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SCT-2110 Optique cristalline

AUT2003 — Luc Harnois

1
Première partie : Abréviations et symboles. Lumière et matière.
Isotropie et anisotropie. Réfringence, relief et liséré de Becke.

Deuxième partie : Description et utilisation du microscope


polarisant et de ses accessoires.

1
Abréviations des minéraux
Ralph Kretz (1983; American Mineralogist, 68 : 277-279)

Acm : acmite Czo : clinozoisite Kln : kaolinite Qtz : quartz


Act : actinolite Crd : cordierite Ktp : kataphorite Rbk : riebeckite
Agt : aegirine-augite Crn : corundum Kfs : K feldspar Rds : rhodochrosite
Ak : akermanite Cv : covellite Krn : kornerupine Rdn : rhodonite
Ab : albite Crs : cristoballite Ky : kyanite / disthène Rt : rutile
Aln : allanite Cum : cummingtonite Lmt : laumontite Sa : sanidine
Alm : almandine Dsp : diaspore Lws : lawsonite Spr :sapphirine
Anl : analcite Dg : digenite Lpd : lepidolite Scp : scapolite
Ant : anatase Di : diopside Lct : leucite Srl : schorl
And : andalusite Dol : dolomite Lm : limonite Srp : serpentine
Adr : andradite Drv : dravite Lz : lizardite Sd : siderite
Anh : anhydrite Eck : eckermannite Lo : loellingite Sil : sillimanite
Ank : ankerite Ed : edenite Mgh : maghemite Sdl : sodalite
Ann : annite Elb : elbaite Mkt : magnesiokatophorite Sps : spessartine
An : anorthite En : enstatite (ortho) Mrb : magnesioriebeckite Sp : sphalerite
Atg : antigorite Ep : epidote Mgs : magnesite Spn : sphene
Ath : anthophyllite Fst : fassite Mag : magnetite Spl : spinel
Ap : apatite Fa : fayalite Mrg : margarite Spd : spodumene
Apo : apophyllite Fac : ferroactinolite Mel : melilite St : staurolite
Arg : aragonite Fed : ferroedehite Mc : microcline Stb : stilbite
Arf : arfvedsonite Fs : ferrosilite (ortho) Mo : molybdenite Stp : stilpnomelane
Apy : arsenopyrite Fts : ferrotschermakite Mnz : monazite Str : strontianite
Aug : augite Fl : fluorite Mtc : monticellite Tlc : talc
Ax : axinite Fo : forsterite Mnt : montmorillonite Tmp : tbompsonite
Brt : barite Gn : galena Mul : mullite Ttn : titanite
Brl : beryl Grt : garnet Ms : muscovite Toz : topaz
Bt : biotite Ged : gedrite Ntr : natrolite Tur : tourmaline
Bhm : boehmitc Gh : gehlenite Ne : nepheline Tr : tremolite
Bn : bornite Gbs : gibbsite Nrb : norbergite Trd : tridymite
Brk : brookite Glt : glauconite Nsn : nosean Tro : troilite
Brc : brucite Gln : glaucophane O1 : olivine Ts : tschermakite
Bst : bustamite Gt : geothite Omp : omphacite Usp : ulvospinel
Cam : Ca clinoamphibole Gr : graphite Oam : orthoamphibole Vrm : vermiculite
Cpx : Ca clinopyroxene Grs : grossularite Or : orthoclase / orthose Ves : vesuvianite
Cal : calcite Gru : grunerite Opx : orthopyroxene Wth : witherite
Ccn : cancrinite Gp : gypsum Pg : paragonite Wo : wollastonite
Crn : carnegieite Hl : halite Prg : pargasite Wus : wüstite
Cst : cassiterite Hs : hastingsite Pct : pectolite Zrn : zircon
Cls : celestite Hyn : haüyne Pn : pentlandite Zo : zoisite
Cbz : chabazite Hd : hedenbergite Per : periclase
Cc : chalcocite Hem : hematite Prv : perovskite Autres abréviations :
Ccp :chalcopyrite He : hercynite Phl : phlogopite Als : And, Ky ou Sil
Chl : chlorite Hul : heulandite Pgt : pigeonite Amph : amphibole
Cld : chloritoid Hbl : hornblende Pl : plagioclase Carb : carbonate
Chn : chondrodite Hu : humite Prh : prehnite Fld : feldspath
Chr : chromite Ill : illite Pen : protoenstatite Foïd : feldspathoïde
Ccl : chrysocolla Ilm : ilmenite Pmp : pumpellyite Hy : hypersthène
Ctl : chrysotile Jd : jadeite Py : pyrite Olg : oligoclase
Cen : clinoenstatite Jh : johannsenite Prp : pyrope Op : opaque
Cfs : clinoferrosilite Krs : kaersutite Prl : pyrophyllite Px : pyroxène
Chu : clinohumite Kls : kalsilite Po : pyrrhotite Src : séricite

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Première partie : Abréviations et symboles. Lumière et matière. Isotropie
et anisotropie. Réfringence, relief et liséré de Becke.

Abréviations et symboles des indices de réfraction et directions optiques (X, Y, Z)


pour les minéraux biaxes

Petit indice de réfraction np α X


Moyen indice de réfraction nm β Y
Grand indice de réfraction ng γ Z

Abréviations et symboles des indices de réfraction et directions optiques (O, E)


pour les minéraux uniaxes

ω O
ε E

Autres informations dans Bloss (1961; page 151) et Shelley (1985; pages xv – xvii)

Abréviations et symboles

ω: indice de réfraction oméga.


ε: indice de réfraction epsilon.
έ: rayon ou indice de réfraction intermédiaire entre ω et ε.
LPA : lumière polarisée analysée.
Parfois appelée lumière en nicols croisés ou en polariseurs croisés.
LPNA : lumière polarisée non analysée. Parfois appelée lumière “naturelle” (LN).
OAP : plan des axes optiques.
O: direction optique O ou rayon ordinary ray.
E: direction optique E ou rayon extraordinary ray.
R: retard. Le retard correspond à la biréfringence.
∆, δ : biréfringence (delta majuscule, delta minuscule).
RI, n : indice de réfraction.
2V : angle des axes optiques par rapport à X ou Z.

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Lumière et matière

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Lumière et matière

L’indice de réfraction est définie par le rapport suivant :

n = V AIR / V M

Où VAIR est la vitesse de la lumière dans l’air (la vitesse de la lumière dans l’air est pratiquement égale à la
vitesse de la lumière dans le vide), et vM est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.

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Loi de Snell (1621) :

ni sin i = nr sin r

Où ni et nr sont les indices de réfraction du milieu dans lequel se trouve le rayon incident et du milieu dans
lequel se trouve le rayon réfracté, respectivement. Exemple avec la figure ci-dessus :
2.0 × sin 20° = 1.0 sin CC’
sin CC’ = ( 2.0 × 0.34 ) / 1.0 = 0.68
arcsin CC’ = arcsin 0.68 = 43°

Angle critique et réflexion totale

Il y a angle critique (et réflexion totale) quand la relation suivante est vérifiée :

( ni / nr ) sin i = 1.0

( 2.0 / 1.0 ) × sin 30° = 1.0


( 2.0 / 1.0 ) × 0.5 = 1.0

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Lumière et matière
Réfraction des rayons lumineux

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Dispersion de la lumière visible solaire par un prisme

Il y a dispersion de la lumière blanche par un prisme de verre car les longueurs d’ondes ne voyagent pas
toutes à la même vitesse dans le verre. L’indice de réfraction du verre est 1.600 pour le violet (390 nm), alors
que le même verre a un indice de réfraction de 1.500 pour le rouge (770 nm).

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Lumière et matière : lumière polarisée

Comme le montre la figure 2-1, le rayon non polarisé IO génère deux rayons partiellement polarisés à la
surface de contact entre deux milieux isotropes : 1) le rayon réfléchi OL dont les vibrations sont surtout
perpendiculaires au plan d’incidence STUV; et 2) le rayon réfracté OR dont les vibrations sont
principalement contenues dans le plan d’incidence STUV. Brewster a remarqué en 1812 que le maximum de
polarisation est atteint lorsque l’angle d’incidence et l’angle de réfraction sont complémentaires (c’est-à-dire
lorsque la somme de ces deux angles est 90°).

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Figure 5.2. La figure ci-dessus illustre la séparation de la lumière en deux. Les atomes sont arrangés serrés le
long de l’axe X, modérément éloignés les uns des autres le long de l’axe Y, et largement espacés le long de
l’axe Z. La force du champ électrique produit autour de chaque atome doit donc être maximum,
intermédiaire, et minimum le long des axes X, Y et Z, respectivement. Dans un front d’onde quelconque
(surface grise), la force du champ électrique doit avoir un maximum dans une direction et un minimum à
angle droit. La lumière incidente non-polarisée interagit avec le champ électrique et est séparée en deux
rayons ou deux ondes qui vibrent parallèlement aux directions minimum et maximum du champ électrique
dans le plan du front d’onde.

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Lumière et matière : lumière polarisée

Lumière et matière : polarisation atomique/électronique

Les minéraux sont formés d’atomes. Ces atomes sont composés de noyaux dans lesquels sont concentrées les
charges positives, et ces noyaux sont entourés de nuage d’électrons chargés négativement. Ces nuages
d’électrons ne sont pas toujours sphériques : ils sont souvent déformés à cause des forces d’attraction et de
répulsion des noyaux (+) et nuages d’électrons (–) voisins. La figure 2-7 montre la déformation du nuage
électronique d’un atome se trouvant entre deux surfaces chargées électriquement : c’est ce que l’on appelle la
polarisation du nuage électronique. La polarisation électronique (parfois appelée polarisation atomique) est
donc simplement la déformation du nuage d’électrons entourant un atome

Considérons un minéral silicaté sur lequel on envoie un rayon lumineux. Si l’énergie de la lumière incidente
ne correspond pas à l’énergie d’une transition électronique, les électrons ne seront pas excités et ne
changeront pas d’orbitale. Au lieu de cela, les orbites des électrons les plus faiblement liés à l’atome, seront
déformées : cette déformation, c’est-à-dire cette polarisation électronique, s’ajoute à la déformation
préexistante du nuage électronique puisqu’une onde lumineuse est un champ électrique oscillant surimposé
sur des forces de polarisation électronique préexistante. L’intensité de cette polarisation électronique dépend
de l’intensité du champ électrique surimposé et des propriétés de l’atome lui-même.

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Lumière et matière : polarisation atomique/électronique

La figure 2-9 illustre l’effet de la lumière sur les


atomes d’un minéral phyllosilicate. Les couches
de feuillets tétraédriques et octaédriques (en gris
sur la figure 2-9) sont tenues ensembles par des
cations (cercles sur la figure 2-9). Les feuillets ont
une forte densité atomique. Supposons qu’un
faisceau de lumière non polarisée frappe
perpendiculairement cette page. Les plans de
vibrations (de la partie électrique) du rayon
lumineux, dont quelques-uns uns sont représentés
schématiquement par des flèches doubles, sont
perpendiculaires au trajet du rayon lumineux. La
lumière vibrant dans le plan AA est parallèle au
plan du cristal qui contient le plus grand nombre
d’atomes. À cause de la proximité des atomes et
de la facilité avec laquelle ces nuages atomiques
peuvent être polarisés, le moment dipolaire dans
cette direction atteint un maximum. Le plan de
vibration BB, à angle droit avec AA, est parallèle
à une direction de polarisation minimum.

Dans presque chaque plan passant dans un cristal


anisotrope, il existe des directions
perpendiculaires de polarisation maximum et
minimum. Si la direction de vibration de la
lumière incidente n’est pas une de ces directions,
elle sera décomposée en ces deux composants
vibrationnels. Donc, la vibration CC de la figure
2-9 est décomposée en un composant qui vibre
dans le plan AA et en un composant qui vibre
dans le plan BB. Une telle lumière vibrant selon
deux plans mutuellement perpendiculaires est
appelée lumière doublement polarisée.

La polarisation d’un atome affecte fortement la vitesse des ondes lumineuses transmises par cet atome. En
général, plus la polarisation d’un atome est grande, plus faible sera la vitesse de propagation de cette onde
lumineuse qui agit pour accroître cette polarisation.

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Lumière et matière : la lumière dans la calcite (uniaxe –)

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Lumière et matière : la lumière dans la calcite (uniaxe –)

Figure 6.3. Propagation de la


lumière dans la calcite

La lumière se propageant le long de


l’axe c ou de l’axe optique vibre dans
le plan (001) et est un rayon ω, parce
que l’environnement électronique est
uniforme dans toutes les directions de
vibration dans (001).

La lumière se propageant à angle droit


de l’axe c est séparée en un rayon ω
dont les vecteurs de vibration sont
dans le plan (001) et en un rayon ε qui
vibre parallèlement à l’axe c. L’indice
du rayon ε (nε) est très différent de
l’indice du rayon ω (nω), la
biréfringence est donc alors
maximum.

La lumière se propageant dans une


direction quelconque est composée
d’un rayon ω dont les vecteurs de
vibrations sont dans le plan (001) et
d’un rayon ε qui vibre avec un angle
par rapport à (001). Ce rayon ε a un
indice intermédiaire, la biréfringence
est donc alors intermédiaire.

Dans la calcite, la polarisation


atomique/électronique est très forte
dans le plan des atomes de calcium
(plan horizontal imaginaire sur le
dessin représentant la structure de la
calcite). La lumière voyageant
parallèlement à l’axe c vibre dans le
plan des atomes de calcium, tentant
d’accroître une polarisation
électronique déjà grande, ce qui la
ralentit (gros indice de réfraction ω).
La lumière vibrant perpendicu-
lairement au plan des atomes de
calcium avance donc à plus grande
vitesse (petit indice de réfraction ε),
comparée à la lumière vibrant selon ω.

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Lumière et matière : isotropie versus anisotropie

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La réfringence ou indice de réfraction

Définition de l’indice de réfraction

Au microscope, on étudie des minéraux soit en grains baignant dans une huile, soit en plaques minces en
contact les uns avec les autres ou avec de l’époxy. Quoi qu'il en soit, chacun de ces milieux (minéraux de
toutes natures ou matériel de support) possède un ou des indice(s) de réfraction caractéristique(s) exprimé(s)
en fonction de l'air (n=1). L’indice de réfraction est définie par le rapport suivant :

n = V AIR / V M

Où VAIR est la vitesse de la lumière dans l’air (la vitesse de la lumière dans l’air est pratiquement égale à la
vitesse de la lumière dans le vide), et vM est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré.

Substance Indice de réfraction (n)

Baume de Canada 1.534


Époxy 1.540 – 1.555
Colle Lakeside 70 1.54
Quartz 1.55
Verre basaltique 1.58 – 1.64

Le relief

Faible relief Fort relief

Pratiquement, lorsque nous observons une préparation, la réfringence se traduit par ce que l'on appelle le
relief du grain. L'importance des ombres le long des bordures de grains — ou relief — indique
grossièrement la différence entre les indices de réfraction des milieux en présence. Ainsi, plus la
différence des indices de réfraction entre deux milieux sera grande, plus le relief observé sera fort, le milieu
dont l'indice est le plus grand apparaissant en relief positif. De même, plus la différence entre les indices est
faible, moins il y a de relief. A la limite, si l'on prend l'exemple d'un grain baignant dans une huile de même
indice (compte tenu de la température), le relief est nul et le grain pratiquement invisible. Le relief est une
estimation de la différence entre deux indices de réfraction : c’est donc une valeur relative, et non pas une
valeur absolue.

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Le relief

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La réfringence ou indice de réfraction

Détermination de l’indice de réfraction : le liséré de Becke


Éclairage orthoscopique

Photos et dessins représentant des grains de minéraux dans un liquide d’immersion

A) Grains ayant un indice de réfraction plus grand que le liquide d’immersion. Quand l’indice de réfraction
d’un minéral est plus grand que ce qui l’entoure, une frange lumineuse, résultant de la concentration de
la lumière, apparaît à l’intérieur du minéral. Cette frange lumineuse est le liséré de Becke (minéralogiste
autrichien) qui se déplacera vers l’intérieur quand on abaisse la platine porte-objet du microscope. C’est-
à-dire quand la distance entre l’objectif et la lame mince augmente.
B) Grains ayant un indice de réfraction plus petit que le liquide d’immersion. Quand l’indice de réfraction
d’un minéral est plus petit que ce qui l’entoure, une frange lumineuse, résultant de la concentration de la
lumière, apparaît autour du minéral. Cette frange lumineuse est le liséré de Becke qui se déplacera vers
l’extérieur quand on abaisse la platine porte-objet du microscope. C’est-à-dire quand la distance entre
l’objectif et la lame mince augmente.

On peut donc déterminer exactement l’indice de réfraction d’un minéral en procédant par essais et erreurs si
l’on dispose d’une série de liquides d’immersion ayant un indice de réfraction connu.

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La réfringence ou indice de réfraction

Détermination de l’indice de réfraction : le liséré de Becke


Éclairage conoscopique

Explication simplifiée du liséré de Becke (ou frange de Becke) dans une lame mince en lumière convergente.

Un procédé très ingénieux, dû au minéralogiste autrichien Becke, permet de comparer avec


précision les indices, même très voisins, de deux sections minérales contiguës ou d'une section minérale et du
baume du Canada de la préparation. Grâce à ce procédé, on peut déceler des différences d'indices très faibles
de l'ordre de 0.001.

Dans ce procédé, on emploie encore les réflexions totales qui se font au contact de deux plages d'indices
différents. L'utilisation de la méthode de Becke se fait de la façon suivante : la mise au point étant
soigneusement réalisée sur le trait de séparation des deux minéraux dont on veut comparer les indices, ou sur
le bord de la préparation si on veut comparer l'indice du minéral à celui du baume, on augmente le relief et
on diminue l'éclairage de la préparation. Pour cela, on interpose le condenseur sur le trajet des rayons
incidents, en le baissant autant que possible, et on déplace légèrement le miroir de façon à éclairer
obliquement la lame mince. Ceci fait, on détruit progressivement la mise au point à l'aide de la vis
micrométrique. A ce moment apparaît, au contact de la ligne de séparation et parallèlement à celle-ci, un
petit liséré lumineux, dit liséré de Becke, qui se déplace soit vers l'un, soit vers l'autre des minéraux. Le sens
de ce déplacement est fonction de la valeur relative des indices des plages en présence et obéit à la règle
suivante :

Le liséré de Becke se déplace vers le minéral le plus réfringent quand on détruit la mise au
point en augmentant la distance entre la lame mince et l’objectif.

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La réfringence ou indice de réfraction

Indices de réfraction des principaux minéraux

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La réfringence ou indice de réfraction

Indices de réfraction des principaux minéraux

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La réfringence ou indice de réfraction

Indices de réfraction des principaux minéraux


La réfringence ou indice de réfraction

Indices de réfraction des principaux minéraux

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Deuxième partie : Description et utilisation du microscope polarisant et de
ses accessoires.

Les microscopes Leitz sont décrits dans les documents (disponibles sur Internet) :

• 2110-manuel-leitz-laborlux-fr.pdf (en français


• 2110-manuel-leitz-hm-pol-fr.pdf ( en français)

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Microscope polarisant HM-POL de Leitz

27
Microscope polarisant LABORLUX 11 de Leitz

28
Diagramme générale et simplifié des éléments se trouvant sous la platine du microscope

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Éclairage orthoscopique (ou lumière parallèle) versus
éclairage conoscopique ou convergente

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Objectifs

Pol 40 / 0,65
160/0,17

Pol : cet objectif peut être utilisé en lumière polarisée.

40 : grossissement.

0,65 : ouverture numérique (numerical aperture, N.A.).


N.A. = n sin u = n sin (A.A./2)
Exemples :
0.65 = 1.0 sin u où u = 40°
0.85 = 1.0 sin u où u = 58°
Cette relation entre N.A. et d’autres paramètres est
expliquée dans les dessins ci-dessous. n : indice de
réfraction du milieu entre l’objectif et l’échantillon.

160 : longueur du tube pour lequel l’objectif a été conçu.

0,17 : épaisseur idéale de la lamelle de protection pour


laquelle cet objectif donnera une image optimum.

Cette figure sera expliquée et utilisée dans le chapitre 5

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Centrage des objectifs

Pour le centrage des objectifs on déplace ceux-


ci au moyen des deux clefs à six pans creux de
façon que l'axe optique de l'objectif (et par
conséquent le centre de l'image) coïncide avec
l'axe de rotation de la platine. Quand le centrage
est correct un détail observé sur la préparation
ne sort pas du champ quand on fait tourner la
platine. Un point de l'objet se trouvant à la
croisée des traits du réticule ne change pas de
position quand la platine effectue une rotation
complète. Pour le centrage des objectifs utiliser
autant que possible une préparation bien
contrastée, avec de nombreux détails. Réduire
l'ouverture du diaphragme d'ouverture dans le
condenseur. Éliminer l'analyseur, la lentille de
Bertrand et le diaphragme à trou. Pour le
centrage des objectifs il existe deux méthodes
analogues :

Méthode I : Introduire les clefs de centrage


dans les ouvertures situées au-dessus de
l'objectif à centrer. Faire tourner la platine et
repérer le détail de l'objet qui ne se déplace pas
suivant un cercle. Ce détail correspond à l'axe
de rotation mécanique de la platine. Amener le
détail ainsi repéré au centre du réticule, en agis-
sant sur les deux clefs de centrage. Faire tourner
la platine et parachever au besoin le centrage.

Méthode II : Amener un détail caractéristique


A de l'objet à la croisée du réticule M. Faire
tourner la platine pour amener ce détail dans sa
position la plus éloignée du centre M (position
A). A la limite le point A (= écart maximal du
détail de l'objet) peut même se trouver en
dehors du champ. Introduire les deux clefs de
centrage dans les ouvertures au-dessus de
l'objectif à centrer. Déplacer l'image micros-
copique, en tournant les clefs de centrage, de
façon que le détail A vienne au milieu
(= position B) de la distance entre la position la
plus éloignée de A et le centre M. Déplacer l'ob-
jet à la main ou à l'aide du guide-objet de façon
à amener le détail A au centre du réticule M.
Faire tourner la platine et vérifier si son axe de
rotation coïncide avec le centre du réticule dans
l'oculaire. Si la coïncidence n'est pas bonne,
recommencer le centrage. Tant que l'on ne
dévisse pas l'objectif le centrage est conservé.

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Accessoires : lames auxiliaires

Lames auxiliaires pour microscopes Zeiss Lames auxiliaires pour microscopes Leitz

La lame teinte sensible ou quartz teinte sensible (symbole λ sur la lame; en anglais : gypsum plate, first
order red plate ) est une lame qui introduit un retard de 550 nm, c’est-à-dire 1 λ. C’est une lame de quartz ou
de gypse orienté dans un écrin de métal de façon à introduire entre les deux rayons vibrant à 90°l’un de
l’autre une différence de chemin de 550 nm. La ligne droite gravée et marquée γ.

La lame de mica (aussi appelée glimmer ou λ/4) est une lame qui introduit un retard de 147 nm, c’est-à-dire
λ/4.

Le biseau de quartz (aussi appelé quartz compensateur ou quartz wedge) permet d’introduire un retard
variable. Il s’agit d’une lamelle de quartz taillée en biseau et qui permet de produire un retard variable
proportionnel à l’épaisseur lors de son introduction dans la fente prévue à cet effet.

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Accessoires : filtre bleu

La lumière entrant dans le


microscope doit être blanche, c’est-à-
dire que ce doit être un mélange
presque parfait de toutes les couleurs
du spectre visible dans les mêmes
proportions.

La lumière solaire représentent une


combinaison de toutes les longueurs
d’ondes du spectre visible, mais pas
dans les mêmes proportions : il y a
un peu plus de jaune-orange-rouge
que de bleu-indigo-violet.

La lumière d’une lampe à filament de


tungstène (incandescent light sur la
figure 2-3) représentent une
combinaison de toutes les longueurs
d’ondes du spectre visible, mais pas
dans les mêmes proportions : il y a
nettement plus de jaune-orange-rouge
que de bleu-indigo-violet.

En insérant un filtre bleu (figure 2-5) dans le trajet de


la lumière d’une lampe à filament de tungstène avant
que la lumière soit introduite dans le microscope, on
obtient une lumière plus blanche car le filtre bleu
posé sur la lampe de chaque microscope élimine cet
excès de jaune, orange et rouge en laissant passer
préférentiellement le bleu, l’indigo et le violet,
produisant ainsi une lumière qui est parfaitement
blanche car elle contient une proportion égale de
chaque longueur d’onde du spectre visible.

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Accessoires : cadre mécanique mobile pour lame mince

Accessoires : platine universelle (P.U.)

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Vérification des microscopes

Vérification de l’orientation du polariseur

Dans la plupart des microscopes modernes, le petit indice du polariseur est orienté EST-OUEST. Pour
vérifier qu’il en est bien ainsi, on peut utiliser la biotite. Le petit indice de la biotite (monoclinique) est
perpendiculaire au clivage.

Explication : la lumière sortant d’un polariseur normal vibrera EST-OUEST. Le reste ne passera pas. Cette
lumière vibrant EST-OUEST passera bien au travers d’une biotite dont le petit indice sera orienté EST-
OUEST (image de droite ci-dessous) et sera très absorbée par une biotite dont le grand indice (parallèle au
clivage) sera orienté EST-OUEST (image de gauche ci-dessous)

La Bt est généralement brune ou brun rougeâtre en LPNA, mais elle peut aussi être verte. La
couleur de la Bt dépend du contenu en fer et surtout du rapport fer ferreux/fer ferrique.

Ce test est fait avec le petit ou le moyen objectif dans les conditions suivantes : 1) Condenseur retiré;
2) Diaphragme ouvert; 3) Lentille de Bertrand retirée; 4) Lame auxiliaire retirée; 5) Analyseur retiré.

Conclusion : si tout est normal, votre Bt sera à son plus sombre quand son clivage est orienté EST-OUEST,
alors qu’elle sera très pâle ou presque incolore quand son clivage est orienté NORD-SUD

36
Vérification de la perpendicularité mutuelle du polariseur et de l’analyseur

Ne touchez pas au polariseur et mettez en place l’analyseur. Puis enlevez votre lame mince : si tout est noir et
que vous ne voyez rien, alors tout est normal.

Explication : le petit indice du polariseur est orienté EST-OUEST laissant passer uniquement la lumière
vibrant EST-OUEST. Le petit indice de l’analyseur est orienté NORD-SUD alors que son grand indice est
orienté EST-OUEST. L’analyseur va donc absorber la lumière vibrant EST-OUEST qui est sortie du
polariseur. Le résultat est une noirceur totale comme le montre la figure ci-dessous.

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SCT-2110 — Vérification des microscopes

Numéro(s) du microscope : Date :

Nom de l’utilisateur :

O.K. Non, ça ne va pas, le problème


Description du test
C’est bon persiste : description du problème.

1 — Centrage des objectifs (petit, moyen et gros)

2 — L’élévation du condenseur est-elle bonne ?


Il est possible d’élever ou de baisser le
condenseur. La partie supérieure du
condenseur doit être exactement au niveau de
la surface de la platine pour toutes les
observations faites au microscope polarisant.

3 — Vérification de l’orientation du polariseur (test


de la biotite).

4 — Vérification de la perpendicularité mutuelle du


polariseur et de l’analyseur.

5 — Optionnel. On peut aussi vérifier la


perpendicularité mutuelle et l’orientation des
polariseur/analyseur en vérifiant que la figure optique
d’un uniaxe donne bien un + et non pas un × ou autre
truc étrange.
Ceci est un autre test pour confirmer que le
polariseur et l’analyseur sont bien orientés, ça se
fait avec une calcite coupée perpendiculairement à
l’axe c ou avec tout autre uniaxe coupé de la
même façon (c’est beaucoup plus spectaculaire
avec la calcite ou la dolomite).

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