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PROCEDURE PENALE

Conseil constitutionnel 30 juillet 2010: notre système de GAV est contraire aux droits et libertés
fondamentaux.
Le CC a donné un moratoire au gouvernement afin de mettre en place une réforme, laquelle doit
être effective au 1er mars 2011.

La PP a pr objet de réglementer le procès pénal. Ms au delà d'une simple technique, elle est aussi un
moyen de protéger les libertés individuelles des personnes mises en cause, et de protéger la société
lorsque celle-ci envisage de poursuivre des infractions.
La PP est la mise en oeuvre concrète du droit pénal.
Grâce à celle-ci, on va pouvoir rechercher les auteurs d'infractions et les juger, pr les condamner à
une peine.
C'est dc un trait d'union entre l'infraction et la peine.
C'est le lien qui va permettre de saisir l'auteur de l'infraction et le conduire jusqu'à l'exécution de sa
peine. Les étapes intermédiaires sont réglementées par les règles de la PP.

La PP protège aussi l'individu, pcq elle a vocation à éviter de condamner des innocents.
Ttes les garanties mises en place ds le CPP ont vocation à essayer de faire en sorte que dès lors qu'il
y a des doutes quant à la culpabilité, la personne ne soit pas condamnée. C'est le pp de la
présomption d'innocence.
La PP protège également l'individu coupable qui a des droits. Il a des droits pcq il est un Homme, et
pcq dans une société démocratique, la société doit mettre en place des garanties pr les Hommes
condamnés (ex: on n'utilise pas la torture).
Sous une dictature, une personne condamnée a très peu de droits.

Il y a dc au moins 2 parties ds la PP :
− la partie qui représente la société offensée, et qui est représentée par le ministère public (= le
Parquet)
− celui qui est poursuivi, et que l'on va condamner à une peine.

Ms c'est une vision trop simple, pcq il n'y a souvent pas que la société qui est offensée. Il y a svt une
victime, qui subit les conséquences de l'infraction (corporelles, morales etc).
Cette victime, jusqu'à il y a peu de tps, pouvait intervenir ds le procès, ms avait un rôle assez réduit.
En pratique c'est un peu tjs le cas, même s'il y a une volonté politique forte de faire rentrer sur la
scène judiciaire davantage la victime.
Cela se vérifie par exemple ac le décret du 15 novembre 2007 qui a institué le juge délégué aux
victimes: il sert à aider les victimes ds leur démarche, et à les tenir informés de l'avancement du
procès pénal.
La présence de la victime n'est pas indispensable au procès pénal, ms c'est une préoccupation
majeure.
Qd on lit les instructions du garde des sceaux ces derniers tps, on voit que la volonté de protéger et
d'aider les victimes est une préoccupation essentielle.
Par ailleurs, sur le site du ministère de la Justice, a été publiée il y a qq jrs, ds la présentation du
budget de la justice, la volonté de soutenir les victimes: 12 nouveaux bureaux d'aide aux victimes
seront créés.

La peine a plusieurs fonctions:


− « Réparer » l'offense faite à la société
− Faire en sorte que celui qui a été condamné comprenne ce qu'il a fait, et qu'il puisse être
réhabilité et resocialisé dans la société
− « Atténuer le préjudice » pr les victimes, car c'est reconnaître la qualité de victime à cette
dernière; compensation pécuniaire..

Les procédures civile et pénale n'ont pas le même objet:


− La procédure civile a pr but d'organiser le procès entre 2 adversaires;
− La procédure pénale, certes organise les étapes et phases, ms tend aussi vers la réparation de
l'offense envers la société, la réhabilitation du condamné et la compensation pr la victime.

Le phénomène judiciaire ne se présente pas de la même manière sur le plan civil et sur le plan
pénal.
Pr l'année 2009, un peu plus de 2 600 000 décisions ont été rendues en matière commerciale et
sociale (matière civile).
Pr l'année 2009, 1 167 000 décisions ont été rendues en matière pénale.
A cela s'ajoutent les amendes forfaitaires qui st bien des amendes pénales: 8 millions.
Dc bcp de condamnations « légères ».

A côté de ces chiffres, les ressources de l'Etat en matière de justice sont relativement faibles.
Chaque année, qd on regarde les budgets prévisionnels affectés à la justice depuis 10 ans, le budget
consacré à la justice augmente.
Pr l'année 2011, il est prévu d'augmenter de plus 4,15 % par rapport à 2010. C'est l'un des seuls
budgets de l'Etat qui va augmenter.
Depuis qq années, on ne compare plus la somme consacrée à la justice au budget général de l'Etat.
En 2007, la part consacrée à la justice était de 1,84 %.
Même si ça augmente, on ne consacre que 2% au budget de la justice.
Pourtant, notre besoin de justice s'accroit de manière considérable.
En matière civile, énormément de litiges ont été judiciarisés. Auparavant, il y avait des acteurs
sociaux qui avaient vocation à régler les litiges de la vie quotidienne.
L'Etat a mis en place des MARL depuis les années 1990.
Ms les Français ont tendance à vouloir aller dvt le juge.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la planète essaie de lutter contre le terrorisme. On a dc
développé des politiques sécuritaires.
A ce titre, les forces de police st extrêmement sollicitées. L'idée de faire du chiffre est présente:
trouver les infractions, les délinquants et les conduire dvt le juge.
A chq GAV ou arrestation, il faut en informer le Parquet, qui doit apprécier l'opportunité des
poursuites.
Le tps de réponse pénale a considérablement augmenté.
En 2007, le taux de réponse pénale était de 83%.
En 2009: 87,7 %.
En apparence, c'est un progrès. Ms cela signifie que l'on va poursuivre qqn, ouvrir une action
publique ou un MARL pr adapter une réponse à une situation pénale donnée.
Depuis environ 10 ans, il y a une judiciarisation du Parquet. Cela signifie qu'avant, le procureur
avait 2 solutions : poursuivre ou classer sans suite.
Le législateur a donné plus de pouvoir au Procureur: ds la poursuite il y a désormais plusieurs
degrés. Selon l'orientation donnée par le Procureur, cela va avoir une incidence sur la sanction
pénale.

La PP présente des caractères spéciaux récurrents, et ce st ces caractères particuliers qui ont permis
d'élaborer la PP actuelle.
I Les caractères spéciaux de la PP

Ils tiennent à la nature du procès pénal.


Il est organisé en plusieurs phases, et plusieurs organes participent à ces différentes phases en
respectant un pp fondamental qui est le pp de la séparation des fonctions judiciaires.

A) Les différentes phases du procès pénal

Le procès pénal comprend différentes étapes, contrairement à la matière civile, où il y a un


demandeur et un défendeur et où les parties se retrouvent à l'audience.

En matière pénale, il y a d'abord la phase préliminaire.


C'est celle qui est faite par la police. Ds ce cadre là, on va parler de l'enquête préliminaire et de
l'enquête de flagrance.
L'enquête préliminaire se fait sous l'autorité du Parquet, alrs que ds l'enquête de flagrance, les
policiers agissent par eux même.
Cette phase préliminaire a pr objet la recherche de preuves relatives à la matérialité et à la légalité
de l'infraction.
Il s'agit de contrôler le droit pénal.

Ensuite, il y a la phase de poursuite. La police travaille tjs sous la responsabilité des magistrats, pcq
il st gardiens des libertés individuelles.
Le Procureur de la République est titulaire d'un monopole ds l'opportunité des poursuites.
C'est un pp très important auquel les magistrats du Parquet tiennent bcp. Ces derniers ont le choix
de poursuivre ou de ne pas poursuivre.
Ce choix est simplement limité par le fait que le garde des sceaux peut enjoindre le Parquet à
poursuivre, ms en aucun cas le Parquet ne peut recevoir des ordres à ne pas poursuivre.
Lorsqu'on analyse les pousuites juridiques et judiciaires, il y a environ 20% des poursuites qui font
l'objet d'un classement ss suite, et celui-ci est motivé par l'innoportunité des poursuites.

Parfois, il y a également une phase d'instruction, pr les infractions les plus graves, càd les crimes,
les délits complexes.
Cette phase est confiée à l'autorité du Juge d'instruction ou d'un collège de l'Instruction.
Sa mission est de rechercher les éléments à charge et à décharge, afin d'établir la vérité. S'il y a
infraction, il va renvoyer la personne devant une juridiction de jugement.
Seulement 4% des affaires qui ft l'objet d'une poursuite st transmises à un juge d'instruction.
L'objet de la réforme de suppression du juge d'instruction est de dire: ce que ft les magistrats du
Parquet en terme d'enquête est suffisant.
Cpdt, le juge d'instruction est un magistrat du siège, et la ppale différence d'avec les magistrats du
Parquet, c'est qu'il est indépendant du gouvernement, alrs que les magistrats du siège st sous la
dépendance hiérarchique du garde des sceaux.
Par ailleurs, la CEDH s'est interrogée sur la qualité du Parquet. Celui-ci, en France, est-il une
autorité judiciaire répondant aux exigences d'impartialité et d'indépendance telles que visées par
l'article 6 CEDH?
Arrêt MEDVEDEFF 2008: les magistrats du Parquet ne st pas une autorité judiciaire indépendante.
La France a formé un pourvoi dvt la Grande chambre. En 2010, celle-ci n'a pas répondu à la
question, pcq le débat a été contrôlé et ds les faits c'est le juge d'instruction qui est indépendant. >
Cet arrêt ne condamne pas la France, il ne réplique pas à la question du Parquet.
Le président de la Cour européenne est français (Costa), il est conseiller d'Etat et pourrait avoir des
amitiés auprès du garde des sceaux : il aurait dc été malvenu que la CEDH « lache » la France.

A l'issue de l'instruction, s'il n'y a pas de poursuites, c'est un non lieu (Juge d'instruction) ou un
classement sans suite (Procureur).

La dernière étape est celle du jugement.


Une fois que la personne est condamnée, il va falloir qu'elle exécute sa peine.
C'est le Parquet qui demande l'exécution des peines (Procureur), et celles-ci vont au juge de
l'exécution des peines.
L'an dernier, sur les condamnations pénales exécutoires, il y avait 82 000 condamnations en attente
d'exécution. La plupart d'entre elles st des condamnations à moins d'un an (89%) ms il y a qd meme
2% qui st des condamnations de plus de 3 ans, dc svt en matière criminelle.
On dit que ce stock de 82 000 condamnations correspond à 1,6 fois le nombre de condamnés
purgeant actuellement leur peine.
Il y a environ 50 000 personnes en prison en France. Comme il y a plus de condamnations que de
places, les condamnés st dehors.
C'est en raison de ce pb, qu'il y a eu la loi pénitentiaire en 2009: a modifié le régime d'exécution des
peines, qui est un régime compliqué pcq une personne condamnée à un mois de prison ferme va
faire bcp moins, en raison des réductions de peine automatiques (2 jours et demi par mois)
auxquelles vont s'ajouter des raisons de bonne conduite, et des raisons familiales et
professionnelles.

B) Les différents organes du procès pénal

1) Les organes de police

Ils st chargés de rechercher les preuves, éléments matériels, et les auteurs d'infractions, afin de les
livrer à la Justice qui est seule compétente pour statuer sur la culpabilité.
C'est la raison pour laquelle les organes de police n'ont pas les pouvoirs d'apprécier les éléments de
preuve. Ils ne peuvent qu'exécuter cette recherche.
Dès qu'ils commencent à exécuter une enquête, ils doivent saisir le Procureur, qui va apprécier les
éléments pour poursuivre ou non.
Il y a parfois des abus lorsque les informations ne st pas transmises au Procureur.

2) Les organes de justice

Ils st constitués par l'ensemble des magistrats relevant de l'ordre judiciaire.


Les magistrats, tout au long de leur carrière, peuvent être affectés, à leur demande, au Parquet ou au
Siège. Une affectation dure environ 3 ans.

Les membres du Parquet sont hiérarchisés d'abord et sont les Procureurs généraux devant la Cour de
Cassation et les Cours d'appel, les avocats généraux devant la Cour de Cassation et les Cours
d'appels, les Procureurs de la R dvt les TGI, et les substituts dvt les TGI.
Ils st sous la dépendance du garde des sceaux et doivent dc appliquer les instructions générales de
politique criminelle du garde des sceaux.

Les magistrats du Siège st constitués par deux blocs:


− les magistrats de l'Instruction
− les autres (pr la plupart juges).
La caractéristique essentielle de ces magistrats est d'être indépendants.

Chaque organe de la justice dispose de fonctions propres qui se traduisent ds le pp de séparation des
fonctions judiciaires.

C) La séparation des fonctions judiciaires


Les différentes fonctions présentées ne doivent pas empiéter les unes sur les autres.
Cela est d'ailleurs consacré à l'article préliminaire du CPP qui garantit la séparation des autorités
chargées de l'action publique et des autorités chargées du jugement.

1) La séparation des fonctions de jugement d'avec les autres fonctions

− La séparation entre jugement et poursuite


Tout d'abord, les magistrats du Parquet qui ont poursuivi une personne ds le cadre d'une enquête ne
peuvent pas par la suite se retrouver par la suite ds la formation de jugement pr cette même affaire.
Ds ce cas, le magistrat doit obligatoirement se démettre, sinon la personne pousuivie peut engager
une procédure de récusation.
En pratique, cela ne pose pas de difficulté pcq il y a bcp de magistrats.
Ms ds les juridictions plus petites où il n'y a pas bcp de magistrats, parfois on doit attendre qu'un
autre magistrat puisse juger.
Par contre, il est possible que le conjoint du magistrat qui s'est occupé des poursuites puisse juger.
Si le magistrat qui a appartenu du Parquet ne s'est pas occupé de l'affaire personnellement, il pourra
siéger au Siège.

− La séparation entre jugement et instruction


Celui qui a eu le dossier à l'instruction ne peut pas se retrouver au jugement.
Il y a cependant une exception à cette règle : le juge des enfants instruit les dossiers en matière
pénale. S'il estime qu'une mesure d'assistance éducative n'est pas suffisante, il va le faire dvt le
Tribunal pour enfants.
Dvt ce Tribunal, le Président de cette juridiction est le Juge des enfants qui a instruit le dossier. Il est
assisté de deux assesseurs qui st des personnalités choisies en raison de l'intérêt qu'elles portent à la
cause des enfants.
Les projets de réforme de l'ordonnance de 1945 n'envisagent pas de modifier ces éléments là. Les
personnes à l'origine de cette ordonnance ont mis en évidence la nécessité de protéger les enfants et
dc les mineurs ac des mesures d'assistance éducative.
Si jamais ces mesures ne fonctionnaient pas, il faudrait avoir recours à la sanction pénale mais
minorer de moitié par rapport aux peines prévues par les adultes.
Tt le régime des mineurs est de faire en sorte que le juge des enfants crée un lien de confiance ac le
mineur délinquant, et qu'à force de discussions, le mineur retrouve la voie de la raison.
Pb: le juge risque d'être dur ac les mineurs qu'il a vus un gd nombre de fois.
Pk cette question n'a pas été posée à la CEDH? Pcq on a tellement dit aux mineurs que c'était mieux
pour eux, qu'aucun ne va aller dvt la CEDH pr soulever cette question.

Cette séparation des fonctions met en évidence la nécessité d'un procès impartial. L'impartialité fait
l'objet d'une appréciation à 2 niveaux: subjective (qui incombe à la personne du juge: en dépit de ses
opinions politiques et autres, il doit en faire abstraction. Ex: affaire Papon) et objective (=
fonctionnelle : a été consacrée par le Conseil constitutionnel en 1995, puis par la loi sur la
présomption d'innocence du 15 juin 2000, et a été intégrée à l'article préliminaire du CPP).

2) La séparation de la poursuite et de l'instruction

Le juge d'instruction ne peut pas se saisir lui-même d'un dossier.


Il est saisi soit par le Procureur de la République au moyen d'un réquisitoire introductif, soit par une
victime qui dépose une plainte ac constitution de partie civile.

Si le juge d'instruction, au cours d'une enquête, constate l'existence d'autres infractions et d'autres
auteurs d'infractions, ne peut pas s'auto saisir sur ces nouveaux éléments. Il doit en faire part au
Parquet, qui doit faire un nouveau réquisitoire.
Le juge d'instruction est lié par le réquisitoire du Parquet.

Le Parquet ne peut pas effectuer des actes d'instruction.


Une fois que le juge d'instruction est saisi, l'enquête lui appartient.
Le Parquet peut solliciter des moyens d'enquête ds un sens ou ds l'autre, mais c'est le juge
d'instruction qui décide.

Affaire d'Outreau:
Au départ, c'est une affaire de pédophilie. Une famille commet des viols sur ses enfants. Les enfants
vont à la police et racontent ces viols. Ms ils ont honte et aiment tjs leurs parents. Ils vont dc dire
que ce st aussi les voisins, et ttes les personnes que leurs parents ont vus ds le mois.
A 50 km de là, il y a eu en Belgique l'affaire Dutrou: a tué les jeunes filles après les avoir violées.
Deux jeunes filles ont été sauvées.
On pense à un trafic d'enfants.
Le juge saisi n'a pas véritablement fait des études de droit.
Ts les jours il a les média en face de lui.
La mère des enfants avoue qu'en effet elle a violé ses enfants ac son mari. Elle va aussi confirmer
les dires des enfants sur les autres personnes, qui vt demander à être confrontées à cette dame.
Le juge, en échange de ses aveux, va refuser les confrontations.
Une des personnes avoue pour bénéficier d'un régime favorable et déclare avoir tué des enfants.
Première procès en Cour d'assises: certains st innocentés, d'autres condamnés.
Ils interjettent appel dvt la Cour d'assises. En appel, la mère des enfants va avouer avoir menti pr les
autres personnes. Elles st acquittées.
Y a t il eu erreur judiciaire? Non pcq il n'y a pas eu de condamnation définitive, en raison de l'appel.
> Cela a mis en évidence que le juge d'instruction était seul ds l'organisation de son enquête, alrs
que c'est plus ou moins vrai. Il va parler ac le Parquet. Et puis il y a possibilité d'interjeter appel des
ordonnances du juge d'instruction dvt la chambre de l'instruction, et celle-ci avait tjs confirmé les
ordonnances du juge Burgot.
A la suite de cette affaire, le garde des sceaux de l'époque a sollicité une enquête des services de la
justice, pr contrôler si le magistrat n'avait pas comis d'erreur.
Les services d'inspection judiciaire ont constaté qu'il n'y avait pas eu d'erreur, même s'il n'avait pas
répondu à certaines demandes.
Suite à cela, une commission d'enquête parlementaire a révélé des disfonctionnements ds cette
affaire, et ds le fonctionnement en général de la PP.
Suite au rapport de cette commission, des modifications ont été proposées, notamment ds la loi du 5
mars 2007: Poles de l'instruction, qui permettent la saisie de plusieurs juges d'instruction sur une
même enquête. Cette loi a même prévu l'instauration des collèges de l'Instruction, qui devait être
faite au 1er janvier 2010. Compte tenu des projets de réforme de la PP, ce délai a été repoussé au 1er
janvier 2011. Ms en raison du projet de suppression du juge d'instruction, ce délai pourrait encore
être repoussé.

II L'évolution historique de la PP

On oppose traditionnellement 2 types de procédure:


− accusatoire
− inquisitoire

Historiquement, la plus ancienne est la procédure accusatoire. C'est celle par laquelle la victime, en
accusant, et non pas le juge, déclenche le procès pénal.
Le juge intervient alors comme un simple arbitre, il prend acte des arguments des parties, ac une
neutralité par rapport aux pièces produites. Il va prendre sa décision aux vues des arguments et des
pièces produits par les parties.
Ex: ancienne Rome.
Ce système s'est prolongé sous le haut MA. Il s'est poursuivi jusqu'à l'émergence d'un Etat moderne
qui débute ac les grandes découvertes, environ le milieu du 15e siècle.

Lorsque le dt pénal s'affirme, c'est que les Etats deviennent forts et mettent en place en même temps
une construction de répression, de réaction de la société contre les individus qui peuvent
éventuellement commettre des infractions.
La justice pénale, lorsqu'elle commence à émerger, a vocation à permettre aux victimes une
satisfaction symbolique, par le simple fait que l'auteur ait été condamné.
C'est à ce mmt là que le schéma va glisser ds un autre système qui est celui de la procédure
inquisitoire: le juge est un fonctionnaire de l'Etat permanent, et à ce titre il est imposé aux parties.
Elles ne choisissent pas leur juge. Ce basculement vers ce type de procédure inquisitoire s'explique
par un double facteur:
− le dt pénal n'est plus conçu exclusivement pr la défense d'intérêts privés, ms au contraire
comme un instrument de défense de l'Etat (incarné par le monarque)
− la procédure accusatoire présente des faiblesses en terme de répression pcq conduite par et
pour la victime. La condamnation n'a pas d'effet dissuasif et pas d'impact en matière de
prévention.
La procédure inquisitoire voit l'enquête confiée à un magistrat, qui va prendre l'initiative du procès
et va l'organiser, puis juger.
Cette procédure présente de graves dangers: puisque c'est le juge qui va poursuivre, enquêter et
condamner, il va absolument rechercher l'aveu.
En 1780, la torture est abolie.

La procédure de type accusatoire a été réintroduite à la fin du 18e siècle ds le courant des Lumières
et de la Révolution française.

Lorsque le régime juridique de la société est un régime dur, très encadré, la procédure pénale est
davantage inquisitoire.
A l'inverse, qd le régime politique est plus souple, davantage orienté vers la démocratie, ou une
absence d'intervention de l'Etat, la procédure pénale est davantage accusatoire.
Il y a dc un lien entre régime politique de la cité et la procédure pénale.

Tout n'est pas aussi rigide. La raison est que d'abord, aucun Etat aujourd'hui est ds un système
accusatoire pur ou inquisitoire pur.
Cela ne veut pas dire que ts les régimes st mixtes. Les régimes anglo saxons st principalement
accusatoires, tout comme ce qui est présenté ds la CEDH.

Apres la WWII, les préoccupations de la société ont évolué, et la PP a fait l'objet d'une réforme
profonde, et cela s'est concrétisé ac un CPP de 1958: il trouve aux dires des politiciens et des
acteurs majeurs, de graves défauts.
Ds quelques semaines il sera au Parlement pr une réforme profonde.

A) La procédure de type accusatoire

Elle se fait sous le contrôle d'un juge qui s'en tient à un rôle d'arbitre. Le demandeur et le défendeur
jouent un rôle déterminant, que ce soit pour le déclenchement du procès ou pour le déroulement de
l'enquête voire de l'instruction.

On peut résumer ce type de procédure en disant que la procédure de type accusatoire ramène le
procès pénal à un duel entre 2 parties privées : d'un côté la personne lésée par l'infraction qui est
demanderesse, et de l'autre côté l'auteur de l'infraction qui est le défendeur.
Ces 2 parties vont faire valoir leurs prétentions librement, oralement, publiquement, devant le juge.
Les parties ou leurs représentants vont s'accuser mutuellement, mener la procédure en produisant
des preuves, menant des interrogatoires, contre-interrogatoires, et ce st les parties qui vont
organiser, rassembler, tous les éléments de preuve à présenter au juge afin d'emporter la conviction
du juge.

Les caractéristiques de cette procédure:

• La procédure accusatoire est publique, càd que la justice est rendue en présence du peuple et
sous son contrôle. C'est ce qu'on appelle auj la « publicité des débats ». D'ailleurs, lorsque la
justice est rendue, elle est rendue également en public, à l'audience.
La publicité est très importante à l'égard de 2 idées:
− permettre d'avoir une défense libre, puisque personne ne ns empêche de dire ce que l'on
souhaite
− permettre au public de contrôler la manière dont la justice est rendue
Ca fait partie des dts de la défense, et de l'idée d'un procès éqyutable.

• La procédure accusatoire est orale.


A l'époque les gens ne savaient pas écrire, donc on se défendait à la barre du Tribunal. Cette
tradition d'oralité a perduré.

• La procédure accusatoire est contradictoire.


Le pp du contradictoire signifie que lorsqu'une partie avance un argument, l'autre partie doit avoir
connaissance de cet argument et doit pouvoir répliquer à cet argument. Pr pouvoir se défendre,
encore faut-il savoir de quoi on est accusé. Il faut dc connaître l'argument de l'accusateur.
Ce pp est un pp directeur de notre PP actuelle, et il se rencontre ds un certain nb de textes, et aussi
ds notamment dans des textes essentiels à la protection des dts et libertés fonda: art 6 CEDH en
particulier.
Il comprend le pp de l'égalité des armes: cela fait tjs partie des dts de la défense. Le fait d'avoir
accès aux mêmes éléments du dossier, permet une égalité entre les parties. C'est sous cet angle là
que la CEDH assure et protège la défense des personnes qui se trouvent impliquées ds une affaire
pénale.

Magna Carta 1215


Petition of Rights 1628
Habeas corpus 1679 : obligation faite à l'Etat de présenter dvt un juge ds les meilleurs délais tte
personne arrêtée, pr que sa cause soit étudiée par un juge.
Bill of Rights 1689

En France, ns n'avons pas d'équivalent à l'Habeas corpus, ms nous avons des dispositions qui
conduisent au mm résultat.
Ds le régime de la GAV, le Procureur de la R doit être informé dès le début de la GAV de cette
mesure.
La durée de la GAV est de max 24h, et à l'issue de celle-ci, le Procureur de la R décide de poursuite
ou non. Si oui, une information judiciaire est ouverte et des poursuites pénales st déclenchées.
C'est un peu court en terme de protection des dts, notamment lorsque le Procureur déclenche une
action pénale, et que la personne qui fait l'objet de cette poursuite ne se retrouve pas dans son
bureau. Il a fait l'objet d'une détention mais n'a pas vmt pu apporter des éléments de défense en
présence d'un magistrat.
Les choses se compliquent ds la mesure où certains considèrent que le Procureur de la R n'est pas
une autorité judiciaire, pcq il est sous la dépendance du Garde des sceaux, et en raison de la
séparation des pouvoirs, il ne peut pas une autorité judiciaire.

La CEDH n'a pas vmt tranché cette question, et c'est dans ce contexte que le projet de réforme du
CPP est présenté.

Il faut savoir que ds son discours de rentrée solennelle de la Cour de cassation le 7 janvier 2009, le
Président de la R a déclaré vouloir inventer un Habeas corpus à la française.
L'avant-projet du futur CPP tel qu'il est dvt le CE pr avis, l'art 112-5 dispose que tte personne
présumée innocente qui est privée de liberté à la suite d'une décision n'émanant pas d'un juge ou
d'une juridiction doit comparaitre ds un délai de 48h au plus tard dvt un juge, ou une juridiction pr
que soit examiné le bien fondé de sa privation de liberté.
Il y a peu de chances que cet article soit retenu comme tel.

Quels st les inconvénients de la procédure accusatoire?


Elle favorise la multiplication incontrôlée des preuves et des pièces à conviction qui ne st pas
essentielles au procès, car il faut amasser le plus de documents, témoignages etc pr s'échanger des
pièces dvt le Tribunal, pr essayer d'emporter la conviction du juge. En effet, le coeur du procès est
le débat à l'audience ds cette procédure. De ce fait, la partie judiciaire ne débute qu'à ce moment là.
Toute la phase antérieure, est une phase de recherche des preuves faite par les parties. Il n'y a pas
d'instruction.
C'est une philosophie libérale, individualiste, qui témoigne de la nécessité d'accorder une
importance primordiale à l'individu. La société n'est là que pour faire un partage, arbitrer.

B) La procédure de type inquisitoire

L'ensemble des phases du procès est placé sous l'autorité du juge. C'est lui qui décide d'ouvrir une
enquête, un dossier, qui conduit l'instruction de l'affaire, qui dirige le cours de l'audience, et qui se
prononce sur la culpabilité et une éventuelle sanction.
Il y a un vieil auteur qui écrit à propos de cette procédure : « Ici, c'est le juge qui, sur des
dénonciations, sur des plaintes secrètes, sur des bruits, sur des soupçons, se met en enquête, càd à la
recherche des preuves » etc.

Le juge va ordonner ttes sortes de choses, pr obtenir les éléments qui l'intéressent.
Il instruit uniquement à charge s'il décide de poursuivre.

Les parties sont des fantômes, elles n'ont pas de rôle particulier à jouer.
La personne poursuivie a une gde difficulté à se défendre, car bien souvent, elle n'est pas au courant
de ce pk elle est là.

Les caractérisques de cette procédure:

• C'est une procédure secrète, à ts les stades de la procédure: enquête, débats, prononcé du
jugement. Pcq on estime que la publicité pourrait troubler la sérénité de la justice et son
efficacité.
Ds notre procédure, parfois les débats ne se tiennent pas en public: Ex: chambre du conseil en
matière familiale, en matière pénale (viols, mineurs etc) : les audiences peuvent se faire à huit clos.

• C'est une procédure écrite.


Tous les actes de la procédure sont retranscrits dans des procès verbaux: perquisitions,
interrogations, témoignages etc.
Est-ce protecteur des dts de l'individu? Oui, pcq le fait d'avoir des traces de la procédure permet
d'avoir « du concret » sur ce qui a été fait. Cela peut ensuite être discuté par celui qui est accusé, et
si ce qui a été relevé à titre de preuve ne l'a pas été fait correctement, ça peut faire l'objet d'une
demande d'annulation.
Bien souvent, le contenu de l'élément apporté par la réalisation de cet acte de procédure, est un
élément de preuve en faveur de la culpabilité, notamment en matière pénale, et si la procédure n'a
pas été respectée, on peut faire tomber cet élément.

• C'est une procédure non contradictoire.


L'accusé n'a qu'un rôle passif. La procédure étant secrète, il ne connait pas les arguments et ne peut
pas préparer sa défense.
C'est une atteinte grave aux dts des personnes qui font l'objet d'une procédure pénale.

La phase la plus importante est l'enquête, l'instruction.


Le jugement est bien souvent une formalité destinée à consacrer les conclusions de l'instruction.

Quels st les inconvénients de la procédure inquisitoire?


-C'est un magistrat qui doit rechercher la preuve de la culpabilité. C'est dc une démarche peu
favorable aux dts de la défense, et qui de ce fait entrave plutôt la recherche de la vérité.
-De plus, elle donne une grande latitude au magistrat, au regard des mesures qu'il peut ordonner. Il a
tout pouvoir, et cela peut compromettre d'une certaine manière la neutralité de la procédure si le
magistrat préjuge au fond de l'affaire.
Si on a dit pdt un certain tps que le juge d'instruction était l'Hm le plus puissant de France, ça vient
de ce type de procédure. On a calqué certains éléments ds les pouvoirs accordés au juge
d'instruction sur ceux de l'enquêteur public ds la procédure inquisitoire, ac précisément les
inconvénients majeurs relevés.
-Il n'existe pas de séparation nette entre les différentes phases de la PP: préliminaire (police),
préparatoire (instruction). Confusion des rôles entre l'accusation et celui qui juge. C'est une atteinte
à l'impartialité exigée pour nos magistrats.

La Révolution française a emporté ce tourbillon de réformes la procédure inquisitoire, qui portait


atteinte aux dts de l'homme.
On trouve ds les cahiers de doléances des idées telles que la publicité, l'assistance d'un conseil, la
restriction des pouvoirs de l'instruction, l'instauration d'un jury criminel.
Cela montre un retour vers une procédure plus souple en faveur des dts de l'homme, avt notamment
le Code d'Instruction criminelle de 1808.

C) Le Code d'Instruction criminelle

Ce Code propose un système mixte, mais la mixité était assez rigide.


Pdt la phase de l'instruction, la procédure était inquisitoire: affaires secrètes, par écrit ac des PV, et il
n'y avait pas d'échange de pièces, dc pas de respect du pp du contradictoire.
Pdt la phase de jugement à l'inverse, la procédure était de type accusatoire. L'audience se tenant en
public, étant orale, et permettant un échange à la barre du Tribunal des arguments des parties faisant
jouer le jeu du contradictoire.
Rien ne se mélange, c'est bien du mixte, mais c'est rigide.

A côté de cela, le Code d'Instruction criminelle a également posé des pp fondamentaux de PP qui
dominent encore auj notre modèle de PP et qui ont servi de modèle à d'autres codes étrangers.
Les pp fondamentaux consacrés par le Code d'Instruction criminelle de 1808 (EV 1811) st encore
auj des règles essentielles de notre PP.

− Pp de l'unité de la justice civile et pénale


Unité d'abord au regard des juridictions. Ds chaque juridiction, le TGI statue en matière civile sous
l'appellation TGI et en matière correctionnelle sous l'appellation Tribunal correctionnel.
Pareil pr le TI (Tribunal de police).
Pareil pour la Cour d'appel (chambres civiles et pénales).

Unité également au regard de la décision judiciaire, par la création d'une règle essentielle selon
laquelle on dit « le criminel tient le civil en l'état ». Cela signifie que lorsqu'un juge pénal condamne
une personne pcq elle a commis une infraction pénale, le juge civil saisi pr l'allocation de
dommages et intérêts, causés en raison du préjudice, il ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de faute.
A l'inverse, si le juge pénal dit qu'il n'y a pas eu d'infraction pénale, le juge civil ne peut pas dire que
ce qui est à l'origine de l'action de la victime est constitutif d'une faute au sens de 1382 et 1383 CC.

Loi 5 mai 2007: entorse à ce pp, pr faire en sorte que les victimes aient plus de difficultés à exercer
des actions civiles, et que qd l'action de la victime est engagée, la juridiction civile doit surseoir à
statuer ds l'attente de la décision pénale.

Qd les 2 actions ne st pas intimement liées, on fait en sorte que l'on détache l'action civile de l'action
pénale pr ne pas avoir à subir les délais de l'action pénale.

− Pp de la séparation des fonctions


Entre la poursuite, l'instruction, le jugement.
Si l'on veut assurer une indépendance et une impartialité de celui qui juge, il faut impérativement
que ces fonctions se trouvent séparées pour que la justice soit rendue de manière neutre, équitable,
et juste.

− Pp du double degré de juridiction


1811: pas d'exigence de double degré de juridiction en matière criminelle
Pk le législateur ds ce code, ne pose pas l'exigence d'un double degré?
On a voulu que la justice appartienne aux citoyens. Dc le peuple va rendre la justice au nom de la
souveraineté nationale.
Loi 15 juin 2000: deuxième degré de juridiction en matière criminelle ac les Cours d'assises d'appel.

− Pp de la collégialité des juridictions


C'est une formule de luxe pr lutter contre l'obscurantisme d'un juge, contre sa partialité.
La collégialité s'explique aussi par le fait que nos magistrats st pr l'essentiel recrutés au moyen d'un
concours, à l'issue des études. Ceux qui deviennent magistrats st jeunes, et ont peu d'expérience
professionnelle et de vie. C'est pk la collégialité est intervenue.
Le Parquet est une formation collégiale, pcq le Parquet est indivisible.
La collégialité coute très cher, c'est pk on a vu se créer des fonctions de juge unique (JAF, juge
d'instruction, juge d'instance, juge rapporteur en matière civile : celui a qui le Pt a confié de
travailler le dossier, de mener le débat et de proposer une solution prise en collège).

En matière pénale, les contraventions de 5e classe st jugées par un juge unique : Tribunal de police.
Les 4 premières classes st de la compétence du juge de proximité.

− Pp de la professionnalisation des magistrats


En matière criminelle, le jury populaire est conservé.
Ces pp essentiels marquent la forte présence de l'Etat, qui bénéficie du monopole de rendre la
justice. C'est pcq il bénéficie de ce monopole qu'il est obligé de la rendre sous peine de déni de
justice. L'Etat est impliqué ds l'institution judiciaire par ce monopole.
Ce pp marque aussi la protection des dts des personnes poursuivies, et c'est une avancée importante
qui a été reprise par les codes étrangers, et en particulier les pays francophones (Suisse, Canada,
Belgique).
Au lendemain de WWII, on a tenté un rééquilibrage de la PP, ac le CPP.

D) Le Code de procédure pénale

Constitution du 4 octobre 1958 : tournant majeur de nos institutions. En terme de fonctionnement


de l'Etat, il y a modification des rôles joués par les lois et réglements, et de nombreuses réformes st
mises en place en terme d'organisation judiciaire, de fonctionnement des juridictions, et au regard
du personnel de la justice.

C'est ds ce contexte que le CPP est entré en vigueur.

L'esprit du CPP est orienté autour d'une plus grande séparation des fonctions, au sein de l'institution
judiciaire, et d'une indépendance renforcée du juge d'instruction. C'est la raison pr laquelle à partir
de cette époque on a vu poindre un juge d'instruction très puissant.
La PP se réclame d'un système mixte: il y a une phase préliminaire, une phase préparatoire qui est
d'inspiration inquisitoire, et une phase des débats qui est d'inspiration accusatoire.

Cette division entre phases préliminaire et préparatoire n'existe pas ds les systèmes de type
accusatoire, pcq l'avant-procès est placé sous la seule responsabilité d'un accusateur public, qui peut
utiliser les services de la police pr constituer son dossier de mise en accusation.
Ms ds notre CPP, il y a bcp de souplesse au cours de chacune de ces étapes.
Ds l'avant-procès, ds la phase préparatoire, celui qui va instruire l'affaire, va le faire selon des règles
qui empruntent les caractères de la procédure de type inquisitoire.
Par exemple, l'instruction est secrète, et d'ailleurs il existe le pp du secret de l'instruction.
Ensuite, l'instruction est écrite, càd que ts les actes de la procédure st retranscrits ds des PV: il y a
une multiplicité des PV.

Néanmoins, ces caractères de type inquisitoire, st auj, ac notre conception moderne de la PP et des
dts de l'homme, st des avantages pr la défense des dts des personnes.
Le fait que ces actes soient écrits était fait à la base pr permettre à l'accusateur de se constituer un
dossier, et d'avoir plus d'éléments corroborant sa culpabilité.
Auj, le fait que ce soit écrit va ds le sens de celui qui est poursuivi.

Le fait que l'instruction soit secrète était fait au départ pr que l'accusé ne puisse pas cacher des
preuves.
Auj, c'est fait pr protéger celui qui est poursuivi, pcq on est ds une société de médiatisation, et si
l'on donne des informations, il va y avoir un autre pp essentiel qui risque d'être affecté: c'est le pp de
la présomption d'innocence.
Tout ceci n'a de sens que si la personne peut se défendre, et cela n'est possible que si elle a accès à
un dossier, et si elle peut avoir accès à un avocat.
Pdt la phase d'instruction, pdt l'avant-procès, le pp du contradictoire n'est peut-être pas encore
pleinement respecté, mais il y a des éléments forts et des règles fortes qui vont dans le sens du
respect du pp du contradictoire.
Pdt la phase de jugement, la procédure est orale, ac publicité des débats. Si les témoignages st
imporants, le Pt pourra demander au témoin de venir à la barre pr présenter son témoignage.

Notre PP est colorée par le type accusatoire, pcq c'est ce qui domine ds les démocraties où on veut
mettre en avant les dts de la défense.
Ms pr autant le type inquisitoire n'a pas complètement disparu. Depuis les attentats du 11 sept 2001,
on a vu renaitre des pulsions sécuritaires. Celles-ci ont débouché sur la mise en place de dispositifs
législatifs luttant contre le terrorisme et les infractions commises dans le cadre de la délinquance et
criminalité organisée. Dans ce cadre là, la protection des personnes poursuivies est moindre pcq on
estime que la balance entre la protection des dts des individus, et celle de la société qui peut être
visée par les actes graves, doit être en faveur de la société qui doit pouvoir se défendre.
A ce titre, les garanties de dt commun offertes aux personnes poursuivies st atténuées.
Cela se vérifie ds les règles procédurales.
Il s'agit de la vision contemporaine de la PP.

Le CPP comprend une première partie législative, une deuxième réglementaire, une troisième
relative aux décrets, une quatrième relative aux arrêtés.
L'avant-projet de réforme s'engage sur une réforme de découpage à l'identique.

Le premier livre évoque les autorités chargées de l'action publique et de l'instruction. C'est dc tt ce
qui touche à l'avant-procès.
Il était prévu qu'on ne parle plus de l'action publique.

Le deuxième livre porte sur les juridictions de jugement: qui juge, quoi et comment?

Le troisième livre porte sur les voies de recours extraordinaires (pourvoi en cassation, recours en
révision etc).

Le quatrième livre porte sur qq procédures particulières: ce st des procédures dérogatoires, et


notamment tt ce qui touche à la criminalité et à la délinquance organisée.

Le cinquième livre porte sur les procédures d'exécution de la peine.

Le sixième livre porte sur les procédures relatives aux DOM TOM.

Art important du CPP qui a été intégré récemment : l'article préliminaire, ac la loi du 15 juin 2000
(EV 1er janvier 2001):

Le premier paragraphe vise des règles essentielles et en particulier le pp d'un procès équitable,
contradictoire, et préservant l'équilibre des droits des parties.
Ces exigences s'inspirent directement des pp dégagés à l'art 6 CEDH, et auparavant ne faisaient pas
l'objet d'un texte législatif. C'est la première fois qu'un texte législatif français consacre ces
exigences eurpéennes.
Ces pp faisaient partie des gds pp de fonctionnement de la justice, et dc les juges s'y référaient.
Ce 1er paragraphe vise aussi un pp essentiel: celui de la séparation des fonctions, càd séparation des
autorités chargées de l'action publique, et des autorités de jugement.
Le pp de la séparation des fonctions avait été consacré ds la DDHC de 1789, et par la suite le
Conseil constitutionnel avait posé cette exigence ds une décision du 2 février 1995.
Ce pp est le support à l'exigence d'impartialité posé par la CEDH.

Le deuxième paragraphe « l'autorité judiciaire veille à l'info et à la garantie des dts des victimes au
cours de tte PP ».
C'est la mise en avt des dts des victimes. C'est la première fois en l'an 2000 que les victimes
apparaissent ds le CPP.
Le fait que la victime ait des dts ds le cours du procès est une avancée considérable.

Le troisième paragraphe prévoit la présomption d'innocence. Elle est consacrée sur le plan
judiciaire.
Est-ce à dire qu'elle n'existait pas auparavant?
Non. C'est un pp conventionnel, consacré par la DDHC, et auquel la C° a plusieurs fois apporté
valeur constitutionnelle.
L'utilité est dc faible, mais symbolique: mettre en avt ttes les règles essentielles qui marquent notre
PP.
Les mesures de contrainte dt la personne présumée innocente peut faire l'objet doivent être
proportionnées et ne pas porter atteinte à sa dignité. La personne doit être sous le contrôle effectif
d'une autorité judiciaire.
Les mesures doivent être encadrées par des règles de PP que st la proportionnalité de la peine, qui
va se mesure au regard de la personnalité du délinquant, et au regard de la dignité de la personne.

Ds l'avt-projet de réforme, il est prévu un Livre préliminaire, qui envisagerait les pp fondamentaux
et ceux-ci st proposés en huit articles :
− 1: pose l'exigence d'une PP équitable et impartiale (ce terme étant présenté pr la première
fois ds le CPP, avt on parlait de procédure équitable)
− 2: pose le pp du contradictoire et de l'équilibre des droits. Le vocable du dt positif français
est « équilibre des dts », le conventionnel est « égalité des armes ».
− 3: pose le pp de l'égalité dvt la loi.
− 4: pose le pp de la séparation des autorités judiciaires.
− 5: pose le pp de la présomption d'innocence.
− 6: pose le pp de la garantie du respect des libertés individuelles.
− 7: pose le pp de la garantie du respect des dts de la défense.
− 8: pose le pp de la garantie du respect des dts des victimes.

A quoi sert la PP?


Est-elle un cadre pr la police et l'institution judiciaire pr fonctionner?
Sont-ce des règles qui protègent les délinquants? Ou l'innocent?
> C'est d'abord un cadre de règles qui protège un innocent.
C'est aussi un corps de règles destiné à protéger la personne poursuivie, pr lui permettre de se
défendre, et enfin cette procédure apporte des règles qui encadrent les actions et les
fonctionnements des institutions judiciaires et policières.

PARTIE I : LES PPES DIRECTEURS DU PROCES PENAL

Chapitre 1: Les actions

Tte infraction à la loi pénale engage l'action publique à l'encontre de son auteur. Cette action a pour
but la répression de l'atteinte prooduite à l'ordre social, et a pr l'objet l'application d'une peine, ou
d'une mesure de sûreté.
Ds le projet de réforme du CPP, il est prévu de modifier le terme « action publique » par « action
pénale », afin d'assurer une certaine cohérence ac la terminologie d'action civile.
Le terme d'action publique sera maintenu ds une conception plus large, faisant référence à la
politique pénale du MP ds son ensemble.
Pr l'instant on parle encore d'action publique.

L'action publique est l'action répressive mise en mouvement et exercée par les magistrats ou les
fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi, au nom de la société contre l'auteur de l'infraction
et tendant à le faire condamner à une peine ou mesure de sûreté par une juridiction répressive.
Ms l'infraction peut aussi causer un dommage à une victime ou ses héritiers.

La commission de l'infraction peut engendrer ainsi, outre l'action de la collectivité de la société,


l'action civile, càd l'action de la victime, en vue d'obtenir la réparation du préjudice subi du fait de la
commission de l'infraction.
L'action civile peut être introduite par ts ceux qui ont souffert personnellement du dommage
directement causé par l'infraction, selon l'art 2 du CPP, afin d'obtenir de l'auteur de l'infraction la
réparation du préjudice causé par l'infraction.

L'action civile nait donc en mm tps que l'action publique. Elles st fortement liées l'une à l'autre,
elles découlent du mm fait matériel, càd de l'infraction, mais ces deux actions sont extrêmement
différentes et séparées l'une de l'autre au regard de certains éléments. D'abord l'action publique nait
de l'infraction, alrs que l'action civile nait du préjudice subi du fait de la commission de l'infraction.
Les deux actions n'ont dc pas la mm source.

Ensuite, les deux actions n'ont pas le mm objet. L'action publique tend à l'application d'une peine,
alrs que l'action civile tend à la réparation d'un préjudice.

Les deux actions n'ont pas le mm caractère, càd que l'action publique est d'ordre public, l'action
civile vise à protéger l'intérêt privé. Cela a donné une csq majeure, à savoir: on ne peut pas renoncer
à l'action publique, puisque c'est le MP qui va l'exercer, au nom des intérêts de la collectivité.

Elles n'ont pas le même sujet:


L'action publique ne peut être exercée que contre l'auteur de l'infraction, mais aussi contre des tiers
(héritiers ou personnes civilement responsables).
Celui qui va exercer l'action pour l'action publique est le MP, alors que pour l'action civile, c'est la
victime ou ses ayant causes.

Ms au delà de ces différences fondamentales, il y a des interférences, compte tenu du fait qu'elles
naissent dans le même fait délictueux, et ceci va avoir des conséquences, d'abord en terme de
compétence : l'action civile peut être exercée dvt les tribunaux répressifs accessoirement à une
action publique.
Lorsque la victime met en mouvement l'action civile, l'exercice de celle-ci va impliquer la mise en
mouvement de l'action publique qui est de la compétence du Parquet.
La plainte ac constitution de partie civile a pr effet d'obliger le Parquet à déclencher l'action
publique.
Ensuite, l'exercice de l'action publique appartient au Parquet et relève de ses pleins pouvoirs, il
l'exerce comme il l'entend.
Selon l'orientation que le MP va prendre, il y aura un traitement pénal particulier.

Cette interférence des actions publiques et civiles se fait au bénéfice de l'action publique, pcq
l'intérêt général est défendu par l'action publique, alrs que l'action civile vise à défendre, protéger un
simple intérêt privé. Cette prééminence de l'action publique sur l'action civile s'est manifestée par 2
règles essentielles, qui ont été amoindries par la loi du 5 mars 2007, mais demeurent néanmoins des
exigences de la procédure :
− Il y a un pp d'autorité de la chose jugée au criminel sur le civil : si les 2 actions st exercées
conjointement par le mm juge répressif, il va d'abord de regarder ce qu'il en est de l'action
publique sur le plan de l'infraction. Si on retient une infraction, il y aura des dommages et
intérêts. Lorsque la victime exerce une action civile dvt la juridiction civile, la décision du
juge pénal s'impose au juge civil.
− Csq essentielle: « Le criminel tient le civil en l'état ». Pr que le juge civil puisse retenir la
qualification de faute délictuelle, encore faut-il qu'il ait connaissance de la qualification
retenue par les juges répressifs. C'est pk les juges répressifs doivent surseoir à statuer ds
l'attente de la décision du juge répressif. Il y a eu des aménagements ac la loi de 2007.

Section 1: L'action publique ou pénale


Elle est visée à l'art 1 du CPP. Elle sera peut-être visée ds le titre 2 chapitre 1 du prochain CPP,
comme c'est pour l'instant soumis à observation dvt le CE.
C'est l'action pour l'application d'une peine, càd une action répressive. Ds répression il y a l'idée de
punir, en vue de sanctionner le trouble causé à l'ordre social par la commission de l'infraction.
Ce comportement a en amont été désigné par le législateur comme causant un trouble à l'ordre
social. Dc l'action publique a pr but de punir celui qui a commis l'infraction, en application du pp de
la légalité des délits et des peines.
Cette action appartient à la société, représentée par le MP, qui seul a le droit de l'exercer et qui ne
peut s'éteindre qu'en raison de certaines causes.

§1) L'exercice de l'action publique

L'action publique met en relation des sujets de droit et requiert des conditions particulières
d'exercice qui relèvent de la poursuite.
Pr exercer cette action publique, le MP dispose de plusieurs moyens pr déclencher l'action publique.
C'est ce qu'on appelle les « modes d'exercice de l'action publique ».

A) Les sujets de l'action publique

Lorsqu'il y a exercice de l'action publique, il y a un sujet passif, càd celui qui va subir l'exercice de
cette action (l'auteur de l'infraction), et il y a un sujet actif, càd celui qui va exercer l'action (le MP).

1) Le sujet passif: l'auteur de l'infraction

Le délinquant va se trouver visé par l'action du MP, et cela qu'il soit identifié ou non identifié, car
lorsqu'une infraction est commise et que la victime dépose une plainte, elle peut le faire contre X.
Le Parquet peut également déposer des poursuites contre X.
Les poursuites peuvent se fr contre la personne, quelque soit son rôle ds la commission de
l'infraction: auteur, co-auteur, complice. Ms il ne peut s'agir que d'un délinquant, càd une personne
dont la responsabilité pénale peut être engagée. En dt pénal, le pp est celui de la responsabilité
pénale individuelle, il n'y en a pas pour autrui, et il y a également le pp de la personnalité des
peines, qui souhaite que l'on rattache la commission de l'infraction à une personne, et qu'en raison
de la qualité de cette personne, le juge recherche la peine adaptée à la personne au regard de la
gravité de l'infraction et au regard de sa personnalité.

Si le délinquant décède, l'action publique va s'éteindre immédiatement.

Qu'en est-il des personnes morales auteurs d'infractions?


Elles st également responsables et ds ce cas là, l'action publique est dirigée directement contre la
personne morale, mais cette dernière est représentée par ses organes ou dirigeants sociaux.

2) Le sujet actif: le MP

L'action publique vise à faire cesser le trouble causé à l'ordre public, mais surtout à le réprimer.
Cette action appartient au MP. Ce dernier va exercer l'action publique, càd l'ensemble des actes de
procédure jusqu'au jugement, et voire même jusqu'à l'exécution de la peine.

L'art 1 al 2 CPP indique que cette action publique peut être mise en mouvement aussi par la partie
lésée, càd par la victime.
Le CPP, ds son article 1, opère une distinction.
Il y a d'abord la mise en mouvement de l'action publique, qui appartient au MP, ms aussi à la
victime, et l'exercice de l'action publique, qui appartient exclusivement au MP ou à certains
fonctionnaires agissant comme MP.
Quels st ces fonctionnaires? Ce st les fonctionnaires des douanes, des contributions indirectes, des
ponts et chaussées et des eaux et forêts.
Ces 4 administrations ont des caractères propres et particuliers, de sorte que même s'ils ressemblent
à ceux du MP, s'en détachent par certains éléments.
Or le cas de ces administrations, le MP bénéficie d'un monopole dans l'exercice de l'action publique,
et dispose de différents moyens pour exercer cette action publique.

B) Les modes d'exercice de l'action publique

Ds le monopole du MP, il a une forme de judiciarisation du rôle du Parquet, càd que selon le choix
fait par le Procureur ds la voie procédurale, il y a aura une réponse pénale particulière, prévisible.
Ex: si le Procureur envoie une personne en comparution immédiate, il y a de gdes chances qu'elle
soit condamnée à une peine d'emprisonnement.
Ex: composition pénale: gdes chances pr que ce soit une amende, etc.

Le Parquet a de plus en plus un rôle important à jouer dans la chaine pénale, et également sur la
décision judiciaire.
La réforme de la PP ne doit pas aller au delà de ce que nous avons auj ds l'immixtion du Parquet sur
le pouvoir juridictionnel qui appartient aux juges du siège.
Le fait par exemple de vouloir supprimer le juge d'instruction contribue à étendre les pouvoirs du
Parquet.

Il y a 7 modes d'exercice de l'action publique: certains relèvent d'une procédure classique sur
convocation, d'autres participent d'une procédure rapide, d'autres visent à suspendre l'action
publique à l'exécution d'une mesure, et s'inscrivent ds une idée d'alternative aux poursuites.

1) Les modes classiques de l'exercice de l'action publique

− L'avertissement : art 389 CPP: envisage la possibilité pour le MP de ne pas délivrer une
citation directe à la personne poursuivie. Il s'agit en pratique d'une convocation dvt le
tribunal mais pour que le tribunal soit saisi, il faut la comparution volontaire de la personne
dvt le tribunal (ce n'est pas l'avertissement qui saisit le tribunal), en raison de l'infraction
commission.
Ce mode très informel présente un avantage: sa célérité, il n'appelle pas de moyen de preuve
particulier. Il est utilisé en matière de contraventions et de délits: il dispense ainsi le MP de délivrer
un exploit d'huissier pour convoquer le prévenu dvt le tribunal. Ms cet avertissement ne suffit pas à
convoquer la juridiction si le prévenu ne comparait pas. Evidemment, cet avertissement doit
mentionner l'infraction poursuivie et le texte qui réprime cette infraction.

− La citation directe : Si le prévenu ne comparait pas, le tribunal n'est pas saisi et donc il faut
passer à la procédure de droit commun, càd la citation directe. Celle-ci est le mode de droit
commun ou habituel de saisine directe de la juridiction de jugement. Il peut s'agir d'un
tribunal correctionnel, de police ou de proximité. En effet, il y a une compétence exclusive
en matière criminelle, qui est du ressort des Cours d'assises. Lorsque l'infraction est
commise par un mineur, les juridictions pour mineurs ont une compétence exclusive.
La citation directe est un exploit d'huissier délivré à la requête du Proc de la R, citant le prévenu à
comparaitre dvt une juridiction de jugement.
L'art 390-1 CPP considère que vaut citation à personne la convocation en justice notifiée au prévenu
soit par un greffier, soit par un officier ou agent de police judiciaire, soit si le prévenu est détenu,
par le chef de l'établissement pénitentiaire.
Cette citation directe comprend des mentions obligatoires: l'infraction commise, le texte visé et
constitutif de l'infraction, le tribunal saisi, le lieu, la date et l'heure de l'audience, la possibilité de se
faire assister par un avocat, et indique que le prévenu doit comparaitre à l'audience ac des
justificatifs d'identité et de revenus.
Une fois rédigée, la citation directe va être présentée au prévenu, et va avoir pr effet de saisir la
juridiction de jugement. Cela est possible est lorsque l'affaire est simple et ne nécessite pas
d'instruction particuière. A l'inverse, lorsque l'affaire présente certains éléments de complexité, ou
lorsque nous sommes en matière criminelle, c'est un autre mode d'exercice de l'action publique qui
devra être utilisée.

− Le réquisitoire introductif = réquisitoire à fin d'informer. C'est l'écrit adressé par le Proc de
la R au juge d'instruction, ds lequel il lui demande de procéder à une information en raison
de la commission de certains faits. Ce réquisitoire va comporter des mentions obligatoires,
précisément les faits qui st à l'origine de cette information, la qualification pénale de ces
faits, proposée par le Parquet, le nom de l'auteur s'il est identifié, la date de ce réquisitoire
(important pr la prescription), le nom et la signature du Proc de la R ou de son substitut qui
signe ce réquisitoire.
Ces 5 mentions st requises à peine de nullité.
Le réquisitoire introductif saisit le juge d'instruction sur les faits expressément visés ds l'acte. Si jms
le juge d'instruction acquiert la connaissance de faits nouveaux, la jp lui interdit de procéder à des
actes présentant un caractère coercitif car ces derniers exigent la mise en oeuvre préalable de
l'action publique. Ds ce cas là, il faudra qu'il sollicite du Parquet l'ouverture d'une information
complémentaire.

2) Des procédures rapides

Les études d'impact sur le fonctionnement de la justice pénale, et au delà de la compréhension de la


réponse pénale sur les délinquants et aussi vis à vis de l'opinion publique, ont montré que bien svt
les infractions étaient commises à un temps T et que compte tenu du tps de justice assez long, des
personnes étaient jugées des années après la commission de l'infraction.
Or, ces personnes s'étaient réinsérées et le fait d'être condamnées tombait un peu à plat pcq un des
buts de la peine est la réinsertion. Ds ces hypothèses là, on constate que le prononcé d'une peine, si
elle est relativement sévère mais proportionnée par rapport à la gravité de l'infraction, cela peut
casser l'individu davantage, et la fonction sociale de la peine sera complètement anéantie.
De plus il y a un sentiment de travail inachevé pour la société si la justice met trop de temps à
apporter une réponse pénale.

− La convocation par procès verbal: cela invite la personne poursuivie à comparaitre dvt le
tribunal ds un délai compris entre 10 jrs et 2 mois.
L'art 394 CPP indique le contenu de cette convocation, notification des faits retenus, lieu date et
heure de l'audience, et la notification de la convocation vaut citation à personne.
Le Proc doit avertir au dt à un avocat de son choix, ou d'un commis d'office par le batonnier.
L'avocat doit être informé du dossier de procédure.
Si le Proc estime que l'individu doit être contraint par un contrôle judiciaire, il ne peut cpdt pas
décider du contenu de celle-ci: c'est le JLD qui va être saisi par le Proc de la R.

− La comparution immédiate: Elle consiste à faire juger sur le champ le prévenu. C'est la
procédure la plus controversée. Mm les plus hostiles à cette procédure, qui permet de traiter
des infractions graves ayant troublé l'ordre public, reconnaissent que c'est un traitement
pénal indispensable ds une société démocratique.
Les critères principaux de recours à cette procédure st la nécessité de remédier rapidement à des
faits simples mais graves ayant troublé l'ordre public commis par une personne ayant des
antécédents judiciaires par un contrôle judiciaire ou un mandat de dépôt.
En pratique, les infractions qui autorisent la mise en place du recours à cette procédure st assez
ouvertes, ms la pratique montre que le recours à cette procédure porte sur un éventail d'infractions
assez larges : le vol (ceux commis ac violence principalement), le trafic de stup, violences
conjugales, port d'armes ss permis, et infractions en état d'ivresse.

Les conditions de mise en oeuvre: la CI peut être mise en mouvement ds 2 hypothèses (art 395
CPP) qui se distinguent selon la situation de flagrance ou pas.
Il y a un état de flagrance lorsque des officiers de police judiciaire ont relevés des indices apparents
d'un comportement délictueux révélant l'existence d'infractions répondant à la définition de l'art 53
CPP. Il y a aussi crime ou délit flagrant qd une personne est suivie par la clameur publique et est
trouvée ac des traces ou indices laissant penser qu'elle a participé à l'infraction.
DC il faut indices apparents + comportement délictueux actuel ou qui vient de se commettre ou ds
un temps très voisin ac clameur publique ou en possession d'objets.
> La flagrance n'est pas que l'immédiateté.
*En l'absence de flagrance, si la peine d'emprisonnement prévue par la loi pr l'infraction commise
est comprise entre 2 et 7 ans, la CI est possible.
Comme c'est une procédure rapide, il faut que les charges soient assez importantes car la personne a
peu de tps pr se défendre. Ms on peut répondre d'une autre manière : puisque la peine est lourde, la
CI devrait laisser l'accusé disposer de plus de tps pr préparer sa défense.
*Pr les infractions commises en état de flagrance, il faut que la peine d'emprisonnement prévue par
la loi soit d'au moins de 6 mois + charges suffisantes et affaire en état d'être jugée.

Lorsque les conditions st remplies, le prévenu est retenu jusqu'à sa comparution qui doit avoir lieu
la jour mm. Il est alrs conduit sous escorte au tribunal.
Entre les 2, il est placé en GAV. Le proc décide : soit il poursuite et renvoie le prévenu dvt une
juridiction et s'il choisit la CI il doit saisir rapidement la juridiction (car délai de 24h de la GAV).Le
prévenu peut il refuser un tel traitement? Oui. Le Pt du Tb avertit le prévenu qu'il ne peut être jugé
le jr mm qu'avec son accord. Et cet accord ne peut être recueilli qu'en présence de son avocat
(commis d'office le cas échéant). Ex: le déliquant est arrêté ds la nuit du jeudi au vendredi. Le
vendredi soir, le Parquet le convoque en comparution immédiate. Si la réunion du tribunal est
impossible le jour ou la nuit mm, on fait jouer le renouvellement de la GAV (illégal). Si les
éléments de l'espèce laissent apparaître ensuite que le prévenu ne peut pas être laissé en liberté, le
Proc va tt de suite saisir le JLD qui va décider. Cette ordonnance est susceptible d'appel. Dc
possible de placer le gardé à vue, devenu prévenu, en détention pro jusqu'à sa comparution. Ms ds
ce caslà, si le Proc a choisi la voie de la CI, le prévenu doit comparaitre dvt le Tribunal au plus tard
le 2e jour ouvrable suivant la décision de CI. Si le JLD estime que la détention provisoire n'est pas
nécessaire, le prévenu, jusqu'à sa CI, peut être soumis à des obligations du contrôle judiciaire. Si le
prévenu refuse d'être jugé séance tenante et si l'affaire n'est pas en état d'être jugée, le Tb renverra à
une prochaine audience qui doit avoir lieu ds un délai compris entre 2 et 6 semaines.Si la peine
encourue est supérieure à 7 ans d'emprisonnement, le Tb devra être renvoyé ds un délai compris
entre 2 et 4 mois, afin que le prévenu puisse préparer sa défense. Ds ce délai, le prévenu peut être
placé en DP ou sous CJ, à la demandé du Proc et sur décision du JLD. Très inégal selon les
tribunaux : 20% des affaires st traitées de la sorte à Paris (bcp), très marginal ds d'autres. La
procédure de CI ne permet pas de remonter les filières. Ds les affaires de trafics de stup, comme le
seul moment où la police va enquêter sur la commission de l'infraction et la période de la GAV, que
celle-ci est relativement courte, le traitement consacré à la recherche ne permet pas d'aller au delà
de l'infraction elle mm. Qd il y a un nombre relativement restreint du tribunal qui va juger en
comparution immédiate, il faut savoir que bien souvent le tribunal n'a pas la possibilité d'organiser
des audiences de CI. Dc audiences longues fatiguantes pr les magistrats, qui se terminent tard et
induisent des tensions.Certains disent que ces audiences de CI st des « chambres de la misère », pcq
souvent ce st des délinquants pauvres ac l'aide juridictionnelle. De plus, les avocats n'ont accès aux
dossiers que juste avt la CI. Cela pose aussi des difficultés pr les services de police et de
gendarmerie, pcq il est difficile pr ces services là de présenter les prévenus au tribunal, en raison
des difficultés de transport. Il y a également des contraintes liées aux escortes de la police. Entre la
fin de la GAV et la fin de présentation au tribunal, il peut se dérouler 24h. Entre les deux, le prévenu
est retenu alrs qu'il n'est pas en GAV ni en détention provisoire, ce n'est pas organisé sur le plan de
la procédure, c'est une période de non droit.Autre critique: on dit que cette machine judiciaire qu'est
la CI ne permet pas de personnaliser les peines. Les avocats reprochent aux magistrats de ne pas
tenir compte de la personnalité des prévenus, faute de temps, et faute de se baser sur les enquêtes de
personnalité. Bien svt, le tribunal ne tient compte que des antécédents judiciaires. Paradoxalement,
les thèmes sont peu contestés, càd que le taux d'appel est relativement faible, pcq on constate que la
CA en général maintient la peine voire l'aggrave.

Avantages:
*un audiencement rapide
*procédure contradictoire : la présence de l'avocat est complète, il a accès au dossier, il assiste le
prévenu
*cette procédure permet une bonne exécution de la condamanation pénale, car bien souvent à
l'audience, le président délivre un mandat de dépôt, pr les personnes condamnées à des peines
d'emprisonnement ferme, inférieures à un an.
*efficacité ds la réponse pénale

Que penser des bracelets électroniques? Ca permet d'éviter la surpopulation carcérale. Ca coûte
cher, ms moins qu'une place de prison. C'est moins répressif.

− L'ordonnance pénale : A l'origine, elle était destinée à traiter les contraventions, mais en
2002, la loi Perben l'a étendue à certains délits. C'est une procédure écrite et non
contradictoire, qui ne prévoit pas d'audience de jugement, et qui donne lieu à une décision
qui vaut jugement. Quel est son champ d'application, son régime juridique?

Son champ d'application:


C'est le contentieux de masse lié à la délinquance routière. En effet, ce st les délits routiers et ceux
commis en matière de réglementation des transports terrestres. Le volume de ce contentieux est
considérable: défaut d'assurance, de permis de conduire, parfois conduite sous l'empire d'un état
alcoolique de faible gravité ss récidive ni réitération, conduite malgré suspension ou invalidation de
permis, conduite sous l'emprise de stupéfiants.
C'est une procédure réservée aux majeurs, pcq normalement les mineurs ne conduisent pas.
En pratique, les ordonnances sont possibles uniquement pr les dossiers sans victime.
Les magistrats d'un mm Tribunal s'entendent pr définir les infractions qui donneront lieu à une
ordonnance pénale.
C'est un mode de traitement des affaires pénales qui est assez bien reçu par les magistrats, qui ont
l'impression d'avoir par ce dispositif un instrument d'homogénéisation de la politique pénale, et
qu'ils souhaitent voir développer pour d'autres infractions.
L'idée est de traiter des affaires simples, et de désencombrer l'audience correctionnelle.

Son régime juridique est particulier:

3 tps + 1 possibilité de recours si la personne estime que la composition n'est pas suffisante.

1e phase: La décision d'emprunter cette voie appartient exclusivement au Parquet.

2 exigences:
*Les faits reprochés doivent être suffisamment établis (dc cette procédure ne concerne que des faits
simples).
*Les ressources du prévenu doivent être suffisantes. Pcq la sanction qui suit cette ordonnance
pénale est une sanction pécuniaire, par la voie de la contravention.
Lorsque les conditions st remplies, le Proc de la R propose aux juges du siège, sur la base d'une
procédure écrite, une peine principale qui sera la plus souvent une amende, assortie le plus souvent
de peines complémentaires (ex: suspension du permis de conduire).

2e phase: la saisie du juge du siège. Il a pr mission de contrôler la décision du Parquet. Il va


apprécier si en effet il y a une adéquation entre l'infraction commise et la sanction proposée par le
Proc de la R.

Ds cette procédure, il n'y a pas d'audience, néanmoins l'examen du dossier d'ordonnance pénale doit
permettre au juge du siège d'apprécier et le magistrat du siège va conserver son pouvoir
d'appréciation. Soit le juge du siège adhère à la proposition, et ds ce cas il n'y a pas véritablement de
difficulté, soit il n'adhère pas et ds ce cas là le juge du siège va renvoyer le dossier au Parquet, afin
qu'un débat contradictoire puisse être exercé et éventuellement si le juge du siège estime que la
peine d'amende est insuffisante, afin qu'une peine plus lourde soit prononcée.
La procédure est totalement écrite et secrète.
Un barème de sanctions est mis en place au sein d'une mm juridiction, ce qui permet d'aboutir sur
un traitement facilité des dossiers d'ordonnance pénale, de sorte que peu de dossiers st renvoyés au
Parquet, ce qui participe au traitement plus rapide des dossiers en matière pénale.

Jusqu'à la décision du magistrat du siège, celui qui est poursuivi n'est pas au courant.

3e phase: La notification au prévenu. C'est le seul moment où celui-ci va être informé de la peine
qui lui est infligée. La décision s'impose, c'est un jugement. Cette condamnation par ordonnance
pénale s'inscrit directement ds le processus d'une procédure de type inquisitoire, sans débat
contradictoire.
Comment la sanction va-t-elle être notifiée au prévenu?
Il y a 2 modes actuels qui sont possibles : la lettre recommandée ac AR (inconvénient majeur: si la
personne a déménagé etc: elle ne sera pas informée) ou convocation de la personne condamnée à ce
qu'on appelle un « RDV judiciaire ».
On leur explique l'objet de la condamnation, et des règles de bonne conduite, sensibilisation à
l'infraction etc.
Après un entretien ac le Proc, il lui notifie sa peine.
Celui qui a été condamné, sans débat contradictoire, peut néanmoins exercer une voie de recours:
l'opposition. Ds cette hypothèse, l'affaire est renvoyée à l'audience correctionnelle selon la
procédure classique. Le délai pour former opposition est de 45 jrs, à compter de la notification de
l'ordonnance pénale. En pratique, le taux d'opposition est assez faible, pcq cette voie de recours est
exercée, c'est davantage pr retarder l'exécution de la peine.
En pratique, le taux d'éxécution est relativement médiocre, ce qui semble laisser penser que cette
procédure n'est pas véritablement efficace.
Une procédure qui n'invite pas la partie à pouvoir se défendre n'a pas sa place dans une société
démocratique.
Le législateur se défend de cet argument en disant qu'il faut que les faits soient simples et avérés
pour qu'il n'y ait pas besoin de la contradiction.

Voie de recours:
Le magistrat du siège qui entérine la décision du Parquet, se retrouve bien svt ds la formation
collégiale de jugement du Tribunal correctionnel. Lorsque c'est le cas, il y a un cas avéré
d'impartialité objective. Le magistrat qui a siégé pour l'ordonnance pénale va statuer à nouveau au
niveau de l'appel: c'est contraire aux exigences d'un procès équitable. Ds cette hypothèse, la
récusation du juge doit être demandée au 1er Pt de la CA.
− La CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité)

La loi du 9 mars 2004, portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, qui a institué
cette procédure. Elle est applicable en France depuis le 1er octobre 2004. C'est une procédure qui
n'est pas traditionnelle en France, et qui s'inspire de certaines procédures anglo-saxonnes, et en
particulier de la procédure de plaidé-coupable ds pays anglo-saxons. Néanmoins elle est très
différente de la procédure US. Aux US, lorsque la personne poursuivie reconnaît sa culpabilité, elle
va automatiquement bénéficier d'un autre système de procédure et tout le procès ne va porter que
sur le quantum de la peine. En France, il va y avoir des modifications ds la mesure où il y a le pp de
séparation des fonctions judiciaires entre le Parquet et les juges du siège.
Cette procédure est visée aux art 495-7 et s. du CPP. Pr l'heure, ds l'attente de la réforme du CPP,
cette procédure n'est possible qu'en matière délictuelle et pour les délits dt la peine est inférieure à 5
ans d'emprisonnement.
Ce dispositif comprend un domaine d'application particulier, et admet un régime juridique assez
encadré.

Le domaine d'application de la CRPC:

Il se manifeste au regard de 3 éléments:


*La CRPC n'est possible qu'au regard de certaines personnes :
Elle n'est possible qu'à l'encontre des personnes physiques majeures. Les mineurs st exclus pr
l'heure de la procédure de CRPC: art 495-16. Elle est également possible à l'égard des personnes
morales et lorsque le Proc va mettre en exercice une CRPC à l'encontre des personnes morales, elle
va le faire contre les représentants personnes physiques.
*Que vis à vis de certaines infractions:
Ce st ts les délits punis à titre principal d'une peine d'amende ou d'une peine d'emprisonnement
inférieure ou égale à 5 ans. Le projet de réforme du CPP envisage d'ouvrir la CRPC également en
matière criminelle. Cela heurterait les droits de la défense.
Par ailleurs, laisser au Proc de la R la proposition de la peine d'un crime serait vmt non conforme
aux exigences d'un procès équitable.
La CRPC n'est pas possible pr les infractions commises en matière de délit de presse, d'homicide
involontaire, les délits politiques, les délits dont la poursuite est prévue par un régime spécial (eaux
et forêts, contributions indirectes, matière douanière, délits forestiers).
*Qu'à l'égard de certains contentieux:
Circulaire ministérielle du 2 sept 2004 a réservé l'application de la CRPC à 3 types de contentieux:
-En matière d'infractions à la circulation routière ds les hypothèses de conduite sous l'empire d'un
état alcoolique, conduite sans permis, conduite en dépit d'une suspension ou annulation du permis,
conduite ss assurance, conduite en récidive d'un très grand excès de vitesse.
-Les délits de violence urbaine, càd les dégradations, les menaces, les violences, les outrages, les
ports d'arme, les atteintes aux biens, vol, escroquerie, abus de confiance.
-Les contentieux familiaux: non paiement de pension alimentaire, non présentation d'enfants,
violences conjugales.

Le CPP n'envisage pas de liste d'hypothèses ds lesquelles la CRPC est possible.

Le régime juridique de la CRPC:

*Les conditions de la CRPC


-La condition préalable à la CRPC: Le consentement sur la culpabilité de la personne mise en cause.
La condition préalable visée à l'art 495-7 CPP est ce qu'on appelle l'aveu de la personne poursuivie.
Il s'agit de l'aveu d'avoir commis les faits qui lui sont reprochés, conditionné par une réduction de
peine. Pcq sinon personne n'avouerait. La gde idée du législateur est de dire : si la personne avoue
et qu'elle accepte une réduction de peine en échange de son aveu, elle va adhérer à la peine et la
comprendre. Or, l'aveu d'une personne ne garantit pas une culpabilité certaine.

-Les conditions d'exercice de la CRPC:


La décision de recourir à la CRPC appartient au Proc de la R. Cela s'exerce ds le cadre de son
monopole ds l'exercice de l'action publique. C'est lui qui décide, et va prendre cette décision, soit
d'office, soit à la suite de la demande de l'auteur des faits, ou de son avocat. Il va y avoir une
proposition de peine du Proc de la R, et ensuite une homologation par le Pt du TGI.

°La proposition de peine du Proc de la R: Elle est encadrée par 2 règles: la durée ne peut être
supérieure à un an + la durée de la peine d'emprisonnement ne peut excéder la moitié de la peine
d'emprisonnement encourue. La proposition de peine peut être assortie ou pas du sursis.
Ex: peine max encourue de 5 ans. Ds ce cas, le Proc de la R a devoir proposer une peine inférieure à
un an et au max égale à la moitié de la peine encourue. Dc ds ce cas, le max ne pourra être que de 1
an.
Ex: peine max encourue de 8 mois. Le Proc ne pourra proposer que 4 mois.
La peine proposée peut être une amende: l'amende proposée ne peut être supérieure à l'amende
encourue.
En échange de l'aveu, la personne se voit proposer une réduction de peine. Ms elle va accepter de
reconnaître sa culpabilité, et cette peine sera ensuite inscrite au casier judiciaire. C'est pk la
personne poursuivie doit être obligatoirement assistée d'un avocat, afin qu'elle soit totalement
éclairée sur le mécanisme de la CRPC, et afin d'adhérer en tte connaissance de cause à ce dispositif.
Dc la personne poursuivie ne peut renoncer à son droit d'être assistée d'un avocat.
A l'issue de la proposition fait par le Proc, la personne a 3 possibilités: soit elle demande un délai de
réflexion de 10 jrs, soit elle refuse la décision du Proc de la R (échec de la CRPC qui conduira le
MP à exercer l'action civile d'une autre manière), soit elle accepte la décision. Ds ce cas là, le Proc
va transmettre le dossier au Pt du TGI afin d'homologuer la CRPC.

°Phase d'homologation par le Pt du TGI:


C'est ce magistrat du siège qui va homologuer, càd décider de la décision judiciaire afin de
commencer un jugement. Cette homologation ne constitue pas un enregistrement pur et simple, car
si cela était le cas, cela violerait gravement le pp de séparation des fonctions judiciaires.
Le juge du siège doit se pronnoncer en tte indépendance et impartialité sur la peine proposée, et doit
aussi vérifier la culpabilité de la personne poursuivie, la qualification pénale retenue.
Le juge va aussi vérifier que la personne a reconnu les faits, et a accepté en tte conscience la peine
proposée. Enfin, il va apprécier la légalité de l'infraction et la proportionnalité de la peine proposée,
en raison des circonstances de l'infraction et de la personnalité de son auteur.
Enfin, il va vérifier la régularité de la procédure.
Le juge du siège doit rendre sa décision le jour mm. Par une ordonnance motivée, il peut soit
homologuer la peine proposée, soit refuser, mais il ne peut ni la modifier, ni la compléter, ni mm la
préciser. Au cours de cette procédure, le juge peut statuer sur la demande de D&I formulée par la
victime.
Concernant cette audience d'homologation, se st posées 2 types de Q:
-Est-ce que l'audience d'homologation devait être publique? Ccel: c'est une audience publique.
-Est-ce que la présence du MP est requise à l'audience publique d'homologation? Comme tte
audience publique conduisant à un acte juridictionnel, la présence du Parquet est nécessaire, afin
que le débat contradictoire puisse pleinement s'exercer. Suite à ces avis, le législateur a promulgué
une loi interprétative ajoutant la disposition suivante, selon laquelle la présence d'un membre du
Parquet est facultative. Cela enlève du contradictoire.

*Les effets de la CRPC:


L'homologation du juge du siège a les effets d'un jugement de condamnation, et est immédiatement
exécutoire.
Csq: L'action publique est éteinte, les peines homologuées st inscrites au casier judiciaire, et la
peine prononcée peut être frappée d'appel par le condamné, qui peut préférer un débat contradictoire
en appel.
Le jugement peut être également frappé d'appel par la victime, et le Parquet ne peut pas exercer un
appel ppal. Néanmoins, si la personne condamnée forme un appel, il peut former un appel incident,
en vue d'avoir un prononcé de peine plus important. Le délai d'appel est de 10 jrs pr le condamné à
compter de la notification de l'ordonnance. La juridiction d'appel est la chambre des appels
correctionnels de la CA.
Ds ce cas, la chambre des appels correctionnels ne peut pas prononcer une peine plus sévère que
celle qui a été homologuée par le Pt du TGI, sauf si le Parquet a commis un appel incident.
La CRPC conduit le Proc à saisir le Tribunal correctionnel.
Le Proc de la R, lorsqu'il exerçait l'action publique au moyen d'une CRPC, pouvait-il
cumulativement saisir le Tribunal correctionnel au moyen d'une autre procédure? Pdt lgts, la C.Cass
répondait que non: le Proc exerce l'action publique soit au moyen d'une CRPC soit au moyen d'une
autre procédure. La C.Cass, ds un arrêt rendu par la chambre criminelle le 24 novembre 2009, a
considéré l'inverse, en considérant que l'exercice de l'action publique au moyen de la CRPC
n'interdisait pas au Proc de la R de procéder simultanément à une convocation en justice en
application de l'art 390-1 CPP.

3) La procédure alternative aux poursuites: la composition pénale

Elle est envisagée aux art 41-2 et 41-3 CPP, et permet au Proc de la R de proposer au délinquant une
transaction avant la mise en oeuvre de l'action publique, qui porte sur une sanction acceptée par le
délinquant et validée par un magistrat du siège.
Cette composition pénale fait suite à la médiation pénale, qui, quant à elle, vise l'hypothèse où le
Proc propose à l'auteur et à l'infraction de s'entendre sur la réparation, de sorte que si l'auteur de
l'infraction répare à la victime le préjudice que lui a posé l'infraction, il suspend laction publique, à
l'exécution de la réparation.
Ds la médiation pénale, l'auteur de l'infraction n'était pas puni, et donc le MP n'exerçait pas l'action
publique, d'où l'idée de faire en sorte que le MP puisse exercer l'action publique, par la composition
pénale, en proposant des fonctions.
Pr que la composition pénale soit possible, le délinquant doit être majeur, il doit reconnaître sa
culpabilité, càd avouer avoir commis une ou plusieurs infractions. Celles-ci doivent être punies
d'une peine d'emprisonnement inférieure ou égale à 5 ans, et/ou une peine d'amende.
Les conditions st applicables, sauf pour les délits de presse, homicides involontaires et délits
politiques.
En pratique, la composition pénale est réservée aux contentieux des infractions, en matière de
délinquance urbaine de faible gravité.

Les sanctions infligées ds le cadre de la composition pénale st essentiellement des amendes de


composition pénale. L'amende dépend de la gravité de l'infraction.
En matière délictuelle, elle ne peut dépasser 3750 euros. Il peut y avoir des peines complémentaires
(ex: remise véhicule, permis de conduire etc).
En matière contraventionnelle, ce st les mm peines possibles, mais ac un montant inférieur.
Pr la composition pénale, les sanctions ne st pas des peines d'emprisonnement.
L'auteur doit donner son accord, son consentement à la culpabilité. Lorsque c'est le cas, le Proc de
la R va saisir le Pt du TGI : on va parler de validation de l'amende de composition pénale par le Pt
du TGI.

L'exécution de la composition pénale va éteindre l'action publique.


On considère que la composition est une alternative de la poursuite, càd que l'action publique est
suspendue. Si la personne n'exécute pas l'amende, alrs l'action publique va être exercée par le Proc
de la R.

La personne qui va se voir infliger une composition pénale sera sous la menace de l'exercice de
l'aciton publique, qui pourra aboutit à une peine plus grave et plus lourde.
Autre avantage: le délai d'exécution des mesures de composition pénale est bref. Il est inférieur à 6
mois.
Comme on va considérer que c'est une alternative aux poursuites, il n'y aura pas d'inscription au
casier judiciaire.
Il y a néanmoins un inconvénient certain qui résiste au regard de la composition pénale: elle fait une
place limitée à la victime. Lorsqu'elle n'intervient pas en plus d'une médiation pénale, la victime est
complètement omise du champ procédural.

§2) L'extinction de l'action publique

L'art 6 CPP dispose que « l'action publique, pr l'application d'une peine, s'éteind par la mort du
prévenu, la prescription, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale et la chose jugée ».
Il énonce tte une série de causes de l'action publique.
L'étude de la PP révèle que certaines st propres à l'action publique, et que d'autres st communes aux
actions civiles.

A) Les causes d'extinction propres à l'action publique

Ces causes st: le décès du prévenu, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale, et l'exécution de la
composition pénale.

1) Le décès du délinquant

Ce décès éteint l'action publique, qu'il survienne avant le déclenchement des poursuites ou pendant
les poursuites, et en tt cas jusqu'à la décision devenue définitive.
Lorsqu'à l'occasion de la commission de l'infraction, plusieurs personnes ont participé au mm fait
délictueux: est-ce que le décès de l'un des participants a un effet sur l'action publique au regard des
autres ? Non.
Ensuite, le décès de la personne poursuivie éteint l'action publique, de sorte que ses héritiers ne
peuvent être tenus pénalement responsables à l'égard de l'action publique.
Ms si l'auteur de l'infraction a causé des dommages à une victime, celle-ci pourra exercer l'action
civile contre les héritiers de l'auteur de l'infraction.

2) L'amnistie

Elle a pr objet d'effacer la condamnation prononcée, et par conséquent c'est la loi d'amnistie qui va
faire disparaître rétroactivement le caractère délictueux d'une infraction. Par conséquent, elle va
éteindre immédiatement l'action publique visée pr ts les faits mentionnés à la loi d'amnistie et qui st
antérieurs à la date fixée par cette loi.
L'effet extinctif de la loi d'amnistie est d'OP: le Tribunal doit l'appliquer d'office.
Si l'intéressé n'a pas encore été jugé ne peut pas refuser le bénéfice de la loi d'amnistie.
Elle interdit formellement de faire état des condamnations, des sanctions disciplinaires, des
déchéances, lesquelles st ttes effacées par l'amnistie. Là encore, l'amnistie éteint l'action publique,
ms n'éteint pas l'action civile.

3) L'abrogation de la loi pénale


L'amnistie est l'abrogation partielle pour le passé. Alrs que l'abrogation est un anéantissement
absolu et définitif : le fait n'est plus constitutif d'une infraction.

B) Les causes d'extinction communes à l'action publique et à l'action civile

1) La transaction

La transaction entre l'auteur de l'infraction et la victime permet à cette dernière de retirer sa plainte,
et par conséquent elle ne peut plus réclamer des D&I. Cette transaction va dc avoir un effet extinctif
au regard de l'action civile. Ds ce cas là, elle n'aura pas nécessairement d'effet extinctif au regard de
l'action publique.
Toutefois, il est possible aussi que la transaction intervienne entre le MP et le délinquant. C'est le
cas de la composition pénale. L'exécution de la composition va suspendre l'action publique et
l'éteindre.
La transaction est possible en matière fiscale et douanière: a pr effet d'éteindre l'action publique.

2) Le retrait de la plainte de la victime

Cela conduit à la renonciation de l'action civile. Ms la société a été offensée: en pp l'action publique
survit, sauf si l'exercice de l'action publique est conditionné par une plainte de la victime.
Hypothèses: abandon de foyer, non paiement de pension alimentaire etc.

3) La chose jugée

En matière pénale, lorsque les voies de recours ne st plus possibles (exercées ou renonciation), on
dit que la décision acquiert force de chose jugée, et en mm tps force exécutoire. La décision est
prononcée au nom du peuple français, et pr cette raison, on demande aux forces publiques d'aider la
personne à faire exécuter ce jugement. La force exécutoire est la sanction pénale qui peut être
exécutée sous la contrainte.
Le Parquet est chargé de l'exécution de la peine. Une fois que la décision d'exécuter la peine est
prise, elle relève de la compétence du JAP. Les appels des ordonnances du JAP relèvent du Tribunal
d'application des peines, qui est composé du JAP qui a prononcé la mesure (pb d'impartialité).
La décision pénale est considérée comme l'expression de la vérité. En vertu d'une présomption
irréfragable de la loi, il n'est plus possible de poursuivre pour les mm faits délictueux déjà jugés la
mm personne que celle qui a été l'objet de la décision.
On dit que la chose jugée éteint l'action publique.
Ce pp se manifeste ds les rapports des juridictions répressives et ds cette hypothèse là, on parle
d'autorité de la chose jugée au criminel sur le criminel. Ms ce pp va aussi avoir un impact ds les
relations qui peuvent exister entre les juridictions répressives, et les juridictions qui vt s'intéresser à
l'action civile, réclamant des D&I. On va évoquer l'autorité de la chose jugée au criminel sur le
civil.

a) L'autorité de la chose jugée au criminel sur le criminel

C'est l'adage « non bis in idem » : art 6 al 1 CPP.


Par ailleurs, ce texte est consacré par d'autres textes internationaux: art 4 du protocole 7 de la
CEDH, art 14-7 du PRDCP.
On ne peut pas juger une nouvelle fois ce qui a déjà été jugé au pénal pour les mm faits pr le mm
auteur, se déroule différemment qd la décision a été prise par une juridiction d'instruction ou de
jugement.

*Les décisions des juridictions d'instruction


Le Juge d'Instruction a la possibilité de rendre des ordonnances de non lieu, lorsqu'il estime qu'il n'y
a pas suffisamment de charges pour renvoyer la personne devant une juridiction de jugement.
S'il y en a assez, il va rendre une ordonnance de clôture en vue d'un renvoi devant une juridicion de
jugement.
-Pr les ordonnances et les arrêts de non lieu, lorsque ça repose sur une insuffisance de charges, on
considère qu'elle a une autorité de fait qui se cantonne aux seules charges examinées. Si de
nouvelles charges surviennent, l'action publique peut être reprise et ds ce cas là, il y aura une
révouverture de l'instruction sur charges nouvelles, et on considérera que l'autorité de la chose jugée
est provisoire.
A l'inverse, lorsque la décision de non lieu est fondée en droit (ex: l'acte commis n'est pas constitutif
d'une infraction, l'action publique est prescrite etc), on considère que la décision possède l'autorité
de la chose jugée, et par conséquent, la personne ne peut plus être mise en examen pour ce même
fait, et si jms c'était le cas, cette personne pourrait faire valoir l'exception d'autorité de la chose
jugée.
-Pr les ordonnances ou arrêt de renvoi, lorsqu'il y a suffisamment de charges pour renvoyer devant
une juridiction de jugement, on considère que cette ordonnance de renvoi n'a pas autorité de la
chose jugée, puisque de telles décisions ne vont statuer que sur la vraisemblance de la culpabilité.
Le travail d'instruction est repris pour déterminer si les charges sont suffisantes ou non.

*Les décisions de juridictions de jugement


Une personne définitivement jugée pour un fait déterminé ne peut plus être poursuivie pour le
même fait, et cela quelque soit la décision rendue (condamnation, acquittement etc).
L'application de la règle non bis in idem est encadrée par des conditions en terme d'identité d'objet,
de parties, de cause.
Identité d'objet: La mesure de sûreté a vocation à prévenir la commission de l'infraction, la peine à
punir.
Identité de parties: Le demandeur est le MP, et le défendeur est celui qui est poursuivi.
Identité de cause: Les deux poursuites doivent être générées par un mm fait délictueux. Ainsi, en
matière criminelle, l'art 368 CPP dispose qu' « aucune personne acquittée légalement ne peut plus
être reprise ou accusée à raison des mêmes faits, même sous une qualification différente ». Dc qd on
parle de « mêmes faits » on parle de faits matériels.

Est-ce que l'art 368 CPP qui vise directement les crimes, peut-il s'interpréter également en matière
déictuelle? La jp a refusé cette application, pour les autres types d'infraction (délits). La jp considère
que si une personne poursuivie et condamnée par un Tribunal correctionnel pour homicide
involontaire, et que par la suite est établie son intention de tuer, on pourrait parler d'homicide
volontaire. Il s'agit des mêmes faits matériels, mais pas des mêmes faits juridiques.
Arrêt « Laurent », ch criminelle 1983.

b) L'autorité de la chose jugée au criminel sur le civil

Ce pp signifie que ce qu'a jugé définitivement le juge pénal doit s'imposer au juge statuant au civil,
et cela peu important que l'action civile ait été exercée devant le juge répressif ou devant le juge
civil. Par conséquent, la juge jugée en matière pénale ne va pas avoir nécessairement pour effet
d'éteindre l'action civile. Ms le juge civil ne peut pas se mettre en contradiction avec ce qu'a décidé
le juge répressif, au regard de l'action publique. Par conséquent, on considère que l'autorité de la
chose jugée au criminel se manifeste de façon positive puisqu'elle va avoir un impact sur la décision
du juge civil statuant sur l'action civile.
Cela implique 2 conséquences :
Lorsque le juge pénal statue sur l'action publique, sa décision s'impose au juge civil statuant sur
l'action civile.
Mais lorsque le juge civile statue d'abord sur l'action civile, sa décision ne va pas s'imposer au juge
répressif statuant sur l'action publique.

Cette prédominance est expliquée pcq l'action publique défend l'intérêt général, alors que l'action
civile défend des intérêts particuliers.
A côté de cela, l'exercice de l'action publique permet d'utiliser des moyens de preuve bcp plus
puissants que ceux qui peuvent être recherchés ds le cadre d'une action civile. De ce fait, on
considère que le juge statuant sur l'action pénale est le mieux informé sur la vérité, et par
conséquent c'est cela qui va s'imposer.

Cela a été interprété de manière extensive par la jp, de telle sorte que la jp considère que le juge
civil doit surseoir à statuer de la décision de juge pénal statuant sur l'action publique, et notamment
au regard de la culpabilité ou non de la personne poursuivie. Ms cette corélation qui impose au juge
civil de surseoir à statuer a induit un effet non souhaité à la base: il y a eu un dépôt de plainte
dilatoire au pénal ayant pour effet de saisir le juge pénal, afin de retarder l'issue d'un procès civil.

Ces règles ont été aménagées par la réforme issue de la loi du 5 mars 2007, tendant à renforcer
l'équilibre de la procédure pénale. Le dispositif a été réformé dans le sens d'un aménagement du
sursis à statuer pour des actions civiles particulières.
L'art 4 du CPP s'est vu rajouter un al 3 au terme duquel la mise en mouvement de l'action publique
n'impose pas la suspension du jugement des autres actions exercées devant la juridiction civile de
quelque nature qu'elle soit, même si la décision à intervenir au pénal est susceptible de d'exercer
directement ou indirectement une influence sur la solution du procès civil. En quelque sorte, on a
inversé le pp, et la règle selon laquelle le criminel tient le civil en l'état a été limitée à la réparation
du dommage causé par l'infraction.

Ainsi, en vertu des al 1 et 2 de l'art 4 du CPP, l'obligation pour le juge civil de surseoir à statuer ne
concerne désormais que les instances civiles relatives à la réparation du dommage causé par
l'infraction.
Ds ts les autres cas, il n'est plus interdit au juge civil d'apprécier s'il doit ou non surseoir à statuer.
Cette exigence est soumise à des conditions d'application.

-Les conditions d'application du pp limité à la réparation du dommage:

Pr que le criminel tienne le civil en l'état, 4 conditions sont requises :


*La décision pénale doit émaner d'une juridiction française
Ex: un étranger a commis en France un crime et a été condamné dans son pays. En France, l'action
publique n'est pas éteinte.
*La décision doit émaner d'une juridiction de jugement, et pas d'une autorité d'instruction ou de
poursuite
*La décision doit être définitive (jugement définitif) et irrévocable (la personne a épuisé les voies
de recours)
*L'instance civile, envers qui le pp s'applique, est celle qui a pr objet l'action civile (action en
réparation du préjudice subi directement par l'infraction ou action qui a pr objet un caractère civil, à
laquelle l'infraction a pu donner naissance...)

-Les effets de l'application de ce pp:

Les effets diffèrent selon la nature de la décision de la juridiction pénale.

*En cas de condamnation pénale, le juge saisi de l'action civile ne peut refuser des dommages et
intérêts à la victime au motif qu'aucune faute n'a été commise.
Ms le juge civil peut refuser d'allouer des dommages et intérêts si l'infraction n'a pas causé de
préjudice à la victime.

*En cas de relaxe, il faut distinguer entre plusieurs situations. Si le jugement de relaxe est motivé
par l'inexistence des faits reprochés, ou par la non participatinon du prévenu à l'infraction, cette
décision de relaxe va s'imposer au juge civil obligatoirement, qui ne pourra pas allouer de
dommages et intérêts.
Mais si le jugement de relaxe estime que les faits reprochés ne sont pas constitutifs d'une infraction,
le juge civil peut néanmoins analyser les faits reprochés sur le terrain de la faute civile. S'il estime
qu'une faute civile a été commise, il peut allouer des dommages et intérêts.

*Si le jugement de relaxe est prononcé en raison d'un défaut de culpabilité motivée par une absence
d'intention, le juge civil peut examiner les faits sur le terrain de l'art 1383 CC: est-ce que la faute
commise ne répond pas à la qualification de faute d'imprudence, de négligence etc, génératrice de la
responsabilité quasi délictuelle?

*Si le jugement de relaxe est prononcé pour défaut de faute pénale d'imprudence, le juge civil peut,
depuis l'an 2000, retenir une faute civile d'imprudence, car précisément la loi du 10 juillet 2000, a
séparé la faute pénale d'imprudence de la faute civile d'imprudence.

*En cas d'acquittement par une Cour d'assises, le juge civil peut néanmoins engager l'action en
responsabilité civile de l'accusé. Ici, l'autorité de la chose jugée ne s'applique pas, car l'acquittement
résulte d'un verdict négatif sur la culpabilité. Les arrêts de Cour d'assises ne st pas motivés, et
l'absence d'intention criminelle peut néanmoins laisser la place à une faute d'inattention ou
d'imprudence génératrice de responsabilité civile.
Cette solution est cohérente auj, pcq dvt les Cours d'assises, il n'y a pas de motivation des décisions
prises. La réforme du CPP envisage d'introduire la motivation dans les arrêts de Cours d'assises.
Dans cette hypothèse là, cette règle de l'autorité de la chose jugée au criminel, serait certainement
modifiée ds la mesure où il y aurait une explication sur la raison pour laquelle la personne est
acquittée.

*En cas d'exemption de peine (personne déclarée coupable mais pour de motifs surabondants,
exemtion de peine), le juge civil doit engager la responsabilité civile de l'auteur de l'infraction
puisqu'il y a déclaration de culpabilité. Dc il est tenu par la qualification de faute, sauf s'il n'y avait
pas de préjudice.

4) La prescription

C'est le délai au terme duquel l'action ne peut plus être exercée. En France, le temps qui passe a un
rôle à jouer au regard de l'action publique, et au regard de l'exécution de peine.
On accord une importance particulière au temps, puisque la société estime qu'au bout d'un certain
temps, la société accorde un droit à l'oubli.

Il y a des cas ds lesquels la prescription n'existe pas. Le rôle du temps ne joue pas.

La prescription de l'action publique est le délai au delà duquel cette dernière ne peut plus être ni
engagée, ni exercée.
La conséquence est que la poursuite contre le délinquant n'est plus possible. Elle est même interdite;
Ds ce cas là, l'infraction restera impunie.

La prescription de l'action publique est réglementée aux art 6, 7 et 8 du CPP, lesquels posent des
conditions et opèrent une distinction en terme de durée de délai de la prescription, selon la nature de
l'infraction.
a) Les conditions de la prescription

Pr qu'elle puisse éteindre l'action publique, un certain délai doit s'écouler. Ms il faut que ce délai
n'ait pas été interrompu, ni suspendu.

*Le délai de prescription:


Le CPP fixe des durées de délai, en raison de la nature de l'infraction, et pose également des règles
qui permettent de fixer le point de départ du délai.
-La durée du délai: 10 ans pour les crimes, 3 ans pour les délits, 1 an pour les contraventions. A
côté, il y a des délais de prescription de la peine: 20 ans pr les crimes, 5 ans pr les délits et 3 ans
pour les contraventions.
-Les délais spéciaux:
Les crimes contre l'humanité st imprescriptibles : art 213-5 CP.
En matière de terrorisme et de trafic de stupéfiants, la prescription est de 30 ans pour les crimes et
de 20 ans pour les délits.
A l'inverse, les infractions commises par voie de presse se prescrivent bcp plus rapidement, pcq le
préjudice est subi sur le moment.
Les crimes et délits d'ordre sexuel commis contre des mineurs se prescrivent dans un délai de 20
ans, et certains autres ds un délai de 10 ans. Pr les infractions commises contre les mineurs, le délai
commence à courir à compter de la majorité du mineur.
Le délai se compte par échéance de mois, et non pas par jours.

*Le point de départ du délai de prescription:


Le délai de prescription court à partir du jour où l'infraction a été commise, sachant que le jour de la
commission de l'infraction n'est pas compté ds le délai. Cette règle s'applique pour les infractions
dites instantanées, càd qui st réalisées en un trait de tps.
Pr les infractions continues, càd qui se prolongent ds le temps, la prescription court à compter du
jour où l'infraction prend fin dans ses actes constitutifs, et dans ses effets (ex: le recel se prescript à
compter du lendemain où la détention de l'objet a cessé).
Pr les délits d'habitude, càd qui sont constitués par la répétition de plusieurs faits (ex: exercice
illégal de la médecine), on considère que la prescription court à compter du jour du dernier acte
constitutif de l'habitude.
Pr diverses infractions commises à l'encontre des mineurs, le délai de prescription ne court qu'à
partir de leur majorité, que ce soit en matière criminelle ou délictuelle, notamment pr les infractions
en matière sexuelle : le point de départ du délai commence à courir à la majorité de la victime.
En matière de diffamation par voie électronique, le délai de prescription court à compter de la
cessation de la mise à disposition du message. L'idée est de dire qu'il faut pouvoir poursuivre, donc
à allonger ce délai.

Enfin, la jp recule parfois le pt de départ de la prescription, par exemple pour l'escroquerie: le juge
retient le jour de la dernière remise des fonds escroqués.
Ds d'autres hypothèses, le juge retient comme point de départ le jour où l'infraction a pu être
constatée. On retarde jusqu'au moment où l'infraction a pu être constatée.
L'idée est de faire en sorte que l'action publique puisse être exercée.

*L'interruption de la prescription:
Elle a pr effet d'anéantir le délai qui a déjà couru, et de remettre le compteur à zéro. A compter du
dernier acte interruptif, un nouveau délai commence à courir pour la même durée.
Elle a un effet absolu à l'égard des personnes, et dc va se produire à l'égard de tous les auteurs et
complices connus ou inconnus. En ce qui concerne l'infraction elle-même, l'interruption de la
prescription est limitée aux seuls faits délictueux concrets et précis, visés par les actes de poursuite
et d'instruction. Dc la jp admet une position particulière en étendant l'effet extinctif de la
prescription à l'égard de ts les faits connexes à celui qui fait l'objet de la poursuite. Il faut qu'il y ait
une identité de leurs objets, et une communauté de leurs résultats.
Les causes d'interruption de la prescription de l'action publique sont tous les actes de poursuite, tous
les actes d'instruction, et ttes les décisions judiciaires sur la poursuite, que les actes émanent du MP
ou de la victime.
Pr les actes d'instruction, ce st les actes qui ont pour but de rechercher et de réunir les preuves de
l'infraction, réalisés par les OPJ sous les ordres du juge d'Instruction.
Ms la jp a un souci de répression, càd qu'elle essaie, au moyen des actes interruptifs, de faire en
sorte que l'action publique puisse être exercée.
La jp a élargi la notion d'acte de pousuite et d'instruction pour interrompre la prescription.
Elle admet parmi les actes interruptifs de prescription également ceux accomplis avant la poursuite,
comme les PV de constat.
Limite: dès lors que ces PV ont pr objet de renseigner les autorités administratives pour apprécier
des charges, cela n'aura pas pour effet d'interrompre la prescription.

*La suspension de la prescription:


Elle arrête provisoirement le cours de la prescription. Lorsque l'élément suspensif s'interrompt, la
prescription reprend au point où elle en était au moment de la cause ayant pour effet de suspendre la
prescription.
Il existe 6 causes légales de suspension de l'action publique:
-la guerre
-la décision judiciaire fondée sur un faux
-en matière fiscale, lorsqu'une personne est poursuivie pour avoir commis une fraude fiscale, la
prescription est suspendue pdt 6 mois max, durée pdt laquelle une commission doit se prononcer sur
l'engagement des poursuites
-en matière concurrentielle, la consultation de l'autorité de la concurrence par les juridictions,
suspend le cours de la prescription
-la loi du 9 mars 2004 pr les crimes et certains délits commis contre les mineurs, qui suspend la
prescription jusqu'à la majorité du mineur
-en cas de mise en oeuvre par le procureur de la République d'une mesure alternative aux
poursuites: la composition pénale ou la médiation pénale suspendent la prescription de l'action
publique jusqu'à l'exécution de l'amende.

La jp a aussi décidé que le cours de la prescription pouvait être suspendu en cas d'obstacle de droit
ou de fait dans l'exercice de l'action.
Quant aux obstacles de fait, ce sont des événements de force majeure.

b) Les effets de la prescription

Elle a pr effet d'éteindre l'action publique. Par conséquent, cette dernière ne peut plus être exercée
lorsque le délai est écoulé. La prescription est d'ordre public, elle peut être donc relevée d'office par
le juge et logiquement le délinquant ne peut pas y renoncer. De ce fait, on peut soulever l'exception
de prescription à n'importe quelle phase de la procédure.
La prescription de l'action publique entraîne aussi l'impossibilité d'exercer l'action civile dvt le juge
pénal.
Ms elle n'entraîne pas l'impossibilité d'exercer l'action civile dvt le juge civil, tant que l'action civile
n'est pas elle mm prescrite.

Section 2: L'action civile

Comme pr l'action publique, le CPP définit aussi l'action civile.


Art 2 CPP: L'action en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention se
nomme l'action civile.
Cette action peut être exercée soit devant la juridiction civile compétente pour obtenir réparation du
dommage subi, soit devant la juridiction répressive saisie de l'action publique. En effet, l'art 3 CPP
dispose que l'action de la victime peut avoir lieu en mm tps que l'action publique et devant la mm
juridiction. Lorsqu'il n'y a pas d'identification de l'auteur de l'infraction, cette réparation peut aussi
résulter de l'indemnisation faite par la commission d'indemnisation des victimes d'infractions.
L'action civile est donc une action en réparation du préjudice subi du fait de la commission de
l'infraction.
Cette action civile permet aussi de déclencher l'action publique, même contre l'avis du MP. C'est ce
qui fait dire à certains que les victimes ont un pouvoir très fort, puisque comme les représentants du
Parquet, ils ont le pouvoir de forcer le Parquet à exercer l'action publique, càd de faire en sorte que
la justice se mette en route pour rechercher des preuves.

§1) L'exercice de l'action civile

Pr qu'elle puisse être exercée, plusieurs conditions doivent être réunies. A côté de cela, il faut noter
que la victime bénéficie d'une option dans l'exercice de l'action civile, option selon laquelle
l'exercice de l'action civile peut se faire soit dvt la juridiction répressive, soit dvt la juridiction
répressive.

A) Les conditions d'exercice de l'action civile

Cette action invite à s'interroger sur les demandeurs à cette action, et ensuite sur la personne du
défendeur à l'action.

1) Les demandeurs à l'action civile

Le demandeur est celui qui a souffert directement de la commission de l'infraction. C'est dc la


victime de l'infraction, mais l'action civile étant une action en réparation du préjudice subi, c'est une
action patrimoniale. Elle est entrée ds le patrimoine de la victime, et par conséquent elle peut être
transmise à titre de mort, ou par cession ou subrogation au cours de la vie de la victime.

a) La victime

La victime qui se prétend lésée doit avoir la qualité au sens pénal du terme. A ce titre, elle doit
répondre aux exigences posées par l'art 2 CPP, càd qu'elle doit avoir personnellement souffert du
préjudice causé directement par l'infraction.
Toute personne qui subit un préjudice n'est pas nécessairement une victime au sens pénal. Pour
revêtir cette qualification de victime au sens pénal, il faut qu'il s'agisse de la personne qui a souffert
du préjudice correspondant exactement au résultat pénal de l'infraction.
Par exemple, celui qui subit un homicide est la victime. Les proches ne sont que des victimes par
ricochet.
La victime à qui l'on reconnaît la qualité de partie civile a un pouvoir exorbitant: celui de
déclencher l'action publique, càd de forcer l'action publique à poursuivre.
Comme la partie civile a un pouvoir exorbitant au mm titre que la collectivité, on encadre la
qualification de victime.

La CJUE a adopté une notion restrictive de victime: c'est nécessairement une personne victime.
Cela évince les personnes morales. Cela a été confirmé récemment.

A côté de cette qualification précise, il convient de considérer qu'est une victime celle qui a la
capacité à agir, et celle qui a un intérêt à agir.
*La capacité à agir

Notre dt français envisage ici d'appréhender les personnes physiques et personnes morales au regard
du concept de capacité à agir.
Pr les personnes physiques, la victime doit être capable, et ds l'hypothèse où elle ne le serait pas,
elle doit être représentée (minorité, incapacité des majeurs).
Pr les victimes personnes morales, elles doivent être dotées de la personnalité juridique. Par
conséquent, les groupements qui ne l'ont pas, ne peuvent pas exercer l'action civile au nom de la
réparation d'un préjudice collectif souffert à la suite de la commission d'une infraction pénale. Seuls
les membres du groupement pris individuellement peuvent exercer l'action civile s'ils ont subi
personnellement un préjudice, et de ce fait présentent un intérêt à agir.

*L'intérêt à agir

Il se définit au regard de la nécessité pr la victime d'avoir souffert d'un préjudice actuel, personnel et
directement en rapport avec l'infraction.
Ces exigences se vérifient différemment selon que la victime est une personne physique ou morale.

-L'intérêt à agir des personnes physiques

L'existence du préjudice doit être certaine. Cela s'oppose à la notion de préjudice éventuel qui est
possible mais dont la réalisation est incertaine. Les préjudices qui sont éventuels ne rentrent pas
dans la qualification autorisée de victime accordée par l'action pénale.
Cependant, le préjudice peut être futur. Mais il doit être certain.
Ex: Je subis des coups et blessures volontaires qui me génèrent une incapacité de travail de 3 jours.
Le jour de la commission de l'infraction, c'était normalement le jour où je devais passer un examen.
Il est évident qu'il y a un préjudice certain de ne pas pouvoir passer l'examen, mais qui est aussi
futur (perte de chance).

Le préjudice doit être personnel. Il doit s'agir d'un préjudice social, qui n'est pas celui ressenti par la
collectivité. La collectivité a en amont estimé que l'infraction n'était pas acceptable dans la société.
C'est un préjudice différent de celui qui subi directement les coups et blessures.
Ce peut être un préjudice matériel, moral voire d'agrément, qui va être réparé au moyen de l'action
civile.

Le préjudice doit être direct, càd qu'il doit être rattaché à l'anfraction par un lien de causalité. L'art 2
CPP: il s'agit du « dommage directement causé par l'infraction ».
La ch.crim ajoute que le dommage doit prendre directement sa source dans le délit poursuivi.

Ex: L'assureur n'est pas une victime, pcq il n'a pas subi un dommage direct découlant de l'infraction.
Ce qu'il a versé ne résulte pas de l'infraction, mais d'un contrat qui le liait à son assuré.

-L'intérêt à agir des personnes morales

Lorsque la personne morale a lésé l'intérêt individuel d'une personne morale comme elle aurait lésé
celui d'une personne physique, l'action civile est recevable.
La Q de l'intérêt à agir de la PM ne fait pas de doute.

La Q est plus compliquée lorsque l'infraction a lésé un intérêt collectif que la PM entend défendre.
Ds ce cas, il faut séparer l'hypothèse selon laquelle la PM est de dt public ou elle relève du dt privé
et est en l'occurence soit une association soit un syndicat.
Il y a des hypothèses ds lesquelles les PM de dt public (ex: collectivités territoriales, fédérations
sportives agréées..) défendent des intérêts collectifs et souhaitent exercer l'action civile au nom de la
défense de ces intérêts collectifs, notamment lorsqu'une infraction y porte atteinte.
La jp considère que lorsque l'intérêt collectif défendu par la PM de dt public se confond ac l'intérêt
social défendu par le MP, la personne morale de dt public ne peut pas exercer l'action civile.
Ex: Si la ville de Paris poursuit un automobiliste qui ne respecte par les réglementations de
stationnement, cela rejoint l'action du MP. Dc la ville de Paris ne peut pas agir.

Les actions civiles des associations:


On considère que là aussi l'action civile des associations pour la défense des intérêts collectifs de
ses membres ou l'intérêt collectif pour lequel elle s'est constituée est rarement admise, pcq elle se
confond ac l'intérêt général défendu par le MP.
En outre, l'association ne défend pas tjs un préjudice personnel et direct et c'est un obstacle à la
recevabilité de son action civile.
Cette action est limitée en fonction d'un critère fondé sur le but de l'association. Lorsqu'elles st à but
intéressé, elles ne peuvent pas défendre l'intérêt collectif, et elles ne vont pouvoir exercer l'action
civile que ds la mesure où elles subissent personnellement et directement un préjudice.
Pr les associations à but désintéressé, elles doivent aussi justifier d'un préjudice personnel et direct,
distinct du préjudice social protégé par le Parquet. Certaines associations se sont vues reconnaître
par la loi le droit d'exercer l'action civile pour la défense des droits collectifs, un peu comme si elles
étaient des auxiliaires du MP.
Ces associations st nommément visées par la loi (art 2-1 et suivants du CPP) et elles doivent
répondre aux exigences qui st elles mm définies par la loi (ex: lutte contre le racisme, sévices
sexuels, toxicomanie, etc). Il faut qu'elles aient été régulièrement déclarées depuis plus de 5 ans,
que les infractions pour la défense desquelles l'action civile est possible ait été déterminée par la loi.
Pr les infractions commises envers une personne individuellement, il faut l'accord de la victime.
Ch criminelle 25 septembre 2007: Le droit de consentir à la constitution de partie civile de
l'association appartient à la seule victime et s'éteind par son décès. Si la victime est décédée sur le
coup, personne d'auter ne peut donner son accord et l'association ne peut pas exercer l'action civile.

Cela va ds le sens d'une partie de la doctrine qui estime que les associations on un pouvoir
exorbitant comm le MP. Certains st venus dire que l'action publique faisait l'objet d'une privatisation
rampante.

L'action civile des syndicats:


Elle est accueilie ac une bienveillance plus large. Le législateur a considéré que les syndicats
avaient un rôle d'utilisé publique etdevait entre admis à seconder le MP ds la défense du dt des
salariés.
Les syndicats professionnels peuvent, dvt ttes les juridictions, exercer ts es droits exercés par la
partie civile, relaivement aux faits directs u indirectes, de la profession qu'ils représentent.
Ds les ordres professionnels, il y a une conception analogique ac ce qui est admis pr les syndicats.
Si un des membres de la profession ne respecte pas une règle déontologique, une action
disciplinaire sera exercée ds un but de montrer à l'ensemble des avocats que l'ordre est destiné à
protéger l'intérêt collectif des avocats.

La HALDE peut exercer une action civile mais intervient surtout comme partie jointe.

b) Les autres personnes

L'action civile appartient à la personne lésée par l'infraction. Ce dommage fait apparaître dans son
patrimoine une créance en réparation à caractère pécuniaire.
Elle peut transiger ou ne pas poursuivre.
L'action civile présente un caractère patrimonial, de sorte que certains ayant droit de la victime
peuvent se voir transférer le bénéfice de l'action.

*L'action des héritiers de la victime

L'action des héritiers de la victime peut être exercée après le décès de la victime. Si la victime a eu
le temps de recueillir l'action dans son patrimoine, càd si elle n'est pas décédée immédiatement
après la commission de l'infraction, alrs l'action se transmet à titre successoral dans le patrimoine
des héritiers. Ms si la victime est décédée immédiatement en raison de la commission de
l'infraction, la jp considère, comme en matière de responsabilité civile, que l'action n'a pas eu le
temps de naître dans le patrimoine de la victime, et par conséquent elle ne peut pas être transmise.
Mais les héritiers de la victime souffrent aussi d'un préjudice personnel et direct. Ce dernier est le
décès de leur proche. Par conséquent, ils sont aussi titulaires de l'action civile, au titre de la
réparation de leur préjudice propre.
Ass plénière Ccass 9 mai 2008: a confirmé que le droit à réparation du préjudice subi par la victime
avant son décès se transmettait à ses héritiers. Ms ds cet arrêt, la Ccass a considéré que le droit de
mettre en mouvement l'action publique est une prérogative qui n'appartient qu'à la victime qui a
personnellement souffert de l'infraction. Cela signifie que le droit d'exercer l'action civile pour la
défense des droits de la personne décédée, ne se transmet pas aux héritiers. Ils ne peuvent agir que
pour leur préjudice propre.

*L'action des créanciers, des cessionnaires et subrogés

Les créanciers de la victime d'une infraction peuvent exercer l'action civile uniquement devant le
juge civil.
L'art 1166 CC permet aux créanciers d'exercer les droits et actions de leur débiteur par l'action
oblique, afin de se faire payer sur l'indemnité que l'auteur de l'infraction devra payer. Dc les
créanciers exercent l'action de la victime, mais n'ont pas d'action personnelle. C'est pk les créanciers
de la victime ne peuvent pas exercer d'action civile devant le juge répressif.
S'ils subissent un préjudice personnel, ils peuvent exercer l'action civile en leur nom dvt le juge
pénal.

*L'action des cessionnaires et des subrogés de la victime

La victime de l'infraction a vu naître dans son patrimoine un droit à réparation. Celui-ci est une
créance qui de ce fait peut être cédé en vertu de l'art 1690 CC. Le cessionnaire peut alors agir en
exécution de cette créance, et obtenir réparation du dommage subi par le cédant.
Le cessionnaire, comme le créancier, ne peuvent pas exercer l'action civile devant le juge pénal. Ils
ne peuvent l'exercer que dvt le juge civil, pcq l'action civile exercée dvt le juge pénal est réservée à
la personne qui a personnellement souffert du préjudice causé directement par l'infraction.
Celui qui exerce l'action civile va éventuellement déclencher l'action publique et dc contraint le MP
à exercer l'action publique. Seule la victime ou les personnes autorisées par la loi peuvent exercer
l'action publique.
Certains tiers st aussi contractuellement ou légalement tenus d'indemniser la victime. Dc va se poser
la Q de leur éventuelle action, en raison de leur subrogation ds les dts de la victime. Ex: assureurs,
SECU..
Tous ces organismes qui ont indemnisé la victime sont subrogés ds ses droits et souhaitent se faire
rembourser auprès de l'auteur de l'infraction.
Est-ce que ces différents organismes peuvent se joindre, en exerçant l'action civile, dvt le juge
répressif ou civil. Tout dépend si la victime a saisi ou non la juridiction répressive. Si la victime n'a
pas saisi la juridiction répressive, les organismes ne le peuvent pas non plus. Si la victime a porté
déjà son action devant la juridiction répressive, l'intervention de ces organismes dvt le juge pénal
n'est possible que le fond de garantie automobile et la SECU.

2) Les défendeurs à l'action civile

L'action civile, contrairement à l'action publique, est moins dépendante de la personne du


délinquant. Ainsi, l'action publique s'éteint en cas de décès du délinquant. Ms l'action civile peut
être dirigée contre les héritiers de la personne du délinquant ou contre les personnes civilement
responsables du délinquant.

a) L'auteur de l'infraction

Les notions de prévenu, de mis en cause, de suspect et d'accusé sont différentes.

Le prévenu est celui qui est poursuivi devant un tribunal correctionnel ou un tribunal de police pcq
il est suspecté d'avoir commis soit un délit soit une contravention. Le prévenu dont la culpabilité
n'est pas reconnue sera relaxé.

Celui qui est qualifié d'accusé au sens du droit positif français est celui qui est poursuivi du chef de
crime devant une Cour d'assises, laquelle peut prononcer un arrêt de condamnation ou
d'acquittement.

Les termes de prévenu et d'accusé sont des qualifications avant jugement. Après, on va parler de
condamné.

Le suspect est celui contre qui pèse des soupçons ou des indices graves laissant penser qu'il a pu
commettre ou participer à la commission d'une infraction.
Il n'est pas encore rentré dans le champ judiciaire. En matière correctionnelle il devient prévenu, en
matière criminelle il devient mis en examen puis accusé.

Le droit européen ne connaît pas de distinction entre la notion de prévenu et celle d'accusé. Le droit
de la CEDH parle essentiellement d'accusé. C'est tte personne poursuivie quelque soit la phase de la
procédure.

Concernant la capacité de la personne pousuivie, la jp française décide que l'action civile étant
l'accessoire de l'action publique, il n'est pas nécessaire que la partie civile mette en cause le
représentant du mineur ou du majeur incapable.
Par conséquent, la personne jugée incapable au plan civil doit dvt une juridiction pénale se défendre
seule, sans l'assistance de son représentant légal.
Arrêt CEDH 2001: fait application de cette règle. Une personne sous curatelle en raison de troubles
mentaux: la Cour a estimé qu'elle devait être assistée de son curateur lors de la PP, sinon violation
de l'art 6 CEDH.

b) Les héritiers

L'action publique est éteinte par le décès de la personne poursuivie. L'action civile est en pp éteinte
par le jeu de l'accessoire. Ms c'est une action en responsabilité civile. Dc lorsque l'auteur de
l'infraction décède, sa date de réparation se transmet à ses héritiers. Ceux-ci sont donc responsables
sur le plan civil du préjudice causé par l'auteur de l'infraction.

Si avt le décès du délinquant, un jugement au fond avait été rendu, une action civile va demeurer
dvt le juge répressif, mais uniquement sur les seuls intérêts civils, puisque l'action publique est
éteinte.
c) Les tiers civilement responsables

Contrairement aux héritiers, les tiers civilement responsables peuvent être poursuivis soit dvt le juge
pénal soit dvt le juge civil, accessoirement à l'action publique.
Ms pour pouvoir être parties au procès pénal, le tiers civilement responsable doit avoir été cité ou
être intervenu dans le procès pénal, càd dvt le juge pénal.
Toutefois, les tiers civilement responsables dt il est Q sont les tiers de l'art 384 CC: parents,
commettants etc.
Pr les commettants, vient s'imbriquer le concept d'abus de fonction du préposé. En cas d'abus, le
commettant est civilement responsable (ex: vol, escroquerie..). Le commettant est également
responsable en cas de coups et violences volontaires commis par son salarié aux temps et lieu du
travail.
Si le salarié outrepasse ses fonctions, le commettant ne sera pas responsable civilement.

Le préposé, à l'inverse, n'engage pas sa responsabilité à l'égard des tiers, s'il agit dans les limites de
la mission qui lui a été confiée.

d) Les agents de l'Etat

En raison de la solvabilité de l'Etat, le fonctionnaire peut être intéressant pr la victime au regard des
intérêts pécuniaires de se retourner contre l'Etat au regard de l'action civile.
Si c'est une faute personnelle, ça n'engagera pas la responsabilité de l'administration.
Si la faute pénale du fonctionnaire est une faute de service, elle engagera la responsabilité de
l'administration mais pas celle du fonctionnaire. De ce fait, le juge pénal sera incompétent pour
accorder réparation à la victime, en raison de la séparation des ordres judiciaire et administratif.

Il y a 2 exceptions:
-qd le délit d'imprudence commis par un fonctionnaire ds l'exercice de ses fonctions est réalisé ac
délit de l'administration, l'action civile de la victime relève de la compétence des tribunaux de
l'ordre judiciaire, qui eux admettent la responsabilité de l'Etat.
-ds les hypothèses d'atteinte à la liberté individuelle, en cas de détention ou de rétention arbitraire et
de violation de domicile commis par des fonctionnaires, l'action civile de la victime est recevable
devant le juge de l'ordre judiciaire.

e) L'assureur du responsable d'un homicide ou blessures involontaires

Afin de renforcer la protection des victimes d'infractions, la loi du 8 juillet 1983 autorise
l'intervention de l'assureur dans le procès pénal mais il ne peut intervenir que pour les infractions
d'homicide ou de blessures involontaires. Il peut intervenir à titre volontaire ou forcé. La décision
rendue sur les intérêts civils lui est opposable.

La partie civile est-elle une partie?


La partie civile est privée du pourvoi en cassation sur une décision de la chambre de l'Instruction, et
notamment une décision de non lieu etc.
Il y a une QPC au terme de laquelle le CC a déclaré qu'il y a une rupture d'égalité entre les parties
au procès pénal, pcq si on admet la qualité de partie à la partie civile, elle devrait avoir les mm voies
de recours.
Ms le procès pénal c'est la société offensée représentée par le MP qui agit, et non la victime.
Le CC indique que la partie civile est une partie au procès pénal. Est-ce que pour autant, on doit
considérer que c'est une partie au sens technique du terme? Et si c'est le terme lui octroyer
l'intégralité des droits et obligations propres à chaque partie?
Et si le CC s'était trompé? Qu'est-ce qu'on a comme recours? CJUE, CEDH?
B) L'option de la victime dans l'exercice de l'action civile

Art 3 et 4 CPP prévoient que l'action en réparation du dommage né de l'infraction peut être porté
soit devant le juge pénal en mm tps que l'action publique, soit séparément dvt le juge civil.
On dit que la victime a un droit d'option, dont l'exercice emporte des conséquences importantes.

1) Le droit d'option

Art 4 CPP: pose l'option entre la voie civile et la voie pénale. Ms parfois, ce choix n'existe pas:
l'action civile ne peut pas être portée dvt la juridiction répressive ou dvt le juge civil.
Par ex, la voie pénale est fermée pr l'action civile dvt les juridictions pénales d'exception (ex:
commerce, pr hommes politiques, forces armées..).
Cette exception au pp du droit d'option s'inverse pour les victimes d'infractions commises par des
mineurs, et qui relèvent de la compétence des juridictions pour mineurs. Dvt ces dernières, les
victimes peuvent choisir d'exercer l'action civile, soit dvt le juge pénal soit dvt le juge civil.
La voie civile est fermée dvt le juge civil pr certaines infractions en matière de presse. Ce st les
diffamations commises envers les juridictions (Cours, Tribunaux, Armées etc). Ds ce cas là, l'aciton
civile ne peut pas être séparée de l'action publique et doit dc se faire dvt le juge pénal. Ce dt
d'option est un droit assez large, ms une fois qu'il a été exercé, la victime ne peut plus revenir en
arrière.
Art 5 CPP: La partie civile qui a exercé son action avt la juridiction civile compétente, ne peut plus
la porter dvt la juridiction répressive.
Mais l’irrévocabilité de l’option ne joue qu’en cas d’exercice de l’AC devant le juge civil. A
l’inverse si la victime exerce son action devant le juge répressif, elle peut revenir à la voie civile qui
place la victime dans une situation plus favorable, sauf si la juridiction pénale a déjà statué. Cette
solution est justifiée dans la mesure ou l’AC engagée devant le juge civil est suspendue pendant tout
le déroulement de l’AP devant le juge pénal en raison de la règle « le criminel tient le civil en
l’état ».

2) L’exercice de cette option

a) L'exercice de l'action civile devant les juridictions répressives

Elle offre de nombreux avantages :


-La rapidité : le MP va orienter la recherche des preuves auprès des forces de police qui vont les
rechercher. Dc pr la partie civile ça ne coûte rien que de se joindre au MP devant les juridictions
répressives.
-L'accès aux preuves: la partie civile va avoir, en sa qualité de partie particulière, accès aux
éléments de preuve.
-L'efficacité en raison de la solidarité de tous ceux qui ont participé à l'infraction: possibilité de se
retourner contre n'importe lequel d'entre eux.

Ms il y a un inconvénient important qui est d'exposer la partie civile à des sanctions en cas de non
lieu, de relaxe ou d'acquittement de la personne poursuivie. C'est en particulier l'hypothèse où serait
constaté un abus de constitution de partie civile. Ds ce cas là, l'action civile serait sanctionnée au
titre de l'art 472 CPP.
En outre, la partie civile qui se trouve ds l'instance a une qualité hybride. A ce titre, elle ne pourra
pas être entendue comme témoin, car il y a incompatibilité entre la qualité de témoin et de partie.
Lorsque les charges ne reposent que sur la victime, l'action du MP s'avère mis à mal devant la
difficulté selon laquelle on ne peut pas obtenir le témoignage de la partie civile. Le témoin est tenu
de prêter serment: il peut être poursuivi pour faux témoignage. Au contraire, ce qu'une partie
rapporte à la barre ne l'engage pas.
Devant ces inconvénients lourds, la partie civile préfère parfois aller devant le juge civil.
Ms qd elle agit devant le juge pénal, elle va agir différemment selon que l'action publique a été
engagée ou non par le MP
Si l'action publique a été engagée par le MP, on va dire que la partie civile exerce l'action civile par
voie d'intervention; sinon ce sera par voie d'action.

a-1) L'intervention de la partie civile

Le MP a déjà exercé l'action publique. La personne peut se constituer partie civile à n'importe quel
moment de la procédure (juridiction d'instruction, de jugement : mais au plus tard avant l'audience),
et à défaut on va pouvoir admettre son intervention au cours de l'audience, mais au plus tard avant
les réquisitions du MP sur le fond, et si jamais il y a un ajournement du prononcé de la peine, la
partie civile pourra intervenir jusqu'aux réquisitions du MP sur la peine.

a-2) L'action de la partie civile

Le MP n'a pas intenté l'action publique. Ici, la partie civile peut engager l'action civile devant le
tribunal répressif par voie d'action, et cela de deux manières:

*La citation directe devant la juridiction de jugement: L'art 551 CPP permet à la victime de citer
directement un prévenu devant la juridiction de jugement par exploit d'huissier. C'est possible quand
l'infraction est une contravention ou un délit. La citation directe n'est donc possible que devant le
tribunal de police et le tribunal correctionnel. Encore faut-il que l'auteur poursuivi soit connu.

*Ds les autres cas, lorsque la citation directe n'est pas possible, et c'est le cas lorsque l'instruction
est obligatoire (en matière criminelle) ou facultive (délit complexe), la victime peut déposer une
plainte ac constitution de partie civile. Cette plainte va être déposée devant le juge d'instruction.
Ce dernier va ordonner une communication de la plainte au procureur de la République, afin que
celui-ci prenne ses réquisitions. Il faut que la plainte soit communiquée au procureur de la
République: ce dernier va être obligé de saisir le juge d'instruction pour une infraction déterminée
vis à vis d'une personne déterminée.
Dc les pouvoirs du juge d'instruction st limitées au réquisitoire introductif.

-Les conditions de recevabilité de la plainte ac constitution de partie civile

Loi 4 mars 2007: depuis cette loi, il faut préalablement que la victime dépose une plainte. Si cette
plainte n'est pas suivie d'effet, la partie civile doit attendre un délai de 3 mois pour se constituer
partie civile.

-Les effets de la plainte ac constitution de partie civile

>Le dépôt de plainte a pour effet de déclencher l'action publique, puisque le MP va être tenu de
prendre un réquisitoire introductif.
Face à ce pouvoir considérable, on a constaté que certaines parties civiles pouvaient abuser de ce
pouvoir, d'autant que par l'exercice de cette voie, la partie civile peut accéder à des preuves, plus
facilement que dans un procès civil, puisque ce n'est pas elle qui va les rechercher. Elle peut aussi
retarder le jugement civil par la règle « le criminel tient le civil en l'état ».
Pr lutter contre ces abus, le législateur a encadré l'action de la victime, afin de protéger les droits de
la défense, càd les droits de la personne poursuivie:
°L'art 190 CPP dispose qu'en cas de non lieu, il appartient au MP seul de déciser s'il y a lieu de
requérir la réouverture de l'information sur charges nouvelles.
°Si le procureur de la République estime que la plainte de la partie civile n'est pas justifié, il peut
prendre un réquisitoire contre X: demande au juge d'instruction de vérifier s'il n'y a pas eu un dépôt
de plainte commis en abus des droits de la personne poursuivie.
°Ds l'hyp d'une ordonnance de non lieu, la personne poursuivie peut obtenir réparation par
communication dans les journaux, et obtenir des dommages et intérêts de la partie civile. L'article
177-2 CPP prévoit une amende civile ne pouvant pas excéder 15 000 euros.

>Autre conséquence: le dépôt de plainte ac constitution de partie civile, va conférer à la victime une
qualité particulière, qui est très proche de celle de partie au procès pénal.
Dc la personne bénéficie des droits de la défense: avocat, accès au dossier, voies de recours.
Le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnelle la disposition selon laquelle la partie civile
ne peut pas se pourvoir en cassation.

b) L'exercice de l'action civile devant les juridictions civiles

Cette action peut être exercée avant tout procès pénal, ou en l'absence de procès pénal, lorsque le
MP a classé sans suite. Dans ce cas, la victime s'adresse à la juridiction civile et fonde sa demande
sur la seule faute civile selon les seules règles de la procédure civile.
Ms l'action civile peut être exercée devant le juge civil en présence de l'action publique. C'est par
exemple le cas lorsque l'action publique est déjà jugée. Dans ce cas, le juge civil ne pourra
contredire la décision du juge pénal. Il y a ici application de la règle selon laquelle l'autorité de la
chose jugée au au pénal s'impose sur le civil.
L'action civile peut exercée aussi qd l'action publique n'est pas encore jugée. On dit alors que le
juge civil doit surseoir à statuer jusqu'à ce que la juridiction répressive ait rendu son jugement. On
applique ici la règle issue de l'art 4 al 2 CPP: le criminel tient le civil en l'état.

Il faut que les deux actions civile et pénale procèdent du même fait constitutif de la même
infraction. La C.Cass a une compréhension très large de l'identité des faits: elle considère que le
sursis à statuer s'impose au juge civil lorsque l'appréciation d'un acte servant de fondement à la
demande civile dépend du résultat de la poursuite pénale. Par exemple, si un salarié est licencié
pour attentat à la pudeur, si le juge pénal considère qu'il n'y a pas attentat à la pudeur, il n'y a pas de
motif de licenciement.
La décision rendue par la juridiction civile ne lie par sur le juge pénal sur l'action publique.

§2) L'extinction de l'action civile

L'action civile est une action en réparation d'un dommage privé, et à ce titre elle est de nature civile.
Ms elle suppose aussi l'exercice d'une infraction, sinon c'est une simple action en dommages et
intérêts qui n'est pas l'action civile.
La prescription de l'action publique éteint l'action civile portée devant le juge répressif.

A) La volonté de la victime

La victime est titulaire d'un droit de créance de réparation. Elle peut donc disposer librement de ce
droit à réparation. Elle peut donc accepter une transaction, qui va avoir pour effet d'éteindre l'action
civile. La victime peut aussi renoncer à sa demande de réparation, en déclarant expressément qu'elle
ne demandera pas la réparation du dommage qu'elle a subi.
Par exemple, le créancier d'une obligation alimentaire, peut très bien considérer que le débiteur est
ds une situation de détresse et renoncer à son droit de déclencher l'action publique.
La victime peut se désister, retirer sa plainte, après avoir mis en mouvement l'action publique. Elle
peut le faire jusqu'au jugement.
Toutefois, si la partie civile a exercé l'action civile, laquelle a eu pour conséquence de déclencher
l'action publique, et alors mm qu'elle se désisterait ou retirerait sa plainte ac constitution de partie
civile, l'action publique demeure. Sauf si le dépôt de plainte est une condition nécessaire à la
poursuite de l'infraction par le MP.

B) La prescription de l'action civile

Le régime juridique est différent en fonction du juge devant lequel est exercée l'action civile.

1) L'action civile exercée devant le juge pénal

L'action en réparation résultant d'un délit ou d'un quasi-délit se prescrit en droit civil selon les règles
du droit civil (10 ans à compter de la manifestation du dommage ou de son aggravation et 30 ans en
matière contractuelle).
L'action civile générée par une infraction se prescrit dans le même délai que l'action publique,
lorsqu'elle est exercée dvt le juge répressif (1 an, 3 ans et 10 ans).
Cette règle est envisagée à l'art 10 al 1 CPP.
L'action civile ne peut plus être engagée devant la juridiction répressive après l'expiration du délai
de prescription de l'action publique. Cet art 10 al 1 pose donc un pp : il s'agit du pp de la solidarité
des 2 prescriptions, et ce pp de la solidarité des deux actions s'explique par la considération selon
laquelle l'action civile est l'accessoire de l'action publique, et par conséquent, le juge pénal ne peut
plus se prononcer sur une affaire, même au regard des intérêts civils, lorsque l'action publique est
prescrite.

2) L'action civile exercée devant le juge civil

Avt 1980, c'était pareil que devant le juge pénal. C'était injuste pcq l'auteur d'une infraction ne
devait plus réparer le préjudice de la victime lorsque l'action publique était prescrite. Mais si le mm
dommage ne trouvant pas son origine ds la commission d'une infraction faisait l'objet d'une action
en responsabilité civile, la victime pouvait toujours réclamer des dommages et intérêts si l'action
civile demeurait non prescrite.
Ex: accident de voiture ac dommages corporels. S'ils étaient considérés comme constitutifs de
coups et blessures ac ITT de qq jours, les dommages et intérêts étaient accordés selon les règles
pénales. Mais si ces dommages corporels n'avaient pas de qualification pénale, la victime pouvait
demander des dommages et intérêts bcp plus longtemps après.

Depuis une loi du 23 décembre 1980, il y a la désolidarisation de la prescription de l'action civile et


de l'action publique, lorsque l'action civile est introduite devant le juge civil. Ainsi, au terme de l'art
10 CPP, que le fait générateur des dommages et intérêts soit constitutif d'une infraction, ou ne le soit
pas, la victime bénéficie du délai de prescription de la procédure civile, si elle entend saisir le juge
civil.

Pr les infractions de presse, la prescription de l'action publique est de 3 mois. La jp considère que la
victime qui exercerait l'action civile également devant un juge civil a ses demandes de dommages et
intérêts enfermées ds ce mm délai de 3 mois.

Conséquences de la loi:

-L'action civile survit à l'extinction publique due au décès du délinquant ou à la survenance d'une loi
d'amnistie.
-Les causes de suspension et d'interruption de l'action civile sont celles du droit civil, et pas celles
de l'action publique. Ms, tous les actes de poursuite et d'instruction interrompent la prescription de
l'action publique mais aussi celle de l'action civile.
-La prescription de l'action civile n'est pas d'OP.
Chapitre 2: Les preuves

Sans preuves, on ne peut pas condamner. Dc le coeur de la PP c'est la recherche des preuves.
La preuve va toucher aux garanties ppales des personnes, notamment la présomption d'innocence.
Cette recherche des preuves va aussi avoir un impact sur la protection de l'OP. Càd qu'on va pouvoir
défendre l'OP en raison de l'existence de règles de preuve qui vont permettre d'apporter des
éléments nécessaires à la culpabilité d'une personne.
Ttes les règles de PP ont pour finalité la recherche et l'administration de la preuve. C'est l'une des
raisons pour laquelle le pp consiste en « l'unité de la théorie de la preuve », à toutes les étapes de la
procédure, en phase policière, d'instruction, de jugement.

Ds le procès civil, un plaideur et un défendeur apportent des preuves à l'appui de leurs prétentions.
Au pénal, le Parquet va rechercher les preuves pour appuyer sa demande au regard de l'existence de
l'infraction, de la culpabilité de la personne poursuivie, et de la nécessité de la condamner à une
peine.

Ds le procès civil, il existe une hiérarchie des preuves (l'écrit, témoignages, indices etc).
Au pénal, tous les éléments de preuve st au mm niveau. En aucun cas le juge n'est lié à un type de
preuve. L'intime conviction du juge est encadrée par l'obligation de motiver sa décision.
Dvt la Cour d'assises, le jury ne va pas motiver sa décision. Néanmoins, la Cour d'assises doit
répondre à une série de questions.

Le droit de la preuve présente des spécificités, qui se manifestent au regard de la charge de la


preuve, au regard des moyens de preuve, et au regard de la force probante.

Section 1: La charge de la preuve

Elle incombe au demandeur, càd au MP, accessoirement à la victime qui va exercer l'action civile.
Ms en matière pénale, il y a une particularité ds la mesure où il y a une inégalité des parties au
procès, d'abord au regard du pp de la présomption d'innocence (celui qui poursuit doit apporter la
preuve de la culpabilité de la personne poursuivie) et ensuite pcq mm si le MP a des moyens
importants pr la recherche de la preuve, le suspect lui a peu de moyens de preuve pr démontrer son
innocence. Cela génère une PP injuste, entre les justiciables qui ont de l'argent pr prendre les
services d'un détective privé pr démontrer leur innocence, et ceux qui n'ont pas les moyens de
prouver leur innocence.

Le MP a la charge d'établir la culpabilité du mise en cause, protégé par la présomption d'innocence.

§1) La présomption d'innocence

Ce pp est resté non écrit dans le CPP jusqu'à la loi du 15 juin 2000. Ce dispositif se trouve à l'art
préliminaire du CPP, et dispose que « toute personne suspectée ou poursuivie est présumée
innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie ».
Les atteintes à la présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées, ds les conditions
prévues par la loi.
Ce pp trouve sa source ds des textes fondateurs : l'art 9 DDHC, art 11 DUDH, art 6 CEDH.
Ce pp peut paraître constituer une fiction juridique.
Tous les moyens mis au service des forces de l'ordre et de la justice portent atteinte à la présomption
d'innocence. Tout ceci est autorisé ds la mesure où il s'agit de défendre un OP. C'est au nom de
l'intérêt public, de la protection de l'OP, que des atteintes à la présomption d'innocence vont être
justifiées. Ms encore faut-il que ces atteintes soient légitimes, càd encadrées strictement par des
textes, pour limiter au maximum les atteintes à ce principe, pcq la présomption d'innocence est
octroyée à tt homme, pr le respect à sa vie privée, pr ses droits d'aller et venir, droit à la sûreté, qui
dans une société démocratique sont des droits strictement défendus et pour lesquels l'ingérence de
l'Etat doit être justifiée au regard d'un intérêt légitimement protégé et proportionnée au but
poursuivi, càd la défense de la société et de l'OP.

Le Conseil constitutionnel a reconnu valeur constitutionnelle au pp de la présomption d'innocence,


par des décisions fort anciennes, d'abord des 19 et 20 janvier 1981, puis du 8 juillet 1989, puis du 2
février 1995.

En outre, la loi du 4 janvier 1993 a considéré que la présomption d'innocence devait être protégée à
l'art 9-1 CC. Elle est ainsi devenue un droit subjectif, opposable à tous. Cela a pour conséquence
que la violation de la présomption d'innocence est de nature à porter atteinte à des droits
fondamentaux de la personne (l'honneur, la réputation..).
Cette protection englobe également les personnes victimes de la présomption d'innocence, lorsque
les atteintes proviennent de tiers ne concourant par à la procédure.

C'est devenu un droit de la personnalité, protégé en tant que tel indépendamment de tte procédure.
De nombreux contentieux font état de libertés contradictoires. Ex: liberté d'expresse/ présomption
d'innocence. Ce st la C.Cass et la CEDH qui essaient d'arbitrer.
L'art 9-1 CC pose des sanctions civiles en cas de violation de la présomption d'innocence (ex:
diffusion d'un communiqué).
Au pénal: diffamation, dénonciation calomnieuse, violation d'un secret de l'instruction etc.
Tous ces différents délits procèdent de la protection de la présomption d'innocence. D'un côté, il y a
la protection de cette présomption d'innocence que la CEDH qualifie de « vache sacrée » de la PP.
De l'autre côté, il y a la liberté d'expression accordée à la pressse, qualifiée de « chien de garde de la
démocratie » par la CEDH.

L'ensemble de la communauté publique (législateur/juge/autorité publique) doit respecter ce pp.


Cette exigence interdit dc au juge toute affirmation sur la culpabilité de la personne, tant qu'une
juridiction n'a pas définitivement statué sur cette question de culpabilité.

Les autorités ont la faculté de renseigner le public sur les enquêtes pénales en cours. Ms elles ont
l'obligation de le faire avec discrétion et la réserve que commande le respect de la présomption
d'innocence.
Ce pp impose une grande prudence ds l'information des media. En effet, les autorités ne doivent pas
faire de déclaration susceptible de porter atteinte aux droits de la personne mise en cause.
Ainsi, tte personne poursuivie doit avoir le droit à une argumentation médiatique lorsqu'elle est
mise en cause ds la presse. C'est le droit de réponse.
La loi du 15 juin 2000 a ajouté des actions qui complètent le dispositif et permettent de renforcer les
droits des personnes mises en cause.

Dès 1993, l'action civile, en violation de la présomption d'innocence, peut être engagée ds un délai
de 3 mois à compter de la publication ou de la diffusion en cause, qu'il s'agisse d'une action en
référé, ou d'une action au fond, afin d'obtenir la cessation de l'atteinte à la présomption d'innocence.

Lorsque les juridictions d'instruction rendent une décision de non lieu, cette décision peut faire
l'objet d'une publication par voie de communiqué de presse, à la demande de l'intéressé.

Une personne mise en cause peut faire une demande de communiqué médiatique auprès du
procureur de la République, ce qui constitue une atteinte au secret de l'instruction. Ds ce cas là, le
procureur doit tenir une conférence de presse, au cours de laquelle il doit rendre publics les
éléments objectifs tirés de l'information, ne comportant aucune appréciation sur le bien fondé des
charges retenues contre les personnes mises en cause.

Il est interdit de diffuser des images d'une personne portant des menottes ou en prison. Sont aussi
interdits les sondages d'opinion portant sur la culpabilité d'une personne poursuivie.

§2) Les conséquences tirées de la présomption d'innocence

Sous l'angle de la preuve, la présomption d'innocence emporte 4 csq essentielles:


-La preuve incombe au MP
-Emergence de la consécration du droit de se taire, de ne pas s'auto-incriminer
-Interdiction de présomption de culpabilité
-Le doute profite à l'accusé

A) La preuve incombe au MP

La partie poursuivante, càd le MP, ou parfois lorsque l'action publique est déclenchée par la partie
civile, la partie poursuivante doit rapporter les preuves pleines et entières de l'existence des
éléments constitutifs de l'infraction, càd que la partie poursuivante doit d'abord découvrir le texte
applicable, càd faire une analyse de la qualification des faits.

Le MP doit ensuite vérifier la réunion des éléments constitutifs de l'infraction: est-ce qu'en l'espèce,
la qualification pénale retenue peut-être véritablement appliquée au regard des éléments constitufis
de l'infraction : éléments légal, matériel et moral?

Enfin, le MP doit réaliser le lien entre l'infraction et l'auteur de l'infraction.


Il va falloir apporter la preuve de la culpabilité que la personne en question a bien commis
l'infraction, et ensuite il va falloir mettre en exergue l'imputabilité de cette responsabilité à la
personne dont il est question.
Pr le CC, tout comme pour la CEDH, il incombe à l'accusation d'apporter des preuves suffisantes pr
fonder une déclaration de culpabilité.
Cela ne peut résulter que de témoignages anonymes, ou en raison de témoignages impossibles à
vérifier.
Il faut savoir que la CEDH a évolué au regard de la Q des témoignages. En effet, la CEDH
reconnaît le droit pour les Etats de se servir de ces téomignages anonymes pour asseoir une
condamnation pénale, mais si sur le principe de la recevabilité de ces éléments de preuve pour
engager la responsabilité pénale d'une personne, il n'empêche que la CEDH admet des conditions et
considère que le recours au témoignage anonyme est possible à la seule condition que la preuve ne
repose pas uniquement sur ces seuls témoignages.
Arrêt 13 novembre 2003 « Rachad c/ France »: a posé cette exigence des éléments qui corroborent
les témoignages anonymes.

Pr le droit positif français, le CPP prévoit la possibilité d'avoir recours au témoignage anonyme au
terme des articles 706-57 à 62 du CPP.
Il faut d'abord qu'il s'agisse d'une procédure d'instruction, et le recours au témoignage anonyme est
une procédure exceptionnelle.
L'audition d'un témoin peut être faite sous le statut de l'anonymat si:
-Le témoin est susceptible d'apporter des éléments de preuve intéressant la procédure, et
significatifs ds celle-ci
-L'audition de ce témoin, si elle n'était pas faite de façon anonyme, mettrait en danger sa vie ou son
intégrité physique, ou celles de sa famille ou de ses proches.

Si on protège le témoin, il y a une atteinte aux droits de la défense, puisque l'accusé ne peut pas se
défendre.
Cette procédure est positive, mais ne doit pas constituer une entrave à l'exercice du droit des
personnes poursuivies d'interroger les témoins à charge.
Le pp du contradictoire doit pouvoir être respecté, dc il peut y avoir un échange et une confrontation
des pièces, et puis au moyen des télécommunications, il est possible d'avoir également une
confrontation physique des personnes, mais en floutant le physique et en transformant la voix du
témoin anonyme.
Par ailleurs, il est possible de contester le témoignage anonyme si la connaissance de l'identité du
témoin est indispensable à l'exercice du droit de la défense.

Le procureur de la République doit rapporter une preuve suffisante, voire la preuve suffisante de la
culpabilité de l'auteur de l'infraction.
Avant ce dernier, il y a la police, la gendarmerie, qui vont devoir rechercher les éléments de preuve
afin d'apporter un dossier suffisamment consistant, et ds cette recherche, les OPJ et gendarmes
doivent faire jouer la présomption d'innocence.
C'est le magistrat parquetier, puis les juges du siège qui qualifieront, puis réaliserons le dossier au
regard des éléments constitutifs de l'infraction.
Le mardi 23 novembre 2010, la CEDH a condamné la France, considérant que le Parquet n'est pas
un magistrat indépendant. Cela peut faire l'objet d'un appel devant la Grande chambre.

B) Le droit de se taire

C'est le droit pr tte personne poursuivie de refuser d'être interrogée et de répondre aux questions qui
lui sont posées. La personne poursuivie n'a pas à collaborer à la recherche de la vérité.
Les personnes poursuivies n'ont pas à s'auto-incriminer.

Ce droit s'inspire d'un droit américain, reconnu par la Cour suprême par l'affaire « Miranda c/
l'Arizona »: cette affaire a mis en lumière que certaines personnes ayant un niveau peu élevé
d'éducation étaient à même d'avouer facilement. Sur les aveux qu'il avait fournis, il avait été
condamné. Ses avocats ont mis en exergue que d'abord, une personne que l'on faisait parler ds des
conditions brusques peut s'auto-incriminer. Or, cela porte atteinte aux droits de la défense.
Dc il faut avertir la personne qu'elle peut garder le silence, et tout ce qu'elle dira pourra être retenu
contre elle. De plus, la personne a droit à un avocat en GAV, et pdt son interrogatoire.
C'est ce qu'on appelle auj les « droits Miranda » ou « l'avertissement Miranda ».

Dans notre dispositif national, nous avons érigé un pp : celui de ne pas s'auto-incriminer.
Ce droit est reconnu aux personnes suspectées, et aussi aux personnes poursuivies devant les
juridictions d'instruction, devant les juridictions de jugement.

Ainsi, tte personne suspectée doit avoir le droit de se taire, càd refuser de faire l'objet d'un
interrogatoire et de répondre aux Q posées, notamment jusqu'à ce qu'elle soit mise en mesure
d'exercer ces droits de la défense, càd d'être assistée d'un avocat, et d'avoir connaissance des charges
qui pèsent contre elle.
Ce droit est visé à l'art 14 G du PIDCP, mais n'est pas visé expressément pas la CEDH.
Néanmoins, la CEDH a trouvé ds l'exigence générale du procès équitable, qui est inscrite à l'art 6
§1, un fondement du droit de se taire. Il est ainsi de ne pas contribuer à sa propre incrimination.
Arrêt « Funke c/ France », 25 février 1993, confirmé par la jp « Muray c/ RU », 8 février 1996.

Jusqu'en 1993, les personnes interrogées ds le cadre d'enquêtes de police avaient l'obligation de
déposer. C'était contaire au PIDCP, et la France savait qu'elle allait été condamnée.
La loi du 4 janvier 1993 a supprimé l'obligation de déposer pr les personnes interrogées, et a
consacré ce droit de se taire.
Cette loi a en plus intéressé des professionnels, que sont les journalistes interrogés à l'occasion
d'enquêtes, en leur permettant de garder secrètes leurs sources.
Cette loi de 1993 consacre le droit de se taire, et elle crée le pp du secret des sources des
journalistes.
Sur le droit de se taire, il était peu effectif car les gardés à vue n'étaient pas informés de ce droit,
sauf cas particulier de juriste.

La loi du 15 juin 2000 a organisé le droit de se taire en notifiant ce droit à la personne placée en
GAV : à l'époque art 63-1 CPP.
La loi du 4 mars 2002 est venue renforcer ce texte, en faisant en sorte que la personne gardée à vue
soit réellement informée: elle a en effet le choix de faire des déclarations, de répondre aux questions
qui lui seront posées, ou de se taire.

Ce dispositif est intervenu ds une période sécuritaire (attentats de 2001). Les législateurs planétaires
ont dus prendre des dispositions de PP extrêmement sécuritaires.
La loi du 18 mars 2003 est revenu sur ce droit de se taire des personnes suspectes. Elle a supprimé
l'obligation faite aux policiers de notifier aux personnes placées en GAV leur droit de se taire.
Ce droit est existe, mais n'est plus notifié.
En plus, cette loi de 2003 a incriminé le refus pour les suspects et les témoins de se soumettre à des
prélèvements externes pour des examens de police scientifique.
De même, les personnes qui refusent de se soumettre à des prélèvements biologiques, les peines
encourues st alourdies par cette loi.

La loi du 9 mars 2004 a modifié le droit de se taire, de telle manière que les personnes placées en
GAV en exécution d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction, ne seront plus entendues
comme témoin, càd n'auront plus l'obligation de préter serment et donc de déposer.

Le projet de réforme actuelle du CPP prévoit que le droit de se taire soit notifié à la personne
suspectée.
Lorsqu'une personne est placée en GAV, elle a droit à l'assistance d'un avocat dès la première heure
de GAV, et ce dernier sert d'assistante sociale. Il n'a pas accès au dossier, dc il essaie de comprendre
ce qui se passe. Ds le meilleur des cas, il va lui dire qu'il a le droit de se taire, pcq il n'a pas accès au
dossier.
C'est pk le projet de réforme veut que l'avocat ait accès au dossier et assiste aux interrogatoires,
comme c'est le cas aux US.

A côté du droit de se taire, la loi de 1993 avait consacré le pp du secret des sources des journalistes.
Cela signifie que les journalistes, pour pouvoir présenter l'information et user de leur liberté
d'expression et d'information, qui est un droit essentiel, ont accès à des sources, infos secrètes et
confidentielles qui ne lui sont donner que sous couvert de confidentialité.
Dc les sources doivent être protégées par le journaliste, sinon il y a une atteinte à sa liberté
d'expression et d'information.
Néanmoins, lorsqu'il y a une enquête judiciaire, parfois la police n'arrive pas à avoir des preuves et
interroge comme témoin le journaliste. Ce dernier, en sa qualité de témoin, est obligé de témoigner,
de prêter serment, sous peine de non révélation de faits.
D'où cette loi de 1993.

Mais cette loi de 1993 n'était pas assez encadrée, de sorte qu'on contournait la loi en faisant en sorte
que le journaliste ne soit plus témoin mais suspect. Le journaliste, pour pouvoir se défendre avait 2
solutions: la protection de sa source et sa condamnation, ou le contraire.
D'où la volonté de voir mise en place une véritable protection des sources journalistiques.
Une tentative de protection est intervenue le 4 janvier 2010. Ds l'art 2 de la loi du 29 juillet 1881 a
été inséré d'une part le pp du secret des sources des journalistes et ensuite la protection de ce secret
des sources.

L'apport de ce texte réside ds une définition: ce que la loi entend par journaliste.
Est considéré comme journaliste tte personne qui, exerçant sa profession ds une ou plusieurs
entreprises de presse, de communication au public en ligne, de communication audiovisuelle, ou
une ou plusieurs agences de presse, y pratique à titre régulier et rétribué, le recueil d'informations et
leur diffusion au public.
La protection du journaliste ne peut être limitée qu'en raison d'un impératif prépondérant d'intérêt
public, et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime
poursuivi.
Mais l'impératif d'intérêt public est très difficile à déterminer.
Un élément a été apporté par ce texte: on peut porter atteinte au secret des sources, directement ou
indirectement. Une atteinte indirecte est le fait d'essayer de découvrir les sources d'un journaliste, au
moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles ac un
journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources.

Il y a en ce moment des atteintes incroyables au secret de l'instruction.


On voit ds la presse que des PV d'audition devant un JI sont publiés.
La Q est de savoir: est-ce que l'exécutif, par le bras armé du nouveau ministre de la justice, va
prendre des réquisitions afin que l'action publique soit déclenchée, pr faire constater la violation du
secret de l'instruction?
Tte la difficulté est de dire que compte tenu du fait que les différents suspects st des hommes
politiques, et en particulier le chef de l'Etat et l'un des ministre, s'il y a des instructions pr faire
constater la violation de la secret de l'instruction, on va dire qu'il y a atteinte à l'indépendance de la
justice puisqu'elle est sous le joug du pouvoir politique.

C) La prohibition des présomptions de culpabilité

Le législateur et la jp ont parfois contourné le pp de la présomption d'innocence. A ce titre, pour


défendre les intérêts supérieurs de la société, de véritables présomptions de culpabilité ont été mises
en place.
Ainsi, ds des cas exceptionnels, la loi a renversé la charge de la preuve au détriment de la personne
poursuivie, de telle sorte qu'il y a des présomptions de culpabilité.
Ex: en matière de contravention des véhicules: le titulaire de la carte grise est présumée comme
responsabilité.
En matière de proxénétisme: lorsqu'une personne ne peut justifier de ressources correspondant à son
train de vie tout en vivant avec une personne se livrant habituellement à la prostitution, ou en étant
en relations habituelles ac une prostituée.
Cela porte atteinte à la présomption d'innocence.
Le CC a déjà été interrogé à ce sujet en 1999 sur la constitutionnalité de ces présomptions. Le CC a
décidé qu'en pp de telles atteintes à la présomption d'innocence ne sauraient exister, mais des
présomptions de culpabilité peuvent être établies, notamment en matière contraventionnelle, dès
lors qu'elles ne revêtent pas un caractère irréfragable, qu'elles assurent le respect des droits de la
défense, et que les faits induisent vraisemblablement l'imputabilité de manière raisonnable.
Il est possible de prévoir de telles présomptions de culpabilité, à condition que les Etats les insèrent
ds des limites prenant en compte la gravité de l'enjeu et préservant les droits de la défense.

La C.Cass a également été interrogée à l'occasion d'une affaire et elle a décidé que de telles
présomptions de culpabilité doivent réserver la possibilité d'une preuve contraire à la personne
poursuivie et laisser entiers les droits de la défense.
Dc si elles ne sont pas irréfragables, les présomptions de culpabilité sont possibles.

D) Le doute doit profiter à l'accusé

Le moindre doute doit profiter à celui qui est accusé dans une affaire judiciaire. Par conséquent, à
défaut de charges suffisantes, les différents intervenants de la chaine judiciaire doivent en tirer les
conséquences adéquates.
Le Parquet doit classer, le JI doit prendre une ordonnance de non lieu, le juge du siège doit relaxer
ou acquitter.
Le MP doit apporter des preuves suffisantes pr mettre en cause la personne.

L'art 304 CPP, à propos de de la façon dont les jurés doivent décider dvt les assises, consacre cette
règle et cette maxime. Le Pt de la Cour d'assises doit lire l'art 304 CPP selon lequel il est dit aux
membres du jury criminel que le doute doit profiter à l'accusé car il est présumé innocent.

Aux assises, les magistrats sont moins enclins à porter considération au doute.
Ex: Procès d'appel ds l'affaire Colona: les avocats de la défense mettaient en incohérence certains
faits. C'était une Cour d'assises spéciale, composée de magistrats professionnels, qui ne s'est pas
laissée impressionnée par le doute mis en lumière par la défense.

Il est en projet de mettre des jurés populaires pr les plus graves affaires correctionnelles, et au
niveau de l'application des peines pr décider si une personne peut bénéficier d'ajournements de
peine.
Faire rentrer des personnes non professionnelles ds la décision, mettra plus en valeur cette idée du
doute qui doit profiter, et au lieu de renforcer la sévérité, cela risque au contraire d'alléger si les
avocats de la défense st assez habiles.

Le CC a consacré cette règle du doute qui doit profiter à l'accusé dès 1981 et a considéré qu'il
s'agissait d'un pp à valeur constitutionnelle. Cette règle emporte 2 conséquences, d'abord l'existence
d'une minorité de faveurs au profit de l'accusé en Cour d'assises et devant une Cour d'assises en
première instance, il y a 12 jurés parmi lesquels 3 magistrats professionnels et 9 jurés populaires. Il
faut une majorité renforcée à 8 voix pour condamner une personne, pr que les magistrats
professionnels ne jouent pas un rôle trop important.
Par conséquent, si les magistrats st en faveur de la culpabilité, on veut aussi une majorité des jurés
populaires : 5 sur 9.
En appel, la composition est de 15 juges, donc il faut 10 voix de majorité.

Cette règle de majorité renforcée signifie que sur 12 personnes, 4 pensent que la personne est
innocente. Dc c'est qu'il y a un doute. Pourquoi ne faut-il pas l'unanimité?

Un arrêt d'acquittement qui déclare qu'une personne est innocence ne peut faire l'objet d'un pourvoi
en cassation par le Parquet que ds le seul intérêt de la loi et sans préjucier à la partie acquittée.
Dc la personne déclarée innocente en appel sera tjs innocente. Le Parquet peut faire un pourvoi
mais juste pr l'intérêt de la loi et pas pr remettre en cause l'innocence.

Section 2: Les moyens de preuve

Notre CPP ne prévoit pas de régime légal de preuve, dc pas de hiérarchie des preuves. Le juge est
libre d'apprécier ces différents éléments.
Le pp est celui de la liberté dans la recevabilité des preuves, mais si cette dernière est libre,
l'administration de la preuve est encadrée, car ça peut porter atteinte aux droits et libertés fonda.
§1) La liberté dans la recevabilité de la preuve

La PP connaît le pp de la liberté mais elle comporte des exceptions.

A) Le pp de la liberté de la preuve

C'est l'art 427 CPP qui dispose qu'hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent
être établies par tout mode de preuve, et le juge décide d'après son intime conviction.
Le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats, et
contradictoirement discutées devant lui.
L'art 427 CPP a été rédigé à propos de la procédure correctionnelle, dc ce texte explique les règles
en matière de preuve, ds le déroulé de la procédure correctionnelle. Dc on s'est posé la question de
savoir si cette liberté de la preuve va conditionner la décision du juge en raison de son intime
conviction, et qui sera encadrée par le pp du contradictoire pouvait s'appliquer à d'autres stades de la
procédure.
La jp a considéré que ça s'appliquait dvt les juridictions d'instruction, jugement et enquête.
Les parties peuvent utiliser n'importe quel moyen de preuve sans qu'il y ait de hiérarchie entre eux.

Il n'y a que 2 modes de preuve écartés :


-la commune renommée
-le serment décisoire (faire jurer à qqn de dire la vérité, hors cas prévus par la loi).

Art 427: « hors les cas où la loi en dispose autrement » : il existe des exceptions.

B) Les exceptions à la liberté de la preuve

Elles st de deux ordres:


-tout type d'infractions : dérogations d'ordre général;
-certaines infractions: dérogations spéciales.

Pr les dérogations générales, il en existe 2 afin de garantir les droits de la défense:


-La preuve écrite ne peut jamais résulter de la correspondance échangée entre un prévenu et son
conseil. Qu'il s'agisse d'une correspondance écrite, d'une correspondance par voie d'internet ou
téléphonique.
La confiance entre avocat et client débouche sur le pp du secret professionnel.
-Le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui st apportées au cours des débats et
discutées contradictoirement devant lui. Si une pièce n'est pas discutée, le juge ne peut pas admettre
la recevabilité des preuves.

Il existe aussi des dérogations spéciales, apportées à la liberté de la preuve au regard de certaines
infractions:
-Les contraventions qui en général ne peuvent être prouvées que par PV ou rapport de police, à
défaut par témoignage.

§2) La légalité dans l'administration de la preuve

La loi réglemente l'emploi des différents modes de preuve et le soumet à de nombreuses formalités
qui st encadrées par des pp fondamentaux. La présentation des preuves est libre, mais leur recueil ne
l'est pas. Ds un Etat démocratique, les policiers et magistrats doivent respecter des principes
essentiels.

A) Les principes
Les pp qui soutendent la recherche des preuves sont souvent l'expression de la morale. On attend
des policiers et magistrats qu'ils se comportent moralement. Cela est consacré par la jp de la CEDH.
Ces pp vont toucher d'abord les personnes chargées des investigations, mais aussi les tiers qui sont
tenus de collaborer à la recherche de la vérité.

1) Les personnes chargées des investigations

Elles vont devoir respecter 3 pp fondamentaux:

a) Le pp de la dignité humaine

On ne peut pas porter atteinte à l'intégrité physique, psychologique, morale d'une personne. On doit
respecter la personne pcq elle est un être humain: on ne doit pas faire usage de la torture, de
traitements inhumains et dégradants, pr recueillir des éléments de preuve.

La CEDH condamne sur le fondement de l'art 3 la torture et traitements inhumains et dégradants, et


a condamné la France à plusieurs reprises en raison des sévices des policiers commis au cours des
GAV.

b) Le pp de nécessité

Tous les procédés ne sont pas utilisés. Certains peuvent heurter des pp consacrés par la CEDH. Par
exemple, le respect de l'intimité de la vie privée, de la liberté d'expression. Ces différents droits st
protégés, et l'Etat ne peut y porter d'ingérence que si ces ingérences st justifiées:
-L'ingérence doit être prévue par un texte
-L'ingérence doit être jusitifiée par un but légitime protégé
-Elle doit être nécessaire ds une sté démocratique.

L'appréciation du pp de nécessité va se faire au regard de la proportionnalité. Il faut une proportion


entre les moyens mis en oeuvre et l'objectif à atteindre, càd la protection d'un but légitimement
protégé.

Par ex, concernant le respect de l'intimité de la vie privée, c'est l'art 8 qui assure cette protection, et
l'al 2 de ce texte autorise des ingérences de l'Etat ms aux conditions évoquées.
Les perquisitions qui vont être une atteinte au domicile de la personne doivent être justifiées au cas
d'espèce.

c) Le pp de loyauté

Les personnes en charge de l'investigation st soumises au pp de loyauté.


La C.Cass a annulé des procédures fondées sur des investigations qu'elle a qualifiées de déloyales
(ex: tromperies, promesses, menaces) pcq réalisées sur es moyens d'agissement qui réduisent ou
suppriment le libre arbitre de la personne.

Les informations obtenues par stratagème en se faisant passer pour un tiers ou en faisant des fausses
promesses, en enregistrant des informations à l'insu des participants, ou en commettant des
agissements par provocation ou par détournement de procédure, st considérés comme déloyales.

On s'est posé la Q de savoir si pr essayer d'obtenir des informations ds les infractions de criminalité
organisée, on ne pouvait pas recueillir des preuves au moyen d'agents infiltrés de la police?

Art 706-81 : envisage la possibilité d'avoir recours aux opérations d'infiltration active ds les réseaux
criminels. Ms il faut que ces opérations portent sur des infractions entrant ds le champ d'application
de la criminalité et de la délinquance organisée, telles que visée à l'art 706-73.
Ces infiltrations doivent répondre aux nécessités de l'enquête ou de l'instruction (càd qu'on ne peut
pas recueillir la preuve autrement).
Ces opérations doivent être autorisés par écrit motivé du proc de la R ou du JI.
Elle st contrôlées par le magistrat qui a autorisé la mesure, pr une durée maximale de 4 mois, mais
renouvelable ds les mm conditions et pr un mm délai.
De la mm manière, on s'est posé la Q de savoir, au regard des infractions commises par la voie
d'internet, en matière de proxénétisme ou de provocation de mineurs à commettre des actes illicites,
immoraux ou dangereux, ou tt ce qui est relatif à la pédopornographie, si les policiers peuvent
participer à des échanges électroniques en usant d'un pseudonyme?
Art 706-35-1 et 706-47-2 CPP: L'intervention de la police ne peut en aucun cas être une
provocation à l'infraction, par contre la preuve obtenue au moyen de la participation à l'infraction,
soit la provocation à la preuve de l'infraction, est recevable.
Arrêt 5 février 2008 CEDH, contre la Lituanie: a apporté la mm réponse.

Placer sur écoute des parloirs est-ce autorisé? Non, c'est une provocation déloyale, pcq c'est
favoriser la discussion entre personnes qui croyaient être ds une relation de confiance.

2) Les tiers tenus de collaborer à la recherche de la vérité

Ce st les personnes soupçonnées ou poursuivies, les témoins et mm parfois les parties civiles.
Ils ne st pas tous tenus de collaborer de la mm manière ds la recherche de la vérité.

a) La personne poursuivie

Elle n'est pas tenue de collaborer à la recherche de la preuve. Elle y a souvent intérêt, mais elle n'est
pas obligée d'indiquer où se trouvent les éléments matériels de l'infraction, d'avouer sa participation
à l'infraction etc. Elle bénéficie du droit de se taire et on ne peut pas la contraindre à parler. La
personne poursuivie n'est pas considérée comme un tiers au procès pénal, c'est une partie et dc à ce
titre elle bénéficie de certains droits (droit de se taire, de se défendre ac l'ensemble des droits qui
participent à cette idée de droits de la défense).

b) Les témoins

Ce st tous ceux qui peuvent apporter une explication ou témoignage aux faits qui se sont produits,
ou au regard de la personne que l'on suspecte ou que l'on poursuit. Le témoin est tenu de déposer,
càd qu'il est obligé de répondre aux questions mais aussi de raconter ce qu'il a vu, ce qu'il sait sur le
contenu sur lequel on l'interroge.
Au delà de cette obligation de rapporter, il est obligé de dire la vérité. Cela se manifeste par un
serment, et si jms on s'aperçoit qu'il n'a pas dit la vérité, alrs il peut être poursuivi pour faux
témoignage.
Toutefois, certains témoins ne sont pas tenus de collaborer. C'est en particulier le cas de ceux qui
sont tenus par un secret professionnel. L'art 226-13 CP ne donne plus de liste des personnes tenues
par un secret professionnl, mais indique que la révélation d'une infraction à caractère secret par une
personne qui en est dépositaire, soit par état soit par profession, soit en raison d'une fonction ou
d'une mission temporaire, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amendes.
Pr les avocats, il y a un bémol, ds les hypothèses de blanchiment d'argent en raison d'un trafic de
stupéfiants ou d'activité criminelle organisée ou encore en raison d'un risque d'infraction fiscale. Ds
cette hypothèse, il doit déclarer au procureur de la République les soupçons qu'il a.
Distinction en pratique: si l'avocat agit ds le cadre d'une activité judiciaire, il n'est pas tenu de
procéder à la déclaration de soupçon. Mais s'il intervient ds le cadre d'une activité juridique, il est
tenu à cette obligation de déclaration de soupçon.
L'avocat informe son batonnier qui informe le procureur de la République.
Le batonnier avertit la cellule Tracfin : cellule de coordination rattachée au ministère de l'économie,
qui n'a pas de pouvoirs judiciaires, mais qui a pr mission de recevoir les déclarations de transactions
suspectes et dès que Tracfin considère qu'il y a bien lieu de suspecter une opération de blanchiment
d'argent, c'est Tracfin qui va saisir le procureur de la République.

Les journalistes, lorsqu'ils sont entendus en tant que témoins, ne sont plus tenus de divulguer des
informations qu'ils recueillent. Cette obligation a été consacrée par la loi du 4 janvier 2010.
Il y a une incompatibilité entre le statut de partie et celle de témoin.

Se pose la Q de savoir si les éléments de preuve rapportés par les parties civiles peuvent être à
charge au procès pénal.
Ex: enregistrements, captations d'images...
La position de la C.Cass sur ces Q est partagée.
Concernant la chambre criminelle, elle estime que ces éléments sont recevables ds la mesure où ils
peuvent être discutés contradictoirement. Càd qu'à l'audience ou même avant, l'autre partie va
pouvoir débattre de cet élément.
La chambre sociale a récemment adopté une solution similaire pcq il est compliqué de rapporter des
éléments de preuve contre son ancien employeur, et par conséquent le fait d'admettre que le salarié
puisse apporter des éléments de preuve qui ne st pas nécessairement loyaux, c'est une façon de
renverser la charge de la preuve.
Les chambres civiles sont plus réticentes. Elles ont reçu la preuve par sms.

Une partie de la doctrine a pdt lgts critiqué la position de la chambre criminelle, en considérant que
cette position imposait au juge de l'instruction de recevoir les éléments de preuve en provenance de
parties civiles alors même que si ces éléments là avaient été rapportée par la police, ils n'auraient
pas pu les recevoir si lui mm n'avait pas consenti. Si c'est la police qui place des micros à l'insu des
parties, ils ne pourront pas être reçus.
Il est utile pr ceux qui sont victimes de pouvoir apporter des éléments de preuve.

B) Les modes de preuve

Certains vont permettre d'avoir des indices, et d'autres d'obtenir des déclarations.

1) Les modes d'obtention des indices

Les indices sont des faits matériels dont l'existence est établie et qui en eux même n'apportent pas la
preuve, mais qui peuvent permettre de présumer certains faits lorsqu'ils sont rapprochés les uns des
autres. Ces indices vont constituer des présomptions de faits. Le juge a recours à ces indices pour
prendre sa décision et le recours à cette recherche des éléments de preuves va se faire au moyen de
perquisitions, de saisies, d'interceptions de correspondance émises par voie de télécommunications
ou encore par des sonorisations et fixations d'images de certains lieux ou de certains véhicules.

a) Les persquisitions

Art 94 CPP : Il s'agit de la recherche, ds tous les lieux où peuvent se trouver des objets ou des
données informatiques, dont la découverte sera utile à la manifestation de la vérité.
La C.Cass a donné 2 définitions de la perquisition : l'une de manière positive, et l'autre de manière
négative.
De manière positive, la C.Cass considère que la perquisition implique une recherche active des
indices, objets, documents.
De manière négative, elle considère que lorsque les forces de police vont au domicile d'une
personne pour l'appréhender pcq elle a commis une infraction, il n'y a pas de perquisition.
Lorsqu'il s'agit de contrôler un registre ou des recueils d'information auprès d'un commerçant, il n'y
a pas de recherche active d'indices, objets, documents. Pr qu'il y ait perquisition, il faut
investigations, parfois au domicile des personnes, et parfois ailleurs.

Qu'est-ce qu'un domicile?


La violation de domicile est constitutive d'une infraction. Dc pr qu'il y ait un fait justificatif à cette
infraction, il faut précisément que la loi organise de manière à protéger les droits des personnes afin
de trouver un juste équilibre.
Le CPP a une vision de la notion de domicile qui est relativement large: Le domicile est le lieu
d'habitation de la personne, càd le lieu où la personne a le droit de se dire ou de se prétendre chez
elle, quelque soit le titre juridique de son occupation, et l'affectation donnée aux locaux. La C.Cass
impose qu'il y ait des équipements nécessaires à une habitation effective. Cette conception large du
domicile est également celle retenue par la CEDH qui va même plus loin en étendant la protection
de l'art 8 CEDH (vie privée) au domicile mais aussi aux locaux professionnels.
Ex: chambre d'hotel, bateau aménagé, bureau, caravane ou tente, poulailler, parc à ferrailles...
A l'inverse, n'ont pas été assimilés à un domicile: un appartement détruit, atelier sans équipements
nécessaires à l'habitation...

*Les perquisitions domiciliaires

La loi impose que celles-ci se pratiquent dans le cadre des enquêtes de police, et au cours de
l'instruction.
On s'est alors posé la question suivante: est-ce que lorsqu'on est ds la phase de jugement, le Pt de la
Cour d'assises peut faire procéder à une persquisitions? C.Cass: Oui, lorsque la juridiction
compétente ordonne un supplément d'information, comportant l'exécution de la perquisition. Mais
les perquisitions faites au domicile des personnes sont des actes graves qui portent nécessairement
atteinte à la vie privée des personnes, garantie par la CEDH.
Le CPP a opéré des nuances lorsque les perquisitions étaient faites au domicile des personnes, et
cette distinction est la suivante:
-Soit il y a situation de flagrance et la police doit faire vite;
-Dans le cadre de l'instruction : le JI apprécie la proportionalité de la perquisition au regard de
l'atteinte à la vie privée.

°Dans le cadre de la flagrance :

La perquisition est coercitive, càd qu'il faut prendre rapidement de court la personne pr rechercher
des éléments de preuve à son domicile. Ds ce cas là, elle ne va être possible qu'à certaines
conditions. D'abord, il faut que la personne soit suspectée ou au moins poursuivie pour un crime ou
un délit dont la peine encourue est au moins une peine d'emprisonnement. Ensuite, cette
perquisition va être effectuée soit par un officier de police judiciaire qui va la réaliser de manière
spontanée s'il opère en matière de flagrance, ou alors il va réaliser cette perquisition sur commission
rogatoire si le JI a délivré cette commission afin d'effectuer cette perquisition, ou encore elle peut
être faite par un JI. A ces conditions préalables s'ajoutent des conditions de fond et de forme.

*Les conditions de fond:


-Une exigence au regard du mmt: doit être commencée entre 6h du matin et 21h (mais prolongée
après). Par exception, elle peut avoir lieu de nuit en cas de réclamation ou d'acceptation du chef de
la maison (celui qui fait l'objet de la perquisition), en cas de trafic de stups, proxénétisme,
criminalité organisée, sur décision motivée du JLD.
-La perquisition doit se faire en présence de la personne soupçonnée d'avoir participé à l'infraction
ou soupçonnée de détenir des pièces à conviction, ou en présence de 2 témoins.
-La perquisition doit avoir lieu au domicile des personnes qui paraissent avoir participé aux faits ou
détenir des pièces ou objets relatifs aux faits ou objets incriminés. On ne peut pas perquisitionner au
domicile d'un témoin.
Pb: qd la perquisition se déroule au domicile d'un professionnel tenu à un secret. Ces perquisitions
st possibles mais il faut que l'avocat par exemple soit suspecté, et non un client. Si la police
suspecte que l'un des clients de l'avocat est allé déposer chez l'avocat l'arme du crime, il pourrait y
avoir perquisition. La loi du 15 juin 2000 exige la présence du batonnier ou au moins d'un délégué
du batonnier, càd un autre avocat. Ce dernier va assister son confrère et en particulier si l'un des
éléments faisant l'objet de la perquisition ne relève pas de la procédure visant l'avocat suspecté, il va
le faire savoir et se sera placé sous scellé et non versé au dossier. Cela va être transféré au JLD qui
va devoir examiner cette pièce dans un délai de 5 jours et se prononcer sur le fait de savoir si ça
rentre dans le dossier ou non.
La perquisition doit obligatoirement être effectuée par un magistrat si c'est une perquisition
effectuée chez un notaire, huissier, médecin.. ac présence d'une personne responsable de l'ordre ou
organisation professionnelle.
La loi du 4 janvier 2010 a élargi les locaux faisant l'objet de la protection. Il s'agit des locaux de
l'entreprise de presse, de communication audiovisuelle, de communications en ligne, des agences de
presse, des véhicules et du domicile des journalistes. Les perquisitions doivent être réalisées par un
magistrat qui doit veiller à ce que ça ne porte pas atteinte au libre exercice du métier de journaliste
et à la diffusion de l'information.

*Les conditions de forme:


Un PV doit être établi et signé par l'OPJ. Ce PV n'a pas nécessairement à être signé par celui qui fait
l'objet de la perquisition ou par le représentant de celui qui fait l'objet de la perquisition. Si celui qui
en fait l'objet ou son représentant ne st pas présents, les 2 témoins doivent obligatoirement signer le
PV.

°Dans le cadre préliminaire de police:

Il n'y a pas d'urgence, un magistrat n'a pas été saisi d'un dossier. La police recherche des preuves.

Il faut que la personne qui fait l'objet de la perquisition donne son assentiment (art 76 CPP).
Cet accord doit faire l'objet d'une autorisation écrite et expresse, et à défaut, c'est considéré comme
nul pour excès de pouvoir. Il y a néanmoins une exception: si l'infraction qui fait l'objet de l'enquête
est punie d'une peine d'emprisonnement supérieure ou égale à 5 ans, la police, sous la direction du
Parquet, va saisir le JLD et ce dernier va autoriser la perquisition sans l'assentiment de la personne
faisant l'objet de la perquisition.
Exceptions: Si le maitre des lieux réclame ou accepte la perquisition c'est possible. En matière de
criminalité organisée sur autorisation du JLD uniquement pr les locaux d'habitation. Pour les
infractions en matière de trafic de stupéfiants.

*Les perquisitions non domiciliaires

La protection de la vie privée n'a pas lieu d'être ici. L'opération pourra être faite de nuit, sans
présence de témoins instrumentaires. Seul un PV sera nécessaire.

Qu'en est-il de la fouille corporelle? Elle peut être analysée comme la recherche d'indices dans
n'importe quel endroit autre qu'un lieu immobilier clôt, càd un domicile. Dans ce cas là, la fouille
corporelle répond au régime juridique des perquisitions non domiciliaires. Dc on ne demande pas
l'avis de la personne et ça n'a pas lieu aux heures légales.
Qu'en est-il des fouilles dans les véhicules?
Lorsqu'il y a flagrance, les policiers peuvent fouiller les véhicules. Mais s'il y a une infraction qui
fait l'objet d'une recherche particulière, la police ne peut pas arrêter tout le monde et fouiller tous les
véhicules. Par contre, sur réquisition du procureur de la République, pr rechercher des actes de
terrorisme, infractions en matière d'armes et d'explosifs, ou trafics de stup, la fouille des véhicules
sera possible.

b) Les saisies

Tous les documents, tous les objets, ttes les données informatiques utiles de la manifestation de
vérité peuvent être saisies. C'est le placement sous main de justice.
La saisie résulte bien souvent d'une perquisition, mais peut aussi résulter d'une découverte ou d'une
remise spontanée.
La police va aposer les scellés : elle va faire en sorte que ces objets ne puissent plus être utilisés,
vus, regardés hors le cadre de la procédure. Ces éléments vont être apportés au greffe du TGI.
Ensuite, c'est un magistrat qui va ouvrir les scellés en présence de la personne mise en cause. Seuls
les documents, objets, données informatiques utiles à l'enquête vont être conservés. Les autres vont
faire l'objet d'une main levée avec l'accord du procureur de la République. Ces différents éléments
vont pouvoir ensuite être restitués ac l'accord du JI.
Si le prévenu est renvoyé devant une juridiction de jugement, c'est cette dernière qui examinera en
appel cette restitution si le JI ne l'a pas fait.

c) Les interceptions de correspondance émises par voie de télécommunication

Cette appellation recouvre les écoutes téléphoniques. Elles peuvent être mises en oeuvre par les
autorités judiciaires mais aussi par l'autorité administrative. Ces écoutes ont été pratiquées en
dehors d'un véritable cadre juridique. Elles ont été introduites dans un cadre légal par un arrêt de la
C.Cass le 9 octobre 1980.
Mitterrand a procédé aux « écoutes de l'Elysée ». On sentait que ces pratiques n'étaient pas très
saines, et c'est pk un rapport avait été demandé par le gouvernement au procureur général près la
C.Cass. Ce rapport avait fait état d'insuffisance au regard des garanties procédurales mises en place
par les écoutes téléphoniques, et d'une totale opacité des écoutes mises en place, notamment par le
gouvernement. Le 24 avril 1990, la CEDH condamne la France ds l'arrêt Kruslin pour ne pas avoir
respecté la protection à la vie privée et qui estime que le cadre français des écoutes téléphoniques
est insuffisant et ne permet pas de protéger, et les ingérences de l'Etat au regard de la vie privée ne
st pas justifiés et prévisibles pr le justiciable.
Cette décision a entrainé l'adoption de la loi du 10 juillet 1991, laquelle réglemente l'ensemble des
écoutes téléphoniques. Désormais, la loi pose que le secret des correspondance émises par la voie
des télécommunication est garanti par la loi. Il ne peut être porté atteinte à ce secret que par
l'autorité publique dans les seuls cas de nécessité d'intérêt public prévus par la loi et dans les limites
fixées par celle-ci. Le CPP envisage une distinction entre les interceptions de sécurité judiciaire et
les interceptions de sécurité administrative.

*Les interceptions de sécurité judiciaire

Art 100 à 100-7 CPP


Les écoutes téléphoniques ne st possibles que ds le cadre d'une enquête judiciaire sous le contrôle
d'un juge, et suite à la loi de 2001 il y a eu d'autres textes qui ont ajouté d'autres possibilités au
placement sous écoutes téléphoniques. C'est par exemple l'hypothèse où on recherche des personnes
en fuite. Ds ce cas, ce ne sera pas le JI, mais ça peut être le procureur de la République ou le JLD
qui va procéder à des écoutes téléphoniques.
Lorsque l'on recherche une personne qui a disparu ou que l'on enquête sur les causes d'une personne
décédée, le JI va pouvoir procéder à des écoutes.
Concernant la criminalité et la délinquance organisée, c'est le Parquet ou le JLD qui pourra
ordonner des écoutes téléphoniques.

C'est une technique qui consiste à interposer, au moyen d'une dérivation sur la ligne d'un abonné un
procédé magnétique d'enregistrement et de conservation. Par exemple, si un tiers écoute des
conversations téléphoniques sans stratagème, ce ne st pas des écoutes téléphoniques.
Il faut un branchement particulier, qui va permettre l'enregistrement et la conservation des messages
par stratagème ou artifice.

Plusieurs conditions sont requises pour que les écoutes téléphoniques soient légales:
-Que pr les crimes et les délits dont la peine encourue est supérieure ou égale à 2 ans
d'emprisonnement
-Le JI ou le JLD est seul compétent pr ordonner l'interception, l'enregistrement et la transcription en
écrit
-Le JI doit indiquer les éléments d'identification de la ligne à intercepter, l'infraction qui motive le
recours à cette mesure, pr une durée max de 4 mois (renouvellement de 4 mois possible).
-Sous le contrôle du JI, qui prend une décision motivée, écrite. Ms cette décision ne présente pas un
caractère juridictionnel. Ce n'est pas une décision qui aura autorité de la chose jugée, et de ce fait ne
pourra pas être frappée d'appel

Exception:
Dans le cadre de l'enquête préliminaire ou des enquêtes de flagrance pr des infractions en BO, c'est
le JLD qui va autoriser les enquêtes, ce sera une décision écrite et qui sera prise pour une durée
maximale de 15 jours renouvelable une fois.
Ca fera l'objet d'un PV et d'une transcription ac un autre PV.

Les écoutes st conservées pdt tt le délai de prescription de l'action publique. Il peut y avoir des
décisions supplémentaires, en particulier pr les écoutes téléphoniques qui dépendent de la ligne d'un
cabinet d'avocat ou de son domicile. Ds ce cas là, il faut informer le batonnier. Si c'est un député ou
un sénateur il faut l'autorisation du président de la chambre. Si c'est un magistrat, il faut en informer
le chef de Cour, soit le premier Pt de la CA si magistrat du siège soit le procureur général de la CA
si magistrat du Parquet.

*Les interceptions de sécurité administrative

Ce st des écoutes réalisées sur décision écrite et motivée du Premier ministre ou d'une personne
déléguée par lui.
Mais cette décision résulte d'une décision écrite et motivée du ministre de la défense, de l'intérieur
ou chargé des douanes. Ils ont droit de désigner une personne quand ils ne signent pas directement
la proposition.
C'est à titre exceptionnel, lorsqu'elles ont pour objet de rechercher des renseignements intéressant la
sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de
la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisée et enfin de
la reconstitution ou du maintien de groupements dissous en application de la loi du 10 janvier 1936
sur les groupes de combat et les milices privées.
Jusque il y a peu, le prmier ministre prenait la décision qui était transmise à la commission nationale
de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS).
A l'inverse, s'il estime qu'il y a un doute quant au respect de l'égalité administrative, il va saisir la
commission qui va statuer rapidement et va informer le premier ministre de cette décision: soit
l'écoute est légale, soit la commission estime que ça ne l'est pas et le premier ministre ajuste ou non
la décision.
Dernier rapport de la CNCIS : sur le site de la documentation française.
Il est possible de procéder à des écoutes téléphoniques mais à l'égard du contrôle de communication
des données techniques depuis la loi de 2006.
Il s'agit du droit pr certains services d'obtenir sur simple réquisition administrative la
communication des données techniques afférantes aux communications électroniques. Ces
demandes doivent être motivées au regard de la prévention du terrorisme et sollicitées par des
agents individuellement désignés et dûment habilités.
Cette demande doit être validée par la personne qualifiée placée auprès du ministre de l'intérieur et
nommée par la CNCIS pr une durée de 3 ans.
La CNCIS est une AAI dont l'avenir est incertain.

d) La sonorisation et fixation d'images de certains lieux ou véhicules

Il s'agit de poser des caméras ou systèmes d'enregistrement sonores ds des lieux privés pr essayer
d'obtenir des indices.
Que pr certaines infractions: commises en matière de criminalité organisée: art 706-73 CPP.
Loi 9 mars 2004. Permet au JI d'autoriser la captation, la fixation, la transmission et l'enregistrement
des paroles prononcées par une ou plusieurs personnes à titre privé ou confidentiel ds des lieux ou
véhicules privés ou publics.
Le JI peut également autoriser cela pr l'image d'une ou plusieurs personnes se trouvant ds un lieu
privé et exclusivement ds un lieu privé.
Ces dispositifs ne st possibles que pr la criminalité organisée.

Se pose une difficulté en raison du secret professionnel. Les cabinets d'avocats, les entreprises de
presse, ou de communciation audiovisuelle, les domiciles des journalistes, les cabinets de médecin,
de notaire, d'avoué, d'huissier, ne peuvent pas faire l'objet de ce dispositif.
Il y a aussi une limite pr les bureaux et domiciles des députés et sénateurs.

Le JI peut autoriser un tel dispositif pr une durée max de 4 mois, renouvelable sans limite
maximum, et cela ds les mêmes conditions (que pr la criminalité organisée).

Comme dans tte mesure prise par un JI, un PV de chacune des opérations mises en place va être
dressé, et les enregistrements seront placés sous scellé fermé. Ces images et paroles vont ensuite
être étudiées, et uniquement ce qui sera utile à la manifestation de la vérité sera écrit et transmis à
de la police au JI.

2) Les modes d'obtention des déclarations

Il existe deux sortes de déclarations:


-le témoignage, qui émane d'un tiers;
-l'aveu, qui émane de celui qui est poursuivi.

Le témoignage est obtenu par audition, l'aveu par interrogatoire.

a) Les témoignages

C'est le récit fait pas un JI ou un OPJ par une personne appelée témoin de ce qu'elle a appris
directement ou par ouï dire sur les faits approuvés ou sur la personne poursuivie.
C'est principalement en s'appuyant sur les témoignages que la police arrive à apporter la preuve de
l'infraction et de la participation à sa commission.

Mais il s'agit là d'un mode de preuve fragile.


Certains témoins st de mauvaise foi, et dc vont volontairement altérer la vérité.
D'autres témoins st de bonne foi, mais involontairement vont commettre des erreurs. Et l'erreur va
être d'autant plus facile à commettre que le temps va s'écouler entre le moment où le témoin a vu ou
entendu et le moment où il doit témoigner.
Parfois encore, il y a des témoins qui n'ont pas tellement de témoigner pr diverses raisons.

Ca doit concerner les faits reprochés, la personnalité ou la moralité de la personne poursuivie (art
331 CPP).
Lorsque l'enquête est placée sous l'autorité d'un juge, si un JI a délivré une commission rogatoire à
un OPJ, le témoin devra prêter serment. A l'audience, ns sommes ds une phase judiciaire: le témoin
va là aussi devoir prêter serment.

Ms il y a un certain nb de personnes qui ne seront pas soumises au statut du témoin, et dc ne


devront pas prêter serment:
-Les personnes qui en raison de leur âge n'ont pas à prêter serment;
-Les personnes qui en raison de leur qualité ne seront pas amenées à témoigner (lien de parenté ac la
personne poursuivie).

Certains éléments, qui ne revêtent pas la qualification de témoignage, peuvent être pris en compte
par le juge pr fonder son intime conviction.

Le JI peut faire citer comme témoins ttes les personnes qu'il juge utiles.
Une personne peut aussi se présenter de manière spontanée dvt un juge pr révéler des éléments
utiles.

*Les obligations du témoin

− Obligation de comparaître
Le témoin cité à comparaître devant une juridiction pénale est obligé de déférer à la citation qu'il a
reçue. Le témoin peut y être contraint pendant l'information. Ds l'hypothèse où il résiste, il peut se
voir infliger des sanctions (3750 euros d'amende), mais également être condamné à supporter des
frais occasionnés par la remise de l'affaire.
En matière de flagrant délit, le témoin est aussi tenu de comparaître lorsqu'il est convoqué par un
OPJ. On est ici hors cadre judiciaire, et dc si le témoin refuse de se soumettre à la convocation de
l'OPJ, ce dernier peut informer le procureur de la République, lequel peut contraindre le témoin à
comparaître au moyen de la force publique.

− Obligation de prêter serment


Devant le JI, le témoin doit prêter serment de dire tte la vérité, rien que la vérité. En PP, on accorde
une place importante à la valeur du témoignage. Donc on veut s'assurer, par cette recherche de
l'authenticité du témoignage, que celui qui va apporter son concours à la recherche de la vérité, ait
conscience de la gravité de son témoignage.
Ce serment ne s'applique pas pour les mineurs de moins de 16 ans. Néanmoins, on peut les
entendre. C'est au juge ensuite d'apprécier la valeur du témoignage apporté par le mineur. C'est ce
qu'on appelle la parole de l'enfant.

− Obligation de révéler
Le témoin doit dire tout ce qu'il connaît sur les faits au sujet desquels il est entendu, sauf s'il est lié
par un secret professionnel.
Le témoin qui mentirait, qui ne révélerait pas, qui omettrait certains éléments, s'expose à être
poursuivi du chef de faux témoignage, lequel est condamné pénalement de 5 ans d'emprisonnement
et 75 000 euros d'amendes.
En cas de faux témoignage, on peut rouvrir le procès pénal. C'est une exception à l'autorité de chose
jugée.

*Les droits du témoin

− La procédure de l'anonymat
Un témoin peut demander à bénéficier des dispositions de l'art 706-57 à 706-63, si on témoignage
pourrait mettre en danger sa vie, ou celle des membres de sa famille ou de ses proches.
Ds ce cas là, le témoin va bénéficier d'une protection particulière: son identité ne sera pas révélée,
son adresse non plus, et dans l'hypothèse d'une confrontation, un système technique permettant de
ne pas identifier la personne sera mis en place. Néanmoins, le témoignage anonyme, s'il protège
celui qui apporte son concours à la manifestation de la vérité, doit néanmoins ne pas se faire en
opposition des droits de celui qui est poursuivi, et en particulier des droits de la défense. C'est
pourquoi le CPP, mais aussi la CEDH veille à ce qu'une décision de condamnation pénale ne soit
pas exclusivement fondée sur un témoignage anonyme.

− Avoir un secret professionnel


Le fait même d'avoir la qualité de témoin ne doit pas porter atteinte au respect du secret de la
personne qui fait l'objet du témoignage.

− Droit à l'indemnisation
Le témoin a le droit d'être indemnisé de ses frais de déplacement.

− Droit à l'immunité
Il a droit à une immunité pr les déclarations recouvrant ses propres infractions. S'il déclare de
manière spontanée, il ne peut pas être condamné a posteriori pour diffamation ou dénonciation
calomnieuse.

Quelle est la valeur du témoignage?


C'est un mode de preuve peu sûr qui peut égarer la justice, mais pourtant utile et facile à utiliser.
La loi, pr éviter les dérapages, a pris quelques précautions afin que les déclarations de témoins
correspondent à la vérité.
La valeur du témoignage est appréciée souverainement par le juge.
Gardes fous:
-Celui qui est appelé à témoigner va le faire en pleine conscience, pcq sinon il peut être poursuivi
pénalement.
-Le témoin ne doit pas lire une déclaration. Il doit présenter à l'oral ce qu'il à dire, et ensuite il y a
un greffier qui va retranscrire ces témoignages, et le témoin va tranquillement relire les propos qu'il
a tenus, puis signer son PV. Il ne doit pas se servir de notes.
Il est possible de lui poser des questions, pr l'aider ou l'orienter ds un sens ou un autre. La police ne
doit pas lui faire dire ce que le témoin ne veut pas dire.
Le témoin doit être libre dans l'exposé des déclarations qu'il a à faire.
-Les repentis : pr bénéficer de réductions de peine, ils « balancent ». Ils ont un régime de protection
particulier.

b) L'interrogatoire et l'aveu

L'interrogatoire est défini comme le fait pour un enquêteur, magistrat ou policier, de poser des
questions à une personne suspectée.
Ds les pays attachés à la procédure accusatoire, il n'y a pas d'interrogatoire.
En France, ce système de recherche des preuves, par le fait d'interroger le suspect est autorisé, pcq
on considère que c'est un moyen utile. Mais c'est aussi un moyen utile pr la défense, pcq par
l'interrogatoire, celui qui est suspecté peut soutenir sa défense.

Ds ttes les phases de la procédure, il est possible d'interroger le suspect.


Ds les enquêtes de flagrance et préliminaire, l'OPJ et l'APJ vont procéder à l'audition de la personne
soupçonné. Ils vont le faire ds le cadre d'une garde à vue.
Lorsque l'on passe ds une phase judiciaire, càd lorsqu'on est ds le cadre d'une information,
l'interrogatoire va se faire uniquement par le JI. Il va pouvoir interroger le suspect en lui affectant
un statut qui est soit le statut du témoin assisté, soit celui du mis en examen. Cela lui permet d'être
partie au procès pénal, et à ce titre de bénéficier des droits de la défense.

L'OPJ peut être désigné par le JI, par commission rogatoire, pr pouvoir interroger les témoins, mais
en aucun cas les personnes soupçonnées, càd celles qui st mises en examen ou qui bénéficient du
statut de témoin assisté.

Le CPP dispose que le JI ne peut mettre une personne en examen ou le faire témoin assisté, qu'après
l'avoir prélablement entendu, au regard des éléments de l'enquête et des observations que la
personne pourrait être amenée à faire. C'est dc aux vues de ces observations, au cours du premier
interrogatoire, que le JI va prendre sa décision de mettre en examen ou de placer sous le statut de
témoin assisté.

L'aveu :

Une personne reconnaît en totalité ou en partie avoir commis une infraction pénale. C'est une
déclaration de culpabilité.
Au cours de la phase policière: l'aveu a la valeur d'un indice.
Au cours de la phase judiciaire: l'aveu devient une preuve.

L'art 428 CPP souligne que l'aveu, comme tout élément de preuve, est laissé à la libre appréciation
du juge. Le principe étant celui de l'intime conviction du juge, ce qui pose la Q de la valeur des
preuves.
L'aveu n'a pas plus de poids qu'une autre preuve.

Section 3 : La force probante

Le droit positif français repose sur le pp de l'intime conviction. Mais à côté de ce pp, il y a quelques
exceptions.

§1) Le principe de l'intime conviction

Le juge apprécie en tte liberté la valeur des preuves qui lui st soumises : art 353 CPP.
Ttes les preuves ont valeur égale en droit pénal.
Cela implique que le juge va pouvoir fonder sa conviction sur n'importe lequel des moyens de
preuve et éléments de preuve qui lui st apportés, quel que soit le nb des preuves etc.
Le juge doit expliquer cmt il en est arrivé à sa conviction, sur quels éléments il s'appuie pr fonder sa
décision.
Il y a cependant une exception en matière criminelle : les décisions rendues par les Cours d'assises
ne font pas l'objet de motivation.
C'est une décision populaire et par conséquent la souveraineté populaire n'a pas à se justifier pr
expliquer une décision de justice.

Arrêt « Taxquet c/ Belgique » 13 janvier 2009 CEDH: La Belgique s'est fait condamnée pr violation
de l'art 6, en raison de l'absence de motivations de ces arrêts de Cour d'assises, d'autant qu'en
Belgique il n'y a pas d'appel en matière criminelle. La CEDH a dc expliqué que la motivation était
un rempart contre l'arbitraire.
La Belgique a interjeté appel devant la grande chambre.
Décision 16 novembre 2010: Sur le pp, la grande chambre indique que les Etats membres ne sont
pas tous obligés d'avoir une PP identique, et dc d'avoir une composition des juridictions criminelles
identiques, et des règles de décisions harmonisées.
La Belgique est condamnée sur les circonstances de l'espèce, pas sur le pp de motivation comme
règle.
La France prépare un questionnaire sur la culpabilité, et ds l'éventualité d'une réponse positive, sur
la peine. Au lendemain du premier arrêt Taxquet, le garde des sceaux a considéré que la jp contre la
Belgique n'était pas applicable à la France, pcq en France on a tte une série de Q qui permet
d'expliquer les raisons de sa condamnation à l'accusé.
Néanmoins, de nombreux avocats, défenseurs des droits de l'homme, considèrent que cette absence
de motivation porte atteinte aux droits de la personne condamnée, pcq finalement c'est assez
difficile de relever les éléments sur lesquels on peut interjeter appel.

Cette recherche de motivation participe aux droits de la défense.

Le 25 novembre 2010, un Pt de Cour d'assises a convoqué avt le procès, les avocats de la partie
civile, le Parquet et les avocats de la défense, et de préparer une longue série de Q, afin de faire en
sorte que la décision soit motivée.
Arrêt St Homère du 25 novembre 2010.

§2) Les problèmes de l'intime conviction

En matière de contraventions, l'art 537 CPP dispose que les PV font foi jusqu'à preuve du contraire.
Cela signifie qu'il y a renversement de la charge de la preuve. Ce n'est pas le Parquet qui doit
apporter la preuve de la matérialité de la contravention. C'est au prévenu d'apporter la preuve de la
fausseté des énonciations contenues ds le PV. Il ne pourra le faire que par écrit ou par témoignages.

En matière correctionnelle, certaines infractions spéciales, celles relatives à la police rurale, à la


réglementation du travail, en matière de concurrence : PV font foi jusqu'à preuve du contraire.

Section 4: Les techniques de recherche de preuve

La technique de la GAV mérite une attention particulière, compte tenu de ses particularités et de son
actualité brulante.

§1) La GAV

C'est une procédure qui consiste à mettre une personne à la disposition de la police, lorsqu'il existe
une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre une
infraction.
La GAV a pour finalité de permettre l'audition d'une personne sur qui pèse des soupçons. Le fait
qu'il s'agisse d'une personne soupçonnée permet de dire que le champ d'application de mise en
oeuvre de GAV est limité uniquement aux personnes suspectes. Cela est une avancée qui a le mérite
d'être souligné, puisque c'est la loi du 15 juin 2000, qui a restreint les GAV aux seules personnes
suspectées.
Seul un OPJ peut décider d'une GAV et dès le début de cette GAV, l'OPJ va en informer le Parquet.

Une personne va être retenue dans les locaux de la police.


La GAV est une entorse grave à la présomption d'innocence. Compte tenu de ces risques d'abus, le
CPP a mis en place une procédure visant à encadrer de manière très étroite la GAV, afin de protéger
a minima la personne gardée à vue.

A) La réglementation actuelle de la GAV

1) La durée de la GAV

Art 63 CPP: Le pp est que la GAV ne doit pas dépasser 24h.


Ce délai peut être prolongé de 24h sur autorisation écrite du procureur de la République.
Concernant le droit commun, on peut donc aller jusqu'à 48h.

A coté du droit commun, il existe des systèmes dérogatoires. Pr les infractions en matière de
stupéfiants, et de criminalité et délinquance organisée, la durée de la GAV sur autorisation d'un juge
du siège peut atteindre 96h.

Enfin en matière de terrorisme, la GAV peut être prolongée jusqu'à 144h.

Lorsque la GAV fait l'objet d'un fractionnement, il y a 2 hypothèses:


*GAV successives:
-Une personne fait l'objet de 2, 3, 4 GAV pour des faits identiques. En cas d'identité des faits, la
durée totale de la GAV ne peut dépasser la durée légale.
-Si les faits st distincts : si les GAV sont immédiatement successives et indépendantes les unes des
autres, la durée maximale de la GAV ne pourra dépasser la durée légale autorisée au regard de
l'infraction permettant la plus longue GAV.

*Si les GAV sont effectuées à des moments éloignés les unes des autres.
Chaque GAV peut faire l'objet de la durée max légale.

2) Les garanties de la GAV

Elles se développent sous forme de droits accordés à la personne en GAV, et relèvent d'une
procédure formelle assez rigide.

a) Les droits accordés à la personne placée en GAV

Elle bénéficie de 4 droits :


− Elle peut faire prévenir un proche, par téléphone, de la mesure dont elle est l'objet, au
maximum dans un délai de 3h.
− Avoir à sa demande un examen médical, au plus tard ds un délai de 3h.
− Pouvoir s'entretenir avec un avocat, dès la première heure, pr une durée de 30 min. Ce droit
est modifé ds les régimes dérogatoires: pr les infractions commises en bande organisée, le
gardé à vue a droit à s'entretenir ac un avocat au bout de la 48e heure, et en matière de stups
et terrorisme, ce n'est qu'au bout de la 72e heure, que la présence de l'avocat est autorisée.
− Droit, pr les personnes qui ne parlent pas le français, à un interprète ou à une personne qui
connaît le langage des signes.

b) Les exigences procédurales

*L'OPJ qui place une personne en GAV doit informer le Parquet dès le début du placement en GAV
de la personne suspectée.
Le texte n'indique pas cmt le Parquet doit être informé (oral, écrit, télécopie, courriel etc).
Quelle finalité de l'information? Si l'OPJ réclame la prolongation de la GAV, le Parquet doit en être
informé pr prendre une décision. Ensuite, l'OPJ travaille sous l'autorité du Parquet puisqu'il exécute
une mission de police judiciaire. Ms l'idée est de dire que le Parquet étant gardien des libertés
individuelles, il doit surveiller les atteintes portées à la liberté d'aller et de venir.

Qu'est-ce qui compte? L'information réelle ou formelle?


Du moment que les exigences du CPP st respectées, l'OPJ a accompli son obligation procédurale.

*L'OPJ doit informer la personne de la nature de l'infraction sur laquelle porte l'enquête. Il doit lui
notifier ses droits, ds une langue qu'il comprend.
Pr les mineurs, les interrogatoires de GAV peuvent être enregistrés. A défaut, la procédure de GAV
est nulle et il en est de même pour tous les actes procéduraux qui découlent de la GAV. Pr les
majeurs, l'enregistrement des interrogatoires de GAV a été fixé par la loi du 5 mars 2007 (EV le 1er
juin 2008). C'est obligatoire en matière criminelle, sauf pour les crimes commis en bande organisée.
Cela impose d'équiper les commissariats de matériel pour enregistrer. Si on a un pb technique (ex:
la caméra ne fonctionne pas), il faut informer le procureur de la République, et c'est ce dernier qui
va désigner la personne dont l'audition sera enregistrée (si plusieurs personnes interrogées mais une
seule caméra par exemple).

*Il est fait mention sur un PV d'audition des éléments relatifs aux interrogatoires, càd: la durée des
interrogatoires, celle des pauses, les heures auxquelles le gardé à vue a pu s'alimenter ou aller aux
toilettes, et sortir libre ou être présentée à un magistrat.
A côté de ce PV d'audition du gardé à vue, il y a un autre registre qui est retenu ds les locaux de
police ou de gendarmerie.

B) La méconnaissance de la réglementation de la GAV

On peut obtenir la nullité de la GAV. Mais ce qui est intéressant c'est d'obtenir la nullié de ts les
actes, càd tous les actes subséquents à la Gav, dc tous les éléments de preuve.

Au regard des délais, il est admis qu'il est ds l'intérêt du gardé à vue que le point de départ de la
GAV est rétroactivement fixé au début d'une perquisition alrs même que la notification des droits de
placement en GAV se fait à l'issue de la perquisition.

Hyp du placement en cellule de dégrisement.

L'intérêt de demander la nullité de procédure de GAV, c'est au regard des actes subséquents.
Cependant, la C.Cass a apporté un bémol à cette règle: l'annulation de la GAV n'emporte pas
annulation d'une invitation à comparaître dvt un T correctionnel, dès lors que d'autres éléments
justifient que des poursuites soient engagées (C.Cass 3 novembre 2010).
Dc tout ce qui a été découvert par la GAV est annulé, mais si d'autres éléments st découverts en
dehors de cette GAV on pourra les admettre.

§2) Les défaillances du système actuel

Elles passent d'abord par une pratique policière qui, semble-t-il, a été excessive ces derniers temps.
Lorsqu'on entend les policiers, on s'aperçoit que cette multiplication des GAV, est poussée par le
gouvernement qui veut des résultats.
Plus le nombre de GAV est important, plus les policiers st biens notés.

2009: Plus de 8 000 placements en GAV.


Il y a des personnes placées en GAV pour des infractions au code de la route.

Il y a un régime de droit commun, et des régimes dérogatoires.


Le fait qu'il y ait ces différents régimes, implique une mauvaise visibilité de régimes juridiques
applicables, et en particulier au regard de la délinquance organisée, il est facile pour la police de
faire entrer ds le champ de la délinquance organisée une infraction particulière pour pouvoir utiliser
le régime plus dur dérogatoire, alors que peut être la personne a commis un vol et relève du régime
de droit commun.

Il y a aussi des conditions matérielles indignes. Les locaux st souvent indignes, insalubres.
A côté de cela, les conditions de la GAV sont indignes.

Les droits du gardé à vue sont réduits voire bafoués.


La personne en GAV n'est plus informée de son droit de se taire depuis l'arrêt Brusco du 14 octobre
2010.
L'avocat du gardé à vue n'a pas accès au dossier, et n'assiste pas aux interrogatoires de la personne.

Arrêt Dayanan 13 octobre 2009 CEDH: L'absence d'avocat lors de la GAV viole le droit de tout
accusé à être défendu par un avocat.
Arrêt Salduz c/ Turquie 27 janvier 2008 CEDH: Violation de l'art 6 si un tribunal fonde sa
condamnation sur les déclarations incriminantes faites en GAV sans l'assistance d'un avocat.

Dès fin octobre 2009, il y a pression sur le gouvernement qui essaie depuis de réformer la PP et
notamment tout le volet concernant la GAV.
Les avocats de la conférence du stage ont déposé des QPC.

Arrêt 30 juillet 2010 Conseil constitutionnel: La procédure de GAV n'est pas conforme à la C°.
Le CC admet la possibilité d'un régime dérogatoire en matière de criminalité organisée.
Le CC donne un moratoire au Gvt pour que celui-ci réforme la procédure de la GAV au 1er juillet
2011.
C.Cass 19 octobre 2010: condamne la procédure actuelle de GAV, y compris ses régimes
dérogatoires.

§3) Les projets actuels

Idée: faire plaisir aux policiers, et aux magistrats/avocats.


Actuellement, il serait possible de mettre en place un système d'audition libre, qui permettrait à la
police d'interroger une personne pdt 4h, hors de tout droit.
Si on passe à la GAV: 24h. Si on veut passer à 48h, il faut au moins 1 an d'emprisonnement à la clef.

Il est prévu de réintégrer le droit de se taire du GAV, mais pas pr l'audition libre, et d'introduire la
présence de l'avocat tout au long de la GAV. Mais la justice a peu de moyens pour payer ces
avocats.

Il faut faire en sorte que les assurances de responsabilité intègrent le risque de l'avocature. Tout un
chacun va partager les frais de l'avocat.

Respect de la dignité des personnes renforcée, par l'interdiction de faire procéder à des fouilles à
corps intégrales.
§4) Les contrôles d'identité

Tte personne qui se trouve sur le territoire national a l'obligation de se prêter aux contrôles d'identité
que la police peut réaliser à titre préventif, en dehors de tte infraction.

Les CI sont placés sous l'autorité et la responsabilité de l'autorité judiciaire.


Ils doivent être réalisés par un OPJ, ou sous la responsabilité d'un OPJ par un APJ.

4 hypothèses:
-Contrôle sur indices: art 78-2 CPP
Hyp où une personne est soupçonnée d'avoir commis une infraction, ou d'avoir tenté de commettre
une infraction, ou encore c'est une personne soupçonnée de préparer une infraction.
Ce type de contrôle a lieu la plupart du tps ds l'hyp de flagrance.

-Contrôle sur réquisition:


Le procureur de la République, par des réquisitions écrites, va ordonner des contrôles systématiques
d'identité, ds certains lieux, pr un temps limité, aux fins de chercher une ou plusieurs infractions
précises.

-Contrôle à fins préventives:


Il s'agit de prévenir une atteinte à l'OP. Il faut protéger la sécurité des personnes et des biens.

-Contrôle d'identité ds certaines zones perméables à l'immigration clandestine:


zones transfrontalières, et accessibles au public (ports, aéroports, gares...)

Si la personne n'a pas ses papiers, elle peut faire l'objet d'une rétention sur place ou ds les locaux de
la police, afin de vérifier son identité.
La personne va aussitôt être avertie de son droit de faire aviser le procureur de la République de la
vérification dont il fait l'objet, et cette personne a également le droit de faire prévenir un membre de
sa famille ou un membre de son choix. La personne ne peut être retenue que pdt une période
maximale de 4h. Si on ne parvient pas à établir l'identité de la personne, des empreintes digitales et
des photos de la personne peuvent être prises, afin de la confronter aux différents fichiers ds
lesquels il y a des empreintes et des photos.
Ces photos doivent être détruites ds les 6 mois si la personne ne fait pas l'objet de procédure
judiciaire.
Toutes ces règles st prescrites à peine de nullité.

PARTIE II : LES DIFFERENTES PHASES DU PROCES PENAL

Chapitre 1 : L'instruction préparatoire

Deuxième phase du procès.


Obligatoire en matière criminelle et facultative en matière délictuelle.

Section 1: Les juridictions de l'instruction

Ce st des juridictions du siège. Il y a les juges qui décident, et les juges de l'instruction.
En matière d'instruction, comme en matière de jugement, il y a un double degré de juridiction.
Au premier degré de l'instruction, l'instruction est confiée au collège de l'instruction (depuis le 1er
janvier 2011) qui exerce les prérogatives confiées au JI.
Ce collège est composé d'une formation collégiale de 3 JI, dont un magistrat du premier grade qui
exerce les fonctions de juge coordinateur.
Jusqu'au 1er janvier 2011, il y avait les JI et les pôles de l'instruction, mis en place par la réforme du
4 mars 2007, laquelle réforme avait prévue, ds l'attente de la collégiale de l'instruction, de mettre en
place ces pôles.
A la demande du Gvt, le législateur a accepté de proroger la date du 1er janvier 2010 à 2011 pr la
réforme du collège de l'instruction.

Au 2e degré, il y a la chambre de l'instruction, qui est compétente, en matière d'appel, contre les
décisions prises par le collège de l'instruction.

§1) La juridiction d'instruction en 1ere instance

Le collège de l'instruction, composé de JI, est une juridiction. Sa mission consiste à réunir tous les
éléments nécessaires à la manifestation de la vérité, pr que la juridiction de jugement puisse juger
en tte connaissance de cause.
L'introduction de la collégialité au sein de l'instruction est apparue nécessaire et come un élément
apportant une garantie supplémentaire ds la protection des droits et libertés fondamentaux des
personnes, suite au « fiasco Outreau », affaire ds laquelle a été révélée la « solitude du JI ».

Le collège de l'instruction va obligatoirement devoir être exclusivement compétent pr prendre 6


décisions:
-La mise en examen
-L'octroi du statut de témoin assisté à une personne qui auparavant était mise en examen
-La décision de saisine du JLD
-La mise sous contrôle judiciaire
-Tout ce qui touche aux demandes de mise en liberté d'office
-Toutes les décisions touchant la fin de l'instruction : avis de fin d'information, ordonnances de
règlement, de non lieu

Les autres décisions peuvent être prises par un seul JI délégué.

Le JI est un magistrat du siège du TGI. Il est nommé par décret du Pt de la République, sur
proposition du Ministre de la Justice, après avis du CSM.
Il ne peut pas être révoqué et est inamovible.

L'instruction auj en France représente 4% uniquement des enquêtes qui sont confiées à l'instruction.

A) La saisine de la juridiction d'instruction

Elle est saisie soit par le procureur de la République, au moyen d'un réquisitoire introductif
d'instance, soit par une plainte ac constitution de partie civile par la victime.
Une fois saisi, le JI ne peut plus être désaisi. Il ne peut l'être que par une ordonnance qu'il rendra
lui-même: ordonnance d'incompétence, portant refus d'informer, de clôture d'information (non lieu
ou renvoi).

B) Les effets de la saisine

Le collège est saisi des faits portés au réquisitoire introductif, ou pris après communication de la
PCPC.
Le collège va ainsi pouvoir mettre en examen les personnes visées expressément ds l'acte qu'il a
saisi lui-même. Mais le collège de l'instruction pourra aussi mettre en examen ttes les personnes
paraissant avoir participé à l'acte comme auteur ou comme complice et cela pcq ds le réquisitoire
introductif, le procureur va saisir le collège de l'instruction en fonction d'une infraction déterminée.
Si au cours de son enquête, de nouveaux faits st découverts, il va rendre une ordonnance afin que le
dossier de procédure soit communiqué au procureur de la République: c'est ce dernier qui va rendre
un réquisitoire complémentaire ou supplétif. Celui-ci saisira le collège de l'instruction sur ces
nouveaux faits.

§2) La chambre de l'instruction

La chambre de l'instruction statue sur les appels formés contre les ordonnances du JI ou du collège.
Elle statue également contre les décisions prises par le JLD, notamment en matière de détention
provisoire.
C'est une chambre spéciale de la CA. Elle est composée de 3 magistrats, conseillers près la CA, et
est présidée par le Pt de chambre de CA.
Le Pt exerce des fonctions propres.

A) Le Pt de la ch de l'instruction

Il a un rôle très important au sein d'une CA, car il est en quelque sorte le garant des libertés
individuelles. De ce fait, il va contrôler, surveiller le travail des JI, et du collège de l'instruction.
Au delà de contrôler le travail technique fait par les JI, il peut contrôler les délais pr qu'il n'y ait pas
de retard.
Il va aussi surveiller les mises en détention provisoires des JLD, qui pourraient être considérées
comme abusives.
Cela implique pr le JI et les collèges (« cabinets d'instruction ») d'établir chaque semestre un état de
ttes les affaires en cours, et il faut noter la date du dernier acte d'information exercé.

Si un délai de + de 4 mois s'est écoulé depuis le dernier acte d'instruction, le Pt de la ch d'instruction


peut saisir la chambre afin que celle-ci prenne l'enquête en charge.

La loi du 5 mars 2007 a complété le dispositif visant à protéger les droits des personnes ds le cadre
d'une instruction. Si 3 mois se st écoulés depuis le dernier acte d'instruction, le Pt de la ch
d'instruction peut saisir la ch pour examiner l'ensemble de la procédure en audience publique.

B) Le fonctionnment de la chambre

La mission ppale de la chambre de l'instruction est d'être une juridiction d'appel. Elle a dc vocation
à contrôler l'ensemble des actes d'instruction et des décisions prises au cours de l'instruction.

Avant la loi du 15 juin 2000, la saisine de la ch d'instruction était obligatoire, pcq il n'y avait pas
d'appel en matière criminelle.

Qui peut interjeter appel? La personne mise en cause, le MP et la partie civile.

La ch d'instruction a plénitude de juridictions en matière d'instruction.


Soit elle considère qu'il existe contre le prévenu suffisamment de charges pr le renvoyer dvt la
juridiction de jugement, et rend un arrêt de mise en accusation, soit elle considère qu'il n'y a pas
suffisamment de charges, et va rendre un arrêt de non lieu.

Section 2: Le déroulement de l'instruction

Certains actes de l'instruction peuvent être confiés à un seul JI mais délégué par le collège de
l'instruction.
L'instruction va être dirigée contre une personne suspecte, dont le statut va dépendre de certains
éléments. Il existe en effet le « statut des personnes poursuivies ».
Le collège a des pouvoirs d'enquête et d'investigation, qui lui permettront de prendre des décisions
de nature juridictionnelle.

§1) Le statut des personnes poursuivies

Pour qu'un juge d'instruction puisse exercer son travail d'enquêteur et accomplir ses missions
d'investigation, de recherche, il va devoir identifier une ou plusieurs personnes contre qui il existe
des indices graves et concordants, qui laissent présumer que cette personne a pu participer à la
commission d'une infraction.
Si c'est le cas, le JI va mettre en examen cette personne.
Ms pour cela, encore faut-il que des conditions soient réunies, et que la personne ne puisse pas
bénéficier d'un statut plus protecteur et moins fort qui est celui de la personne placée ds le statut du
témoin assisté.

A) Le statut de la personne mise en examen

Art 80-1 CPP


Al 1: On ne peut mettre en examen que les personnes à l'encontre desquelles il existe des indices
graves et concordants rendant vraisemblable qu'elle ait pu participer à la commission des infractions
dont elle est saisie.
Al 2: La mise en examen ne peut être décidée qu'après avoir procédé à une audience de première
comparution, au terme de laquelle, la personne qui est suspectée d'avoir participé à une infraction
ait pu être entendue, en présence de son avocat.

L'apport de cet article est que la décision de mise en examen, l'audition de première comparution,
ne peut être faite que dvt collège de l'instruction, et non devant un seul juge.

Il faut que la personne fasse l'objet d'une audition, et pr ce faire, il faut que la personne ait été
convoquée, soit par lettre RAR, soit par notification par un OPJ, afin que la personne sache qu'elle
est convoquée en vue d'une éventuelle mise en examen.
Il faut que le collège de l'instruction constate que la procédure de témoin assisté ne soit pas
possible.
Sur le plan formel, la personne qui fait l'objet de cette convocation doit être protégée, et c'est la
raison pour laquelle cette première comparution doit répondre à des exigences rigides visées à l'art
116 CPP. Le collège de l'instruction doit constater l'identité de la personne et lui faire connaître
expressément, en précisant leur qualification juridique, chacun des faits dont il est saisi et pour
lesquels la mise en examen est envisagée.
La personne qui fait l'objet de cette première comparution doit être assistée d'un avocat. A défaut, la
personne peut, si elle n'a pas d'avocat, se faire assister d'un avocat commis d'office. Sinon, elle ne
pourra jms être placée en examen.
La personne est également informée de son droit de se taire, de faire des observations, et d'apporter
des éléments de discussion ds un débat contradictoire.
Depuis la loi du 5 mars 2007, entrée en vigueur le 1er juin 2008, les interrogatoires en matière
criminelle des personnes mises en examen, y compris l'interrogatoire de première comparution,
doivent faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel.

B) Les effets de la mise en examen

Des droits découlent de la mise en examen :


-Assistance d'un avocat:
Ce droit est double. L'avocat va devoir assister son client au cours des interrogatoires. Le collège de
l'instruction ou le juge délégué va informer l'avocat de tous les éléments du dossier. Il s'agit d'un
droit fondamental qui participe à la garantie des libertés individuelles, et qui va donc permettre à la
personne mise en examen de pouvoir se défendre, en ayant connaissance des charges qui pèsent sur
elle, et éventuellement des éléments que le collège dispose et à partir desquels elle va pouvoir
apporter des éléments de défense.

-Droit de participer à l'instruction :


La personne mise en examen peut suggérer ou proposer au collège des investigations, des
recherches, ds un sens particulie, afin de se défendre dans les meilleurs conditions. Donc un mis en
examen peut demander au collège d'auditionner un témoin, de se retrouver en confrontation ac une
autre personne, etc.
Si le collège refuse, c'est la chambre de l'instruction qui décidera si le mis en examen interjette
appel.
Ac ces éléments là, c'est le pp du contradictoire qui a été renforcé et appliqué au stade de
l'instruction, qui montre que la procédure de type inquisitoire est entachée par le respect du
contradictoire. On constate que notre phase d'instruction relève auj davantage d'une procédure de
type accusatoire.

Lorsque ces conditions ne sont pas remplies: pas de mise en examen. La personne peut bénéficier
du statut de témoin assisté.

Loi 15 juin 2000: réforme le statut de témoin assisté.


A l'origine, le témoin soupçonné avait le choix d'être entendu comme témoin, et dc avait l'obligation
de répondre aux Q du magistrat instructeur.
Il avait accès au dossier si mis en examen.
Auj, le statut de témoin assisté va apporter des avantages: accès au dossier.

Art 113-1 CPP: rend obligatoire le statut de témoin assisté lorsqu'une personne est nommément
visée ds un réquisitoire introductif et n'est pas mise en examen.
Le statut du témoin assisté est facultatif qd une personne est visée par une plainte ou lorsqu'il existe
des indices qui rendent vraisemblables qu'elle ait pu participer à une infraction.

Acquisition ab nitio de la qualité de témoin assisté.

Il se peut aussi qu'une personne devienne témoin assisté après avoir été mise en examen ou lorsque
la mise en examen a été envisagée par le collège de l'instruction, ms qu'à l'issue de cette première
comparution, le collège ne décide pas de la mettre en examen, ms de la fr bénéficier du statut de
témoin assisté.
Au bout de 6 mois, la personne peut demander à changer de statut et à bénéficier de celui de témoin
assisté.

Le statut du témoin assisté

C'est une quasi-partie à la procédure d'instruction.


C'est un statut intermédiaire, entre mis en examen et témoin.
L'audition du témoin assisté peut se faire par commission rogatoire comme pr les simples témoins.
Contre les témoins et le témoin assisté ne peut être ordonné des mesures de contrainte.
Interdictoin de renvoyer dvt une juridiction de jugement.
Ils ne peuvent pas demander l'annulation des actes de procédure (comme les simples témoins).
Les personnes « témoin assisté » ne vont pas prêter serment, et donc le témoignage qu'elles vont
apporter, mm s'il est faux, ne pourra pas conduire à une procédure pr faux témoignage.
Comme pr les mises en examen, le témoin assisté va bénéficier de certains droits, notamment au
cours de la première comparution.

Le témoin assisté a des droits:


-Assistance d'un avocat
-Droit de demander à être confronté avec la personne qui le met en cause
-Droit d'être avisé de la durée prévisible de l'information et de demander le règlement de la
procédure
-Droit de demander à être mis en cause, càd de basculer vers le statut du mis en examen
-Doit être informé de la fin de l'information
-Doit recevoir la notification des ordonnances de règlements
-Droit de faire valoir ses observations en cas d'appel sur une ordonnance de non lieu

§2) Les pouvoirs d'enquête et d'investigation

Le JI doit chercher tous les éléments à charge et à décharge.


Il a le pouvoir de contraindre certaines personnes au moyen de mandats, de contrôle judiciaire, de
l'assignation à résidence ac surveillance électronique, et il peut saisir le JLD pr demander à ce que
le mis en examen soit placé en détention provisoire.

A) Les mandats

Art 122 CPP:


Le collège peut décerner: mandat de recherche, de comparution, d'amener ou d'arrêt.
Le JLD peut décerner mandat de dépôt.

1) Le mandat du JI

Le mandat de comparution:
C'est une mise en demeure d'une personne de se présenter dvt un JI à une date et heure indiquée ds
ce mandat.
Ce mandat ne peut pas être décerné à n'importe qui.
Il ne peut être décerné qu'à une personne à l'encontre de laquelle il n'existe que des indices graves et
concordants rendant vraisemblable qu'elle ait pu participer à la commission d'une infraction.

Le mandat d'amener: qd une personne ne répond pas à la demande du mandat de comparution on


utilise le mandat d'amener: ordre ac force publique de conduire l'intéressé dvt le JI. Ce mandat ne
peut être délivré que contre les mm personnes déjà indiquées pr le mandat de comparution.
La personne peut être retenue ds les locaux de police (max 24h) si JI ne peut pas la recevoir. A
défaut, elle sera remise en liberté.

Le mandat de recherche: Rechercher une personne et la placer en GAV. Il existe ou ou plusieurs


raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre une infraction.

Le mandat d'arrêt : Chercher une personne, la conduire dvt le JI, contre une personne en fuite ou
résidant hors de France si le fait poursuivi comporte une peine correctionnelle d'emprisonenment ou
une peine plus grave.

2) Le mandat du JLD

Le mandat de dépôt: Ordre donné au chez de l'établissement pénitentiaire de recevoir et détenir la


personne à l'encontre de laquelle il est discerné. Ordre de la placer en détention. Mandat du JLD.
Mandat de dépôt n'est possible que si l'infraction pr laquelle on soupçonne la personne est
supérieure à 3 ans de prison.

B) Le contrôle judiciaire

La personne reste libre, est présumée innocente.


Mais elle a certainement commis une infraction.

Il s'avère utile de mettre un contrôle judiciaire contre la personne. Il n'est possible que si la personne
encourt une peine d'emprisonnement correctionnelle ou peine plus grave.
Ce contrôle asteint la personne à des obligations définies par le collège de l'instruction (art 138
CPP).

Le contrôle judiciaire va se poursuivre tt au long de l'information.


Le collège peut modifier les obligations du contrôle judiciaire à l'avantage ou au désavantage de
l'intéressé.

Le contrôle de main levée du contrôle judiciaire relève de la compétence du collège de l'instruction.


Celui-ci a 5 jrs pr y répondre ds une ordonnance motivée.

La personne soumise à un contrôle judiciaire qui ne respecte pas ses obligations: le collège de
l'instruction peut décerner un mandat d'arrêt ou d'amener en vue de la placer en détention
provisoire.

La loi du 24 novembre 2009 a créé l'assignation à résidence ac surveillance électronique.


Cette assignation peut être ordonnée ac l'accord ou à la demande de l'intéressé, par le JI ou par le
JLD si la personne mise en examen encourt une peine d'emprisonnement correctionnelle d'au moins
2 ans.
Cette mesure oblige la personne à demeurer à son domicile et peut s'en abstention aux conditions
fixées par le magistrat.
C'est une ordonnance motivée du JLD ou du JI qui statue après un débat contradictoire.
C'est une mesure qui ne peut être prise que pr une durée de 6 mois. Elle peut être reconduite pr une
durée de 6 mois, sans toutefois pouvoir dépasser 2 ans.

C) La détention provisoire

Ca consiste à incarcérer une personne qui n'a pas été jugée coupable mais contre qui pèse de graves
soupçons d'avoir commis une infraction.
C'est une mesure très grave qui porte atteinte aux libertés individuelles, et en particulier à la
présomption d'innocence.
Ce régime a fait l'objet de multiples évolutions.
Les dernières réformes importantes datent d'abord de la loi du 15 juin 2000, ensuite des lois Perben
(4 mars et 9 sept 2004) et de la loi du 5 mars 2007.

Loi 5 mars 2007:


-Instauration d'un débat contradictoire préalable un éventuel placement en détention provisoire
tenue en audience publique
-Avant l'un des critères pr le placement était le fait qu'il y ait un risque de trouble à l'OP. Ms notion
vague: dc supprimé qd en matière correctionnelle la personne est placée en détention provisoire.

1) Les conditions de fond de ce placement


La mise en détention provisoire nécessite des conditions relatives à la nature de l'infraction: crime
ou délit puni de plus de 3 ans.
La détention provisoire peut aussi intervenir comme sanction du non respect des obligations du
contrôle judiciaire ou de l'assignation sous surveillance électronique.

La détention provisoire doit constituer l'unique moyen de parvenir à l'un ou l'autre des moyens
suivants et que ces différents moyens ne sauraient être atteints ss placement en détention provisoire.

-Conservation des preuves, indices matériels


-Empêcher une concertation frauduleuse entre personne mise en examen ou complice
La détention provisoire est l'unique moyen de protéger la personne mise en examen, de mettre fin à
l'infraction ou de prévenir l'infraction
-Unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'OP, provoqué par la gravité de
l'infraction, les circonstances de la commission, ou importance du préjudice causé.
Ms ceci n'est possible qu'en matière criminelle, depuis la loi du 5 mars 2007.

2) Les conditions de forme

Ordonnance spécialement motivée, qui saisit le JLD qui organise un débat contradictoire entre
Parquet, collège de l'instruction et intéressé ac son conseil.
C'est le JLD qui décide de placer la personne en détention provisoire.
L'ordonnance de mise en détention provisoire est suivie d'un mandat de dépôt, notifié verbalement à
l'intéressé, qui en reçoit copie. Cette ordonnance est susceptible d'appel, ds un délai de 10 jours, dvt
la ch de l'instruction.

Pr éviter les longueurs de l'appel , un recours a été créé: le référé liberté. L'appel doit être interjeté le
lendemain de l'ordonnance au plus tard, dvt le Pt de la ch de l'instruction, qui va rendre une
ordonnance ds les 3 jours, non motivée et insusceptible de recours.

Le CPP pose des règles particulières en matière de durée raisonnable:


-matière criminelle: max 1 an, mais prologation possible par périodes de 6 mois. Durée totale ne
peut être supérieure à 2 ans si la peine encourue est de 20 ans, ou 3 ans si la peine encourue est
supérieure à 20 ans.
-matière correctionnelle: max 4 mois.

La détention provisoire prend fin par la mise en liberté de la personne (sans déconner!) suite à une
ordonnance du JI ou du JLD ou par la condamnation définitive de la personne.
Ds ce cas la durée de la détention provisoire va s'amputer sur la peine prononcée.
Le collège va prendre des décisions.

§3) Les pouvoirs de décisions des JI et collèges de l'instruction

Ces décisions s'appellent des ordonnances.


Qd le collège a terminé son instruction, il va faire connaître aux parties et au Parquet la clôture
éventuelle de son information, et par cette information, il leur accorde un délai de 20 jours pour que
ils émettent des demandes d'accomplissement supplémentaire d'actes d'instruction, ou au contraire
fassent des demandes de nullité de certains actes, et ces actes doivent être présentés obligatoirement
pdt cette période.
Le dossier va ensuite être transmis au Parquet qui va prendre ses réquisitions définitives. Passés 3
mois, le collège prend une ordonnance de clôture motivée.
Soit elle ordonne la cessation des poursuites (ordonnance de non lieu), soit elle ordonnance leur
continuation dvt une juridiction de jugement (ordonnance de renvoi).
Le Parquet peut faire appel ds un délai de 5 jours, le mis en examen ds un délai de 10 jours, la partie
civile ne peut pas faire appel au regard des ordonnances sur la détention provisoire ou la remise en
liberté, mais elle peut interjeter appel sur les autres ordonnances du JI ds un délai de 10 jrs
également.

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