You are on page 1of 17

Dossier documentaire du chapitre

culture : le thème de l’alimentation

Fiches du
chapitre
culture : ici
FICHE 2 : FONCTIONS ET COMPOSANTES
DE LA CULTURE
Se nourrir n'est pas qu'un besoin biologique. C'est aussi une activité
sociale, culturelle, symbolique et cognitive. Car manger nécessite de
mobiliser des représentations qui orientent et guident nos choix alimentaires.
Tous les êtres vivants - de l'amibe à l'éléphant - mangent pour vivre. Tous
sélectionnent leur nourriture, apprennent plus ou moins bien à distinguer ce qui
est bon de ce qui ne l'est pas. Les mammifères les plus évolués obéissent pour
cela à leurs instincts, à leur expérience et à des apprentissages acquis au
contact des congénères. Pour manger, les humains ont, quant à eux,
développé des systèmes très sophistiqués. Aujourd'hui, pour se nourrir, il leur
faut passer par toute une série d'intermédiaires (choisir parmi une grande
variété de produits, les cuisiner, les accommoder et les agencer ensemble
d'une certaine façon). Qu'il s'agisse d'ouvrir une boîte de conserve, de choisir
un bon vin, ou de commander un menu dans un restaurant, cela suppose de
maîtriser toute une série de codes sociaux et de connaissances. Bref, pour
manger, il faut d'abord penser, c'est-à-dire s'appuyer sur des
« représentations ».
Source :
http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_dossier_web=15&id_article=2364

Questions :
•Expliquez la phrase soulignée
•En quoi l’homme se distingue t’il de l’animal ?
Comment se tenir à table ?

Questions :
2.Quelles sont les prénotions sur les repas (comment se tenir, comment
dresser la table, etc ?)
3.Sont-elles vérifiées par les différentes représentations ?
La distinction entre valeurs et
normes
Il n'y a pas d'interdit alimentaire au sens biologique, l'homme est omnivore.
Chacun d'entre nous peut avoir une allergie personnelle parce qu'il est un exemplaire unique, mais il n'y a pas
collectivement d'interdit biologique pour l'espèce humaine.
Il ne faut pas confondre un dégoût individuel avec l'interdit qui est collectif. L'interdit ne relève pas non plus du
réglementaire, des juridictions, du droit. Il est une manifestation collective à laquelle une personne adhère pour rendre
concrète son appartenance à un groupe.

Toutes les religions, particulièrement les grandes religions monothéistes, ont des interdits alimentaires, ou plutôt des
règles, des normes, pour deux raisons essentielles :
■ le besoin de spiritualité et d'élévation, dans la mesure où ces religions sont des religions transcendantales. Il faut
détacher l’homme de son animalité, ce qui conduit à réglementer les fonctions les plus biologiques chez l’homme : la
sexualité et l’alimentation. Dans certains cas, il est même nécessaire de limiter la notion de plaisir : elle n’est pas
toujours interdite, notamment dans le judaïsme, mais elle est réglementée et encadrée. Le besoin de spiritualité face à la
partie animale de l’Homme explique largement les règles alimentaires que l’on connaît.
■ la volonté de distinguer le groupe de fidèles des autres. C’est vrai pour toutes les religions; le judaïsme notamment,
ayant plus un caractère de « Peuple » et presque de « Nation », a accentué ce trait.
Le christianisme a une doctrine concernant l’alimentation : le jeûne et l’abstinence. Il faut se priver autant que possible
des plaisirs gastronomiques, éviter la gourmandise et renoncer aux voluptés alimentaires les plus légitimes en jeûnant et
en s’abstenant des nourritures et des boissons les plus friandes. Ces sacrifices marquent autant de victoires de l’esprit sur
le corps et ces victoires sont agréables à Dieu à condition qu’elles soient remportées pour Dieu et non par orgueil
Source : Jean-Louis Flandrin - Gérard Unger - Emeric Deutsch - Anne-Marie Brisebarre, Les rituels alimentaires des
principales religions. Influencent-ils encore notre alimentation en France , in
http://www.lemangeur-ocha.com/sciences-humaines/publications-de-locha/detail/auteur-ouvrage/0/les-interdits-alimentaires/disp/
Questions :
•Expliquez la phrase soulignée
•Quelles sont les valeurs(rappelez la définition) religieuses présentées dans le texte ?
•Quelles sont les normes (rappelez la définition)qui en résultent ,
la distinction entre statut et rôle
Pour regarder un extrait
de la prise du pouvoir de
Louis XIV par Rosselini
(1966) cliquez : ici

Questions :
1- Distinguez les différents
statuts (rappelez en la définition)
présentés dans cet extrait .
2 – Quels sont les rôles attachés à
chacun des Statuts
3 – Quel sont les objectifs
politiques de cette mise en scène
du repas du Roi ?
Le repas - un rite d’entretien de la
relation
le rituel du repas, indépendamment de son contenu, est sans doute l'une des choses les mieux partagées à travers le
monde. Qu'on mange avec des couverts ou avec ses doigts, assis sur une chaise ou sur des coussins, le repas consiste
toujours à prendre le temps de s'arrêter, et, en général de se réunir à plusieurs, pour manger.

Regarder la vidéo d’E Masson(à partir de 1 mn27) :

Le rituel du repas suppose une relation avec les aliments qui va bien au delà d'une relation purement fonctionnelle
comme c'est le cas aux EtatsUnis. Les Américains considèrent les aliments comme un simple carburant pour
l'organisme : « food is fuel for the body », dit-on de l'autre côté de l'Atlantique. Ailleurs, et particulièrement en France,
le rapport à la nourriture met en jeu non seulement le besoin, mais aussi le plaisir du goût, la convivialité, la sociabilité,
des enjeux d'identité et de culture, bref une part importante et essentielle de ce que nous sommes. Car ce que nous
partageons autour d'une table, ce ne sont pas seulement des calories et des nutriments, ce sont aussi des émotions, des
idées, des souvenirs engrangés.
Source : http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/user_upload/tous_a_table_di.pdf

Questions :
1- Comparez Les photos de 1900 et de
1950(Qui est à table avec quel statut,quels
rôles, )
2- le rituel du repas est-il identique partout ?
3- Que cela traduit-il sur les systèmes de
valeurs et de normes ?
Un rite qui se perpétue ?
La déstructuration de l'alimentation est-elle dans la réalité quotidienne des
familles aussi dramatique qu'on le dit ?
L'enquête réalisée à la demande de l'OCHA par le sociologue Claude
Fischler avait pour but d'apporter des éléments de réponse à cette question.
A travers ce que nous disent les 10-11 ans, l’image du repas qui nous
apparaît est celle d’une institution et d’un rituel très valorisés, peut-être plus
valorisés que jamais, en particulier dans des catégories sociales, où
précisément, le repas semblerait à priori le plus menacé (classes moyennes
urbaines, activité professionnelle des deux parents). Une proportion très
importante des enfants, en effet, traduit dans ses réponses l’idée que le
repas est à la fois le symbole et le ciment de la vie familiale, surtout celui
qui apparaît comme le plus important de la journée : le repas du soir,
particulièrement dans la région parisienne.:
• 9 enfants sur 10 ont mangé la veille au soir, assis à table, en général avec Questions :
l’ensemble de la famille : moins de 4% des enfants ont mangé seuls, 12% 1- Comparez la scène du repas aux scènes
avec seulement les frères et soeurs. précédentes qu’en concluez vous ?
• Dans 29% des familles, on se met à table tous les jours à la même heure à 2 - Quelle réponse apporte les sociologues à
cinq minutes près et dans 25% des familles à un quart d’heure près. la question qu’ils posent en introduction ?
•Dans la moitié des cas, le repas dure entre 15 et 30 minutes, dans 27% des 3- Le rite du repas a t’il disparu ?
cas entre une demi-heure et une heure
Source : http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/user_upload/tous_a_table_di.pdf
Fiche 3 – les analyses de la culture : l’analyse de
l’histoire de l’introduction de la fourchette
« Rien dans les manières de table ne « va de soi », rien ne peut être considéré comme le résultat d’un
« sentiment de gêne » naturel. Ni la cuiller, ni la fourchette, ni la serviette n’ont été inventées un jour,
comme un outil technique, avec une finalité précise et un mode d’emploi détaillé : leur fonction s’est
précisée peu à peu à travers les âges par l’influence directe des relations et coutumes sociales, leur
forme a été fixée non sans tâtonnements. (...)
Cette constatation déconcerte un peu l’observateur du XXème siècle : il s’imaginerait volontiers qu’on a
motivé par exemple l’interdiction de « manger avec les mains », l’introduction de la fourchette et du
couvert personnel et toutes les autres normes du rituel par des motifs « d’hygiène » : car c’est là sa
propre façon d’expliquer les usages auxquels il se conforme. Mais jusqu’en 1750, on ne trouve à peu
près aucun texte tendant à expliquer la plus grande retenue exigée des convives par des motifs de cet
ordre. Les « motivations rationnelles » s’effacent plus ou moins complètement devant des motivations
d’un autre ordre. (...)
Pourquoi faut-il donc une fourchette ? Pourquoi est-il « barbare » et « peu civilisé » de prendre avec les
doigts ce qui se trouve dans son assiette personnelle ?
Parce que nous éprouvons un sentiment de malaise quand nous salissons nos doigts ou du moins
quand on nous aperçoit en société avec des mains crasseuses ou graisseuses. La transmission
éventuelle de maladies, c’est à dire la « motivation rationnelle » a peu à voir avec l’interdiction de manger
avec les doigts dans sa propre assiette. Quand nous analysons nos propres sensations face au rituel de
la fourchette, nous nous rendons parfaitement compte du fait que l’instance suprême qui décide du
caractère « civilisé » ou « non civilisé » de notre comportement est notre seule sensibilité. La fourchette
n’est que la concrétisation d’une norme déterminée de ce que nous ressentons comme « pénible ».
Source : ELIAS N., La civilisation des moeurs, Calmann-Lévy, 1973, p 155-180.
Questions :
1- Comment un individu d’aujourd’hui justifie t-il l’usage de la fourchette
2 - Expliquez la première phrase du texte 
2 – Quelle démarche sociologique Elias Conteste t’il, quelle démarche adopte t’il ?
Histoire de l’introduction de la fourchette

. Au XI°siècle, un doge vénitien épousa une princesse grecque. Dans les milieux byzantins
auxquels elle appartenait on se servait, de toute évidence, de fourchettes. Nous apprenons en
effet que la princesse portait sa nourriture à la bouche « au moyen de petites fourches en or et à
deux dents».Ce fait provoqua à Venise un éclat sans précédent : « Cette nouveauté passa pour
une marque de raffinement si outré, que la dogaresse fut sévèrement objurguée par les
ecclésiastiques, qui attirèrent sur elle le courroux divin. Peu après, elle était atteinte d'une
maladie repoussante et saint Bonaventure n'hésita pas à déclarer que c'était un châtiment de
Dieu. »
A partir du XVI° siècle, la fourchette s'implanta, venant d'Italie, d'abord en France, puis en
Angleterre et en Allemagne, au moins dans les couches sociales supérieures : au début elle
servait à prendre les mets dans le plat commun. Henri III en importa l'usage en France,
probablement de Venise. On se moquait de ses courtisans et de leur manière « affectée » de se
tenir à table. Il est fort probable qu'au début ils étaient peu habitués au nouvel instrument. Les
gens racontaient en effet que la moitié de la nourriture tombait de la fourchette « entre le plat
et la bouche ». Ce que nous considérons comme une coutume naturelle parce que nous y
sommes habitués et conditionnés depuis notre plus tendre enfance ne fut accepté et acclimaté
que lentement et péniblement par la société. Cela ne s'applique pas seulement à des objets en
apparence peu importants comme la fourchette, mais aussi à des comportements qui nous
semblent aujourd'hui plus significatifs et plus essentiels . Encore au XVII° siècle, la fourchette
était essentiellement un objet de luxe en or ou en argent dont se servait la couche supérieure.
Source : N.Elias , La civilisation des mœurs , Presses Pocket , 1975 .
Questions :
1- La fourchette a-t-elle été immédiatement adopté, justifiez
2 - Quand la fourchette est-elles apparue en France ?
3 - Comment est-elle alors utilisée, comment l’explique N Elias ?
3 - Son usage s’est-il généralisée rapidement, pourquoi ?
Une analyse interactionniste de
l’alimentation
les expériences du psychosociologue Kurt Lewin qui a montré, au début de la seconde
guerre mondiale, que la consommation d'un produit, et plus largement les choix
alimentaires, ne sont ni le résultats de déterminants culturels ni des décisions
individuelles. Ils sont le résultat d'une série d'interactions sociales.
Afin d'étudier ces interactions, Lewin observe une politique du gouvernement américain :
en 1940, le gouvernement (par l'intermédiaire du comité sur les habitudes alimentaires)
cherche à faire consommer des abats et se demande quelle politique de communication
est à adopter auprès des ménagères. Deux méthodes sont au programme. Dans la
première, des groupes de ménagères écoutent des conférences sur les bienfaits
nutritionnels des abats et sur les modes de préparation. Dans la seconde, les ménagères
participent à des discussions collectives sur la nécessité d'un changement alimentaire.
Kurt Lewin compare les deux méthodes et arrive à une conclusion : après une semaine,
le tiers des femmes qui avaient participé aux discussions servaient des abats contre
seulement 3% pour celles qui avaient assisté aux conférences. Au travers de cette étude
et d'autres enquêtes menées auprès de ménages américains (comme une célèbre étude
sur la consommation du lait réalisée pour le ministère de l'Agriculture américain), il met en
évidence le fait que la consommation ou non consommation d'aliments ne dépend pas
d'un choix individuel de l'homme, mais d'une série de décisions de son épouse ou
ménagère qui détermine ce qui est bon à manger pour le mari ou les enfants. Cette
ménagère ou l'épouse n'est pas le simple acteur qui détermine ce qui sera servi aux
repas. Ses choix alimentaires sont le résultat d'une série d'interactions sociales et non de
décisions individuelles.
Source :
http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/images/enfants/Mathiot_enjeux_souffrances_repas_1.pdf
Questions :
1 - Expliquez la phrase soulignée
2 – Quel est le but du gouvernement, quelles sont les 2 politiques de communication,
quelles sont leurs résultats, que cela traduit-il?
L’analyse de Pierre Bourdieu
On pourrait, à propos des classes populaires, parler de franc-manger
comme on parle de franc-parler. Le repas est placé sous le signe de
l'abondance (qui n'exclut pas les restrictions et les limites) et, surtout, de
la liberté : on fait des plats « élastiques », qui « abondent », comme les
soupes ou les sauces, les pâtes ou les pommes de terre ( presque
toujours associées aux légumes) et qui, servies à la louche ou à la
cuiller, évitent d'avoir à trop mesurer et compter – à l'opposé de tout ce
qui se découpe, comme les rôtis. Cette impression d'abondance, qui est
de règle dans les occasions extraordinaires et qui vaut, dans les limites
du possible, pour les hommes, dont on remplit l'assiette deux fois
(privilège qui marque l'accès du garçon au statut d'homme), a souvent
pour contrepartie, dans les occasions ordinaires, les restrictions que
s'imposent les femmes - en prenant une part pour deux, ou en
mangeant
les restes de la veille -, l'accès des jeunes filles au statut de femme se
Pour regarder la vidéo Cliquez marquant au fait qu'elles commencent à se priver. Il relève du statut
: Bourdieu : les jugements de goût d'homme de manger et de bien manger (et aussi de bien boire). ( … )
Source : P. Bourdieu,La Distinction , Minuit 1979
Questions :
1- définissez le franc manger des classes populaires
2- Pourquoi l’abondance est-elle recherchée
3- Cherche t’on à copier les « bonnes manières », pourquoi ?
L’analyse de P Bourdieu – fin
Au « franc-manger » populaire , la bourgeoisie oppose le souci de manger dans les formes. Les
formes , ce sont d’abord des rythmes , qui impliquent des attentes , des retards , des retenues ; on
n’a jamais l’air de se précipiter sur les plats , on attend que le dernier à se servir ait commencé à
manger , on se sert et se ressert discrètement .On mange dans l’ordre , et toute coexistence de
mets que l’ordre sépare , rôti et poisson , fromage et dessert , est exclue : par exemple , avant de
servir le dessert , on enlève tout ce qui reste sur la table , jusqu’à la salière , et on balaie les
miettes .Cette manière d’introduire la rigueur de la règle jusque dans le quotidien ( …) est
l’expression d’un habitus d’ordre , de tenue et de retenue qui ne saurait être abdiqué .
A travers toutes les formes et les formalismes qui se trouvent imposées à l’appétit immédiat , ce
qui est exigé – et inculqué- , ce n’est pas seulement une disposition à discipliner la consommation
alimentaire par une forme qui est aussi une censure douée, indirecte, invisible (en tout opposée à
l'imposition brutale de privations) et qui est partie intégrante d'un art de vivre, le fait de manger
dans les formes étant par exemple une manière de rendre hommage aux hôtes et à la maîtresse
de maison, dont on respecte les soins et le travail en respectant l'ordonnance rigoureuse du repas.
C'est aussi une manière de nier la consommation dans sa signification et sa fonction primaires,
essentiellement communes, en faisant du repas une cérémonie sociale, une affirmation de tenue
éthique et de raffinement esthétique. Source : P. Bourdieu,La Distinction , Minuit 1979
Questions :
1 – Expliquez la première phrase
2 – Pourquoi la forme est-elle aussi importante, en quoi est-elle distinguée et distinctive
3 - Montrez qu’un individu qui ne serait pas socialisé dans les classes populaires commettrait des
impairs qui le ridiculiseraient aux yeux de ses hôtes.Peut-on en conclure qu’il existe des manières
de table qui s’imposent comme étant la norme ?
Fiche 4 – Des cultures
Sous culture contre culture –
l’exemple du foie gras
Le Sud-Ouest de la France est réputé pour sa gastronomie et notamment
pour ses produits à base d’oie et de canard gras. Aujourd’hui, à l’heure de
la réfrigération, cette technique de conservation n’est plus une nécessité
et pourtant on se rend compte que la cuisine du canard gras tout
particulièrement joue un rôle très important dans les pratiques culinaires
des familles du Sud Ouest.
De fait, l’image de ces produits a changé depuis une trentaine d’années :
d’une préparation de nécessité on en est arrivé à une préparation
gastronomique revêtant une image identitaire forte. Car bien sûr, si pour
de nombreux agriculteurs de la région la conserve artisanale voire
industrielle des produits à base de canard gras représente une profession
et un revenu économique, cette cuisine est largement pratiquée dans les Après ? Je préfère ne pas y penser : le 
familles à l’échelon domestique et ce même en milieu urbain. La calendrier maya s'arrête en 2012 !» Pour
persistance, voire le regain d’intérêt pour de tels produits, traduit plusieurs Guillermo Gonzalez, l'unique producteur
paradoxes. Les discours lipophobiques qui envahissent la scène californien de foie gras, le 1er juillet 2012
alimentaire actuelle, et le succès des produits « allégés » en matières sonne comme un arrêt de mort. En vertu
grasses placent le canard gras dans une situation marginale. d'une loi votée en 2004, la Californie interdira
Parallèlement, dans un contexte où l’opinion publique se préoccupe du à cette date toute production de foie gras par
bien être animal, le gavage, est souvent décrié. Au delà sont mises en «gavage» ainsi que la vente de produits
relief les représentations attachées à cette pratique qui constitue un résultant de cette technique. A l'époque du
véritable rituel. vote, Brigitte Bardot avait félicité le
Source: gouverneur Arnold Schwarzenegger pour
avoir fixé un terme à la «torture» des oies et
http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/Pdf_agenda_et_actus/Programme_PRESSE_def_Toulouse_faire_la_cuisine.pdf
Questions : des canards..
1- le fois gras est-il représentatif d’une sous culture, laquelle ? Source
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2303/articles/a391553-
2 – Celle ci est-elle en voie de disparition (opérez une réponse de type
non-mais La vidéo du débat
sur le foie gras
Le ketchup un symbole de l’américanisation
du monde ?

A l’image du chutney venu d’Inde, le Ketchup a été rapporté au 18e


siècle de Singapour, alors sous le joug Britannique. Ketchup vient de
Ké tsiap, ce qui en chinois signifie « saumure de poisson ». Friands
de condiments, les Anglais y ajoutent du sucre et des champignons
pour l’adoucir. Puis les Américains, qui le nomment Catsup,
modifient encore la recette. Outre les secrets de sa recette, c’est sa
bouteille, conçue en 1876, qui fait le succès du Ketchup. Les
fabricants vendent alors du Ketchup en tonnelets, de façon à
masquer les défauts de la sauce. Henry John Heinz, lui, l’exhibe
dans une bouteille en verre montrant la haute teneur en tomate de
sa sauce et choisit un col allongé valorisant sa texture épaisse. Si
97% des Américains reconnaissent avoir du Ketchup dans leur
frigidaire, c’est qu’il est un condiment de base comme la moutarde
en Europe. Idéal avec des frites ou un hamburger, il doit son succès
à son goût sucré. Du sucre qui se marie avec toutes les
préparations, ce qui est aussi la raison de sa mauvaise réputation.
En dépit de ses détracteurs, le Ketchup Heinz est un condiment si
courant qu’il en est vendu, dans le monde, 650 millions de bouteilles
par an soit près de 50 bouteilles par secondes !
Source : Marianne Lessard, in
http://www.arte.tv/fr/chic/petite-histoire/1996854,CmC=1952600.html
Questions :
1 - Quelles sont vos prénotions sur le Kechup
2 - Sont-elles vérifiées ?
3 – Le ketchup est-il un produit représentatif de l’assimilation, du
synchrétisme ou de la contre acculturation ?
Deux écueils : la marche vers une culture dite
civilisée ou le relativisme culturel

Quoi ! Pendant près d'un siècle Britanniques et Américains avaient transformé l'Arctique oriental en un vaste champ de massacre, enrichissant leur économie grâce au carnage
de 30 000 baleines avant de repartir après avoir décimé l'espèce ! Quoi ? Pendant plusieurs dizaines d'années, motivés par la coquetterie de leurs femmes, ils avaient incité les
Inuits à leur fournir le maximum de fourrures animales, les échangeant d'abord contre quelques produits basiques, utiles à la chasse (fusils, toiles, bois, thé, sucre...) avant de
les payer en espèces lorsque la création de villages précipita leurs fournisseurs dans une économie de marché. Et voilà que, par un retournement de situation, une insolente
inversion des rôles, ils osaient s'ériger en gendarmes de l'environnement, en champions de l'écologie, en défenseurs vertueux d'une faune qu'ils avaient eux-mêmes mise à mal
!
Voilà qu'ils condamnaient les Esquimaux dont l'activité de chasse avait toujours été liée à la vie! C'était incompréhensible.
D' abord il y avait eu les quotas, sur le bœuf musqué, l'ours polaire, la baleine le morse. Autant de mesures qui bouleversaient la vie quotidienne des Inuits : leur alimentation
, leur territoire de chasse. Quelle ingérence injuste, pensaient-ils, dans leurs droits ancestraux à vivre de la nature ! Se mêlaient-ils de la façon dont les Européens traitaient
leurs vaches et leurs poulets ? Et puis il y eut les campagnes de défense des phoques, le boycott des fourrures. Là, en 1983, c'est toute l'économie du Grand Nord qui s'est
écroulée. « Du -jour au lendemain, se souvient un chasseur, la peau de phoque annelé que préparait ma femme et que je vendais 30 à 35 dollars ne valait plus rien. Et du coup
moi non plus je ne valais plus rien. Je ne pouvais plus chasser. Je ne pouvais plus nourrir ma famille de gibier. Comment faire ? On ne peut pas vivre sans phoque. Tout ce
qui est vendu au supermarché est hors de prix et ne protège pas l'organisme en période de grand froid. Ce n'est pas par fantaisie que j'allais à la chasse. C'était pour nous
nourrir. La peau n'était que le superflu qui me donnait les moyens d'acheter l'essence de la motoneige et les munitions pour repartir le lendemain. » On les avait piégés. On
leur coupait les ailes sans leur offrir l'espoir d'un emploi salarié qui les mettrait d'aplomb. Et en plus, on les accusait d'être des assassins. «Nous, les Inuits. vous imaginez
l'offense ? » Oui. Parce que, à Pangnirtung, un soir de brume, un garçon intrépide m'a dit deux ou trois choses qu'il tenait de son grand-père et qu'il n'oublierait jamais. Les
animaux et les hommes, racontait-il, étaient intimement liés. Cela tenait à leur histoire, leur origine commune, l'esprit dont ils étaient tous dotés leur permettant de revenir sur
terre sous une forme ou une autre. Aussi, les hommes devaient-ils manifester aux bêtes le plus grand des respects, ne jamais se moquer d'eux ni les faire souffrir inutilement,
sous peine d'être un jour punis atrocement. Une coutume exigeait qu'en signe de gratitude l'on verse un peu d'eau salée dans la bouche d'un phoque mort, avant de le
découper. Son esprit voyagerait alors vers le monde marin et inciterait un autre phoque à venir vers ce chasseur aimable. Une autre exigeait qu'on respecte les territoires,
qu'on ne consomme pas en même temps gibier terrestre et gibier marin .Qu'ainsi on ne jette jamais à la mer les os de caribou et que les restes de phoque soient remis à l'eau. «
Surtout, règle numéro un, il ne fallait pas tuer au-delà de ses besoins. » Le gibier était trop précieux, il était source de vie ; rien, jamais, ne devait être gaspillé ou perdu.
SOURCE : A Cojean, rencontre avec les Inuits, ils ont tué la baleine, Le Monde, 28 août 1998.
QUESTIONS :
1 - Expliquez au nom de quelles raisons les autorités canadiennes ont interdit la chasse à la baleine.
2 - Montrez quelles conséquences cela a eu sur la société des Inuits.
3 – Expliquez la phrase soulignée , que traduit-elle ?
Un processus de contre- acculturation:
la consommation de baleine au Japon ?
Mais la virulence de la bataille entre partisans et adversaires de la chasse a donné un tour
émotionnel à cette tradition culinaire nippone. "La  baleine  est  devenue  la  'vache  sacrée' 
des  Occidentaux", dit un jeune convive venu avec sa femme et son fils. Une antienne
souvent entendue en réaction aux pressions étrangères. Notre interlocuteur reconnaît ne
pas spécialement aimer la viande de baleine, mais être irrité par ce qu'il considère comme
un "impérialisme  culinaire". La baleine n'est-elle pas une espèce menacée ? "Il  y  a 
différentes  espèces  de  baleines.  Certaines  doivent  être  protégées,  mais  pas  toutes",
rétorque-t-il.
La majorité des Japonais mange rarement de la baleine ou ne l'aime guère. Les partisans
de la chasse font valoir qu'en raison de sa rareté elle est trop chère. C'est sans compter
peut-être avec l'évolution du goût des jeunes générations, bien qu'à Hakodate (Hokkaido)
la baleine soit passée dans le fast-food sous forme de friture sur le modèle du Kentucky
Fried Chicken. Selon une enquête commanditée à Nippon Research Center par
Pour voir la vidéo cliquez sur Greenpeace, 60 % des Japonais sont opposés à la chasse commerciale et 20 % n'ont
Chasse à la baleine jamais mangé de baleine de leur vie. Les cétacés consommés proviennent de "la chasse à 
fin  scientifique" autorisée par le moratoire, mais dont les adversaires estiment qu'elle
revient à une chasse commerciale déguisée.
La baleine occupe une place particulière dans l'histoire de la pêche au Japon. Dans les
ports baleiniers, de petits sanctuaires honorent les "âmes" des animaux sacrifiés à l'appétit
des hommes, et la cuisine à base de baleine a ses lettres de noblesse : elle figure dans un
livre de recettes du XVe siècle. La pêche a été un ferment d'identité et de solidarité des
communautés de pêcheurs, et les baleiniers font valoir qu'alors que l'Occident a décimé les
mers pour tirer uniquement de l'huile des baleines, "dans (leur) cas, on ne jette rien". Tout
est utilisé à des fins alimentaires ou industrielles.
Source: Le Monde, Philippe Pons,Article paru dans l'édition du 24.06.06
Questions :
1 - Expliquez la phrase soulignée.
2 - Quelle place occupe la baleine dans la culture Japonaise

You might also like