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Première partie : Abréviations et symboles. Lumière et matière.
Isotropie et anisotropie. Réfringence, relief et liséré de Becke.
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Abréviations des minéraux
Ralph Kretz (1983; American Mineralogist, 68 : 277-279)
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Première partie : Abréviations et symboles. Lumière et matière. Isotropie
et anisotropie. Réfringence, relief et liséré de Becke.
ω O
ε E
Autres informations dans Bloss (1961; page 151) et Shelley (1985; pages xv – xvii)
Abréviations et symboles
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Lumière et matière
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Lumière et matière
n = V AIR / V M
Où VAIR est la vitesse de la lumière dans l’air (la vitesse de la lumière dans l’air est pratiquement égale à la
vitesse de la lumière dans le vide), et vM est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.
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Loi de Snell (1621) :
ni sin i = nr sin r
Où ni et nr sont les indices de réfraction du milieu dans lequel se trouve le rayon incident et du milieu dans
lequel se trouve le rayon réfracté, respectivement. Exemple avec la figure ci-dessus :
2.0 × sin 20° = 1.0 sin CC’
sin CC’ = ( 2.0 × 0.34 ) / 1.0 = 0.68
arcsin CC’ = arcsin 0.68 = 43°
Il y a angle critique (et réflexion totale) quand la relation suivante est vérifiée :
( ni / nr ) sin i = 1.0
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Lumière et matière
Réfraction des rayons lumineux
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Dispersion de la lumière visible solaire par un prisme
Il y a dispersion de la lumière blanche par un prisme de verre car les longueurs d’ondes ne voyagent pas
toutes à la même vitesse dans le verre. L’indice de réfraction du verre est 1.600 pour le violet (390 nm), alors
que le même verre a un indice de réfraction de 1.500 pour le rouge (770 nm).
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Lumière et matière : lumière polarisée
Comme le montre la figure 2-1, le rayon non polarisé IO génère deux rayons partiellement polarisés à la
surface de contact entre deux milieux isotropes : 1) le rayon réfléchi OL dont les vibrations sont surtout
perpendiculaires au plan d’incidence STUV; et 2) le rayon réfracté OR dont les vibrations sont
principalement contenues dans le plan d’incidence STUV. Brewster a remarqué en 1812 que le maximum de
polarisation est atteint lorsque l’angle d’incidence et l’angle de réfraction sont complémentaires (c’est-à-dire
lorsque la somme de ces deux angles est 90°).
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Figure 5.2. La figure ci-dessus illustre la séparation de la lumière en deux. Les atomes sont arrangés serrés le
long de l’axe X, modérément éloignés les uns des autres le long de l’axe Y, et largement espacés le long de
l’axe Z. La force du champ électrique produit autour de chaque atome doit donc être maximum,
intermédiaire, et minimum le long des axes X, Y et Z, respectivement. Dans un front d’onde quelconque
(surface grise), la force du champ électrique doit avoir un maximum dans une direction et un minimum à
angle droit. La lumière incidente non-polarisée interagit avec le champ électrique et est séparée en deux
rayons ou deux ondes qui vibrent parallèlement aux directions minimum et maximum du champ électrique
dans le plan du front d’onde.
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Lumière et matière : lumière polarisée
Les minéraux sont formés d’atomes. Ces atomes sont composés de noyaux dans lesquels sont concentrées les
charges positives, et ces noyaux sont entourés de nuage d’électrons chargés négativement. Ces nuages
d’électrons ne sont pas toujours sphériques : ils sont souvent déformés à cause des forces d’attraction et de
répulsion des noyaux (+) et nuages d’électrons (–) voisins. La figure 2-7 montre la déformation du nuage
électronique d’un atome se trouvant entre deux surfaces chargées électriquement : c’est ce que l’on appelle la
polarisation du nuage électronique. La polarisation électronique (parfois appelée polarisation atomique) est
donc simplement la déformation du nuage d’électrons entourant un atome
Considérons un minéral silicaté sur lequel on envoie un rayon lumineux. Si l’énergie de la lumière incidente
ne correspond pas à l’énergie d’une transition électronique, les électrons ne seront pas excités et ne
changeront pas d’orbitale. Au lieu de cela, les orbites des électrons les plus faiblement liés à l’atome, seront
déformées : cette déformation, c’est-à-dire cette polarisation électronique, s’ajoute à la déformation
préexistante du nuage électronique puisqu’une onde lumineuse est un champ électrique oscillant surimposé
sur des forces de polarisation électronique préexistante. L’intensité de cette polarisation électronique dépend
de l’intensité du champ électrique surimposé et des propriétés de l’atome lui-même.
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Lumière et matière : polarisation atomique/électronique
La polarisation d’un atome affecte fortement la vitesse des ondes lumineuses transmises par cet atome. En
général, plus la polarisation d’un atome est grande, plus faible sera la vitesse de propagation de cette onde
lumineuse qui agit pour accroître cette polarisation.
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Lumière et matière : la lumière dans la calcite (uniaxe –)
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Lumière et matière : la lumière dans la calcite (uniaxe –)
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Lumière et matière : isotropie versus anisotropie
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La réfringence ou indice de réfraction
Au microscope, on étudie des minéraux soit en grains baignant dans une huile, soit en plaques minces en
contact les uns avec les autres ou avec de l’époxy. Quoi qu'il en soit, chacun de ces milieux (minéraux de
toutes natures ou matériel de support) possède un ou des indice(s) de réfraction caractéristique(s) exprimé(s)
en fonction de l'air (n=1). L’indice de réfraction est définie par le rapport suivant :
n = V AIR / V M
Où VAIR est la vitesse de la lumière dans l’air (la vitesse de la lumière dans l’air est pratiquement égale à la
vitesse de la lumière dans le vide), et vM est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.
Le relief
Pratiquement, lorsque nous observons une préparation, la réfringence se traduit par ce que l'on appelle le
relief du grain. L'importance des ombres le long des bordures de grains — ou relief — indique
grossièrement la différence entre les indices de réfraction des milieux en présence. Ainsi, plus la
différence des indices de réfraction entre deux milieux sera grande, plus le relief observé sera fort, le milieu
dont l'indice est le plus grand apparaissant en relief positif. De même, plus la différence entre les indices est
faible, moins il y a de relief. A la limite, si l'on prend l'exemple d'un grain baignant dans une huile de même
indice (compte tenu de la température), le relief est nul et le grain pratiquement invisible. Le relief est une
estimation de la différence entre deux indices de réfraction : c’est donc une valeur relative, et non pas une
valeur absolue.
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Le relief
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La réfringence ou indice de réfraction
A) Grains ayant un indice de réfraction plus grand que le liquide d’immersion. Quand l’indice de réfraction
d’un minéral est plus grand que ce qui l’entoure, une frange lumineuse, résultant de la concentration de
la lumière, apparaît à l’intérieur du minéral. Cette frange lumineuse est le liséré de Becke (minéralogiste
autrichien) qui se déplacera vers l’intérieur quand on abaisse la platine porte-objet du microscope. C’est-
à-dire quand la distance entre l’objectif et la lame mince augmente.
B) Grains ayant un indice de réfraction plus petit que le liquide d’immersion. Quand l’indice de réfraction
d’un minéral est plus petit que ce qui l’entoure, une frange lumineuse, résultant de la concentration de la
lumière, apparaît autour du minéral. Cette frange lumineuse est le liséré de Becke qui se déplacera vers
l’extérieur quand on abaisse la platine porte-objet du microscope. C’est-à-dire quand la distance entre
l’objectif et la lame mince augmente.
On peut donc déterminer exactement l’indice de réfraction d’un minéral en procédant par essais et erreurs si
l’on dispose d’une série de liquides d’immersion ayant un indice de réfraction connu.
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La réfringence ou indice de réfraction
Explication simplifiée du liséré de Becke (ou frange de Becke) dans une lame mince en lumière convergente.
Dans ce procédé, on emploie encore les réflexions totales qui se font au contact de deux plages d'indices
différents. L'utilisation de la méthode de Becke se fait de la façon suivante : la mise au point étant
soigneusement réalisée sur le trait de séparation des deux minéraux dont on veut comparer les indices, ou sur
le bord de la préparation si on veut comparer l'indice du minéral à celui du baume, on augmente le relief et
on diminue l'éclairage de la préparation. Pour cela, on interpose le condenseur sur le trajet des rayons
incidents, en le baissant autant que possible, et on déplace légèrement le miroir de façon à éclairer
obliquement la lame mince. Ceci fait, on détruit progressivement la mise au point à l'aide de la vis
micrométrique. A ce moment apparaît, au contact de la ligne de séparation et parallèlement à celle-ci, un
petit liséré lumineux, dit liséré de Becke, qui se déplace soit vers l'un, soit vers l'autre des minéraux. Le sens
de ce déplacement est fonction de la valeur relative des indices des plages en présence et obéit à la règle
suivante :
Le liséré de Becke se déplace vers le minéral le plus réfringent quand on détruit la mise au
point en augmentant la distance entre la lame mince et l’objectif.
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La réfringence ou indice de réfraction
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La réfringence ou indice de réfraction
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La réfringence ou indice de réfraction
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Deuxième partie : Description et utilisation du microscope polarisant et de
ses accessoires.
Les microscopes Leitz sont décrits dans les documents (disponibles sur Internet) :
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Microscope polarisant HM-POL de Leitz
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Microscope polarisant LABORLUX 11 de Leitz
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Diagramme générale et simplifié des éléments se trouvant sous la platine du microscope
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Éclairage orthoscopique (ou lumière parallèle) versus
éclairage conoscopique ou convergente
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Objectifs
Pol 40 / 0,65
160/0,17
40 : grossissement.
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Centrage des objectifs
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Accessoires : lames auxiliaires
Lames auxiliaires pour microscopes Zeiss Lames auxiliaires pour microscopes Leitz
La lame teinte sensible ou quartz teinte sensible (symbole λ sur la lame; en anglais : gypsum plate, first
order red plate ) est une lame qui introduit un retard de 550 nm, c’est-à-dire 1 λ. C’est une lame de quartz ou
de gypse orienté dans un écrin de métal de façon à introduire entre les deux rayons vibrant à 90°l’un de
l’autre une différence de chemin de 550 nm. La ligne droite gravée et marquée γ.
La lame de mica (aussi appelée glimmer ou λ/4) est une lame qui introduit un retard de 147 nm, c’est-à-dire
λ/4.
Le biseau de quartz (aussi appelé quartz compensateur ou quartz wedge) permet d’introduire un retard
variable. Il s’agit d’une lamelle de quartz taillée en biseau et qui permet de produire un retard variable
proportionnel à l’épaisseur lors de son introduction dans la fente prévue à cet effet.
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Accessoires : filtre bleu
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Accessoires : cadre mécanique mobile pour lame mince
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Vérification des microscopes
Dans la plupart des microscopes modernes, le petit indice du polariseur est orienté EST-OUEST. Pour
vérifier qu’il en est bien ainsi, on peut utiliser la biotite. Le petit indice de la biotite (monoclinique) est
perpendiculaire au clivage.
Explication : la lumière sortant d’un polariseur normal vibrera EST-OUEST. Le reste ne passera pas. Cette
lumière vibrant EST-OUEST passera bien au travers d’une biotite dont le petit indice sera orienté EST-
OUEST (image de droite ci-dessous) et sera très absorbée par une biotite dont le grand indice (parallèle au
clivage) sera orienté EST-OUEST (image de gauche ci-dessous)
La Bt est généralement brune ou brun rougeâtre en LPNA, mais elle peut aussi être verte. La
couleur de la Bt dépend du contenu en fer et surtout du rapport fer ferreux/fer ferrique.
Ce test est fait avec le petit ou le moyen objectif dans les conditions suivantes : 1) Condenseur retiré;
2) Diaphragme ouvert; 3) Lentille de Bertrand retirée; 4) Lame auxiliaire retirée; 5) Analyseur retiré.
Conclusion : si tout est normal, votre Bt sera à son plus sombre quand son clivage est orienté EST-OUEST,
alors qu’elle sera très pâle ou presque incolore quand son clivage est orienté NORD-SUD
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Vérification de la perpendicularité mutuelle du polariseur et de l’analyseur
Ne touchez pas au polariseur et mettez en place l’analyseur. Puis enlevez votre lame mince : si tout est noir et
que vous ne voyez rien, alors tout est normal.
Explication : le petit indice du polariseur est orienté EST-OUEST laissant passer uniquement la lumière
vibrant EST-OUEST. Le petit indice de l’analyseur est orienté NORD-SUD alors que son grand indice est
orienté EST-OUEST. L’analyseur va donc absorber la lumière vibrant EST-OUEST qui est sortie du
polariseur. Le résultat est une noirceur totale comme le montre la figure ci-dessous.
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SCT-2110 — Vérification des microscopes
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