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L’Auxine, une hormone contrôlant la croissance des

cellules végétales
La croissance d’une cellule végétale est liée à deux mécanismes : la pression de
turgescence et la plasticité pariétale. Les cellules en plasmolyse conservent leur forme
générale bien que la vacuole ait diminuée de volume : la paroi végétale semble donc
constituer un cadre relativement rigide empêchant une déformation de la cellule… Mais celle-
ci présente néanmoins une certaine plasticité nécessaire pour que la cellule puisse grandir.

Comment la croissance cellulaire et la plasticité pariétale sont-elles contrôlées ?

Avec le document 1 page 120, on peut voir comment Went a réussi à déterminer la
concentration d’auxine contenue dans la pointe du coléoptile d’avoine. Son expérience
consiste à placer un bloc de gélose sur un moitié de la section d’un coléoptile d’avoine
précédemment décapité. Si la gélose contient de l’auxine, le coléoptile croît et se courbe.
Mesurée après 90 minutes de contact, la courbure traduit la concentration en auxine. Ainsi, il
a découvert des concentrations très faibles, allant jusqu’à 10^-8 g.mL^-1. Or nous savons que
les hormones agissent à très faible dose...

De plus, le document 2 page 120 nous apprend que l’auxine est synthétisée principalement
dans l’apex, ainsi que dans les méristème, les feuilles et les embryons des végétaux. Il nous
apprend également qu’après avoir été fabriquée, elle migre de cellule à cellules « vers des
cellules cibles sensibles à son action et dont elle modifie le fonctionnement ».
Or on sait que les hormones sont fabriquées par la plante elle-même et sont responsables de la
modification du fonctionnement de leurs cellules cibles.

On peut donc affirmer que l’auxine est une hormone végétale.


Nous allons maintenant voir quel est son mode d’action sur la croissance cellulaire.

D’après le document 1 page 122, on peut voir que l’auxine a une double action : à court terme
et à plus long terme. La première, agissant en quelques minutes, augmente la plasticité
pariétale. La seconde, détectable après quelques heures, « stimule la synthèse de nouveaux
matériaux de la paroi cellulaire » provoquant alors l’élongation de la cellule.

Ainsi, en y associant le phénomène de la pression turgescente, on comprend mieux comment


s’effectue l’élongation cellulaire : sous l’action de la pression de turgescence, la paroi
primaire, à l’origine rigide, se relâche et croît en longueur et en épaisseur.

Voyons maintenant comment la répartition de l’auxine conduit à la formation de différents


ports de végétaux.

Comme nous l’avons vu avec le « test avoine » de Went, la répartition de l’auxine modifie la
courbure du coléoptile. Mais ce n’est pas le seul facteur, car le document 4 page 121 nous
montre que cette répartition prend en compte l’exposition de l’apex à la lumière. Ainsi, lors
d’un éclairage hétérogène de l’apex, on observe une répartition inégale de l’auxine, préférant
se concentrer plus massivement à l’opposé de l’éclairage latéral. Cela se matérialise par un
croissance orientée de la tige en direction de la lumière ; ce qu’avez découvert Darwin dès
1880 (voir le document 2 page 118). Il avait également découvert que l’apex du coléoptile
était responsable de cette courbure. Ainsi, en plaçant un capuchon opaque sur celui-ci, puis en
l’éclairant latéralement, il poursuivait sa croissance sans courbure.
Pour finir, nous allons voir en quoi la dominance apicale peut modifier le port d’un végétal.

Le document 3 page 123 nous montre que lorsque l’on enlève le bourgeon terminal, les
bourgeons situés à l’aisselle des cotylédons se développent. Cependant, lorsque l’on ne coupe
que les feuilles, les bourgeons axillaires ne se développent pas. Cela montre bien que la forte
concentration en auxine du bourgeon apical peut bloquer le développement des bourgeons
sous-jacents, modifiant alors la morphologie de certaines plantes.

Finalement, on peut dire que la croissance cellulaire et la plasticité pariétale sont en


partie contrôlées par le génotype. Mais pas seulement, puisque des facteurs tels que la
luminosité peuvent les modifier. Dans tous les cas, c’est par l’intermédiaire de l’auxine que la
croissance d’une cellule végétale est contrôlée.

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