expérience humaine, ne peut s'engager et se déployer
qu'en mettant en question une telle attitude ou une telle théorie puisqu’elle
implique toujours une communication potentielle. La dialectique hégélienne,
en tant qu’essai pour dire l’inscription structurelle de la liberté dans l’Histoire
se donna ainsi pour tâche de réduire tous les Dualismes auxquels
l'Homme risquait d'abord de se tenir, en oubliant l'essentielle complémen-
tarité des dualités constitutives.

L'esprit étant avide d'unité, le Dualisme laisse un malaise. Il est difficile à


concevoir, dès lors qu'on les a définis comme disparates et hétérogènes,
comment deux principes entrent en rapport, se combinent ou se combattent ?
□ Rationaliste ? Rationalisme

Croyance philosophique

La priorité de la Raison sur l'expérience, qui est le postulat fondamental du


Rationalisme, était déjà affirmée par Platon dans la notion de
«réminiscence»: on la trouve dans «les idées innées» de Descartes et l'«a
priori » Kantien. Avec Hegel, le Rationalisme dépasse la théorie de la
connaissance, et va jusqu'à poser l'identité de la pensée et de la chose.

En philosophie, le Rationalisme fonde la connaissance et l'action sur la


Raison, et fait de cette dernière la seule voie d'accès possible à la Vérité :
est rejeté a priori tout ce qui ne peut être démontré par la Raison ou vérifié
par l'expérience.
Le Rationalisme est la Croyance en la valeur exclusive d'un certain type de
pensée, et le rejet de tous les autres modes d'approche du réel: sensibilité,
imagination, intuition, mythe, religion. Le réel est rationnel et le rationnel est
réel.
Le Rationalisme, dans un contexte de polémique malheureuse, s'op-pose à
l'autorité exclusive de la Révélation, de la Création, de l'intuition mystique
ou du sentiment. On peut noter dans le Rationalisme deux orientations op-
posées :
A- la volonté de critiquer toute croyance religieuse,
B- la conviction qu'un certain ensemble de dogmes religieux sont
fondé en raison.

1- On a souvent comparé, dans la première direction le rationalisme à


l’incroyance ou à l’irréligion. Ils pourraient désigner un vide de croyance mais
le mot Rationalisme est positif, et exprime une volonté d’autonomie critique
qui se prolonge à la croyance.

Le Rationalisme, notamment au 18ème siècle, s’est opposé moins à la


croyance en un Dieu, qu’à l’autorité des Eglises et de leurs Ecritures L’idée
de religion naturelle s'exprime au 18ème sur un tel Rationalisme.

2- D’autre part un Rationalisme mitigé a traversé diverses époques,


notamment chez de grands théologiens. Ceux-ci font dans la construction de
leur Dogmatique, une place importante à la Raison ; ils cherchent pour la Foi
des motifs rationnels de crédibilité. Ils n’établissent donc par leur foi sur un
dénigrement de la Raison.

L’op-position entre le travail rationnel de la pensée et les institutions de la foi


a pu conduire à cantonner la Raison dans le domaine profane et inessentiel
de la science utilitaire.
Le Rationalisme, dans le champ épistémologique, s'op-pose à l’Empirisme.
De cette Doctrine, il conteste que les données sensorielles seraient la
source principale du Savoir. Cependant, même s’ils sont empiristes et
récusent l’appellation de rationalistes, ceux qui élaborent une Théorie de la
connaissance à partir de la Science ont en commun une orientation de base
rationaliste. C’est la Croyance à l’inefficacité cognitive de quelque instinct
obscur, le refus de reconnaître le nom de Science à ce qui vient d’une
expérience mystique, mais également, une Croyance à l’efficacité des
facultés humaines dans la sphère de la connaissance.

L’Empirisme, de son côté, ne comporte aucune complaisance pour les


formes de l'irrationnel que sont le mystère, l'ineffable, le magique. Il y a entre
empiristes et rationalistes des différences de duré plus qu'une op-position
radicale entre primat de l'exactitude factuelle et primat de l’inhérence
Théorique. Les grands Systèmes Rationalistes de l'Age classique (Descartes,
Spinoza, Leibniz, Malebranche), malgré Ieurs différences ont en commun
d'abaisser les sources empiriques du savoir. Cependant, à mesure que se
développe une physique à la fois expérimentale et mathématisée, se fait jour
la nécessité d'une épistémologie qui combine I'Empirique et le Rationnel. La
philosophie spontanée des mathématiciens est à toute époque proche de
cette vue qui correspond an sentiment que la Vérité mathématique est
nécessaire et intemporelle. Le Rationalisme épistémologique, dans sa forme
la plus ancienne s'appuie sur la conviction que la Raison à un objet propre,
de nature non sensible.
Le Rationalisme politique se rattache, sous son aspect positif à deux
inspirations principales :
1- d'une part la référence à la Révolution Française, et à ses préludes,
dans l'idéologie des Lumières : à l'idéal d’un pouvoir fondé sur les Droits
de l’Homme et sur l'utilité commune. Elle inspira surtout le législateur et
une partie de l'opinion publique.
2- D’autre part, dans la période contemporaine. le projet d'introduire dans
la politique, la Rationalité gestionnaire et la cohérence méthodique des
pratiques. Elle situe la rationalité des moyens, et inspire l’exécutif et
l’administration. Le rationalisme administratif, caractéristique de l'Etat
moderne, est tantôt loué comme compétence, tantôt dénoncé comme
Technocratie.
□ Progressiste ? Progressisme

Croyance philosophique

Croyance en 1 possibilité de rationalisation du monde, d’1 marche de l’esprit


humain vers un état de Savoir et de Liberté.
Dans la concept-ion où le temps devient une échelle de valeur, l’idée d’une
Science inépuisable en son essence se faisant, par delà les générations,
rencontre les Valeurs Humanistes de la Renaissance et le goût Moderne pour
la Nouveauté.

La Science doit permettre de répondre au vieil impératif du « Connais-toi toi-


même ». L’Homme surmontera aussi bien sa propre nature, assurant son
bonheur puisque celui-ci sera « Maître et Possesseur de la Nature ». Le
Siècle des Lumières est persuadé que l’accroissement du savoir et du
pouvoir sur les choses aide l’Homme à devenir meilleur.

Les penseurs de ce siècle des Lumières assimilent tous les Progrès à la


Civilisation. L’Homme Moderne est voué au Progrès. Il lutte contre la Nature
parce que telle est sa condition. Le Progrès des Sciences au 18ème siècle
était, en effet, l’indice de l’imminence de la découverte de principes certains.

Max Weber distingue trois dimensions du Progrès :


1 - Le Progrès est rationalisation, selon le modèle de la Science Moderne,
2 - Le Progrès est rationalisation dans l’ordre éthique
3 -La troisième dimension du Progrès est la sphère des valeurs, des
représentations et des sentiments. Cette dimension a pu apparaître avant
les deux autres, dans le mouvement de la Réforme et l’éthique
protestante.
Leurs deux premiers modes ont acquis une dimension planétaire. Si la
Démocratie ne règne pas partout sur le globe, il n’est guère de gouvernement
qui ne s’en réclame. La Démocratie est devenue la référence politique la plus
partagée.

La Science est orientée vers l’efficacité et le succès technique, la rationalité


formelle qui met en péril le monde vécu. Horkheimer parlera de rationalité
instrumentale ; l’Ecole de francfort développera le thème de la Barbarie d’une
époque dans laquelle « croissent les désert dévastés par la technique » ;
pour Weber elle est le thème d’un « monde désenchanté ». Au niveau
politique surgiront des revendications post-modernes portant sur la défense
du monde vécu, et la revendication des différences face à une Raison qui
unifie et dissout les particularités, incapable d’accepter les individus dans leur
originalité et surtout les poètes, les fous et les déviants.
Le Progrès, de part sa réalité pose un problème de philosophie politique,
assurer le Progrès de la société étant devenu la vocation propre d’un Etat
moderne.

Avec l’Etat moderne, le Progrès va permettre de trouver une mission propre


afin de créer un consensus Réformiste devenant un opérateur économique
majeur. Keynes viendra fournir une Doctrine Economique à un Etat ayant
cessé d’être neutre, en pensant la circularité de l’économique et du social. La
Doctrine de Keynes semblera évidente après la Seconde Guerre Mondial. A
cette époque, la priorité majeure était le Progrès. Le Keynésianisme, à la
suite de diverses crises politiques dans les années 70, et la remise en cause
de la société de consommation en 1968, déclinera. Aujourd’hui le mot
« Progrès » a fait place au mot « Développement Durable ».

Les Progrès de la troisième Révolution Industrielle, de nos jours, sont


davantage présentés comme une contrainte économique, que comme un
projet de société. Très vite, il a été mis en doute qu’un progrès
technoscientifique soit nécessairement solidaire d’un Progrès Général pour
l’Humanité. Les critiques des progrès de la techno science se sont
généralisées dans les années 70 contre le nucléaire par exemple. Une
méfiance s’est posée dans notre Monde Moderne à l’égard des nouvelles
technologies : informatique, biotechnologie, robotique ou automation et ce,
par exemple, avec la montée du chômage. Cette méfiance et ces critiques
soulèvent des problèmes éthiques et sociaux. Dans le 3ème millénaires
comme dans la fin du second est née, contre le Progrès des Sciences, citées
ci-dessus, une lutte contre les effets dévastateurs de la Technique sur
l’Environnement Naturel avec les mouvements écologistes.
Humaniste ? Humanisme

Croyance philosophique

Cette croyance est née en Europe au 16ème siècle ; elle définie l'Homme
comme mesure de toutes choses, de liberté, et source de valeurs et de
significations. Cette Doctrine désigne une prise de parti philosophique
concernant le sujet, contre à la fois sa promotion théorique et sa défense
éthique, contre les risques d'Op-position et d'Aliénation. Bref une Foi en
l’Homme. L’Humanisme contemporain se sépare de l'Humanisme de la
Renaissance, en ce qu'il se fonde sur la « mort de Dieu », proclamée au
19ème siècle, quoiqu'en un sens différent, par Feurbach et Nietzche : la mort
de Dieu ouvre la possibilité à l'Homme de récupérer sa propre essence,
aliénée par l’illusion religieuse, et ouvre la voie à l’Humanisme Athée de
Sartre. Le concept de «Nature Humaine», mis eu place par l'Humanisme
Classique, et désignant une essence stable pourvue d'attributs déterminés,
se voit abandonné au profit de ceux de « Condition Humaine », « Liberté »
et « Projet », qui mettent l'accent sur le Devenir humain et sur la capacité
dynamique qu’a le sujet d'agir librement.
L'Humanisme qui fait de l'Homme le référent ultime s'est vu contesté par
l'interrogation radicale à laquelle la philosophie contemporaine entend
soumettre ses concepts. Toutes les valeurs gravitant autour de la notion
d'Homme se voient soupçonnées, critiquées. Les thèses ethnologiques de
Levi-Strauss, les travaux critiques d’Althusser, semblent en effet consacrer
la perte radicale de la référence à l'Homme comme Sujet Universel, Donneur
de Sens. Le concept d’Homme se voit dès lors dénoncé comme faux-
semblant ; mais également comme un leurre idéologique qui peu à peu
disparaît au profit de ce que la pensée contemporaine nomme Structure.

L’Humanisme est un mouvement historique. L'Humanisme de la


Renaissance n'exprime pas une philosophie déterminée. Une phrase du
discours de Pic de la Mirandole intitulé « De dignitate hominis » paru en
1486, précisera un aspect essentiel de cet Idéal Humaniste, incarné dans
des oeuvres et dans une action sociale et spirituelle qui leur est associée :
« j'ai lu, dans les livres des Arabes, qu'on ne peut rien voir de plus admirable
dans le monde que l'Homme. » L’Humanisme se veut un modèle de
perfection humaine. Un modèle, d'ordre éthique chez les philosophes,
d'ordre esthétique chez les artistes, d'ordre social chez les juristes et les
politiques. Ce modèle humain n'est pas le produit d'une intuition solitaire.
C'est essentiellement à la littérature gréco-latine des Anciens que se réfèrent
les humanistes pour trouver leur inspiration dans tous les domaines où
s'applique leur esprit. Pour l’Humanisme, deux expressions sont
concurremment employées : studia humanitatis ou litterae humaniores :

- la première peut se traduire par « sciences de l'esprit » en indiquant


que le terme humanitas exprime l'idée que l'Homme se fait de lui-même
dans son plus grand accomplissement intellectuel, moral, religieux,
voire physique ou esthétique. On op-pose par cette traduction
l’Humanisme, aux Sciences de la Nature ;
- la seconde correspond aux « humanités » d'hier, mais dans une
synthèse harmonieuse de l'érudition et de la vertu.

Puisqu'il s'agit de réaliser un modèle humain, il faut que l'enfant soit formé
d'une manière continue et progressive, de sa naissance à l'âge adulte, et
même au-delà, par un maître qualifié. On conçoit dès lors quelle importance
théorique et pratique revêt la pédagogie pour les humanistes du 15ème et du
16ème siècle : ainsi pourra-t-on faire en sorte, que l'humanité se dégage peu
à peu de l'état de nature, qui est celui de l'enfant, ou de l'« homme sauvage »
selon une formule célèbre d'Érasme dans son traité de l'éducation libérale
des enfants (De pueris instituendis, en 1529). Le milieu spécifique de
l'Homme, n’est pas celui de la pure nature, mais celui du monde de la culture,
sans pour cela contraindre par l'éducation morale, religieuse et intellectuelle,
les tendances naturelles et individuelles de l'enfant ou de l'adolescent.

Ces principes nouveaux dans toute l’Europe occidentale, fondés sur la


pratique des auteurs anciens, le respect de la personnalité de l'enfant, le
sens du dialogue entre le maître et l'élève, l'esprit d'émulation entre les
jeunes gens, un heureux dosage entre l'effort intellectuel et le jeu, une
« ouverture » sur le monde et sur la société réelle, aboutirent, à des
réalisations qui devaient rapidement modifier l'équilibre des forces socio
politiques. Les fonctionnaires cultivés, abréviateurs pontificaux, conseillers
politiques, secrétaires, diplomates, dignitaires de hautes charges civiles ou
ecclésiastiques vont constituer une véritable Aristocratie de l'Intelligence. Les
écoles humanistes à cette époque sont nombreuses ; on peut cité celles : de
Deventer aux Pays-Bas, de Saint Paul à Londres, du Corpus Christie au
Collège d'Oxford, du « Gymnase » strasbourgeois de Sturm. Il y a également
des établissements d’enseignement supérieurs : le Collège trilingue de
Louvain institué sur la base du latin, du grec et de l'hébreu, celui d'Alcala de
Hénarès, ou l'actuel Collège de France à Paris. Les humanistes, dans leurs
ouvrages, s'op-posaient aux écoles « à l'ancienne mode » où les enfants
étaient abrutis de coups ou de formules stupides, règles de grammaire en
bouts-rimés, légendes de saints à apprendre et à répéter par coeur.
Beaucoup d’humanistes négligeaient les sciences et les langues modernes
au profit exclusif de la grammaire, et de la rhétorique, soucieux avant tout de
la formation d’oratorio ou d’ecclésiaste : le premier mot s’appliquant aux
fonctions laïques, le second aux fonctions ecclésiastiques.

Les grandes inventions scientifiques, tournées vers le présent et l'avenir


comme les découvertes de l'époque se firent contre l'esprit humaniste,
rompant avec la Tradition issue des sources Antiques, où les faits positifs
étaient souvent entremêlés de croyances mythiques ou religieuses. Les
grands établissements d'enseignement humaniste finirent par se substituer à
la plupart des universités médiévales ; ils dispensèrent des matières non
seulement nouvelles par leur contenu, mais aussi par leur esprit. Les écoles
humanistes furent plus d'une fois suspecter, et même interdites, par les
autorités politiques ou ecclésiastiques. L'humaniste « idéal », comme le
pensait Erasme, se basait sur la connaissance de l'Histoire naturelle de Pline,
du Timée de Platon, de la Géographie de Ptolémée, de la Physique
d'Aristote, des Questions naturelles de Sénèque, ou des Métamorphoses
d'Apulée. Toutes ces connaissances largement suffisantes pour la formation
intellectuelle de l'élite qu'il destinait à la direction des affaires communes ou à
la formation des jeunes intelligences.

L'Humanisme se définit comme un mouvement de libération de l'Homme par


la redécouverte des valeurs morales et intellectuelles encloses dans la
littérature gréco-latine et leur adaptation à des besoins nouveaux. Il se
heurte à la Concept-ion de l'Homme, du monde et de Dieu, telle que les
grandes religions révélées, et notamment le Christianisme, l'avait définie
antérieurement. Les Oeuvres des théologiens scolastiques de Louvain, de
Cologne, de Paris ou de Tolède, accusaient les humanistes de Paganisme,
qui répudiaient le grec comme la langue des schismatiques, et l'hébreu
comme celle des juifs, et à qui l’attachement à la lettre de la Tradition et au
Ritualisme faisait perdre de vue l'esprit de l'Évangile, enfin l'amour de Platon
et de Cicéron était incompatible avec celui du Christ. Les humanistes ont
retenu que la philosophie platonicienne ou stoïcienne était une propédeutique
à la « philosophie du Christ », c'est-à-dire à la vraie religion chrétienne, celle
de l'Évangile, des Épîtres de Saint Paul et des Pères de l'Église. Thomas
More, Vives ou Erasme admettaient que l'étude des lettres et la fréquentation
des grands auteurs du passé avaient une finalité éthico religieuse. La
littérature humaniste et la peinture religieuse ont été inspiré par saint
Augustin, qui avait en leur temps réalisé une synthèse harmonieuse entre la
culture païenne et l'héritage judéo-chrétien, sans rien perdre de leur propre
foi et de son objectif d'action. L'universalité du message du Christ, a pu, dans
l'opinion des humanistes, inspirer même certains grands Esprits de l'Antiquité
païenne.
Le Pacifisme, l'esprit d'Oecuménisme et parfois de Cosmopolitisme, l'amour
du peuple et la volonté d'équilibre et d'harmonie entre les Pouvoirs sont des
traits communs à tous les humanistes du 15ème ou du 16ème siècle. Le sens
de l'histoire et de la continuité du destin de l'humanité fait préférer aux
humanistes, une réforme intérieure qu’un renversement brutal des institutions
sociales, car ils restent persuadés du triomphe nécessaire de l'Esprit. Les
humanistes de cette époque sont beaucoup plus rarement révolutionnaires,
car la violence les effraie.
□ Optimiste ? Optimisme

Croyance philosophique
Croyance qui considère les choses sous leur aspect le meilleur. L’optimisme,
chez Leibniz, est la Doctrine selon laquelle le monde est le meilleur des
mondes possibles en vertu des principes du maximum et du meilleur
L'optimiste désignera dès lors l'état de celui qui voit plutôt le bon côté des
choses ; il attend en général des évènements, qu'ils tournent bien. Le
monde est aperçu, chez Leibniz qui parle d’optimisme, comme un
optimum. C’est un jugement tendant à croire, loin d'être un simple
jugement porté sur le monde, que le Bonheur en ce monde est finalement
supérieur au malheur. L'Optimisme leibnizien se déduit logiquement de la
considération des attributs de Dieu. On peut voir pour Dieu trois éléments
essentiels :
1 - A posteriori, il est impossible de montrer que notre monde est
effectivement le meilleur possible. Il faudrait pour cela pouvoir comparer
avec les autres mondes possibles. La bonté du monde se démontre, au
besoin contre tout constat grâce à l’existence de Dieu.
2 - Souverainement puissant, l'entendement divin conçoit tous les
mondes possibles. Il a le pouvoir de les réaliser.
3 - Souverainement sage, Dieu a connaissance de l’essence et du
degré de perfection de tous ces possibles. . « On peut s'imaginer des
mondes, possibles sans péché et sans malheur, (…) mais ces mêmes
morales seraient d’ailleurs inférieures en bien au nôtre. Je ne saurais
vous le faire voir en détail : car (...) puis-je vous représenter des
infinis, et les comparer ensemble ? Mais vous le devez juger avec
moi ab affectu, puisque Dieu a choisi ce monde tel qu'il est » (lu dans la
Théodicée)

Pour Leibniz, l'Optimisme est finalement un concept régulateur. Théodicée


est un mot que crée Leibniz, et qui signifie à la fois Doctrine de la Justice
de Dieu et, justification de Dieu; elle autorise la reprise d'arguments
traditionnels comme celle de l'existence du Mal. Le Mal, est l'occasion et
la condition du Bien. . Dans l'ancien stoïcisme de telles « théodicées »
existaient déjà chez Chrysippe notamment. Mais ces arguments ne
sauraient suffire pour Leibniz sans l'Optimisme pour certifier leur véracité.

Dans son De natura boni, saint Augustin pose que Dieu n'est pas obligé de
créer le plus parfait des mondes, mais que la perfection de sa volonté
fait que, quoi qu'il choisisse de créer dans le mystère de sa décision, il
crée toujours parfaitement. L'Optimisme Ieibnizien veut trancher une
querelle de l'Augustinisme. Le monde quel qu'il soit, sera toujours
conforme à son ordre, donc le meilleur. L'optimisme leibnizien veut penser en
même temps la volonté et I'entendement divin, l’ordre du monde et son
origine. Ainsi, c'est parce que, sa volonté, suit immédiatement le jugement
de son entendement que Dieu a dû nécessairement choisir le meilleur
monde possible.
□ Eclectique ? Eclectisme

Croyance philosophique

Croyance ayant tendance à constituer 1 Doctrine qui emprunte aux Doctrines


antérieures les meilleurs principes. Une Doctrine qui se réclame de
l’éclectisme tend à se présenter comme l’explication du sens commun.
Une Doctrine qui consiste à choisir dans des Ecoles ou des Systèmes
différents, des opinions, regardées par l'éclectique comme vraies au moins
partiellement, pour en constituer un Corps de Doctrine censé représenter la
Vérité Intégrale, et la croyance générale de l'Humanité qui revient
périodiquement dans l'histoire de la philosophie occidentale. L'Eclectisme
suppose donc toujours l'existence d'un critère de choix : la philosophie, dira
Victor Cousin, n'est pas à chercher, elle est faite : ce critère est la Raison
Universelle, identique dans le Temps et dans l'Espace, et propriétaire
inaliénable de la Vérité.
Le terme désigne l’Ecole de Potamon d'Alexandrie selon Diogène Laërce dont
on ne sait d’ailleurs presque rien.
La Doctrine éclectique apparaît avec Antiochus d'Ascalon (mort en 68 av J. -
C). Platon, Aristote et les stoïciens selon lui, s'accordent sur l'essentiel et
cela, contre le Scepticisme. Cicéron, le plus célèbre disciple d'Antiochus,
développe un Eclectisme analogue. Chez les premiers historiens de la
philosophie, le terme d'Eclectisme désigne, l'Ecole d'Alexandrie (néo-
platonisme). Un de ses derniers représentants, Simplicius, au milieu du 4ème
siècle, posait en principe : « Il faut, sur tous les points où Aristote contredit
Platon, ne pas s'en tenir à la lettre, ni croire à un dissentiment réel de ces
deux philosophes, mais, en allant au fond de leur pensée, montrer comment
sur la plupart des points ils s'accordent et se réconcilient. »
L'Eclectisme prend en considération l'histoire de la philosophie dans sa
continuité, et ne croit pas possible de faire table rase du Passé, il veut
s’élever jusqu'au point de convergence des vérités partielles. L’Eclectisme
chez les Philosophes des Lumières, implique la Tolérance, le Libre examen
par op-position à l'esprit de Système ou au « Fanatisme » des Églises. S’en
sont réclamés : Voltaire et Diderot.

Victor Cousin a revendiqué la dénomination d'Eclectisme dès ses premiers


cours en 1817. Les quatre principes fondamentaux de son Eclectisme sont :
- le Sensualisme,
- l’Idéalisme,
- le Scepticisme
- et le Mysticisme.
Son Eclectisme repose sur la réciprocité du point de vue « psychologique »
(analyse de l'esprit humain) et du point de vue historique, ce qui lui permet de
dégager la complémentarité à la fois historique et systématique. L'Eclectisme,
comme méthode philosophique, est donc la découverte progressive d'une
complétude, contre la prétention abusive de chaque principe de constituer à lui
seul un système qui se suffirait. De l'Eclectisme, Victor Cousin et ses disciples
feront un Spiritualisme appuyé sur le sens commun et sommairement op-posé
au Matérialisme.
On a donner au terme d'Eclectisme, suite à la polémique contre Cousin, une
acception péjorative au sens d’ : « association superficielle de principes plus
ou moins compatibles », acception que l'École de Cousin réservait au mot de
Syncrétisme.
□ Ecologiste Révolutionnaire ? □ Ecologiste Réformiste ?
Ecologisme Révolutionnaire ou Réformiste

Croyance politique

Nous pouvons distinguer 2 types d’Ecologisme :


1 - L’Ecologisme Révolutionnaire, influencé par le freudo-marxisme de l’école
de Francfort, qui voit en la techno science alliée à la Raison, les dégâts dus
au Projet prométhéen du Progrès Moderne, perçu comme 1 Barbarie, et qui
souhaite un retour romantique à la Nature sauvage. Il sera l’initiateur d’1
activisme, comme par exemple celui des autonomes aux actions violentes
contre les agissements des multinationales, incitant au développement des
OGM, et autres dérives du Capitalisme, d’une société devenu mercantile, et
prônant la marchandisation du Bien public. L’Ecologisme condamne la
connaissance qui corrompt l’âme humaine ; il glorifie l’état de nature, et fait
une éloge de la simplicité en s’op-posant à l’orgueil soutenu par le Projet
prométhéen.
2 - L’Ecologisme Réformiste, plus pacifiste, et orienté vers la social
démocratie et le parlementarisme, naît de la sensibilisation de l’opinion public
aux catastrophes « naturelles » engendrés par l’Homme, en affirmant ses
convictions pour le Développement Durable et l’Economie raisonnée.
Le sympathisant ou l’électeur de l’Ecologisme pourrait être définit comme
politiquement modéré, mais culturellement novateur. Il occupe une position
médiane, sur un ensemble de nouvelles valeurs, que l’on désigne parfois du
terme de « libéralisme culturel », qui va de l’anti-autoritarisme, à la
permissivité sexuelle. Ces traits idéologiques sont cohérents avec son portrait
social : d’un niveau culturel plus élevé, plus jeune que l’ensemble de
l’électorat, appartenant fréquemment à l’univers de l’enseignement ou des
professions de cadres, il est souvent originaire, par ses parents, de classes
sociales supérieures.

Les combats des premiers défenseurs de l’environnement sont nombreux, et


furent appuyés par de nombreuses campagnes de presse : l’échouage du
pétrolier Torrey-Canyon en 1967, la sauvegarde du parc de la Vanoise en
1969 par exemple. Le mouvement écologiste français naît dans les années
70 suite à la publication du rapport du Club de Rome. Il se manifeste
nationalement avec la candidature de René Dumont à l’élection présidentielle
de 1974. L’écologisme sera à ce jour présent à toutes les grandes
consultations nationales avec des succès divers.

Quatre axes revendicatifs définissent l'Ecologie politique :


- la qualité environnementale,
- la justice sociale,
- la citoyenneté et
- la solidarité internationale.
C’est la fondation, au Royaume-Uni, de la Gommons Open Spaces &
Footpaths Préservation Society de 1815 qui serait la première organisation
écologiste digne de ce nom. Aujourd’hui on trouve la Société Nationale de
Protection de la Nature qui est une des associations adhérente de France-
Nature-Environnement (F.N.E.). Aux États-Unis, comme écologiste, on
trouve Henry David Thoreau, qui a légué une œuvre immense et
dérangeante.
L’Ecologisme n’est pas une Doctrine née d’un homme seul ou d'un petit
nombre de penseurs; il serait donc difficile de lui adjoindre un fondateur
unique. Cette Idéologie est issue de la rencontre de courants d'idées et de
personnes a priori peu susceptibles de se croiser.

La liste de ces mouvances est impressionnante : scientifiques alarmés des


dangers majeurs que court la planète, syndicalistes fatigués des combats
traditionnels, militants des luttes spécifiques nées de l'après-Mai 68,
environnementalistes que furent les Amis de la Nature, les défenseurs de
sites menacés, et enfin les pratiquants de techniques alternatives comme
l’agriculture biologique, les médecines et énergies douces, la vie
communautaire, l’économie sociale et les fervents supporter des transports
non motorisés.

On a longtemps considérés tous ces groupes en marge de la politique


traditionnelle comme secondaire pourtant, ils devaient rencontrer des
militants politiques, déçus de la politique traditionnelle: ouvriers, gauchistes,
situationnistes, anarchistes, autogestionnaires, régionalistes, adeptes de la
contre-culture inspirés par les premiers mouvements à l'étranger, sans
oublier les déçus des partis de gauche ou d'extrême gauche.
C’est dans les travaux d'intellectuels, qui avaient dénoncé, pour certains
d'entre eux dès les années 1930, les dérives de la société moderne, que la
génération militante puisera ses références dans les années 1960-1970.
Des philosophes se sont montrés précurseurs : Herbert Marcuse et Jûrgen
Habermas, Jacques Ellul (1912-1994), Michel Serre, Edgar Morin, Félix
Gattari et l’urbaniste et essayiste Paul Virilio ont eu leur contribution.
Le pillage du Tiers Monde rappelle que l'industrialisation n’élimine pas la
pauvreté, mais la modernise, qu'il faut un monde « à visage humain ». Ces
philosophes, analystes ou scientifiques expliquent les dangers du
Productivisme, les atteintes à la Nature, les ressources en voie d'épuisement,
les méfaits de et du gigantisme industriel. Ils proposent de « maîtriser la
maîtrise et non plus la Nature », de réduire le temps de travail et soutiennent
qu'une « société de l'abondance » est possible en redistribuant les richesses
Autrement. En un mot, tous les éléments d'une politique fondée sur le
développement durable ne demandent ici qu'à se fédérer.

Mai-68 a été à la fois le dernier sursaut du mouvement ouvrier représenté


par l'extrême gauche, trotskiste ou maoïste, toujours imprégné de Léninisme,
et le premier mouvement contestataire « postmoderne », un Gauchisme
d'inspiration nettement plus anarchiste avec, comme exemple, les
situationnistes. L’Ecologie a hérité du mouvement de Mai 68, des principes
de fonctionnement libertaire, tels que le non-cumul des mandats, la rotation
des postes, la méfiance à l'égard des chefs et des professionnels de la
politique, l'autogestion et la décentralisation. En France, l'écologie politique
est fille de Mai-68. Nombre de slogans de Mai-68 ont souvent été d'abord
mis en pratique par des écologistes. En France, la plupart des fondateurs de
l'écologie politique ont baigné dans ces combats ou au sein du P.S.U., qui
réunissait alors les déçus de la gauche classique. A l'extérieur, d'autres
choses bougeaient alors. Le Club de Rome était crée, dont le premier
rapport, Halte à la croissance ? en 1970, provoqua une onde de choc. Des
catastrophes, comme la marée noire provoquée par le naufrage du Torrey
Canyon, en 1967 en Bretagne, où la pollution du Rhin par rejet d'endosulfan
en 1969, indigna l'opinion publique. Chaque cause eut son propre combat :
Féminisme, homosexualité, immigrés, Environnementalisme, Antimilitarisme,
Communautarisme, économie distributive, Tiers-mondisme...
Tandis que l'O.N.U. organisait la première Conférence mondiale sur
l’Environnement à Stockholm en 1972, le Club de Rome affirmait que
l'effondrement des richesses naturelles et de l'investissement, accompagné
du problème de l’alimentation, au moment où croissent la population et la
pollution, rendait la situation intenable.

La crise pétrolière qui survint en 1973, verra se fragiliser la société


d'abondance. C’est une date fondamentale, aux yeux des militants : celle-ci
voit pour la première fois dans le monde s'affronter directement le Nord et le
Sud, les pays riches et les pays pauvres.

Le mouvement écologiste a touché le monde entier, des pays de l'Est à


l'Amérique latine, du Japon à l'Afrique. Son échec global en tant que Projet
Révolutionnaire entraîna, à côté d'infinies et subtiles divisions de la mouvance
gauchiste, un morcellement, voire un repli, en une kyrielle de luttes
particulières.
□ Tiers Mondiste Révolutionnaire ? □ Tiers Mondiste réformiste ?

Tiers Mondisme Révolutionnaire ou réformiste

Croyance politique

Croyance née dans les années 60, des mouvements volontaristes


révolutionnaires et indépendantistes, dans le cadre de la lutte contre
l’Impérialisme néo-coloniale, à l’heure de la Crise du modèle soviétique, et
prônant une plus grande Solidarité avec les pays du Tiers-Monde subissant
la Misère et la Pauvreté.

On peut distinguer 2 types de Tiers Mondisme :


1- le Tiers Mondisme révolutionnaire (incarné par Frantz Fanon (1961)).
Le contenu du Tiers Mondisme révolutionnaire, à la base, est
l’Anticolonialisme.
L’Anticolonialisme conduisit au Marxisme, sous sa forme Tiers Mondiste,
pour une partie des générations de la guerre d’Algérie et de la guerre du
Vietnam.
Une deuxième composante du Tiers mondisme est l’Anti-impérialisme, et
notamment l’anti-américanisme. Les générations suivantes à Sartre qui avait
crié en 1953 « attention l’Amérique à la rage », trouvent l’Amérique nuisible
dans leur politique extérieure expantionniste. Aux yeux des Tiers Mondistes,
l’Amérique offrait le spectacle d’une grande puissance occidentale qui
recommençait l’aventure Impérialiste.
Pour le Tiers Mondisme, les firmes multinationales sont particulièrement
dénoncées, ainsi que la dégradation des termes des échanges commerciaux
entre Pays Riches et Tiers Monde.
La réponse au sous-développement fût le Socialisme. La solution prônée
était la rupture avec les mécanismes de l’économie capitaliste.
Enfin on peut dégagé une dernière composante du Tiers Mondisme, dans
l’exaltation de la lutte armée. Face à la violence impérialiste, la violence des
opprimés est légitime et créatrice. Les Tiers-mondistes guévaristes ou pro-
chinois exaltèrent, les uns la guérilla rurale ou urbaine, les autres, la juste
guerre du Peuple, celle menée par exemple par les Vietnamiens. Le Devoir
de tout Révolutionnaire est de faire la Révolution, selon les expressions
souvent reprises alors de Che Guevara : « La Révolution n’est pas un dîner
de gala. »
La coexistence pacifique n’a pas manqué d’apparaître aux plus combatifs des
Anticolonialistes du Tiers Monde, et aux Progressistes occidentaux comme
une reculade devant l’Impérialisme américain, « ennemi des peuples du
monde. »

2- Le Tiers mondisme réformiste prôné par le ministre socialiste Jean Pierre


Cot (1984) est une croyance politique en faveur de l’aide au
Développement Durable et de la Solidarité des pays riches du Nord avec
ceux pauvres du Sud, délaissés au désespoir et à la misère, propice à tous
les débordements. Ici s’op-posent deux possibilités :
- L’Expansion du Néo-libéralisme, sous les prétextes du respect des
Droits de l’Homme.
- L’Altermondialisme pour un Autre rapport dans les relations
internationales
L’homme blanc s’est habitué à conquérir et dominer les peuples de
couleur, et ceci pendant quatre siècles et demi, avec son apogée se
situant dans les années 1930 à 1950. L'Europe était fier de ses Empires,
et elle y tenait. Elle leur apportait la Civilisation, mais progressivement
cette Europe subit le choc du mouvement d’émancipation des peuples
colonisés. Ce mouvement commença et s’accéléra après la seconde
guerre mondiale.
Il y a eu d’abord l’Asie avec l’indépendance de l’Inde en 1947 ; l’Indonésie
en 1949 ; puis la guerre d’Indochine jusqu’en 1954. L’Afrique avec le
Maroc et la Tunisie en 1956. L’Afrique Noire dans une période de 3 ans
de 1960 à 1963 ; puis pour en finir avec l’Afrique, la guerre d’Algérie
reconnu comme telle, et non comme opération de Police sur la période
1954-1962. Pour l’Amérique Latine, l’adhésion au Marxisme de Fidel
Castro à Cuba et son avènement au pouvoir. On entrait dans les pays du
Tier-Monde dans une période d’Optimisme. En 1961 naissait à Belgrade
le mouvement des Non-allignés, constitué à sa base des pays africains et
asiatiques. Mais très vite grâce à Fidel Castro une conférence allait avoir
lieu pour les trois continents du Tiers Monde ajoutant aux deux premiers
l’Amérique Latine en 1965 sous le nom de Conférence tricontinentale.
L’écho en fut d’autant plus large que le prestige du socialisme soviétique
était alors en baisse sensible.
Au 20ème congrès du PCUS le 25 février 1956 N. Khrouchtchev présentait
un rapport sur Staline qui révéla aux communistes l’étendue des crimes
commis par le Père des Peuples. Mais Khrouchtchev en faisait de même,
suite à l’insurrection du Peuple Hongrois, en envoyant ses chars rétablir
dans le sang l’ordre communiste. Cette situation ébranla également le
Communisme français. Une contestation de certains s’éloignèrent du
modèle soviétique et étaient idéologiquement et politiquement disponibles.
Les dirigeants soviétiques, anxieux d’éloigner le risque d’une guerre
nucléaire, élaborèrent après la mort de Staline la Théorie de la coexistence
pacifique entre le camp Socialiste et le camp Impérialiste la coexistence
pacifique et aux Progressistes occidentaux comme une reculade devant
l’Impérialisme américain « ennemi des peuples du monde. »
La rupture entre les deux lignes (l’Est et l’Ouest), fut consommée lors des
entretiens sino-soviétiques de Moscou en juillet 1963. Mao révisait le
Marxisme traditionnel et la priorité qu’il accordait aux luttes du prolétariat des
pays industriels : il proclamait « C’est dans les vastes régions d’Asie,
d’Afrique et d’Amérique Latine que convergent les différentes contradictions
du monde contemporain. Elles constituent aujourd’hui la principale zone de
tempêtes de la Révolution Mondiale ».
Le recul du prestige de l’URSS, le recul des énergies révolutionnaires dans
les prolétariats occidentaux, tout était en place pour la naissance du Tiers
mondisme politique. La parution du livre Les damnés de la terre de Frantz
Fanon, en 1961 fut l’un de ses actes fondateurs. La puissance et le lyrisme
du style, la violence de ses thèses donnèrent au livre un écho mondial. Ce
livre lu par les intellectuels progressistes français fut traduit en 17 langues et
tiré à plus d’un million d’exemplaires et eut un égal succès auprès des
militants africains et négro-américains : « Il y a deux siècles, une ancienne
colonie européenne s’est mise en tête de rattraper l’Europe. Elle y a tellement
réussi que les Etats-Unis d’Amérique sont devenus un monstre où les tares,
les maladies, et l’inhumanité de l’Europe on atteint des dimensions
épouvantables »
Pour l’Amérique Latine quelques personnalités ont donné leur vie ou
quelques années de leur vie pour la cause du Tiers Monde. On trouva durant
dix ans de 1962 à 1974, tous les types d’engagement, toutes les nuances de
la lucidité, et de l’aveuglement, tous les degrés du courage.

Les Tiers-Mondistes étaient constitués dans sa base par la jeunesse


scolaire et universitaire. Les organisations qui structuraient le milieu
étaient l’Union des Etudiants communistes. L’Union nationale des
étudiants de France était puissante et populaire au début des années 60.
Les consciences de ce milieu étaient représentées par des écrivains et
des universitaires de renom, avec en tête Jean-Paul Sartre. Le cinquième
traits du Tiers Mondisme fut, la dévaluation frénétique de L’Europe, et
l’exaltation sans nuance des parias de l’Humanité.

La haine de soi, d’être un Européen coupable d’oppression, menait ainsi à


la louange frivole de tout ce qui venait du Tiers Monde en lutte.
Un déclin du Tiers mondisme arriva dans les années suivantes entre 1972
et 1975, puis disparut en 1977. Fidel Castro avait approuvé en 1968
l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie. En chine, après la mort de
Mao, les dirigeants eux-mêmes dénonçaient la dictature du Grand
Timonier. La victoire des forces communistes en Indochine en mai 1975
avait été accueillie avec sympathie par l’opinion progressiste occidentale.
Elle fut suivie par le massacre des cambodgiens. En termes de misère et
de sous-développement le Tiers Monde existe encore. En terme de Non-
alignement, de moins en moins.
Vers 1980, pour le Tiers Monde, il ne s’agit plus de se révolter, mais de
gouverner. Il n’y avait plus guère de lutte à soutenir, mais des pays
indépendants, depuis vingt ans, dont beaucoup restaient dans une
pauvreté poignante. L’engagement des années 70 s’est mué en « une
prise de conscience morale des horreurs du monde » disait Bernard
Kouchner. Pour de nombreux Tiers-Mondistes leur passion pour le Tiers
Monde est ainsi née sur le terrain. Ils transportèrent leur savoir sur le
terrain d’un point de vue économique et technique.
Dans les années 1980 les organisations humanitaires se développèrent :
On trouva les ONG d’obédience catholique comme le Comité catholique
contre la faim et pour le développement ; la Cimade, elle d’obédience
protestante ; frères des hommes et Terre des Hommes des chrétiens
progressistes ; le Secours populaire plus proche du parti communiste
Français. De nouvelles surgirent dès les années 70 : en 1971 Médecins
sans Frontières puis Medecins du Monde en 1980. C’est au nom de cette
morale que chaque année des centaines de médecins, infirmières,
techniciens, français et autres, partent en mission d’aide dans les pays en
détresse.
Certaines ONG dénoncèrent une nouvelle mouture de l’action charitable,
celles qui donnent Bonne Conscience aux donneurs, sans résoudre les
problèmes de fond. Elles op-posèrent à ces actions ponctuelles, la
véritable aide au Développement Durable, qui multiplie les
micoréalisations modestes dans les villages et les quartiers. Ces fidèles
du Tiers-Mondisme soutiennent la demande d’un Nouvel Ordre
Economique International, présentée en 1973 au sommet d’Alger pour les
Pays Non-alignés. L’Occident, selon Terre des Hommes et Frères des
Hommes reste globalement responsable de la pauvreté du Tiers-Monde,
par le pillage de ses ressources et l’imposition de cultures d’exportation
sur ses meilleures terres. En 1981 et en 1982, ces deux ONG exhortaient
les occidentaux à réduire leur consommation de viande, puisque « les
pays de la faim nous font vivre ».
Le Matin du 24 Juillet 1985 titrait « le monde dans lequel nous vivons est
un immense camp d’extermination. 40 000 être humains meurent de
faim ». Toujours dans ce journal l’article en question avançait que « Des
millions d’autres humains vivent un interminable martyre. La richesse, le
bien-être, la démocratie des peuples nantis, de l’hémisphère nord, sont
payés par l’exploitation, le pillage, la misère des Peuples Prolétaires du
Sud ».
On se rappelait là les thèmes de Fanon ; ces analyses provoquèrent chez
une partie des acteurs de l’aide Humanitaire de terrain, qui n’y
reconnaissaient pas leur Tiers Monde, une gêne et une irritation.
Le Tiers Mondisme des années 90 en tant qu’Idéologie Révolutionnaire
n’est plus existant qu’à travers l’Activisme des Altermondialistes. Le Tiers
Mondisme est globalement mort entre 1975 et 1980. Le Tiers Mondisme
fut un épisode flamboyant, mais au demeurant bref dans l’histoire des
idéaux. Le Tiers Mondisme reste vivant en tant que Critique d’un Système
de relations économiques inégales entre le Nord et le Sud. En tant que
Critique Culturelle de l’Universalisme occidental, le Tiers Mondisme est
fortement battu en brèche. Les Dictatures du Tiers Monde ont repris à leur
compte le Relativisme Culturel développé par certains ethnologues
occidentaux, pour mieux refuser l’Idéologie des Droits de l’Homme, et de
ce fait, a renforcé dans les pays du Nord la conviction que l’Occident était
porteur d’universalité.
□ Gauchiste Révolutionnaire ? □ Gauchiste Réformiste ?
Gauchisme Révolutionnaire ou Réformiste

Croyance politique

Ensemble de pratiques politiques et culturelles soit informelles soit liées à


des mouvements structurés, dont le principe commun consiste en une
contestation radicale, orientée selon deux perspectives :

1 - une remise en cause de l'ordre social dominant des modes de


consommation et des pouvoirs institutionnels,

2 - une remise en question des représentations qui gouvernent les


rapports sociaux, des mécanismes d'infériorisation et d’exclusion dont
les femmes furent les premières victimes.
On peut distinguer 2 sortes de Gauchisme :

1- Le gauchisme révolutionnaire
Le gauchisme gagna ses titres de noblesse dans une brochure intitulée
La maladie infantile du communisme.

C’est au vocabulaire Marxiste que le terme de Gauchisme appartient, au


sens strict, puisqu'il a été popularisé par Lénine dans une brochure publiée
en 1920 et intitulée Le Gauchisme : la maladie infantile du communisme.
Depuis lors, le mot a souvent été utilisé, en particulier par les communistes,
pour discréditer les Tendances les plus Extrémistes du Mouvement Ouvrier.

Lénine, pour combattre une tendance qui se manifeste au sein de la IIIe


Internationale et qui est particulièrement sensible dans les sections de
Grande-Bretagne et d'Allemagne, lutte contre un certain nombre de
communistes qui se montrent partisans de l'usage des seuls moyens
illégaux, et critiquent la notion de Parti, car ils pensent que le Peuple peut
conduire, de sa propre initiative, une révolution à la victoire.
Ces « puristes » se déclarent favorables à l'action révolutionnaire immédiate.
Au sens strict du terme, le Gauchisme appartient donc au langage politique
marxiste et désigne les révolutionnaires trop pressés.

L’Extrême Gauche est composée de Communistes Extrémistes qui se


rattachent soit au Trotskisme, soit au Maoïsme. Si, lors de leurs actions, ils
se trouvent généralement au coude à coude avec les gauchistes, si nombre
de leurs thèmes de mobilisation recoupent ceux de l'ultra-gauche, leurs
bases politiques en général, et leurs analyses stratégiques en particulier
restent très différenciées.
Les gauchistes, ont été amenés à redécouvrir les débats du début du siècle
sur le rôle du parti et sur l'organisation du mouvement révolutionnaire, en
remettant en cause le schéma léniniste.

De nombreux militants ont été sensibles à l’analyse de Rosa Luxemburg


selon laquelle le mouvement révolutionnaire trouve dans la lutte ses propres
formes d'organisation. La révolution, dans cette optique, est largement
spontanée. Cette théorie spontanéiste débouche naturellement sur la critique
des organisations ouvrières traditionnelles et emprunte de nombreux
éléments à l'Anarchisme.

Sans rejeter l'apport de Marx et d'Engels, les Gauchistes s'efforcent de


réhabiliter un autre courant du mouvement ouvrier : la Tradition Libertaire
illustrée par Proudhon, Bakounine et Kropotkine.

La critique du régime soviétique a amené toute une partie de la gauche à


remettre en cause non seulement la politique de construction du Socialisme
appliquée en U.R.S.S., mais également la méthode bolchevique elle-même,
c'est-à-dire la stratégie léniniste de passage au Socialisme.

Une réévaluation de la notion de travail est donc proposée, la finalité même


de la production industrielle étant remise en cause. Le Gauchisme est une
contestation sur le caractère productiviste des sociétés industrielles, qu'elles
soient de type capitaliste ou de type socialiste. Cette attitude se manifeste
notamment a travers le courant écologiste. A plusieurs reprises, des
convergences sont apparues entre des groupes de l'ultra-gauche prônant
parfois la violence et des mouvements d'écologistes dont la philosophie est
généralement proche de la non-violence.

On classe sous cette étiquette des mouvements qui remettent en cause les
sociétés actuelles, leur organisation comme leur fonctionnement, les relations
entre les sexes comme les modes de production et la protection de
l'environnement. Le Gauchisme est devenu synonyme de Contestation et on
qualifia indifféremment de gauchistes des militants révolutionnaires
appartenant à des familles politiques pourtant différenciées.

Les Autonomes fonctionnent tantôt sous forme d'assemblées générales dans


des locaux universitaires, tantôt par le biais de commandos plus ou moins
violents. Ils se veulent un mouvement à la fois spontanéiste et informel.
Intellectuellement ce courant puise ses bases dans le phénomène allemand
de la bande à Baader et dans l'exemple italien des Brigades rouges. En
Allemagne Fédérale, les autonomes ont notamment organisé, en janvier
1978 à Berlin-Ouest, le rassemblement « Tunix » (Tue nichts : ne fais rien).
En France, le phénomène est, là encore, demeuré d'une ampleur limitée, se
bornant à des heurts avec les forces de l'Ordre, en marge de manifestations
politiques et syndicales, ou à quelques opérations de Vandalisme.
L'Idéologie du courant autonome est fondée sur le refus de toutes les
structures d'encadrement de quelque nature qu'elles soient. Cette position
conduit au refus du salariat comme du Militantisme. Indépendamment du
recours à la violence, présentée comme une forme d'autodéfense, mais aussi
comme un témoignage, les autonomes usent volontiers de la dérision
(valorisation de l'Absentéisme par exemple). Ils accordent enfin une grande
importance à la notion de Désir. Elle n'est pas sans évoquer les Thèses
Libertaires, voire un certain Nihilisme. Parmi les actions auxquelles ils se sont
trouvés associés, on peut relever le développement des mouvements de
squatters et des radios pirates.

2 - Le gauchisme réformiste

La dénomination de gauchisme s’applique à la révolte « idéologique »


déployée massivement par une partie de la jeunesse du milieu des années
60 et du début des années 70, sur les campus des grandes universités
américaines et européennes.

La vogue du terme date des années 1965-1968, lorsque les États-Unis puis
l'Europe occidentale, furent tour à tour touchés par des mouvements de
contestation nés en milieu universitaire, et qui ont mobilisé rapidement de
larges secteurs de la jeunesse.
Il s’agissait pour les gauchistes non de prendre le pouvoir mais de supprimer
« la structure sociale même permettant l’exercice du pouvoir». C'est ce
caractère inédit des mouvements de libération, dont 1968 fut l'expression,
mais aussi le point de départ, que Foucault et Deleuze ont contribué à rendre
philosophiquement pensable.

Il y a eu plus tard une rencontre du Gauchisme avec la Psychanalyse


qu'avaient de loin préparée les approximations du freudo-marxisme. Le
gauchisme a tenté de promouvoir, contre les politiques « réalistes », une
politique réelle, et contre les représentations fictives de la communauté
sociale, une forme inédite de communauté.

Il faut adjoindre la critique de la vie quotidienne qui est devenu une des
sources principales de l'activité gauchiste. Ils se montrent ainsi les
continuateurs du philosophe français Henri Lefebvre. Leur prolétariat ne
correspond plus à la notion marxiste traditionnelle mais se confond avec la
notion d'Aliénation. Il s'agit pour eux de dépasser les notions purement
économistes de la division de la société en classes. Or cette Aliénation ne
découle pas seulement de l'organisation capitaliste du travail, mais se
retrouve dans toutes les structures de la société, l'école par exemple, et dans
toutes les dimensions de la vie, la sexualité en particulier. En outre, les
formes de la production contemporaine et de la consommation sont remises
en cause au nom de l'Ecologie.
Les gauchistes, constatant la situation des citoyens dans les sociétés où le
Capitalisme a été renversé, ont poussé plus loin le raisonnement. Tout en
admettant la réalité de cet asservissement d'origine économique, et en
souhaitant y mettre un terme, ils expliquent que l'individu est victime de bien
d'autres contraintes dans sa vie quotidienne. La famille, par exemple, se fait
oppressive dans la mesure où elle est construite sur un schéma hiérarchique
classique. Les positions théoriques vécues par les militants sont plus
schématiques. Pour les partis de gauche traditionnels, Socialistes et
Communistes, l'Homme est asservi par le Système Economique qui fait de lui
un producteur salarié travaillant pour le plus grand profit des possesseurs de
capitaux. L'Autorité vient d'en haut et ne peut être discutée. Déjà habitué à
obéir dans le cadre familial, l'enfant continue d'être formé dans la même
optique par l'école. Quand il devient un producteur, dans son usine ou dans
son bureau, les réflexes acquis continuent à jouer, et il subit toujours une
autorité imposée. Sur le plan moral, il en va de même. Entre une double
barrière d'interdictions de toute nature, l'individu ne se voit offrir comme seule
perspective que la possibilité de se marier pour faire quelques enfants. Au
terme de cette analyse, le Gauchisme s'en prend donc à tous les éléments
de la vie et de la société, et pas uniquement à l'organisation du travail et de
l'économie.
D’autre part les pratiques nouvelles se présentent le plus souvent de manière
explicite comme une Alternative au Marxisme Officiel, incarné par l’Etat
soviétique, et les partis communistes occidentaux, et dont est dénoncée
l’impuissance devenue patente à penser et à promouvoir le condition d’une
Libération Sociale Effective.

La constante de ce combat est la lutte Antiautoritaire. Nombreux sont


d'ailleurs les gauchistes qui ne manquent pas de rappeler que les partis,
dans leur forme courante, reproduisent en leur sein le schéma hiérarchique
fondé sur la notion d'autorité.

Le mouvement de révolte devant la société a amené des ouvriers à quitter


leur usine, des lycéens et des étudiants à rejoindre ceux qui vivaient en
marge et tentaient de construire une contre-société. Cette « société
souterraine » (underground), qui s'est développée de manière importante aux
États-Unis, en Scandinavie et en Allemagne fédérale, a possédé sa presse,
son cinéma, sa musique, ses zones réservées, ses organismes d'entraide.
Les gauchistes ont eu tendance à se spécialiser. Certains se sont penchés
plutôt sur la vie de l'individu, d'autres sur l'organisation de la société.
La Théorie gauchiste se limite dans la pratique à une revendication
d'autogestion. Ou bien on tente de la faire vivre dès maintenant à travers des
expériences limitées comme les communes ou les communautés, ou bien
cette mise en place de l'Autogestion est recherchée sur le plan de la société
tout entière, ce qui est le cas des groupes gauchistes politiques.

L'itinéraire des groupes politiques est directement lié au contexte national de


chaque pays. L'underground européen s'insère pour sa part dans un
mouvement plus large. Les groupes gauchistes français et italiens se sont
toujours montrés plus politisés et plus enclins aux débats. Le phénomène
hippy, qui a connu son âge d'or aux États-Unis en 1966 et 1967, a touché en
Europe, les pays dont le type de civilisation était le plus proche du modèle
américain. Le phénomène des communautés s'est répandu dans les pays
scandinaves sous le nom de familles, puis, de là, il a peu à peu conquis la
jeunesse anglo-saxonne, laissant l'Europe latine à l'écart.
En France, les thèmes ont d'abord été véhiculés par quelques rares
personnalités du monde intellectuel parisien, comme Jean-Jacques Lebel,
organisateur de happenings, et le groupe Mandala qui se référait à l'Inde et
au Psychédélisme. Cette mode apparaissait comme un sous-produit du
Surréalisme plutôt que comme le signe annonciateur du débarquement en
Europe de la culture hippie. La transition entre l'Extrémisme politique, et ces
recherches, a plutôt été assurée par un groupe comme l'Internationale
Situationniste qui traitait dans sa revue les problèmes formant le fonds
idéologique de l'underground.
A la diversité du Gauchisme quant à ses origines et à ses axes stratégiques
s'oppose l'unité de sa méthode d'action. La Contestation est
fondamentalement une technique révolutionnaire dont le but est de révéler
aux gens toutes les entraves que la société met à leur épanouissement
personnel, qu'il s'agisse de la morale, de l'éducation ou, d'une façon plus
générale, l'univers gris et triste des sociétés techniciennes.
□ Anarchiste Révolutionnaire ? □ Anarchiste Réformiste?
Anarchisme Révolutionnaire ou Réformiste

Croyance politique

Il n’est jamais légitime de renoncer à sa Liberté. L’Anarchisme est donc le


stade ultime de l’Individualisme Moderne. Ses théoriciens ont eu pour but de
supprimer l’Etat, en imaginant des formes d’organisation politique où
l’individu ne déchoit jamais de ses désirs naturels.
Le mot Anarchisme peut se traduire par désordre. La société normale
suppose une concept-ion politique selon laquelle un pouvoir exécutif est
nécessaire à la vie sociale. Quant à lui l’Anarchisme remet cette concept-ion
en cause. Dans ses projets de réforme, il dénonce toute concept-ion risquant
de menacer les Libertés Fondamentales de la Personne. Il dénonce
particulièrement l’extension de l’emprise de l’Etat, et prône la réduction ou
l’élimination des pouvoirs Etatiques. Les différents projets de réforme
économique s’inspirent du même souci de restituer aux producteurs la
maîtrise de leur activité.
Le recours à la violence au nom de l’Anarchisme est approuvé ou
désapprouvé selon les groupes, et selon les circonstances.

Nous pouvons distinguer deux formes d’anarchisme :

1- l’anarchisme révolutionnaire date des années 1790, avec la genèse d’un


mouvement résolument anti-autoritaire appelé « Les enragés » mais que le
directoire désignera comme anarchistes.
En 1868 Bakounine fonde « l’Alliance internationale pour la démocratie »,
puis c’est en 1871 la création de la fédération jurassienne, qui jettent les
bases d’une internationale anti-autoritaire. Des groupes anarchistes se
forment en Italie, en Suisse, en Espagne, en Amérique Latine, aux Etats-Unis
et en Russie. En France Louise Michel en est une des images exemplaires.
L’Anarcho-syndicalisme marque, entre 1890 et 1920, la synthèse des
théories anarchistes et des pratiques syndicales.

Les anarchistes prônent l’abolition immédiate de l’Etat, en partant de


l'hypothèse que la cohésion sociale émergera d'un mouvement spontané des
individus. Les anarchistes veulent organiser la société par la base, et rendre
ainsi l'État caduc : ils refusent donc de participer aux élections. En affirmant
que les hommes n'ont pas consenti à constituer une société, en déléguant
une grande partie de leurs pouvoirs à l'autorité suprême, la plupart des
théoriciens anarchistes se réfèrent à un état originel qui aurait été brisé par
l'institution de l'État Moderne.

La question des modalités de l'abolition de l'État fut au coeur des dissensions


internes de l'Association internationale des travailleurs (AIT) ou 1er
Internationale. Le 15 septembre 1872, lors du congrès de La Haye, les
partisans de l'abolition immédiate de l'État comme Bakounine, furent exclus
de l'AIT et décidèrent de convoquer un congrès extraordinaire en Suisse, où
naquit l'Internationale anti-autoritaire ; c'est l'acte de naissance de
l'Anarchisme - on disait à l'époque « Collectivisme Anarchiste » - en tant que
courant politique organisé. Aussi les anarchistes condamnent-ils sans appel
la nature répressive et la structure pyramidale de l'État, ainsi que son rôle
conservateur de l'ordre économique existant.

La Révolution Anarchiste, que Mikhaïl Bakounine (1814-1876) inscrit à son


programme, comme l'Autogestion, associée à la propriété collective des terres
et des instruments de travail, écarte tout compromis avec la société existante,
excluant l'appropriation de ces moyens de production par l'État et s'attaquant
à toutes les contraintes sociales, voire morales. Bakounine appelle à la
« destruction des États », et souhaite réaliser « la liberté de chacun par la
liberté de tous ». Il rejette toute forme de patriotisme, et se montre l'un des
plus fervents partisans de l'Internationalisme, travaillant activement à sa
concrétisation au sein de l'AIT et de l'Alliance secrète qu'il a fondée.

Max Stirner (1806-1856) publie en 1844 un livre qui cause un vif scandale
parmi les cercles d'hégéliens, l'Unique et sa propriété. L'Unique, c'est le Moi,
l'égoïste, c'est-à-dire l'individu qui, pleinement conscient de s'op-poser à
Dieu, se réalise dans la jouissance: « Jouir de la vie, c'est la dévorer et la
détruire. » Stirner op-pose l'association des individus, à l'État et à la société:
l'association résulte de la libre volonté, alors que la société est pure
contrainte. Mais les individus ne peuvent s'associer que s'ils sont parvenus à
s'émanciper des idées, des pensées, des religions, que s'ils se sont créés
eux-mêmes, ne devant plus rien, ni à Dieu, ni à l'Homme: « Je suis le
propriétaire de ma puissance, et je le suis quand je me sais Unique. Dans
l'Unique, le possesseur retourne au Rien créateur dont il est sorti ». Ouvrage
profondément Antichrétien, l'Unique et sa propriété est l’œuvre d'un individu
qui affectionne la provocation. Ainsi, Stirner commence et termine son livre
sur cette sentence: « Je n'ai fondé ma cause sur Rien », laquelle montre
que la pensée de Stirner s'inscrit à la fois au coeur et au-delà de la dialectique.
Il inaugure l'un des deux courants majeurs de l'Anarchisme.

L'Anarchisme communiste, selon son principal représentant Petr Kropotkine


(1842-1921), attribue un rôle essentiel à la spontanéité des masses, mais
envisage en même temps qu'elle soit appuyée par une minorité de
révolutionnaires. Cette Thèse, dans laquelle Bakounine voyait l'apologie de la
future « bureaucratie rouge », n'est pas le seul point de discorde avec les
autres courants anarchistes. Dans la « libre fédération des producteurs et des
consommateurs » de Kropotkine et de ses disciples, le Collectivisme est
étendu même à la distribution des biens de consommation. « À chacun selon
ses besoins », telle est la célèbre devise impliquant la suppression des
salaires des travailleurs. Plus naturelle que la compétition, la coopération
entre les hommes connaîtra un nouvel élan. Dans le même esprit utopiste,
Kropotkine prévoit que « le travail produira beaucoup plus qu'il ne faut pour
tous ».
Dix ans après l'écrasement de la Commune de Paris, avec le retour des
proscrits, le mouvement anarchiste, qu'incarne notamment Louise Michel
(1830-1905), s'oriente dans plusieurs directions.
Les militants anarchistes combattent avec vigueur l'Institution Démocratique
du Suffrage Universel, et lorsque des heurts violents éclatent entre la police
et les ouvriers pendant la crise économique de 1883 à 1887, certains se
prononcent pour « la propagande par le fait », c'est-à-dire le recours au
Terrorisme individuel, qui finira par gagner de nombreux pays. Ce
déchaînement de violence aboutira à l'« illégalisme anarchiste », que nombre
d'anarchistes considèrent cependant comme une forme de Banditisme, et
qu'illustre la « bande à Bonnot ».
Réunis dans l'Union anarchiste, les militants français protestent massivement
à Paris, en août 1927, contre la condamnation à mort aux États-Unis de leurs
camarades italiens Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti.
2 - l’Anarchisme réformiste se développe, avec Proudhon, comme un
mouvement intellectuel et organisationnel.
Le Proudhonisme marque le départ, au sein des mouvements socialistes,
d’une tendance résolument anti-autoritaire, anti-étatiste et autogestionnaire.
Le message que délivre la publication du premier mémoire sur la propriété,
dès 1840, est considérable dans les classes ouvrières. Dès ce moment,
Proudhon fut désigné comme l’un des maîtres à penser du Socialisme.
Il prend une position vigoureusement critique à l’égard des projets
communistes. Il estime, que la centralisation étatique des moyens de
production, loin de réaliser la justice sociale, ne ferait que prolonger les
tendances à l’expropriation inhérentes au Capitalisme. L’Etat selon ses
analyses n’est pas seulement la force qui vient confirmer et défendre les
classes possédantes, il constitue une dynamique propre tendant à la
domination de la société civile. Toute liberté civile menace les détenteurs du
pouvoir, et ils n’ont cesse d’en reprendre le contrôle. La Démocratie peut elle-
même être une illusion protégeant un Despotisme Politique. Le Suffrage
Universel n’est pas nécessairement une garantie suffisante pour assurer les
autonomies sociales. Il importe de substituer à cette Aliénation politique, un
régime restaurant les autonomies et leurs relations réciproques. Aussi
Proudhon condamne-t-il le vol perpétré par le capital, et défend le principe de
la possession, de la propriété socialisée, comme instrument et comme
garantie des initiatives individuelles. Il prône pour l’agriculture, le maintien de
la propriété familiale, sous la protection de régimes d’assurances sociales ; il
prône pour l’artisanat, le commerce, et les petites entreprises, le maintien de
la liberté d’Entreprise, l’accès au crédit gratuit et l’organisation d’un système
d’assurances mutuelles.
Proudhon développe des principes de ce que l’on appellera après lui
l’Autogestion. Il ne défend pas le principe d’une parfaite égalité des salaires :
il lui paraît utile que les tâches difficiles ou plus complexes soient mieux
rétribuées. Ces réformes économiques ne seraient réalisables que
conjointement à une révolution politique détruisant les mécanismes
autoritaires et centralisateurs. Le Proudhonisme défend les mêmes principes
du Pluralisme qu’il op-pose au Centralisme et à la synthèse absolutiste.

Les ouvriers français qui participèrent à la création de la 1er international en


1864 étaient tous des disciples de Proudhon, hostiles à tout endoctrinement
partisan, conformément à l’enseignement de leur maître. La commune de
Paris montra combien les Thèses de Proudhon exprimaient des aspirations
populaires communautaristes, fédéralistes, mutualistes, hostile à la
centralisation étatique.

Certains courants défendent l'idée que l'absence d'autorité, qui seule réalise
l'harmonie sans contrainte, est en réalité la plus haute expression de l'ordre
social. L'absence de chef n'est pas l'absence de pouvoir, et les anarchistes
affirment que l'absence de chef est la condition du pouvoir de chacun, de sa
liberté d'agir.
L'autorité est condamnée, qu’elle soit politique ou religieuse, en tant que
source de répression et d'arbitraire. Selon la conception anarchiste, ces
deux formes de pouvoir ne visent qu'à assurer la puissance économique de
quelques privilégiés, l'origine divine de la première étant contestée autant
que la fonction sociale de la seconde. La quasi-totalité des anarchistes sont
op-posés à la religion, mais tous ne sont pas athées, et leurs convictions
antireligieuses procèdent d'abord de leur op-position irréductible à toute
forme de hiérarchie, pour que s'instaure l'Egalité Sociale, condition de la
Liberté de Penser et d'Agir des individus. La composante essentielle de la
Théorie est que tous les pouvoirs politiques doivent être démantelés. Pour
cette Doctrine la liberté individuelle représente la valeur suprême.
Les partis politiques se trouvent donc inévitablement frappés d'illégitimité,
notamment du fait que leurs membres sont tenus de se soumettre aux choix
des instances supérieures. Même si les militants l'acceptent, c'est une
atteinte à l'autonomie individuelle, à laquelle seule la forme associative peut
permettre d'échapper.

Le courant qu'incarne Pierre Joseph Proudhon (1809-1865) est différent de


celui de Stirner. Il condamne l'« adoration des individus » et les projets
n'envisageant aucun lien organique entre eux. Proudhon propose la création
d'un système mutuelliste, dans lequel les producteurs librement associés
s'offriraient des prestations réciproques, en particulier des crédits mutuels,
gérés par une Banque du peuple qui supprimerait l'argent, et n'aurait pas le
droit de prélever des intérêts. Le Mutuellisme proudhonien n'a pas seulement
un caractère antiétatique, il est éminemment anticapitaliste: assimilée au vol,
la propriété y est remplacée par la possession - c'est-à-dire par la détention
et l'usage contractuels des moyens de production - appelée à effacer les
inégalités.
□ Socialiste ?
Socialisme révolutionnaire ou réformiste

Croyance politique

Le Socialisme est une certaine Vision de la Société. Celle-ci doit être


transformée dans le sens d'une solidarité accrue, combinant Justice et
Efficacité : elle doit être une entité solidaire.
Outre le primat de la Collectivité sur l’Individu, le dénominateur commun des
Théories socialistes modernes qui conduit à contester la propriété privée, le
Socialisme est sans doute une Vision Progressiste, une possibilité
d'harmonisation des conditions de production dans les sociétés modernes, et
en générale une harmonisation de toutes les relations humaines, de façon, à
ce que règnent la Justice et l'Harmonie dans les conditions économiques et
sociales d'une organisation rationnelle des institutions.
On qualifie de socialisme des Théories politiques aussi diverses que celles
exposées dans La République de Platon, L'Utopie de Thomas More, La Cité
du Soleil de Campanella et, les Séries harmoniques de Fourier, ou encore
les idées d'un Condorcet, de Saint Simon et d'Owen. On trouve également
des socialismes (plus ou moins réels) tels qu’on les voit à l’oeuvre dans les
divers pays de l'Est ou de l'Ouest à l'heure actuelle, avec pour finir les
socialismes de Marx, Engels, et Lénine. Avec le début de la révolution
industrielle les idées socialistes culminèrent comme une réaction contre les
inégalités sociales, matérielles et politiques devenues intolérables. Une
profusion de partis politiques verra le jour au 19ème siècle qui se nommeront
« socialistes » même s'ils puisent à des sources différentes. En schématisant
on peut regrouper les diverses tendances en trois catégories :
1 - le socialisme utopique ou Anarchisme
2 - le socialisme révolutionnaire ou Communisme
3 - le socialisme réformiste ou Social-démocratie
Ils proclament, tous les trois les mêmes finalités que sont l’Egalité dans
l’abondance, l'épanouissement de l’Homme dans la liberté, un juste partage,
tout le contraire de l'Aliénation dans laquelle l’Homme est maintenu par les
systèmes précédents. Il apparaît des divergences lorsque les moyens pour
y parvenir sont abordés.

Le socialisme réformiste se présente sous deux formes : économique et


politique, et sont représenté par les mouvements démocrates. La première
met l'accent sur la satisfaction progressive des revendications syndicales
d'ordre économique ; la seconde se réclame de la transformation successive
des institutions, le but final étant la prise de contrôle des affaires de l’état par
les citoyens.
Le socialisme révolutionnaire suscita plus de polémiques. Il présente de
multiples tendances : Babeuf, Cabet, Blanqui pour la France ; les populistes
russes ; l'anarcho-syndicalisme italien et enfin le marxisme. Celui-ci a donné
naissance, à la Doctrine sur laquelle s'appuient les bâtisseurs du socialisme
réel qui était mis en œuvre dans les anciens pays soviétiques. Ce
Socialisme proclame que la prise du pouvoir ne peut être que révolutionnaire,
car la lutte de classes est inévitable. Il a pour objectif principal la prise du
pouvoir économique par les masses populaires, sous l'hégémonie de la
classe ouvrière. La Révolution Socialiste accède par ce moyen à la
transformation des rapports économiques, sociaux et idéologiques.
□ Pacifiste ? Pacifisme

Croyance politique

Croyance prônant le maintien de la Paix par des moyens de préférence


légaux et loyaux. C’est ainsi que le commun dénominateur des pacifistes, si
divers, est la Critique des armes et des institutions militaires. Les pacificistes
dénonçaient les horreurs de la guerre, et pensaient que les progrès de la
conscience humaine allaient rendre inutile les armées pour garantir la Paix.
Sans avoir totalement disparu, ces idées ont fait place, dans les pacifismes
contemporains, à une critique plus spécifique de la course aux armements et
des politiques de défense fondées sur les armes.

On distingue :

1- les Pacifismes de principe, qui prône le refus de armes, et sont fondés sur
des croyances religieuses ou des idéologies politiques. Pour les anarchistes,
la critique porte moins sur les armes en tant qu’instruments meurtriers que
sur l’institution militaire comme ennemie de la liberté individuelle. Pour
certains courants révolutionnaires, c’est le rôle politique de pensée
bourgeoise qui est critiqué ; mais une armée populaire serait acceptable. On
parlera d’Antimilitariste plutôt que de Pacifisme.

2- Les Pacifismes pragmatiques sont tout aussi divers. Ils ne réfèreront ni à


une croyance, ni à une idéologie particulière. Dans ces pacifismes, on estime
les armements inutiles, et dangereux. Dangereux pour ceux qui voient dans
le surarmement mondial une menace si grave que, par comparaison, les
risques d’un désarmement, même unilatéral, seraient moindres. La Guerre
Moderne étant devenue le Mal absolu, mieux vaudrait en cas d’agression se
soumettre que de résister par les armes. D’autres motivations pragmatiques
mettent en avant les coûts humains et financiers entraînés par les politiques
militaires.

Le mot pacifiste, en France, n’est revendiqué que par ceux qui se donnent
pour objectif le désarmement total et unilatéral du pays. Dans le domaine
Anglo-Saxon, il n’en va pas de même : divers mouvements se qualifient de
pacifistes, même s’ils poursuivent des objectifs plus limités. Certains
mouvements acceptent des défenses militaires, tout en s’op-posant aux
armes nucléaires. Dans ce genre de Mouvements, on parle de Pacifisme
Nucléaire.

Il y a d’autres organisations pacifistes qui prônent l’op-position aux ventes


d’armes, qui luttent contre l’extension d’un champ militaire, qui revendiquent
le Droit à l’objection de conscience. Ces organisations recherchent une
éducation à la Paix notamment à l’école, et font des campagnes contre les
essais nucléaires.

La question politique ne se pose pas pour certaines formes de pacifisme. Il


s’agit de vivre personnellement en conformité avec ses principes, et de
protester contre leur violation. Pour d’autres organisations pacifistes, il
importe de s’op-poser efficacement à ce que l’on condamne. On préfère
l’action directe sur le terrain.

D’autres moyens de défense mettent l’accent sur la recherche de défenses


alternatives : dissuasion civile par organisation de résistance non violente de
la population.
□ Terroriste Révolutionnaire ? □ Terroriste d’Etat ?
Terrorisme Révolutionnaire ou d’Etat

Croyance politique

Croyance en un élément d’intimidation, par des actions violentes à l’égard des


populations civiles ou militaires, à fins d’abattement d’un ennemi.

Le Terrorisme se caractérise par sa violence préméditée, ou sa menace,


dans le but de créer dans une population, un climat de crainte, s'étendant,
par sa nature aveugle et indifférenciée, bien au-delà des victimes elles-
mêmes. Dans l'optique du terrorisme, la Terreur est efficace parce qu'elle
peut avoir, à peu de frais, et souvent au moindre risque, un impact politique
majeur.

Dans une perspective démocratique, l'éthique pose des conditions à la


politique : le recours au dialogue, ouvert à tous ; la tolérance, la
reconnaissance de la différence. Or le Terrorisme est la négation même de
ces principes.

Alors que le Terrorisme justifie l'utilité de la guerre, l'éthique démocratique


suppose la Justice, et la Justice réclame la Paix civile. L’éthique
démocratique exige que l'on réponde à l'action terroriste dans le cadre de
règles juridiques communes et dans le respect des Droits constitutionnels
fondamentaux.

Le Parlement européen, dans une résolution sur la lutte contre le Terrorisme,


adoptée le 30 janvier 1997, donne une définition plus complète : est qualifié
de terroriste :« l'acte criminel commis par des individus ou des groupes
d’individus visant à modifier, dans les États de Droit, les structures politiques,
économiques et sociales, ou menaçant d'utiliser la violence contre un pays,
des institutions ou sa population en général, voir certains individus en
particulier, et qui porte atteinte aux Droits fondamentaux des personnes,
notamment au Droit à la vie, à l'Intégrité physique et à la Liberté
individuelle.»

On peut distinguer 2 formes de terrorisme :

1- le terrorisme révolutionnaire

qui désigne des actes violents commis pour des motifs politiques par des
individus isolés ou organisés.
Au 19ème siècle, le Terrorisme est surtout le fait de groupes d'inspiration
socialiste. Le groupe populiste russe Zemlia i Volia (Terre et liberté), fondé en
1876, a pour projet de « désorganiser l'État ». Son programme de 1878
annonce qu'un des moyens employés sera l'« élimination systématique des
personnes les plus nocives, ou les plus influentes du gouvernement ». Mais
ce n'est qu'un volet de l'action du groupe, qui cherche à organiser les
éléments révolutionnaires, notamment du paysannat, autour du mot d'ordre de
« Terre et liberté ».

La France voit se développer, dans les années 1890, une série d'attentats et
d'assassinats commis par des anarchistes comme Ravachol, arrêté, et
guillotiné le 11 juillet 1892. Mais les attentats se poursuivent, notamment le 9
décembre 1893 au Palais-Bourbon, où l'anarchiste Auguste Vaillant fait
sauter une bombe chargée de clous. Il est pris, condamné à mort, et exécuté
le 5 février 1894. Une semaine plus tard, Émile Henry, fils d'un communard,
lance une bombe au café Terminus de la gare Saint-Lazare. Pour Henry, les
actions de ce type réveillent les masses, les secouent d'un violent coup de
fouet, et leur montrent le côté vulnérable de la Bourgeoisie. Cette série
d'attentats culmine avec l'assassinat du président Sadi Carnot par
l'anarchiste Caserio, le 24 juin 1894.
La typologie traditionnelle de la violence politique s'appuie sur un critère
d'Illégitimité absolue, pour distinguer terrorismes et guérillas. Sont
généralement considérés comme totalement illégitimes, et donc terroristes,
les mouvements sans base de masse, comme la Fraction Armée Rouge en
Allemagne, l'Armée Rouge Japonaise ou Action directe en France; cependant
on considère aussi comme terroristes des mouvements ayant pourtant une
base sociale, comme l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
Cependant, cette typologie, qui considère les mouvements légitimes comme
des guérillas, ne rend pas compte du terrorisme d'État, à la fois légal et
illégitime.

Nombreux sont dans le monde ceux qui ont combattu pour la liberté de leur
Pays. A l'évidence, les terroristes sont ceux qui perdent, ceux qui gagnent
étant des combattants de la Liberté. Pour ne prendre que deux exemples : en
1944, les résistants étaient qualifiés de terroriste par le gouvernement de
Vichy, et la Gestapo ne se considéraient évidemment en aucun cas comme
tels. Après la défaite et la libération de la France, ces mêmes terroristes ont
été salués comme des Combattants de la Liberté. Comment ne pas se
souvenir aussi que, sous le régime de l'apartheid, l'African National Congres
(ANC), l'organisation de Nelson Mandela, était considérée comme une
organisation terroriste, et ses membres inculpés, incarcérés ou exécutés
comme tels. Cependant, en 1994, Mandela est devenu président de l'Afrique
du Sud et l'ANC, en obtenant 62 % des voix aux élections d'avril 1994, a vu
consacrer avec éclat sa légitimité historique !!!

Dans la seconde moitié du 20ème siècle, une évolution nette se produit. D'une
part, la Propagande par le fait est rejetée. Ainsi, un groupe comme la RAF, ou
« bande Baader-Meinhof », affirme qu'il ne représente que lui-même, qu'il est
« sujet révolutionnaire », et ne vise donc pas à secouer l'éventuelle apathie du
peuple allemand. D'autre part, certains affirment que la guerre est la
continuation de la politique par d'autres moyens, idées développées par Lénine
et des groupes comme les Brigades Rouges (BR) en Italie jugant important
de porter l'affrontement avec l'État sur le terrain politico-militaire.
A la fin des années 1980, on comptait près de deux mille personnes
incarcérées en Italie pour des actes relevant du Terrorisme, ce qui marque
l'ampleur de mouvement (ou tout au moins, sa répression).

Depuis le début des années 1970, et jusque dans les années 1990, on a ainsi
vu se développer à travers le monde une multitude d'organisations, de
groupes ou de groupuscules terroristes : Terrorismes de contestation radicale
du système politique ou socio-économique (Baader Meinhof, Brigades
rouges, etc.), Terrorismes d'organisations indépendantistes (FPLP, Groupe
Abou Nidal et autres organisations palestiniennes), Terrorisme «ethnique» et
séparatiste (Sri Lanka, pays Basque, pays de L'ex-Yougoslavie, Tchétchénie,
etc.) ; enfin, Terrorisme de grand banditisme (mafias russe, italienne,
colombienne, etc.). Cette énumération ne doit pas laisser penser que ces
différentes catégories de Terrorisme peuvent entrer dans une classification
parfaitement claire : on verra en effet combien la ligne de démarcation est
parfois ténue entre ces diverses organisations, et combien peut être grande
souvent la porosité entre leurs réseaux.

À mesure en effet que s'affaiblissaient (ou étaient démantelés) les


Mouvements Terroristes de revendication politique - aussi bien d'extrême
gauche que d'extrême droite, fascistes ou néo marxistes, néo-nazis ou anti-
impérialistes - est apparu un nouveau Terrorisme de nature religieuse et
messianique. Dans l'optique apocalyptique de ce Terrorisme Millénariste, le
monde actuel est intrinsèquement mauvais (et non plus simplement injuste
politiquement ou économiquement) : il faut faire table rase de tout ce qui
existe pour reconstruire sur ses ruines un monde meilleur.

Un premier signal de cette évolution avait été donné en 1995 au Japon,


lorsque des membres de la secte Aum (renommée par la suite Aleph)
commirent un attentat au gaz Sarin dans le métro de Tokyo.

Mais ce qui s'est passé aux États-Unis le 11 septembre 2001 dépasse


évidemment tout ce qui avait pu être imaginé jusque-là, et l'on peut craindre
que les attentats contre le World Trade Center ou le Pentagone constituent
une anticipation de ce qui pourrait désormais se produire dans toute société
moderne contre laquelle se tourneraient les auteurs de ce genre d'opérations
suicides. Toutes les capitales peuvent se sentir désormais menacées, et, à
une époque où les sentiments d'Injustice Ethnique, Religieuse ou
Nationaliste semblent proliférer et aller en s'aggravant, nulle grande ville ne
peut se considérer totalement à l'abri.
Les attentats de New York et Washington constituent une transformation
radicale des manifestations du Terrorisme. Le faible n'est plus forcément un
État, mais les revendications finales appuyées par ses actions terroristes -
pour autant qu'elles fassent l'objet d'une communication explicite - sortent de
tout domaine négociable par une quelconque autorité, politique ou non,
nationale ou internationale. Animé par une telle Idéologie, un réseau
terroriste armé, peut désormais affronter une grande puissance, et démontrer
sa vulnérabilité, en s'attaquant à ses infrastructures les plus sensibles
(centrales nucléaires, laboratoires de défenses, plateformes de forage
pétrolier, barrages et centrales hydroélectriques, etc.)

On assiste ainsi à une banalisation de l'idée d'une certaine «rentabilité» de la


violence comme instrument de revendication politique, des catégories socio-
politiques ou socio-économiques de plus en plus nombreuses en arrivant à
penser qu'elles pourront plus rapidement obtenir par l'action violente ce
qu'elles pourraient chercher à obtenir par d'autres voies : ainsi se multiplient
des actions revendicatives et violentes, d'agriculteurs, de défenseurs de
l'environnement, de chasseurs, d'op-posants a telle ou telle mesure
gouvernementale, etc.
2 - Le Terrorisme d’Etat

Soit un régime de violence créé et utilisé par un gouvernement qui cherche à


conserver le pouvoir face à des ennemis intérieurs ou extérieurs.

La Grande Terreur, décrétée en France le 22 prairial de l’an I (10 juin 1794),


peut être considérée comme l'acte fondateur de ce qu’on nommera plus tard
« le Terrorisme d'État ». La loi, préparée par Couthon, élargit les pouvoirs du
Tribunal révolutionnaire : celui-ci peut décider à tout instant de se passer
d'interrogatoire et de témoins ; il n'y a plus de défenseur ; le verdict ne peut
être que l'acquittement ou la mort.

Le Terrorisme d'État s’est développé pendant la guerre froide, essentiellement


mis en œuvre dans les pays latino-américains, alors soumis à des Dictatures,
mais aussi dans des pays comme la Grèce de 1967 à 1974, ou encore
l'Indonésie et en Corée du Sud.
Le Terrorisme d'État consiste en une mobilisation générale de la société
dans une guerre contre l'ennemi intérieur et contre la Subversion. La
Doctrine de la sécurité de l’Etat, qui constitue l'ossature Idéologique du
Terrorisme d'Etat, trouve son origine dans la Doctrine Monroe, laquelle
affirme que seuls les Américains doivent régir leurs propres affaires, concept
étendu par la doctrine Truman à la nécessité de faire face à l'influence
soviétique partout dans le monde.

La « guerre de basse intensité » constitue la phase la plus aiguë de la


politique de contre insurrection : elle implique une considérable restriction des
Libertés Individuelles, l'interdiction des organes de presse à la moindre
contestation, celle des Partis Politiques Non Gouvernementaux, et des
Syndicats, voir l'emprisonnement massif des Op-posants, le déplacement
forcé de populations, et l'utilisation de la Torture par l'armée, à laquelle
revient le soin de mener la guerre.
Un terrorisme d'extrême droite eut également recours à des attentats
aveugles : le 2 août 1980, l'explosion d'une bombe dans la gare de Bologne
entraîna la mort de 85 personnes et fit plus de 150 blessés : après que la
police eut longtemps attribué cet attentat aux Brigades rouges, pour tenter
d'enrayer la progression de leur audience, l'enquête révéla qu'il s'inscrivait
dans la cadre d'une stratégie complexe, mêlant les groupuscules
néofascistes de «l’Ordre Nouveau» et de «l’Avant-garde Nationale», à
certains milieu de la droite parlementaire, soutenus par les Services Secrets
américains qui visait, en recourant à la Terreur, à créer en Italie, un climat
d'acceptation d'un gouvernement autoritaire.

Par ailleurs, on trouve dans la même liste des groupes de guérilla de


plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, qui sont à même
d'empêcher un gouvernement et son armée de pénétrer dans des zones
entières d'un territoire considéré comme « libéré ». Sont mentionnées
également les actions qui ne proviennent pas de groupes oppositionnels,
mais des dirigeants eux-mêmes - Services Secrets ou organisations para
militaires par un État contre ses ressortissants (Actions de Torture, Rapts,
Massacres, Répression d'émeutes commis par les forces officielles).

De toutes ces tentatives de classification émerge une certitude : la légitimité


d'un groupe utilisant la violence politique n'est pas un critère absolu. La
légitimité n'est qu'un reflet de la légalité, même si elle se présente comme sa
fondatrice. C'est ce qu'illustre la sentence de Charles Pasqua, prononcée
alors qu'il était ministre de l'Intérieur d'un État de droit, la France : « La
démocratie s'arrête là où commence la raison d'État. » Ainsi c'est l'État et lui
seul qui établit, à l'intérieur de ses propres frontières, la distinction entre
Terrorisme et Op-position légale, entre Violence Terroriste et Violence
Légitime - c'est-à-dire, dans ce cas, Violence Légale. Quant à la distinction
entre Terrorisme et Guérilla, elle ne relève pour sa part que de la légitimité
que chacun accorde à tel ou tel groupe, en fonction de ses propres
convictions et analyses politiques.
Une seconde typologie cherche à distinguer ces groupes en fonction des
méthodes utilisées. Serait légitime la Terreur mise en œuvre exclusivement
contre les Puissants, considérés comme les responsables de la Misère ou de
l'Oppression - par exemple la violence populiste en Russie au 19ème siècle.
Le Terrorisme serait alors réduit aux seuls actes visant à Terroriser
l'ensemble d'une population (Attentats aveugles, Massacres...) et
rapprocherait le Terrorisme de groupes comme l'Irish Republican Army (IRA,
l’ETA basque), du terrorisme d'État.
Le terrorisme n'est pas une entité visible mais le résultat d'un réseau de petits
groupes qui utilisent pleinement les facilités créées par la mondialisation des
échanges. Aussi, assiste-t-on depuis les années 1970 à une porosité
grandissante entre l'argent du crime organisé (Ventes d'Armes et de
Technologies Dangereuses, Trafic de drogue, Blanchiment d'argent, Vente
de Passeports,...) et l'activité terroriste, devenue dans beaucoup de cas
indissociable des mécanismes financiers mis en oeuvre à travers le monde
par le blanchiment de l'argent sale.
□ Egalitariste Politique de droits ? □ Egalitariste politique de faits ?

Egalitarisme Politique de droits ou de faits

Croyance politique

On peut distinguer 2 types d’Egalitarisme :


1 - l’Egalitarisme de Droits que l’on trouve dans l’apparition du concept
d’«égalité» devant Dieu, c'est-à-dire un seul dieu dont la puissance est
universelle. Mais les religions monothéistes (judaïsme, mazdéisme,
christianisme, islam) devaient faire procéder la volonté d'égalité d'un souci de
pureté, plus exactement de purification religieuse, la plupart des prêcheurs
égalitaires étant des réformateurs, des dissidents voir des hérétiques.
L’Idéologie de l'Egalitarisme ordonne son plaidoyer autour de la dénonciation
de l'égalité politique comme égalité « abstraite », dont le rôle est de tisser le
voile qui dissimule les inégalités sociales réelles.

Marx n’op-posera à ce monde d'inégalités sociales que la solution d'une


société - la société communiste - aux capacités productives infinies, de telle
sorte que la rivalité pour le partage des biens perde tout fondement. C'est
ainsi que l'entend Marx lorsqu'il critique les « Droits de l'Homme »,
droits des membres de la société bourgeoise, de « l'homme égoïste »,
dans la question juive.

L'Egalitarisme dans les sociétés démocratiques, devient le principe de


I'Etat tutélaire qui organise un type d'égalités en vue de compenser les
inégalités originelles et de réaliser, le mieux que faire se peut, une égalité
dans les résultats. L’Etat tutélaire pondère le principe de la méritocratie qui
fait de l'arène sociale une arène sportive, par le principe de la protection
sociale et de l'aide aux handicapés de la société.
On trouve dans La Démocratie en Amérique de Tocqueville la description
de ce type d’Etat « Un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul
d'assurer leur jouissance [aux citoyens] et de veiller sur leur sort. Il est
absolu, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance
paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge
viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans
l'enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne
songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut
en être l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité,
prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs
principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise
leurs héritages. »
La société démocratique, parce qu'elle institue la sacralité de l'homme
privé, limite les ambitions du politique, suscite un contrepoids naturel à
l'Idéologie Egalitariste : L’Individualisme.

2 - L’Egalitarisme de Faits

L'islam fut beaucoup plus fécond, que le christianisme, en sectes et


mouvements religieux égalitaires, s'étant imposé comme la religion d'un
peuple, et non comme celle d'un Etat.

Le modèle athénien, le modèle spartiate et les modèles religieux, malgré


leurs faiblesses, quoique contradictoires entre eux, furent les sources
idéologiques dont s'inspira l'Egalitarisme de la Révolution française.
Cependant, l'idée d'Egalité, bien qu'elle ait été instituée en devise, n'a cessé
d'être brandie contre cette république qui refusa longtemps l'égalité du vote,
l'égalité à l'école, et, plus récemment encore, l'égalité minimale des droits et
des revenus des femmes. Le moteur d'une société régie par la libre
entreprise est, selon ses défenseurs, l'égalité des chances données à tous,
mais non pas l'égalité des conditions ni des statuts. La notion d'égalité
politique était née, avec l'ère des Révolutions Bourgeoises.

Dans un sens premier, l’égalité démocratique est l'affirmation que tout


Homme égale à tout Homme, puisque tous sont également libres, mais
c'est une notion qui ne manque pas d'ambiguïté. L'Egalité est une valeur
fondamentale de la démocratie moderne.
L’Egalitarisme peut être une Utopie de société conviviale, transparente, et
libérée de la domination de la rareté des biens.
Enfin, lorsque l'Egalitarisme rompt avec les principes de l'individualisme
démocratique et fait prédominer le « civisme » sur la liberté de chacun, il
devient idéologie totalitaire.
□ Féministe ? Féminisme

Croyance politique

Croyance qui va contre l’existence d’une domination inhérente au rapport entre


les deux sexes, et l’idée de sa résolution possible dans une relation d’Egalité.

Le Féminisme représente la volonté de produire une relation d’Egalité Sociale,


Politique, Culturelle, entre les deux sexes ; il induit une valorisation du sexe féminin
propre à compenser sa dépréciation traditionnelle.

L’émergence du Féminisme remonte à la Révolution française, et surtout après


1830, des femmes se représentent collectivement leur opposition et leur
émancipation comme possible. Cette identification sociale est récurrente tout au long
du 19ème siècle et du 20ème siècle. Dans le contexte d’un mouvement militant, le
Féminisme qualifie aussi bien des discours que des pratiques, des gestes individuels
qu’une volonté collective. Le terme Féminisme peut-être appliqué à des discours, et
éventuellement à des pratiques, antérieures à cette datation historique. La
transhistoricité de l’usage du mot semble allé de soi. L’histoire du féminisme trouve
son origine dans des figures comme Christine de Pisan au 15ème siècle.

La représentation du Féminisme se manifeste dans la figure de la différence et dans


la figure du conflit. Le féminisme de l’ère contemporaine a pour substrat commun
une double proposition, la dénonciation d’une oppression et d’une Exploitation d’un
sexe par un autre, et la conviction de l’efficacité de la lutte pour l’égalité des sexes et
pour l’autonomie de l’individu féminin. Oppression et exploitation : l’adjonction de ces
deux termes souligne la nécessité de mêler l’analyse des inégalités économiques
entre hommes et femmes à l’étude des représentations de subordination qui en sont
à la fois l’effet et la cause. On demande l’affranchissement de la femme esclave,
l’émancipation de la femme mineure, la Libération d’une caste qui représente des
femmes contre l’exclusion pure et simple de l’individu féminin. La relation entre le
Féminisme et les diverses pensées progressistes furent toujours contradictoires.
Cette contradiction est l’expression de la permanence du conflit entre les sexes et la
domination masculine à l’intérieur même des mouvements de progrès et
d’émancipation

L'histoire a donné, de préférence, un sens .politique au mot « féminisme ».


Ce sens s’est imposé à partir des deux courants théoriques et politiques du
19ème siècle, la Pensée Utopique, Socialiste et Marxiste, et la Pensée
Républicaine et Démocratique de l’autre.
Cependant, c'est à l'autre tradition que le Féminisme d'aujourd'hui s'est
référé : il s'est appelé M.L.F. (Mouvement de libération des femmes). Il y a
un mouvement des femmes, c'est-à-dire un mouvement social et politique,
expression d'un groupe social porteur d'une demande de changement
général et global de société. Déjà, pendant la Révolution française, les
femmes expriment çà et là une volonté collective où la prise de conscience
de leurs problèmes spécifiques va de pair avec leur désir d'appartenir, comme
les hommes, à la nouvelle société politique. Des cahiers de doléances, des
pétitions, des clubs politiques et la célèbre Déclaration des Droits de la
Femme d'Olympe de Gouges sont les premiers éléments de cette pratique
militante. C'est à partir de 1830, avec l'émergence des Mouvements
Utopistes, en particulier Saint-simoniens et Fouriéristes, que des femmes se
présentent clairement comme constituant un groupe de sujets politiques, en
dénonçant leur « asservissement séculaire » et en réclamant un
« affranchissement » et une « émancipation » propres à leur donner une
place égale aux hommes dans la société.

Qui est féministe ? Qui est d'accord avec le Féminisme ? Il peut sembler
évident de se dire féministe, car qui serait contre l'Egalité des sexes à la fin
du 20ème siècle ? Si c'est un homme qui parle, il peut tenir ces propos tout en
étant absolument misogyne dans sa pratique domestique, professionnelle ou
politique. Il distingue aussi soigneusement le féminisme des féministes, dont
l'image n'est pas bonne. Cela explique qu’inversement il soit fréquent qu'une
femme ne se dise pas féministe. Le premier paradoxe pose la question de
l'identité. Le paradoxe est dans cette identification abusive ou refusée : au
moment où se diffusent dans la société des pratiques d'autonomie et des
demandes d'égalité, l'image caricaturale de la féministe hystérique et
malheureuse en ménage perdure, au profit de la méconnaissance de ce que
fut le Féminisme comme réalité collective socialement efficace.

Avant d'être une pratique collective, le Féminisme fut, quitte à ce qu'on


emploie le mot de façon anachronique, une attitude individuelle dont on
trouve des traces anciennes dans les sociétés occidentales. Dès le 15ème
siècle, après Christine de Pisan, des femmes, et quelques hommes, écrirent
pour « défendre » le sexe féminin, et imaginer une Egalité entre les sexes. Si
le Féminisme devient, à partir du 19ème siècle, un Mouvement Social et
Politique, c'est parce que les conditions historiques le rendent possible :
l'Avènement de la Démocratie, l'Apparition du Travail Salarié et le Déclin du
Christianisme sont, notamment, des facteurs propices à une redéfinition du
rapport entre les sexes. Or cette double inscription historique, à la fois
ancienne et contemporaine, explique peut-être le malaise théorique et
pratique de chaque période féministe de l'ère contemporaine. Ainsi, les
concepts de lutte de sexes, de classe de femmes ou de rapports sociaux de
sexes, directement importés du vocabulaire marxiste, soulignent cette
difficulté : la lutte des classes est historiquement plus déterminée que la lutte
des sexes ; et, de manière générale, l'histoire du conflit entre les sexes,
même si elle prend des formes spécifiques suivant les époques, souligne
toujours quelque chose d'intemporel dans ce conflit.

Dans la pratique, avec le Féminisme des années 1970, on note une


semblable tension. Né juste après 1968, le Mouvement de Libération des
Femmes rencontra immédiatement la contradiction évoquée ci-dessus entre
le féminisme et la gauche. On voit apparaître, d'un côté, des « groupes de
femmes » autonomes à l'intérieur puis à l'extérieur de ces institutions, de
l’autre, une volonté de travailler « en direction des femmes », de manière à
intégrer en le contrôlant l'essor du Féminisme. Ainsi, de nombreuses femmes
se trouvèrent prises dans un système de double appartenance politique faite
simultanément d'adhésion et de tension.

Même critique de leur rôle conjugal et familial ; même volonté de mettre les
femmes en position de sujets et non pas d'objets de discours ; mêmes
demandes sociales et politiques d'égalité ; démarches semblables
d'autonomie dans la vie privée et publique ; balancement identique entre le
dedans et le dehors des institutions mixtes ; choix commun de la bataille
juridique, sur le mode légal ou illégal : tout d'abord, la demande du Droit au
suffrage universel, certes, mais aussi celle du divorce, de la recherche en
paternité, de la libre disposition par la femme de son salaire ; puis, la
légalisation de l'avortement et de la contraception, la reconnaissance du viol
comme crime, mais aussi l'égalité professionnelle et la représentativité
politique.

C’est sur la toile de fond de ces analogies qu'on peut remarquer les
différences avec les étapes antérieures. Différence d'abord dans le rapport à
la loi : d'une part, les femmes sont entrées, même peu nombreuses, dans les
diverses instances du pouvoir social et politique et les hommes ne sont plus
les médiateurs obligés de leurs demandes ; d'autre part, la Constitution
française a inscrit en 1946 dans ses principes, l'Egalité entre les sexes,
principe formel peut-être, mais irréversible. Le critère de l'indépendance
financière joue pour caractériser non seulement l'autonomie sociale de la «
travailleuse », mais aussi l'autonomie familiale d'un individu salarié ; le statut
même du travail des femmes est pensé dans une globalité où le travail
domestique n'est pas séparé du travail social, où la fonction de reproduction
n’est pas dissociée du système de production. Différence, enfin, dans la
possibilité de parler du corps féminin : d'une part, la question du lien familial
(divorce et reconnaissance de paternité) s'insère de façon plus large dans le
problème de la libre disposition de son corps (contraception et condamnation
du viol) ; d'autre part, le corps lui-même est représenté comme lieu de désirs
susceptibles d'une libre expression, d'une libération.
On a fait de la vie privée un lieu politique, et ce fut même un slogan que de
dire « le privé est politique ». Les réactions violentes suscitées par le
Féminisme tiennent peut-être à cela, à cette confusion difficile à éviter entre
le politique et le public. De même, la mise en lumière de la domination
masculine et du système patriarcal a eu inéluctablement pour conséquence
de produire une analyse unilatérale du pouvoir masculin. Pouvoir du corps -
celui de la séduction et celui de la maternité -, qui est aussi un pouvoir social.
Le Féminisme pouvait-il dénoncer l'oppression des femmes sans refuser
d'analyser et de critiquer leur pouvoir propre ? Sans doute la réflexion
théorique qui est née de la pratique militante, et qui perdure au-delà de la
réalité historique du mouvement des femmes, a-t-elle eu pour effet, après de
nombreuses études « sur » les femmes, qu'on en vienne à s'interroger sur la
différence des sexes et sur leur rapport. On a pu distinguer, avec le concept
d'Egalité, ce qui relevait d'une identification des deux sexes l'un à l'autre, et
d'une volonté d'assimilation au monde masculin. Dans le même temps
s'affirmait, au regard de cette neutralisation des deux sexes dans le « genre
humain », une défense de la spécificité féminine comme support de contre-
valeurs opposées à la rationalité oppressive du monde masculin. Il paraît
difficile aujourd'hui de s'en tenir à cette représentation binaire où la différence
sexuelle pourrait soit se dissoudre dans l'indifférenciation du neutre, soit
produire deux systèmes de valeurs imperméables l'un à l'autre. L'usage du
concept de « genre » plutôt que de sexe qui prévaut dans les pays anglo-
saxons tend à introduire dans cette analyse de la différence sexuelle, l'idée
que ce fait de nature - l'existence des deux sexes - traverse l'ensemble des
champs du savoir, et doit, comme tel, devenir une composante de tout travail
théorique.
□ Utopiste ? Utopisme

Croyance politique

Croyance en une construction imaginaire et rigoureuse d’une société qui


constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal Absolu, une présence
absente, une réalité irréelle, un Ailleurs nostalgique, une altérité sans
identification, dénonçant la légitimité de ce monde d’ici-bas : un lieu qui n'est
dans aucun lieu.

Pendant trois siècles (16ème-19ème), à partir de Thomas More, l'Utopie


atteindra en Occident son paroxysme. Mais elle aura eu son précédent dans
les sociétés gréco-latines.
Chez Homère ou chez Hésiode, et ultérieurement chez Pindare, émerge la
silhouette d'une île des Bienheureux, « aux extrémités de la terre », île
d'abondance et de festins, loin des labeurs et des combats. Hésiode évoque
la race d'or, sans soucis, sans vieillesse, sans misère : « Tous les biens leur
appartenaient. » Platon récupère l'âge d'or hésiodique pour l'articuler sur le
mythe historique des Atlantes et de leur Atlantide : « Les citoyens et la cité
qu'hier vous aviez imaginés comme une fable, nous dirons aujourd'hui que ce
sont nos ancêtres bien réels » ;
Pour Platon, les Lois scrutent les détails de cette cité idéale en matière de
démographie, d'urbanisme, de pédagogie, d'économie, d'organisation
politique, de religion, de justice, d'eugénisme : « Pliant notre fiction aux
conditions réelles de la colonie que tu es chargé de fonder, forgeons une
législation en paroles, nous qui, tout vieillards que nous sommes, inventons
comme des enfants... » Dans les deux grands dialogues La République et
Les Lois, il passe de cette rétrospective à une prospective, « car il n'y aura
point de terme aux malheurs des hommes tant que ne sera pas réalisé le
régime politique, qui dans nos propos est actuellement la matière d'un conte
».
Mais l'imagination platonicienne n'est pas isolée. Celle d'Aristophane
(L’Assemblée des femmes) immortalise une communauté intégrale établie
par un gouvernement de femmes substitué au gouvernement des Hommes.
A Rome, l'héritage utopiste connaît des réinterprétations. L’utopie hésiodique
de la race d'or est rééditée par Ovide, dans ses Métamorphoses. C’est une
société sans contrainte et sans armes, vouée à l'économie de la cueillette et
vivant dans un « printemps éternel ». L’exode est préconisé par Horace qui
incite à quitter Rome, abandonnée les dieux, pour rejoindre les îles
Fortunées. Virgile quant à lui, situe son utopie dans l'Italie pacifiée dans un
moment d'optimisme.

Le transfert du champ de l'imagination utopique au champ de l'imagination


religieuse, laisse des traces sur plusieurs points : dans les populations
millénaristes pré-augustiniennes, chez lesquelles les images du royaume de
Dieu sur terre s'apparentent aux Utopies de l'Abondance et de la Paix ; dans
les Dissidences médiévales qui perpétueront les versions millénaristes
allergiques à la religion et à la société dominantes ; dans les fêtes des fous «
utopies pratiquées » d'un monde à l'envers ; dans les monachismes même
qui, autres utopies pratiquées, mettent leur opiniâtreté à être une société hors
société et, dans certains cas, une religion hors Église. Dissidence et
Monachisme(1) feront souvent cause commune dans le Rêve à la fois
utopique et millénariste du « troisième âge », l'âge perfectionniste d'un
monachisme généralisé supplantant Églises et sociétés, à partir de Joachim
de Flore.
A partir du 15ème siècle, dans l'espace qui était extra méditerranéen, l’Ailleurs
est revisités ; on rapporte par des explorateurs ou des missionnaires des
observations sur le « bon sauvage ». Une rupture se fait jour dans la société
européenne, identifiée à la chrétienté, sous le double impact de la Réforme et
de la Renaissance. Vers l'ère des Lumières, enfin, une libre pensée se fraie
des voies, périlleuses mais opiniâtres. De nouvelles forces sociales corrodent
les féodalités déclinantes, et même parfois les bourgeoisies conquérantes.
C’est là le deuxième cycle de I'Utopisme qui couvrira approximativement la
période allant de More à la Révolution française.
More, dont le prestige politique et religieux pèse d'un grand poids dans les
cautions qu'il offre à la tradition subséquente, en est fer de lance. Érasme
même l'avait légèrement devancé avec son Éloge de la folie en 1511.
Campanella un peu plus tard en 1623, après l'échec de son soulèvement en
Calabre, du fond de sa geôle, lance sa dramatique Cité du Soleil, joyau de ce
qu'on a pu nommer « l'héliocentrisme de la Renaissance ». Rabelais, pour la
France, éclabousse et éblouit ; il s'esclaffe et s'ébroue avec son Abbaye de
Thélème. Francis Bacon, un autre Anglais, écrit sa Nouvelle Atlantide en
1627.

Au 17ème siècle, l'Utopisme français prend la relève. Quelques grands noms


de la littérature s'inscrivent dans ce courant : Fénelon et son Télémaque
en1699 ; Voltaire avec Candide en 1758 ; Fontenelle et sa République des
philosophes ou Histoire des Ajaoiens en 1768 ; Restif de La Bretonne avec
La Découverte australe, Les Gynographes, L' Andrographe (1777-1782) ; et
enfin Diderot avec le Supplément au Voyage de Bougainville.

Le thème communautaire et sa fréquence sont un des traits dominants de


ce deuxième cycle utopique, thème dont la récurrence sera fondamentale
après la Révolution française. Robert Owen fut à la fois utopiste impénitent
et millénariste. Se suspend à lui toute une série de libelles(2), de journaux,
de congrès, de fondations, de connivences, qui étendent son influence au
Nouveau Monde Américain, et au continent européen. Avec Wilhelm
Weitling un peu plus tard, l'Allemagne obtient un certain relief. Cet utopiste,
avant de le récuser, Marx et Engels l’auraient considéré comme le
fondateur du Communisme en Allemagne. Il a tenté de réaliser une utopie
écrite dont le putschisme millénarisant lui avait valu les représailles de la
justice helvétique. La première place revient à la France avec sa triade
mémorable : Charles Fourier dissimule sa nostalgie libertaire d'un Nouveau
Monde amoureux derrière les cabrioles de ses oeuvres et les pudeurs de
son école ; Claude Henri de Saint-Simon, qui annonce Le Conseil de
Newton en 1804, Le Nouveau christianisme en 1825 et qui, entre ces dates
et sous les modes les plus divers, ne cesse de poursuivre avec passion ses
projets scientifiques et industriels. Enfin, postérieur aux deux autres,
Étienne Cabet, pendant son exil à Londres après avoir mûri son Voyage en
Icarie, passe la décennie suivante (1840-1850) à tenter, en France puis
dans le Nouveau Monde, de transformer l'Icarie écrite en Icarie pratiquée.

L'Utopie est une nostalgie et une expectative qui, pour être moins
effervescente et plus ésotérique, restent cependant du même ordre. Le
Millénarisme, quant à lui, est l'attente d'un royaume de Dieu appelé à
évincer la société et la religion établies. Millénarisme et utopie, répondent à
une fonction identique, celle d'une Imagination, faute d’Espérance.

C’est sous le signe « messiaque » que Saint-Simon inscrit son utopie du


Nouveau Christianisme ; Le titre de « prophète postcurseur », voire de «
Messie de la Raison » revient à Fourier, quant à Cabet, il identifie son «
communisme » à un « vrai christianisme », celui du royaume qui se tient en
deçà et au-delà des parenthèses ouvertes par les Églises. La tradition
utopique « laïque » n'a cessé de se référer, comme à des succédanés ou à
des sublimations, à une double chaîne :
- celle des Dissidences Hérétiques Contestataires
- celle du Monachisme, combinaison de l'Erémitisme et du cénobitisme.
L’utopie ne se confine pas au genre littéraire de libelles plus ou moins
aberrants lancés par des fantaisistes. Les Utopies font l'Histoire mais
l'Histoire a fait les Utopies. Entre une réalité déterminante et la conscience
utopique il existe un mouvement perpétuel. Platon ne se console guère de ne
pouvoir mettre en pratique sa République et ses Lois, et il ne manque pas de
tenter ou de proposer une telle tâche. Le Fouriérisme pratiqué à partir des
écritures du lointain Fourier sont présents et repérés à travers les cinq
continents. Quant à Cabet, il avait conçu Le Voyage en Icarie comme une
pédagogie de mobilisation et de « conscientisation » pour un parti icarien qui
en vint à compter jusqu’à 200 000 membres. L'utopie baconienne et ses
satellites accompagnent la fondation de mainte société savante en
Angleterre. Le Message de Saint-Simon déclencha en quelque sorte une
petite révolution culturelle : celle des « missions saint-simoniennes ».
Thomas More fut mis à contribution pour des projets missionnaires en
Amérique Latine.
En Amérique du Nord s’est installé, au 19ème siècle, des Dissidences
religieusement utopistes, des utopies religieusement dissidentes qui surent
trouver de quoi s'inscrire sur le sol d'une Nation conçue comme « Nation
Rédemptrice » !

(1) Monachisme : institution monastique


(2)Petit écrit satirique ou polémique, parfois diffamatoire. Écrire un libelle contre un adversaire politique.
□ Fédéraliste centralisateur ? □ Fédéraliste de différenciation ?

Fédéralisme centralisateur ou de différenciation

Croyance Politique

Croyance en un mode de regroupement de collectivités politiques tendant à


accroître leur solidarité tout en préservant leur particularisme. Au Moyen Age
se constituèrent des ligues fédérales, notamment de villes, mais le concept
fut formulé pour la première fois par Johannes Althusius (1562-1638) à la
lumière des expériences suisse, hollandaise ou germanique. Dans sa célèbre
Politica (1603-1610), il développait l'idée qu'un régime politique est une
hiérarchie d'Unions fédérales, commençant par le village et la guilde pour
aboutir à l’empire. Sa pensée représente un effort pour transformer la notion
médiévale de hiérarchie féodale en celle d'une hiérarchie constitutionnelle
moderne. Le thème ne figure guère dans les ouvrages de l'Antiquité
classique.
Le concept de Fédéralisme ne connut aucun développement important dans
les cent cinquante années qui suivirent Althusius.

Selon la Doctrine de Proudhon, le Fédéralisme doit dissoudre l'État dans un


ensemble de fédérations politiques et agro-industrielles, afin de ramener le
pouvoir au niveau de l'individu. Dans cette optique, le Fédéralisme est la
pratique de l'Anarchie. Le fédéralisme proudhonien eut une influence
déterminante notamment avec la Commune de 1871, dont les partisans
s'appelaient eux-mêmes les «fédérés». Proudhon subordonnait la
communauté supérieure, plus générale, à l'inférieure, abandonnant ainsi le
véritable rapport fédéral, au profit de relations anarchiques plus souples. Sa
concept-ion du fédéralisme était la transposition de son anarchisme dans les
entités collectives. Proudhon est connu pour avoir prédit que le siècle à venir
serait une ère de Fédéralisme, et l'Histoire semble lui avoir donné raison,
dans les domaines tant publics que privés, bien que les évolutions fédérales
actuelles n'aient pas suivi son modèle anarchique.

Au cours du développement, de l'évolution constitutionnelle et de la


démocratisation de l'État Moderne, un nombre croissant de régimes fédéraux
ont vu le jour. Un surcroît de Liberté, à tous les niveaux et dans tous les
secteurs est ainsi le gain, qui peut compenser un certain défaut d'efficacité
due à la décentralisation du pouvoir. Ces constatations valent non seulement
pour la chose politique vécue et exercée par un État, mais aussi des
principaux corps de cet État, ou des plus vivants d'entre eux, Syndicats,
Églises, Universités.

Les relations fédérales sont fluctuantes de part la nature même des choses.
Toute société dotée d'une organisation fédérale doit se donner les
instruments nécessaires à la révision périodique de son modèle. Ainsi
seulement l'équilibre variable entre la communauté et la divergence des
valeurs, intérêts ou croyances, pourra se refléter réellement dans des
relations plus différenciées ou plus intégrées. Dans cette perspective on a eu
tendance à considérer le Fédéralisme non seulement comme un schéma ou
un modèle, mais comme un processus, le processus de fédéralisation d’une
communauté politique. C'est aussi à l'inverse le processus par lequel une
communauté politique unitaire se différencie en entités politiques
partiellement distinctes et séparées, jouissant d'une certaine liberté de
décision. Une grande part de la décentralisation peut n'avoir aucun rapport
avec la formation et la structure d'entités nouvelles. La décentralisation est au
sens large, la disposition qui attribue certaines fonctions, pour des raisons de
commodité gouvernementale, à des entités territorialement dispersées dans
les systèmes fédéraux, les éléments constituants possèdent une
représentation distincte et efficace pour participer à la Législation et, à
l'élaboration de la politique de l’Etat, et une représentation encore plus
efficace pour l'amendement de la charte constitutionnelle elle-même. Cette
approche, sous l'angle de la structure de la communauté résout une question
épineuse que se posent aux spécialistes : distinguer le Fédéralisme de la
Décentralisation. En un sens, les accords fédéraux sont une manière de
décentraliser un régime politique.

Le 20eme siècle a apporté de grands Progrès, non seulement à la pratique,


mais aussi à la Théorie du Fédéralisme. L’instauration de la Société des
Nations d'abord, l’Organisation des Nations Unies ensuite, tels sont les cas
les plus spectaculaires d’une vaste série de processus de fédéralisation
internationale, tout comme le Fédéralisme européen, particulièrement vivace
au lendemain des deux guerres mondiales, est à l'origine des institutions
européennes actuellement en place.

Dans les pays ayant accédé à l'indépendance, le Fédéralisme a joué un


rôle capital en fournissant un type d'unité possible pour les entités
extrêmement disparates et souvent artificielles qui avaient été
rassemblées par les anciennes puissances coloniales.

De nombreuses organisations privées et semi-publiques, églises syndicats,


organismes professionnels, scientifiques, entreprises et clubs, ont jugé
préférable, dans la société de masse moderne, industrialisée et
démocratique, de s'unir en fédérations.

Les syndicats ont ainsi formé de vastes fédérations dans tous les pays
industrialisés. Chaque syndicat avait ses intérêts propres en liaison avec les
valeurs et croyances particulières à son activité ; mais ils découvrirent
rapidement qu'ils avaient beaucoup en commun. La fédération était tout
indiquée ; elle ne tarda pas à voir le jour.

La comparaison des diverses constitutions fédérales montre que certains


domaines, comme les Affaires étrangères, les Douanes, le Trésor, les
questions monétaires, les services postaux et la Défense nationale sont
toujours attribués aux autorités centrales. D'autre part, l'enseignement et les
affaires culturelles, la police et l’administration régionale sont habituellement
laissés aux éléments constituants. Ces fonctions et compétences constituent,
évidemment, le noyau de l'exécutif fédéral, car le traitement du coeur même
de la vie moderne - c'est-à-dire l'économie avec toutes ses ramifications
(technologie, questions sociales, impôts, etc.), sont en fait variable. Aux
États-Unis, les États sont les unités électorales de base, la majorité des
votants dans le plus grand nombre des États élisant le président ; dans la
République fédérale, une assemblée fédérale spéciale comprenant les
délégations de Lânder élit le chancelier qui, ne dépend pas officiellement du
soutien local direct, si ce n’est pour certaines questions, souvent importantes,
où est impliqué le Conseil fédéral. En Suisse, les membres de l'exécutif sont
élus par les deux chambres du corps législatif ; d'où l'importance de la voix
des cantons. Certains des cantons les plus peuplés et les plus importants,
Berne et Zurich, sont toujours représentés dans l'exécutif, et un certain
équilibre est maintenu entre les cantons de langues allemande, française et
italienne. Lors du processus de fédéralisation, le principal problème est
l'instauration d'un exécutif fédéral efficace. Ce fait a été fort bien illustré par le
Marché commun qui sans son exécutif vigoureux, n'aurait pas progressé
aussi vite. De même, la mise en place d'exécutifs locaux est capitale, ainsi
que celle d'une bureaucratie bien organisée et responsable.

On peut distinguer 2 types de Fédéralisme :

1- Un Fédéralisme Centralisateur ou le pouvoir central et exécutif participe


d'une affectivité nationaliste, et domine les collectivités territoriales comme
aux Etats-Unis. Le Fédéralisme passe souvent pour une invention
américaine, ce qui est tout à fait inexact. L'Etat fédéral moderne fut « inventé
» à Philadelphie en 1787, mais les hommes qui y étaient alors réunis,
auraient été les premiers à affirmer qu'ils s'inspiraient des idées entre autre
de Montesquieu qui avaient avant eux discuté du Fédéralisme.

Le Fédéralisme est celui d'une double communauté, chaque citoyen


appartenant à la fois à son État et à l'Union fédérale. Reprenant ce
qu’avaient esquissé les articles de la Confédération de 1781, elle s'attacha
à la situation concrète plus qu'à un principe abstrait. Les deux factions op-
posées centralistes et fédéralistes durent finalement s'entendre sur un
compromis, un système fondé sur une nouvelle concept-ion du
Fédéralisme qui combinait un exécutif fédéral puissant, deux chambres
l'une représentant la Nation, l'autre les États. La Constitution ne se bornait
pas à la défense et à la sécurité, elle envisageait aussi une économie
nationale. Ce concept de Fédéralisme reposait sur la notion d'une double
communauté, locale et globale, conçue de manière à favoriser l'harmonie
du Tout, et à permettre le fonctionnement efficace d'un gouvernement
local. La Constitution américaine, dit à juste titre The Federalist, contient
des innovations notables. The Federalist, en exposant ce système, et tout
ce qui se rattache à ce type nouveau de fédéralisme, est devenu la bible,
non seulement des Américains, mais des fédéralistes du monde entier.
Son influence a été considérable, en particulier parce qu'il combinait en fait
le fédéralisme avec la doctrine constitutionnelle de la séparation des
pouvoirs.

Les fondateurs de l'Union fédérale américaine avaient contourné la difficulté


par une approche très pragmatique. Ils considérèrent la souveraineté de
chaque État de l'Union, sans chercher à définir précisément ce que cela
signifiait. Si les éléments constituants demeuraient souverains, on parlait de
fédération d'États, mais si l'union était souveraine, il s'agissait, pensait-on,
d'un État fédéral.

La répartition et la coordination des fonctions législatives sont peut-être le


problème le plus difficile et le plus sérieux qui se pose à une constitution
fédérale. Aux États-Unis, trente-six corps législatifs participaient à l'origine au
processus : il y en a maintenant près d'une centaine, le monocamérisme
n'ayant guère fait de progrès dans les États. Les deux chambres du Congrès
sont, bien entendu, de loin les plus importantes ; mais, étant donné tout
l'appareil législatif des États, l'équilibre est à peu près réalisé, que l'on
considère l'activité législative ou le montant des dépenses autres que
militaires. La législation fédérale est mise en oeuvre et appliquée par les
autorités fédérales. Ce n'est qu'au 20ème siècle que s'est développée une
certaine coopération dans ce domaine. On observait le phénomène inverse
en Union soviétique, où le Parti Communiste Centralisé, imprimait dans une
large mesure au Fédéralisme Gouvernemental. On constate une tendance
analogue dans certains États démocratiques constitutionnels. La nécessité
croissante d'une politique nationale totalement intégrée dans des domaines
tels que les Affaires étrangères et la Défense nationale a été la préoccupation
essentielle des partis nationaux dans les régimes fédéraux établis.
Là où la Nation fournit l'intégration complète, comme aux États-Unis et en
Allemagne, le Fédéralisme est lié au sentiment national et à l'édification de la
Nation.

2 - Dans le Fédéralisme de différenciation le pouvoir privilégie l'autonomie


des collectivités locales et leur Particularisme.

Le Fédéralisme s'associe aisément à une Démocratie Constitutionnelle, c'est-


à-dire à un gouvernement populaire limité. Le citoyen doit être considéré
comme appartenant à deux communautés. Dans cette perspective, la
Démocratie, loin d'être en conflit avec le Fédéralisme, en a besoin, chaque
fois qu'une communauté composite présente plus d'un niveau d'existence
commune en matière de valeurs, d'intérêts et de croyances.
Fédéralisme et Démocratie posent une question intéressante : la relation
entre le Fédéralisme et la structure des Partis. Celle-ci tend tout
naturellement à s'adapter au schéma fédéral ; comme le but essentiel des
Partis est d'arriver à contrôler le gouvernement, ils vont s'organiser de
manière à être le plus aptes à y parvenir à tous les niveaux.

Là où le sentiment national est local, et facteur de Séparatisme comme au


Canada ou en Belgique, le Fédéralisme s'affaiblit, encore qu'il soit peut être
la seule manière d'éviter le démembrement total. Dans tous les Systèmes
Fédéraux, il est capital de savoir si le Fédéralisme peut être structuré de
manière à s’allier au Sentiment National ou être capable de l'engendrer.

Le trait majeur de tout Fédéralisme authentique est la manière dont est


conçue la participation du Tout et des Parties à l'élaboration et à
l'amendement de la Constitution. Il en existe de multiples modalités, certaines
si incommodes qu'elles n'ont jamais été employées. Dans un Fédéralisme
d'intégration, une telle participation peut constituer le plus sûr rempart pour
l'Autonomie des éléments constituants ; dans un Fédéralisme de
Différenciation, elle peut être un moyen efficace vers la Diversité.
En Suisse et en République fédérale d'Allemagne, la législation fédérale est
mise en application par les autorités locales sous contrôle fédéral. Une telle
délégation de pouvoir renforce, pense-t-on, le Fédéralisme.

Le Fédéralisme permet davantage aux minorités dissidentes de faire


connaître aux autres citoyens et aux hommes d'État leurs points de vue. Il
multiplie pour les citoyens les possibilités de participer à la vie politique et
donc à l'op-position. Le fédéralisme donne de l'importance au consensus
dans la cité ; car on trouve, et on peut trouver des solutions satisfaisantes
pour tous les problèmes de Minorités.
□ Utilitariste ? Utilitarisme

Croyance Politique

Croyance en une morale qui fait de l’utilité le principe et la norme de toute


action.
L'utilitarisme est une doctrine éthique qui affirme que seul ce qui est utile est
bon, et que l'utilité peut être déterminée d'une manière rationnelle. L'éthique
et la philosophie politique de l'Utilitarisme ont été exposées par différents
penseurs sous différents cieux depuis l'Antiquité. Mais le Fondateur de
l'Utilitarisme comme Système Formel fut Jeremy Bentham. C'est lui qui
introduisit le terme en 1781, et qui tira de ce principe les implications
théoriques et pratiques les plus vastes. Le terme s'applique également aux
théories et aux pratiques politiques, économiques et sociales fondées sur ce
principe.

Bentham était un pur individualiste. La pierre de touche avec laquelle il


jugeait les comportements individuels ou publics était l'utilité sociale ou, pour
reprendre une formule souvent citée, «le plus grand bonheur du plus grand
nombre».

L'idée centrale de la Théorie est que le bien éthique constitue une réalité
constatable et démontrable. On peut le définir sans faire intervenir aucun
Dogme religieux, ni aucune prescription extérieure, à partir des seules
motivations élémentaires de la nature humaine - à savoir, sa tendance
manifeste à poursuivre le Bonheur, ou le Plaisir, et à fuir la Souffrance. Les
relations individuelles, ainsi que les dispositions publiques, les systèmes de
gouvernement, les institutions économiques et juridiques, etc. seront donc
bons s'ils sont utiles, c'est-à-dire s'ils augmentent le Bonheur ou le Plaisir des
individus, et qu'ils diminuent leur Souffrance.

Les utilitaristes pensaient avoir ainsi résolu de très anciennes questions : par
exemple, sur quel principe la conduite individuelle doit-elle se régler ?
Quelles devaient être les fonctions du gouvernement, en tant que principale
instance organisationnelle d'une communauté ? Selon l'Utilitarisme, le
principe du plaisir et de la peine ne répond pas seulement aux deux
premières questions, il prouve également qu'il ne peut y avoir de conflit entre
l'intérêt de l'individu et celui du groupe, car si l'un et l'autre fondent leur
conduite sur l'«utilité», leurs intérêts seront identiques. Ceci s’applique pour
tous les domaines : sur le plan économique, religieux et éducatif, dans
l'administration de la justice comme dans les relations internationales.

Bentham rejetait l'Ascétisme, qui condamne le Plaisir, mais ce n'était pas


pour promouvoir l'Egoïsme, encore moins la licence. Il élabora un Système
qui divisait les sources de Bonheur en quatre grandes catégories: physiques,
politiques, morales et religieuses. À la réserve de certains plaisirs religieux
(d'ordre transcendantal), tous les plaisirs pouvaient être exprimés en termes
physiques, car ils suscitaient un sentiment de bien-être. Il ajoutait deux
facteurs régulateurs : la bienveillance et la sympathie. Le problème principal
sur le plan individuel pour les utilitaristes était de faire prendre conscience
aux hommes quelle sorte de plaisirs ils devaient rechercher, de leur faire
comprendre leurs véritables intérêts. Ils réclamaient par conséquent une
généralisation de l'enseignement, et pensaient qu'une société bien ordonnée
désapprouverait les comportements socialement nuisibles. L'éducation et la
réprobation sociale devaient amener l'individu à comprendre qu'une
mauvaise action, c'est-à-dire une action qui cause de la souffrance à autrui,
constitue en fait une « mauvaise appréciation de son intérêt personnel».

Bentham, refusait la Voie Révolutionnaire, parce qu'il croyait à la possibilité


d'amener le Progrès par la persuasion, mais il était en même temps un
fervent admirateur des États-Unis d'Amérique. L'Assemblée nationale
française lui décerna le titre de citoyen de la nouvelle République en 1792,
mais, dans sa lettre de remerciements, il critiqua la proscription des
royalistes. Les utilitaristes, de ces principes de base, tiraient des conclusions
dans les domaines les plus divers, adoptant des positions qu'il n'est pas
toujours aisé de ranger sous une étiquette unique. L'idée que l'intérêt
particulier coïncide avec l'intérêt public était taillée sur mesure pour une
Angleterre dont l'essor économique exigeait une rupture avec les règles et
les pratiques contraignantes de l'époque féodale et préindustrielle. John
Stuart Mill, mettait davantage l'accent sur la nécessité de bienveillance et de
sympathie, et réclamait une législation sociale attentive au sort des ouvriers
et des miséreux.

L'un des efforts principaux, soutenu par Bentham porta sur la réforme du
Système Juridique. Avec la véhémence qui le caractérisait, Bentham
dénonça un droit criminel qui prescrivait la peine de mort pour deux cents
délits différents. Les utilitaristes obtinrent la modernisation du système
pénitentiaire et l'abolition de certaines formes de châtiment, comme la
fustigation des femmes, le pilori et la déportation aux colonies. Ils
combattirent avec le même acharnement, mais avec moins de succès, contre
le Formalisme excessif, le coût et la lenteur des procédures. Ils ne parvinrent
pas à faire codifier la loi anglaise, mais par leur influence et leurs conseils, ils
contribuèrent à la Codification du Droit dans d'autres pays, notamment dans
la Russie tsariste.
Bentham soutint sans réserve le mouvement pour l'abrogation des Lois anti-
catholiques en Grande-Bretagne, mais il était mécontent de l'attitude du
clergé, en particulier au sein de l'Église anglicane. Il n'hésita pas à décrire
ses membres comme des «faiseurs de miracles», organisés en un «appareil
de force et de fraude» visant à maintenir le peuple dans la superstition et
l'ignorance. À l'âge de 75 ans, il publia ses idées sur la «religion naturelle»
(De l'influence de la religion naturelle sur le bonheur temporel de l'Humanité
en 1823)
Durant sa longue vie, Bentham fut l'initiateur et l'un des artisans essentiels de
la plupart des réformes politiques et sociales qui allaient changer la face de
l'Angleterre et, dans une large mesure, du monde. Il fut au premier rang de la
lutte pour le Suffrage Universel, pour l'Amélioration de la Condition Féminine,
pour l'Abolition des entraves commerciales, et pour le Développement du
Droit International.

Là où Bentham identifie welfare et plaisir, Mill définit le welfare comme


Bonheur. Ce faisant il s'écarte de l'utilitarisme hédoniste, et propose un
utilitarisme indirect. Le plaisir n'y est plus la fin de la moralité, il ne joue un
rôle qu'indirectement, dans la mesure où il contribue au bonheur du plus
grand nombre.

On doit aussi à Mill la reconnaissance de la dimension qualitative des


plaisirs. Contrairement à Bentham, qui ne hiérarchise pas les plaisirs et
s'intéresse uniquement à la quantité de ceux ci, John Stuart Mill défendit une
différence de qualité entre les plaisirs. On peut ainsi préférer une quantité
moindre d'un plaisir de plus grande qualité à une quantité supérieure d'un
plaisir de qualité plus médiocre.

La notion d'utilité n'a pas chez les utilitaristes le sens qu'on lui attribue
couramment. Ce qui est « utile » désigne ce qui contribue à maximiser le
Bien-être d'une population. C'est en ce sens particulier qu'on peut parler du
calcul de l'utilité d'un acte, ou qu'on peut comparer les utilités de différentes
actions ou règles.

Si le malheur des uns est compensé par le Bien-être des autres, l'aspect dit
sacrificiel a été parmi les plus critiqués par les adversaires de l'utilitarisme.
L'utilitarisme demande de maximiser le Bien-être général. Maximiser le
Bien-être n'est pas facultatif, il s'agit d'un devoir.

Ce qui est pris en compte dans le calcul est le solde net de Bien-être
(welfare), indépendamment de la distribution de ce solde. Ce qui compte c'est
la quantité de Bien-être produit, quelque soit la répartition de cette quantité.
On peut dès lors sacrifier une minorité, dont le Bien-être sera fortement
diminué, afin d'augmenter le Bien-être Général. Cette possibilité de sacrifice
est fondée sur l'idée de compensation.
□ Laïque ? Laïcisme

Croyance Politique

Croyance qui pose que le Droit et l'Organisation de la Cité sont pensables et


possibles, sans référence à un fondement religieux.

L'Histoire intérieure de la France, par exemple, est l'histoire d’une


incessante sécularisation : « la longue Histoire de la laïcisation » où se sont
progressivement séparé l’Eglise et l’Etat. L'étape décisive de cette histoire
est marquée par les grandes Lois Laïques de Jules Ferry (1881-1882). Dans
ces tensions et ruptures, il est inévitable que le terme ait d'abord une
signification polémique, voir négative.

La laïcité consiste dans « le Droit et le Devoir de parler haut et ferme au nom


de la Raison, de ne jamais consentir à baisser pavillon par ordre devant une
autorité quelconque. » L’acte de naissance de la laïcité est la Révolution
française, et la Déclaration des Droits de l’Homme, toujours évoquées et
souvent accompagnées du nom de Condorcet.
L’idée de laïcité fut largement développée et diffusée par les philosophies
françaises des Lumières (notamment Voltaire, d'Alembert et Condorcet), qui
lui donnèrent sa forme moderne. La Thèse ne concerne pas seulement les
religions au sens historique et sociologique du terme, mais le domaine de la
Croyance en général. On en conclut que le politique, à son tour, ne peut
imposer aucune Religion Civile.

De nos jours, la question n'est nullement indifférente ou dépassée, et le


concept de laïcité conserve une grande efficacité pour résoudre une
antinomie apparente. Il arrive en effet qu'une religion soit tour à tour un
moyen de résistance et moyen d'oppression. Cette ambivalence n'apparaît
que lorsqu'une ou des religions sont traitées comme des affaires publiques,
et relèvent d'un discours de prescription ou d'interdiction.

Il ne reste qu'une seule possibilité pour faire en sorte qu'une Croyance ne soit
ni objet ni motif de persécution. L'indifférence se traduit juridiquement par le
silence de la Loi : c'est en ce sens qu'il s'agit d'un domaine privé. Un Etat
laïque ne réclame de ses citoyens aucune espèce de croyance ou
d'incroyance.

La laïcité est aussi un concept moral Celui-ci apparaît notamment dans la


Théorie de l'école républicaine. La règle du silence se fonde sur une théorie
de la limitation du champ d’application de la Loi. Il va donc de soi que toute
institution relevant de la puissance publique est astreinte à cette règle, cela
vaut en particulier pour l'Ecole, point sensible de la question. La première
Théorie de l’Instruction Publique, élaborée par Concordet, est
particulièrement explicite à ce sujet. Il ne s'agit cependant pas d'une règle
d'abstention. L'abstention reviendrait alors soit à encourager les querelles,
soit à favoriser la croyance dominante.

L'Ecole Publique doit expliquer pourquoi elle n’enseigne aucune Croyance.


En ce sens, la laïcité ne peut être confondue avec une simple réserve : le
concept de laïcité suppose l’exercice philosophique de la Raison.
□ Libéral de Droits ? Libéralisme politique de Droits

Croyance Politique

Croyance favorable au développement des Libertés (libertés de conscience,


liberté d’expression ou de parole, liberté de vote etc.)
Les idées libérales « classiques » (Refus de l’Autocratie, de l’Inégalité de
Droit, Limitation Constitutionnelle du Pouvoir) sont devenues choses
quasiment incontestées au sein des Démocraties occidentales. Ce qui
appartient au Libéralisme est en effet généralement attribué à la
Démocratie étant le plus souvent assimilée à la Démocratie Libérale. Le
terme de Libéralisme a pris alors sa signification économique, désignant
non plus une Doctrine concernant l’organisation et l’exercice du pouvoir
politique, mais une Doctrine concernant les rapports entre l’Etat et
l’Economie.
Le Libéralisme prend forme au 17 ème et 18 ème siècles avec Locke,
Montesquieux et Adam Smith. Ses composantes sont les suivantes :
1- Le Libéralisme participe au mouvement de sécularisation de la politique
contre la tutelle exercée par l’Eglise et contre l’intervention du bras
séculier dans les affaires religieuses.
2 - Le Libéralisme est également moderne, en ce qu’il rejette la
subordination de la politique et de l’économie, à la morale. La politique doit
réaliser les conditions de la vie conforme aux exigences de la nature
humaine. Il faut prendre les homme tels qu'ils sont, et nouer la société à
partir des désirs réels des hommes.
3 - La limitation du pouvoir a pour premier principe la division des
pouvoirs. Cette division des pouvoirs est conçue, par Montesquieu, par
les Founding Fathers de la Constitution américaine, comme un Système
propre à faire un obstacle au jeu nocif des passions politiques. En
pratique, il s'agit d'agencer les pouvoirs de manière à prévenir les abus de
pouvoir.
Une large partie de la Théorie Politique accorde une place essentielle au
Pluralisme dans la mesure, où il rendrait seul possible la réalisation de la
Démocratie. Les conditions de la réalisation du pluralisme s’avèrent très
différentes d’une société à l’autre.

La Renaissance et la Réforme voient l'émergence de la Tolérance et de la


Liberté de pensée sous la forme d'un triple combat: contre le poids de la
Tradition, contre la domination de l'Église et contre le Despotisme de l'État.
Dans le dernier cas, il s'agit moins de refuser le rôle de l'État, que de fonder
son pouvoir dans la volonté, le choix rationnel et le calcul des individus.

D'une façon plus générale, les usages des mots "libéral" et "libéralisme"
varient en fonction des lieux, des époques, et des interlocuteurs. En fait, les
principes de Liberté défendus par le Libéralisme, étant relativement larges,
peuvent laisser le champ ouvert à un grand nombre d'interprétations et
d'orientations politiques différentes. Ainsi, des régimes ou des partis
préconisant une forte intervention de l'État dans l'économie, ou bien des
régimes totalitaires, s'en sont historiquement réclamés, et continuent
aujourd'hui de le faire. Les premiers ont défendu le plus souvent le
libéralisme politique contre certaines conséquences du libéralisme
économique, tandis que les seconds ont construit leur argumentation, ou leur
action politique, sur la défense du libéralisme économique, sans se soucier
des principes fondateurs du libéralisme politique. La pensée libérale se
construit entre le milieu du 17ème siècle et le milieu du 19ème siècle, sous
l'impulsion des philosophes des Lumières, en op-position à l'Absolutisme.

Au 16ème siècle, les philosophes de l'école de Salamanque reformulent la


notion de Droit Naturel, et en déduisent les principes de Souveraineté du
Peuple et de séparation des pouvoirs. Dans le domaine économique, ils
justifient la propriété privée, la libre circulation des personnes et des biens et
défendent le libre marché auto régulé.

John Locke fonde la philosophie libérale moderne en organisant, et en


développant ses thèmes principaux : Théorie des Droits Naturels, limitation
et Séparation des Pouvoirs, justification de la désobéissance civile,
affirmation de la Liberté de conscience, séparation de l'Eglise et de l'État.
Hume, Condillac, Montesquieu développent les conséquences de leurs
positions philosophiques libérales dans les domaines politiques et
économiques. Des penseurs plutôt connus comme économistes, comme
Turgot, Adam Smith ou John Stuart Mill, prennent soin de rattacher leurs
positions économiques aux racines philosophiques du Libéralisme. L'école
libérale dite « classique » se constitue alors comme une pensée cohérente,
englobant tous les domaines de l'action humaine étudiés à cette époque.

A partir de la fin du 19ème siècle, la pensée libérale est contestée. Des


auteurs de plus en plus nombreux, appellent l'État à pallier les effets
négatifs de la Révolution industrielle. Ainsi se développent des courants
« de gauche » tels que les différentes formes de Socialismes, qui trouvent
un écho favorable dans l'opinion publique de certains pays. Puis, au 20ème
siècle, les deux guerres mondiales et les grandes Crises économiques
(1929) entraînent une redéfinition du rôle et des contours de l'État.

Le début du 19ème siècle voit l'approfondissement des idées libérales, avec


par exemple Benjamin Constant dans le domaine politique. En même
temps, les libéraux s'efforcent de diffuser largement leurs idées, qui
s'opposent aux idées étatistes prédominantes dans les cercles du pouvoir.

Apparaissent alors différentes écoles qui se réclament de la pensée libérale,


mais sont en désaccord, notamment à propos du rôle qu'il faut attribuer à
l'État dans la gestion de l'économie et des biens publics. Les controverses et
les débats qui ont eu lieu entre Hayek, un des principaux représentants de
l'école autrichienne, et Keynes, le fondateur du courant de pensée appelé
Keynésianisme, sont ainsi restés célèbres.
Le libéralisme est d'abord une Théorie du Droit et une Morale individuelle, qui
affirment la propriété de soi. De ce principe découlent pour l'individu des
droits fondamentaux inaliénables :

- La légitimité de la défense contre toute acte, tentative, menace


d'agressions ou de coercitions.
- La Liberté d'expression, et son corollaire, le choix de ses sources
d'information.
- La Liberté de culte.
- La Liberté de contrat, d'échange et d'association.
- Le Droit de propriété sur les ressources dont on est le premier utilisateur,
le créateur, ou que l'on a obtenu par l'échange libre et le don.

Ainsi que la condamnation


- de toute agression contre l'intégrité de la personne (notamment par
meurtre, viol ou esclavage...),
- de toute atteinte à la propriété légitimement acquise,
- de toute atteinte au Droit de chacun, d'agir conformément à ses propres
choix.

Le Libéralisme n'est pas l'anarchie ou anomie comme absence de règles de


droits. Le Droit y est le produit des contrats passés par les individus, ou par
un Parlement fortement limité par une majorité qualifiée, et une constitution
protégeant fortement les Droits fondamentaux.

Du Droit à la vie découlent le droit de légitime défense, le droit à la sûreté et


le droit de résistance à l'oppression. Le droit de propriété est le droit pour
chaque individu de disposer à sa guise du fruit de son activité et des
richesses qu'il a créées ou acquises de façon légitime.
Le fondement de la pensée libérale est la croyance que chaque individu
possède des droits, dits droits naturels, qui découlent de sa simple existence,
et sont inhérents à la nature humaine, indépendamment des structures
sociales dans lesquelles il est (ou n'est pas) inséré. Ces droits sont : le Droit
à la vie, le Droit à la liberté et le Droit à la propriété.

Ces Droits ont un caractère universel. Ils sont applicables à tous les êtres
humains, sans égard au lieu ni à l'époque, ce qui fonde l'égalité en droit.

Un droit naturel se distingue, d'un droit positif en ce qu'il ne découle pas


d'une définition législative.

La morale libérale se résume à un seul précepte « tu ne violeras pas les


droits naturels d'un autre être humain ». Elle laisse chacun libre de choisir
ses propres fins, ses propres moyens et sa propre morale, dans la mesure
où il n'empêche pas les autres d'en faire autant.
Le Libéralisme implique l'interdiction de toute violence, du meurtre, du vol, de
la tromperie, de l'esclavage sous toutes ses formes, et de toute forme de
Dictature. Il accepte en revanche la Légitime Défense contre une agression.

Le Libéralisme exige de la société le respect des droits naturels, et la


limitation des compétences de l'État. Une société libérale est le résultat des
choix et des actions effectués librement par l'ensemble de ses membres, ce
qui lui permet théoriquement d'exister sous des formes très diverses.

A part cela, il ne prescrit aucun comportement particulier au niveau individuel.


Il considère que la Morale et les Religions sont hors de son domaine, et se
borne à interdire l'usage de la contrainte en matière religieuse ou morale,
comme dans toutes les autres matières. C'est en quelque sorte une morale
minimale de Tolérance qui autorise chacun à choisir librement les règles qu'il
veut suivre.

La responsabilité, inséparable de la Liberté et de la Propriété, dit que chaque


individu doit supporter les conséquences de ses actions, bonnes ou
mauvaises. C'est une condition de la Liberté : si autrui devenait responsable
de nos actions, il devrait acquérir l'autorité pour nous imposer ses vues, et
donc restreindre notre liberté.

Cependant, la plupart des auteurs libéraux font un pronostic explicite ou


implicite sur la forme que doit prendre une société libérale. Ils partent du
constat que l'être humain est un animal profondément social, qui sait que
l'association avec ses semblables est le moyen de sa propre survie et de sa
propre satisfaction, et réciproquement, est attentif aux sentiments et au Bien-
être de ses semblables. Tout en reconnaissant l'extrême diversité des êtres
humains, les penseurs libéraux ont a priori confiance dans leur action
spontanée, et pensent que sans contraintes, les individus seront conduits par
leurs instincts et leur raison à coopérer.

Le Libéralisme Classique admet que l'institution de l'État est nécessaire pour


faire respecter l'interdiction de la Violence. Chacun doit renoncer à utiliser la
violence, et en confier à l'État, le monopole, au service de la protection de
chacun contre tous les autres.

Selon les projets auxquels il veut participer et les idéaux auxquels il souhaite
adhérer, chaque être humain peut appartenir à un nombre quelconque de
communautés. Chacune ne peut lui demander que ce qui est nécessaire à la
réalisation de son objet particulier, et aucune ne puisse prétendre le
Déterminer. La société libérale n'est ni une juxtaposition d'individus égoïstes
étrangers les uns aux autres, ni une juxtaposition de communautés
séparées, mais plutôt un enchevêtrement d'associations volontaires de
toutes natures à travers lesquelles chacun peut travailler aux fins qu'il se
donne, en coopérant librement avec ceux qui partagent tel ou tel de ses
idéaux.
En même temps qu'il est le garant des Libertés, l'État est donc aux yeux des
libéraux, la plus grave menace pour ces mêmes libertés. Lui accorder le
Monopole de la Violence Légitime a pour contrepartie nécessaire de limiter
son domaine d'action de façon rigoureuse.

Pour les libéraux, l'État ne peut légitimement pas exercer d'autres pouvoirs
que ceux que les citoyens lui confient librement, ce qui suppose qu'ils les
détiennent en tant que Droits Naturels. Le gouvernement doit être soumis aux
mêmes Lois que les citoyens, et ne doit pas faire de Lois qu'il ne s'applique
pas à lui-même.

Pour les libéraux classiques, les seules fonctions légitimes de l'État sont
celles qui assurent la protection du citoyen : Police, Justice et Défense
Nationale. Ces fonctions forment l'État minimal limité à ses fonctions dites
régaliennes.

Le Libéralisme Classique ne se prononce pas sur la forme institutionnelle de


l'État, mais seulement sur l'étendue de ses pouvoirs. Il préfère néanmoins les
dispositions qui permettent de limiter effectivement ces pouvoirs, comme
dans la Démocratie avec la Séparation des Pouvoirs.

Le Libéralisme Classique ne reconnaît pas de droits particuliers aux


majorités, même démocratiquement élues. De la même façon qu'il interdit à
un plus fort d'imposer sa volonté à un plus faible, il interdit à un plus grand
nombre d'individus, d'imposer leur volonté à un plus petit nombre. Aucune
majorité ne peut imposer à une minorité, fût-elle réduite à un seul individu,
quelque chose qu'il refuse. Le rôle de l'État libéral n'est pas de faire régner
la Loi de la Majorité, mais au contraire de protéger la Liberté des individus et
des Minorités, contre les plus forts et les plus nombreux.

Les libéraux les plus radicaux, les libertariens ou anarcho-capitalistes,


affirment que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est
vide, et que le risque pris en confiant à l'État le monopole de la violence est
trop grand pour valoir d'être couru. Ils considèrent donc l'État comme un
ennemi, et prônent, comme Marx, sa disparition totale. Par op-position, les
tenants des positions classiques sur l'État minimal sont souvent appelés
minarchistes.
On retrouve à la base de ces critiques une mise en relation explicite entre «
idéologie libérale » et « capitalisme », fondée sur l'idée selon laquelle, le «
libéralisme » est l'Idéologie majeure invoquée par les partisans d'un «
capitalisme sauvage », sa justification théorique et, surtout, politique, mais
aussi une dénonciation de la différence entre libéralisme philosophique et
libéralisme économique, distinction dont la pertinence épistémologique est
contestée.
Certains avancent que la Liberté et le Libre arbitre seraient des illusions
(Déterminisme, Fatalisme,...), ou encore, que les présupposés
individualistes du libéralisme seraient scientifiquement faux, car contraires à
la réalité humaine.
□ Im-moraliste ? Im-moralisme des Maîtres

Croyance Politique

Croyance politique en la négation de toute morale établie. L’Im-moralisme est


un détachement, une indépendance, voir une opposition rebelle à toutes
formes de règles ou de Lois Aliénant l’Individu dans son être, qui nie toute
obligation morale. Cynique, l’individu Maître de lui-même, et farouchement
épris de sa Liberté, affirme sa volonté de puissance en se moquant des
prétendues vertus collectives, en assumant son impudeur et ses infidélités
etc. Par delà le « Bien » et le « Mal » inventés par quelques « fanatiques »
souhaitant imposer leur domination au plus grand nombre, il substitue à ces
valeurs, de façon provocante, les valeurs inverses de façon anticonformiste.
Assumant cette A-normalité, il la revendique comme sa propre autorité, ne
connaissant, ni école, ni maître, autre que lui-même, étant à lui-même son
propre modèle et créateur de Sens. Sans regrets ni remords, il constate le
Droit du plus fort, en assumant ces conséquences : Passions ou souffrances,
ce que ne ferait la Masse du Troupeau qu’il méprise pour sa petitesse et sa
soumission. En conséquence, son attitude fait de lui un Héros.
Le terme d'Immoralisme est lié au nom de Nietzsche, qui comptait intituler la
troisième partie La volonté de puissance « Der immoralist, critique de
l’espèce d’ignorance la plus néfaste, la morale ». Il s'agit, par une
transvaluation des valeurs communes, de substituer à la morale cléricale
démocratique, pleine de ressentiment, actuellement régnante,
« l'Individualisme Aristocratique » et la volonté de puissance des Maîtres. Plus
généralement, le philosophe pose, et cherche à imposer, ses propres valeurs.
Si l'on appelle im-moralisme la « Doctrine qui repousse toute norme de
conduite, qui ne reconnaît à l'intelligence d'autre rôle pratique que de servir les
instincts, en mettant toutes les ressources scientifiques et techniques au
service du plaisir ou de la volonté de puissance », on trouve déjà plusieurs
portraits d'im-moralistes chez Platon : Polos, le jeune ambitieux qui aspire à
la situation et au pouvoir du tyran, Calliclès, l’aristocrate qui méprise le
troupeau et voit dans les lois une institution chaotique etc.
□ Moraliste ? Moralisme des esclaves

Croyance Politique

Croyance en la nécessité de fonder et de suivre strictement toute Morale


comme un Absolu commandant l'existence.

Le Moralisme se perçoit comme un attachement, une soumission, une


dépendance étroite à 1 ensemble de règles ou de lois, ou de valeurs, qui
fonctionnent comme une norme dans une secte ou une société, et à laquelle
l'individu esclave est l'instrument, vécu comme inférieur, d'1 Maître, d' 1 Dieu,
d' 1 bonne conscience ou d' 1 vertu collective (chasteté, pudeur, fidélité etc.)
comprise comme le « Bien » commun, et justifiant tous les Conformismes et
les Conservatismes, voir les guerres comme celle de religion. Ainsi la
Morale impose-t-elle à tous 1 certaine Vision du Monde et d’Autrui
décidant de ce qui est le « Bien », de ce qui est le « Mal », et d'autant de
conventions sociales, pour ses « citoyens », les plus faibles, c'est-à-dire pour
la Majorité ou la Masse.

Des philosophes tels que Socrate, Platon, Aristote, Kant, les Pères de l'Église
ou des théologiens, comme Saint Augustin, Bossuet, peuvent à juste titre être
qualifiés de moralistes, ainsi que, dans un tout autre domaine, les fabulistes,
dramaturges et romanciers, qui peignirent les moeurs de leur époque.

Parmi les grands moralistes, il faut retenir, chez les Grecs, Théophraste
(Caractères), Plutarque (Oeuvres morales), et chez les Latins: Cicéron (De
l'amitié, De la vieillesse, Des devoirs) et Sénèque (Lettres à Lucilius, De la
colère, Des bienfaits ).

Il faut considérer les moralistes comme les gardiens des mécanismes de


défense contre les agressions de la «Modernité» ou du non- conformisme
moral, lesquels se constituent au détriment des «Vertus», devenues
dérisoires, et qui incarnent dès lors un temps révolu. Le Moralisme se
présente donc comme un attachement profond à des systèmes de pensée et
d'attitudes Traditionnels.

Les moralistes s'insurgent contre les libertés que l'homme croit siennes. Ils
prônent le refus de toute transgression, et stigmatisent l'individu, en le
faisant renoncer à la liberté suprême qui est celle d'une accession à l'ordre
caché de l'Univers, à l'irrationnel ou au sacré. Ainsi, au 17è` siècle, les
moralistes inaugurent l'ère de l'«honnête homme», celui que peignent La
Rochefoucauld et La Bruyère, lesquels s'attachent à fixer les traits
immémoriaux du Devoir et de la Vertu. L'Honnête Homme, tel que ces deux
écrivains l'ont immortalisé, adhère aux normes sociales qui lui sont
proposées et, sensible au jugement de ses contemporains, qui en
l'occurrence incarnent l'Ordre social tout entier, se plie aux règles d'une vie
commune dont il est le témoin, la marque et l'enjeu.

La Morale passe donc par l'axe de la responsabilité, sous le poids d'une


conscience, maîtresse d'elle-même, dont la force se mesure à son pouvoir
d'invention et non pas à son imitation servile des idées reçues.
Les plus grands démystificateurs du Moralisme et, par conséquent, les
moralistes «contemporains» les plus révolutionnaires sont en fait Nietzsche,
Freud et Marx. Les règles morales établies par la société cachent leur
véritable origine dans la volonté de puissance, le désir sexuel et l'intérêt de
classe.
□ Conservateur ? Conservatisme

Croyance Politique

Croyance qui s’op-pose à toute forme de changement ou d’innovation, à


l’encontre de tout Progressisme, et en cela synonyme de Traditionalisme
pour lequel il est nécessaire, contre les Révolutions, de préserver un certain
Ordre social, politique ou religieux etc.

Il est généralement entendu que l’on peut distinguer dans l’histoire


occidentale un mouvement ou un courant intellectuel et politique
« conservateur ». Ces difficultés ne disqualifient pas pour autant le terme. Le
Conservatisme, s'il n'est pas toujours aisé à délimiter avec précision, est bien
une réalité historique. Le concept permet de distinguer une famille de pensée,
datée et située, qui pour l'essentiel a son unité et son autonomie Doctrinale en
op-position à la Famille Libéral et à la Famille Socialiste. La définition
proposée est alors la suivante : le Conservatisme est un mouvement politique
et intellectuel de l’Ere Moderne, qui naît avec elle, puisque contre elle.

La Doctrine Conservatrice est née contre-révolutionnaire Elle s'est constituée


par réaction contre la Révolution française, cet événement historique qui est
apparu à Burke, et à ses successeurs, comme une déchirure dans le tissu de
l'Histoire Européenne. Ce qualificatif de contre-révolutionnaire doit être
entendu dans un sens en quelque sorte radical : Burke, Maistre et Bonald ne
condamnent pas seulement la pratique de la Révolution.

L’Histoire du Conservatisme post-révolutionnaire est pour l'essentiel l’histoire


des héritiers de la pensée contre-révolutionnaire. On distingue deux formes
de conservatisme :
1 - le conservatisme politique, qui a été tributaire des situations historiques et
des traditions nationales. Ainsi la Contre-révolution anglaise (Burke) et la
Contre-Révolution française (de Maistre et Bonald), ont donné naissance à
des Traditions politiques conservatrices qui sont sensiblement distinctes. Le
Conservatisme anglais, dont le représentant le plus important au 19ème siècle
est un Conservatisme libéral et pragmatique attaché à une Tradition
Nationale qui a une composante libérale et a abouti à une monarchie
parlementaire limitée. Le conservatisme français, incarné dans I'ultracisme
puis le légitimisme, puis sous une forme différente dans le Maurrassisme, est
un conservatisme réactionnaire et intransigeant ; il arrête la Tradition
française en 1789 et s'op-pose radicalement au Libéralisme.
2 - Le conservatisme social, dont l'interprète le plus éloquent a été sans
doute Carlyle, offre un front plus uni dans une op-position à une évolution qui
n'a fait que lui donner de nouveaux sujets de condamnation : la Révolution
industrielle, l’urbanisation, la civilisation de masse.
Le Conservatisme a été victime du Triomphe des Idées Modernes. Il n'y a
plus aujourd'hui de véritable projet politique et social conservateur, ou s'il en
existe il est cantonné dans les marges de la vie intellectuelle et politique.
Mais qu’il soit politique ou social, le nœud du Conservatisme reste la critique
contre la Modernité, et son impuissance à enrayer l'effacement progressif de
l'Ordre Traditionnel.

Les thèmes fondamentaux de la Doctrine Conservatrice ont été élaborés et


fixés par la pensée contre-révolutionnaire. En d’autres termes, la pensée
contre-révolutionnaire a défini les trois critiques fondamentales que la pensée
conservatrice ne cessera de faire à la Modernité :
- Une critique épistémologique : la Raison juste est extérieure à l'individu.
L'homme est limité, apte seulement aux choses concrètes et
particulières.
- Une critique politique : le juste pouvoir est extérieur aux individus. La
Démocratie sape la véritable autorité politique qui doit contenir et
maîtriser les passions humaines Le juste pouvoir est avant tout un
gardien, il n'a pas de rôle créateur, il est au service des valeurs
traditionnelles incarnées dans les institutions et les coutumes
- Une critique sociologique : la bonne société n'est pas un simple agrégat
d'individus, elle est une communauté vivante et ordonnée. Les
principes modernes méconnaissent la réalité humaine et sociale.
L'Homme n'est pas un individu autonome, il est par nature un héritier,
et a besoin d'un ancrage social et moral. L'Ordre ne peut être fondé sur
les seuls intérêts, il suppose des liens sociaux qui fassent droit aux
hiérarchies naturelles, qui incitent à une conduite droite.
A la racine de cette Op-position fondamentale au Projet Moderne, il y a la
conviction que l'Homme est un élément de quelque chose qui le dépasse, et
qu'il doit se soumettre à l'Ordre des choses, et à la sagesse de l'Histoire.
Penser la société, le monde, à partir de l'individu, c'est s’affranchir de la
condition humaine.
La Doctrine Conservatrice n'est pas désincarnée. A la différence des phi-
losophes grecs, les conservateurs ne définissent pas un régime idéal, ils
défendent telle ou telle Tradition particulière que met en péril la dérive
présente de l'Histoire. La Doctrine Générale du Conservatisme est au service
d'un Traditionalisme incarné. Cette pensée conservatrice se rattache dans
une mesure importante à la philosophie politique classique, mais porte aussi
la marque des effets intellectuels d'une réaction politique. Si la politique des
contre-révolutionnaires est largement subordonnée à l'Histoire, c'est par op-
position aux principes dont se réclamaient les révolutionnaires ; si les contre-
révolutionnaires ont eu tendance à forcer la critique de la Raison humaine,
c'est par réaction contre le projet des Lumières.
□ Nationaliste Révolutionnaire ? □ Nationaliste Réformiste ?
Nationalisme Révolutionnaire ou Réformiste

Croyance Politique
Croyance qui affirme la prééminence de l’intérêt de la Nation par rapport aux
intérêts des groupes, des classes ou d’individus qui la composent.

Les projets politiques de notre temps visent à dépasser les clivages


exacerbés par les Nationalismes. La Tradition française, définit la Nation
comme un vouloir vivre ensemble, une communauté de destin, plutôt que
selon des critères ethniques ou linguistiques «objectifs», dont l'importance,
en revanche, est grande dans la Tradition allemande. De l'époque des
nationalités, où les peuples cherchaient à s'affirmer et à se constituer en
Etats nations, à celle des Nationalismes, où ils exaltèrent leur spécificité et
leur vocation historique, de longues pages de l’histoire européenne se sont
écrites, avec leurs idéaux et leurs tragédies.

Nous pouvons distinguer 2 sortes de Nationalisme :

1 - Le nationalisme révolutionnaire :

Le plus grand dénominateur commun est alors la Thèse qui présente la


Nation comme un fait de nature : encore fortement marquée de Scientisme et
Positivisme, avec Taine et Renan, ou déjà liée à la Religion, avec Barrès qui
apparaît comme le principal chantre du Nationalisme à la fin du 19ème
siècle. La référence n'est plus la Science, mais le Romantisme : la Nation
renvoie désormais à la Terre et aux Morts , elle protège d'un changement
social mal contrôlé, des effets néfastes du Libéralisme et de l’Individualisme,
ainsi que du progrès du Relativisme. En France, cette Vision s'organise en
fonction de la défaite de 1870, du désir de revanche, du thème des
provinces perdues. Aussi le Nationalisme est-il volontiers militaire et
cocardier, à l'image du Boulangisme. Plus profondément, cependant, il
devient anti-étatique, décentralisateur et même provincialiste, tentant d'op-
poser à l’Etat, la Nation en tant qu'entité naturelle. Ces orientations se
trouvent radicalisées par Maurras et l’Action Française, pour qui le
Nationalisme intégral devient en même temps la formule d'un ordre
sociopolitique corporatiste et hiérarchique, et la marque essentielle d'une
pensée et d'une pratique réactionnaires.
L'ère qui s'ouvre après la construction de l'unité de l'Allemagne, et celle de
l'Italie, diffère très sensiblement de la phase précédente sur trois points
essentiels :
A -Tout d'abord, on a abandonné « le principe de seuil » qui était au centre
du Nationalisme de l'ère libérale. Désormais, de nombreux groupes se
considérant comme des nations se mirent à revendiquer le Droit à
l'autodétermination, c'est-à-dire à un État souverain et indépendant.
B - Ensuite, l'ethnie et la langue devinrent le critère central.
C -Enfin, troisième changement, dont l'importance historique sera par la suite
déterminante dans l'histoire de l'Europe, se produisit un brusque glissement
vers la droite des thèmes de la Nation et du drapeau

En Allemagne, le Nationalisme s'abreuve de la puissance du courant


romantique, de l'enjeu de l’unification, et des succès militaires qui
l’accompagnent : aussi repose-t-il davantage sur l'exaltation du peuple, de sa
culture et de sa langue, sans contredire l’idée d’Etat, comme en France.
Dans le cas allemand, mais aussi italien, le Nationalisme autoritaire intègre,
au contraire, l'idée d’Etat, tout en infléchissant fortement son contenu, celle
de centralité, de chef, de mobilisation, comme le révèlent les modèles
fasciste et nazi. L’Etat exprime l'unité de la Nation, et s'impose comme un
moyen de sa réalisation. Cette bifurcation entre deux variantes historiques du
Nationalisme permet de mieux saisir les différences qui séparent leurs
dérives autoritaires. Dans le cas français, celle-ci s'accomplit dans l'extrême
conservatisme de la Révolution Nationale, dans les thématiques de l'Ordre
Moral, de l’Intégrisme religieux, de l’Antisémitisme et de la xénophobie. Les
déceptions nées du traité de Versailles, jugé insatisfaisant en Italie, et vécu
comme un diktat humiliant par l'Allemagne, ont contribué dans ces deux pays
à la genèse de régimes fascistes et nazis. Une fois au pouvoir, Mussolini
relancera l'Italie dans l'Expansionnisme colonial (notamment en Éthiopie) et
réclamera le retour des terres irrédentes revendiquant l'héritage de l'Empire
romain.

2 - le Nationalisme réformiste

Le concept de Nation se forme alors en op-position à la Théorie Absolutiste.


La volonté nationale est celle du corps social tout entier, supérieure à celle
de l'individu, qu'il s'agisse, du monarque ou de tout acteur individuel qui ne
peut pas seul protéger sa liberté. Exalter les valeurs nationales signifie donc
en premier lieu, combattre le Despotisme et promouvoir la cause de la
Liberté.

La Nation française s'identifie à un territoire, sur lequel s'exerce sans


intermédiaire et sans délégation, sa pleine souveraineté, et la volonté
clairement affirmée d'un groupe humain de s'y rattacher, et qui s'impose
comme supérieure à la «Tradition». La Déclaration des Droits de l'Homme et
du Citoyen place la Souveraineté dans la seule Nation, celle-ci étant
entendue comme l'ensemble des citoyens. Les députés des États Généraux
jetaient ainsi les bases d'une opposition, appelée à une très grande fortune,
entre l'origine divine et dynastique d'une part, «nationale» d'autre part, du
principe du pouvoir. Les guerres révolutionnaires inscriront une fois pour
toutes dans les Devoirs liés à la Citoyenneté Républicaine, celui de défendre
la Nation, les armes à la main.
Le modèle français (1789-1815)

La Révolution pousse ce principe à son terme en élisant à la Convention,


haut lieu de la souveraineté nationale, des étrangers comme le Britannique
Thomas Paine. Cependant, cela ne va pas sans heurts: un Français qui ne
parlait pas français était suspect, tels les Alsaciens accusés de pactiser avec
la Prusse et l'Autriche.
Pour une concept-ion nationaliste en germe, la préexistence d'une
communauté se distinguant des étrangers va devenir centrale. Pour la
concept-ion démocratique révolutionnaire, le concept central reste le Peuple
Souverain des Citoyens, qui constitue la Nation. Dans les deux cas, le rôle
de l'État, soit élément d'assimilation, soit ensemble des citoyens, est
fondamental dans la vie de la Nation.

Les révolutionnaires de 1789 ne définissent pas la Nation selon des critères


ethniques ou linguistiques. Ainsi, à l'époque, les Alsaciens ou les Bretons
parlaient des langues différentes de la langue « nationale ». La
caractéristique fondamentale de la Nation est qu'elle représente l'intérêt
commun, contre les intérêts particuliers.

De plus, l'idée nationale révolutionnaire revendique son Universalité: le


principe de la Souveraineté Nationale vaut pour tous les Peuples de la Terre.
Aussi, «la Nation française accordera fraternité et secours à tous les peuples
qui voudront recouvrer leur Liberté, et se donner, en légitimes souverains, un
gouvernement libre». Ce décret de la Convention présente donc les
Monarchies européennes comme des usurpations, contre lesquelles
l'Insurrection est un Droit des Peuples, et non un crime contre la nature des
choses, ou contre l'Ordre divin. De ce point de vue, la Révolution a bien
répandu dans toute l'Europe le ferment de l'idée républicano-nationale, les
deux aspects étant devenus indissociables. Il y eut ainsi un important
jacobinisme batave, qui favorisa la création d'une « république soeur » de la
France, comme celles qui furent instituées en Italie après la campagne de
Bonaparte, entre 1796 et 1797, qui chassa les Autrichiens et les Bourbons
de Naples. L'idée d'une Italie Unie (des Alpes à l'Adriatique) commença alors
à prendre corps.

Le Nationalisme est entretenu par l'expansion coloniale, où d'aucuns voient


l'illustration de la supériorité européenne et de la réussite impérialiste.
Le règlement de la paix, au lendemain de la Première Guerre mondiale, visait
essentiellement à empêcher la propagation de la Révolution bolchevique. La
solution parut se trouver dans l'exaltation des Nationalismes, à travers le
«droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» inscrit, dans les Quatorze
Points de Wilson, qui conduisit au démembrement de l'Autriche-Hongrie.
Mais de nombreuses minorités nationales subsistèrent à l'intérieur des
frontières des nouveaux États : Hongrois dans le nord de la Yougoslavie et
dans l'ouest de la Roumanie en particulier, mais aussi Allemands en
Tchécoslovaquie (dans la région des Sudètes). Enfin, le rétablissement de
l'État polonais était lourd de frustrations pour les Allemands de Silésie et de
Poméranie, intégrés à son territoire, et cette «sanction», comme l'ensemble
du traité de Versailles, devait nourrir fortement le Nationalisme Revanchard
durant la république de Weimar.
□ Raciste ? Racisme

Croyance Politique

Croyance politique selon laquelle des différences raciales déterminent des


différences culturelles et sociales, en justifiant leurs inégalités.
Le Racisme établi, en tant que doctrine, un lien de causalité entre des
caractéristiques physiques héréditaires, conçues comme des traits raciaux,
et des types de personnalité, des comportements culturels et sociaux. Il est
alors le fondement de pratique de discrimination et de préjugés raciaux.
Trois propositions établissent la base de la Doctrine Raciste :
1 - Les groupes d’hommes sont culturellement, socialement et
psychologiquement différenciés en fonction de caractéristiques
génétiques.
2 - Les facteurs génétiques peuvent être classés pour identifier des
races pures.
3 - Le comportement des individus est déterminé par des caractères
héréditaires fixes et stables propres à des races pures.
Ces trois éléments sont combinés pour justifier une Inégalité Absolue,
inconditionnelle, et inchangeable entre les Hommes. Le Racisme se
développe en même temps que l’esclavagisme lors de l’expansion coloniale
des Européens dans les pays du Tiers Monde, ainsi qu’en Australie et en
Amérique. Il est accepté au 19ème siècle, sous l’influence du darwinisme
social, comme une vérité scientifique et vulgarisé par plusieurs auteurs
(notamment Gobineau). La particularité du Racisme qui le distingue des
autres discriminations consiste à établir une hiérarchie entre les groupes
d’homme fondée sur des caractères physiques innées et immuables. En tant
que Théorie systématique de la supériorité raciale, le Racisme est d’origine
récente.
Le Racisme persiste au 20ème siècle dans les pratiques de discrimination
raciale et sous la forme de préjugés raciaux. La discrimination raciale
désigne « toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la
race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique … » (ONU
1965).
La discrimination raciale exprime les dimensions sociales du Racisme, alors
que les préjugés raciaux reflètent ses aspects psychologiques. Les préjugés
raciaux désignent des croyances, des convictions hostiles, des attitudes
négatives adoptées de manière générale à l’encontre de groupes sociaux
identifiés à des races. Ainsi pour le raciste, non seulement le groupe auquel
il appartient est supérieur aux autres, mais chaque membre de son groupe
est supérieur à tout membre de l’Autre groupe. La distinction entre
discrimination raciale et préjugés raciaux est utile pour expliquer la
propagation du Racisme au 20ème siècle, mais elle est en partie artificielle.
Les préjugés raciaux renforcent et soutiennent les pratiques de
discrimination raciale. Le Racisme contemporain ne s’appuie plus sur une
Doctrine Biologique, mais sur la volonté de justifier, et de perpétuer,
l’Inégalité des Conditions Sociales.
La plupart des Doctrines Racistes se sont réclamées de l'Essai sur l'inégalité
des races humaines (1853-1855), d'Arthur de Gobineau, dans lequel elles
ont puisé bon nombre de leurs principes: la condamnation du métissage,
l'affirmation de la supériorité de la race blanche, aryenne en particulier, et le
rejet de la démocratie. Les idéologues nazis s'en inspireront eux aussi.

L'Ethnocentrisme, renforçant l'identité communautaire, est, de fait, une base


du Racisme. Les classifications «scientifiques» du 18ème siècle, qui
appliquaient à l'Humanité la notion de race telle qu'elles étaient utilisée dans
les sciences naturelles, ont introduit l'amalgame entre traits de caractère et
anatomie. C'est ainsi que les naturalistes, Buffon et Cuvier, tracèrent des
portraits dévalorisants des races autres que blanches.

La classification de l'Humanité en races hiérarchisées a servi de justification


à des pratiques de discrimination, voire d'extermination, et le Racisme,
notion purement idéologique, prit les formes hétérogènes de l'Eugénisme, de
la Ségrégation ou de l'Antisémitisme... Les Doctrines établissant un lien
causal entre les caractéristiques anatomiques ou biologiques héréditaires
d'un individu, et ses qualités socioculturelles, renvoient à une Théorie de
l'Inégalité Naturelle des groupes humains.

Le Racisme est une idéologie basée sur une croyance qui postule l'existence
de "races" au sein de l'espèce humaine, correspondant généralement aux
grands ensembles continentaux de groupes ethniques, et qui de surcroît les
hiérarchise. On désigne aussi, sous le terme de raciste, les doctrines
politiques préconisant la domination d'une race (dite pure et/ou supérieure)
aux autres (dites impures et/ou inférieures), ces dernières devant se
soumettre, ou parfois mourir au gré des dominateurs.

Cependant, le sens le plus courant, faisant la confusion avec xénophobie et


ethnocentrisme, désigne une attitude de mépris et d'hostilité, pouvant aller
jusqu'à la violence, envers des individus appartenant à une ethnie différente.
Ces comportements, conscients ou non, sont supposés s'accorder avec une
Théorie raciste, en considérant telle catégorie de personnes comme
inférieure. Le Racisme Idéologique a, au cours de l'Histoire, justifié de
nombreux pogroms, et traitements discriminatoires

Le Racisme apparaît au siècle des Lumières dans les ouvrages du Suédois


Charles Linné qui affirme la supériorité des Blancs. Buffon énonce sans
honte que « le Nègre serait à l'homme ce que l'âne est au cheval » Voltaire
explique qu « 'il n'est pas improbable que dans les pays chauds des singes
aient subjugué des filles. » L'Encyclopédie de Diderot note que « Les Nègres
de Guinée sont pour la plupart enclins au libertinage, à la vengeance, au vol
et au mensonge ». Au 19ème siècle, le public parisien et londonien se
passionne pour les zoos humains qui exposent des êtres humains comme
des bêtes de foire.
A partir de 1535, l'Inquisition espagnole délivrera des « certificats de limpidité
de sang » aux personnes ne possédant pas d'ancêtre juif ou musulman. Ces
certificats furent non seulement exigés pour l'accès à l'armée espagnole, aux
charges du Saint Office, à l'entrée des universités, mais aussi demandées
par les familles à la veille des mariages.

Établi dans le but d'éviter les abus liés à l'esclavage, le Code Noir de Colbert
n'en a pas moins institutionnalisé le Racisme justifiant la mise en esclavage
des déportés africains sur les colonies des Antilles et de la Guyane française.
Aboli par la Constituante en 1794, rétabli par Napoléon I en 1802,
l'Esclavage est resté en vigueur en France jusqu'en 1848.

Le Racisme est généralement assimilé à une Idéologie se fondant sur


l'hypothèse scientifique erronée du Racialisme qui classifie les êtres humains
d'après leurs différences morphologiques en application d'une méthode
apparentée à celle de la zoologie pour justifier la mise en place de
législations ségrégationnistes et la discrimination politique.

Le comte Joseph-Arthur de Gobineau fait publier en 1853-1855, L'Essai sur


l'inégalité des races humaines. Il apparaît comme la théorisation d'idées
racistes prégnantes dans la France du 19ème siècle. A l'école d'anthropologie
de Paris, on pèse les cerveaux pour classer les individus dans une hiérarchie
des races. Dans le dictionnaire Larousse de 1866, l'article « Nègre » affirme
que le cerveau des Noirs est moins volumineux que celui des Blancs.

De nombreuses institutions publiques estiment que l'appartenance à une


catégorie physiologique ou ethnique influent sur le comportement des
individus.

A l'échelle de la cité cela peut s'exprimer de différentes façons. Cela peut


être explicite comme les différences légales de traitement des citoyens en
fonction de la notion théorique de "race"(cas de l'Apartheid).

Après des études et recherches diverses au sein de la génétique, la Théorie


de l'existence des Races Humaines a été définie par des scientifiques
comme Arbitraire, Subjective et Non pertinente, du fait de l'impossibilité de
classifier telle ou telle personne dans une race présupposée.
A noter que la génétique a clairement montré que les différences entre
individus considérés comme faisant partie d'une même ethnie peuvent être
supérieures à celles entre individus appartenant à des ethnies différentes (et
donc ayant une couleur de peau différente). Cela s'explique par le fait que la
portion du génome humain relative à l'expression des caractères
morphologiques, en l'occurrence le gène codant la production de la
mélanine, ne représente qu'une infime partie de l'ensemble de ce génome.
□ Populiste Révolutionnaire ? □ Populiste réformiste ?
Populisme Révolutionnaire ou réformiste

Croyance Politique

Croyance qui vise à satisfaire les revendications immédiates du peuple, sans


objectif à long terme.
Le contenu minimal de tout Populisme est un rejet des médiations, jugées
inutiles, limitatives ou nuisibles. La condition d’émergence d’une mobilisation
populiste est une Crise de Légitimité, une Crise de la légitimation politique,
affectant l’ensemble du système de représentation. Un populiste, dans le
langage médiatique, est soit un fasciste, soit un démagogue.
Le populisme semble définit par son orientation antidémocratique. Il se réduit,
dans le cas d’un speudo-démocratisme, à une corruption de l’idée de
démocratie.

Il existe 2 types de Populisme :

1- le Populisme Révolutionnaire

Cette approche du Populisme, en termes de psychologie politique permet de


repérer un élément central commun : la conviction qu'un complot contre
le peuple est organisé par des forces « étrangères ». Le Populisme apparaît
dès lors comme anti-capitaliste, anti-impérialiste, anti-urbain, antisémite et
xénophobe, etc.

Cette représentation négative du Populisme revient à le réduire à la Vision du


Complot, à lui attribuer en propre le « théorème des forces occultes », ainsi
qu'à dénoncer en lui un « style paranoïde ».

Cette vision "libérale" et hypercritique du Populisme s'est instituée en vulgate


antipopuliste à partir des premiers travaux nord-américains sur le
Maccarthysme et ses origines lointaines . Dans le Populisme Identitaire,
l'appel au peuple prend sa signification principale en se fixant sur le
Nationalisme. Il s'agit d'un appel au peuple tout entier, qui se confond avec
la Nation rassemblée, dotée d'une unité substantielle, et d'une identité
permanente. Les élites sont rejetées dans la mesure où elles sont perçues
comme le « parti de l'étranger », voire comme le « parti des étrangers ».
L'anti-élitisme est ici subordonné à la xénophobie. Le Populisme intégré au
Nationalisme fait surgir une figure nouvelle de l'ennemi : l'étranger-
envahisseur.

Dans les pays latino-américains où la modernisation a été largement un


produit d'importation, menaçant de disloquer les solidarités nationales,
instaurant un chaos social prérévolutionnaire, la tentative populiste a été
portée par la volonté de contrôler les processus de transformation
économique et sociale, par le désir, propre à chaque Nation, de s'approprier
la modernisation, en l'adaptant à des conditions spécifiques, et ce en vue de
maintenir ou de recréer une Identité collective, sans payer le prix fort des
ruptures, du chômage massif, et de l'exacerbation des luttes de classes. La
volonté de confier à l'État la responsabilité de la modernisation industrielle et
du développement économique était perçue comme la volonté de
« conduire » le changement social, et non pas seulement de « gouverner ».

L’ambiguïté du Populisme latino-américain, à la fois manipulation des


masses et expression de la montée politique des classes populaires, éclaire
le Populisme en général au 20ème siècle : ses figures oscillent entre la
démagogie et la fonction protestataire.

Dans les années 1960 et 1970, de nombreux leaders du Tiers Monde ont été
stigmatisés comme « populistes », en égard à leur discours, non moins qu'à
leur style d'exercice du pouvoir ou au mode de légitimation de celui-ci. Le
Nassérisme a été abordé comme une variété de Populisme, spécifiée par une
orientation réformiste, le charisme du leader, l'exploitation symbolique d'un
mythe identitaire (l'identité arabe) et un régime militaire.

La distinction entre l'élite et le Peuple peut prendre la forme d'une opposition


manichéenne, entre ceux d « en haut » et ceux d’ « en bas ». Cette double
critique, visant les élites et la représentation, justifie la définition d'un projet
politique centré sur la réduction de l'écart entre le Peuple et ceux qui le
gouvernent, au nom d'une concept-ion de la Démocratie Directe censée
favoriser le Citoyen Actif. C'est la face positive de cette première forme du
Populisme politique. A cette demande, parfois hyperbolique, de
démocratisation s'ajoutent d'autres thèmes, qui tendent à le situer
politiquement à droite.

L'anti-intellectualisme, impliquant l'exaltation du savoir spontané ou de la


sagesse ancestrale du « Peuple », qui sait mieux que ses dirigeants
lointains ce qui lui sied.- L'hyperpersonnalisation du mouvement, à travers la
figure charismatique du leader « viril » et « honnête ».
La défense des valeurs du libéralisme économique, indiscernables de celles
de la petite entreprise et de la propriété privée ; d'où la défense
préférentielle de certaines catégories sociales : professions libérales, petits
et moyens entrepreneurs, paysans, etc. - en fait, les classes dites moyennes
(non salariées). Ce Populisme d'autodéfense joue sur la peur du
déclassement social, et se présente, selon l'expression convenue, comme
un « chauvinisme du bien-être ».

2 - Le populisme réformiste

Dans le Populisme russe de la seconde moitié du 19ème siècle, c'est


l'orientation réformiste et « progressiste » d'un socialisme humaniste qui
prévaut, alors que dans le populisme américain de la fin du 19ème siècle,
la critique du Capitalisme est liée à un souci réformiste. Les valeurs et les
normes démocratiques ne sont rejetées, ni par l’un, ni par l'autre, qui
cherche au contraire à mieux les réaliser.

Les populismes latino-américains du deuxième tiers du 20ème siècle, si


nombre de leurs leaders peuvent être considérés comme des
démagogues, n'en n’ont pas moins pris le parti ou la défense des
classes populaires, mis fin au règne des caudillos, ou barré la route aux
dictatures militaires, sans remettre en cause le principe du vote, selon les
règles démocratiques.

Afin d'en esquisser une définition descriptive, l'on peut énumérer les
principales caractéristiques des Populismes latino-américains.
- Une capacité de mobilisation des classes populaires, dont on
présuppose l'état de " disponibilité".
- L'hyperpersonnalisation des mouvements et des régimes de type
populiste (sur le modèle du péronisme), l'existence d'un lien personnel,
entre le leader charismatique et les Masses populaires.
- L'accent mis sur la Nation et l'affirmation forte de l'indépendance
nationale. La rhétorique nationaliste et anti-impérialiste se déploie
notamment dans le traitement des questions sociales et économiques.
- Une importance plus ou moins grande accordée à ce que Perón
appelait la « Doctrine », discours programmatique enveloppé de nobles
idéaux, remplissant une fonction de légitimation. Le désir de compromis
apparaît dans la tentative de répondre à toutes les attentes, de
réconcilier les intérêts opposés ; d'où l'ambiguïté, voire la confusion des
discours idéologiques fabriqués pour diffuser le Mythe de l'Unité de la
Nation, justifiant la Solidarité entre les classes. Dans la Doctrine
péroniste - le « justicialisme » - visant à satisfaire le plus grand nombre,
les objectifs fondamentaux sont la défense du peuple, la consolidation
de la « communauté », la protection et l'extension des « droits des
travailleurs », la réalisation de la justice sociale par des politiques
redistributives, etc.
- La construction d'un parti transclassiste à vocation majoritaire, allant à la
rencontre d'un mouvement et d'un électorat interclassiste. C'est là une
caractéristique qui se trouve plus ou moins réalisée dans les diverses
expériences nationales du Populisme latino-américain : péronisme
(Argentine), cardénisme (Mexique), vélasquisme (Équateur) et aprisme
(Pérou, avec une forte inflexion indigéniste).
On est en droit de qualifier de « populiste », le leader atypique, situé hors du
système des partis, qui surgit soudainement et prétend parler directement au
nom du peuple et pour le peuple, en dénonçant les élites en place, et ce en
vue de réaliser une démocratie véritable. Démagogue télégénique, grand
comédien de l'âge de la « vidéopolitique », ce type de leader populiste est le
plus souvent homme d'affaires ou chef d'entreprise.
□ Interventionniste ? Interventionnisme

Croyance Economique

Croyance désignant la politique d’intervention de l’Etat et des pouvoirs


publics dans les affaires économiques.

L’Interventionnisme n'est pas un phénomène nouveau. Il est lié dans son


origine à la naissance de l'État Moderne Mercantiliste. S'il a subi, au 19ème
siècle, un net retrait devant le Libéralisme, il a pourtant inspiré certaines
pratiques qui ont soutenu l'essor d'industries nouvelles ou défendu
certaines activités (comme l’agriculture). Mais c'est à la fin du 19ème siècle
et, plus encore, au 20ème qu’il a pris toute son extension. Pour le
caractériser, il ne suffit pas de le situer à un niveau intermédiaire entre le
Socialisme et le Libéralisme : il faut encore en préciser l'évolution complexe.
A mesure, en effet, que l'Interventionnisme s'étendait, il a pris un nouveau
visage. A la suite de l'État justicier et de l'État protecteur apparaît un « Etat
partenaire ». Ainsi se superposent trois formes successives
d'Interventionnisme.

La première forme de l'Interventionnisme a été celle de la législation


protectrice du travail, en réaction contre les graves abus de la Révolution
Industrielle sous le régime du Capitalisme Libéral. L'extension en a été très
progressive, allant des sujets du contrat de travail (enfants, femmes) aux
conditions d'exécution (durée, hygiène, accidents), pour aboutir à la
détermination du taux (minimum) des salaires (relèvement imposé des bas
salaires en 1936 ; fixation en 1945-1946, et institution du salaire minimum
interprofessionnel garanti, ou S.M.I.G., en 1952 pour la France).
Du monde du travail, l'intervention s'est peu à peu étendue à toutes les
catégories défavorisées : indigents, malades, familles nombreuses,
chômeurs, avec en 1981 la naissance du RMI (Revenu minimum d’insertion).
Ces risques sociaux aujourd’hui pris en charge par la Sécurité sociale se
sont répandus à travers toute l’Europe.

Dans tous les pays également, l'État intervient en faveur de logements


sociaux (aides diverses à la construction). S'ajoutant au Droit Social, la
politique fiscale est devenue une arme privilégiée de l’interventionnisme.
Dès la fin du 20ème siècle, elle s'est pénétrée de considérations sociales. On
a d' abord cherché à faire régner la «justice dans l'impôt » en substituant à
l'égalité des taux (proportionnels) l'égalité des sacrifices (par des taux
progressifs augmentant selon les tranches des revenus).
Puis, on s'est donné pour but de promouvoir la «Justice par l'Impôt » en
réduisant les inégalités sociales par de lourdes taxes sur les grandes
fortunes (très lourds impôts sur les successions en Grande-Bretagne) ou sur
les revenus élevés (Grande-Bretagne, France, États-Unis, etc.).
Certains pays comme les Pays-Bas ont tenté d'englober les interventions
touchant la répartition dans une politique générale des revenus ; mais celle-
ci n'a guère dépassé le stade d'une politique des salaires.
Dépassant le niveau des revenus, l'État est intervenu dans la propriété
même du capital : la France et la Grande-Bretagne, en particulier, ont, avant
et après la guerre, nationalisé de très grandes entreprises (énergie,
transport, banques, etc.). Mais les résultats, souvent bénéfiques dans l'ordre
technique, ont été plutôt décevants dans l’ordre social.

Ce faisant, l'intervention dépassait le domaine social proprement dit pour


accéder au domaine économique.
□ Protectionniste ? Protectionnisme

Croyance Economique

Croyance selon laquelle l’Etat doit intervenir dans l’économie pour protéger
les entreprises et aider leurs produits par la mise en place de barrières
douanières, de subventions à l’exportation ou de normes etc.

Parmi les applications de politiques économiques protectionnistes, citons la


réciprocité commerciale, la balance du commerce, l'indépendance nationale,
les industries stratégiques, l'exception culturelle, etc. Une version qui se
répand en 2006 dans le monde est le Protectionnisme Financier au nom du
Patriotisme Economique. Au sens strict, le Protectionnisme désigne les
instruments utilisés par un État pour protéger les productions nationales de la
Concurrence Etrangère : Droits de douane, Quotas d'importation, Normes,
Autorisations administratives. Si l'on adopte un point de vue plus large, le
Protectionnisme englobe toutes les dispositions ayant un impact sur le
Commerce Extérieur d'un Pays donné, non seulement les barrières tarifaires
et non tarifaires, mais aussi les Aides diverses, directes ou indirectes, qui
permettent à ce pays de résister à la pénétration des marchandises
étrangères, ou qui favorisent ses exportations. Certains types de
subventions, en particulier les subventions à l'exportation, constituent, à cet
égard, une forme répandue et efficace de Protectionnisme.

La question de savoir si une Nation doit se protéger de la concurrence


Extérieure, et aider ses industries à l’exportation, ou si elle a plutôt intérêt à
accepter le libre- échange tient une place centrale dans les débats entre
économistes, comme sur les agendas des décideurs, privés ou publics. Si la
seconde moitié du 20ème siècle est marquée par un mouvement général
d'ouverture, encadré par le G.A.T.T. (Général Agreement on Tarifs and
Trade), puis, à partir de 1995, par l'O.M.C. (Organisation mondiale du
commerce), la question des bienfaits de la réduction du Protectionnisme
reste néanmoins posée, en particulier pour les Pays en Voie de
Développement. La réflexion des économistes sur les avantages et les coûts
du Protectionnisme fait en effet apparaître la complexité de la question, qui
nécessite de préciser les conditions dans lesquelles s'effectuent ces choix,
en termes d'évolution des coûts à long terme, en termes de structure des
marchés (concurrentielles ou oligopolistiques), et de stratégies (non
coopération ou coopération).

Les Théories de l'économiste Friedrich List servent aux Altermondialistes.


Dans un premier temps, les pays développés ont d'abord construit leur
industrie en utilisant le Protectionnisme, puis une fois leurs économies
devenues largement supérieures à celles des pays du Tiers Monde, ils ont
ouvert leurs frontières afin de bénéficier de la réciprocité, qui leur permet de
prévenir l'émergence de nouveaux concurrents, et d'acquérir des matières
premières à moindre coût. Le Tiers Monde est condamné à rester sous-
développé, car il ne peut pas bénéficier du protectionnisme, ce qui permet
l'émergence des économies puissantes.

Une autre Thèse avancée par le Nationalisme anti-mondialiste, consiste à


dire que les pays développés seraient menacés par les pays émergents et
devraient s'en protéger sous prétexte que ceux-ci auraient de meilleurs coûts
de production dans certains types d'activités.

Le courant mercantiliste, qui a dominé la pensée économique entre le 16ème


siècle et la première moitié du 18ème siècle, considerait que les États
devaient intervenir activement, afin d'obtenir, chacun en ce qui les concernait,
un solde commercial excédentaire. Ceci impliquait de protéger les activités
nationales contre la concurrence des autres grandes puissances, et de
promouvoir les exportations. Le débat sur les avantages respectifs de la
Protection et du Libre-échange est aussi ancien que la science économique
elle-même. En effet, dans la conception mercantiliste, l'excédent commercial
est source de richesse pour la Nation, puisque son financement fait entrer
des métaux précieux dont la présence accroît le pouvoir militaire, et donc le
pouvoir politique de l'État. Cette vision des relations économiques avec les
pays étrangers correspond alors aux politiques effectivement adoptées par
les États qui, à cette époque, considéraient comme normal de mettre des
barrières aux importations, et d'apporter des aides aux activités
d'exportation.

Pour Friedrich List (1789-1846), le Protectionnisme éducateur, se justifie


pour des pays en phase de décollage économique, dans lesquels les
secteurs clés de la croissance ne peuvent atteindre la taille critique sans
protection. Conformément à son analyse, les États-Unis et l'Allemagne ont
fortement protégé leurs industries pendant tout le 19ème siècle, lesquelles
étaient alors en retard par rapport à la France, et surtout par rapport à la
Grande-Bretagne. Dans la seconde moitié du 20ème siècle et aujourd’hui du
21ème siècle, les pays émergents, et les pays les moins avancés, peuvent
légitimement réclamer le droit de se protéger, au nom de cet impératif de
développement. Toutefois, la protection de ces branches dites « dans
l’enfance » ne se justifie que si les secteurs en question sont caractérisés par
des économies d'échelle, qui permettent au coût de production d'atteindre
un niveau comparable à celui des pays les plus avancés. Par ailleurs,
l'existence de barrières à l'entrée engendre des hausses de prix à
l'importation, ce qui pénalise les consommateurs. La protection ne se justifie
donc que si ces coûts supportés par les consommateurs sont plus que
compensés par les gains de croissance, dont peut profiter le pays, gains liés
aux effets d'entraînement reposant sur le développement des secteurs
protégés. Les barrières érigées par certains pays en développement, dans la
seconde moitié du 20ème siècle, n'ont souvent pas permis le décollage
attendu. Ainsi, l'Amérique latine a été conduite à réduire, à partir des années
1980, ses barrières douanières, la stratégie antérieure de substitution d'
importation, qui consiste à tenter de remplacer les produits importés par des
productions nationales protégées, n'ayant pas engendré la croissance
souhaitée.

Or, sur ce point, les exemples historiques diffèrent : en effet, les États-Unis et
l’Allemagne ont réussi, à la fin du 19ème siècle, à dépasser la Grande-
Bretagne, grâce, notamment, à leurs fortes protections. Il en a été de même
pour la croissance rapide des pays asiatiques, dans les années 1960-1990
qui reposait, en partie, sur la présence d'obstacles aux importations dans les
secteurs sur lesquels ils fondaient leur développement.

La France, après une phase d'ouverture, de 1860 au début des années 1890,
adopte à nouveau un dispositif protectionniste, à partir de 1892 (tarif Méline),
alors que l' activité économique en Europe est en phase de net
ralentissement depuis le milieu des années 1870. Ce repli sur soi apparaît
néanmoins, avec le recul, modéré, comparé à la montée du Protectionnisme
qui a suivi la crise de 1929. Cela prouve que le Protectionnisme peut
également permettre d'isoler l'économie nationale des influences extérieures
en période de Crise. Les gouvernements sont alors tentés de dresser des
barrières à l'importation sur la quasi-totalité des activités. Les
gouvernements dévaluent leur monnaie pour stimuler leurs exportations, la
dévaluation se traduisant par une baisse du prix de celles-ci en monnaies
étrangères. Ils dressent également des barrières à l'encontre des
importations pour protéger le marché domestique. Les États-Unis adoptent
en 1930 le Tarif Smoot-Hawley, qui comporte un Droit de douane uniforme de
40 p. 100 sur tous les produits. Cette mesure déclenche une vague de
protections renforcées en Europe. La France instaure des quotas, et lève une
surtaxe sur les importations en provenance des pays qui ont dévalué. La
Grande-Bretagne, qui avait pratiqué un libre-échange unilatéral depuis le
milieu du 19ème siècle et jusqu'en 1913, puis avait restauré des barrières
dans les années 1920, renforce sa protection en 1931 et 1932 en fixant des
Droits sur les trois quarts des produits. Ces dispositions ne font qu'amplifier
la Crise, et contribuent à faire chuter le volume du commerce mondial : les
importations européennes se réduisent de 20 p. 100 entre 1929 et 1932 et
celles de l'Amérique du nord de 42 p. 100.

Les économies s'ouvrent, dans le cadre du G.A.T.T., puis de l'O.M.C. Entre


1970 et 2000 le Commerce mondial est multiplié par 4,6, alors que la
production mondiale l'est de 2,4. Pour autant, le Protectionnisme est loin
d'avoir disparu. Beaucoup de pays en développement continuent de mettre
des obstacles aux importations dans des secteurs nécessaires à leur
croissance et, surtout, la plupart des pays industrialisés protègent fortement
leur agriculture et les branches industrielles concurrencées par les pays
émergents (textile, cuirs, sidérurgie), ou par d'autres pays développés
(automobile, électronique). Certains obstacles sont maintenus, voire
renforcés, même si, en principe, le processus de réduction de la protection se
poursuit, au rythme des grands cycles commerciaux, tels que le Tokyo Round
(1973-1979) ou l'Uruguay Round (1986-1994). La période 1945-2000 est
marquée, sur le long terme, par un processus de réduction des barrières aux
échanges.

Cette résurgence d'un Protectionnisme multiforme, dans les années 1970 et


1980, s’explique par le ralentissement de l'activité dans les pays développés
après le premier choc pétrolier de 1973, et par la nécessité, pour les États, de
céder à la pression de certains groupes d'intérêt particuliers, agriculteurs,
syndicats patronaux et syndicats de salariés. Dans les pays les plus riches,
les interventions publiques dans le commerce participent donc à la fois de la
volonté d'isoler les économies de la concurrence des nouveaux concurrents
dont les coûts salariaux sont particulièrement faibles (dumping social) surtout
dans les pays asiatiques, et du souhait de préserver les intérêts de certaines
catégories. Dans ce dernier cas, les aides publiques distribuées sont souvent
à l'origine, pour la collectivité, d'une charge bien supérieure au gain qu’elle
en retire. Le strict calcul économique conduirait à en demander la
suppression. Mais d'autres considérations sont à prendre en compte,
fondées sur le simple désir des hommes politiques de se maintenir au
pouvoir, ou sur leur souhait de préserver certains équilibres sociologiques et
écologiques.

L'agriculture est, à cet égard, exemplaire. En effet, si les aides massives


apportées par l'Union européenne et par les États-Unis à leurs agriculteurs
(et dénoncées par le reste du monde) ont été préservées jusqu'à maintenant,
et ce malgré leur coût pour le contribuable, c'est bien la cause du pouvoir du
Lobby agricole des deux côtés de l’Atlantique.

Le Protectionnisme, d'un point de vue strictement économique, est analysé à


partir de ses effets sur les prix des biens, et, par voie de conséquence, sur le
bien-être collectif. Ces effets dépendent du type d'intervention. il y a des
manipulations qui transforment les rapports entre prix des biens importés et
prix des biens exportés qui donc modifient les quantités produites,
consommées et échangées. Dans un système non concurrentiel, la
collectivité du pays protectionniste peut être gagnante, la politique
commerciale engendrant parfois des rentes qui dépassent le coût de la
protection.

Dans un système de concurrence pure et parfaite où il n'existe aucune


économie d'échelle, une entreprise quelconque n'a pas le pouvoir d'agir sur
les prix, et le pays se soumet au système de prix mondial pour ses échanges
avec le reste du monde. Le prélèvement d'un Droit de douane, tout comme
les restrictions quantitatives à l'importation, ou les subventions à
l'exportation, engendrent alors une perte nette pour la collectivité.

Si l'État prélève un Droit de douane sur un bien importé, les producteurs


nationaux du bien substitué s'alignent sur ce nouveau prix intérieur, ce qui
accroît leur profit. Les consommateurs achètent le bien importé et le bien
substitué au même prix, prix qui incorpore le tarif. Ils consomment donc
moins, car ils paient plus cher, et subissent donc une perte par rapport au
libre-échange. L'Etat prélève des taxes douanières qu’il redistribue à la
collectivité. La comptabilisation de ces divers éléments fait apparaître une
perte nette pour la collectivité. C'est sur la base de cette analyse que les
économistes affirment que le Protectionnisme en concurrence est néfaste
pour la collectivité qui se protège.

Ce raisonnement, qui sert d'argument central à la défense du libre-


échangisme, suppose implicitement que l'euro perdu par un consommateur
quelconque est parfaitement équivalent à l'euro gagné par une entreprise
ou reçu par l'État. On pourrait, par exemple, supposer que la collectivité
donne plus de poids, dans ses choix, à l'augmentation de l'activité des
entreprises, qui font travailler des salariés, qu'aux pertes des
consommateurs, globalement élevées, mais individuellement faibles, car les
consommateurs sont, en général plus nombreux.

Les effets d'autres dispositions protectionnistes, telles que les restrictions


quantitatives à l'importation ou les subventions à l'exportation, sont évalués
selon les mêmes principes que le droit de douane. Ainsi, la fixation d'un
Quota d'importation a la même conséquence qu'un droit de douane, car le
prix intérieur augmente du fait de la diminution des quantités offertes. La
restriction volontaire à l'exportation, et qui consiste, pour le pays importateur,
à obliger les firmes exportatrices à ne pas dépasser un volume maximal
d'exportation, est à l'origine d'une perte supérieure à celle du quota, pour le
pays importateur.

La Théorie du Protectionnisme en concurrence pure et parfaite fait


apparaître, dans tous les cas, des pertes pour la collectivité qui se protège.
En effet, ce sont cette fois les exportateurs étrangers, et non les producteurs
nationaux, qui bénéficient d'une rente due à un prix de vente, dans le pays,
supérieur à celui de libre-échange. Quant à la subvention à l'exportation, elle
se trouve être aussi à l'origine d'une perte collective, le coût de la subvention
supporté par les contribuables dépassant le gain des producteurs nationaux.

La Théorie Economique montre aussi, cependant, que le Protectionnisme


peut devenir bénéfique pour le pays qui le pratique, si l'on se trouve en
concurrence imparfaite (dumping). Alors, en effet, un pays ou certaines
firmes possèdent un pouvoir de marché, et les mesures adoptées par l'État
peuvent accroître ce pouvoir au détriment de l'étranger. Ces situations ont
été analysées par la Théorie du tarif optimal, puis, dans les années 1980,
dans ce qu'il est convenu d'appeler le courant de la politique commerciale
stratégique.

L’organisation des cycles commerciaux multilatéraux, dans le cadre du


G.A.T.T., puis de l'O.M.C., vise à empêcher les États d'entrer dans le cercle
vicieux de cette surenchère protectionniste, en les convainquant que la
négociation sera bénéfique, l’obtention d'avantages de la part de l'étranger
nécessitant en retour des concessions par le pays lui-même.
Dans une telle configuration, chaque État, anticipant le comportement de
l'autre, est conduit à préférer la protection à l'ouverture, même si son pays
atteint finalement un niveau de satisfaction collective inférieur à celui qu'il
aurait obtenu en libre-échange.

Comme la Thèse du tarif optimal, le courant de la politique commerciale


stratégique s'efforce de montrer que les interventions publiques sur le
commerce du pays peuvent être source de gain pour la collectivité, à
condition qu'il n'y ait pas de représailles. Ce courant s'intéresse non plus au
pouvoir de marché du pays, pris globalement, mais aux effets de la politique
commerciale, dans le cas où le marché est oligopolistique, c'est-à-dire ne
comporte que quelques firmes, chacune possédant une taille suffisante pour
peser sur les conditions du marché.

Le résultat d’une guerre commerciale est le plus souvent, une diminution du


Bien-être Collectif des deux pays concernés. Ainsi, l'analyse de la politique
commerciale stratégique apparaît comme trop liée aux hypothèses
spécifiques sur lesquelles elle repose, pour apporter des arguments
déterminants en faveur des actions publiques adoptées unilatéralement. Il
n'en demeure pas moins que ces politiques sont souvent entreprises, dans
des secteurs variés, même éventuellement en dehors de la haute
technologie.

L'analyse économique des effets du Protectionnisme, souvent négatifs,


n'empêche pas les gouvernements actuels de répondre favorablement aux
demandes d'intervention adressées par certains groupes qui s'estiment lésés
par l'Ouverture. Dans les pays industrialisés, cette demande de protection
émane des salariés et des entrepreneurs des branches de basse et moyenne
technologie, concurrencées par les pays émergents et, éventuellement, par
d'autres pays développés.
□ Libéral de Faits ?
Libéralisme économique de faits in-déterministe

Croyance Economique

Croyance en un libéralisme radical (ou ultralibéralisme) qui trouve son


expression dans l’utilitarisme Benthamien et se prolonge dans le libéralisme
contemporain à tendance libertarienne comme Friedman ou Hayech etc. et
qui sans moralité, ni vertu, refuse toute responsabilité publique en matière
sociale, délaissant l’individu à lui-même et à ses seuls désirs.
Le libéralisme pose des problèmes moraux, dans la mesure où il conduit à
justifier, au nom de l'efficacité du Marché, l’élimination des plus faibles, et les
souffrances des pauvres. Aussi reproche-t-on au Libéralisme d'avoir réalisé
des progrès au prix de terribles ravages dont témoignerait, à la fin du 20ème
siècle, la misère de nombreux pays en voie de développement, victimes de la
concurrence à l'échelle mondiale. En définitive, la question de la valeur du
Libéralisme semble impossible à trancher, et reste l'objet de discussions. Pour
les libéraux, bien loin d'invalider leur Doctrine, cette situation est en parfaite
cohérence avec le primat qu'ils accordent à la Liberté, et notamment, dans le
domaine épistémologique, à la liberté de pensée comme épreuve de validité.
Ce Courant de pensée politique et économique, qui place la Liberté de l’Individu
au-dessus de toutes les valeurs, se confond avec l’histoire des progrès de la
Tolérance et de la Démocratie. On reproche au libéralisme d’avoir réalisé des
progrès au prix de terribles ravages. Mais la faillite du système communiste en
Europe et les encouragements que le communisme chinois donne au
développement d’une économie de Marché permettent dans un sens de réfuter
cette objection.
□ Capitaliste ? Capitalisme Bourgeois

Croyance économique

Croyance fondée sur la propriété privée des moyens de production et la


régulation de la production par le Marché.

On peut, en simplifiant, définir le Capitalisme comme un mode de production


basé sur l'Economie de Marché. L'apparition d’un tel système est liée à deux
conditions :
1- la séparation de l’Entreprise de la maison rendue possible par la
séparation des comptes grâce à l’invention de la comptabilité en partie
double
2- la libération du travail par rapport à l’esclavage grâce à laquelle deviennent
possibles le calcul du prix de revient et l’organisation rationnelle de la
production basée sur l’exploitation du travail.

Dans un système capitaliste, on distingue deux classes principales :


- les propriétaires (qui possèdent les moyens de production).
- les prolétaires (qui apportent à ces derniers leur force de travail, mais
qui n’ont pas accès au capital).
En reprenant les Thèses de Max Weber, il semblerait impossible de trouver
une cause historique déterminée à la naissance du Capitalisme. Les causes
économiques et technologiques ne peuvent à elles seules tout expliquer. Il
faut que s'y ajoutent des types de conduites particulières liées à certaines
motivations culturelles provoquant le déblocage des mentalités, qui fait que
l'homme érige le Travail en Valeur suprême. C'est dans le Protestantisme
que le Système de Valeurs propres au Capitalisme trouve son apogée. Mais
c'est à Marx que nous devons le développement le plus élaboré de la Théorie
du Capitalisme. C’est à lui et à ses fidèles, qu'on doit attribuer la
transformation de l’analyse scientifique en débats idéologico-politiques, dans
la mesure où on attribue au Capitalisme tous les maux de la terre. Marx
définit le Capitalisme comme un Système Economique de Grande Production
dans le cadre de la propriété privée des moyens de production. Le mode
capitaliste étant une production pour le profit, le détenteur des capitaux a tout
intérêt à abaisser au maximum les coûts de production en recherchant des
techniques nouvelles, et en améliorant l’organisation du travail. Mais dans ce
système, il y a concurrence entre les capitalistes et les ouvriers et ceci
conduit à des Crises plus ou moins graves.
Le Capitalisme a traversé trois grandes étapes liées à des Révolutions
Technologiques et Industrielles, ainsi qu’avec la modification des rapports
entre les classes sociales.
Avec le développement des branches telles que l'industrie charbonnière, la
fonte, ou encore la construction des chemins de fer. La deuxième étape
impérialiste se caractérise par la concentration des capitaux dans les
branches les plus expansives (comme la Technologie Moderne). Cette étape
se caractérise d'une part, par la concentration des capitaux et la constitution
des monopoles, d'autre part par l'organisation de la classe ouvrière pour la
défense de ses intérêts. La troisième étape coïncide avec la troisième
Révolution industrielle, après la Seconde Guerre mondiale, avec l'avènement
de l'Electronique, de l'Energie Nucléaire, de l’Aéronautique et la construction
d'ordinateurs, etc. C'est la période de la formation des Trusts et des
Multinationales, dont le pouvoir dépasse parfois celui des Etats.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s’ouvrent pour les économies


occidentales une période de stabilité sans précédent, et d'expansion
soutenue. C'est ce second souffle du Capitalisme, qu’on appelle Néo-
capitalisme, terme qui voisine avec d’autres comme « capitalisme tardif »,
« avancé », « contemporain » ou « moderne »... Pendant plus d'un quart de
siècle le capitalisme, non seulement a survécu, mais il fut florissant, contre
l'attente des Théoriciens qui prédisaient toujours sa fin.

Les divers auteurs qui écrivent sur le Capitalisme lui prédisent soit une
disparition à court ou à moyen terme, soit une vie longue à cause de son
adaptabilité. Il faut constater tout d'abord que Marx lui-même prédisait la
disparition du Capitalisme, anéanti d’une certaine manière par ses propres
contradictions. Or, même si certains éléments de l'analyse de Marx se sont
réalisés, leurs conséquences se sont fréquemment renversées. De plus,
l'expérience soviétique a montré que la suppression de la propriété privée
des moyens de production n'implique pas ipso facto la suppression du
salariat : on assiste bien au contraire à sa généralisation.
La prospérité actuelle des économies industrielles peut être attribuée à une
transformation des mécanismes de décision et à une meilleure connaissance
du mécanisme de développement.
Le Capitaliste ne peut survivre sans l'existence d'un système financier qui
donne à ses entreprises le moyen d'emprunter d'importantes sommes
d'argent, aux fins de maintenir, puis d'accroître leur niveau de production.
Dans le système capitaliste, les entreprises détentrices des moyens de
production (terres, matières premières, machines, outils et autres
instruments de travail) élaborent des marchandises qu'elles cherchent à
écouler sur un Marché réglé par la Loi de l'Offre et de la Demande. Le
Marché se situe au coeur du Système. Mais ce Capitalisme idéal, où la
liberté des échanges est naturellement régulée par la concurrence, n'existe
nulle part au monde. Les systèmes économiques des pays occidentaux
contemporains résultent plutôt d'un compromis entre Libéralisme et
Interventionnisme Etatique.

Beaucoup d'institutions caractéristiques du Capitalisme existaient déjà dans


l'Antiquité : commerce, prêts et assurances, étaient monnaie courante chez
les Grecs et les Romains. Cependant, le Capitalisme comme Système
Economique n'est apparu qu'à la fin du Moyen Âge, en Europe. Il s'est
développé, du 14ème au 18ème siècle, parallèlement à la croissance du
Commerce International, à l'essor des Banques et à l'émergence d'une
classe d'hommes d'affaires qui ont accumulé des sommes d'argent
considérables. Par l'intermédiaire de sociétés par actions, les riches
négociants ont pu financer d'importantes expéditions, qui ont abouti à
l'exploration et à la mise en valeur de contrées lointaines. Cependant, le
grand négoce est resté soumis pendant toute cette période au contrôle des
gouvernements nationaux, qui souhaitaient, au nom de la Doctrine
Mercantiliste, préserver d'abord la richesse de leur Etat. L'Or et l'Argent
provenant des Colonies ont provoqués, par leur afflux en Occident, une
inflation qui a, peu à peu, contribué à appauvrir la noblesse, dont le seul bien
restait la terre.

Avec la Réforme, une conception nouvelle du monde est apparue, plus


favorable au développement du commerce, que la pensée catholique
romaine qui prévalait au Moyen Âge. Le sociologue allemand Max Weber,
dans son étude célèbre sur l'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme
(1920), a montré comment les entrepreneurs calvinistes et puritains ont pu
assimiler réussite commerciale et signe de prédestination. Par ailleurs, l'essor
des Sciences, et notamment la place accordée à l'observation et au
raisonnement inductif, ont contribué à saper l'autorité de l'Ordre Ancien.
L'économiste écossais Adam Smith, dans sa Recherche sur la nature et les
causes de la richesse des Nations (1776), est allé plus loin dans la défense
de la bourgeoisie, qu'il considérait comme la mieux placée pour apporter la
prospérité à un pays, au contraire des tenants du Mercantilisme, pour qui la
richesse nationale passait nécessairement par l'État. Adam Smith vilipende
l'Interventionnisme étatique, comme une atteinte aux libertés Individuelles,
mais aussi comme un dispositif économique inefficace : la production et la
distribution étant, selon lui, bien mieux régulées par le Marché.
Au 17ème, et plus encore au 18ème siècle, les classes montantes de
commerçants et d'industriels, bientôt appelées Bourgeoisie, réclament un
Ordre Politique Nouveau, qui réponde à leurs intérêts économiques.

Un phénomène que les premiers Théoriciens du Capitalisme n'avaient pas


prévu apparaît à la fin du 19ème siècle : la tendance à l'accroissement
continu des dimensions des entreprises. Le 19ème siècle est une période de
croissance économique sans précédent. La Révolution Industrielle
transforme la société, d'abord en Grande-Bretagne, puis en France, en
Allemagne et dans toute l'Europe occidentale, puis enfin aux États-Unis. À la
fin du siècle, l'essentiel de la population active travaille dans des usines ou
des bureaux. De grandes villes industrielles apparaissent ; des syndicats et
des partis politiques se forment, qui défendent les intérêts du prolétariat face
aux propriétaires des moyens de production.
L'entreprise moderne est le plus souvent constituée sous forme de société
de capitaux par actions anonymes; la personnalité morale lui donne le droit
d'ester en justice, indépendamment de ses propriétaires, les actionnaires ,
qui - intéressés avant tout par la rentabilité de leur investissement - ont
tendance à abandonner leurs pouvoirs de gestion et de décision au profit de
dirigeants salariés.Chaque fabrique est tentée de s'agrandir pour atteindre
un niveau de production qui lui permette d'abaisser ses coûts unitaires ; les
affaires commerciales les plus florissantes cherchent à diversifier leurs
activités, rassemblant sous le contrôle d'une seule société l'exploitation de
moulins, de manufactures et de lignes de chemin de fer. Enfin, les grandes
compagnies s'associent pour former des cartels ou des trusts, ce qui leur
permet d'exercer un véritable monopole sur de larges secteurs de l'industrie,
appartenant plus rarement que par le passé à une famille d'entrepreneurs.
Dès la fin du 19ème siècle, la constitution de monopoles dans de nombreux
secteurs industriels a conduit les libéraux à réclamer la déconcentration des
groupes les plus puissants, au nom du libre jeu de la concurrence : ils firent
pression pour que soient votées des lois antitrust : la première fut adoptée
en 1890 aux Etats-Unis.
Pour sa part, l'économiste britannique John Maynard Keynes vit le déclin du
Capitalisme comme inéluctable, si les autorités ne prenaient pas des
mesures énergiques. L'école keynésienne préconisait l'adoption de
politiques fiscale et monétaire réfléchies, pour stabiliser l'économie, et,
assurer ensuite sa croissance. En temps de Crise, elle recommandait
l'augmentation des dépenses publiques, et la réduction des impôts afin de
relancer la Demande globale.La grande Crise de 1929 a provoqué un
véritable tournant dans la pensée économique. Il est en effet apparu alors
que le Capitalisme du «laisser faire» avait vécu. Dans les décennies qui ont
suivi la Seconde Guerre mondiale, les pays industrialisés occidentaux ont
peu à peu adopté des politiques keynésiennes pour agir sur la Demande.

Depuis la Crise de 1929, économistes et politologues se posaient la question


de la survie du Capitalisme. Certains y répondaient négativement : le
système rival d'une économie socialiste planifiée devant démontrer
inéluctablement sa supériorité.
Dans les années 1970, le Capitalisme a traversé une nouvelle Crise,
caractérisée par la conjonction de deux fléaux, l'Inflation et le Chômage.
Jusque-là, les économistes avaient toujours considéré qu'ils ne pouvaient
pas sévir simultanément; en effet, le chômage était caractéristique des
périodes de récession, et l'inflation des périodes de prospérité. Cependant,
dans les années 1970, un taux de chômage élevé a coïncidé, dans les pays
industrialisés d'Europe comme aux États-Unis, avec une forte inflation. À
cause de cette stagflation, les gouvernements ont été confrontés à un
dilemme, la lutte contre l'inflation provoquant une recrudescence du
chômage, et la résorption du nombre des chômeurs relançant la hausse des
prix et des salaires.
En outre, des pays comme la France ont procédé à la nationalisation de
grandes entreprises industrielles et de services (banques, compagnies
d'électricité ou de téléphone). Au-delà de la remise «à la nation» de la
propriété des moyens de production, les nationalisations permirent de
contrôler des secteurs produisant des biens ou des services indispensables
à l'indépendance et à la sécurité de la collectivité (transports, électricité), et
de supporter les secteurs les moins rentables.

Mais ce dernier système, en Crise visible depuis le début des années 1980,
s'est complètement effondré entre 1989 et 1991. Aujourd'hui, le Capitalisme
est présenté comme le seul type d'organisation des sociétés qui soit capable
d'assurer simultanément la Liberté et le Bien-être des populations; et cela
également dans les pays anciennement «socialistes», qui demandent au
Marché, de restaurer leurs économies ruinées.
Le Capitalisme «laissé à lui-même», sans intervention de l'État, ou d'autres
institutions représentatives de la masse des citoyens (comme les syndicats),
produit un certain nombre de conséquences néfastes ou dangereuses dont
l'évolution historique offre de nombreux exemples. Les sociétés capitalistes
maintiennent et aggravent l'inégalité des conditions qui résulte de la propriété
privée, de l'héritage, et de l'accumulation des capitaux, donc des richesses,
mais aussi du savoir. Le Capitalisme comporte deux éléments essentiels à la
bonne marche de la production et des échanges, et par suite à l'obtention de
niveaux de vie satisfaisants: par le lien entre le travail ou la performance
individuelle, et la rémunération, il engendre des motivations au travail et à
l'efficacité, que l'Idéologie et l'économie de commandement ont été
impuissantes à créer ou à maintenir. La liberté des échanges entre des
entreprises privées travaillant dans leur intérêt propre, sur le modèle de la
«main invisible» imaginée par A. Smith au 18ème siècle, apparaît comme un
système de coordination de la production beaucoup plus efficace que la
planification autoritaire. Enfin, l'élévation des niveaux de vie, contrairement
aux prédictions de Karl Marx, apparaît comme une nécessité intrinsèque au
Capitalisme, puisqu'il doit se créer à lui-même ses propres débouchés.
L'éducation, et la mobilité sociale qui peut découler du Capitalisme, sont à
même de tempérer cette tendance de la croissance des inégalités. Mais il
peut se faire aussi que les plus défavorisés ne réussissent pas à sortir de
leur condition, et se trouvent enfermés dans des ghettos dont l'existence est
une menace pour la paix sociale. De toutes les causes d'aggravation de
l’Inégalité, le Chômage est une des plus redoutables, surtout dans une phase
où la tendance à remplacer le travail humain par la machine est
prépondérante.

Même dans l'hypothèse où le fonctionnement du Capitalisme serait régulé


par l'État d'une manière satisfaisante, et en accord avec les orientations
données par le corps électoral, l'avenir des sociétés capitalistes pose des
problèmes considérables. En face de ces problèmes, l'État doit intervenir
pour limiter les Inégalités, secourir les chômeurs, financer le secteur public,
afin de ne pas laisser péricliter les biens collectifs, au seul bénéfice du
secteur privé. C'est tout le domaine de la politique économique qui est ici en
question, et les solutions peuvent aller d'un Libéralisme extrême, doté d'un
«État minimum», à l'Interventionnisme généralisé caractéristique de la Social-
démocratie.

Le Capitalisme semble provoquer sur le plan mondial ce qui existe sur le plan
de chaque État : une forte aggravation des Inégalités. Un petit nombre de
Nations riches de l'hémisphère Nord se développent à un rythme soutenu, et
consomment une part croissante des ressources mondiales, alors que la
plupart des pays moins développés, situés dans l'hémisphère Sud, stagnent
ou régressent. L'Inégalité croissante entre les Nations, voire les continents,
est aggravée par l'Inégalité des taux de croissance démographique, car les
pays sous-développés, qui n'ont pas connu la transition démographique, qui
caractérisa les pays riches, continuent à voir leur population se développer à
un rythme croissant. On peut ainsi prévoir facilement l'aggravation des
tensions qui existent déjà entre zones pauvres et surpeuplées, et zones
riches et moins peuplées.

Le développement des échanges et la création d'une économie


véritablement mondiale entraînent de nombreux dangers de déséquilibre,
car les rythmes de croissance des divers pays sont inégaux, et leurs
politiques économiques contradictoires. Comme aucun mécanisme de
nature à rééquilibrer les échanges ne saurait exister, cette situation
nécessite une intense activité de consultations et de négociations entre les
États, afin d'aboutir à un minimum d'Harmonisation.

Enfin apparaissent des problèmes écologiques graves, provoqués


simultanément par la croissance démographique à l'échelle planétaire, la
consommation accrue de ressources naturelles, liée au développement, et
les multiples pollutions résultant de l'activité industrielle. Si la croissance
économique apparaît comme un facteur d'équilibre des pays capitalistes, elle
risque à long terme d'entraîner la destruction de l'environnement naturel.
Mais c'est là un problème qui découle non seulement du fonctionnement des
économies capitalistes, mais de toutes les formes d'organisation sociale
imaginables.
□ Communiste ? Communisme

Croyance Economique

Les plus anciennes traces connues du Communisme, que l'on qualifie


alors de «primitif», remontent sans doute aux peuples Amérindiens, dont les
sociétés se caractérisaient par une mise en commun des biens et l'absence
de propriété, tant individuelle que collective. La première expression écrite
d'une pensée collectiviste est attribuée à Platon. Pour Platon, en effet, le
«communisme» est un état de la société réservé aux seuls guerriers et
magistrats, mais fondé sur l'esclavage comme mode de production. L'idée
d'un état social harmonieux, reprise par l'Anglais Thomas More dans sa
célèbre Utopia en 1516, fut revendiquée par les anabaptistes : partisans
d'une réorganisation politique et sociale, ils professaient un communisme
religieux tirant sa source de l'Évangile et de la Réforme de Luther, bien que
ce dernier s'y soit farouchement opposé. Cet idéal communiste inspira, en
Allemagne, Thomas Münser qui fut le principal animateur de la guerre des
Paysans, et en qui Engels verra l'un des premiers révolutionnaires.

Les Utopies Communistes, prévoyant une réorganisation de la société par


la suppression de la propriété privée, sont apparues très tôt dans l'histoire
des sociétés occidentales. On les trouve à l’oeuvre dans les sectes
religieuses, dans les écrits de certains critiques de la société bourgeoise
naissante, dans certaines révoltes paysannes.

C’est avec la Révolution Française que s'impose l'idée du Communisme


comme l'une des orientations possibles des sociétés modernes. Son
promoteur principal fut Gracchus Babeuf, qui perça ce qu'il appelle «les
mystères de l'usurpation de la caste noble», laquelle consistait à établir les
droits seigneuriaux pesant sur les terres. Babeuf milita pour une société où,
au-delà de l'égalité juridique des citoyens, la redistribution équitable des
biens conduirait au «Bonheur Commun», et à l'abolition de la distinction entre
riches et pauvres. Babeuf créa une organisation secrète, et tenta, en 1796,
de s'emparer du pouvoir par la conjuration des Égaux.

Tout au long de la première moitié du 19ème siècle, des Théoriciens tels


que le Britannique Owen, les Français Saint-Simon, Fourier ou Proudhon ont
imaginé des sociétés idéales, souvent proches du modèle communiste.
Étienne Cabet, dans son Voyage en Icarie en 1842, décrit une société où
tous les biens sont mis en commun, toute la vie est organisée collectivement,
et tous les risques de conflits internes sont anéantis. Tout à fait différent du
communisme pacifique de Cabet, l'activisme révolutionnaire de Blanqui aura
une influence profonde sur le mouvement prolétarien et les théories
communistes.
C'est toutefois au 19ème siècle que ces Utopies se font peu à peu plus
concrètes, et commencent à traduire les aspirations d'une partie du
prolétariat industriel naissant. Le Communisme devient à la fois Théorie et
Mouvement Social, et trouve son expression la plus achevée dans les
oeuvres de Marx et d'Engels. Selon les termes du jeune Marx, le
communisme est le mouvement réel qui abolit l'état des choses existantes, et
en même temps la société qui naît des contradictions et des convulsions de
la société capitaliste.

Le Communisme est alors un mouvement quiétiste qui fait confiance au


Progrès, à la marche inéluctable vers la socialisation des rapports de
production. Le Communisme se veut alors projection sur le futur d'un groupe
d'initiés, qui se veulent dépositaires du sens de l'Histoire et interprètes
privilégiés de la Lutte des Classes. Le Communisme est un mouvement réel
porté par le Prolétariat, même si à ce moment, le dit prolétariat, ne met pas
vraiment en question l'Ordre existant.

Le Communisme, qui inclut l'Anarchisme ou Communisme anti-autoritaire,


n'est alors qu'un courant, aux côtés des tendances socialistes, syndicalistes
ou coopératrices, d’un vaste mouvement ouvrier qui émerge en Europe. À
partir de 1844, l'idée du Communisme est reprise par le philosophe
allemand Karl Marx et son ami Friedrich Engels. En 1848, ils publient le
Manifeste du parti communiste, texte fondateur de leur Doctrine, et en 1864,
ils participent à la création, à Londres, de l'Association internationale des
travailleurs (AIT), appelée aussi 1er Internationale, destinée à regrouper
tous les révolutionnaires européens.
Malgré l’échec de l’AIT, le mouvement communiste en sort renforcé. Ses
théoriciens vont notamment tâcher de décrire les conditions réelles de
passage au Communisme. La lutte sur ce point est vive au sein de l'AIT
entre Marx et Bakounine, qui en est exclu en 1872. Au sein de la IIe
Internationale, créée au congrès de Paris en 1889, ceux que l'on appelle
dorénavant les marxistes sont majoritaires. Ils considèrent que la phase
bourgeoise et capitaliste n'est qu'une étape dans l'évolution des sociétés et
que les contradictions inhérentes au système capitaliste la bourgeoisie et le
prolétariat, le mèneront à sa ruine et à l'avènement du Socialisme, qui lui-
même connaîtra son aboutissement dans le Communisme.
Au début du 20ème siècle, ces Thèses triomphent au sein de la social-
démocratie allemande, constituée en un parti fortement structuré et renforcé
par de puissants syndicats.
À la différence des sociaux-démocrates allemands, Lénine n'admet pas que
le système capitaliste puisse être réformé, et il se pose en stratège de la
prise du pouvoir. En 1902, il publie Que faire ? , où il affirme que le parti
social-démocrate doit se transformer en une organisation de
révolutionnaires professionnels: ce véritable état-major de la Classe
Ouvrière est appelé à diriger la Lutte des Classes en Russie et en Europe.

L'interprétation de Lénine, cependant, domine, forte du volontarisme


politique de ce chef de la révolution russe. Selon lui, l'Impérialisme est le «
stade suprême du Capitalisme » et la paupérisation se poursuit dans les
pays sous-développés exploités par les Nations Industrialisées. Une partie
des prolétaires des pays riches bénéficient de cette source de profit,
abandonnent la lutte des classes et se rallient au Nationalisme. Lénine veut
ainsi fonder son accusation des partis de la 2ème Internationale, qui ont
soutenu les politiques de défense nationale de leurs pays pendant la guerre.

Marx se voulait lui-même étranger à l'Esprit de Système, alors que les


marxistes reprendront souvent ses idées politiques, philosophiques et
économiques dans un Esprit Dogmatique. Le Marxisme, qui fut l'une des
principales idéologies du 20ème siècle, servit de justification aussi bien à des
mouvements socialistes démocrates qu'à des dictatures totalitaires.

Tandis que la doctrine Léniniste permettait aussi de justifier le triomphe du


Communisme dans des pays essentiellement ruraux comme la Russie puis
la Chine, ceci fut à première vue en totale contradiction avec l'analyse
historique et scientifique de Marx, selon laquelle le Capitalisme industriel est
une phase nécessaire.

Marx retient une conception totalisante du déroulement historique suivant un


principe dialectique: les antagonismes d'une époque s'aggravent jusqu'à se
résoudre en une Crise. Ainsi progresse l'histoire, et la vie elle-même.

Mais Marx critique très tôt la pensée idéaliste de Hegel pour son abstraction
et sa justification du statu quo politique. Il s'inspire alors de l'analyse
matérialiste et humaniste de Ludwig Feuerbach dénonçant la Religion
comme une Aliénation ; l'homme se dépouille de son essence et de ses
qualités pour les prêter à Dieu. Marx va élargir l'idée d'Aliénation au domaine
culturel tout entier, porteur d'illusions qui aveuglent l'homme sur la réalité de
la vie, sur les forces d'oppression à l’oeuvre dans la société, mais aussi sur
ses capacités d'action. Dans la plupart de ses écrits, Marx présente un ordre
strict dans la succession des grandes étapes historiques, chacune étant
caractérisée par un «mode de production» dominant : Communisme primitif,
Esclavagisme, Féodalisme, Capitalisme.

Fidèle à sa conviction philosophique d'un lien nécessaire entre la Théorie et


la Pratique, Marx ne se détourne jamais de l'action politique. Aussi ses
critiques et ses partis pris sont-ils loin d'être purement intellectuels.
Observateur perspicace de l'histoire qui se joue sous ses yeux, il en tire
continuellement les leçons. Les Luttes de Classes, les Révolutions et les
Guerres du 19ème siècle européen orientent sa pensée de façon décisive.
Sous le coup de l'échec de la révolution de 1848, Marx adopte l'idée de «
Dictature du Prolétariat ». Il durcit en effet sa critique de la république
démocratique bourgeoise, et de sa machine d'État bureaucratique et
militaire, qu'il voit s'incarner dans le Bonapartisme (le 18 Brumaire de Louis
Bonaparte, en 1852). Marx saluera dans la Commune de Paris de 1871 la
première expérience de la dictature du prolétariat.

Le Communisme, stade ultime de cette évolution, correspond à l'entrée dans


une ère radicalement nouvelle, rompant avec le processus d'exploitation de
l'homme par l'homme. Pour l'affirmer, Marx se fonde sur l'idée que les
prolétaires subissent une situation si pénible dans la société capitaliste qu'ils
en perdent toute illusion, nationaliste, morale ou religieuse. Ils s'ouvrent alors
à une «conscience de classe» qui renoue avec l'action et la réalité. Cette
composante messianique de sa pensée sera un puissant ferment de
mobilisation révolutionnaire. La recherche Théorique de Marx se consacrera
ensuite essentiellement à l'étude économique du Capitalisme.

Marx précise sa notion de la dictature du prolétariat en distinguant deux


étapes nécessaires. Durant la première, le Socialisme, règne la dictature
révolutionnaire du prolétariat, et les forces productives sont développées
selon la formule «à chacun selon son travail». L'état d'abondance que
provoque cette croissance permet l'avènement de la seconde étape, le
Communisme, qui voit la suppression des classes et de l'État.

La 2ème Internationale est fondée en 1889 sous l'égide du Parti ouvrier


français de Jules Guesde. Lui-même marxiste, celui-ci revendique pourtant
la primauté de l'action parlementaire. Les progrès de la démocratie et
l'amélioration relative de la condition ouvrière laissent alors entrevoir la
possibilité d'un passage pacifique au socialisme par la victoire légale d'un
puissant parti de masse. La social-démocratie allemande est alors le théâtre
d'un débat entre marxistes «révisionnistes», tenants du Réformisme, et
marxistes orthodoxes. Mais cette controverse, comme celles qui la
précèdent, relève de la polémique politique classique.

La situation désastreuse créée par la Première Guerre mondiale atteint son


paroxysme en Russie en 1917 et provoque, au début de mars, des émeutes.
Après la chute du tsar, les bolcheviks consacrent tous leurs efforts à critiquer
le gouvernement provisoire en place et à tenter de déclencher une
Révolution Radicale, aggravant par là le Chaos que le gouvernement de
Kerenski est incapable de maîtriser. Profitant de cette situation, le 25 octobre
1917, les bolcheviks déclenchent une insurrection à Petrograd. La
Révolution d'Octobre réalise ainsi la prise du pouvoir par les communistes
dans l'une des principales puissances européennes.
Si, après la Révolution d'Octobre, le pouvoir est assumé par le Congrès des
soviets et le Conseil des commissaires du peuple, la guerre civile et les
luttes politiques pour l'hégémonie amènent Lénine à privilégier la stabilité du
régime et à renoncer à nombre de traits du communisme tel qu'il l'avait
exposé dans l'État et la Révolution.

Lénine proclame que le mouvement ouvrier russe est l'« avant-garde du


prolétariat mondial ». Fondée en 1919, l'Internationale communiste (ou
Komintern, en russe), encore nommée 3ème Internationale, naît de cette
volonté de créer autour du parti communiste de Russie une union fortement
centralisée des différents partis communistes nationaux. Ces derniers
apparaissent après une série de scissions au sein des partis socialistes et
sociaux-démocrates. Le dialogue avec les autres courants socialistes, même
marxiste, est dès lors impossible. En France, au congrès de Tours de 1920,
Léon Blum refuse, avec une minorité de militants, la conception du parti
proposée par les 21 conditions d'admission dans l'Internationale
communiste.
Le gouvernement «socialiste soviétique» se donne pour objectif d'éliminer
les anciennes classes dominantes et de donner le pouvoir à la classe
ouvrière; pourtant, dès 1918, les conseils ouvriers ou soviets perdent leurs
pouvoirs. La légitimité du régime repose sur son caractère «révolutionnaire et
prolétarien», et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS),
constituée le 30 décembre 1922, instaure la «dictature du prolétariat ».
Le Livre de la Connaissance

2ème Partie

Anthrôpos

ou

Des Hommes et de l’Emancipation de leur Condition


ANTHRÔPOS
DE
CENTAURES
Testament « Philosophique »

Paris, le 7 Avril 27
(De l’ère Centaurienne)
Calendrier Centaurien

AVERTISSEMENT

... Parce
que les gens ne Voient, que ce qu'ils sont prêts à Voir
ce livre, comme son auteur, ne sont pas destinés à faire « école »
ni disciples, ni partisans !
Seul hommage aux combattants de la Liberté et à leur « Amnesty » !
( Parce que, malheureusement, Profane ou Initié, ceux qui ne comprennent con-
damnent !!!)

(Remarques ... Cet Essai « philosophique » Pragmatique de Libre-


Pensée, s'adressant au plus grand nombre - c'est-à-dire à Tout Etre
Humain Vivant sur cette Terre, sans Distinction d'Origines, de Races,
d'Ages ou de Sexes etc., dans son rapport à la petite ou à la Grande
histoire de sa Vie Quotidienne - se veut volontairement Affirmatif, et
NON démonstratif ; puisque « prouvez que j'ai raison serait accorder que je
puisse avoir tort !!! »

Il n'est donc, en tout point, nullement une thèse mais plutôt 1 Guide
Pratique, et non technique !

Je ne doute point néanmoins que, pour les lecteurs les plus


«initiés», (Spécialistes ou Experts : Femmes et Hommes de Sciences,
Savants, Maîtres ou Docteurs, de tous Domaines ou Disciplines
scientifiques dont je ne suis pas), je ne doute point que ces Chercheurs
sauront entrevoir les références, qu'en « Humble » Initiateur, j'ai su
Dissimuler ...)
De l'ésotérisme

...Je livre désormais cette oeuvre à votre jugement critique d'Amour, d'Indifférence ou de Haine, en
souhaitant que par sa Puissance, elle suive en son par-cours, un Pouvoir influant de transport et
d'érosion subversive ...
Préambule

Avis au lecteur

Lorsque je dis « Je » : saches, lecteur, que « Je » est un « Autre »

... De mes expériences vécues, de mon histoire et de mes pensées tu sauras

entrevoir, lecteur, en Honnête Homme, en Homme cultivé,

celles des Grands Hommes auxquels je me suis référés

et, à travers ce « Je », quelque explication de notre Humanité...


Remarques : … j’attend avec désespoir le temps où l’on ne me comprendra
plus (si tant est que l’on me comprenne), c’est alors que, de
nouvelle ère, je ne serais plus …
Paris le 7 Avril 2001
(De l'ère chrétienne)
Calendrier Grégorien

Des Mystères de la Création

L'Homme s'oublie mortel ...

Que sommes-nous ? : si peu de chose ...

Vivre, vivre le mieux possible, jouir puis mourir.


Confronté à ce Non-sens, à cette Absurdité, au Vide de mon existence, de
notre existence, à cette vacuité ; sur ce sol meuble, je m'édifie, me projette,
planifie, gère et construit.

Le vide de mon existence, je remplis : je travaille, je-me divertis ...


L'Homme s'exclame : « j'appose mon être ; j'écris ma vie »

Mais peut-être est-ce là construire un Sens, une existence, sur une Terre faite
d'oubli, annihilant toute Etre à la révolte de l’expression et de la vie.

La création est là comme cet acte d'immortalité, comme


ce Sens donné à la vie qui fait en sorte, justement, que
« gagner sa vie » ne soit pas synonyme de la perdre ;
comme ce Moi, cette part d'Ame devenu part d'éternité
ce qui reste, lorsque de « vous », ne reste plus rien ...

L’Au-delà de Soi comme Intemporalité.


Silence

... J'arrêtais d'écrire au moment juste où l'Histoire, d'elle-même,


s'écrivait...

Lorsque tu ne sais plus ce que tu fais : c'est alors que tu


commence à faire !!!

Remarques :...la Pensée est 1Tourbillon

Tout ce que tu sais c'est que tu ne sais pas que tu sais en sachant
que tu sais ce que tu ne sais pas que tu sais tout en sachant que tu ...

(Et cela pendant que les gens dorment, nos rationalistes opèrent, pensant
avoir tout calculé, alors qu'ils ne contrôlent Rien ...

Mais voilà, le merveilleux jour, l'aube d'une journée ensoleillée ou


ils deviennent tous «Fous » du Tourbillon de la Pensée !!! ...)

P. S. : … Je serai le Feu, et vous serez le Souffle …


Remarques : ... Parce que l' « On » ne craint,
que ce que l' « On » ne connaît pas,

Gardes-toi des Médias !!!

de tout ce que l' « On » peut te montrer ou te conter car


ils ne sont qu'Image de mensonges et de faussetés
Généralités nourissant nos pré-jugés ...

... Dis-toi que les sociétés des Hommes sont, de partout, les
mêmes en leur singularité! ...

... Juges des Hommes, et non des Systèmes...

… Vis, expérimentes, voyages, dé-mystifies, car,


après seulement, du monde, tu a-percevras la
Complexité ...
... Suspends ton jugement ...
Remarques : ... Sois in-tolérant avec l'Intolérance,
mais, toujours tolérant avec les intolérants ...

... N'exclues jamais,


Au « Grand » jamais ....

Errare humanum est


Remarques : ... Par delà les différences,
les conflits des sectaires,
le commerce des Grands Hommes
s'indiffère des contraires ...

(Tout du moins jusqu’à ce que leurs Croyances


diverges et les conduisent de l’Indifférence au conflit)
Remarques : ...Si l' « On » peut parler ou rire de « tout »
« On » ne le peut avec « tout » le monde ....

Des Mal-Interprétations

P.S. : … Derrière les rires se cachent les pleurs …


Remarques :.... L'Avenir, Je vous le dis, sera à l'Indéterminisme :

La Prédominance des Théories de « l'open society », et leur Influence sur


l'économie comme idéologies pragmatiques, ayant conduit à 1 « ultralibéralisme
» de fait, de déréglementation, a eu pour conséquence d'entraîner 1 atomisation
de la société, où chaque individu, revendiquant sa position d'électron libre, est
devenu Etranger à lui-même,et le monde, lui-même « bien » étrange.

Dans 1 Univers « ouvert », où notre religion de la Liberté conduit au laxisme, notre


liberté de mouvement devient de plus en plus dés-ordonné et irrégulier, nos
comportements de plus en plus capricieux, anti-conformistes ou a-moraux.
Cette bouffée Délirante d'ex-centricité pathétique est annonciatrice d'une
anormalité, où le droit à la différence sera revendiqué, comme alternative à un monde
devenu « fou », « tourmenté », « perturbé » : en un mot chaotique, car redevenu
sauvage en son cœur.

Les îlots de stabilité seront submergés par la hausse du flot des in-égalités, des in-
justices et des souffrances, car tel sera le Prix à payer de la croissance
exponentielle de nos sociétés technologiques, entraînant par voix de
conséquence vers une crise énergétique individuelle ou collective (dépression).

Cette in-stabilité in-gérable pourrait bien conduire nos lecteurs au


catastrophisme de part l’in-certitude grandissante quant à notre « devenir. »

Mais voilà, si le nihilisme est bien à craindre dans un Univers en évolution, devenu
pour le commun des mortels, Absurde et sans Fin, 2 possibilités
dilemmatiques s'offrent à notre humanité en Survie :

- dans les pays connaissant un fédéralisme centralisateur, ou un nationalisme


réformiste à tendance autoritaire et répressif, à forte rationalité, se multiplieront
les résistances, les actes de rébellion insidieuse et les sabotages du aux
exaspérations furieuses, et partant, l'insécurité, dont les Coûts ne pourront être
pris en charge par l'interventionnisme ou l'expansionnisme de ces états, aux
contribuables devenus réfractaires, qui connaîtront alors la montée des
extrémismes, des intégrismes, des fondamentalismes, des fanatismes, et des
obscurantismes, par délégation. Les citoyens de ces états, isolés et a-peurés se
replieront alors sur leurs origines (phénomène de contraction) par une quête
traditionnelle d'identité et de diversité vers un retour à la Mère Patrie. De part
cette implosion le Nationalisme Révolutionnaire gagnera par la révolte et
l'insurrection des anti-mondialistes, jusqu'à la victoire finale du séparatisme,
et la protection illusoire des seigneurs de ces nouvelles féodalités, sur le néo--
colonialisme et l'impérialisme, vécus comme un nouveau totalitarisme (et cela par
un effet de boomerang).
- Dans les pays connaissant un fédéralisme de différenciation, ou un anarchisme
réformiste, soucieux des Particularismes et de l'Indigénisme, coutumier du Dialogue
et de la Médiation, les revendications mélancoliques (ethniques ou
communautaristes) se résoudront par la nécessaire compréhension du besoin
de communication et de rédemption de chaque individu constituant la con-fédération
de ces derniers « asiles de Paix. » La compréhension de leur nature pourrait mettre fin
à la Domination de la Nature par l’Homme, par la mort de son esprit cartésien, via une
résurgence de méta-physiques novatrices plus contemplatives qu’intrusives
De nouvelles utopies pourraient alors bien voir le jour, dans l'obscurité, dans le
mysticisme et la spiritualité, sans nul souci d'harmonisation, où chaque sujet
pourrait bien retrouver sa place comme nouveau prophète, sujet créateur de
sens, bâtisseur de cathédrales, c'est-à-dire d'Au-delà, de Dieux ou de Vérités,
faisant chacune leur Loi, dans le respect de leur pluralité pathologique.

Aussi, ayez Foi au CHAOS labyrinthique de la nature humaine, c'est-à-dire en


« vous-même » et en votre différence, car la nature et l'humain sont confusionnels,
tout comme sont inter-actionnels le Corps et l'Esprit, par leur complémentarité
désordonnée et ir-régulière, source d’agitations exaltées, de troubles euphoriques,
de perturbations inespérées (« Genèses » de dérives ou de soubresauts dans des
espaces méta-physiques infinis) qui seront par la même occasion, apte à booster
par le déploiement de leurs énergies cinétiques (confer complémentarisme
dialectique) les capacités cérébrales de l'Homme, qui s'il n'est que poussière
d'étoile, influencera paradoxalement sa « Destinée », en produisant, par induction,
des forces magnétiques d'attraction incommensurable, qui pourront, par
différenciation,Tout Changer !!!

Ainsi parlait le démon de l'acédie

(P. S. : … Comment déterminer ce qui par définition est indistinct c’est-à-dire


indéterminable et non prédictible? à savoir l’indéterminisme. Très simplement par la
datation idéologique rendue possible grâce à notre encyclopédie cognitive au Système
expert de Positionnement Global ou G. P. S. …)
EMANCIPATION
De la philosophie ou de la Dé-mystification

Par la Philosophie : atteindre la nature profonde des choses

(P. S. : … Ne me lit pas, Dé-crypte « Moi »…)


De l'Humaine Condition

... J'ai passé des années à penser cette vie afin d'en conjurer le sort.
Triste pesanteur :
L'écho de leurs voix me répétaient en choeur,
« Tel que tu es, tu ne peux que demeurer ! »
A ceux là, je répondais

« Changeons de Vie : changeons de Société ! »

D’où l’Etude des Sciences comme Fonction Emancipatrice

P. S. :… A tout changement de Vie convient 1 changement d’idéologie


tel est l’espoir des Révolutionnaires
qui d’1 Monde Meilleur sait qu’1 jour des dominants
seront des dominés : eh bien Oui, il est possible de changer de Société !!! …
Et le philosophe est là pour le démontrer.
Vers une Anthropologie de notre monde contemporain

(L'écriture : constat de mes expériences vécues)

Faire de mon expérience, de mon rapport au(x) monde(s)


Une Vérité universelle
De ma vérité La Vérité.

Mes écrits n'étaient que suite de généralités.

Mon objectivité : l'expression sublimée de ma subjectivité

Remarques : … Nous écrivons Tous l’Œuvre d’une génération !!!


Mais voilà, Pourquoi écrivons nous ? :
Je vous réponds : pour conjurer la Mort et son sort !!! …
L’écriture devait être mon « compagnon du Devoir » - Mourir,
Au nom du « Saint » Sacrifice de mes Humeurs.
Je devais être un nouveau Michel Ange à la sculpture de notre
Pensée : une forte espérance en la Renaissance de la Nature
chaotique, à l’heure de nouvelle République (« Florentine »).
Retourner aux sources de la « Genèse » des espaces méta-
physiques infinis.
Tel était le Prix à payer pour la redécouverte de Notre Fulgurance :
Du Génie, du Vide ou de l’in-pensée …
EPISTÉMÊ
De l’ Anthropologie de l'-A-perception

Science de la Complexité étudiant l'-A-perception de l'individu (c'est-à-dire de


l'Homme - Anthrôpos) et son con-ditionnement (ou positionnement)
IDÉOLOGIQUE
Dans ses rapports in-constants au(x) monde(s) physique(s) (matériel ou
économique) ou méta- physique(s) (culturel : linguistique, psychique, moral,
politique, religieux, intellectuel ou scientifique)
dans ses relations aléatoires à Autrui et au milieu qui l'entoure (à l'ordre
Fini des choses comme à son ordre social In-certain).

Mitsein

Remarques : … Dans 1 Monde dont la Con-Fusion ne sera Intelligible que


de la Probabilité,
et l’Histoire, de la Contingence,
du fait que le Temps est irréversible (et NON cyclique, renouvelable ou in-
variable) et qu’il ne connaît, ni commencement ni fin,
la Nature n’entend de Lois, que celle que l’Homme lui impose,
puisque notre Univers n’est ni régulier, ni reproductible : mais
Hasardeux !!! …
Des Pensées Paradoxales

(P.S. … Qu’est ce que Penser ? :


C’est lié les différences
Et dé-lier la complexité des identités !!! …)
A qui ai-je af-faire ?

Personnalité : subjectivité, singularité, historicité


(Chaque Homme est 1 histoire qui n’est identique à Aucune AUTRE
avec ses joies, avec ses peines et ses problèmes qui ne peuvent te ressembler même
dans ta volonté d’empathie ou d’amitié, car Tout n’est qu’éphémère)

Au fond l’Homme est comme 1 Iceberg dont tu ne connais que la surface émergée. En
ce sens, découvrir et comprendre l’Homme nécessite de s’y immerger.

Remarques : Etranger, à Moi-même je suis

L'Homme indéfini se définit à travers ses appartenances.

Le Moi fiction ; ce que je suis : ce à quoi je crois, c'est-à-dire les valeurs


auxquelles j'adhère, et ce de façon in-consciente sont a-perçues par les
changements morales et physiques successifs des variations vécues de notre
Temps.

Les idéologies ou philosophies et leur tradition doctrinale me position-nent,


influençant ainsi grandement mon orientation.

Négation

L'homme, dit-on, se pose en s'op-posant.

Il en va ainsi des critiques réaction-naires où l'Homme (sujet connaissant ou


interprétans comme observateur) se pose en s'opposant, oubliant son propre CON-
DITIONNEMENT OU POSITION-NEMENT IDEOLOGIQUE (l'anesthésie de son a-
perception), en omettant que ses croyances sont ses propres illusions (Fata Morgana),en
vivant renfermé dans un aveuglement IN-CONSCIENT.
Remarques : … Parce que l’Etre Humain est 1 Etre fait de Croyances

L'in-crédulité est la Force de toutes les Libertés ...

Du Scepticisme

P. S. : … Nos Illusions sont nos Croyances …

… Et La vie n’est faite que

de Dés-Illusions !!! …
… Mais, peut-être, que celui qui a connu de tempête en tempête
1 Temps chaotique, a besoin de CROIRE, pour tenir le cap
et la barre, en attendant 1 ciel plus clément…
RELATIVISME
(De l'aspect culturel, conventionnel et historique de toute représentation objective)

Affirmation

Les idéologies (« isme ») ou philosophies et leur tradition doctrinale, comme


modes de pensée et de représentation collective, ordonnent notre réalité sociale
(modélisation, structuration, organisation, hiérarchisation, codification,
normalisation), ainsi que le monde et le réel qui nous entourent (l'ordre des choses
comme l'ordre social), qu'elles organisent comme autant de repères nécessaires à
notre orientation.

De L’EDUCATION (codes et règles de conduite)

[Entre Solitude et Soumission - Marginalis ation et ré-insertion-


Entre (R)évolution et modération : souffrance ou jouissance (et respect de l’
Ordre établi Répressif : Justice, Normes, Lois Transcendantes, Règles de
définitions – par exemple de la Folie-, et des Sciences comme Institution
Académique d'Etat - Cf. Techno-Structure)
Entre Hérésie et orthodoxie : retraitisme et confort-misme]

Le réel nous apparaît ainsi codé. Le dé-coder, le Dé-crypter (ou le Diagnostiquer)


supposant la connaissance de la Structure a priori du réel, si possible en temps réel,
ce qui permettrait de répondre aux Problèmes suivantes
Quelle est ma position réelle ?
Quelles sont les positions possibles souhaitées ?
Quelle est la position optimale à adopter, pour au mieux m'adapter ?
(Cf. : Recherche appliquée : vers 1 Système expert de Positionnement Global ou G. P. S.)

Les idéologies (ou philosophies) et leur tradition doctrinale comme


Culture , acquise par l'Education , réalisent l'appartenance de
l'individu (du croyant, disciple ou militant : partisan, sectaire, membre ou adhérent
etc.)

à sa communauté (à son clan, à sa famille, à son ethnie, à son corps ou à sa


classe sociale, à son entreprise, à son association, à sa secte, à son église, à son
parti, à son école, à sa communauté, à sa société) c'est-à-dire à son
Milieu.

L'individu prend position ; trouvant ainsi repères à son orientation contre toute forme
d’égarement.

L'individu tire ainsi son sens et sa valeur : sa signification, de son


CONTEXTE.
Du dés-ordre social et de la dé-socialisation
CONTEXTE d’In-stabilité et de Mal-aise Social

Avec la Crise des valeurs comme morale collective, les idéologies ou philosophies et
leur tradition doctrinale comme Modèles de connaissance théorique apparaissent pour
fictives, imaginaires, conventionnelles, sans valeur, spéculatives, comme la
justification d'une lutte ethnique d'intérêts (intérêts de groupes ou ethnocentrisme).

Des Contradictions ap-paraissent qui interrogent les Consciences et leurs Conditions


d’Emancipation.

Les extrémismes « gagnent » ainsi que les (R)évolutions. (Nihilisme,Terrorisme,


Réformisme etc. philosophique, religieux, politique, économique ou scientifique etc.)

Aux Idéologies de justification s'op-posent des Idéologies de contestation :


un rapport de force s'instaure ; une lutte de dominant à dominé.
(confer : De l'Origine et des Fondement de l'Inégalité parmi les Hommes.)

Bientôt, la Techno-structure (ou Super-structure) comme Système,


Structure, Modèle, se délite (dés-structuration). Par exemple, Dieu se
meurt avec la dé-christanisation

Une perte de repères s'instaure, l'individu s'abîme (Troubles Cognitifs :


dés-orientation) et perd position ; l'Homme, dit-on, se pose en s'op-
posant. Son Identité naissant ainsi de sa Différence (de son Altérité, de son
Etrangeté, de son Originalité, de son Ex-centricité, de sa Singularité : lui
l'Incroyant, l'Infidèle, le Dissident, l'Hérétique, le Fou, l’il-luminé, l’Utopiste,
l'In-sensé, le Sceptique, le Critique).
« … Fort heureusement, l’académie en corps a beau le censurer, le public révolté
s’obstine à l’admirer !!! … »
1 Rupture « Prophétique » s’instaure conduisant au Séparatisme.
(Schisme)

Un Ordre ancien fait place, avec le Temps, à un Ordre nouveau


(Il en va ainsi de même de nos représentations collectives de(s) monde(s) physique(s)
et méta-physique(s) où, un ancien modèle traditionnel de connaissance théorique fait
place à un nouveau, après critique et remise en question de ces anciennes
valeurs, comme par exemple, en Science, ou 1 discipline d’1 Domaine
scientifique op-posée interroge par son Point de Vue Singulier, l’idéologie
Dominante des autres Domaines scientifiques jusqu’alors in-constestée :
d’où une querelle naissante entre ceux que nous appellerons les « Anciens » et
les « Modernes », qui sera résolu par la victoire de la transversalité c’est-à-dire
d’une nouvelle intelligibilité de la Nature et de la Société)

De la Vie et de la Mort des Civilisations


Remarques : … Les Femmes et les Hommes de Science naissent dans 1
CONTEXTE socio-historique où les idéologies dominantes de leur
Epoque influencent leur Vision du Monde et d’Autrui, et qui, à leur
tour, par un phénomène d’interaction pyramidal, fait avancer, par
leur perspective novatrice, les politiques de la Cité, dont ils ne
s’abstraient, que par leur Discours tantôt « Vrai », tantôt
« Erroné », selon leur propre Temporalité …

P. S. : … Sans le recours pré-alable à l’Epistémologie, c’est-à-dire pour une


Science, à l’étude de sa Tradition Historique, et sans la Référence à la
Philosophie qui l’interroge par ses questionnements méta-physiques
fondamentaux et la Relativise, les Femmes ou les Hommes de Science les
plus Titrés ne connaîtraient pas la Grandeur de leurs Avancés …

… Erreur d’Hier : Vérité d’Aujourd’hui,


Ainsi se rit la Science de l’Epistémologie …

Des ( R )évolutions de l’Esprit (ou des Sciences ?)


Remarques : ...Je ne me connais qu'un seul ennemi :
L'IGNORANCE...

( P. S. : … Tu Trouveras mon Ami(e) la CONNAISSANCE dans l’OMBRE ;

L’IGNORANCE dans la LUMIERE de l’OUBLI …)

De l’Anesthésie de l’-A-perception
De l'Anesthésie de l'-A-perception
(ou de l’Insensibilité au Mal, à la Souffrance et à la Mort)

Remarques : ... Je me presse de rire de tout, de peur d'en pleurer.


Ami (e) : ne prends pas au sérieux les philosophies
L'Idéologie conduit à te fourvoyer.
Un esprit partisan que pour parti d'esprit n'hérite :
Entre folie et Barbarie ...

De la philosophie comme Praxis


(ou Conversion des Consciences
Individuelles et Collectives)

P.S : … Sans Barbarie, l’Homme n’aurait connu de civilisation car,


C’est du pouvoir Chaotique que naît l’Ordre Cosmique …
Remarques : … Sans la Force de la Foi,
toute Idéologie comme Discours ou Moralité serait vaine.
En cela, la Folie et la Barbarie s'imposent comme un
« Mal » nécessaire ...

Du Dogmatisme et du Prosélytisme
PERSPECTIVISME

Les idéologies (« isme ») ou philosophies et leur tradition doctrinale


comme modèles de connaissance théorique (Modèles, Structures,
Systèmes) sont dominantes dès lors qu'elles agissent (Action) comme
morale collective (Milieu) con-ditionnant par l'éducation, de façon pratique
(Raison pratique)

ma manière de pensée (ma position idéologique, mon idée, mon opinion,


ma concept-ion artificielle, ma vision, mon point de vue, ma perspective,
ma CROYANCE, ma cognition comme Conscience Transcendantale,
perception intelligible; représentation d'ordre Emic) : c'est-à-dire mon
Psychique ou mon SUJET comme Créateur de SENS.
(Psyché, Ame ou ESPRIT)

ma manière de sentir (ma cognition comme conscience intuitive,


perception sensible, sensation affective -sentiments, émotions, Passions-,
représentation sensorielle) : c'est-à-dire mon Physique

(Phusis, Matière ou CORPS)

et ma manière d'agir (c'est-à-dire mon comportement comme réponse ou


ré-action adaptative à court, moyen ou long terme, au MILIEU qui
m'environne [confer l’ exemple de la Folie ou autres maux et troubles
INCONSCIENTS, faisant suite à 1 ou plusieurs Traumatismes
psychosomatiques (Victimes directes ou in-directes-de Guerre, de Deuil, de
Surmenage, de Faillite, de Chômage, de Divorce, d’Exclusion, d'Abandon
etc. Bref, d’In-justice ou d’Op-pression/d'Accidents ou de Maladies :
Organiques, Neurologiques, Héréditaires, etc. FORTUITES)]) qui
conduisent à des Peurs, des phobies nourrissant des extrapolations sur la
réalité des choses par des fantasmes subis.

en un mot, mon mode de vie et mon jugement (ou Sens Critique).

(P.S. : … Par Emic, nous entendons Toute représentation ou perception, qui


opèrent à l'aide des critères de distinction que fourni la Culture de
l'Observateur comme Acteur, par opposition au point de vue Etic, de la
Femme ou de l'Homme de Science, qui ne perçoivent la Réalité que de
leur point de vue Extérieur….)
Remarques : … De l’Insouciance à la vigilance
s’insinue la PEUR :
Peur de perdre Vie,
par les Maux et Mal-adies
de nos Traumatismes par trop souvent incompris
qui nous conduisent de l’Anxiété à l’Hypocondrie…

P.S. : … C’est de la PEUR de la Mort que je vous dois mes écrits !...
Remarques : …Le corps fonctionne seul,
et ne peut être soumis à l’Hypocondrie
propre à l’esprit que font les spéculateurs de leurs
maladies, lors de leur somatisation tout droit sortie de leur
Imagination…
Remarques : ... par corps, nous devons entendre : corps social.
En cela, la division entre CORPS et ESPRIT est illusoire, et
n'est que le fruit d'1 ABSTRACTION particulière aux
Spéculateurs Scientifiques, Philosophes Idéalistes, Moines ou
Ascètes etc., réduit à leur propre capacité de RAISON-NER
(réductionnisme) ; capacité qui sépare l'Homme de son animalité
...

(P. S.: car l'Homme est un animal doué de RAISON*.)

De l'Anesthésie de l'-a-perception

*Par « Raison » nous entendons « Logos » ou « Discours » qui chez les


grecs anciens renvoient au langage parlé.
Remarques : … Le Langage parlé est né des 1ères Angoisses méta-
physiques de l’Homme face à l’indicible : c’est-à-dire à
la MORT, qu’il éleva au rang de Croyance (s) en un Au-
delà possible (Ame, Dieu(x) ou Esprit (s) etc.) qu’il
verbalisa.

De ces préoccupations mystiques primitives jaillit la


« Raison » de nos 1ères Pensées !!! …

… C’est, peut-être pour cela, que du rejet quotidien de la


Mort, il est plus naturel pour l’Homme de ne rien faire de sa
Pensée, que de cogiter sur la nature profonde des choses
de ce Monde !!! …

Or c’est bien là un paradoxe, car la Mort n’est pas à


craindre :

puisqu’elle n’existe pas ;


Car lorsqu’elle survient : elle n’est déjà plus !!! ….
En 1 autre sens : La peur de mourir n’évite pas la mort.

… C’est ainsi que les prophètes ont inventés le Paradis,


pour que l’Homme s’émancipe de la Peur de la Mort
Et l’affronte sans remords …
Derrière notre visage : 1 crâne. Reste le Mystère auquel je
n’arrive pas à croire : je vis …
La Vie est un Don : ne la gâche pas !!!
Remarques : … Le Langage parlé est né des 1ères Angoisses méta-
physiques de l’Homme face à l’indicible : c’est-à-dire à
la MORT, qu’il éleva au rang de Croyance (s) en un Au-
delà possible (Ame, Dieu(x) ou Esprit (s) etc.) qu’il
verbalisa.

De ces préoccupations mystiques primitives jaillit la


« Raison » de nos 1ères Pensées !!! …

… C’est, peut-être pour cela, que du rejet quotidien de la


Mort, il est plus naturel pour l’Homme de ne rien faire de sa
Pensée, que de cogiter sur la nature profonde des choses
de ce Monde !!! … Lambda vit : dans l’immanence. Il pense
sans réfléchir …

Or c’est bien là un paradoxe, car la Mort n’est pas à


craindre :

puisqu’elle n’existe pas ;


Car lorsqu’elle survient : elle n’est déjà plus !!! ….
En 1 autre sens : La peur de mourir n’évite pas la mort.

… C’est ainsi que les prophètes ont inventés le Paradis,


pour que l’Homme s’émancipe de la Peur de la Mort
Et l’affronte sans remords …
Derrière notre visage : 1 crâne. Reste le Mystère auquel je
n’arrive pas à croire : je vis …
La Vie est un Don : ne la gâche pas !!!
Remarques : ... Parole, Parole, Parole
il n'existe de substance* que de mots ...

(*par substance entendons : Res Cogitans, Moi, Ame, Etre ou


Esprit, Vision, Vérité, arriére-monde des Idées, Dieu ou divinités
etc.)

P. S. : La Vérité n'est autre qu'1 Croyance Commune, c'est-à-dire : celle


d’1 Discours (Message oral ou écrit), Révélé, Prêché et Diffusé auprès du
plus grand nombre : 1 Vérité « officielle », « universelle » ou « sacrée »
qui fera LOI et sera Dominante pour 1 Durée Déterminée
(se référencer à l’Influence Spatio-Temporelle. )
Remarques : ... nos idées, nos opinions, nos croyances, nos manières de voir,
nos visions tout comme nos pensées ou représentations sont
datées, ancrées dans 1 histoire qui est celle de notre civilisation

... Si la faculté de Pensée nous est commune, à tout Homme, et ce


depuis la plus Haute Antiquité (en tant qu'Homo Sapiens :
Apparition du Langage Verbal), le fruit de cette Pensée comme
Doctrines ou Systèmes religieux, scientifiques, philosophiques,
politiques ou économiques etc., est quant à lui daté et inscrit dans 1
Tradition de famille de pensées située...
Remarques : … Contrairement aux Croyances scientifiques des
Neurologues, le cerveau n’est qu’1 organe parmi d’autres,
comme l’est le cœur, de l’ensemble du Corps ; qui, si l’on
peut bien l’accepter, est le support « basique » de l’Esprit,
n’en est pas l’origine fondamentale et centrale.

Les neurobiologistes, du fait de leur formation médicale,


sont naturellement des déterministes, qui réduisent
(réductionnisme) les phénomènes mentaux
(raisonnement, pensée, concept-ion, logique, vision du
monde, jugement etc.) et leurs représentations à la totalité
de l’organisme, et l’Homme, à son animalité.

En un certain sens métaphorique, on pourrait les


comparer, à des garagistes qui, comme nos rationalistes,
opèrent de façon mécanique la panne d’1 Cerveau
moteur, en omettant qu’il ne fait pas le conducteur.

Or, si l’on peut admettre les interactions entre le Corps et


l’Esprit, on ne peut les y réduire car ce serait oublier
l’Abstraction du Langage symbolique, dont l’Ame est le
Souffle tourbillonnant, et le cœur chaotique de notre
conscience transcendantale inter-subjective, qui fait du
Langage le canalisateur de nos facultés mentales.

P. S. : En un mot, « l’Homme neuronal » n’est qu’1 homme erroné


Car le Langage de la raison est la Raison du langage.

De sorte que le Cerveau se présente comme un moteur à induction


dont le Langage est le fil conducteur, et l’Ame, le flux variant ou le
courant alternatif, qu’il guide par ses transports vers des espaces
méta-physiques infinis d’abstraction où la raison ne manque pas
d’opérer ses dissections, afin d’éviter toute perturbation chaotique
qui rendrait possible la Con-fusion de notre nature humaine.
DU LANGAGE VERBAL

Le langage parlé par l’Homme, et qui le différencie de l’animal (dont le système de


communication signifiant pré-verbal – gestuel ou corporel – s’ancre dans le
présent), est 1 enchaînement grammaticalement codifié, « obéissant » à des règles
indeterministes, 1 enchaînement de mots (c’est-à-dire 1 Discours verbal), qui fait
abstraction de toute matérialité (phonique, graphique ou gestuelle, ou le corps ne
tient qu’1 rôle de support « basique »), et dont les signes linguistiques informels
véhiculent conventionnellement ou symboliquement, des informations d’ordre
général, transmises à l’Ame par le courant de nos représentations psychiques
d’ordre Emic (soit : nos pensées, nos concepts, nos idées, nos croyances, etc.
artificiellement « signifié(s) » dans 1 Discours mental particulier à notre Conscience
« transcendantale » qui en est créatrice de « Sens ») et que le Langage dirige par
la conception de ses propres règles logiques internes non universelles, et
indéterminées, auxquelles le sujet pensant peut ou non « obéir » (si par exemple
son discours devient en quelque sorte fou, délirant ou incohérent) et ce dans son
rapport inter-subjectif d’intentionnalité avec ce qui le dépasse objectivement, à
savoir : le Monde réel extérieur avec Autrui pour Inter-locuteur, qu’il nomme pour
mieux les Maîtriser.

De sorte que nous pourrions paraphraser Descartes par la formule suivante : « Je


parle donc je suis ».

Car c’est ainsi que le Langage rend possible la Pensée, puisque sans la Parole, il
n’y aurait pas de sujet pensant et partant, pas de sens, dont le Langage est, avec
l’Ame le Créateur qui n’aurait d’existence sans ses conventions. L’Ame est donc
bien en ce sens ir-réelle ou fictive, comme le Temps : dans son irréversibilité.

P. S. : … En tant Qu’homme né de la Post-Modernité, ma conception


indéterministe du Langage, me fait bien prendre conscience du contexte sociaux-
historique dans lequel elle se trouve datée et influencée, mais je sais aussi que
c’est mon Langage qui l’a, en premier lieu, engendré !!! …
PRAGMATISME

De la Mesure

De l'Espace et du Temps
(De l'Influence Spatio-Temporelle)

Les doctrines (doctrines philosophiques - Philosophies -,


religieuses - Religions -, politiques, économiques, scientifiques,
littéraires ou artistiques etc. ), leurs théories explicatives ou
interprétatives comme leurs morales, l'influence de leurs
enseignements sur l'individu et la société (son ordre, son
ordonnancement, son organisation sociale etc.) sont à l'image
de leurs disciples et partisans : MORTELLES ; soumises aux
données changeantes de l’Espace et duTemps, comme autant
de courants, de mouvements (« Tout coule » : Penta rhei)
nées de conflictualité :

l'Homme, dit on, se pose en s'op-posant.

De l’Histoire de l’Homme dans sa Conquête Déterministe de


Maîtrise et de Possession Technique de la Nature et d’Autrui.

Homo Faber
Remarques : …La Technique, en elle-même, d’1 Point de Vue
« Ethique », n’est ni « bonne » ni « mauvaise. »

Elle n’est qu’1 Moyen de Démonstration Pratique – Con-firmation ou In-


firmation Théorique – au service d’une Fin d’Exploitation Economique
(Industrielle ou Commerciale) …

Des Mystères de la Création


Typologie des Sciences (Centre National de Recherche Scientifique : C.N.R.S.)

Pluralisme Herméneutique (et Transversalité)


Paris, le 7 Avril 2001
(De l'ère Chrétienne)

Domaines Scientifiques Disciplines Scientifiques Sous-Disciplines Scientifiques

Sciences de l'Information Informatique Réalité Virtuelle


et de la communication Intelligence Artificielle Interaction Homme Machine
(Raisonnement/Décision/Apprentissage) (Perception/Cognition)
Robotique (Machines Communicantes) Traitement de la Parole
Cybernétique

Sciences Humaines Ethnologie Ethnomusicologie (Arts dit « Primitifs »)


Ethnopsychologie
Ethnobiologie
Ethnomédecine (Le biologique et le Social)
Ethnopsychiatrie

Philosophie Ethnophilosophie
Epistémologie
Philosophie de la Cognition
Philosophie du Langage

Langues et Littératures Linguistique


Sémiotique
Etymologie

Psychologie Psychologie Cognitive


(Raisonnement/Attention/Emotions)
(Processus Sensoriels, perceptifs, sensori-moteurs)
Psycholinguistique (langage) cf. Neurolinguistique
Psychologie Social

Psychanalyse

Science de l'Education
Typologie des Sciences (Centre National de Recherche Scientifique : C.N.R.S.)

Pluralisme Herméneutique (et Transversalité)


Paris, le 7 Avril 2001
(De l'ère Chrétienne)

Domaines Scientifiques Disciplines Scientifiques Sous-Disciplines Scientifiques

Sciences Sociales Sociologie (Normes et Règles) Sciences Juridiques (Droits et criminologie)


(Socialisation :conduites et valeurs) Sociologie Politique (Pouvoir)
Sociologie de la Production (Cf industrialisation)
et du Travail (Cf Ressources Humaines)

Géographie Humaine Urbanisme (Aménagement de l'Espace)


Démographie
Histoire Préhistoire (Archéologie)
(Vie matérielle des sociétés disparues)

Ecologie Humaine (Hommes et Milieux) Paléo-Anthropologie


Anthropobiologie
Biogéographie
Bioclimatologie

Anthropologie Sociale et culturelle Anthropologie Historique


(construction des identités et du passé)
Anthropologie Politique (Géopolitique)
Anthropologie Religieuse
Anthropologie Economique
(Production/Consommation/Gestion
l'Entreprise. Et de son organisation)
Mythologie
Ethnolinguistique (langues non écrites)
Ethnoscience
(Les expressions culturelles du Psychisme :
Acquisitions et Transmissions des Savoirs
D'ordre Emic)

Anthropologie cognitive et symbolique

(des modes de pensées et de représentations


collectives comme structure à notre Vision du
monde – exemple de la pensée dite « sauvage »)

Anthropologie Biologique et Physique (Cf Sociobiologie)


(Naturalisme : classification « raciale » de l’espèce humaine
- Colonialisme – à l’origine de la Mission Civilisatrice et Progressiste de la « race » blanche
(Ethnocentrisme européen)
Typologie des Sciences (Centre National de Recherche Scientifique : C.N.R.S.)

Pluralisme Herméneutique (et Transversalité)


Paris, le 7 Avril 2001
(De l'ère Chrétienne)

Domaines Scientifiques Disciplines Scientifiques Sous-Disciplines Scientifiques

Sciences de la Vie Biologie Zoologie / Botanique


Médecine
Psychiatrie (Thérapeutique et Santé) Psychopathologie
(Drogues « Légales » : Médicaments etc.. ) Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire
Physiologie Moléculaire
Bio-Chimie

Neurosciences (Système Nerveux) Neurobiochimie


(cf Cognitivisme : le Cerveau – Machine) Neuroscience Cognitive (Imagerie
cérébrale)
Neuroscience Comportementale (Ethologie)
Génétique (Science de l'Hérédité)
(cf Eugénisme : Clônage et Mutation)

Sciences Chimiques Chimie du Vivant Physicochimie

Sciences Physiques Physique Nucléaire Electromagnétisme


Physique des Particules élémentaires (Relation Masse-Energie de la Relativité et de la
Théorie Quantique)
Physique Atomique et Moléculaire Les « secrets » de la Constitution de la
Matière ? révélés par son Intelligibilité (LOIS)

Sciences de l'Univers Astrophysique (cf Astronomie) Cosmologie (Théorie de la Relativité


restreinte et et générale)
Naissance de L'Univers et de la Terre ? et partant de L'Homme ?
« L'Homme comme poussières d'étoiles » (Origine et Evolution des Galaxies)
Planétologie (Systèmes Planétaires)
Sciences de la Terre (ou Géosciences) Géophysique Biogéochimie

Géographie physique Biogéographie


(cf Ecologie : Biodiversité/Ecosystèmes)

Mathématiques Logique Formelle Arithmétique/Probabilités

(LOIS Universelles)

Géométrie

Remarques : ... les Mathématiques et leurs prétentions universelles ne sont que de « purs »
artifices : en un mot une masturbation mentale !!! …
CURRICULUM
VITAE
Remarques : ... Je ne puis me limiter au vécu et à la connaissance
d'un seul et même milieu (ce qui réduirait le monde à mon
nombril ou à mon sexe) alors que ma curiosité intellectuelle
me porte à l'aventure, au voyage, et à l'exploration, dans
la diversité des mondes ...

Vision du monde

Seul, voyant parmi les borgnes,


L'homme sage se reconnaît plusieurs vies ...
... Voyageur, nomade, Abel, esprit libérateur :
Anti-matérialiste
la Loi te marginalise.

Maudites « églises ! »

Libertin, Libre-Penseur, Anti-conformiste, homme affranchi des Dogmes et


de leur pesanteur: sceptique, qu'importe ta vie dissolue ;
Sybarite, la décence indécente, la Liberté ton Absolu ! ...

P.S. :… On ne nait pas Libre, on le devient …


LIBERTE
... Plus que vivre : exister …
A ta vie donner un Sens

... Parce qu'à l'impossible : l'Homme est tenu ...


Un défi : une quête d'Absolu !!!

P.S. :… La Vie n’est qu’une longue suite d’Aventures


qui, du dépassement de soi, nos Modèles inaugurent
demandant des efforts d’un dur labeur à un gain d’Esprit
d’Ouverture !!!...
Remarques : … Ne Recherche que Toi-même :

« Ni Travail », « Ni Argent », « Ni Honneur » ;

Alors tu Ap-prendras qu’il faut parfois

Savoir se perdre, pour mieux se Re-trouver …


Connais-toi toi-même

Je faisais de ma vie une expérimentation


Je me cherchais.

A la question : « Qui suis-je ? ». je répondais

« Ce que je ne suis pas ! »

Par l'expérience : la découverte de soi.


Une prise de conscience : la Conscience de soi.
En un mot : l'-A-perception.

Une personnalité je dessinais.


Ainsi, de mon Orientation, plus finement, je répondais.
Question : « Où vais-je ? ».
Il s'agissait de me trouver.
Remarques :... Tout dans la Vie n'est qu'expérience ...
(Pratique, entraînement et habitude)

P. S. : …Force d’habitude, méfies toi qu’elle n’en devienne ton Maître


car de l’expérience tu tires 1 conviction
qui annihile toutes formes d’op-position
(et même des principes des Religions)
« On » ne peut te faire entendre Raison : pauvre CON !!! …

De l’Anesthésie de l’-A-perception
Symptomatologie

Seul, abandonné,
Délaissé à ma propre responsabilité que je ne savais assumer
Déprimé,
Je restais là à ne rien faire, oisif, rebelle à toute activité.

Ce que j'étais
Cet individu paumé,
Sans repères, ni direction,
A la dérive, égaré,
Faible, ignorant, crédule et manipulable,
En un mot : dés-orienté

L'Homme avait chuté !


A la société, j'étais in-adapté ...
REIFICATION

Remarques : ... lors ne reste plus rien


reste le corps et sa prostitution ...

De la paupérisation

P. S. … Qui comprennes dès lors que l’on devienne 1 Pute dans 1 Monde de Putes !!! …
Et que de cette Haine naissent les Révolutions …
Des paradis artificiels

Remarques :... de sa condition fuir.


De la misère, de l'ennui, de ses veines
frustrations, de ses désirs inassouvis.
D'où cet abandon : au monde de la nuit.

Night-club : Terre de tous les oublis.


Paradis ...
Remarques : … Entre l’Abstinence, le Cœur et le Sexe :

L’Humain se cherche

L’Humain se perd

Dans 1 équilibre précaire …


Remarques : …Tout ce que je savais : c’est que je ne savais plus !!! …
Socialement, je ne découvrais de moi –même que lacunes et faiblesses.
Or, que n'étais-je ? Si ce n'est cet individu paumé.

Je me constatais : moi-même et mon état.


Mes problèmes : j'analysais.
A la question : « Qui suis-je ? ». je répondais :
« Ce à quoi je crois ! »
Il s'agissait de définir ma position idéologique.
Il s'agissait de me définir.
Car l'Homme cherche à se position-ner.
Je me définissais : « Liberté »

Idéaliste, mes modèles et ma morale,


autant dire mes références, étaient « Libéral ».
Telle était la Tradition dans laquelle je m'inscrivais,
et que j'essayais de redéfinir historiquement.

Aristocrate et non oligarque


Entrepreneur et non spéculateur
Idéaliste, parce que Républicain.
Pluraliste, humaniste, laïc, réformateur.
... Comprendre la société qui était mienne
son fonctionnement, son système, ses idéologies dominantes, son ordre
social que je critiquais, me permettait de mieux me comprendre moi-même
(ma condition, mes propres faiblesses et souffrances, mon histoire, mon
exclusion, et à mes problèmes trouver solutions) Bref, de me situer en homme
révolté ...

L'homme, dit-on, se pose en s'op-posant.

L'identité naît de la différence.

Libertaire, anarchiste, révolutionnaire, résistant, réfractaire.

Regardez les, mes frères, porter haut au vent le drapeau noir des
forbans !

« ... Que le diable t'emporte, espèce de marionnette rampante,


qui accepte d'être gouverné par des lois faites par les riches ...
Qu'ils aillent au diable tous, et vous qui les servez « nigaud » sans
plus de cœur qu'un poulet.

Ils nous condamnent ces crapules alors que la seule différence entre nous,
c'est qu'ils volent les pauvres grâce à la Loi, et que nous pillons les riches
armés de notre seul courage.
Ne ferais-tu pas mieux d'être l'un des nôtres, plutôt que de lécher le Cul de ces
gredins pour avoir du Travail... »

Bel Ami
(P.S. : …Egalité de Droit : In-égalité de fait…)

De la Re-distribution des Richesses


Remarques : ... Prends tout ce que tu peux prendre
Ap-prends à dés-ap-prendre ...
Remarques : ... Fies toi à ton instinct,
il est celui de ta Survie ...
Remarques : ... Si tu ne peux faire avec,
alors fais sans !!! ...

Système « D »
Entre Croyance et incrédulité

Je dessinais une Alternative

Pro-position.
Je définissais un modèle idéal de société.
Je me définissais moi-même : de nouvelles identités.
Je dessinais des Modèles, des Personnalités, des Exemplarités.

Il s'agirait de me construire à l'image de ces Modèles.


De m'y identifier.
(ou lorsque l'homme de science, sur les chemins de la connaissance,
rencontre la Folie et court au Danger ...)
Fata morgana.
M'évadant de la réalité, comme d’1 Prophète l'Homme je
réinventais :
un Mythe, une Histoire réinterprétée.

Il s'agissait de me trouver.
Comédie. Commedia dell'arte
Celle qui te fait être plus que tu es
Du jeu des Apparences : la Honte des Origines
M'oublier, oublier, par le mensonge faire table rase du passé.

Comme un roi sans royaume : de son Destin se libérer.

De sa Condition fuir.

Une Histoire construire.

Seul maître de sa Destinée.


Faire de l'homme un Homme libre
Tel était l'objectif que je m `assignais.

A l'aventure, je m'abandon-nais.
Lointain azur ; sereine Liberté ...
Remarques : ...Ami(e), que n'oublies-tu ton passé
ton Avenir sera condamné ! ..
Remarques : ... Parce qu'il n'existe de Liberté
non éclairée des Lumières des savoirs de notre
temps.

Enseignement, éducation
Condition sine qua non de tout Affranchissement.

Auto-nomie : Auto-formation (aux droits, à la gestion etc.)

Libéral je m'affirme :
Parce que faire de l'Homme un Homme Libre,
un Entrepreneur,
C'est faire de l'Homme un Homme savant ...

(P. S. : …L’Homme ; par sa Vie, n’a Jamais Fini d’Ap-prendre…)


De la Société du Trop Plein

Remarques : … Or je savais que je n’aurais pas assez de Tout 1 Vie, pour me cultiver !!!

De sorte que, lorsque je lisais : j’oubliais

Car n’étant point moi-même un érudit

Lorsque je regarde le Ciel

Comme le commun des Mortels

Les pieds ancrés sur cette Terre

Le Savoir Univers-el me paraît à des années Lumières !!! …


Paris, le 7 Avril 2001
(de l'ère chrétienne )

Les Voies de la Raison (de l'Éducation)


Pro-positions
Quelques Valeurs pour un Monde Meilleur : Dé-centralisation et
Démocratie Participative
Réseaux Associatifs
(ou O.N.G.s)
De « contre » -POUVOIR ?
IDEOLOGIES

Humanisme Droits Humains Human Rights Watch


Amnesty international
Fédération Internationale
des Droits de l'Homme (F.I.D.H.)
Etc.

Humanitarisme Solidarité Inter-nationale ATD Quart-Monde


Restos du Coeur Etc.
et Tiers-Mondisme Médecins sans Frontières
Action contre la Faim/UNICEF
Terre des Hommes Etc.

Civisme Économie raisonnée ATTAC


Développement durable Confédération paysanne
Con-sommation citoyenne
Commerce équitable Produit max havelaard Etc

Écologisme protection de la Nature Greenpeace


et de l'environnement ou WWF Etc.

Indigénisme Droits des minorités et Survival Etc.


des peuples dit « primitifs »

Libéralisme Banque des « Pauvres » PlaNet Finance


Fond commun de placement Ethique Liberté Sans Frontières (L.S.F.)
Droits des citoyens Citizen-of-the-world
à la Supranationalité

(« PS » sympa-tisan, et « NON » partisan)


Remarques : ... Qui ne veut d'un Monde Meilleur,
héritera du pire des mondes …

(P.S. : … Les Utopistes naissent d’1 « petite » histoire : mais ils fondent la « Grande » :

De leur Mal-adie se guérit le corps social !!! …)


P. S. : … La priorité des pauvres n’est pas celle des riches
(des individus comme des Pays) dans un Monde
d’Iniquité, où la Morale ne peut s’imposer.
Car l’A-Normalité pour les uns est la Normalité pour
les autres,
et les maux des Uns ne sont pas les Maux des
Autres…

Mitsein
Homme, je me battais.

Mais, à l'échec, j'étais voué.


Et, de guerre lasse, j'abdiquais.

Car, voilà : Telle n’était pas Notre Société !!!

Injustice : regardes les hommes tombés.

Je n'avais plus rien à perdre


J'avais déjà tout perdu.

Machiavel, regardes : la réalité est immorale


L'Homme se résout au Mal.

Je me fourvoyais

Car la Morale est un luxe dans un monde de dés-espéré.

A rechercher les moyens, l'Homme en oublie la Fin.


Remarques: ... 1 Un-justice faite à un seul Homme
est une menace faite à l'Humanité toute entière ...

De la Justice ou du Chaos
FAIT DIVERS

Remarques : ... La justice des hommes n'est que le reflet de l'in-justice


sociale ...

Justice de droit : Un justice de fait

( P. S. : je ne connais de Justice qu'Immanente)


Remarques : ... dans une société permissive
où tout est permis,
la Morale ne connaît que le Droit pour seul repère ...
De l'lm-moralité et de la légalité
(ou de l'application des lois)
Remarques : ... Ne me parlez pas de citoyenneté,
parlez moi de Civisme
car les Affaires de la cité, je vous le dis,
ne sont qu'Affaires de Spécialistes ...

De l'Affairisme
Remarques : ... Dans une « république » de Vices,
La vertu est criminelle ...

Entre Perversion et subversion


(ou Conversion de toutes les Valeurs)

…Puisqu’il était réel, que depuis 1968, notre société avait connue
1 (R) évolution Nihiliste où tout avait été renversé.
D’1 point de vue morale : le « Mal » était rétribué plus que le
« Bien » (moins attractif). Faire scandale permettait de faire de
l’Argent. A la province, l’exploitation de son ignorance et de sa
bassesse, des plèbes la petitesse : à la capitale, 1 médiatisation
qui vous portait à la hauteur d’1 Elite qui n’en avait plus que le
nom, où la grandeur se payait cash (en papier- monnaie)…
Nous n’attendions plus que Babylone s’effondre.
De l'exil

Parce qu'il existera toujours 2 France :

La France de Londres, et la france de vichy


La France de la Résistance, et celle du camp de drancy
Une France Libérale et Progressiste : une france réactionnaire et raciste
La France des suspects : la france des milices

Pour un état providence

( P.S. : … « Bien » Etrange pays que ce pays « Maudit » où :


La Défaite est Glorieuse, la Victoire odieuse …
Et qui, à ses dépends, toujours lent et interventionniste
Anime la flamme rebelle des citoyens libéralistes
pour revendiquer, à court terme, des déréglementations
contre 1 vision à long terme d’1 Etat-Nation au nombre de leurs intervenants
des lourdeurs de son administration…)
Remarques : ... que ma « Folie » me préserve de l'état,
et de ses valets asservis.
A ceux qui auront su dire « NON »
Je rends Hommage ...

( PS. : ... parce que, si nul n'est censé ignoré la loi,

Seul l’état peut la violée ! …)

Service « Secret »
PLOUTOCRATIE

Remarques : … Aux Hommes de POUVOIR : L’Argent

Aux Peuples : le PRIX des Guerres et du Sang …

(P.S. : … « Blanc » Bonnet, Bonnet « Blanc » …)

… Malheureusement, Fallait t-il Con-patir pour ces esclaves ? :

Certes NON.

Car LAMBDA est 1 CON !!!

Il préfère se « divertir » : Tout Heureux qu’il est du joug de ses « Chaines »


desquelles il ne voudrait pas se départir …

Alors, con-tinuons ainsi : … à les avilir !!! …


Remarques : … Si 1 Guerre vient à se déclarer, et que tu veux connaître
les Auteurs d’1 tel Crime, analyse les Cours Boursiers…

… En découvrant ceux qui s’enrichissent, tu pourras alors dé-


chiffré ce que jusqu’alors tu ignorais : les coupables n’étaient
pas ceux qu’on t’indiquait, mais bien plutôt les « financiers »
car, « en vérité », l’Economie fait la politique, et non la
Politique, l’économie …
De l’Origine et des Fondements de l’Inégalité parmi les Hommes

Guerre Idéologique : Impérialisme et « Néo »-Colonisation Inter-nationale

(cf. Ethnocentrisme) « A Qui la Victoire ? »

Structure des POUVOIRS ETATIQUES (Etats-Nations)


(Par ordre d’Importance)

A- Les POUVOIRS de « l’OMBRE » (« occultes » ou « officieux ») adoptant 1 Vision à


Long Terme : Super-Structure Etatique (Classe Dirigeante ou Elite oligarchique)

1- POUVOIR MILITAIRE : (« Ministère de la Défense ») et Secrets d’Etats : Pouvoir


décisionnel

Manichéisme (Guerre Permanente : lutte entre le « Bien » - Pays « Amis » « Alliés ou


Intermédiaires » (Pro-IDEOLOGIQUE) et le « Mal » - Pays « Ennemis » Cibles (Anti-
IDÉOLOGIQUE)

Machiavélisme (ici la Fin justifie Tous les Moyens au mépris des Lois et du Droit
National ou Inter-National) selon la formule « Fait aux autres ce que tu ne voudrais pas que
l’on te fasse. »)

Les Services de Renseignements Militaires : a- Espionnage ( « Sécurité » extérieure)

b- Contre-Espionnage (« Sécurité » Intérieure)

1-1 Renseignements Humains Traditionnels Militaires ou Civils : Technique d’infiltration,


« Survie » en MILIEU « Hostile », Surveillance de Terrain.

Analyse des Points de Vues des Informateurs Civils (Voyageurs d’Affaires, Touristes ou
Réfugiés Politiques etc.)

Opérations Psychologiques

Cf. Sciences Humaines : Anthropologie de l’ A-perception / Ethnologie

Sciences Sociales : Sociologie / Sciences Juridiques et Politiques (Géopolitiques)

Objectifs : Anticipation et Prévention des Actions ou Ré-action de « l’Ennemi »


1-2 Renseignements Electroniques : a- Interception des Signaux de Communication
(« Téléphoniques, Informatiques » – cf. Internet, téléphones ou ordinateurs dotés de « Clipper
Chip » ou « Puces Pirates » - Radios, Télégraphiques etc.)

cf. Science de l’Information et de la Communication : Informatique

(Hackers –Cryptologie CODE)

Intelligence Artificielle : Agents Intelligents (Traque automatique de données stratégiques.)

b- Interception de signaux Electro-magnétiques


hors-communication

Renseignements Télémétriques ou Electroniques (cf. G. P. S.) Signaux Radars

Par Capteurs Aériens (Avions, Drones, Satellites Militaires ou civils – « Mondio-Visions »),
Terrestres (Stations d’Interceptions) ou Maritimes.

Objectifs : Brouillage des émetteurs ou récepteurs « Ennemis. »

1-3 Renseignements Images : Visuel, Photographique (Cartographie), Radar (Cible Mouvante),


Infrarouge (Corps Chauds et Visions Nocturnes).

1-4 Renseignements Techniques : Espionnage Industriel et Scientifique – Technologie émergeante.

1-5 Renseignements de Mesures et de Signatures en Temps Réel : Capteurs Radars, Lasers,


Electro-Optiques Passifs, Infrarouges, Acoustiques, Sismiques, Magnétiques, Détecteurs de
Radiations, utilisés par les Forces Spéciales.

1-6 Forces Spéciales : Actions dites de « Normalisation » (Mesures dites « Spéciales », Droit du
plus Fort – Darwinisme Social : Activités Criminelles et Terrorisme d’Etat – Opérations
Clandestines classées « Secret Défense » -

a- Activités « illégales »

Utilisation de Réseaux Mafieux ou Para-Militaires à


des Fins de dé-stabilisation (Technique du Chaos).

Enlèvement et Liquidation de Personnes dites


« Suspectes » (Assassinats Ciblés)

Sabotages

b- Crimes Contre l’Humanité :

Escadrons de la Mort

Génocides

Tortures

Répressions
2- POUVOIR EXECUTIF : Présidence (et Fonds Secrets)

Gouvernement et Ministères Technocratiques

(Par ordre de Priorité)

a- Ministère des Affaires Etrangères (Ambassades et


Diplomatie) : Financements d’Op-posants (Corruption)
par Fonds Secrets – Coups d’Etat contre les
Gouvernements « Ennemis »/ Soutien à des dictatures
Militaires

Objectifs Imposer son Modèle Institutionnel


Cf. Sciences Sociales : Sciences Politiques (Géopolitique)

b- Ministère de la Communication et de la Coopération :


Services de Presse des différents Ministères
(Propagande d’Etat – Dé-information, Censure,
Manipulation Médiatique)

c- Ministère de l’Intérieur (Sûreté National)

Renseignements Généraux : Police Politique (Maintien


de l’Ordre Public et Moral dit « Démocratique » : vers 1
Société Carcérale.)

Cf. Action dite de Normalisation : « la « Démocratie » s’arrête là ou commence la raison


d’Etat. »

Interventionnisme (« Droit » d’Ingérence).


3- POUVOIR ECONOMIQUE

Expansionnisme : nécessaire au maintien de la Stabilité du Consensus Social et Politique.


(Guerre Economique : défense des Intérêts Stratégiques des Multi-NATIONALES du secteur dit
« Privé » contre les concurrents « rivaux » ou « dé-loyaux » - Veille)

Intelligence Economique : Espionnage Industriel, Technologique ou Scientifique.

Agence de Renseignement « Privée », Société « Privée » de Sécurité, Mercenariat

Cabinet de Relations Publiques et de Communication (Lobbying) : Réseaux d’Influence et Industrie


du Mensonge

Réseaux Bancaires Inter-National et Succursale Offshore (Paradis Fiscaux)

Couverture Commerciale civile : Affairistes « Mafieux » Infiltrés – Montage par Société Ecran à
des Fins de financements « Occultes » : Corruption, Pot-de-Vin, Trafic d’influence, provenant de
l’Argent de la Drogue, des ventes d’Armes ou de Matières Nucléaires, de trafic d’êtres Humains,
de fausses Monnaies Etc. (Blanchiment))

Opportunisme
Objectifs : Imposer son Modèle Economique de l’Extérieur sous forme d’Exportation de Bien
d’Equipement ou de Consommation et de transfert Technologique par accaparation du « Bien »
Public à des Fins Politico Stratégique – Dé-stabilisation d’1 pays « Tiers » concurrent (Krack
boursier : Crise Economique, dévaluation, balance Commerciale déficitaire, hausse des Prix,
Licenciements, Purges, Chômage, Conflits Sociaux, Grèves etc.)

Résultats : chute des Gouvernements Ennemis (Mise sous Tutelle).

Disparition de la « Concurrence »

Accaparation et exploitation des Richesses ou des Ressources (Humaines ou Matérielles).


De l’Anesthésie de l’-a-perception

B-Les POUVOIRS DE « LUMIERE » (« Visibles » ou « Officielles » adoptant une Vision à


Court Terme : Infra-Structure Etatique (« contre »-POUVOIR de Mise en Scène et d’Illusion
Démocratique : FATA MORGANA)).

Cf. Sciences Humaines : Anthropologie de l’-a-perception

4- POUVOIR MEDIATIQUE : « Ministère de la Communication et de l’Education » - Langues


Mortes/Langues Vivantes.

Confort-misme (Guerre Idéologique : « Doubles » Discours de Consensus autour des


Idéologies de justification et de leur Mission civilisatrice légitimant l’Impérialisme Etatique – Pensée
Unique, Auto-Censure, Omerta Etc.)

- Pacifisme : pour la Paix, l’Un-ité et la Stabilité


- Conservatisme : pour le Maintien de l’Ordre et de la Sécurité sociale, politique et Morale
- Hygiénisme : pour la Santé et la Propreté Publique
- Libéralisme Politique de « Droits » : pour les Libertés dites « Démocratiques » -
( Démocratie d’Opinion , « Liberté » d’Expression, de Pensées ou de Mouvements Etc.)
- Humanisme : pour l’ « Impôt-sition » de la Morale des Droits de l’Homme.
- Altruisme : Discours de Con-passion pour les Miséreux.
- Egalitarisme de « Droits » : pour l’ « Egalité » des chances, la justice sociale, politique,
raciale – intégration par le pouvoir Ethniquement « Pur »- économique (pour une Société de
con-sommation et de « Plein » Emploi.)
- Etc.

Et Opérations de Con-ditionnement Psychologique par la Mystification ou le Discrédit à


Court Terme (Propagande contre le « Mal »)

- Lutte contre les guerres (Inter-position : cf. Coups d’Etat)


- Lutte contre l’armement et la prolifération Nucléaire
- Lutte contre les Dé-sordres, le Chaos ou l’In-sécurité : Traque des délinquants et criminels de
Droit Commun (Activistes, Op-posants, Résistants subversifs etc., Auteurs ou Acteurs de
guérillas « Vandales », au sein de la jungle – « Urbaine »)
- Lutte contre les Victimes atteintes de Maladies et de Troubles Physiques ou Mentaux :
éléments pathogènes ou « Drogués ».
- Lutte contre les Discours écrits ou oraux, Politiques ou Artistiques etc. considérés comme
excessifs, extrêmes ou violents.
- Lutte contre les Victimes d’In-égalités, d’in-justices ou de précarités, con-Damnés par leurs
Souffrances à l’ « Underground » : exclus ou Pauvres, ségrégés, Marginalisés ou opprimés.
Pressions Economiques : Concentration- vers 1 Coups d’Etat médiatique : groupe de Mass
média – Presse : Journaux, Revues etc.- Chaînes de Télé-Visions Privées ou Publiques, Radio-
diffusion.

L’information comme produit de con-sommation et de « divertissement » à sensation à des Fins de


propagandes Publicitaires (Prosélytisme).

Journalistes « Indépendants » « Sélectionnés » et « Accrédités » ou « Infiltrés » auprès des


Ministères.

Monopole d’Etat (Contrôle de l’Information via les Agences de Presses).

Artiste comique et Intellectuel etc. « Bien »-Pensant, et autre démagogue du théâtre médiatique
étiqueté, instrumentalisé, Corrompu ou Corrupteur.

Vidéo-politique : Télé-Populisme (Démo-cratie d’opinion : Media-cratie ou Medio-cratie)

Objectifs : des Spectateurs Electeurs LAMBDA anesthésiés (cf. Je-m’en-Fou-tisme).

5- POUVOIR LEGISLATIF : Parlement ou Congrès

« Pour » 1 Etat de « Droits » Formels Abstraits, Universels dit « Démocratique » (Promesses de


« Respect » des Lois et des Législations de protections des Libertés Civiles Fondamentales et des
Droits de l’Homme).

« contre »-POUVOIR : Commission d’Enquête Parlementaire

Parlementarisme : « Démocratie » représentative à scrutins majoritaires (et NON


Proportionnel)- Pays Légal.

Or lutte contre les Dissidences Subversives, les expressions « In-fidèles » d’Op-position dites
« Critiques » ou Hérétiques et à ce titre « Diabolisées » (délits d’Opinion, Chantages, infiltration ou
instrumentalisation).

1 Etat structuré juridiquement par des Lois faites de papier, comme d’1 colosse aux pieds d’argile,
que la Technique ne pourrait sauver d’une faiblesse constatée aux citoyens dé-responsabilisés.

6- POUVOIR JUDICIAIRE : (« Ministère de la Justice » - Prescription, Amnistie, Impunité.)

Stabilité fondée sur le Droit (Concept de « Force Légitime ») selon la célèbre formule :

Qui « Tue un Homme, est 1 assassin »,

Qui « Tue des Millions d’Hommes », est un Conquérant

Qui « Les Tue Tous », est un Dieu.

7- POUVOIR ASSOCIATIF

O.N.G.s ou associations Humanitaires, caritatives, Religieuses, Politiques, Sectaires, Syndicales,


Etudiantes, Scientifiques ou Culturelles etc. de proximité et de terrain, Groupes de Pression
Subventionnés ou non par l’Etat, capables par leurs Réseaux, de servir d’Intermédiaire ou de
couverture à des Services ou Organisations de Renseignement (Infiltration) ou de Recrutement
(Agent Double).

(P.S. : … « Ennemis » d’Hier : « Alliés » d’Aujourd’hui …)


« PAX » AMERICANA

Une société sous surveillance : une société convalescente ?


(Grandeur et Décadence de l'empire romain)
P. S. : … Les Empires ne meurent pas par le Glaive mais par les Idées !!! …

Modèle Américain
Du
(et de la Modernisation : Inter-Nationalisation,standardisation
(confer : Normalisation), tertiarisation, urbanisation,
optimisation, civilisation post-industrielle etc.)
Néo-capitalisme Spéculatif et Fictif (Impérialisme Financier, Productivisme,
Propagandisme, Optimisme), Libre-Echangisme Mondial, Ultralibéralisme
(Laxisme), Utilitarisme, affairisme, Opportunisme, Machiavélisme,
Arrivisme, Individualisme, (Egoïsme, je-m’en-Fou-tisme, Narcissisme,
Jeunisme), Darwinisme social, Empirisme, Immanentisme, Post-
Matérialisme, Rationalisme, Universalisme, Scientisme, Futurisme,
Progressisme (Projet Prométhéen), Humanitarisme, Oecuménisme,
Fédéralisme centralisateur, Cosmopolitisme, Féminisme, Hédonisme
(Tourisme) etc. … :

telles étaient les idéologies, les philosophies et la morale dominantes de la


société gouvernante, (classe dirigeante : super-structure ou
techno-structure oligarchique) qui conditionnaient la réalité sociale,
ma réalité, depuis la (R)évolution nihiliste des années 60 - « contre »-
culture subversive - des modes de pensée et de représentation
collective dite Post-Modernité (ou Idéologies de la Mode Achevée
d’1 Monde fait d’Illusions, d’Apparences, de Vide autour d’une
« Haute » Bourgeoisie.)

Il s'agissait pour moi


par l'éducation et la formation (ou l'auto-formation)
d'intégrer cette Culture et cette Mythologie Contemporaine
qui devait désormais m'influencer.

Car par la Culture, l'individu s'assimile à la collectivité qui devient sienne.


Et fait de lui ce qu'il est.

Il s’agissait pour moi, à nouveau, de m’exiler !!!


A la société, à ma société, à mon environnement,
il s'agissait de m'adapter.

De mon rapport au(x) monde(s), au(x) monde(s)


qui étaient le(s) mien(s),
(à ma société, à la société de mes contemporains),
de son observation, je tirais des réflexions
(leçons de vie : enseignement).
sur la réalité de notre société et de son fonctionnement
(sa Culture, ses idéologies, philosophies, modèles et valeurs dominantes ) :
leçons d'un certain réalisme pragmatique.

Un Savoir j'acquérais.
Par la force des choses, une certaine vision du monde j'adoptais.
Comment me comporter ?
Comment devais-je agir ?
Autant dire, à la société m'adapter
pour réussir !

Une recherche d'efficacité


(non plus chercher mais trouver!)

Il s'agissait de m'en sortir…


Remarques : ... les études ne permettent pas de s'en sortir
mais de comprendre pourquoi on ne s'en sort pas ...
Entrisme ? (Du Philistin à l'Honnête Homme ?)

Or, ce que je devais être:


à l'heure de la MONDIALISATION,
socialement :
Un Global leader.
Un Winner : homme d'affaires, raider. (à l’International, et dans l’oubli
du provincial)
Exploiteur plutôt qu'exploité (ouvrier ou salarié Aliéné),
Oppresseur plutôt qu’opprimé
Violent plutôt que Violé
Possédant plutôt que « possédé »
Dominant plutôt que dominé,
Persécuteur plutôt que persécuté
Savant plutôt qu'ignorant,
Bref, un maître et non un esclave.

Comment devais-je me comporter ?


en Homme fort.
Devenir cet homme conquérant, sans peur, déployé vers l'extérieur,
agressif, in-dépendent, séducteur. Un homme volontaire, déterminé,
actif, Je-m'en-foutiste, autoritaire, opportuniste, A-moraliste,
sceptique, égoïste et réaliste.

En un mot : Antéchrist
(car le « diable » existe : je l'ai rencontré)

Et, puisque force naît de conviction


un rhéteur, comme de ces sophistes
fermes dans leur position.

Un homme orienté, organisé par objectifs, planificateur, au discours


cohérent, à l'esprit calculateur, un homme rationnel, comme de ces
gestion-naires : calme, Stoïque et manipulateur.

En un mot : un Surhomme.
Car l'Homme est un Loup pour l'Homme
Remarques : … Celui qui naît Maître, le deviens :

Et se con-fronte à l’Adversité de son Destin ! …

… Celui qui naît esclave, le demeure :

Et restera sa petite vie durant, empli

de Haine et de Ran-cœur face à son sort !…

Des Anti-gones

(P.S. : … Du Haut des Monts de l’Olympe, les Dieux jouent en riant


aux dés, s’amusant des bas conflits de l’Humanité …)

… Mais parfois l’esclave reprend ses Droits, il se rebelle


car on ne peut aider le gens contre eux même
Dés lors le Moi s’affirme, et l’esclave devient Roi
Et fait de ses faiblesses 1 force (dans la durée)
Devenant alors, un modèle (comme le Christ en croix) pour la postérité
La Violence change de côté : d’exploiteur à exploité
Du Bon comme du mauvais : Faux Héros de bande dessiné…
Remarques : ... Parce que l'existence précède l'essence,
tout dans la Vie, n'est que Volonté de Puissance ...
Remarques : ... ce qui est dit dans le fond ,
n'a que peu d'importance.
La façon de dire une chose
importe plus que ce que l'on en dit ...

Force naît de conviction, dans 1 Monde fait d’illusions


Remarques : ... Les discours comme les paroles
Les choses et les Hommes,
N'ont d'importance que pour autant
Qu' « on » leur en accorde ...

(Du je m'en-fou-tisme)

P.S. :… Les Critiques n’existent que si on les écoute…


Moralité : saches toujours à qui tu as af-faire
car les propos d’1 Tiers
ne sont pertinents (quelque soit son rang)
que pour autant que de leur pouvoir d’apparence
tu n’en accordes Toi-même 1 Importance.
A leur écoute saches garder toute ta Distance
de leur IN-CON-SCIENCE déstabilisante : tu conserveras toute ta Puissance !!!
... Ecartes toi de ce qui te rend faible ! ...
Fata Morgana
Mais voilà,
Tout cela n'était que Rêve de Grandeur
(Or la Grandeur n'est plus, et je me morfonds)
… Nous sommes tous devenus des Rêveurs dont les rêves se sont évaporés !!! …
« Dieu est Mort » (Paraît-il ?) Dé-sacralisé. Il ne nous reste plus Rien à « espérer. »
Mais, voilà nous n’avons retrouvé que quelques indices : … Alors que fait la police ?
… Fort Heureusement « les Divines » caméras sont là pour les remplacer !!! : Vive la
Télé-« Réalité » !!!
Le monde d’ici-bas, depuis la Modernité, nous est devenu plus attractif que celui de
l’Au-delà. Dès lors, les Souffrances des Hommes n’ont plus trouvées de Sens pour
s’expliquer. Dieu est mort, je vous le dis ? Dès lors, à quand les nouveaux Sauveurs
d’1 Humanité abandonnée ? Dès lors, pour quelle Idéologie lutter ? D’autres Lois sont
venues à les remplacer ? L’Esprit des Livres Saints n’était-il Divin que pour le temps
qu’on les enseignait par la Force et la Foi ? Alors, que Dieu était-il ? : 1 Livre, 1 Livre
d’Espérance, 1 Livre Saint, 1 « CODE » sacralisé, une législation spirituelle que la
Modernité, avec le temps, avait profanée !!! D’1 tradition niée par la dés-obeissance et
l’infidélité ?

Les Hommes auraient donc perdu la « Raison » :


Tout n’était que Mensonge et MANIPULATION !!!

Les « Lumières » ont fait place aux Ténèbres


Obscure clarté : Rien ne reste plus, que cette pathétique Médiocrité !!!
Mort est l'homme d'affaires : l'homme d'affaires « éclairé »
qui a su par l’ALIMENTAIRE remplacer les préoccupations de la Cité
d’1 société de con-sommation pour toute Normalité !!!

L’In-con-science est venu l’Habité !!!

Ecoutez-les ces POLITIQUES inféodés à 1 Discours réduit à la Vacuité :


« Soyez en sûr, nous sommes là pour vous gérer : Nul dés-sordre, Nulle In-
stabilité, Soyez en rassuré : le Monde est sûr, à qui sait le Maîtriser !!! »
… Ainsi, voilà quelle était la Parole de ces nouveaux disciples partisans,
« promoteurs » d’1 Libéralisme Economique In-déterministe de faits au jour de
la grande heure de la Globalisation …
Remarques : ... Celui qui ne possède rien,
n'est « possédé » par rien ...

(P. S. : ... l'Homme « pauvre » ne sait pas qu'il est immensément « riche »

dès lors qu’il n’essaie pas de s’ap-proprier ce qui disparaitra bientôt

… Car, la seule « véritable » Richesse est celle du Cœur,

c’est-à-dire la Noblesse du Sang,

et de la « Fiert » Education …)
Entre Fantasme et Réalité

A vivre dans ce monde imaginaire : je me perdais


Celui qui essaie d'être plus qu'il est
Centaures : un global leader, un Chevalier sans peur, un Seigneur.
Mais voilà : je n'étais peut-être, tout simplement pas à la
hauteur ; (looser ou Joker ?)... Dans 1 Monde fait pour les Spéculateurs.
Loin de ma nature, je me fourvoyais : Autour de Moi, je voyais l’Univers
s’effondrer !!! Les Traditions et leur Univers fait de Diversité n’étaient plus que du
folklore « Reserv-és » à des touristes privilégiés, ce qui devait les préserver d’une
inéluctable disparition, du sceau de la Modernité !!! Dès lors, lorsque je regardais
l’histoire de ma civilisation, j’avais honte d’être un homme blanc, descendant des
conquistadors et des colonisateurs qui ont avec le temps et leur « Mission », en
moins d’1 génération, envahis, convertis à leur propre modèle et à leur propre vision,
détruits et réduit en esclavage, puis à la pauvreté par acculturation, en 1 mot, avilis
et spoliés la plus part des peuples de notre Univers qui avaient su conserver la
Noblesse et la Fierté de leur valeurs traditionnelles, que nous avons depuis bien
longtemps dénigré, et qui aujourd’hui ont été assimilé, intégré par force, puis dans les
derniers avatar de la Mondialisation, métissé. Aujourd’hui voilà, comme notre
Nature, tout est perdu et brûlé pour quelques « guinées » comme l’ont été les
librairies d’Alexandrie. Seul ne reste que la misère de nos musées pour conserver
l’inexpliqué. Je constatais que la Richesse n’était décidemment pas dans le bien
matériel mais dans l’Homme !!!
Mais voilà, comment lutter ?

Aussi « bien » voilà en Moi ce Mal, ce Mal-être, cette Maladie


Entre Folie et Barbarie
Qu'était je devenu ?
si ce n'est cet Homme que finalement l'on fuit.

Tout cela en valait-il la peine ?

(Même si ce qui nous fait Mal nous instruits?)


remarques : … Je fus libéré du « Mal »

le jour où je compris

qu’il n’était pas le mien

mais celui des Autres ….

P. S. :…Le Mal des Autres nous soulage …

Etranges Remarques : Ne viens pas en aide aux gens


lorsqu’ ils se noient car c’est toi-même qui finira sur la croix.

De l’indifférence
Remarques :... « Vous » me dites « Tenir! » mais voilà
` « Moi » je ne tiens à « Rien » ...

P. S. :... n'attends, Jamais : « Rien », … « De Personne » ...


(A chacun sa Vie ; A chacun ses Problèmes.
A tout Problème ; sa Solution, selon sa Position !!! )
Aussi Bien : ne rien changer. Après tout, « le monde est ce qu'il est » : il s'agit de s'y
adapter ou, au pire, de s'y confort-mer ?

Tel était là le principe de réalité : Obéir aux Structures de la société, comme la


majorité des individus aliénés. Préféré Subir les ordres, même les plus infâmes, des
gouvernants aux régimes autoritaires, plutôt que de risquer les blâmes d’1 société
plongée dans un chaos Dés-ordonnée à la PEUR de nouvelles guerres (civiles ou
militaires).

Au moins, lui disait-elle « Auras-tu essayé d’éveil-ler 1 jeunesse dés-espérée aux


chemins de la LIBERTE !!! »
C’était là abandonné toute idée révolutionnaire, car les Damnés de cette Terre n’ont
plus aucun courage pour sortir de leur cave les guillotines des Lumières ; qui avaient
su couper les têtes de leur Dirigeants spoliataires !!! Le Capitalisme ne pouvait-être
réformé : le « Bien » public sombrait au « Profit » du « Bien » privé.
Il fallait se rendre à l’évidence : il y avait ce que l’on pouvait faire et ce que l’on était
capable de faire (même dans l’adversité) !!! Seul les héros ne meurent ou ne
vieillissent jamais…

(R)évolution Zen ?

-Les Voies du Renoncement : de l'A-Paix-sement

[Donner du temps au temps : pour une VISION à long terme]


Alors, sois toi-même : deviens ce que tu es car être soi-même c’est prôner la
Liberté
Juste quelqu'un de « Bien » : un homme, sans grand destin, de ces héros du
quotidien ...
A I'Ecoute des Femmes, au Soleil de ta vie, A la Mère Nature, apaiser les maux
et les veines Folies.
Il s'agissait pour moi de retrouver cette simplicité, ce calme, des braves gens et de leur
quotidienneté, cette Simplicité qui nous fait être au plus près de nos passions et aspirations :
de la nature profonde de notre personnalité.

Remarques : … En 1 autre siècle,


En 1 autre temps,
J’eus été vieux et maladif :
A 30 ans !!! …
Remarques : ... Alors ouvrez des Hôpitaux !!!,
et vous fermerez des Prisons ...

… Car Nul ne s’a-percois du nombre de Malades


in-conscients qui hantent nos villes, d’1 société malade et
partant dangereuse, car trop prompt aux soins, dont les
traumatismes demandent du temps à se guérir dans 1
société par trop Futuriste.

Or nos civilisations occidentales préfèrent guérir les effets


que prévenir les causes (de la police aux sapeurs
pompiers) Ce qui fait du « Mal », 1 Mal-adie à Prospérité.
On nous conte que seul l’individu peut se sauver de lui-
même et il serait vain de vouloir le guérir contre sa
volonté (et cela jusqu’au suicide ou à la Mort.)
Tout comme le Libéralisme économique, le libéralisme
politique compte ses Morts !!! (Dans la résignation)…
… Dès lors comprennes les guerres et le développement de
la Violence dans des drames individuels ou collectifs…
Médecine
(Par delà le « Bien » et le « Mal »)
Il s'agissait de me retrouver
Par le Langage, la Parole, la Communication et le Dialogue.
Par l'expression de mes « Mal »-aises
(et leur Verbalisation comme Discours oral ou écrit) :
Changer de VISION vis-à-vis d'Autrui.
Trouver une Aide , un soutien, une Thérapie.
Malade IN-CONSCIENT (car la Maladie psychiatrique est
Transmissible, paradoxalement)

Par la Psychiatrie : un retour aux Origines


De mes traumatismes et de mon passé.

[Passion/Pathos/Pathologie : Trouble Bipolaire (Psychose maniaco-dépressive)]

Comme il en allait de même, des signes ou des symboles dont, j’avais été
toute mon enfance cerné, et propre à ma Destiné bien étrange,
représentations ou croyances matérielles ou imaginaires qui bien que
conventionnelles et sans valeur en soi (voir les idéologie de notre Mode-rnité),
suivant mon degré de sensibilité subjective et de ma Foi, prêtaient à des
interprétations hasardeuses, plus ou moins fallacieuses, car pathologiques et
délirantes.
Alors Hasard ou destiné ? et pourtant : Rien de tout cela.
Du symbolisme
Aussi « Bien » se guérir ?

Se ré-insérer ? : MON CUL !!!

NON pas a-social mais dé-socialisé !!! car :


« Plus l’intelligence est développée, plus le cerveau est mis en activité,
plus la monomanie est à « craindre »

Mais voilà pour qui ? … « car il n’est point de Progrès dans les
Sciences, d’Inventions dans les Arts, d’Innovations importantes qui
n’est servi de causes à la monomanie »

Esquirol, des Maladies Mentales


PSYCHOTHERAPIE COGNITIVE
(Traitement par le Langage Verbal de la Conversion de nos Pensées et de nos Croyances Pathogènes)

( R ) évolution Copernicienne
Raison PRATIQUE (du Jugement ETHIQUE)

Vision du monde

‫ײ‬
CHANGES: et le Monde changera!"

MITSEIN
Parce que I’Homme fait le monde à son image
et que de son « BIEN »-ETRE en dépend la Bonté
Par ta Vie devenir meilleur
Parce que l'Honnête Homme n'est réellement jugé
que sur ses actes, et non sur sa volonté !
(et que nos écrits, tout comme nos Paroles, ne sont que Littérature)

Juges des Hommes comme de toi-même


Non, au discours de leurs intentions,
mais à la résistance de leurs actes

Regardes les souffrir, supporter le Martyr,


endurer l'adversité, la misère, la violence,
ou la privation de liberté ...

Car, je te le dis, de l'épreuve seulement

se paie le PRIX de la Connaissance ...

(P.S. : … la Route est longue ; mais la Gloire faite de Beauté !!!…)


Remarques : … C’est qu’il faut éconduire la folie
que le MANQUE anime,
pour retrouver 1 « Bien »- être que
la Morale réprouve.
Donnons par exemple la Morale judéo-chrétienne qui,
comme d’autres religions ou philosophies,
ont apportées des Réponses comme solutions
au « Mal »-être de leurs sympathisants.
Tout n’était que Destin. D’1 « Mal » naissait 1 « Bien »
comme lorsque votre vie est tourmentée, troublée par
la tempête des Maux et des « Mal »-adies,
de votre pauvre petite histoire qui n’espère qu’un espoir
pour entre-VOIR lorsque le « Mal » est trop fort
1 appel au(x) Dieu(x) créateur. Du chaos 1 ordre cosmique,
De la souffrance : la compréhension d’1 réalité inique.
Et puis, après tout, prenons en le parti d’en rire :
Où lorsque tout va « Mal », tout ne peut aller que « Bien »
en espérant qu’en fin de Vie, on ne regrette pas notre
existence :

« qu’as-tu fais de ta Vie ? »

pour seule réponse donnée :

« Je l’ai ratée !!!! … »

Décidément Dure est le constat de la Réalité


Remarques : ... je ne connais d'Universel
que la Souffrance ...

Du droit et de l'in-équité
Remarques : ... IL faut avoir beaucoup vécu
il faut avoir beaucoup souffert pour comprendre la
vertu
d'un Amour sincère ...

De l'Amitié
Pour une philosophie de l'Un-différence

Vivre ma différence Dandy dans l'Un-différence.

(Comme du Droit à la Différence)

Faire de ma vie une oeuvre d'art,


pour peut-être répondre,
par l'Amour et la Reconnaissance,
à cette profonde souffrance
l'abandon de mon Enfance
car « enfant » je suis, je reste et je demeurai ...

Du Questionnement Méta-physique

Pour une philosophie du Bonheur simple

(P. S. : … Si votre enfant est « Perturbé » : laissez le s’exprimer !!! …)


Remarques : ... Entre le choix de la « Raison »
et celui de la « Passion »
Prends le parti du Bonheur
C'est-à-dire celui du risque et de la « Passion »
qui guidera ton Coeur ...

(P.S. : … Fais ce qui Te Plait …)


Remarques : …Vivre intensément c’est se confronter à court terme à la
maladie et à la mort sans regret ni remord.
Mais voilà, lorsque vient le jour du jugement dernier, se
dévoile la peur de ces excès, et la solitude de la
marginalité.
Fallait-il vivre plus raisonnablement ?
Et plus longtemps ?
Une seule réponse : la mort, la souffrance, les
pathologies sont des maux égaux pour tous comme
d’Autrui…
Si…

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie


Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir
Ou, perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans cesser d'être fou d'amour
Si tu peux être fort, sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour
Pourtant lutter et te défendre

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles


Travesties par des gueux pour exciter des sots
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître


Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant
Si tu peux rencontrer Triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront
Alors les Rois, Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un Homme, mon fils
Rudyard Kipling (Angleterre 1865-1936)
ANNEXE
Christopher B. de Centaures BIOGRAPHIE

80, rue Legendre


75017 PARIS
Télécopie: + 33 (0) 1 42 63 26 20
Email : cb_de_çentaures@yahoo.com
27 ans, célibataire, D.O.M.
Mobilité Internationale, Permis B

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
2001 Agent Artistique / Agent de photographes de Mode et de Beauté
• Prospection et ciblage de clientèle : - Agence de Publicité
- Edito
-Bureau de presse
-Maison de couture
- Maison de Disques
• Production
-Réalisation de devis, Négociation, Suivi
-Casting Director : scouting
PROJET D'ENTREPRISE : création du 1e' Salon International de la photographie de mode (exposition « Snapshot »)

1995-1999 Agent d'Affaires international free lance

(et au-delà)
COMPETENCES

• Gestion d'affaires (communication B. to B., Intermédiation, Prospection, Recherche de Partenariat,


Négociation, suivi, veille)
• Relations Publiques (lobbying)
• Gestion de Projet (Etude, Conception, Planification, Aide à la décision)
• Gestion et Promotion de solutions personnalisées (communication Marques, produits, services)
• Optimisation du Capital image

Entre Autre Mission Ponctuelle :

1999 Conclusion des investigations conduites au sujet du Programme d'investissement sécurisé par
Prime Bank Garantee (P. B.G.) dénommé « Geneva Program », après procédure de vérification
des institutions bancaires et financières internationales impliquées (cf. : « An update of Prime
Bank Instrument Frauds » du bureau de la Chambre de commerce Internationale contre le
Crime commercial).

Fond Commun de Placement Offshore


Marchés de Futures : - Trading sur Indice CAC 40
- Sp 500 USD/DM USD/FRF
- French Notionnel 10 years Bond
• Prospection et ciblage d'une clientèle internationale haut de gamme
• Conseil et suivi auprès d'une clientèle ciblée

PROJET D'ENTREPRISE : création d'une société de gestion


(courtage, conseil financier, expertise) Projet EQUITE
Prospection de biens immobiliers (location/Achat) pour une clientèle Sélective originaire du Moyen-Orient
Courtage en collaboration avec la société de joaillerie VASSORT pour la vente de trésor archéologique « Isabella
Emerald Treasure »
Société mandataire : CARIBBEAN ENTREPRISE Florida U.S.A.
1995 Direction de Projet en collaboration avec la société C.B.I.M.
PROJET D'ENTREPRISE : création d'une société de prestation de services haut de gamme dans les
secteurs du tourisme, des loisirs et de l'événementiel, destinée à une population de décideurs. (Cercle
d'affaires EXCELLENCE)
• Études de Marketing et de Communication s'y affèrant
• Prospection et ciblage d'une clientèle internationale haut de gamme.

CONNAISSANCES
LANGUES Anglais : courant
Espagnol : lu et parlé
Arabe/italien : notions

INFORMATIQUE Macintosh : claris Organizer, outlook express


Maîtrise des outils informatiques sous Windows :
Word, Excel ... Stage d'initiation à la bureautique
Stage de formation aux nouvelles technologies de l'Internet.
(Analyse compétitive de sites Web ;langage HTLM ; ...) Université du Sussex
Stage d'initiation à la création d'entreprise
(Business Plan ; initiation à l'administration et à la comptabilité d'entreprise ; formation
au droit commercial et des sociétés) Chambre de Commerce et Chambre des Métiers

FORMATION
1995 Maîtrise de Philosophie : Université Paris X Nanterre « aisthêsia-an-aisthêsia
ou de l'anesthésie de l'-a-perception »

Recherche fondamentale : Anthropologie de l’-A-perception


Domaines scientifiques : Sciences Humaines (Ethnologie- Ethnophilosophie-
Philosophie de la cognition et du language-
Epistémologie-linguistique-psychologie-psychanalyse-
Science de l'Éducation...)

Sciences sociales (Sociologie-Histoire-Anthropologie sociale


et culturelle...)

Recherche appliquée : vers 1 Système expert de Positionnement Global ou G.P.S.


Domaines scientifiques : Science de l'information et de la communication
Discipline scientifique : Intelligence Artificielle
1991 Baccalauréat Al Option Lettres Mathématiques

AUTRES ACTIVITES

ÉTUDES
1993 « STEVEN & CHRIS » - Genre : Marque de Mode
PROJET D'ENTREPRISE: création d'un spectacle sur le thème de la Modernité Comme ère de la Mode
achevée.
ère du vide.
2001 « ANTHRÔPOS » - Genre : Essai
CRÉATIONS LITTÉRAIRES
1993 « ABÏME » - Genre : Scénario L.M. « ... l'Homme est une corde tendu entre la
bête et le surhumain
une corde au dessous d'un Abîme... »
1997 «AGAPÈ» - Genre : Poésie Ainsi parlait Zarthoustra
Arts « Martiaux » Jû-Jitsu /Boxe – Yoga – Sports : Jogging/Natation
1997 Brevet Européen de Premiers Secours

PROFIL Généraliste Polyvalent Capacité d'adaptation plurisectorielle


… A Mon Adoptif de Grand-Père
Soldat inconnu de la « 1ère Guerre »
5 fois blessé aux « Chants des Dames »,
Mutilés, amputé de la jambe « Droite »
Décoré de la Légion du DésHonneur
Tout comme nos Jet setters
D’1 République qui n’en avait plus le Nom …

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