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Conseil constitutionnel 30 juillet 2010: notre système de GAV est contraire aux droits et libertés
fondamentaux.
Le CC a donné un moratoire au gouvernement afin de mettre en place une réforme, laquelle doit
être effective au 1er mars 2011.
La PP a pr objet de réglementer le procès pénal. Ms au delà d'une simple technique, elle est aussi un
moyen de protéger les libertés individuelles des personnes mises en cause, et de protéger la société
lorsque celle-ci envisage de poursuivre des infractions.
La PP est la mise en oeuvre concrète du droit pénal.
Grâce à celle-ci, on va pouvoir rechercher les auteurs d'infractions et les juger, pr les condamner à
une peine.
C'est dc un trait d'union entre l'infraction et la peine.
C'est le lien qui va permettre de saisir l'auteur de l'infraction et le conduire jusqu'à l'exécution de sa
peine. Les étapes intermédiaires sont réglementées par les règles de la PP.
La PP protège aussi l'individu, pcq elle a vocation à éviter de condamner des innocents.
Ttes les garanties mises en place ds le CPP ont vocation à essayer de faire en sorte que dès lors qu'il
y a des doutes quant à la culpabilité, la personne ne soit pas condamnée. C'est le pp de la
présomption d'innocence.
La PP protège également l'individu coupable qui a des droits. Il a des droits pcq il est un Homme, et
pcq dans une société démocratique, la société doit mettre en place des garanties pr les Hommes
condamnés (ex: on n'utilise pas la torture).
Sous une dictature, une personne condamnée a très peu de droits.
Il y a dc au moins 2 parties ds la PP :
− la partie qui représente la société offensée, et qui est représentée par le ministère public (= le
Parquet)
− celui qui est poursuivi, et que l'on va condamner à une peine.
Ms c'est une vision trop simple, pcq il n'y a souvent pas que la société qui est offensée. Il y a svt une
victime, qui subit les conséquences de l'infraction (corporelles, morales etc).
Cette victime, jusqu'à il y a peu de tps, pouvait intervenir ds le procès, ms avait un rôle assez réduit.
En pratique c'est un peu tjs le cas, même s'il y a une volonté politique forte de faire rentrer sur la
scène judiciaire davantage la victime.
Cela se vérifie par exemple ac le décret du 15 novembre 2007 qui a institué le juge délégué aux
victimes: il sert à aider les victimes ds leur démarche, et à les tenir informés de l'avancement du
procès pénal.
La présence de la victime n'est pas indispensable au procès pénal, ms c'est une préoccupation
majeure.
Qd on lit les instructions du garde des sceaux ces derniers tps, on voit que la volonté de protéger et
d'aider les victimes est une préoccupation essentielle.
Par ailleurs, sur le site du ministère de la Justice, a été publiée il y a qq jrs, ds la présentation du
budget de la justice, la volonté de soutenir les victimes: 12 nouveaux bureaux d'aide aux victimes
seront créés.
Le phénomène judiciaire ne se présente pas de la même manière sur le plan civil et sur le plan
pénal.
Pr l'année 2009, un peu plus de 2 600 000 décisions ont été rendues en matière commerciale et
sociale (matière civile).
Pr l'année 2009, 1 167 000 décisions ont été rendues en matière pénale.
A cela s'ajoutent les amendes forfaitaires qui st bien des amendes pénales: 8 millions.
Dc bcp de condamnations « légères ».
A côté de ces chiffres, les ressources de l'Etat en matière de justice sont relativement faibles.
Chaque année, qd on regarde les budgets prévisionnels affectés à la justice depuis 10 ans, le budget
consacré à la justice augmente.
Pr l'année 2011, il est prévu d'augmenter de plus 4,15 % par rapport à 2010. C'est l'un des seuls
budgets de l'Etat qui va augmenter.
Depuis qq années, on ne compare plus la somme consacrée à la justice au budget général de l'Etat.
En 2007, la part consacrée à la justice était de 1,84 %.
Même si ça augmente, on ne consacre que 2% au budget de la justice.
Pourtant, notre besoin de justice s'accroit de manière considérable.
En matière civile, énormément de litiges ont été judiciarisés. Auparavant, il y avait des acteurs
sociaux qui avaient vocation à régler les litiges de la vie quotidienne.
L'Etat a mis en place des MARL depuis les années 1990.
Ms les Français ont tendance à vouloir aller dvt le juge.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la planète essaie de lutter contre le terrorisme. On a dc
développé des politiques sécuritaires.
A ce titre, les forces de police st extrêmement sollicitées. L'idée de faire du chiffre est présente:
trouver les infractions, les délinquants et les conduire dvt le juge.
A chq GAV ou arrestation, il faut en informer le Parquet, qui doit apprécier l'opportunité des
poursuites.
Le tps de réponse pénale a considérablement augmenté.
En 2007, le taux de réponse pénale était de 83%.
En 2009: 87,7 %.
En apparence, c'est un progrès. Ms cela signifie que l'on va poursuivre qqn, ouvrir une action
publique ou un MARL pr adapter une réponse à une situation pénale donnée.
Depuis environ 10 ans, il y a une judiciarisation du Parquet. Cela signifie qu'avant, le procureur
avait 2 solutions : poursuivre ou classer sans suite.
Le législateur a donné plus de pouvoir au Procureur: ds la poursuite il y a désormais plusieurs
degrés. Selon l'orientation donnée par le Procureur, cela va avoir une incidence sur la sanction
pénale.
La PP présente des caractères spéciaux récurrents, et ce st ces caractères particuliers qui ont permis
d'élaborer la PP actuelle.
I Les caractères spéciaux de la PP
Ensuite, il y a la phase de poursuite. La police travaille tjs sous la responsabilité des magistrats, pcq
il st gardiens des libertés individuelles.
Le Procureur de la République est titulaire d'un monopole ds l'opportunité des poursuites.
C'est un pp très important auquel les magistrats du Parquet tiennent bcp. Ces derniers ont le choix
de poursuivre ou de ne pas poursuivre.
Ce choix est simplement limité par le fait que le garde des sceaux peut enjoindre le Parquet à
poursuivre, ms en aucun cas le Parquet ne peut recevoir des ordres à ne pas poursuivre.
Lorsqu'on analyse les pousuites juridiques et judiciaires, il y a environ 20% des poursuites qui font
l'objet d'un classement ss suite, et celui-ci est motivé par l'innoportunité des poursuites.
Parfois, il y a également une phase d'instruction, pr les infractions les plus graves, càd les crimes,
les délits complexes.
Cette phase est confiée à l'autorité du Juge d'instruction ou d'un collège de l'Instruction.
Sa mission est de rechercher les éléments à charge et à décharge, afin d'établir la vérité. S'il y a
infraction, il va renvoyer la personne devant une juridiction de jugement.
Seulement 4% des affaires qui ft l'objet d'une poursuite st transmises à un juge d'instruction.
L'objet de la réforme de suppression du juge d'instruction est de dire: ce que ft les magistrats du
Parquet en terme d'enquête est suffisant.
Cpdt, le juge d'instruction est un magistrat du siège, et la ppale différence d'avec les magistrats du
Parquet, c'est qu'il est indépendant du gouvernement, alrs que les magistrats du siège st sous la
dépendance hiérarchique du garde des sceaux.
Par ailleurs, la CEDH s'est interrogée sur la qualité du Parquet. Celui-ci, en France, est-il une
autorité judiciaire répondant aux exigences d'impartialité et d'indépendance telles que visées par
l'article 6 CEDH?
Arrêt MEDVEDEFF 2008: les magistrats du Parquet ne st pas une autorité judiciaire indépendante.
La France a formé un pourvoi dvt la Grande chambre. En 2010, celle-ci n'a pas répondu à la
question, pcq le débat a été contrôlé et ds les faits c'est le juge d'instruction qui est indépendant. >
Cet arrêt ne condamne pas la France, il ne réplique pas à la question du Parquet.
Le président de la Cour européenne est français (Costa), il est conseiller d'Etat et pourrait avoir des
amitiés auprès du garde des sceaux : il aurait dc été malvenu que la CEDH « lache » la France.
A l'issue de l'instruction, s'il n'y a pas de poursuites, c'est un non lieu (Juge d'instruction) ou un
classement sans suite (Procureur).
Ils st chargés de rechercher les preuves, éléments matériels, et les auteurs d'infractions, afin de les
livrer à la Justice qui est seule compétente pour statuer sur la culpabilité.
C'est la raison pour laquelle les organes de police n'ont pas les pouvoirs d'apprécier les éléments de
preuve. Ils ne peuvent qu'exécuter cette recherche.
Dès qu'ils commencent à exécuter une enquête, ils doivent saisir le Procureur, qui va apprécier les
éléments pour poursuivre ou non.
Il y a parfois des abus lorsque les informations ne st pas transmises au Procureur.
Les membres du Parquet sont hiérarchisés d'abord et sont les Procureurs généraux devant la Cour de
Cassation et les Cours d'appel, les avocats généraux devant la Cour de Cassation et les Cours
d'appels, les Procureurs de la R dvt les TGI, et les substituts dvt les TGI.
Ils st sous la dépendance du garde des sceaux et doivent dc appliquer les instructions générales de
politique criminelle du garde des sceaux.
Chaque organe de la justice dispose de fonctions propres qui se traduisent ds le pp de séparation des
fonctions judiciaires.
Cette séparation des fonctions met en évidence la nécessité d'un procès impartial. L'impartialité fait
l'objet d'une appréciation à 2 niveaux: subjective (qui incombe à la personne du juge: en dépit de ses
opinions politiques et autres, il doit en faire abstraction. Ex: affaire Papon) et objective (=
fonctionnelle : a été consacrée par le Conseil constitutionnel en 1995, puis par la loi sur la
présomption d'innocence du 15 juin 2000, et a été intégrée à l'article préliminaire du CPP).
Si le juge d'instruction, au cours d'une enquête, constate l'existence d'autres infractions et d'autres
auteurs d'infractions, ne peut pas s'auto saisir sur ces nouveaux éléments. Il doit en faire part au
Parquet, qui doit faire un nouveau réquisitoire.
Le juge d'instruction est lié par le réquisitoire du Parquet.
Affaire d'Outreau:
Au départ, c'est une affaire de pédophilie. Une famille commet des viols sur ses enfants. Les enfants
vont à la police et racontent ces viols. Ms ils ont honte et aiment tjs leurs parents. Ils vont dc dire
que ce st aussi les voisins, et ttes les personnes que leurs parents ont vus ds le mois.
A 50 km de là, il y a eu en Belgique l'affaire Dutrou: a tué les jeunes filles après les avoir violées.
Deux jeunes filles ont été sauvées.
On pense à un trafic d'enfants.
Le juge saisi n'a pas véritablement fait des études de droit.
Ts les jours il a les média en face de lui.
La mère des enfants avoue qu'en effet elle a violé ses enfants ac son mari. Elle va aussi confirmer
les dires des enfants sur les autres personnes, qui vt demander à être confrontées à cette dame.
Le juge, en échange de ses aveux, va refuser les confrontations.
Une des personnes avoue pour bénéficier d'un régime favorable et déclare avoir tué des enfants.
Première procès en Cour d'assises: certains st innocentés, d'autres condamnés.
Ils interjettent appel dvt la Cour d'assises. En appel, la mère des enfants va avouer avoir menti pr les
autres personnes. Elles st acquittées.
Y a t il eu erreur judiciaire? Non pcq il n'y a pas eu de condamnation définitive, en raison de l'appel.
> Cela a mis en évidence que le juge d'instruction était seul ds l'organisation de son enquête, alrs
que c'est plus ou moins vrai. Il va parler ac le Parquet. Et puis il y a possibilité d'interjeter appel des
ordonnances du juge d'instruction dvt la chambre de l'instruction, et celle-ci avait tjs confirmé les
ordonnances du juge Burgot.
A la suite de cette affaire, le garde des sceaux de l'époque a sollicité une enquête des services de la
justice, pr contrôler si le magistrat n'avait pas comis d'erreur.
Les services d'inspection judiciaire ont constaté qu'il n'y avait pas eu d'erreur, même s'il n'avait pas
répondu à certaines demandes.
Suite à cela, une commission d'enquête parlementaire a révélé des disfonctionnements ds cette
affaire, et ds le fonctionnement en général de la PP.
Suite au rapport de cette commission, des modifications ont été proposées, notamment ds la loi du 5
mars 2007: Poles de l'instruction, qui permettent la saisie de plusieurs juges d'instruction sur une
même enquête. Cette loi a même prévu l'instauration des collèges de l'Instruction, qui devait être
faite au 1er janvier 2010. Compte tenu des projets de réforme de la PP, ce délai a été repoussé au 1er
janvier 2011. Ms en raison du projet de suppression du juge d'instruction, ce délai pourrait encore
être repoussé.
II L'évolution historique de la PP
Historiquement, la plus ancienne est la procédure accusatoire. C'est celle par laquelle la victime, en
accusant, et non pas le juge, déclenche le procès pénal.
Le juge intervient alors comme un simple arbitre, il prend acte des arguments des parties, ac une
neutralité par rapport aux pièces produites. Il va prendre sa décision aux vues des arguments et des
pièces produits par les parties.
Ex: ancienne Rome.
Ce système s'est prolongé sous le haut MA. Il s'est poursuivi jusqu'à l'émergence d'un Etat moderne
qui débute ac les grandes découvertes, environ le milieu du 15e siècle.
Lorsque le dt pénal s'affirme, c'est que les Etats deviennent forts et mettent en place en même temps
une construction de répression, de réaction de la société contre les individus qui peuvent
éventuellement commettre des infractions.
La justice pénale, lorsqu'elle commence à émerger, a vocation à permettre aux victimes une
satisfaction symbolique, par le simple fait que l'auteur ait été condamné.
C'est à ce mmt là que le schéma va glisser ds un autre système qui est celui de la procédure
inquisitoire: le juge est un fonctionnaire de l'Etat permanent, et à ce titre il est imposé aux parties.
Elles ne choisissent pas leur juge. Ce basculement vers ce type de procédure inquisitoire s'explique
par un double facteur:
− le dt pénal n'est plus conçu exclusivement pr la défense d'intérêts privés, ms au contraire
comme un instrument de défense de l'Etat (incarné par le monarque)
− la procédure accusatoire présente des faiblesses en terme de répression pcq conduite par et
pour la victime. La condamnation n'a pas d'effet dissuasif et pas d'impact en matière de
prévention.
La procédure inquisitoire voit l'enquête confiée à un magistrat, qui va prendre l'initiative du procès
et va l'organiser, puis juger.
Cette procédure présente de graves dangers: puisque c'est le juge qui va poursuivre, enquêter et
condamner, il va absolument rechercher l'aveu.
En 1780, la torture est abolie.
La procédure de type accusatoire a été réintroduite à la fin du 18e siècle ds le courant des Lumières
et de la Révolution française.
Lorsque le régime juridique de la société est un régime dur, très encadré, la procédure pénale est
davantage inquisitoire.
A l'inverse, qd le régime politique est plus souple, davantage orienté vers la démocratie, ou une
absence d'intervention de l'Etat, la procédure pénale est davantage accusatoire.
Il y a dc un lien entre régime politique de la cité et la procédure pénale.
Tout n'est pas aussi rigide. La raison est que d'abord, aucun Etat aujourd'hui est ds un système
accusatoire pur ou inquisitoire pur.
Cela ne veut pas dire que ts les régimes st mixtes. Les régimes anglo saxons st principalement
accusatoires, tout comme ce qui est présenté ds la CEDH.
Apres la WWII, les préoccupations de la société ont évolué, et la PP a fait l'objet d'une réforme
profonde, et cela s'est concrétisé ac un CPP de 1958: il trouve aux dires des politiciens et des
acteurs majeurs, de graves défauts.
Ds quelques semaines il sera au Parlement pr une réforme profonde.
Elle se fait sous le contrôle d'un juge qui s'en tient à un rôle d'arbitre. Le demandeur et le défendeur
jouent un rôle déterminant, que ce soit pour le déclenchement du procès ou pour le déroulement de
l'enquête voire de l'instruction.
On peut résumer ce type de procédure en disant que la procédure de type accusatoire ramène le
procès pénal à un duel entre 2 parties privées : d'un côté la personne lésée par l'infraction qui est
demanderesse, et de l'autre côté l'auteur de l'infraction qui est le défendeur.
Ces 2 parties vont faire valoir leurs prétentions librement, oralement, publiquement, devant le juge.
Les parties ou leurs représentants vont s'accuser mutuellement, mener la procédure en produisant
des preuves, menant des interrogatoires, contre-interrogatoires, et ce st les parties qui vont
organiser, rassembler, tous les éléments de preuve à présenter au juge afin d'emporter la conviction
du juge.
• La procédure accusatoire est publique, càd que la justice est rendue en présence du peuple et
sous son contrôle. C'est ce qu'on appelle auj la « publicité des débats ». D'ailleurs, lorsque la
justice est rendue, elle est rendue également en public, à l'audience.
La publicité est très importante à l'égard de 2 idées:
− permettre d'avoir une défense libre, puisque personne ne ns empêche de dire ce que l'on
souhaite
− permettre au public de contrôler la manière dont la justice est rendue
Ca fait partie des dts de la défense, et de l'idée d'un procès éqyutable.
En France, ns n'avons pas d'équivalent à l'Habeas corpus, ms nous avons des dispositions qui
conduisent au mm résultat.
Ds le régime de la GAV, le Procureur de la R doit être informé dès le début de la GAV de cette
mesure.
La durée de la GAV est de max 24h, et à l'issue de celle-ci, le Procureur de la R décide de poursuite
ou non. Si oui, une information judiciaire est ouverte et des poursuites pénales st déclenchées.
C'est un peu court en terme de protection des dts, notamment lorsque le Procureur déclenche une
action pénale, et que la personne qui fait l'objet de cette poursuite ne se retrouve pas dans son
bureau. Il a fait l'objet d'une détention mais n'a pas vmt pu apporter des éléments de défense en
présence d'un magistrat.
Les choses se compliquent ds la mesure où certains considèrent que le Procureur de la R n'est pas
une autorité judiciaire, pcq il est sous la dépendance du Garde des sceaux, et en raison de la
séparation des pouvoirs, il ne peut pas une autorité judiciaire.
La CEDH n'a pas vmt tranché cette question, et c'est dans ce contexte que le projet de réforme du
CPP est présenté.
Il faut savoir que ds son discours de rentrée solennelle de la Cour de cassation le 7 janvier 2009, le
Président de la R a déclaré vouloir inventer un Habeas corpus à la française.
L'avant-projet du futur CPP tel qu'il est dvt le CE pr avis, l'art 112-5 dispose que tte personne
présumée innocente qui est privée de liberté à la suite d'une décision n'émanant pas d'un juge ou
d'une juridiction doit comparaitre ds un délai de 48h au plus tard dvt un juge, ou une juridiction pr
que soit examiné le bien fondé de sa privation de liberté.
Il y a peu de chances que cet article soit retenu comme tel.
L'ensemble des phases du procès est placé sous l'autorité du juge. C'est lui qui décide d'ouvrir une
enquête, un dossier, qui conduit l'instruction de l'affaire, qui dirige le cours de l'audience, et qui se
prononce sur la culpabilité et une éventuelle sanction.
Il y a un vieil auteur qui écrit à propos de cette procédure : « Ici, c'est le juge qui, sur des
dénonciations, sur des plaintes secrètes, sur des bruits, sur des soupçons, se met en enquête, càd à la
recherche des preuves » etc.
Le juge va ordonner ttes sortes de choses, pr obtenir les éléments qui l'intéressent.
Il instruit uniquement à charge s'il décide de poursuivre.
Les parties sont des fantômes, elles n'ont pas de rôle particulier à jouer.
La personne poursuivie a une gde difficulté à se défendre, car bien souvent, elle n'est pas au courant
de ce pk elle est là.
• C'est une procédure secrète, à ts les stades de la procédure: enquête, débats, prononcé du
jugement. Pcq on estime que la publicité pourrait troubler la sérénité de la justice et son
efficacité.
Ds notre procédure, parfois les débats ne se tiennent pas en public: Ex: chambre du conseil en
matière familiale, en matière pénale (viols, mineurs etc) : les audiences peuvent se faire à huit clos.
A côté de cela, le Code d'Instruction criminelle a également posé des pp fondamentaux de PP qui
dominent encore auj notre modèle de PP et qui ont servi de modèle à d'autres codes étrangers.
Les pp fondamentaux consacrés par le Code d'Instruction criminelle de 1808 (EV 1811) st encore
auj des règles essentielles de notre PP.
Unité également au regard de la décision judiciaire, par la création d'une règle essentielle selon
laquelle on dit « le criminel tient le civil en l'état ». Cela signifie que lorsqu'un juge pénal condamne
une personne pcq elle a commis une infraction pénale, le juge civil saisi pr l'allocation de
dommages et intérêts, causés en raison du préjudice, il ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de faute.
A l'inverse, si le juge pénal dit qu'il n'y a pas eu d'infraction pénale, le juge civil ne peut pas dire que
ce qui est à l'origine de l'action de la victime est constitutif d'une faute au sens de 1382 et 1383 CC.
Loi 5 mai 2007: entorse à ce pp, pr faire en sorte que les victimes aient plus de difficultés à exercer
des actions civiles, et que qd l'action de la victime est engagée, la juridiction civile doit surseoir à
statuer ds l'attente de la décision pénale.
Qd les 2 actions ne st pas intimement liées, on fait en sorte que l'on détache l'action civile de l'action
pénale pr ne pas avoir à subir les délais de l'action pénale.
En matière pénale, les contraventions de 5e classe st jugées par un juge unique : Tribunal de police.
Les 4 premières classes st de la compétence du juge de proximité.
L'esprit du CPP est orienté autour d'une plus grande séparation des fonctions, au sein de l'institution
judiciaire, et d'une indépendance renforcée du juge d'instruction. C'est la raison pr laquelle à partir
de cette époque on a vu poindre un juge d'instruction très puissant.
La PP se réclame d'un système mixte: il y a une phase préliminaire, une phase préparatoire qui est
d'inspiration inquisitoire, et une phase des débats qui est d'inspiration accusatoire.
Cette division entre phases préliminaire et préparatoire n'existe pas ds les systèmes de type
accusatoire, pcq l'avant-procès est placé sous la seule responsabilité d'un accusateur public, qui peut
utiliser les services de la police pr constituer son dossier de mise en accusation.
Ms ds notre CPP, il y a bcp de souplesse au cours de chacune de ces étapes.
Ds l'avant-procès, ds la phase préparatoire, celui qui va instruire l'affaire, va le faire selon des règles
qui empruntent les caractères de la procédure de type inquisitoire.
Par exemple, l'instruction est secrète, et d'ailleurs il existe le pp du secret de l'instruction.
Ensuite, l'instruction est écrite, càd que ts les actes de la procédure st retranscrits ds des PV: il y a
une multiplicité des PV.
Néanmoins, ces caractères de type inquisitoire, st auj, ac notre conception moderne de la PP et des
dts de l'homme, st des avantages pr la défense des dts des personnes.
Le fait que ces actes soient écrits était fait à la base pr permettre à l'accusateur de se constituer un
dossier, et d'avoir plus d'éléments corroborant sa culpabilité.
Auj, le fait que ce soit écrit va ds le sens de celui qui est poursuivi.
Le fait que l'instruction soit secrète était fait au départ pr que l'accusé ne puisse pas cacher des
preuves.
Auj, c'est fait pr protéger celui qui est poursuivi, pcq on est ds une société de médiatisation, et si
l'on donne des informations, il va y avoir un autre pp essentiel qui risque d'être affecté: c'est le pp de
la présomption d'innocence.
Tout ceci n'a de sens que si la personne peut se défendre, et cela n'est possible que si elle a accès à
un dossier, et si elle peut avoir accès à un avocat.
Pdt la phase d'instruction, pdt l'avant-procès, le pp du contradictoire n'est peut-être pas encore
pleinement respecté, mais il y a des éléments forts et des règles fortes qui vont dans le sens du
respect du pp du contradictoire.
Pdt la phase de jugement, la procédure est orale, ac publicité des débats. Si les témoignages st
imporants, le Pt pourra demander au témoin de venir à la barre pr présenter son témoignage.
Notre PP est colorée par le type accusatoire, pcq c'est ce qui domine ds les démocraties où on veut
mettre en avant les dts de la défense.
Ms pr autant le type inquisitoire n'a pas complètement disparu. Depuis les attentats du 11 sept 2001,
on a vu renaitre des pulsions sécuritaires. Celles-ci ont débouché sur la mise en place de dispositifs
législatifs luttant contre le terrorisme et les infractions commises dans le cadre de la délinquance et
criminalité organisée. Dans ce cadre là, la protection des personnes poursuivies est moindre pcq on
estime que la balance entre la protection des dts des individus, et celle de la société qui peut être
visée par les actes graves, doit être en faveur de la société qui doit pouvoir se défendre.
A ce titre, les garanties de dt commun offertes aux personnes poursuivies st atténuées.
Cela se vérifie ds les règles procédurales.
Il s'agit de la vision contemporaine de la PP.
Le CPP comprend une première partie législative, une deuxième réglementaire, une troisième
relative aux décrets, une quatrième relative aux arrêtés.
L'avant-projet de réforme s'engage sur une réforme de découpage à l'identique.
Le premier livre évoque les autorités chargées de l'action publique et de l'instruction. C'est dc tt ce
qui touche à l'avant-procès.
Il était prévu qu'on ne parle plus de l'action publique.
Le deuxième livre porte sur les juridictions de jugement: qui juge, quoi et comment?
Le troisième livre porte sur les voies de recours extraordinaires (pourvoi en cassation, recours en
révision etc).
Le sixième livre porte sur les procédures relatives aux DOM TOM.
Art important du CPP qui a été intégré récemment : l'article préliminaire, ac la loi du 15 juin 2000
(EV 1er janvier 2001):
Le premier paragraphe vise des règles essentielles et en particulier le pp d'un procès équitable,
contradictoire, et préservant l'équilibre des droits des parties.
Ces exigences s'inspirent directement des pp dégagés à l'art 6 CEDH, et auparavant ne faisaient pas
l'objet d'un texte législatif. C'est la première fois qu'un texte législatif français consacre ces
exigences eurpéennes.
Ces pp faisaient partie des gds pp de fonctionnement de la justice, et dc les juges s'y référaient.
Ce 1er paragraphe vise aussi un pp essentiel: celui de la séparation des fonctions, càd séparation des
autorités chargées de l'action publique, et des autorités de jugement.
Le pp de la séparation des fonctions avait été consacré ds la DDHC de 1789, et par la suite le
Conseil constitutionnel avait posé cette exigence ds une décision du 2 février 1995.
Ce pp est le support à l'exigence d'impartialité posé par la CEDH.
Le deuxième paragraphe « l'autorité judiciaire veille à l'info et à la garantie des dts des victimes au
cours de tte PP ».
C'est la mise en avt des dts des victimes. C'est la première fois en l'an 2000 que les victimes
apparaissent ds le CPP.
Le fait que la victime ait des dts ds le cours du procès est une avancée considérable.
Le troisième paragraphe prévoit la présomption d'innocence. Elle est consacrée sur le plan
judiciaire.
Est-ce à dire qu'elle n'existait pas auparavant?
Non. C'est un pp conventionnel, consacré par la DDHC, et auquel la C° a plusieurs fois apporté
valeur constitutionnelle.
L'utilité est dc faible, mais symbolique: mettre en avt ttes les règles essentielles qui marquent notre
PP.
Les mesures de contrainte dt la personne présumée innocente peut faire l'objet doivent être
proportionnées et ne pas porter atteinte à sa dignité. La personne doit être sous le contrôle effectif
d'une autorité judiciaire.
Les mesures doivent être encadrées par des règles de PP que st la proportionnalité de la peine, qui
va se mesure au regard de la personnalité du délinquant, et au regard de la dignité de la personne.
Ds l'avt-projet de réforme, il est prévu un Livre préliminaire, qui envisagerait les pp fondamentaux
et ceux-ci st proposés en huit articles :
− 1: pose l'exigence d'une PP équitable et impartiale (ce terme étant présenté pr la première
fois ds le CPP, avt on parlait de procédure équitable)
− 2: pose le pp du contradictoire et de l'équilibre des droits. Le vocable du dt positif français
est « équilibre des dts », le conventionnel est « égalité des armes ».
− 3: pose le pp de l'égalité dvt la loi.
− 4: pose le pp de la séparation des autorités judiciaires.
− 5: pose le pp de la présomption d'innocence.
− 6: pose le pp de la garantie du respect des libertés individuelles.
− 7: pose le pp de la garantie du respect des dts de la défense.
− 8: pose le pp de la garantie du respect des dts des victimes.
Tte infraction à la loi pénale engage l'action publique à l'encontre de son auteur. Cette action a pour
but la répression de l'atteinte prooduite à l'ordre social, et a pr l'objet l'application d'une peine, ou
d'une mesure de sûreté.
Ds le projet de réforme du CPP, il est prévu de modifier le terme « action publique » par « action
pénale », afin d'assurer une certaine cohérence ac la terminologie d'action civile.
Le terme d'action publique sera maintenu ds une conception plus large, faisant référence à la
politique pénale du MP ds son ensemble.
Pr l'instant on parle encore d'action publique.
L'action publique est l'action répressive mise en mouvement et exercée par les magistrats ou les
fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi, au nom de la société contre l'auteur de l'infraction
et tendant à le faire condamner à une peine ou mesure de sûreté par une juridiction répressive.
Ms l'infraction peut aussi causer un dommage à une victime ou ses héritiers.
L'action civile nait donc en mm tps que l'action publique. Elles st fortement liées l'une à l'autre,
elles découlent du mm fait matériel, càd de l'infraction, mais ces deux actions sont extrêmement
différentes et séparées l'une de l'autre au regard de certains éléments. D'abord l'action publique nait
de l'infraction, alrs que l'action civile nait du préjudice subi du fait de la commission de l'infraction.
Les deux actions n'ont dc pas la mm source.
Ensuite, les deux actions n'ont pas le mm objet. L'action publique tend à l'application d'une peine,
alrs que l'action civile tend à la réparation d'un préjudice.
Les deux actions n'ont pas le mm caractère, càd que l'action publique est d'ordre public, l'action
civile vise à protéger l'intérêt privé. Cela a donné une csq majeure, à savoir: on ne peut pas renoncer
à l'action publique, puisque c'est le MP qui va l'exercer, au nom des intérêts de la collectivité.
Ms au delà de ces différences fondamentales, il y a des interférences, compte tenu du fait qu'elles
naissent dans le même fait délictueux, et ceci va avoir des conséquences, d'abord en terme de
compétence : l'action civile peut être exercée dvt les tribunaux répressifs accessoirement à une
action publique.
Lorsque la victime met en mouvement l'action civile, l'exercice de celle-ci va impliquer la mise en
mouvement de l'action publique qui est de la compétence du Parquet.
La plainte ac constitution de partie civile a pr effet d'obliger le Parquet à déclencher l'action
publique.
Ensuite, l'exercice de l'action publique appartient au Parquet et relève de ses pleins pouvoirs, il
l'exerce comme il l'entend.
Selon l'orientation que le MP va prendre, il y aura un traitement pénal particulier.
Cette interférence des actions publiques et civiles se fait au bénéfice de l'action publique, pcq
l'intérêt général est défendu par l'action publique, alrs que l'action civile vise à défendre, protéger un
simple intérêt privé. Cette prééminence de l'action publique sur l'action civile s'est manifestée par 2
règles essentielles, qui ont été amoindries par la loi du 5 mars 2007, mais demeurent néanmoins des
exigences de la procédure :
− Il y a un pp d'autorité de la chose jugée au criminel sur le civil : si les 2 actions st exercées
conjointement par le mm juge répressif, il va d'abord de regarder ce qu'il en est de l'action
publique sur le plan de l'infraction. Si on retient une infraction, il y aura des dommages et
intérêts. Lorsque la victime exerce une action civile dvt la juridiction civile, la décision du
juge pénal s'impose au juge civil.
− Csq essentielle: « Le criminel tient le civil en l'état ». Pr que le juge civil puisse retenir la
qualification de faute délictuelle, encore faut-il qu'il ait connaissance de la qualification
retenue par les juges répressifs. C'est pk les juges répressifs doivent surseoir à statuer ds
l'attente de la décision du juge répressif. Il y a eu des aménagements ac la loi de 2007.
L'action publique met en relation des sujets de droit et requiert des conditions particulières
d'exercice qui relèvent de la poursuite.
Pr exercer cette action publique, le MP dispose de plusieurs moyens pr déclencher l'action publique.
C'est ce qu'on appelle les « modes d'exercice de l'action publique ».
Lorsqu'il y a exercice de l'action publique, il y a un sujet passif, càd celui qui va subir l'exercice de
cette action (l'auteur de l'infraction), et il y a un sujet actif, càd celui qui va exercer l'action (le MP).
Le délinquant va se trouver visé par l'action du MP, et cela qu'il soit identifié ou non identifié, car
lorsqu'une infraction est commise et que la victime dépose une plainte, elle peut le faire contre X.
Le Parquet peut également déposer des poursuites contre X.
Les poursuites peuvent se fr contre la personne, quelque soit son rôle ds la commission de
l'infraction: auteur, co-auteur, complice. Ms il ne peut s'agir que d'un délinquant, càd une personne
dont la responsabilité pénale peut être engagée. En dt pénal, le pp est celui de la responsabilité
pénale individuelle, il n'y en a pas pour autrui, et il y a également le pp de la personnalité des
peines, qui souhaite que l'on rattache la commission de l'infraction à une personne, et qu'en raison
de la qualité de cette personne, le juge recherche la peine adaptée à la personne au regard de la
gravité de l'infraction et au regard de sa personnalité.
2) Le sujet actif: le MP
L'action publique vise à faire cesser le trouble causé à l'ordre public, mais surtout à le réprimer.
Cette action appartient au MP. Ce dernier va exercer l'action publique, càd l'ensemble des actes de
procédure jusqu'au jugement, et voire même jusqu'à l'exécution de la peine.
L'art 1 al 2 CPP indique que cette action publique peut être mise en mouvement aussi par la partie
lésée, càd par la victime.
Le CPP, ds son article 1, opère une distinction.
Il y a d'abord la mise en mouvement de l'action publique, qui appartient au MP, ms aussi à la
victime, et l'exercice de l'action publique, qui appartient exclusivement au MP ou à certains
fonctionnaires agissant comme MP.
Quels st ces fonctionnaires? Ce st les fonctionnaires des douanes, des contributions indirectes, des
ponts et chaussées et des eaux et forêts.
Ces 4 administrations ont des caractères propres et particuliers, de sorte que même s'ils ressemblent
à ceux du MP, s'en détachent par certains éléments.
Or le cas de ces administrations, le MP bénéficie d'un monopole dans l'exercice de l'action publique,
et dispose de différents moyens pour exercer cette action publique.
Ds le monopole du MP, il a une forme de judiciarisation du rôle du Parquet, càd que selon le choix
fait par le Procureur ds la voie procédurale, il y a aura une réponse pénale particulière, prévisible.
Ex: si le Procureur envoie une personne en comparution immédiate, il y a de gdes chances qu'elle
soit condamnée à une peine d'emprisonnement.
Ex: composition pénale: gdes chances pr que ce soit une amende, etc.
Le Parquet a de plus en plus un rôle important à jouer dans la chaine pénale, et également sur la
décision judiciaire.
La réforme de la PP ne doit pas aller au delà de ce que nous avons auj ds l'immixtion du Parquet sur
le pouvoir juridictionnel qui appartient aux juges du siège.
Le fait par exemple de vouloir supprimer le juge d'instruction contribue à étendre les pouvoirs du
Parquet.
Il y a 7 modes d'exercice de l'action publique: certains relèvent d'une procédure classique sur
convocation, d'autres participent d'une procédure rapide, d'autres visent à suspendre l'action
publique à l'exécution d'une mesure, et s'inscrivent ds une idée d'alternative aux poursuites.
− L'avertissement : art 389 CPP: envisage la possibilité pour le MP de ne pas délivrer une
citation directe à la personne poursuivie. Il s'agit en pratique d'une convocation dvt le
tribunal mais pour que le tribunal soit saisi, il faut la comparution volontaire de la personne
dvt le tribunal (ce n'est pas l'avertissement qui saisit le tribunal), en raison de l'infraction
commission.
Ce mode très informel présente un avantage: sa célérité, il n'appelle pas de moyen de preuve
particulier. Il est utilisé en matière de contraventions et de délits: il dispense ainsi le MP de délivrer
un exploit d'huissier pour convoquer le prévenu dvt le tribunal. Ms cet avertissement ne suffit pas à
convoquer la juridiction si le prévenu ne comparait pas. Evidemment, cet avertissement doit
mentionner l'infraction poursuivie et le texte qui réprime cette infraction.
− La citation directe : Si le prévenu ne comparait pas, le tribunal n'est pas saisi et donc il faut
passer à la procédure de droit commun, càd la citation directe. Celle-ci est le mode de droit
commun ou habituel de saisine directe de la juridiction de jugement. Il peut s'agir d'un
tribunal correctionnel, de police ou de proximité. En effet, il y a une compétence exclusive
en matière criminelle, qui est du ressort des Cours d'assises. Lorsque l'infraction est
commise par un mineur, les juridictions pour mineurs ont une compétence exclusive.
La citation directe est un exploit d'huissier délivré à la requête du Proc de la R, citant le prévenu à
comparaitre dvt une juridiction de jugement.
L'art 390-1 CPP considère que vaut citation à personne la convocation en justice notifiée au prévenu
soit par un greffier, soit par un officier ou agent de police judiciaire, soit si le prévenu est détenu,
par le chef de l'établissement pénitentiaire.
Cette citation directe comprend des mentions obligatoires: l'infraction commise, le texte visé et
constitutif de l'infraction, le tribunal saisi, le lieu, la date et l'heure de l'audience, la possibilité de se
faire assister par un avocat, et indique que le prévenu doit comparaitre à l'audience ac des
justificatifs d'identité et de revenus.
Une fois rédigée, la citation directe va être présentée au prévenu, et va avoir pr effet de saisir la
juridiction de jugement. Cela est possible est lorsque l'affaire est simple et ne nécessite pas
d'instruction particuière. A l'inverse, lorsque l'affaire présente certains éléments de complexité, ou
lorsque nous sommes en matière criminelle, c'est un autre mode d'exercice de l'action publique qui
devra être utilisée.
− Le réquisitoire introductif = réquisitoire à fin d'informer. C'est l'écrit adressé par le Proc de
la R au juge d'instruction, ds lequel il lui demande de procéder à une information en raison
de la commission de certains faits. Ce réquisitoire va comporter des mentions obligatoires,
précisément les faits qui st à l'origine de cette information, la qualification pénale de ces
faits, proposée par le Parquet, le nom de l'auteur s'il est identifié, la date de ce réquisitoire
(important pr la prescription), le nom et la signature du Proc de la R ou de son substitut qui
signe ce réquisitoire.
Ces 5 mentions st requises à peine de nullité.
Le réquisitoire introductif saisit le juge d'instruction sur les faits expressément visés ds l'acte. Si jms
le juge d'instruction acquiert la connaissance de faits nouveaux, la jp lui interdit de procéder à des
actes présentant un caractère coercitif car ces derniers exigent la mise en oeuvre préalable de
l'action publique. Ds ce cas là, il faudra qu'il sollicite du Parquet l'ouverture d'une information
complémentaire.
− La convocation par procès verbal: cela invite la personne poursuivie à comparaitre dvt le
tribunal ds un délai compris entre 10 jrs et 2 mois.
L'art 394 CPP indique le contenu de cette convocation, notification des faits retenus, lieu date et
heure de l'audience, et la notification de la convocation vaut citation à personne.
Le Proc doit avertir au dt à un avocat de son choix, ou d'un commis d'office par le batonnier.
L'avocat doit être informé du dossier de procédure.
Si le Proc estime que l'individu doit être contraint par un contrôle judiciaire, il ne peut cpdt pas
décider du contenu de celle-ci: c'est le JLD qui va être saisi par le Proc de la R.
− La comparution immédiate: Elle consiste à faire juger sur le champ le prévenu. C'est la
procédure la plus controversée. Mm les plus hostiles à cette procédure, qui permet de traiter
des infractions graves ayant troublé l'ordre public, reconnaissent que c'est un traitement
pénal indispensable ds une société démocratique.
Les critères principaux de recours à cette procédure st la nécessité de remédier rapidement à des
faits simples mais graves ayant troublé l'ordre public commis par une personne ayant des
antécédents judiciaires par un contrôle judiciaire ou un mandat de dépôt.
En pratique, les infractions qui autorisent la mise en place du recours à cette procédure st assez
ouvertes, ms la pratique montre que le recours à cette procédure porte sur un éventail d'infractions
assez larges : le vol (ceux commis ac violence principalement), le trafic de stup, violences
conjugales, port d'armes ss permis, et infractions en état d'ivresse.
Les conditions de mise en oeuvre: la CI peut être mise en mouvement ds 2 hypothèses (art 395
CPP) qui se distinguent selon la situation de flagrance ou pas.
Il y a un état de flagrance lorsque des officiers de police judiciaire ont relevés des indices apparents
d'un comportement délictueux révélant l'existence d'infractions répondant à la définition de l'art 53
CPP. Il y a aussi crime ou délit flagrant qd une personne est suivie par la clameur publique et est
trouvée ac des traces ou indices laissant penser qu'elle a participé à l'infraction.
DC il faut indices apparents + comportement délictueux actuel ou qui vient de se commettre ou ds
un temps très voisin ac clameur publique ou en possession d'objets.
> La flagrance n'est pas que l'immédiateté.
*En l'absence de flagrance, si la peine d'emprisonnement prévue par la loi pr l'infraction commise
est comprise entre 2 et 7 ans, la CI est possible.
Comme c'est une procédure rapide, il faut que les charges soient assez importantes car la personne a
peu de tps pr se défendre. Ms on peut répondre d'une autre manière : puisque la peine est lourde, la
CI devrait laisser l'accusé disposer de plus de tps pr préparer sa défense.
*Pr les infractions commises en état de flagrance, il faut que la peine d'emprisonnement prévue par
la loi soit d'au moins de 6 mois + charges suffisantes et affaire en état d'être jugée.
Lorsque les conditions st remplies, le prévenu est retenu jusqu'à sa comparution qui doit avoir lieu
la jour mm. Il est alrs conduit sous escorte au tribunal.
Entre les 2, il est placé en GAV. Le proc décide : soit il poursuite et renvoie le prévenu dvt une
juridiction et s'il choisit la CI il doit saisir rapidement la juridiction (car délai de 24h de la GAV).Le
prévenu peut il refuser un tel traitement? Oui. Le Pt du Tb avertit le prévenu qu'il ne peut être jugé
le jr mm qu'avec son accord. Et cet accord ne peut être recueilli qu'en présence de son avocat
(commis d'office le cas échéant). Ex: le déliquant est arrêté ds la nuit du jeudi au vendredi. Le
vendredi soir, le Parquet le convoque en comparution immédiate. Si la réunion du tribunal est
impossible le jour ou la nuit mm, on fait jouer le renouvellement de la GAV (illégal). Si les
éléments de l'espèce laissent apparaître ensuite que le prévenu ne peut pas être laissé en liberté, le
Proc va tt de suite saisir le JLD qui va décider. Cette ordonnance est susceptible d'appel. Dc
possible de placer le gardé à vue, devenu prévenu, en détention pro jusqu'à sa comparution. Ms ds
ce caslà, si le Proc a choisi la voie de la CI, le prévenu doit comparaitre dvt le Tribunal au plus tard
le 2e jour ouvrable suivant la décision de CI. Si le JLD estime que la détention provisoire n'est pas
nécessaire, le prévenu, jusqu'à sa CI, peut être soumis à des obligations du contrôle judiciaire. Si le
prévenu refuse d'être jugé séance tenante et si l'affaire n'est pas en état d'être jugée, le Tb renverra à
une prochaine audience qui doit avoir lieu ds un délai compris entre 2 et 6 semaines.Si la peine
encourue est supérieure à 7 ans d'emprisonnement, le Tb devra être renvoyé ds un délai compris
entre 2 et 4 mois, afin que le prévenu puisse préparer sa défense. Ds ce délai, le prévenu peut être
placé en DP ou sous CJ, à la demandé du Proc et sur décision du JLD. Très inégal selon les
tribunaux : 20% des affaires st traitées de la sorte à Paris (bcp), très marginal ds d'autres. La
procédure de CI ne permet pas de remonter les filières. Ds les affaires de trafics de stup, comme le
seul moment où la police va enquêter sur la commission de l'infraction et la période de la GAV, que
celle-ci est relativement courte, le traitement consacré à la recherche ne permet pas d'aller au delà
de l'infraction elle mm. Qd il y a un nombre relativement restreint du tribunal qui va juger en
comparution immédiate, il faut savoir que bien souvent le tribunal n'a pas la possibilité d'organiser
des audiences de CI. Dc audiences longues fatiguantes pr les magistrats, qui se terminent tard et
induisent des tensions.Certains disent que ces audiences de CI st des « chambres de la misère », pcq
souvent ce st des délinquants pauvres ac l'aide juridictionnelle. De plus, les avocats n'ont accès aux
dossiers que juste avt la CI. Cela pose aussi des difficultés pr les services de police et de
gendarmerie, pcq il est difficile pr ces services là de présenter les prévenus au tribunal, en raison
des difficultés de transport. Il y a également des contraintes liées aux escortes de la police. Entre la
fin de la GAV et la fin de présentation au tribunal, il peut se dérouler 24h. Entre les deux, le prévenu
est retenu alrs qu'il n'est pas en GAV ni en détention provisoire, ce n'est pas organisé sur le plan de
la procédure, c'est une période de non droit.Autre critique: on dit que cette machine judiciaire qu'est
la CI ne permet pas de personnaliser les peines. Les avocats reprochent aux magistrats de ne pas
tenir compte de la personnalité des prévenus, faute de temps, et faute de se baser sur les enquêtes de
personnalité. Bien svt, le tribunal ne tient compte que des antécédents judiciaires. Paradoxalement,
les thèmes sont peu contestés, càd que le taux d'appel est relativement faible, pcq on constate que la
CA en général maintient la peine voire l'aggrave.
Avantages:
*un audiencement rapide
*procédure contradictoire : la présence de l'avocat est complète, il a accès au dossier, il assiste le
prévenu
*cette procédure permet une bonne exécution de la condamanation pénale, car bien souvent à
l'audience, le président délivre un mandat de dépôt, pr les personnes condamnées à des peines
d'emprisonnement ferme, inférieures à un an.
*efficacité ds la réponse pénale
Que penser des bracelets électroniques? Ca permet d'éviter la surpopulation carcérale. Ca coûte
cher, ms moins qu'une place de prison. C'est moins répressif.
− L'ordonnance pénale : A l'origine, elle était destinée à traiter les contraventions, mais en
2002, la loi Perben l'a étendue à certains délits. C'est une procédure écrite et non
contradictoire, qui ne prévoit pas d'audience de jugement, et qui donne lieu à une décision
qui vaut jugement. Quel est son champ d'application, son régime juridique?
3 tps + 1 possibilité de recours si la personne estime que la composition n'est pas suffisante.
2 exigences:
*Les faits reprochés doivent être suffisamment établis (dc cette procédure ne concerne que des faits
simples).
*Les ressources du prévenu doivent être suffisantes. Pcq la sanction qui suit cette ordonnance
pénale est une sanction pécuniaire, par la voie de la contravention.
Lorsque les conditions st remplies, le Proc de la R propose aux juges du siège, sur la base d'une
procédure écrite, une peine principale qui sera la plus souvent une amende, assortie le plus souvent
de peines complémentaires (ex: suspension du permis de conduire).
Ds cette procédure, il n'y a pas d'audience, néanmoins l'examen du dossier d'ordonnance pénale doit
permettre au juge du siège d'apprécier et le magistrat du siège va conserver son pouvoir
d'appréciation. Soit le juge du siège adhère à la proposition, et ds ce cas il n'y a pas véritablement de
difficulté, soit il n'adhère pas et ds ce cas là le juge du siège va renvoyer le dossier au Parquet, afin
qu'un débat contradictoire puisse être exercé et éventuellement si le juge du siège estime que la
peine d'amende est insuffisante, afin qu'une peine plus lourde soit prononcée.
La procédure est totalement écrite et secrète.
Un barème de sanctions est mis en place au sein d'une mm juridiction, ce qui permet d'aboutir sur
un traitement facilité des dossiers d'ordonnance pénale, de sorte que peu de dossiers st renvoyés au
Parquet, ce qui participe au traitement plus rapide des dossiers en matière pénale.
Jusqu'à la décision du magistrat du siège, celui qui est poursuivi n'est pas au courant.
3e phase: La notification au prévenu. C'est le seul moment où celui-ci va être informé de la peine
qui lui est infligée. La décision s'impose, c'est un jugement. Cette condamnation par ordonnance
pénale s'inscrit directement ds le processus d'une procédure de type inquisitoire, sans débat
contradictoire.
Comment la sanction va-t-elle être notifiée au prévenu?
Il y a 2 modes actuels qui sont possibles : la lettre recommandée ac AR (inconvénient majeur: si la
personne a déménagé etc: elle ne sera pas informée) ou convocation de la personne condamnée à ce
qu'on appelle un « RDV judiciaire ».
On leur explique l'objet de la condamnation, et des règles de bonne conduite, sensibilisation à
l'infraction etc.
Après un entretien ac le Proc, il lui notifie sa peine.
Celui qui a été condamné, sans débat contradictoire, peut néanmoins exercer une voie de recours:
l'opposition. Ds cette hypothèse, l'affaire est renvoyée à l'audience correctionnelle selon la
procédure classique. Le délai pour former opposition est de 45 jrs, à compter de la notification de
l'ordonnance pénale. En pratique, le taux d'opposition est assez faible, pcq cette voie de recours est
exercée, c'est davantage pr retarder l'exécution de la peine.
En pratique, le taux d'éxécution est relativement médiocre, ce qui semble laisser penser que cette
procédure n'est pas véritablement efficace.
Une procédure qui n'invite pas la partie à pouvoir se défendre n'a pas sa place dans une société
démocratique.
Le législateur se défend de cet argument en disant qu'il faut que les faits soient simples et avérés
pour qu'il n'y ait pas besoin de la contradiction.
Voie de recours:
Le magistrat du siège qui entérine la décision du Parquet, se retrouve bien svt ds la formation
collégiale de jugement du Tribunal correctionnel. Lorsque c'est le cas, il y a un cas avéré
d'impartialité objective. Le magistrat qui a siégé pour l'ordonnance pénale va statuer à nouveau au
niveau de l'appel: c'est contraire aux exigences d'un procès équitable. Ds cette hypothèse, la
récusation du juge doit être demandée au 1er Pt de la CA.
− La CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité)
La loi du 9 mars 2004, portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, qui a institué
cette procédure. Elle est applicable en France depuis le 1er octobre 2004. C'est une procédure qui
n'est pas traditionnelle en France, et qui s'inspire de certaines procédures anglo-saxonnes, et en
particulier de la procédure de plaidé-coupable ds pays anglo-saxons. Néanmoins elle est très
différente de la procédure US. Aux US, lorsque la personne poursuivie reconnaît sa culpabilité, elle
va automatiquement bénéficier d'un autre système de procédure et tout le procès ne va porter que
sur le quantum de la peine. En France, il va y avoir des modifications ds la mesure où il y a le pp de
séparation des fonctions judiciaires entre le Parquet et les juges du siège.
Cette procédure est visée aux art 495-7 et s. du CPP. Pr l'heure, ds l'attente de la réforme du CPP,
cette procédure n'est possible qu'en matière délictuelle et pour les délits dt la peine est inférieure à 5
ans d'emprisonnement.
Ce dispositif comprend un domaine d'application particulier, et admet un régime juridique assez
encadré.
°La proposition de peine du Proc de la R: Elle est encadrée par 2 règles: la durée ne peut être
supérieure à un an + la durée de la peine d'emprisonnement ne peut excéder la moitié de la peine
d'emprisonnement encourue. La proposition de peine peut être assortie ou pas du sursis.
Ex: peine max encourue de 5 ans. Ds ce cas, le Proc de la R a devoir proposer une peine inférieure à
un an et au max égale à la moitié de la peine encourue. Dc ds ce cas, le max ne pourra être que de 1
an.
Ex: peine max encourue de 8 mois. Le Proc ne pourra proposer que 4 mois.
La peine proposée peut être une amende: l'amende proposée ne peut être supérieure à l'amende
encourue.
En échange de l'aveu, la personne se voit proposer une réduction de peine. Ms elle va accepter de
reconnaître sa culpabilité, et cette peine sera ensuite inscrite au casier judiciaire. C'est pk la
personne poursuivie doit être obligatoirement assistée d'un avocat, afin qu'elle soit totalement
éclairée sur le mécanisme de la CRPC, et afin d'adhérer en tte connaissance de cause à ce dispositif.
Dc la personne poursuivie ne peut renoncer à son droit d'être assistée d'un avocat.
A l'issue de la proposition fait par le Proc, la personne a 3 possibilités: soit elle demande un délai de
réflexion de 10 jrs, soit elle refuse la décision du Proc de la R (échec de la CRPC qui conduira le
MP à exercer l'action civile d'une autre manière), soit elle accepte la décision. Ds ce cas là, le Proc
va transmettre le dossier au Pt du TGI afin d'homologuer la CRPC.
Elle est envisagée aux art 41-2 et 41-3 CPP, et permet au Proc de la R de proposer au délinquant une
transaction avant la mise en oeuvre de l'action publique, qui porte sur une sanction acceptée par le
délinquant et validée par un magistrat du siège.
Cette composition pénale fait suite à la médiation pénale, qui, quant à elle, vise l'hypothèse où le
Proc propose à l'auteur et à l'infraction de s'entendre sur la réparation, de sorte que si l'auteur de
l'infraction répare à la victime le préjudice que lui a posé l'infraction, il suspend laction publique, à
l'exécution de la réparation.
Ds la médiation pénale, l'auteur de l'infraction n'était pas puni, et donc le MP n'exerçait pas l'action
publique, d'où l'idée de faire en sorte que le MP puisse exercer l'action publique, par la composition
pénale, en proposant des fonctions.
Pr que la composition pénale soit possible, le délinquant doit être majeur, il doit reconnaître sa
culpabilité, càd avouer avoir commis une ou plusieurs infractions. Celles-ci doivent être punies
d'une peine d'emprisonnement inférieure ou égale à 5 ans, et/ou une peine d'amende.
Les conditions st applicables, sauf pour les délits de presse, homicides involontaires et délits
politiques.
En pratique, la composition pénale est réservée aux contentieux des infractions, en matière de
délinquance urbaine de faible gravité.
La personne qui va se voir infliger une composition pénale sera sous la menace de l'exercice de
l'aciton publique, qui pourra aboutit à une peine plus grave et plus lourde.
Autre avantage: le délai d'exécution des mesures de composition pénale est bref. Il est inférieur à 6
mois.
Comme on va considérer que c'est une alternative aux poursuites, il n'y aura pas d'inscription au
casier judiciaire.
Il y a néanmoins un inconvénient certain qui résiste au regard de la composition pénale: elle fait une
place limitée à la victime. Lorsqu'elle n'intervient pas en plus d'une médiation pénale, la victime est
complètement omise du champ procédural.
L'art 6 CPP dispose que « l'action publique, pr l'application d'une peine, s'éteind par la mort du
prévenu, la prescription, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale et la chose jugée ».
Il énonce tte une série de causes de l'action publique.
L'étude de la PP révèle que certaines st propres à l'action publique, et que d'autres st communes aux
actions civiles.
Ces causes st: le décès du prévenu, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale, et l'exécution de la
composition pénale.
1) Le décès du délinquant
Ce décès éteint l'action publique, qu'il survienne avant le déclenchement des poursuites ou pendant
les poursuites, et en tt cas jusqu'à la décision devenue définitive.
Lorsqu'à l'occasion de la commission de l'infraction, plusieurs personnes ont participé au mm fait
délictueux: est-ce que le décès de l'un des participants a un effet sur l'action publique au regard des
autres ? Non.
Ensuite, le décès de la personne poursuivie éteint l'action publique, de sorte que ses héritiers ne
peuvent être tenus pénalement responsables à l'égard de l'action publique.
Ms si l'auteur de l'infraction a causé des dommages à une victime, celle-ci pourra exercer l'action
civile contre les héritiers de l'auteur de l'infraction.
2) L'amnistie
Elle a pr objet d'effacer la condamnation prononcée, et par conséquent c'est la loi d'amnistie qui va
faire disparaître rétroactivement le caractère délictueux d'une infraction. Par conséquent, elle va
éteindre immédiatement l'action publique visée pr ts les faits mentionnés à la loi d'amnistie et qui st
antérieurs à la date fixée par cette loi.
L'effet extinctif de la loi d'amnistie est d'OP: le Tribunal doit l'appliquer d'office.
Si l'intéressé n'a pas encore été jugé ne peut pas refuser le bénéfice de la loi d'amnistie.
Elle interdit formellement de faire état des condamnations, des sanctions disciplinaires, des
déchéances, lesquelles st ttes effacées par l'amnistie. Là encore, l'amnistie éteint l'action publique,
ms n'éteint pas l'action civile.
1) La transaction
La transaction entre l'auteur de l'infraction et la victime permet à cette dernière de retirer sa plainte,
et par conséquent elle ne peut plus réclamer des D&I. Cette transaction va dc avoir un effet extinctif
au regard de l'action civile. Ds ce cas là, elle n'aura pas nécessairement d'effet extinctif au regard de
l'action publique.
Toutefois, il est possible aussi que la transaction intervienne entre le MP et le délinquant. C'est le
cas de la composition pénale. L'exécution de la composition va suspendre l'action publique et
l'éteindre.
La transaction est possible en matière fiscale et douanière: a pr effet d'éteindre l'action publique.
Cela conduit à la renonciation de l'action civile. Ms la société a été offensée: en pp l'action publique
survit, sauf si l'exercice de l'action publique est conditionné par une plainte de la victime.
Hypothèses: abandon de foyer, non paiement de pension alimentaire etc.
3) La chose jugée
En matière pénale, lorsque les voies de recours ne st plus possibles (exercées ou renonciation), on
dit que la décision acquiert force de chose jugée, et en mm tps force exécutoire. La décision est
prononcée au nom du peuple français, et pr cette raison, on demande aux forces publiques d'aider la
personne à faire exécuter ce jugement. La force exécutoire est la sanction pénale qui peut être
exécutée sous la contrainte.
Le Parquet est chargé de l'exécution de la peine. Une fois que la décision d'exécuter la peine est
prise, elle relève de la compétence du JAP. Les appels des ordonnances du JAP relèvent du Tribunal
d'application des peines, qui est composé du JAP qui a prononcé la mesure (pb d'impartialité).
La décision pénale est considérée comme l'expression de la vérité. En vertu d'une présomption
irréfragable de la loi, il n'est plus possible de poursuivre pour les mm faits délictueux déjà jugés la
mm personne que celle qui a été l'objet de la décision.
On dit que la chose jugée éteint l'action publique.
Ce pp se manifeste ds les rapports des juridictions répressives et ds cette hypothèse là, on parle
d'autorité de la chose jugée au criminel sur le criminel. Ms ce pp va aussi avoir un impact ds les
relations qui peuvent exister entre les juridictions répressives, et les juridictions qui vt s'intéresser à
l'action civile, réclamant des D&I. On va évoquer l'autorité de la chose jugée au criminel sur le
civil.
Est-ce que l'art 368 CPP qui vise directement les crimes, peut-il s'interpréter également en matière
déictuelle? La jp a refusé cette application, pour les autres types d'infraction (délits). La jp considère
que si une personne poursuivie et condamnée par un Tribunal correctionnel pour homicide
involontaire, et que par la suite est établie son intention de tuer, on pourrait parler d'homicide
volontaire. Il s'agit des mêmes faits matériels, mais pas des mêmes faits juridiques.
Arrêt « Laurent », ch criminelle 1983.
Ce pp signifie que ce qu'a jugé définitivement le juge pénal doit s'imposer au juge statuant au civil,
et cela peu important que l'action civile ait été exercée devant le juge répressif ou devant le juge
civil. Par conséquent, la juge jugée en matière pénale ne va pas avoir nécessairement pour effet
d'éteindre l'action civile. Ms le juge civil ne peut pas se mettre en contradiction avec ce qu'a décidé
le juge répressif, au regard de l'action publique. Par conséquent, on considère que l'autorité de la
chose jugée au criminel se manifeste de façon positive puisqu'elle va avoir un impact sur la décision
du juge civil statuant sur l'action civile.
Cela implique 2 conséquences :
Lorsque le juge pénal statue sur l'action publique, sa décision s'impose au juge civil statuant sur
l'action civile.
Mais lorsque le juge civile statue d'abord sur l'action civile, sa décision ne va pas s'imposer au juge
répressif statuant sur l'action publique.
Cette prédominance est expliquée pcq l'action publique défend l'intérêt général, alors que l'action
civile défend des intérêts particuliers.
A côté de cela, l'exercice de l'action publique permet d'utiliser des moyens de preuve bcp plus
puissants que ceux qui peuvent être recherchés ds le cadre d'une action civile. De ce fait, on
considère que le juge statuant sur l'action pénale est le mieux informé sur la vérité, et par
conséquent c'est cela qui va s'imposer.
Cela a été interprété de manière extensive par la jp, de telle sorte que la jp considère que le juge
civil doit surseoir à statuer de la décision de juge pénal statuant sur l'action publique, et notamment
au regard de la culpabilité ou non de la personne poursuivie. Ms cette corélation qui impose au juge
civil de surseoir à statuer a induit un effet non souhaité à la base: il y a eu un dépôt de plainte
dilatoire au pénal ayant pour effet de saisir le juge pénal, afin de retarder l'issue d'un procès civil.
Ces règles ont été aménagées par la réforme issue de la loi du 5 mars 2007, tendant à renforcer
l'équilibre de la procédure pénale. Le dispositif a été réformé dans le sens d'un aménagement du
sursis à statuer pour des actions civiles particulières.
L'art 4 du CPP s'est vu rajouter un al 3 au terme duquel la mise en mouvement de l'action publique
n'impose pas la suspension du jugement des autres actions exercées devant la juridiction civile de
quelque nature qu'elle soit, même si la décision à intervenir au pénal est susceptible de d'exercer
directement ou indirectement une influence sur la solution du procès civil. En quelque sorte, on a
inversé le pp, et la règle selon laquelle le criminel tient le civil en l'état a été limitée à la réparation
du dommage causé par l'infraction.
Ainsi, en vertu des al 1 et 2 de l'art 4 du CPP, l'obligation pour le juge civil de surseoir à statuer ne
concerne désormais que les instances civiles relatives à la réparation du dommage causé par
l'infraction.
Ds ts les autres cas, il n'est plus interdit au juge civil d'apprécier s'il doit ou non surseoir à statuer.
Cette exigence est soumise à des conditions d'application.
*En cas de condamnation pénale, le juge saisi de l'action civile ne peut refuser des dommages et
intérêts à la victime au motif qu'aucune faute n'a été commise.
Ms le juge civil peut refuser d'allouer des dommages et intérêts si l'infraction n'a pas causé de
préjudice à la victime.
*En cas de relaxe, il faut distinguer entre plusieurs situations. Si le jugement de relaxe est motivé
par l'inexistence des faits reprochés, ou par la non participatinon du prévenu à l'infraction, cette
décision de relaxe va s'imposer au juge civil obligatoirement, qui ne pourra pas allouer de
dommages et intérêts.
Mais si le jugement de relaxe estime que les faits reprochés ne sont pas constitutifs d'une infraction,
le juge civil peut néanmoins analyser les faits reprochés sur le terrain de la faute civile. S'il estime
qu'une faute civile a été commise, il peut allouer des dommages et intérêts.
*Si le jugement de relaxe est prononcé en raison d'un défaut de culpabilité motivée par une absence
d'intention, le juge civil peut examiner les faits sur le terrain de l'art 1383 CC: est-ce que la faute
commise ne répond pas à la qualification de faute d'imprudence, de négligence etc, génératrice de la
responsabilité quasi délictuelle?
*Si le jugement de relaxe est prononcé pour défaut de faute pénale d'imprudence, le juge civil peut,
depuis l'an 2000, retenir une faute civile d'imprudence, car précisément la loi du 10 juillet 2000, a
séparé la faute pénale d'imprudence de la faute civile d'imprudence.
*En cas d'acquittement par une Cour d'assises, le juge civil peut néanmoins engager l'action en
responsabilité civile de l'accusé. Ici, l'autorité de la chose jugée ne s'applique pas, car l'acquittement
résulte d'un verdict négatif sur la culpabilité. Les arrêts de Cour d'assises ne st pas motivés, et
l'absence d'intention criminelle peut néanmoins laisser la place à une faute d'inattention ou
d'imprudence génératrice de responsabilité civile.
Cette solution est cohérente auj, pcq dvt les Cours d'assises, il n'y a pas de motivation des décisions
prises. La réforme du CPP envisage d'introduire la motivation dans les arrêts de Cours d'assises.
Dans cette hypothèse là, cette règle de l'autorité de la chose jugée au criminel, serait certainement
modifiée ds la mesure où il y aurait une explication sur la raison pour laquelle la personne est
acquittée.
*En cas d'exemption de peine (personne déclarée coupable mais pour de motifs surabondants,
exemtion de peine), le juge civil doit engager la responsabilité civile de l'auteur de l'infraction
puisqu'il y a déclaration de culpabilité. Dc il est tenu par la qualification de faute, sauf s'il n'y avait
pas de préjudice.
4) La prescription
C'est le délai au terme duquel l'action ne peut plus être exercée. En France, le temps qui passe a un
rôle à jouer au regard de l'action publique, et au regard de l'exécution de peine.
On accord une importance particulière au temps, puisque la société estime qu'au bout d'un certain
temps, la société accorde un droit à l'oubli.
Il y a des cas ds lesquels la prescription n'existe pas. Le rôle du temps ne joue pas.
La prescription de l'action publique est le délai au delà duquel cette dernière ne peut plus être ni
engagée, ni exercée.
La conséquence est que la poursuite contre le délinquant n'est plus possible. Elle est même interdite;
Ds ce cas là, l'infraction restera impunie.
La prescription de l'action publique est réglementée aux art 6, 7 et 8 du CPP, lesquels posent des
conditions et opèrent une distinction en terme de durée de délai de la prescription, selon la nature de
l'infraction.
a) Les conditions de la prescription
Pr qu'elle puisse éteindre l'action publique, un certain délai doit s'écouler. Ms il faut que ce délai
n'ait pas été interrompu, ni suspendu.
Enfin, la jp recule parfois le pt de départ de la prescription, par exemple pour l'escroquerie: le juge
retient le jour de la dernière remise des fonds escroqués.
Ds d'autres hypothèses, le juge retient comme point de départ le jour où l'infraction a pu être
constatée. On retarde jusqu'au moment où l'infraction a pu être constatée.
L'idée est de faire en sorte que l'action publique puisse être exercée.
*L'interruption de la prescription:
Elle a pr effet d'anéantir le délai qui a déjà couru, et de remettre le compteur à zéro. A compter du
dernier acte interruptif, un nouveau délai commence à courir pour la même durée.
Elle a un effet absolu à l'égard des personnes, et dc va se produire à l'égard de tous les auteurs et
complices connus ou inconnus. En ce qui concerne l'infraction elle-même, l'interruption de la
prescription est limitée aux seuls faits délictueux concrets et précis, visés par les actes de poursuite
et d'instruction. Dc la jp admet une position particulière en étendant l'effet extinctif de la
prescription à l'égard de ts les faits connexes à celui qui fait l'objet de la poursuite. Il faut qu'il y ait
une identité de leurs objets, et une communauté de leurs résultats.
Les causes d'interruption de la prescription de l'action publique sont tous les actes de poursuite, tous
les actes d'instruction, et ttes les décisions judiciaires sur la poursuite, que les actes émanent du MP
ou de la victime.
Pr les actes d'instruction, ce st les actes qui ont pour but de rechercher et de réunir les preuves de
l'infraction, réalisés par les OPJ sous les ordres du juge d'Instruction.
Ms la jp a un souci de répression, càd qu'elle essaie, au moyen des actes interruptifs, de faire en
sorte que l'action publique puisse être exercée.
La jp a élargi la notion d'acte de pousuite et d'instruction pour interrompre la prescription.
Elle admet parmi les actes interruptifs de prescription également ceux accomplis avant la poursuite,
comme les PV de constat.
Limite: dès lors que ces PV ont pr objet de renseigner les autorités administratives pour apprécier
des charges, cela n'aura pas pour effet d'interrompre la prescription.
La jp a aussi décidé que le cours de la prescription pouvait être suspendu en cas d'obstacle de droit
ou de fait dans l'exercice de l'action.
Quant aux obstacles de fait, ce sont des événements de force majeure.
Elle a pr effet d'éteindre l'action publique. Par conséquent, cette dernière ne peut plus être exercée
lorsque le délai est écoulé. La prescription est d'ordre public, elle peut être donc relevée d'office par
le juge et logiquement le délinquant ne peut pas y renoncer. De ce fait, on peut soulever l'exception
de prescription à n'importe quelle phase de la procédure.
La prescription de l'action publique entraîne aussi l'impossibilité d'exercer l'action civile dvt le juge
pénal.
Ms elle n'entraîne pas l'impossibilité d'exercer l'action civile dvt le juge civil, tant que l'action civile
n'est pas elle mm prescrite.
Pr qu'elle puisse être exercée, plusieurs conditions doivent être réunies. A côté de cela, il faut noter
que la victime bénéficie d'une option dans l'exercice de l'action civile, option selon laquelle
l'exercice de l'action civile peut se faire soit dvt la juridiction répressive, soit dvt la juridiction
répressive.
Cette action invite à s'interroger sur les demandeurs à cette action, et ensuite sur la personne du
défendeur à l'action.
a) La victime
La victime qui se prétend lésée doit avoir la qualité au sens pénal du terme. A ce titre, elle doit
répondre aux exigences posées par l'art 2 CPP, càd qu'elle doit avoir personnellement souffert du
préjudice causé directement par l'infraction.
Toute personne qui subit un préjudice n'est pas nécessairement une victime au sens pénal. Pour
revêtir cette qualification de victime au sens pénal, il faut qu'il s'agisse de la personne qui a souffert
du préjudice correspondant exactement au résultat pénal de l'infraction.
Par exemple, celui qui subit un homicide est la victime. Les proches ne sont que des victimes par
ricochet.
La victime à qui l'on reconnaît la qualité de partie civile a un pouvoir exorbitant: celui de
déclencher l'action publique, càd de forcer l'action publique à poursuivre.
Comme la partie civile a un pouvoir exorbitant au mm titre que la collectivité, on encadre la
qualification de victime.
La CJUE a adopté une notion restrictive de victime: c'est nécessairement une personne victime.
Cela évince les personnes morales. Cela a été confirmé récemment.
A côté de cette qualification précise, il convient de considérer qu'est une victime celle qui a la
capacité à agir, et celle qui a un intérêt à agir.
*La capacité à agir
Notre dt français envisage ici d'appréhender les personnes physiques et personnes morales au regard
du concept de capacité à agir.
Pr les personnes physiques, la victime doit être capable, et ds l'hypothèse où elle ne le serait pas,
elle doit être représentée (minorité, incapacité des majeurs).
Pr les victimes personnes morales, elles doivent être dotées de la personnalité juridique. Par
conséquent, les groupements qui ne l'ont pas, ne peuvent pas exercer l'action civile au nom de la
réparation d'un préjudice collectif souffert à la suite de la commission d'une infraction pénale. Seuls
les membres du groupement pris individuellement peuvent exercer l'action civile s'ils ont subi
personnellement un préjudice, et de ce fait présentent un intérêt à agir.
*L'intérêt à agir
Il se définit au regard de la nécessité pr la victime d'avoir souffert d'un préjudice actuel, personnel et
directement en rapport avec l'infraction.
Ces exigences se vérifient différemment selon que la victime est une personne physique ou morale.
L'existence du préjudice doit être certaine. Cela s'oppose à la notion de préjudice éventuel qui est
possible mais dont la réalisation est incertaine. Les préjudices qui sont éventuels ne rentrent pas
dans la qualification autorisée de victime accordée par l'action pénale.
Cependant, le préjudice peut être futur. Mais il doit être certain.
Ex: Je subis des coups et blessures volontaires qui me génèrent une incapacité de travail de 3 jours.
Le jour de la commission de l'infraction, c'était normalement le jour où je devais passer un examen.
Il est évident qu'il y a un préjudice certain de ne pas pouvoir passer l'examen, mais qui est aussi
futur (perte de chance).
Le préjudice doit être personnel. Il doit s'agir d'un préjudice social, qui n'est pas celui ressenti par la
collectivité. La collectivité a en amont estimé que l'infraction n'était pas acceptable dans la société.
C'est un préjudice différent de celui qui subi directement les coups et blessures.
Ce peut être un préjudice matériel, moral voire d'agrément, qui va être réparé au moyen de l'action
civile.
Le préjudice doit être direct, càd qu'il doit être rattaché à l'anfraction par un lien de causalité. L'art 2
CPP: il s'agit du « dommage directement causé par l'infraction ».
La ch.crim ajoute que le dommage doit prendre directement sa source dans le délit poursuivi.
Ex: L'assureur n'est pas une victime, pcq il n'a pas subi un dommage direct découlant de l'infraction.
Ce qu'il a versé ne résulte pas de l'infraction, mais d'un contrat qui le liait à son assuré.
Lorsque la personne morale a lésé l'intérêt individuel d'une personne morale comme elle aurait lésé
celui d'une personne physique, l'action civile est recevable.
La Q de l'intérêt à agir de la PM ne fait pas de doute.
La Q est plus compliquée lorsque l'infraction a lésé un intérêt collectif que la PM entend défendre.
Ds ce cas, il faut séparer l'hypothèse selon laquelle la PM est de dt public ou elle relève du dt privé
et est en l'occurence soit une association soit un syndicat.
Il y a des hypothèses ds lesquelles les PM de dt public (ex: collectivités territoriales, fédérations
sportives agréées..) défendent des intérêts collectifs et souhaitent exercer l'action civile au nom de la
défense de ces intérêts collectifs, notamment lorsqu'une infraction y porte atteinte.
La jp considère que lorsque l'intérêt collectif défendu par la PM de dt public se confond ac l'intérêt
social défendu par le MP, la personne morale de dt public ne peut pas exercer l'action civile.
Ex: Si la ville de Paris poursuit un automobiliste qui ne respecte par les réglementations de
stationnement, cela rejoint l'action du MP. Dc la ville de Paris ne peut pas agir.
Cela va ds le sens d'une partie de la doctrine qui estime que les associations on un pouvoir
exorbitant comm le MP. Certains st venus dire que l'action publique faisait l'objet d'une privatisation
rampante.
La HALDE peut exercer une action civile mais intervient surtout comme partie jointe.
L'action civile appartient à la personne lésée par l'infraction. Ce dommage fait apparaître dans son
patrimoine une créance en réparation à caractère pécuniaire.
Elle peut transiger ou ne pas poursuivre.
L'action civile présente un caractère patrimonial, de sorte que certains ayant droit de la victime
peuvent se voir transférer le bénéfice de l'action.
L'action des héritiers de la victime peut être exercée après le décès de la victime. Si la victime a eu
le temps de recueillir l'action dans son patrimoine, càd si elle n'est pas décédée immédiatement
après la commission de l'infraction, alrs l'action se transmet à titre successoral dans le patrimoine
des héritiers. Ms si la victime est décédée immédiatement en raison de la commission de
l'infraction, la jp considère, comme en matière de responsabilité civile, que l'action n'a pas eu le
temps de naître dans le patrimoine de la victime, et par conséquent elle ne peut pas être transmise.
Mais les héritiers de la victime souffrent aussi d'un préjudice personnel et direct. Ce dernier est le
décès de leur proche. Par conséquent, ils sont aussi titulaires de l'action civile, au titre de la
réparation de leur préjudice propre.
Ass plénière Ccass 9 mai 2008: a confirmé que le droit à réparation du préjudice subi par la victime
avant son décès se transmettait à ses héritiers. Ms ds cet arrêt, la Ccass a considéré que le droit de
mettre en mouvement l'action publique est une prérogative qui n'appartient qu'à la victime qui a
personnellement souffert de l'infraction. Cela signifie que le droit d'exercer l'action civile pour la
défense des droits de la personne décédée, ne se transmet pas aux héritiers. Ils ne peuvent agir que
pour leur préjudice propre.
Les créanciers de la victime d'une infraction peuvent exercer l'action civile uniquement devant le
juge civil.
L'art 1166 CC permet aux créanciers d'exercer les droits et actions de leur débiteur par l'action
oblique, afin de se faire payer sur l'indemnité que l'auteur de l'infraction devra payer. Dc les
créanciers exercent l'action de la victime, mais n'ont pas d'action personnelle. C'est pk les créanciers
de la victime ne peuvent pas exercer d'action civile devant le juge répressif.
S'ils subissent un préjudice personnel, ils peuvent exercer l'action civile en leur nom dvt le juge
pénal.
La victime de l'infraction a vu naître dans son patrimoine un droit à réparation. Celui-ci est une
créance qui de ce fait peut être cédé en vertu de l'art 1690 CC. Le cessionnaire peut alors agir en
exécution de cette créance, et obtenir réparation du dommage subi par le cédant.
Le cessionnaire, comme le créancier, ne peuvent pas exercer l'action civile devant le juge pénal. Ils
ne peuvent l'exercer que dvt le juge civil, pcq l'action civile exercée dvt le juge pénal est réservée à
la personne qui a personnellement souffert du préjudice causé directement par l'infraction.
Celui qui exerce l'action civile va éventuellement déclencher l'action publique et dc contraint le MP
à exercer l'action publique. Seule la victime ou les personnes autorisées par la loi peuvent exercer
l'action publique.
Certains tiers st aussi contractuellement ou légalement tenus d'indemniser la victime. Dc va se poser
la Q de leur éventuelle action, en raison de leur subrogation ds les dts de la victime. Ex: assureurs,
SECU..
Tous ces organismes qui ont indemnisé la victime sont subrogés ds ses droits et souhaitent se faire
rembourser auprès de l'auteur de l'infraction.
Est-ce que ces différents organismes peuvent se joindre, en exerçant l'action civile, dvt le juge
répressif ou civil. Tout dépend si la victime a saisi ou non la juridiction répressive. Si la victime n'a
pas saisi la juridiction répressive, les organismes ne le peuvent pas non plus. Si la victime a porté
déjà son action devant la juridiction répressive, l'intervention de ces organismes dvt le juge pénal
n'est possible que le fond de garantie automobile et la SECU.
a) L'auteur de l'infraction
Le prévenu est celui qui est poursuivi devant un tribunal correctionnel ou un tribunal de police pcq
il est suspecté d'avoir commis soit un délit soit une contravention. Le prévenu dont la culpabilité
n'est pas reconnue sera relaxé.
Celui qui est qualifié d'accusé au sens du droit positif français est celui qui est poursuivi du chef de
crime devant une Cour d'assises, laquelle peut prononcer un arrêt de condamnation ou
d'acquittement.
Les termes de prévenu et d'accusé sont des qualifications avant jugement. Après, on va parler de
condamné.
Le suspect est celui contre qui pèse des soupçons ou des indices graves laissant penser qu'il a pu
commettre ou participer à la commission d'une infraction.
Il n'est pas encore rentré dans le champ judiciaire. En matière correctionnelle il devient prévenu, en
matière criminelle il devient mis en examen puis accusé.
Le droit européen ne connaît pas de distinction entre la notion de prévenu et celle d'accusé. Le droit
de la CEDH parle essentiellement d'accusé. C'est tte personne poursuivie quelque soit la phase de la
procédure.
Concernant la capacité de la personne pousuivie, la jp française décide que l'action civile étant
l'accessoire de l'action publique, il n'est pas nécessaire que la partie civile mette en cause le
représentant du mineur ou du majeur incapable.
Par conséquent, la personne jugée incapable au plan civil doit dvt une juridiction pénale se défendre
seule, sans l'assistance de son représentant légal.
Arrêt CEDH 2001: fait application de cette règle. Une personne sous curatelle en raison de troubles
mentaux: la Cour a estimé qu'elle devait être assistée de son curateur lors de la PP, sinon violation
de l'art 6 CEDH.
b) Les héritiers
L'action publique est éteinte par le décès de la personne poursuivie. L'action civile est en pp éteinte
par le jeu de l'accessoire. Ms c'est une action en responsabilité civile. Dc lorsque l'auteur de
l'infraction décède, sa date de réparation se transmet à ses héritiers. Ceux-ci sont donc responsables
sur le plan civil du préjudice causé par l'auteur de l'infraction.
Si avt le décès du délinquant, un jugement au fond avait été rendu, une action civile va demeurer
dvt le juge répressif, mais uniquement sur les seuls intérêts civils, puisque l'action publique est
éteinte.
c) Les tiers civilement responsables
Contrairement aux héritiers, les tiers civilement responsables peuvent être poursuivis soit dvt le juge
pénal soit dvt le juge civil, accessoirement à l'action publique.
Ms pour pouvoir être parties au procès pénal, le tiers civilement responsable doit avoir été cité ou
être intervenu dans le procès pénal, càd dvt le juge pénal.
Toutefois, les tiers civilement responsables dt il est Q sont les tiers de l'art 384 CC: parents,
commettants etc.
Pr les commettants, vient s'imbriquer le concept d'abus de fonction du préposé. En cas d'abus, le
commettant est civilement responsable (ex: vol, escroquerie..). Le commettant est également
responsable en cas de coups et violences volontaires commis par son salarié aux temps et lieu du
travail.
Si le salarié outrepasse ses fonctions, le commettant ne sera pas responsable civilement.
Le préposé, à l'inverse, n'engage pas sa responsabilité à l'égard des tiers, s'il agit dans les limites de
la mission qui lui a été confiée.
En raison de la solvabilité de l'Etat, le fonctionnaire peut être intéressant pr la victime au regard des
intérêts pécuniaires de se retourner contre l'Etat au regard de l'action civile.
Si c'est une faute personnelle, ça n'engagera pas la responsabilité de l'administration.
Si la faute pénale du fonctionnaire est une faute de service, elle engagera la responsabilité de
l'administration mais pas celle du fonctionnaire. De ce fait, le juge pénal sera incompétent pour
accorder réparation à la victime, en raison de la séparation des ordres judiciaire et administratif.
Il y a 2 exceptions:
-qd le délit d'imprudence commis par un fonctionnaire ds l'exercice de ses fonctions est réalisé ac
délit de l'administration, l'action civile de la victime relève de la compétence des tribunaux de
l'ordre judiciaire, qui eux admettent la responsabilité de l'Etat.
-ds les hypothèses d'atteinte à la liberté individuelle, en cas de détention ou de rétention arbitraire et
de violation de domicile commis par des fonctionnaires, l'action civile de la victime est recevable
devant le juge de l'ordre judiciaire.
Afin de renforcer la protection des victimes d'infractions, la loi du 8 juillet 1983 autorise
l'intervention de l'assureur dans le procès pénal mais il ne peut intervenir que pour les infractions
d'homicide ou de blessures involontaires. Il peut intervenir à titre volontaire ou forcé. La décision
rendue sur les intérêts civils lui est opposable.
Art 3 et 4 CPP prévoient que l'action en réparation du dommage né de l'infraction peut être porté
soit devant le juge pénal en mm tps que l'action publique, soit séparément dvt le juge civil.
On dit que la victime a un droit d'option, dont l'exercice emporte des conséquences importantes.
1) Le droit d'option
Art 4 CPP: pose l'option entre la voie civile et la voie pénale. Ms parfois, ce choix n'existe pas:
l'action civile ne peut pas être portée dvt la juridiction répressive ou dvt le juge civil.
Par ex, la voie pénale est fermée pr l'action civile dvt les juridictions pénales d'exception (ex:
commerce, pr hommes politiques, forces armées..).
Cette exception au pp du droit d'option s'inverse pour les victimes d'infractions commises par des
mineurs, et qui relèvent de la compétence des juridictions pour mineurs. Dvt ces dernières, les
victimes peuvent choisir d'exercer l'action civile, soit dvt le juge pénal soit dvt le juge civil.
La voie civile est fermée dvt le juge civil pr certaines infractions en matière de presse. Ce st les
diffamations commises envers les juridictions (Cours, Tribunaux, Armées etc). Ds ce cas là, l'aciton
civile ne peut pas être séparée de l'action publique et doit dc se faire dvt le juge pénal. Ce dt
d'option est un droit assez large, ms une fois qu'il a été exercé, la victime ne peut plus revenir en
arrière.
Art 5 CPP: La partie civile qui a exercé son action avt la juridiction civile compétente, ne peut plus
la porter dvt la juridiction répressive.
Mais l’irrévocabilité de l’option ne joue qu’en cas d’exercice de l’AC devant le juge civil. A
l’inverse si la victime exerce son action devant le juge répressif, elle peut revenir à la voie civile qui
place la victime dans une situation plus favorable, sauf si la juridiction pénale a déjà statué. Cette
solution est justifiée dans la mesure ou l’AC engagée devant le juge civil est suspendue pendant tout
le déroulement de l’AP devant le juge pénal en raison de la règle « le criminel tient le civil en
l’état ».
Ms il y a un inconvénient important qui est d'exposer la partie civile à des sanctions en cas de non
lieu, de relaxe ou d'acquittement de la personne poursuivie. C'est en particulier l'hypothèse où serait
constaté un abus de constitution de partie civile. Ds ce cas là, l'action civile serait sanctionnée au
titre de l'art 472 CPP.
En outre, la partie civile qui se trouve ds l'instance a une qualité hybride. A ce titre, elle ne pourra
pas être entendue comme témoin, car il y a incompatibilité entre la qualité de témoin et de partie.
Lorsque les charges ne reposent que sur la victime, l'action du MP s'avère mis à mal devant la
difficulté selon laquelle on ne peut pas obtenir le témoignage de la partie civile. Le témoin est tenu
de prêter serment: il peut être poursuivi pour faux témoignage. Au contraire, ce qu'une partie
rapporte à la barre ne l'engage pas.
Devant ces inconvénients lourds, la partie civile préfère parfois aller devant le juge civil.
Ms qd elle agit devant le juge pénal, elle va agir différemment selon que l'action publique a été
engagée ou non par le MP
Si l'action publique a été engagée par le MP, on va dire que la partie civile exerce l'action civile par
voie d'intervention; sinon ce sera par voie d'action.
Le MP a déjà exercé l'action publique. La personne peut se constituer partie civile à n'importe quel
moment de la procédure (juridiction d'instruction, de jugement : mais au plus tard avant l'audience),
et à défaut on va pouvoir admettre son intervention au cours de l'audience, mais au plus tard avant
les réquisitions du MP sur le fond, et si jamais il y a un ajournement du prononcé de la peine, la
partie civile pourra intervenir jusqu'aux réquisitions du MP sur la peine.
Le MP n'a pas intenté l'action publique. Ici, la partie civile peut engager l'action civile devant le
tribunal répressif par voie d'action, et cela de deux manières:
*La citation directe devant la juridiction de jugement: L'art 551 CPP permet à la victime de citer
directement un prévenu devant la juridiction de jugement par exploit d'huissier. C'est possible quand
l'infraction est une contravention ou un délit. La citation directe n'est donc possible que devant le
tribunal de police et le tribunal correctionnel. Encore faut-il que l'auteur poursuivi soit connu.
*Ds les autres cas, lorsque la citation directe n'est pas possible, et c'est le cas lorsque l'instruction
est obligatoire (en matière criminelle) ou facultive (délit complexe), la victime peut déposer une
plainte ac constitution de partie civile. Cette plainte va être déposée devant le juge d'instruction.
Ce dernier va ordonner une communication de la plainte au procureur de la République, afin que
celui-ci prenne ses réquisitions. Il faut que la plainte soit communiquée au procureur de la
République: ce dernier va être obligé de saisir le juge d'instruction pour une infraction déterminée
vis à vis d'une personne déterminée.
Dc les pouvoirs du juge d'instruction st limitées au réquisitoire introductif.
Loi 4 mars 2007: depuis cette loi, il faut préalablement que la victime dépose une plainte. Si cette
plainte n'est pas suivie d'effet, la partie civile doit attendre un délai de 3 mois pour se constituer
partie civile.
>Le dépôt de plainte a pour effet de déclencher l'action publique, puisque le MP va être tenu de
prendre un réquisitoire introductif.
Face à ce pouvoir considérable, on a constaté que certaines parties civiles pouvaient abuser de ce
pouvoir, d'autant que par l'exercice de cette voie, la partie civile peut accéder à des preuves, plus
facilement que dans un procès civil, puisque ce n'est pas elle qui va les rechercher. Elle peut aussi
retarder le jugement civil par la règle « le criminel tient le civil en l'état ».
Pr lutter contre ces abus, le législateur a encadré l'action de la victime, afin de protéger les droits de
la défense, càd les droits de la personne poursuivie:
°L'art 190 CPP dispose qu'en cas de non lieu, il appartient au MP seul de déciser s'il y a lieu de
requérir la réouverture de l'information sur charges nouvelles.
°Si le procureur de la République estime que la plainte de la partie civile n'est pas justifié, il peut
prendre un réquisitoire contre X: demande au juge d'instruction de vérifier s'il n'y a pas eu un dépôt
de plainte commis en abus des droits de la personne poursuivie.
°Ds l'hyp d'une ordonnance de non lieu, la personne poursuivie peut obtenir réparation par
communication dans les journaux, et obtenir des dommages et intérêts de la partie civile. L'article
177-2 CPP prévoit une amende civile ne pouvant pas excéder 15 000 euros.
>Autre conséquence: le dépôt de plainte ac constitution de partie civile, va conférer à la victime une
qualité particulière, qui est très proche de celle de partie au procès pénal.
Dc la personne bénéficie des droits de la défense: avocat, accès au dossier, voies de recours.
Le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnelle la disposition selon laquelle la partie civile
ne peut pas se pourvoir en cassation.
Cette action peut être exercée avant tout procès pénal, ou en l'absence de procès pénal, lorsque le
MP a classé sans suite. Dans ce cas, la victime s'adresse à la juridiction civile et fonde sa demande
sur la seule faute civile selon les seules règles de la procédure civile.
Ms l'action civile peut être exercée devant le juge civil en présence de l'action publique. C'est par
exemple le cas lorsque l'action publique est déjà jugée. Dans ce cas, le juge civil ne pourra
contredire la décision du juge pénal. Il y a ici application de la règle selon laquelle l'autorité de la
chose jugée au au pénal s'impose sur le civil.
L'action civile peut exercée aussi qd l'action publique n'est pas encore jugée. On dit alors que le
juge civil doit surseoir à statuer jusqu'à ce que la juridiction répressive ait rendu son jugement. On
applique ici la règle issue de l'art 4 al 2 CPP: le criminel tient le civil en l'état.
Il faut que les deux actions civile et pénale procèdent du même fait constitutif de la même
infraction. La C.Cass a une compréhension très large de l'identité des faits: elle considère que le
sursis à statuer s'impose au juge civil lorsque l'appréciation d'un acte servant de fondement à la
demande civile dépend du résultat de la poursuite pénale. Par exemple, si un salarié est licencié
pour attentat à la pudeur, si le juge pénal considère qu'il n'y a pas attentat à la pudeur, il n'y a pas de
motif de licenciement.
La décision rendue par la juridiction civile ne lie par sur le juge pénal sur l'action publique.
L'action civile est une action en réparation d'un dommage privé, et à ce titre elle est de nature civile.
Ms elle suppose aussi l'exercice d'une infraction, sinon c'est une simple action en dommages et
intérêts qui n'est pas l'action civile.
La prescription de l'action publique éteint l'action civile portée devant le juge répressif.
A) La volonté de la victime
La victime est titulaire d'un droit de créance de réparation. Elle peut donc disposer librement de ce
droit à réparation. Elle peut donc accepter une transaction, qui va avoir pour effet d'éteindre l'action
civile. La victime peut aussi renoncer à sa demande de réparation, en déclarant expressément qu'elle
ne demandera pas la réparation du dommage qu'elle a subi.
Par exemple, le créancier d'une obligation alimentaire, peut très bien considérer que le débiteur est
ds une situation de détresse et renoncer à son droit de déclencher l'action publique.
La victime peut se désister, retirer sa plainte, après avoir mis en mouvement l'action publique. Elle
peut le faire jusqu'au jugement.
Toutefois, si la partie civile a exercé l'action civile, laquelle a eu pour conséquence de déclencher
l'action publique, et alors mm qu'elle se désisterait ou retirerait sa plainte ac constitution de partie
civile, l'action publique demeure. Sauf si le dépôt de plainte est une condition nécessaire à la
poursuite de l'infraction par le MP.
Le régime juridique est différent en fonction du juge devant lequel est exercée l'action civile.
L'action en réparation résultant d'un délit ou d'un quasi-délit se prescrit en droit civil selon les règles
du droit civil (10 ans à compter de la manifestation du dommage ou de son aggravation et 30 ans en
matière contractuelle).
L'action civile générée par une infraction se prescrit dans le même délai que l'action publique,
lorsqu'elle est exercée dvt le juge répressif (1 an, 3 ans et 10 ans).
Cette règle est envisagée à l'art 10 al 1 CPP.
L'action civile ne peut plus être engagée devant la juridiction répressive après l'expiration du délai
de prescription de l'action publique. Cet art 10 al 1 pose donc un pp : il s'agit du pp de la solidarité
des 2 prescriptions, et ce pp de la solidarité des deux actions s'explique par la considération selon
laquelle l'action civile est l'accessoire de l'action publique, et par conséquent, le juge pénal ne peut
plus se prononcer sur une affaire, même au regard des intérêts civils, lorsque l'action publique est
prescrite.
Avt 1980, c'était pareil que devant le juge pénal. C'était injuste pcq l'auteur d'une infraction ne
devait plus réparer le préjudice de la victime lorsque l'action publique était prescrite. Mais si le mm
dommage ne trouvant pas son origine ds la commission d'une infraction faisait l'objet d'une action
en responsabilité civile, la victime pouvait toujours réclamer des dommages et intérêts si l'action
civile demeurait non prescrite.
Ex: accident de voiture ac dommages corporels. S'ils étaient considérés comme constitutifs de
coups et blessures ac ITT de qq jours, les dommages et intérêts étaient accordés selon les règles
pénales. Mais si ces dommages corporels n'avaient pas de qualification pénale, la victime pouvait
demander des dommages et intérêts bcp plus longtemps après.
Pr les infractions de presse, la prescription de l'action publique est de 3 mois. La jp considère que la
victime qui exercerait l'action civile également devant un juge civil a ses demandes de dommages et
intérêts enfermées ds ce mm délai de 3 mois.
Conséquences de la loi:
-L'action civile survit à l'extinction publique due au décès du délinquant ou à la survenance d'une loi
d'amnistie.
-Les causes de suspension et d'interruption de l'action civile sont celles du droit civil, et pas celles
de l'action publique. Ms, tous les actes de poursuite et d'instruction interrompent la prescription de
l'action publique mais aussi celle de l'action civile.
-La prescription de l'action civile n'est pas d'OP.
Chapitre 2: Les preuves
Sans preuves, on ne peut pas condamner. Dc le coeur de la PP c'est la recherche des preuves.
La preuve va toucher aux garanties ppales des personnes, notamment la présomption d'innocence.
Cette recherche des preuves va aussi avoir un impact sur la protection de l'OP. Càd qu'on va pouvoir
défendre l'OP en raison de l'existence de règles de preuve qui vont permettre d'apporter des
éléments nécessaires à la culpabilité d'une personne.
Ttes les règles de PP ont pour finalité la recherche et l'administration de la preuve. C'est l'une des
raisons pour laquelle le pp consiste en « l'unité de la théorie de la preuve », à toutes les étapes de la
procédure, en phase policière, d'instruction, de jugement.
Ds le procès civil, un plaideur et un défendeur apportent des preuves à l'appui de leurs prétentions.
Au pénal, le Parquet va rechercher les preuves pour appuyer sa demande au regard de l'existence de
l'infraction, de la culpabilité de la personne poursuivie, et de la nécessité de la condamner à une
peine.
Ds le procès civil, il existe une hiérarchie des preuves (l'écrit, témoignages, indices etc).
Au pénal, tous les éléments de preuve st au mm niveau. En aucun cas le juge n'est lié à un type de
preuve. L'intime conviction du juge est encadrée par l'obligation de motiver sa décision.
Dvt la Cour d'assises, le jury ne va pas motiver sa décision. Néanmoins, la Cour d'assises doit
répondre à une série de questions.
Elle incombe au demandeur, càd au MP, accessoirement à la victime qui va exercer l'action civile.
Ms en matière pénale, il y a une particularité ds la mesure où il y a une inégalité des parties au
procès, d'abord au regard du pp de la présomption d'innocence (celui qui poursuit doit apporter la
preuve de la culpabilité de la personne poursuivie) et ensuite pcq mm si le MP a des moyens
importants pr la recherche de la preuve, le suspect lui a peu de moyens de preuve pr démontrer son
innocence. Cela génère une PP injuste, entre les justiciables qui ont de l'argent pr prendre les
services d'un détective privé pr démontrer leur innocence, et ceux qui n'ont pas les moyens de
prouver leur innocence.
Ce pp est resté non écrit dans le CPP jusqu'à la loi du 15 juin 2000. Ce dispositif se trouve à l'art
préliminaire du CPP, et dispose que « toute personne suspectée ou poursuivie est présumée
innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie ».
Les atteintes à la présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées, ds les conditions
prévues par la loi.
Ce pp trouve sa source ds des textes fondateurs : l'art 9 DDHC, art 11 DUDH, art 6 CEDH.
Ce pp peut paraître constituer une fiction juridique.
Tous les moyens mis au service des forces de l'ordre et de la justice portent atteinte à la présomption
d'innocence. Tout ceci est autorisé ds la mesure où il s'agit de défendre un OP. C'est au nom de
l'intérêt public, de la protection de l'OP, que des atteintes à la présomption d'innocence vont être
justifiées. Ms encore faut-il que ces atteintes soient légitimes, càd encadrées strictement par des
textes, pour limiter au maximum les atteintes à ce principe, pcq la présomption d'innocence est
octroyée à tt homme, pr le respect à sa vie privée, pr ses droits d'aller et venir, droit à la sûreté, qui
dans une société démocratique sont des droits strictement défendus et pour lesquels l'ingérence de
l'Etat doit être justifiée au regard d'un intérêt légitimement protégé et proportionnée au but
poursuivi, càd la défense de la société et de l'OP.
En outre, la loi du 4 janvier 1993 a considéré que la présomption d'innocence devait être protégée à
l'art 9-1 CC. Elle est ainsi devenue un droit subjectif, opposable à tous. Cela a pour conséquence
que la violation de la présomption d'innocence est de nature à porter atteinte à des droits
fondamentaux de la personne (l'honneur, la réputation..).
Cette protection englobe également les personnes victimes de la présomption d'innocence, lorsque
les atteintes proviennent de tiers ne concourant par à la procédure.
C'est devenu un droit de la personnalité, protégé en tant que tel indépendamment de tte procédure.
De nombreux contentieux font état de libertés contradictoires. Ex: liberté d'expresse/ présomption
d'innocence. Ce st la C.Cass et la CEDH qui essaient d'arbitrer.
L'art 9-1 CC pose des sanctions civiles en cas de violation de la présomption d'innocence (ex:
diffusion d'un communiqué).
Au pénal: diffamation, dénonciation calomnieuse, violation d'un secret de l'instruction etc.
Tous ces différents délits procèdent de la protection de la présomption d'innocence. D'un côté, il y a
la protection de cette présomption d'innocence que la CEDH qualifie de « vache sacrée » de la PP.
De l'autre côté, il y a la liberté d'expression accordée à la pressse, qualifiée de « chien de garde de la
démocratie » par la CEDH.
Les autorités ont la faculté de renseigner le public sur les enquêtes pénales en cours. Ms elles ont
l'obligation de le faire avec discrétion et la réserve que commande le respect de la présomption
d'innocence.
Ce pp impose une grande prudence ds l'information des media. En effet, les autorités ne doivent pas
faire de déclaration susceptible de porter atteinte aux droits de la personne mise en cause.
Ainsi, tte personne poursuivie doit avoir le droit à une argumentation médiatique lorsqu'elle est
mise en cause ds la presse. C'est le droit de réponse.
La loi du 15 juin 2000 a ajouté des actions qui complètent le dispositif et permettent de renforcer les
droits des personnes mises en cause.
Dès 1993, l'action civile, en violation de la présomption d'innocence, peut être engagée ds un délai
de 3 mois à compter de la publication ou de la diffusion en cause, qu'il s'agisse d'une action en
référé, ou d'une action au fond, afin d'obtenir la cessation de l'atteinte à la présomption d'innocence.
Lorsque les juridictions d'instruction rendent une décision de non lieu, cette décision peut faire
l'objet d'une publication par voie de communiqué de presse, à la demande de l'intéressé.
Une personne mise en cause peut faire une demande de communiqué médiatique auprès du
procureur de la République, ce qui constitue une atteinte au secret de l'instruction. Ds ce cas là, le
procureur doit tenir une conférence de presse, au cours de laquelle il doit rendre publics les
éléments objectifs tirés de l'information, ne comportant aucune appréciation sur le bien fondé des
charges retenues contre les personnes mises en cause.
Il est interdit de diffuser des images d'une personne portant des menottes ou en prison. Sont aussi
interdits les sondages d'opinion portant sur la culpabilité d'une personne poursuivie.
A) La preuve incombe au MP
La partie poursuivante, càd le MP, ou parfois lorsque l'action publique est déclenchée par la partie
civile, la partie poursuivante doit rapporter les preuves pleines et entières de l'existence des
éléments constitutifs de l'infraction, càd que la partie poursuivante doit d'abord découvrir le texte
applicable, càd faire une analyse de la qualification des faits.
Le MP doit ensuite vérifier la réunion des éléments constitutifs de l'infraction: est-ce qu'en l'espèce,
la qualification pénale retenue peut-être véritablement appliquée au regard des éléments constitufis
de l'infraction : éléments légal, matériel et moral?
Pr le droit positif français, le CPP prévoit la possibilité d'avoir recours au témoignage anonyme au
terme des articles 706-57 à 62 du CPP.
Il faut d'abord qu'il s'agisse d'une procédure d'instruction, et le recours au témoignage anonyme est
une procédure exceptionnelle.
L'audition d'un témoin peut être faite sous le statut de l'anonymat si:
-Le témoin est susceptible d'apporter des éléments de preuve intéressant la procédure, et
significatifs ds celle-ci
-L'audition de ce témoin, si elle n'était pas faite de façon anonyme, mettrait en danger sa vie ou son
intégrité physique, ou celles de sa famille ou de ses proches.
Si on protège le témoin, il y a une atteinte aux droits de la défense, puisque l'accusé ne peut pas se
défendre.
Cette procédure est positive, mais ne doit pas constituer une entrave à l'exercice du droit des
personnes poursuivies d'interroger les témoins à charge.
Le pp du contradictoire doit pouvoir être respecté, dc il peut y avoir un échange et une confrontation
des pièces, et puis au moyen des télécommunications, il est possible d'avoir également une
confrontation physique des personnes, mais en floutant le physique et en transformant la voix du
témoin anonyme.
Par ailleurs, il est possible de contester le témoignage anonyme si la connaissance de l'identité du
témoin est indispensable à l'exercice du droit de la défense.
Le procureur de la République doit rapporter une preuve suffisante, voire la preuve suffisante de la
culpabilité de l'auteur de l'infraction.
Avant ce dernier, il y a la police, la gendarmerie, qui vont devoir rechercher les éléments de preuve
afin d'apporter un dossier suffisamment consistant, et ds cette recherche, les OPJ et gendarmes
doivent faire jouer la présomption d'innocence.
C'est le magistrat parquetier, puis les juges du siège qui qualifieront, puis réaliserons le dossier au
regard des éléments constitutifs de l'infraction.
Le mardi 23 novembre 2010, la CEDH a condamné la France, considérant que le Parquet n'est pas
un magistrat indépendant. Cela peut faire l'objet d'un appel devant la Grande chambre.
B) Le droit de se taire
C'est le droit pr tte personne poursuivie de refuser d'être interrogée et de répondre aux questions qui
lui sont posées. La personne poursuivie n'a pas à collaborer à la recherche de la vérité.
Les personnes poursuivies n'ont pas à s'auto-incriminer.
Ce droit s'inspire d'un droit américain, reconnu par la Cour suprême par l'affaire « Miranda c/
l'Arizona »: cette affaire a mis en lumière que certaines personnes ayant un niveau peu élevé
d'éducation étaient à même d'avouer facilement. Sur les aveux qu'il avait fournis, il avait été
condamné. Ses avocats ont mis en exergue que d'abord, une personne que l'on faisait parler ds des
conditions brusques peut s'auto-incriminer. Or, cela porte atteinte aux droits de la défense.
Dc il faut avertir la personne qu'elle peut garder le silence, et tout ce qu'elle dira pourra être retenu
contre elle. De plus, la personne a droit à un avocat en GAV, et pdt son interrogatoire.
C'est ce qu'on appelle auj les « droits Miranda » ou « l'avertissement Miranda ».
Dans notre dispositif national, nous avons érigé un pp : celui de ne pas s'auto-incriminer.
Ce droit est reconnu aux personnes suspectées, et aussi aux personnes poursuivies devant les
juridictions d'instruction, devant les juridictions de jugement.
Ainsi, tte personne suspectée doit avoir le droit de se taire, càd refuser de faire l'objet d'un
interrogatoire et de répondre aux Q posées, notamment jusqu'à ce qu'elle soit mise en mesure
d'exercer ces droits de la défense, càd d'être assistée d'un avocat, et d'avoir connaissance des charges
qui pèsent contre elle.
Ce droit est visé à l'art 14 G du PIDCP, mais n'est pas visé expressément pas la CEDH.
Néanmoins, la CEDH a trouvé ds l'exigence générale du procès équitable, qui est inscrite à l'art 6
§1, un fondement du droit de se taire. Il est ainsi de ne pas contribuer à sa propre incrimination.
Arrêt « Funke c/ France », 25 février 1993, confirmé par la jp « Muray c/ RU », 8 février 1996.
Jusqu'en 1993, les personnes interrogées ds le cadre d'enquêtes de police avaient l'obligation de
déposer. C'était contaire au PIDCP, et la France savait qu'elle allait été condamnée.
La loi du 4 janvier 1993 a supprimé l'obligation de déposer pr les personnes interrogées, et a
consacré ce droit de se taire.
Cette loi a en plus intéressé des professionnels, que sont les journalistes interrogés à l'occasion
d'enquêtes, en leur permettant de garder secrètes leurs sources.
Cette loi de 1993 consacre le droit de se taire, et elle crée le pp du secret des sources des
journalistes.
Sur le droit de se taire, il était peu effectif car les gardés à vue n'étaient pas informés de ce droit,
sauf cas particulier de juriste.
La loi du 15 juin 2000 a organisé le droit de se taire en notifiant ce droit à la personne placée en
GAV : à l'époque art 63-1 CPP.
La loi du 4 mars 2002 est venue renforcer ce texte, en faisant en sorte que la personne gardée à vue
soit réellement informée: elle a en effet le choix de faire des déclarations, de répondre aux questions
qui lui seront posées, ou de se taire.
Ce dispositif est intervenu ds une période sécuritaire (attentats de 2001). Les législateurs planétaires
ont dus prendre des dispositions de PP extrêmement sécuritaires.
La loi du 18 mars 2003 est revenu sur ce droit de se taire des personnes suspectes. Elle a supprimé
l'obligation faite aux policiers de notifier aux personnes placées en GAV leur droit de se taire.
Ce droit est existe, mais n'est plus notifié.
En plus, cette loi de 2003 a incriminé le refus pour les suspects et les témoins de se soumettre à des
prélèvements externes pour des examens de police scientifique.
De même, les personnes qui refusent de se soumettre à des prélèvements biologiques, les peines
encourues st alourdies par cette loi.
La loi du 9 mars 2004 a modifié le droit de se taire, de telle manière que les personnes placées en
GAV en exécution d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction, ne seront plus entendues
comme témoin, càd n'auront plus l'obligation de préter serment et donc de déposer.
Le projet de réforme actuelle du CPP prévoit que le droit de se taire soit notifié à la personne
suspectée.
Lorsqu'une personne est placée en GAV, elle a droit à l'assistance d'un avocat dès la première heure
de GAV, et ce dernier sert d'assistante sociale. Il n'a pas accès au dossier, dc il essaie de comprendre
ce qui se passe. Ds le meilleur des cas, il va lui dire qu'il a le droit de se taire, pcq il n'a pas accès au
dossier.
C'est pk le projet de réforme veut que l'avocat ait accès au dossier et assiste aux interrogatoires,
comme c'est le cas aux US.
A côté du droit de se taire, la loi de 1993 avait consacré le pp du secret des sources des journalistes.
Cela signifie que les journalistes, pour pouvoir présenter l'information et user de leur liberté
d'expression et d'information, qui est un droit essentiel, ont accès à des sources, infos secrètes et
confidentielles qui ne lui sont donner que sous couvert de confidentialité.
Dc les sources doivent être protégées par le journaliste, sinon il y a une atteinte à sa liberté
d'expression et d'information.
Néanmoins, lorsqu'il y a une enquête judiciaire, parfois la police n'arrive pas à avoir des preuves et
interroge comme témoin le journaliste. Ce dernier, en sa qualité de témoin, est obligé de témoigner,
de prêter serment, sous peine de non révélation de faits.
D'où cette loi de 1993.
Mais cette loi de 1993 n'était pas assez encadrée, de sorte qu'on contournait la loi en faisant en sorte
que le journaliste ne soit plus témoin mais suspect. Le journaliste, pour pouvoir se défendre avait 2
solutions: la protection de sa source et sa condamnation, ou le contraire.
D'où la volonté de voir mise en place une véritable protection des sources journalistiques.
Une tentative de protection est intervenue le 4 janvier 2010. Ds l'art 2 de la loi du 29 juillet 1881 a
été inséré d'une part le pp du secret des sources des journalistes et ensuite la protection de ce secret
des sources.
L'apport de ce texte réside ds une définition: ce que la loi entend par journaliste.
Est considéré comme journaliste tte personne qui, exerçant sa profession ds une ou plusieurs
entreprises de presse, de communication au public en ligne, de communication audiovisuelle, ou
une ou plusieurs agences de presse, y pratique à titre régulier et rétribué, le recueil d'informations et
leur diffusion au public.
La protection du journaliste ne peut être limitée qu'en raison d'un impératif prépondérant d'intérêt
public, et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime
poursuivi.
Mais l'impératif d'intérêt public est très difficile à déterminer.
Un élément a été apporté par ce texte: on peut porter atteinte au secret des sources, directement ou
indirectement. Une atteinte indirecte est le fait d'essayer de découvrir les sources d'un journaliste, au
moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles ac un
journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources.
La C.Cass a également été interrogée à l'occasion d'une affaire et elle a décidé que de telles
présomptions de culpabilité doivent réserver la possibilité d'une preuve contraire à la personne
poursuivie et laisser entiers les droits de la défense.
Dc si elles ne sont pas irréfragables, les présomptions de culpabilité sont possibles.
Le moindre doute doit profiter à celui qui est accusé dans une affaire judiciaire. Par conséquent, à
défaut de charges suffisantes, les différents intervenants de la chaine judiciaire doivent en tirer les
conséquences adéquates.
Le Parquet doit classer, le JI doit prendre une ordonnance de non lieu, le juge du siège doit relaxer
ou acquitter.
Le MP doit apporter des preuves suffisantes pr mettre en cause la personne.
L'art 304 CPP, à propos de de la façon dont les jurés doivent décider dvt les assises, consacre cette
règle et cette maxime. Le Pt de la Cour d'assises doit lire l'art 304 CPP selon lequel il est dit aux
membres du jury criminel que le doute doit profiter à l'accusé car il est présumé innocent.
Aux assises, les magistrats sont moins enclins à porter considération au doute.
Ex: Procès d'appel ds l'affaire Colona: les avocats de la défense mettaient en incohérence certains
faits. C'était une Cour d'assises spéciale, composée de magistrats professionnels, qui ne s'est pas
laissée impressionnée par le doute mis en lumière par la défense.
Il est en projet de mettre des jurés populaires pr les plus graves affaires correctionnelles, et au
niveau de l'application des peines pr décider si une personne peut bénéficier d'ajournements de
peine.
Faire rentrer des personnes non professionnelles ds la décision, mettra plus en valeur cette idée du
doute qui doit profiter, et au lieu de renforcer la sévérité, cela risque au contraire d'alléger si les
avocats de la défense st assez habiles.
Le CC a consacré cette règle du doute qui doit profiter à l'accusé dès 1981 et a considéré qu'il
s'agissait d'un pp à valeur constitutionnelle. Cette règle emporte 2 conséquences, d'abord l'existence
d'une minorité de faveurs au profit de l'accusé en Cour d'assises et devant une Cour d'assises en
première instance, il y a 12 jurés parmi lesquels 3 magistrats professionnels et 9 jurés populaires. Il
faut une majorité renforcée à 8 voix pour condamner une personne, pr que les magistrats
professionnels ne jouent pas un rôle trop important.
Par conséquent, si les magistrats st en faveur de la culpabilité, on veut aussi une majorité des jurés
populaires : 5 sur 9.
En appel, la composition est de 15 juges, donc il faut 10 voix de majorité.
Cette règle de majorité renforcée signifie que sur 12 personnes, 4 pensent que la personne est
innocente. Dc c'est qu'il y a un doute. Pourquoi ne faut-il pas l'unanimité?
Un arrêt d'acquittement qui déclare qu'une personne est innocence ne peut faire l'objet d'un pourvoi
en cassation par le Parquet que ds le seul intérêt de la loi et sans préjucier à la partie acquittée.
Dc la personne déclarée innocente en appel sera tjs innocente. Le Parquet peut faire un pourvoi
mais juste pr l'intérêt de la loi et pas pr remettre en cause l'innocence.
Notre CPP ne prévoit pas de régime légal de preuve, dc pas de hiérarchie des preuves. Le juge est
libre d'apprécier ces différents éléments.
Le pp est celui de la liberté dans la recevabilité des preuves, mais si cette dernière est libre,
l'administration de la preuve est encadrée, car ça peut porter atteinte aux droits et libertés fonda.
§1) La liberté dans la recevabilité de la preuve
A) Le pp de la liberté de la preuve
C'est l'art 427 CPP qui dispose qu'hors les cas où la loi en dispose autrement, les infractions peuvent
être établies par tout mode de preuve, et le juge décide d'après son intime conviction.
Le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont apportées au cours des débats, et
contradictoirement discutées devant lui.
L'art 427 CPP a été rédigé à propos de la procédure correctionnelle, dc ce texte explique les règles
en matière de preuve, ds le déroulé de la procédure correctionnelle. Dc on s'est posé la question de
savoir si cette liberté de la preuve va conditionner la décision du juge en raison de son intime
conviction, et qui sera encadrée par le pp du contradictoire pouvait s'appliquer à d'autres stades de la
procédure.
La jp a considéré que ça s'appliquait dvt les juridictions d'instruction, jugement et enquête.
Les parties peuvent utiliser n'importe quel moyen de preuve sans qu'il y ait de hiérarchie entre eux.
Art 427: « hors les cas où la loi en dispose autrement » : il existe des exceptions.
Il existe aussi des dérogations spéciales, apportées à la liberté de la preuve au regard de certaines
infractions:
-Les contraventions qui en général ne peuvent être prouvées que par PV ou rapport de police, à
défaut par témoignage.
La loi réglemente l'emploi des différents modes de preuve et le soumet à de nombreuses formalités
qui st encadrées par des pp fondamentaux. La présentation des preuves est libre, mais leur recueil ne
l'est pas. Ds un Etat démocratique, les policiers et magistrats doivent respecter des principes
essentiels.
A) Les principes
Les pp qui soutendent la recherche des preuves sont souvent l'expression de la morale. On attend
des policiers et magistrats qu'ils se comportent moralement. Cela est consacré par la jp de la CEDH.
Ces pp vont toucher d'abord les personnes chargées des investigations, mais aussi les tiers qui sont
tenus de collaborer à la recherche de la vérité.
a) Le pp de la dignité humaine
On ne peut pas porter atteinte à l'intégrité physique, psychologique, morale d'une personne. On doit
respecter la personne pcq elle est un être humain: on ne doit pas faire usage de la torture, de
traitements inhumains et dégradants, pr recueillir des éléments de preuve.
b) Le pp de nécessité
Tous les procédés ne sont pas utilisés. Certains peuvent heurter des pp consacrés par la CEDH. Par
exemple, le respect de l'intimité de la vie privée, de la liberté d'expression. Ces différents droits st
protégés, et l'Etat ne peut y porter d'ingérence que si ces ingérences st justifiées:
-L'ingérence doit être prévue par un texte
-L'ingérence doit être jusitifiée par un but légitime protégé
-Elle doit être nécessaire ds une sté démocratique.
Par ex, concernant le respect de l'intimité de la vie privée, c'est l'art 8 qui assure cette protection, et
l'al 2 de ce texte autorise des ingérences de l'Etat ms aux conditions évoquées.
Les perquisitions qui vont être une atteinte au domicile de la personne doivent être justifiées au cas
d'espèce.
c) Le pp de loyauté
Les informations obtenues par stratagème en se faisant passer pour un tiers ou en faisant des fausses
promesses, en enregistrant des informations à l'insu des participants, ou en commettant des
agissements par provocation ou par détournement de procédure, st considérés comme déloyales.
On s'est posé la Q de savoir si pr essayer d'obtenir des informations ds les infractions de criminalité
organisée, on ne pouvait pas recueillir des preuves au moyen d'agents infiltrés de la police?
Art 706-81 : envisage la possibilité d'avoir recours aux opérations d'infiltration active ds les réseaux
criminels. Ms il faut que ces opérations portent sur des infractions entrant ds le champ d'application
de la criminalité et de la délinquance organisée, telles que visée à l'art 706-73.
Ces infiltrations doivent répondre aux nécessités de l'enquête ou de l'instruction (càd qu'on ne peut
pas recueillir la preuve autrement).
Ces opérations doivent être autorisés par écrit motivé du proc de la R ou du JI.
Elle st contrôlées par le magistrat qui a autorisé la mesure, pr une durée maximale de 4 mois, mais
renouvelable ds les mm conditions et pr un mm délai.
De la mm manière, on s'est posé la Q de savoir, au regard des infractions commises par la voie
d'internet, en matière de proxénétisme ou de provocation de mineurs à commettre des actes illicites,
immoraux ou dangereux, ou tt ce qui est relatif à la pédopornographie, si les policiers peuvent
participer à des échanges électroniques en usant d'un pseudonyme?
Art 706-35-1 et 706-47-2 CPP: L'intervention de la police ne peut en aucun cas être une
provocation à l'infraction, par contre la preuve obtenue au moyen de la participation à l'infraction,
soit la provocation à la preuve de l'infraction, est recevable.
Arrêt 5 février 2008 CEDH, contre la Lituanie: a apporté la mm réponse.
Placer sur écoute des parloirs est-ce autorisé? Non, c'est une provocation déloyale, pcq c'est
favoriser la discussion entre personnes qui croyaient être ds une relation de confiance.
Ce st les personnes soupçonnées ou poursuivies, les témoins et mm parfois les parties civiles.
Ils ne st pas tous tenus de collaborer de la mm manière ds la recherche de la vérité.
a) La personne poursuivie
Elle n'est pas tenue de collaborer à la recherche de la preuve. Elle y a souvent intérêt, mais elle n'est
pas obligée d'indiquer où se trouvent les éléments matériels de l'infraction, d'avouer sa participation
à l'infraction etc. Elle bénéficie du droit de se taire et on ne peut pas la contraindre à parler. La
personne poursuivie n'est pas considérée comme un tiers au procès pénal, c'est une partie et dc à ce
titre elle bénéficie de certains droits (droit de se taire, de se défendre ac l'ensemble des droits qui
participent à cette idée de droits de la défense).
b) Les témoins
Ce st tous ceux qui peuvent apporter une explication ou témoignage aux faits qui se sont produits,
ou au regard de la personne que l'on suspecte ou que l'on poursuit. Le témoin est tenu de déposer,
càd qu'il est obligé de répondre aux questions mais aussi de raconter ce qu'il a vu, ce qu'il sait sur le
contenu sur lequel on l'interroge.
Au delà de cette obligation de rapporter, il est obligé de dire la vérité. Cela se manifeste par un
serment, et si jms on s'aperçoit qu'il n'a pas dit la vérité, alrs il peut être poursuivi pour faux
témoignage.
Toutefois, certains témoins ne sont pas tenus de collaborer. C'est en particulier le cas de ceux qui
sont tenus par un secret professionnel. L'art 226-13 CP ne donne plus de liste des personnes tenues
par un secret professionnl, mais indique que la révélation d'une infraction à caractère secret par une
personne qui en est dépositaire, soit par état soit par profession, soit en raison d'une fonction ou
d'une mission temporaire, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amendes.
Pr les avocats, il y a un bémol, ds les hypothèses de blanchiment d'argent en raison d'un trafic de
stupéfiants ou d'activité criminelle organisée ou encore en raison d'un risque d'infraction fiscale. Ds
cette hypothèse, il doit déclarer au procureur de la République les soupçons qu'il a.
Distinction en pratique: si l'avocat agit ds le cadre d'une activité judiciaire, il n'est pas tenu de
procéder à la déclaration de soupçon. Mais s'il intervient ds le cadre d'une activité juridique, il est
tenu à cette obligation de déclaration de soupçon.
L'avocat informe son batonnier qui informe le procureur de la République.
Le batonnier avertit la cellule Tracfin : cellule de coordination rattachée au ministère de l'économie,
qui n'a pas de pouvoirs judiciaires, mais qui a pr mission de recevoir les déclarations de transactions
suspectes et dès que Tracfin considère qu'il y a bien lieu de suspecter une opération de blanchiment
d'argent, c'est Tracfin qui va saisir le procureur de la République.
Les journalistes, lorsqu'ils sont entendus en tant que témoins, ne sont plus tenus de divulguer des
informations qu'ils recueillent. Cette obligation a été consacrée par la loi du 4 janvier 2010.
Il y a une incompatibilité entre le statut de partie et celle de témoin.
Se pose la Q de savoir si les éléments de preuve rapportés par les parties civiles peuvent être à
charge au procès pénal.
Ex: enregistrements, captations d'images...
La position de la C.Cass sur ces Q est partagée.
Concernant la chambre criminelle, elle estime que ces éléments sont recevables ds la mesure où ils
peuvent être discutés contradictoirement. Càd qu'à l'audience ou même avant, l'autre partie va
pouvoir débattre de cet élément.
La chambre sociale a récemment adopté une solution similaire pcq il est compliqué de rapporter des
éléments de preuve contre son ancien employeur, et par conséquent le fait d'admettre que le salarié
puisse apporter des éléments de preuve qui ne st pas nécessairement loyaux, c'est une façon de
renverser la charge de la preuve.
Les chambres civiles sont plus réticentes. Elles ont reçu la preuve par sms.
Une partie de la doctrine a pdt lgts critiqué la position de la chambre criminelle, en considérant que
cette position imposait au juge de l'instruction de recevoir les éléments de preuve en provenance de
parties civiles alors même que si ces éléments là avaient été rapportée par la police, ils n'auraient
pas pu les recevoir si lui mm n'avait pas consenti. Si c'est la police qui place des micros à l'insu des
parties, ils ne pourront pas être reçus.
Il est utile pr ceux qui sont victimes de pouvoir apporter des éléments de preuve.
Certains vont permettre d'avoir des indices, et d'autres d'obtenir des déclarations.
Les indices sont des faits matériels dont l'existence est établie et qui en eux même n'apportent pas la
preuve, mais qui peuvent permettre de présumer certains faits lorsqu'ils sont rapprochés les uns des
autres. Ces indices vont constituer des présomptions de faits. Le juge a recours à ces indices pour
prendre sa décision et le recours à cette recherche des éléments de preuves va se faire au moyen de
perquisitions, de saisies, d'interceptions de correspondance émises par voie de télécommunications
ou encore par des sonorisations et fixations d'images de certains lieux ou de certains véhicules.
a) Les persquisitions
Art 94 CPP : Il s'agit de la recherche, ds tous les lieux où peuvent se trouver des objets ou des
données informatiques, dont la découverte sera utile à la manifestation de la vérité.
La C.Cass a donné 2 définitions de la perquisition : l'une de manière positive, et l'autre de manière
négative.
De manière positive, la C.Cass considère que la perquisition implique une recherche active des
indices, objets, documents.
De manière négative, elle considère que lorsque les forces de police vont au domicile d'une
personne pour l'appréhender pcq elle a commis une infraction, il n'y a pas de perquisition.
Lorsqu'il s'agit de contrôler un registre ou des recueils d'information auprès d'un commerçant, il n'y
a pas de recherche active d'indices, objets, documents. Pr qu'il y ait perquisition, il faut
investigations, parfois au domicile des personnes, et parfois ailleurs.
La loi impose que celles-ci se pratiquent dans le cadre des enquêtes de police, et au cours de
l'instruction.
On s'est alors posé la question suivante: est-ce que lorsqu'on est ds la phase de jugement, le Pt de la
Cour d'assises peut faire procéder à une persquisitions? C.Cass: Oui, lorsque la juridiction
compétente ordonne un supplément d'information, comportant l'exécution de la perquisition. Mais
les perquisitions faites au domicile des personnes sont des actes graves qui portent nécessairement
atteinte à la vie privée des personnes, garantie par la CEDH.
Le CPP a opéré des nuances lorsque les perquisitions étaient faites au domicile des personnes, et
cette distinction est la suivante:
-Soit il y a situation de flagrance et la police doit faire vite;
-Dans le cadre de l'instruction : le JI apprécie la proportionalité de la perquisition au regard de
l'atteinte à la vie privée.
La perquisition est coercitive, càd qu'il faut prendre rapidement de court la personne pr rechercher
des éléments de preuve à son domicile. Ds ce cas là, elle ne va être possible qu'à certaines
conditions. D'abord, il faut que la personne soit suspectée ou au moins poursuivie pour un crime ou
un délit dont la peine encourue est au moins une peine d'emprisonnement. Ensuite, cette
perquisition va être effectuée soit par un officier de police judiciaire qui va la réaliser de manière
spontanée s'il opère en matière de flagrance, ou alors il va réaliser cette perquisition sur commission
rogatoire si le JI a délivré cette commission afin d'effectuer cette perquisition, ou encore elle peut
être faite par un JI. A ces conditions préalables s'ajoutent des conditions de fond et de forme.
Il n'y a pas d'urgence, un magistrat n'a pas été saisi d'un dossier. La police recherche des preuves.
Il faut que la personne qui fait l'objet de la perquisition donne son assentiment (art 76 CPP).
Cet accord doit faire l'objet d'une autorisation écrite et expresse, et à défaut, c'est considéré comme
nul pour excès de pouvoir. Il y a néanmoins une exception: si l'infraction qui fait l'objet de l'enquête
est punie d'une peine d'emprisonnement supérieure ou égale à 5 ans, la police, sous la direction du
Parquet, va saisir le JLD et ce dernier va autoriser la perquisition sans l'assentiment de la personne
faisant l'objet de la perquisition.
Exceptions: Si le maitre des lieux réclame ou accepte la perquisition c'est possible. En matière de
criminalité organisée sur autorisation du JLD uniquement pr les locaux d'habitation. Pour les
infractions en matière de trafic de stupéfiants.
La protection de la vie privée n'a pas lieu d'être ici. L'opération pourra être faite de nuit, sans
présence de témoins instrumentaires. Seul un PV sera nécessaire.
Qu'en est-il de la fouille corporelle? Elle peut être analysée comme la recherche d'indices dans
n'importe quel endroit autre qu'un lieu immobilier clôt, càd un domicile. Dans ce cas là, la fouille
corporelle répond au régime juridique des perquisitions non domiciliaires. Dc on ne demande pas
l'avis de la personne et ça n'a pas lieu aux heures légales.
Qu'en est-il des fouilles dans les véhicules?
Lorsqu'il y a flagrance, les policiers peuvent fouiller les véhicules. Mais s'il y a une infraction qui
fait l'objet d'une recherche particulière, la police ne peut pas arrêter tout le monde et fouiller tous les
véhicules. Par contre, sur réquisition du procureur de la République, pr rechercher des actes de
terrorisme, infractions en matière d'armes et d'explosifs, ou trafics de stup, la fouille des véhicules
sera possible.
b) Les saisies
Tous les documents, tous les objets, ttes les données informatiques utiles de la manifestation de
vérité peuvent être saisies. C'est le placement sous main de justice.
La saisie résulte bien souvent d'une perquisition, mais peut aussi résulter d'une découverte ou d'une
remise spontanée.
La police va aposer les scellés : elle va faire en sorte que ces objets ne puissent plus être utilisés,
vus, regardés hors le cadre de la procédure. Ces éléments vont être apportés au greffe du TGI.
Ensuite, c'est un magistrat qui va ouvrir les scellés en présence de la personne mise en cause. Seuls
les documents, objets, données informatiques utiles à l'enquête vont être conservés. Les autres vont
faire l'objet d'une main levée avec l'accord du procureur de la République. Ces différents éléments
vont pouvoir ensuite être restitués ac l'accord du JI.
Si le prévenu est renvoyé devant une juridiction de jugement, c'est cette dernière qui examinera en
appel cette restitution si le JI ne l'a pas fait.
Cette appellation recouvre les écoutes téléphoniques. Elles peuvent être mises en oeuvre par les
autorités judiciaires mais aussi par l'autorité administrative. Ces écoutes ont été pratiquées en
dehors d'un véritable cadre juridique. Elles ont été introduites dans un cadre légal par un arrêt de la
C.Cass le 9 octobre 1980.
Mitterrand a procédé aux « écoutes de l'Elysée ». On sentait que ces pratiques n'étaient pas très
saines, et c'est pk un rapport avait été demandé par le gouvernement au procureur général près la
C.Cass. Ce rapport avait fait état d'insuffisance au regard des garanties procédurales mises en place
par les écoutes téléphoniques, et d'une totale opacité des écoutes mises en place, notamment par le
gouvernement. Le 24 avril 1990, la CEDH condamne la France ds l'arrêt Kruslin pour ne pas avoir
respecté la protection à la vie privée et qui estime que le cadre français des écoutes téléphoniques
est insuffisant et ne permet pas de protéger, et les ingérences de l'Etat au regard de la vie privée ne
st pas justifiés et prévisibles pr le justiciable.
Cette décision a entrainé l'adoption de la loi du 10 juillet 1991, laquelle réglemente l'ensemble des
écoutes téléphoniques. Désormais, la loi pose que le secret des correspondance émises par la voie
des télécommunication est garanti par la loi. Il ne peut être porté atteinte à ce secret que par
l'autorité publique dans les seuls cas de nécessité d'intérêt public prévus par la loi et dans les limites
fixées par celle-ci. Le CPP envisage une distinction entre les interceptions de sécurité judiciaire et
les interceptions de sécurité administrative.
C'est une technique qui consiste à interposer, au moyen d'une dérivation sur la ligne d'un abonné un
procédé magnétique d'enregistrement et de conservation. Par exemple, si un tiers écoute des
conversations téléphoniques sans stratagème, ce ne st pas des écoutes téléphoniques.
Il faut un branchement particulier, qui va permettre l'enregistrement et la conservation des messages
par stratagème ou artifice.
Plusieurs conditions sont requises pour que les écoutes téléphoniques soient légales:
-Que pr les crimes et les délits dont la peine encourue est supérieure ou égale à 2 ans
d'emprisonnement
-Le JI ou le JLD est seul compétent pr ordonner l'interception, l'enregistrement et la transcription en
écrit
-Le JI doit indiquer les éléments d'identification de la ligne à intercepter, l'infraction qui motive le
recours à cette mesure, pr une durée max de 4 mois (renouvellement de 4 mois possible).
-Sous le contrôle du JI, qui prend une décision motivée, écrite. Ms cette décision ne présente pas un
caractère juridictionnel. Ce n'est pas une décision qui aura autorité de la chose jugée, et de ce fait ne
pourra pas être frappée d'appel
Exception:
Dans le cadre de l'enquête préliminaire ou des enquêtes de flagrance pr des infractions en BO, c'est
le JLD qui va autoriser les enquêtes, ce sera une décision écrite et qui sera prise pour une durée
maximale de 15 jours renouvelable une fois.
Ca fera l'objet d'un PV et d'une transcription ac un autre PV.
Les écoutes st conservées pdt tt le délai de prescription de l'action publique. Il peut y avoir des
décisions supplémentaires, en particulier pr les écoutes téléphoniques qui dépendent de la ligne d'un
cabinet d'avocat ou de son domicile. Ds ce cas là, il faut informer le batonnier. Si c'est un député ou
un sénateur il faut l'autorisation du président de la chambre. Si c'est un magistrat, il faut en informer
le chef de Cour, soit le premier Pt de la CA si magistrat du siège soit le procureur général de la CA
si magistrat du Parquet.
Ce st des écoutes réalisées sur décision écrite et motivée du Premier ministre ou d'une personne
déléguée par lui.
Mais cette décision résulte d'une décision écrite et motivée du ministre de la défense, de l'intérieur
ou chargé des douanes. Ils ont droit de désigner une personne quand ils ne signent pas directement
la proposition.
C'est à titre exceptionnel, lorsqu'elles ont pour objet de rechercher des renseignements intéressant la
sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de
la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisée et enfin de
la reconstitution ou du maintien de groupements dissous en application de la loi du 10 janvier 1936
sur les groupes de combat et les milices privées.
Jusque il y a peu, le prmier ministre prenait la décision qui était transmise à la commission nationale
de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS).
A l'inverse, s'il estime qu'il y a un doute quant au respect de l'égalité administrative, il va saisir la
commission qui va statuer rapidement et va informer le premier ministre de cette décision: soit
l'écoute est légale, soit la commission estime que ça ne l'est pas et le premier ministre ajuste ou non
la décision.
Dernier rapport de la CNCIS : sur le site de la documentation française.
Il est possible de procéder à des écoutes téléphoniques mais à l'égard du contrôle de communication
des données techniques depuis la loi de 2006.
Il s'agit du droit pr certains services d'obtenir sur simple réquisition administrative la
communication des données techniques afférantes aux communications électroniques. Ces
demandes doivent être motivées au regard de la prévention du terrorisme et sollicitées par des
agents individuellement désignés et dûment habilités.
Cette demande doit être validée par la personne qualifiée placée auprès du ministre de l'intérieur et
nommée par la CNCIS pr une durée de 3 ans.
La CNCIS est une AAI dont l'avenir est incertain.
Il s'agit de poser des caméras ou systèmes d'enregistrement sonores ds des lieux privés pr essayer
d'obtenir des indices.
Que pr certaines infractions: commises en matière de criminalité organisée: art 706-73 CPP.
Loi 9 mars 2004. Permet au JI d'autoriser la captation, la fixation, la transmission et l'enregistrement
des paroles prononcées par une ou plusieurs personnes à titre privé ou confidentiel ds des lieux ou
véhicules privés ou publics.
Le JI peut également autoriser cela pr l'image d'une ou plusieurs personnes se trouvant ds un lieu
privé et exclusivement ds un lieu privé.
Ces dispositifs ne st possibles que pr la criminalité organisée.
Se pose une difficulté en raison du secret professionnel. Les cabinets d'avocats, les entreprises de
presse, ou de communciation audiovisuelle, les domiciles des journalistes, les cabinets de médecin,
de notaire, d'avoué, d'huissier, ne peuvent pas faire l'objet de ce dispositif.
Il y a aussi une limite pr les bureaux et domiciles des députés et sénateurs.
Le JI peut autoriser un tel dispositif pr une durée max de 4 mois, renouvelable sans limite
maximum, et cela ds les mêmes conditions (que pr la criminalité organisée).
Comme dans tte mesure prise par un JI, un PV de chacune des opérations mises en place va être
dressé, et les enregistrements seront placés sous scellé fermé. Ces images et paroles vont ensuite
être étudiées, et uniquement ce qui sera utile à la manifestation de la vérité sera écrit et transmis à
de la police au JI.
a) Les témoignages
C'est le récit fait pas un JI ou un OPJ par une personne appelée témoin de ce qu'elle a appris
directement ou par ouï dire sur les faits approuvés ou sur la personne poursuivie.
C'est principalement en s'appuyant sur les témoignages que la police arrive à apporter la preuve de
l'infraction et de la participation à sa commission.
Ca doit concerner les faits reprochés, la personnalité ou la moralité de la personne poursuivie (art
331 CPP).
Lorsque l'enquête est placée sous l'autorité d'un juge, si un JI a délivré une commission rogatoire à
un OPJ, le témoin devra prêter serment. A l'audience, ns sommes ds une phase judiciaire: le témoin
va là aussi devoir prêter serment.
Certains éléments, qui ne revêtent pas la qualification de témoignage, peuvent être pris en compte
par le juge pr fonder son intime conviction.
Le JI peut faire citer comme témoins ttes les personnes qu'il juge utiles.
Une personne peut aussi se présenter de manière spontanée dvt un juge pr révéler des éléments
utiles.
− Obligation de comparaître
Le témoin cité à comparaître devant une juridiction pénale est obligé de déférer à la citation qu'il a
reçue. Le témoin peut y être contraint pendant l'information. Ds l'hypothèse où il résiste, il peut se
voir infliger des sanctions (3750 euros d'amende), mais également être condamné à supporter des
frais occasionnés par la remise de l'affaire.
En matière de flagrant délit, le témoin est aussi tenu de comparaître lorsqu'il est convoqué par un
OPJ. On est ici hors cadre judiciaire, et dc si le témoin refuse de se soumettre à la convocation de
l'OPJ, ce dernier peut informer le procureur de la République, lequel peut contraindre le témoin à
comparaître au moyen de la force publique.
− Obligation de révéler
Le témoin doit dire tout ce qu'il connaît sur les faits au sujet desquels il est entendu, sauf s'il est lié
par un secret professionnel.
Le témoin qui mentirait, qui ne révélerait pas, qui omettrait certains éléments, s'expose à être
poursuivi du chef de faux témoignage, lequel est condamné pénalement de 5 ans d'emprisonnement
et 75 000 euros d'amendes.
En cas de faux témoignage, on peut rouvrir le procès pénal. C'est une exception à l'autorité de chose
jugée.
− La procédure de l'anonymat
Un témoin peut demander à bénéficier des dispositions de l'art 706-57 à 706-63, si on témoignage
pourrait mettre en danger sa vie, ou celle des membres de sa famille ou de ses proches.
Ds ce cas là, le témoin va bénéficier d'une protection particulière: son identité ne sera pas révélée,
son adresse non plus, et dans l'hypothèse d'une confrontation, un système technique permettant de
ne pas identifier la personne sera mis en place. Néanmoins, le témoignage anonyme, s'il protège
celui qui apporte son concours à la manifestation de la vérité, doit néanmoins ne pas se faire en
opposition des droits de celui qui est poursuivi, et en particulier des droits de la défense. C'est
pourquoi le CPP, mais aussi la CEDH veille à ce qu'une décision de condamnation pénale ne soit
pas exclusivement fondée sur un témoignage anonyme.
− Droit à l'indemnisation
Le témoin a le droit d'être indemnisé de ses frais de déplacement.
− Droit à l'immunité
Il a droit à une immunité pr les déclarations recouvrant ses propres infractions. S'il déclare de
manière spontanée, il ne peut pas être condamné a posteriori pour diffamation ou dénonciation
calomnieuse.
b) L'interrogatoire et l'aveu
L'interrogatoire est défini comme le fait pour un enquêteur, magistrat ou policier, de poser des
questions à une personne suspectée.
Ds les pays attachés à la procédure accusatoire, il n'y a pas d'interrogatoire.
En France, ce système de recherche des preuves, par le fait d'interroger le suspect est autorisé, pcq
on considère que c'est un moyen utile. Mais c'est aussi un moyen utile pr la défense, pcq par
l'interrogatoire, celui qui est suspecté peut soutenir sa défense.
L'OPJ peut être désigné par le JI, par commission rogatoire, pr pouvoir interroger les témoins, mais
en aucun cas les personnes soupçonnées, càd celles qui st mises en examen ou qui bénéficient du
statut de témoin assisté.
Le CPP dispose que le JI ne peut mettre une personne en examen ou le faire témoin assisté, qu'après
l'avoir prélablement entendu, au regard des éléments de l'enquête et des observations que la
personne pourrait être amenée à faire. C'est dc aux vues de ces observations, au cours du premier
interrogatoire, que le JI va prendre sa décision de mettre en examen ou de placer sous le statut de
témoin assisté.
L'aveu :
Une personne reconnaît en totalité ou en partie avoir commis une infraction pénale. C'est une
déclaration de culpabilité.
Au cours de la phase policière: l'aveu a la valeur d'un indice.
Au cours de la phase judiciaire: l'aveu devient une preuve.
L'art 428 CPP souligne que l'aveu, comme tout élément de preuve, est laissé à la libre appréciation
du juge. Le principe étant celui de l'intime conviction du juge, ce qui pose la Q de la valeur des
preuves.
L'aveu n'a pas plus de poids qu'une autre preuve.
Le droit positif français repose sur le pp de l'intime conviction. Mais à côté de ce pp, il y a quelques
exceptions.
Le juge apprécie en tte liberté la valeur des preuves qui lui st soumises : art 353 CPP.
Ttes les preuves ont valeur égale en droit pénal.
Cela implique que le juge va pouvoir fonder sa conviction sur n'importe lequel des moyens de
preuve et éléments de preuve qui lui st apportés, quel que soit le nb des preuves etc.
Le juge doit expliquer cmt il en est arrivé à sa conviction, sur quels éléments il s'appuie pr fonder sa
décision.
Il y a cependant une exception en matière criminelle : les décisions rendues par les Cours d'assises
ne font pas l'objet de motivation.
C'est une décision populaire et par conséquent la souveraineté populaire n'a pas à se justifier pr
expliquer une décision de justice.
Arrêt « Taxquet c/ Belgique » 13 janvier 2009 CEDH: La Belgique s'est fait condamnée pr violation
de l'art 6, en raison de l'absence de motivations de ces arrêts de Cour d'assises, d'autant qu'en
Belgique il n'y a pas d'appel en matière criminelle. La CEDH a dc expliqué que la motivation était
un rempart contre l'arbitraire.
La Belgique a interjeté appel devant la grande chambre.
Décision 16 novembre 2010: Sur le pp, la grande chambre indique que les Etats membres ne sont
pas tous obligés d'avoir une PP identique, et dc d'avoir une composition des juridictions criminelles
identiques, et des règles de décisions harmonisées.
La Belgique est condamnée sur les circonstances de l'espèce, pas sur le pp de motivation comme
règle.
La France prépare un questionnaire sur la culpabilité, et ds l'éventualité d'une réponse positive, sur
la peine. Au lendemain du premier arrêt Taxquet, le garde des sceaux a considéré que la jp contre la
Belgique n'était pas applicable à la France, pcq en France on a tte une série de Q qui permet
d'expliquer les raisons de sa condamnation à l'accusé.
Néanmoins, de nombreux avocats, défenseurs des droits de l'homme, considèrent que cette absence
de motivation porte atteinte aux droits de la personne condamnée, pcq finalement c'est assez
difficile de relever les éléments sur lesquels on peut interjeter appel.
Le 25 novembre 2010, un Pt de Cour d'assises a convoqué avt le procès, les avocats de la partie
civile, le Parquet et les avocats de la défense, et de préparer une longue série de Q, afin de faire en
sorte que la décision soit motivée.
Arrêt St Homère du 25 novembre 2010.
En matière de contraventions, l'art 537 CPP dispose que les PV font foi jusqu'à preuve du contraire.
Cela signifie qu'il y a renversement de la charge de la preuve. Ce n'est pas le Parquet qui doit
apporter la preuve de la matérialité de la contravention. C'est au prévenu d'apporter la preuve de la
fausseté des énonciations contenues ds le PV. Il ne pourra le faire que par écrit ou par témoignages.
La technique de la GAV mérite une attention particulière, compte tenu de ses particularités et de son
actualité brulante.
§1) La GAV
C'est une procédure qui consiste à mettre une personne à la disposition de la police, lorsqu'il existe
une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre une
infraction.
La GAV a pour finalité de permettre l'audition d'une personne sur qui pèse des soupçons. Le fait
qu'il s'agisse d'une personne soupçonnée permet de dire que le champ d'application de mise en
oeuvre de GAV est limité uniquement aux personnes suspectes. Cela est une avancée qui a le mérite
d'être souligné, puisque c'est la loi du 15 juin 2000, qui a restreint les GAV aux seules personnes
suspectées.
Seul un OPJ peut décider d'une GAV et dès le début de cette GAV, l'OPJ va en informer le Parquet.
1) La durée de la GAV
A coté du droit commun, il existe des systèmes dérogatoires. Pr les infractions en matière de
stupéfiants, et de criminalité et délinquance organisée, la durée de la GAV sur autorisation d'un juge
du siège peut atteindre 96h.
*Si les GAV sont effectuées à des moments éloignés les unes des autres.
Chaque GAV peut faire l'objet de la durée max légale.
Elles se développent sous forme de droits accordés à la personne en GAV, et relèvent d'une
procédure formelle assez rigide.
*L'OPJ qui place une personne en GAV doit informer le Parquet dès le début du placement en GAV
de la personne suspectée.
Le texte n'indique pas cmt le Parquet doit être informé (oral, écrit, télécopie, courriel etc).
Quelle finalité de l'information? Si l'OPJ réclame la prolongation de la GAV, le Parquet doit en être
informé pr prendre une décision. Ensuite, l'OPJ travaille sous l'autorité du Parquet puisqu'il exécute
une mission de police judiciaire. Ms l'idée est de dire que le Parquet étant gardien des libertés
individuelles, il doit surveiller les atteintes portées à la liberté d'aller et de venir.
*L'OPJ doit informer la personne de la nature de l'infraction sur laquelle porte l'enquête. Il doit lui
notifier ses droits, ds une langue qu'il comprend.
Pr les mineurs, les interrogatoires de GAV peuvent être enregistrés. A défaut, la procédure de GAV
est nulle et il en est de même pour tous les actes procéduraux qui découlent de la GAV. Pr les
majeurs, l'enregistrement des interrogatoires de GAV a été fixé par la loi du 5 mars 2007 (EV le 1er
juin 2008). C'est obligatoire en matière criminelle, sauf pour les crimes commis en bande organisée.
Cela impose d'équiper les commissariats de matériel pour enregistrer. Si on a un pb technique (ex:
la caméra ne fonctionne pas), il faut informer le procureur de la République, et c'est ce dernier qui
va désigner la personne dont l'audition sera enregistrée (si plusieurs personnes interrogées mais une
seule caméra par exemple).
*Il est fait mention sur un PV d'audition des éléments relatifs aux interrogatoires, càd: la durée des
interrogatoires, celle des pauses, les heures auxquelles le gardé à vue a pu s'alimenter ou aller aux
toilettes, et sortir libre ou être présentée à un magistrat.
A côté de ce PV d'audition du gardé à vue, il y a un autre registre qui est retenu ds les locaux de
police ou de gendarmerie.
On peut obtenir la nullité de la GAV. Mais ce qui est intéressant c'est d'obtenir la nullié de ts les
actes, càd tous les actes subséquents à la Gav, dc tous les éléments de preuve.
Au regard des délais, il est admis qu'il est ds l'intérêt du gardé à vue que le point de départ de la
GAV est rétroactivement fixé au début d'une perquisition alrs même que la notification des droits de
placement en GAV se fait à l'issue de la perquisition.
L'intérêt de demander la nullité de procédure de GAV, c'est au regard des actes subséquents.
Cependant, la C.Cass a apporté un bémol à cette règle: l'annulation de la GAV n'emporte pas
annulation d'une invitation à comparaître dvt un T correctionnel, dès lors que d'autres éléments
justifient que des poursuites soient engagées (C.Cass 3 novembre 2010).
Dc tout ce qui a été découvert par la GAV est annulé, mais si d'autres éléments st découverts en
dehors de cette GAV on pourra les admettre.
Elles passent d'abord par une pratique policière qui, semble-t-il, a été excessive ces derniers temps.
Lorsqu'on entend les policiers, on s'aperçoit que cette multiplication des GAV, est poussée par le
gouvernement qui veut des résultats.
Plus le nombre de GAV est important, plus les policiers st biens notés.
Il y a aussi des conditions matérielles indignes. Les locaux st souvent indignes, insalubres.
A côté de cela, les conditions de la GAV sont indignes.
Arrêt Dayanan 13 octobre 2009 CEDH: L'absence d'avocat lors de la GAV viole le droit de tout
accusé à être défendu par un avocat.
Arrêt Salduz c/ Turquie 27 janvier 2008 CEDH: Violation de l'art 6 si un tribunal fonde sa
condamnation sur les déclarations incriminantes faites en GAV sans l'assistance d'un avocat.
Dès fin octobre 2009, il y a pression sur le gouvernement qui essaie depuis de réformer la PP et
notamment tout le volet concernant la GAV.
Les avocats de la conférence du stage ont déposé des QPC.
Arrêt 30 juillet 2010 Conseil constitutionnel: La procédure de GAV n'est pas conforme à la C°.
Le CC admet la possibilité d'un régime dérogatoire en matière de criminalité organisée.
Le CC donne un moratoire au Gvt pour que celui-ci réforme la procédure de la GAV au 1er juillet
2011.
C.Cass 19 octobre 2010: condamne la procédure actuelle de GAV, y compris ses régimes
dérogatoires.
Il est prévu de réintégrer le droit de se taire du GAV, mais pas pr l'audition libre, et d'introduire la
présence de l'avocat tout au long de la GAV. Mais la justice a peu de moyens pour payer ces
avocats.
Il faut faire en sorte que les assurances de responsabilité intègrent le risque de l'avocature. Tout un
chacun va partager les frais de l'avocat.
Respect de la dignité des personnes renforcée, par l'interdiction de faire procéder à des fouilles à
corps intégrales.
§4) Les contrôles d'identité
Tte personne qui se trouve sur le territoire national a l'obligation de se prêter aux contrôles d'identité
que la police peut réaliser à titre préventif, en dehors de tte infraction.
4 hypothèses:
-Contrôle sur indices: art 78-2 CPP
Hyp où une personne est soupçonnée d'avoir commis une infraction, ou d'avoir tenté de commettre
une infraction, ou encore c'est une personne soupçonnée de préparer une infraction.
Ce type de contrôle a lieu la plupart du tps ds l'hyp de flagrance.
Si la personne n'a pas ses papiers, elle peut faire l'objet d'une rétention sur place ou ds les locaux de
la police, afin de vérifier son identité.
La personne va aussitôt être avertie de son droit de faire aviser le procureur de la République de la
vérification dont il fait l'objet, et cette personne a également le droit de faire prévenir un membre de
sa famille ou un membre de son choix. La personne ne peut être retenue que pdt une période
maximale de 4h. Si on ne parvient pas à établir l'identité de la personne, des empreintes digitales et
des photos de la personne peuvent être prises, afin de la confronter aux différents fichiers ds
lesquels il y a des empreintes et des photos.
Ces photos doivent être détruites ds les 6 mois si la personne ne fait pas l'objet de procédure
judiciaire.
Toutes ces règles st prescrites à peine de nullité.
Ce st des juridictions du siège. Il y a les juges qui décident, et les juges de l'instruction.
En matière d'instruction, comme en matière de jugement, il y a un double degré de juridiction.
Au premier degré de l'instruction, l'instruction est confiée au collège de l'instruction (depuis le 1er
janvier 2011) qui exerce les prérogatives confiées au JI.
Ce collège est composé d'une formation collégiale de 3 JI, dont un magistrat du premier grade qui
exerce les fonctions de juge coordinateur.
Jusqu'au 1er janvier 2011, il y avait les JI et les pôles de l'instruction, mis en place par la réforme du
4 mars 2007, laquelle réforme avait prévue, ds l'attente de la collégiale de l'instruction, de mettre en
place ces pôles.
A la demande du Gvt, le législateur a accepté de proroger la date du 1er janvier 2010 à 2011 pr la
réforme du collège de l'instruction.
Au 2e degré, il y a la chambre de l'instruction, qui est compétente, en matière d'appel, contre les
décisions prises par le collège de l'instruction.
Le collège de l'instruction, composé de JI, est une juridiction. Sa mission consiste à réunir tous les
éléments nécessaires à la manifestation de la vérité, pr que la juridiction de jugement puisse juger
en tte connaissance de cause.
L'introduction de la collégialité au sein de l'instruction est apparue nécessaire et come un élément
apportant une garantie supplémentaire ds la protection des droits et libertés fondamentaux des
personnes, suite au « fiasco Outreau », affaire ds laquelle a été révélée la « solitude du JI ».
Le JI est un magistrat du siège du TGI. Il est nommé par décret du Pt de la République, sur
proposition du Ministre de la Justice, après avis du CSM.
Il ne peut pas être révoqué et est inamovible.
L'instruction auj en France représente 4% uniquement des enquêtes qui sont confiées à l'instruction.
Elle est saisie soit par le procureur de la République, au moyen d'un réquisitoire introductif
d'instance, soit par une plainte ac constitution de partie civile par la victime.
Une fois saisi, le JI ne peut plus être désaisi. Il ne peut l'être que par une ordonnance qu'il rendra
lui-même: ordonnance d'incompétence, portant refus d'informer, de clôture d'information (non lieu
ou renvoi).
Le collège est saisi des faits portés au réquisitoire introductif, ou pris après communication de la
PCPC.
Le collège va ainsi pouvoir mettre en examen les personnes visées expressément ds l'acte qu'il a
saisi lui-même. Mais le collège de l'instruction pourra aussi mettre en examen ttes les personnes
paraissant avoir participé à l'acte comme auteur ou comme complice et cela pcq ds le réquisitoire
introductif, le procureur va saisir le collège de l'instruction en fonction d'une infraction déterminée.
Si au cours de son enquête, de nouveaux faits st découverts, il va rendre une ordonnance afin que le
dossier de procédure soit communiqué au procureur de la République: c'est ce dernier qui va rendre
un réquisitoire complémentaire ou supplétif. Celui-ci saisira le collège de l'instruction sur ces
nouveaux faits.
La chambre de l'instruction statue sur les appels formés contre les ordonnances du JI ou du collège.
Elle statue également contre les décisions prises par le JLD, notamment en matière de détention
provisoire.
C'est une chambre spéciale de la CA. Elle est composée de 3 magistrats, conseillers près la CA, et
est présidée par le Pt de chambre de CA.
Le Pt exerce des fonctions propres.
A) Le Pt de la ch de l'instruction
Il a un rôle très important au sein d'une CA, car il est en quelque sorte le garant des libertés
individuelles. De ce fait, il va contrôler, surveiller le travail des JI, et du collège de l'instruction.
Au delà de contrôler le travail technique fait par les JI, il peut contrôler les délais pr qu'il n'y ait pas
de retard.
Il va aussi surveiller les mises en détention provisoires des JLD, qui pourraient être considérées
comme abusives.
Cela implique pr le JI et les collèges (« cabinets d'instruction ») d'établir chaque semestre un état de
ttes les affaires en cours, et il faut noter la date du dernier acte d'information exercé.
La loi du 5 mars 2007 a complété le dispositif visant à protéger les droits des personnes ds le cadre
d'une instruction. Si 3 mois se st écoulés depuis le dernier acte d'instruction, le Pt de la ch
d'instruction peut saisir la ch pour examiner l'ensemble de la procédure en audience publique.
B) Le fonctionnment de la chambre
La mission ppale de la chambre de l'instruction est d'être une juridiction d'appel. Elle a dc vocation
à contrôler l'ensemble des actes d'instruction et des décisions prises au cours de l'instruction.
Avant la loi du 15 juin 2000, la saisine de la ch d'instruction était obligatoire, pcq il n'y avait pas
d'appel en matière criminelle.
Certains actes de l'instruction peuvent être confiés à un seul JI mais délégué par le collège de
l'instruction.
L'instruction va être dirigée contre une personne suspecte, dont le statut va dépendre de certains
éléments. Il existe en effet le « statut des personnes poursuivies ».
Le collège a des pouvoirs d'enquête et d'investigation, qui lui permettront de prendre des décisions
de nature juridictionnelle.
Pour qu'un juge d'instruction puisse exercer son travail d'enquêteur et accomplir ses missions
d'investigation, de recherche, il va devoir identifier une ou plusieurs personnes contre qui il existe
des indices graves et concordants, qui laissent présumer que cette personne a pu participer à la
commission d'une infraction.
Si c'est le cas, le JI va mettre en examen cette personne.
Ms pour cela, encore faut-il que des conditions soient réunies, et que la personne ne puisse pas
bénéficier d'un statut plus protecteur et moins fort qui est celui de la personne placée ds le statut du
témoin assisté.
L'apport de cet article est que la décision de mise en examen, l'audition de première comparution,
ne peut être faite que dvt collège de l'instruction, et non devant un seul juge.
Il faut que la personne fasse l'objet d'une audition, et pr ce faire, il faut que la personne ait été
convoquée, soit par lettre RAR, soit par notification par un OPJ, afin que la personne sache qu'elle
est convoquée en vue d'une éventuelle mise en examen.
Il faut que le collège de l'instruction constate que la procédure de témoin assisté ne soit pas
possible.
Sur le plan formel, la personne qui fait l'objet de cette convocation doit être protégée, et c'est la
raison pour laquelle cette première comparution doit répondre à des exigences rigides visées à l'art
116 CPP. Le collège de l'instruction doit constater l'identité de la personne et lui faire connaître
expressément, en précisant leur qualification juridique, chacun des faits dont il est saisi et pour
lesquels la mise en examen est envisagée.
La personne qui fait l'objet de cette première comparution doit être assistée d'un avocat. A défaut, la
personne peut, si elle n'a pas d'avocat, se faire assister d'un avocat commis d'office. Sinon, elle ne
pourra jms être placée en examen.
La personne est également informée de son droit de se taire, de faire des observations, et d'apporter
des éléments de discussion ds un débat contradictoire.
Depuis la loi du 5 mars 2007, entrée en vigueur le 1er juin 2008, les interrogatoires en matière
criminelle des personnes mises en examen, y compris l'interrogatoire de première comparution,
doivent faire l'objet d'un enregistrement audiovisuel.
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies: pas de mise en examen. La personne peut bénéficier
du statut de témoin assisté.
Art 113-1 CPP: rend obligatoire le statut de témoin assisté lorsqu'une personne est nommément
visée ds un réquisitoire introductif et n'est pas mise en examen.
Le statut du témoin assisté est facultatif qd une personne est visée par une plainte ou lorsqu'il existe
des indices qui rendent vraisemblables qu'elle ait pu participer à une infraction.
Il se peut aussi qu'une personne devienne témoin assisté après avoir été mise en examen ou lorsque
la mise en examen a été envisagée par le collège de l'instruction, ms qu'à l'issue de cette première
comparution, le collège ne décide pas de la mettre en examen, ms de la fr bénéficier du statut de
témoin assisté.
Au bout de 6 mois, la personne peut demander à changer de statut et à bénéficier de celui de témoin
assisté.
A) Les mandats
1) Le mandat du JI
Le mandat de comparution:
C'est une mise en demeure d'une personne de se présenter dvt un JI à une date et heure indiquée ds
ce mandat.
Ce mandat ne peut pas être décerné à n'importe qui.
Il ne peut être décerné qu'à une personne à l'encontre de laquelle il n'existe que des indices graves et
concordants rendant vraisemblable qu'elle ait pu participer à la commission d'une infraction.
Le mandat d'arrêt : Chercher une personne, la conduire dvt le JI, contre une personne en fuite ou
résidant hors de France si le fait poursuivi comporte une peine correctionnelle d'emprisonenment ou
une peine plus grave.
2) Le mandat du JLD
B) Le contrôle judiciaire
Il s'avère utile de mettre un contrôle judiciaire contre la personne. Il n'est possible que si la personne
encourt une peine d'emprisonnement correctionnelle ou peine plus grave.
Ce contrôle asteint la personne à des obligations définies par le collège de l'instruction (art 138
CPP).
La personne soumise à un contrôle judiciaire qui ne respecte pas ses obligations: le collège de
l'instruction peut décerner un mandat d'arrêt ou d'amener en vue de la placer en détention
provisoire.
C) La détention provisoire
Ca consiste à incarcérer une personne qui n'a pas été jugée coupable mais contre qui pèse de graves
soupçons d'avoir commis une infraction.
C'est une mesure très grave qui porte atteinte aux libertés individuelles, et en particulier à la
présomption d'innocence.
Ce régime a fait l'objet de multiples évolutions.
Les dernières réformes importantes datent d'abord de la loi du 15 juin 2000, ensuite des lois Perben
(4 mars et 9 sept 2004) et de la loi du 5 mars 2007.
La détention provisoire doit constituer l'unique moyen de parvenir à l'un ou l'autre des moyens
suivants et que ces différents moyens ne sauraient être atteints ss placement en détention provisoire.
Ordonnance spécialement motivée, qui saisit le JLD qui organise un débat contradictoire entre
Parquet, collège de l'instruction et intéressé ac son conseil.
C'est le JLD qui décide de placer la personne en détention provisoire.
L'ordonnance de mise en détention provisoire est suivie d'un mandat de dépôt, notifié verbalement à
l'intéressé, qui en reçoit copie. Cette ordonnance est susceptible d'appel, ds un délai de 10 jours, dvt
la ch de l'instruction.
Pr éviter les longueurs de l'appel , un recours a été créé: le référé liberté. L'appel doit être interjeté le
lendemain de l'ordonnance au plus tard, dvt le Pt de la ch de l'instruction, qui va rendre une
ordonnance ds les 3 jours, non motivée et insusceptible de recours.
La détention provisoire prend fin par la mise en liberté de la personne (sans déconner!) suite à une
ordonnance du JI ou du JLD ou par la condamnation définitive de la personne.
Ds ce cas la durée de la détention provisoire va s'amputer sur la peine prononcée.
Le collège va prendre des décisions.