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t 4 ee Pipes | oad ace ieee 5 og Fe eae PY 7 SUN +t "| WA ws L’OPERATION — « TURQUOISE » PU TP YL. Au printemps 1994, peu d’'Eui ns, & l'exception des Belges, pouvaient situer le Rwanda sur une carte. Vattentat contre le président Habyarimana, suivi du génocide contre la minorité tutsi, l’exode hutu et Vopération Turquoise allaient pace ce pays grand comme la Bretagne a la une de Vactualité. Avec ce numéro de RAIDS, nous allons essayer, et sans passion, de vous faire comprendre une situation des plus complexes. DOSSIER REALISE PAR YVES DEBAY Lorsque, comme beaucoup de Francais, nous avons appris le déclenchement de l'opération Turquoise, nous nous sommes immédialement pose la.queston : « Quiallons-nous faire dans cette galé- re ? et pourquoi tant de moyens pour ce coin per du de ’Afique ? » Ce n'est que sur le terrain que ‘nous avons pu obtenir une réponse partielle nos interrogations. La, nous nous sommes rendu comp- te du bien fond de intervention francaise —certes tardive, mais pouvait-on faire autrement ? En effet, cutre son caractére humanitaire (20 000 Tutsis ont quand méme été défendus et protégés), la créa- tion de la zone frangaise a néanmoins contribué & rétabli un équllbre rompu par la bilante victoire du FPR. Sila France n'était pas intervenue, deux rilions de réfugiés supplémentaies auraient atfus vers lest du Zaire, déja dans une situation écono- rmique précaire... On aurait alors sans doute assis- 16 non seulement & un désastre humanitare bien pire que celui de Goma, mais aussi a des aftronte- ‘ments majeurs entre Zalrois et Fwandais, a Tembra- ‘sement du Burund, et probablement a la révolte de tout fest du Zaire, et par contagion du Shaba (ex- Katanga) et du Kasai, contre le régime honni de Mobutu, operation Turquoise a démontré que la Fran- ce avait les moyens — et 'ambition — de protéger ses intérétsafticains, tout en accomplissant une 4 action humanitaire exemplaite a (Vannes), du 2° régiment étranger dinfanterie (Nimes), de a 19° DBLE (Djbout), td 17 ment de commandement et des services (M sons-Laft) dont des éléments était deja sta- tionnds en Aique, a Lbrevile (Gabon), au tire ‘des compagnies « tournantes. (Ce groupement a été renforos, & Goma, dune compagnie ce protection dela bas eure par le régiment parachute crane do mar ‘na (la Réunion et, & Bukavu, dune autre com- agmie de protection dela base venue de la Bait bout Des moyen aes sat sss pr dou coptéres Gazelle et uit hlcopleres Super-Puma {urns pa a 4® division aéromabie (Nancy), an- ‘que par trois Puma du COS (Pau). Enfin, le soutien logistique est assuré par le 17 regiment de commandement et des services ct par le 551° régiment des transmissions (Auxonne), AIR Sur les bases avancées de Goma, Bukavu et 10-160 Kisangani, six G-130 Hercules, n ‘Transl un Falcon-20 et un CASA:235 de liaison sont déployés, Larmée de ira, en out alle i6'un Arbus, un Boong-747 aii que dh-sont Snlona 24 Condor et inn I-75 Cand pout Wetetioud. ‘Sur la base de Kisangani seront maintenus fo avions ¢'appui tactique Jaguar (venus Je Bangui). quate avions d'appu facique ‘Sur la route qui mene de Gikongoro Butare, tin venicue Pa © escadron du RIGA Traverse un point de rassembloment de rétugea: On remarguers larmement = quate FAMAS, une mirallouso de 762 mot un LRAC™, de quoi degager une «Boule de fu» ‘non negigeable on cas de proslome, Mirage-F1 CT (de Colmar), quatre avions de | ‘econnaissance Mirage-F1 OR (de Reims) et

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